Inüit est le jeune groupe qui te faire du bien, la cure de jouvence de tes lendemains de cuite, la touche de fraicheur qui te manquait dans tes écouteurs.
Le groupe nantais sillonne la France avec de beaux festivals avant de dégainer un premier album. Pour le moment, aucun titre, la bande des 6 entre en studio cette rentrée.
A Rock en Seine, on a extrait deux membres pour les cuisiner : Pablo, claviers, trombone et percus, passionné de synthé modulaire – oui oui, ça existe ! – et Simon, le batteur frénétique à casquette.
Le groupe sera en concert le 15 octobre à la Maroquinerie.
INTERVIEW DE PABLO & SIMON d’Inüit
UsofParis : Comment on se prépare à un gros festival comme Rock en Seine ?
Simon : On n’a plus travaillé plus qu’un autre concert. Même si c’est plus gros. Mais on a eu la petite pression de Culture Box.
Pablo : Avec ces morceaux, on a fait pas mal de dates. On fait des filages tous les jours. C’est plus un instant qu’une vraie préparation.
Simon : On les a dans les doigts les morceaux, ça fait 2 ans qu’on les joue pour la plupart.
Le but : c’est d’être tous les 6 synchro, dans la même énergie.
Vous ressentez la différence de public d’une date à une autre ?
Simon : C’était un public de 15h30. 🙂 Et sincèrement il était super à l’écoute. C’est grisant !
Quand tout le monde danse, ce n’est pas forcément mieux. Je suis sorti de scène en me disant : “je ne sais pas trop”. Et deux heures après : “j’ai trouvé ça mortel !”
Pablo : Et le bon indicateur c’est qu’il y avait de plus en plus de monde.
Comment s’est faite la rencontre avec Benjamin (The Shoes) ?
Simon : Notre 4e date de concert c’était les Transmusicales de Rennes. Et il fallait enregistrer des titres pour être sur le CD promo du festival.
On a enregistré avec plusieurs personnes, mais on n’était pas satisfait. Comme on est 6 dans le projet et qu’on est un groupe de live, c’était pas évident. On avait envie d’un réal. L’album de The Shoes est sorti entre temps. On a adoré la rythmique.
Pablo : On a envoyé un mail à un intermédiaire pour nous aider à contacter Benjamin. Il a aimé notre projet et notre manière de le contacter, hors agent.
Simon : On est devenu super potes. Il nous a apporté beaucoup, le fait de signer notamment chez Cinq7.
Quel conseil vous a-t-il donné ?
Pablo : Il nous a aidés à appréhender certaines difficultés de musiciens comme l’impossibilité de composer. On a eu un moment de blocage, à nous 6.
Simon l’a eu au tél un soir et son conseil nous a libérés. Il nous a proposé d’enregistrer des petits bouts : “et on verra ça quand on réalisera l’album.”
C’est un peu notre tonton qui nous protège, qui a plus d’expérience que nous et qui nous guide. Inüit c’est une histoire de famille !
Simon : C’est du collectif !
Son meilleur conseil : “faites comme vous faites d’habitude !”
Que nous réserve le premier album d’Inüit ?
Simon : Un peu plus de musique africaine, un peu plus de jazz, de hip-hop. On évolue au gré de nos influences.
Pablo : Il y a une plus grande place de nuances aussi, à la différence de l’EP. Parce qu’on a tenté d’aller plus loin dans l’énervé et aussi dans le calme et le minimal (quitte à ce que certains de nous ne jouent pas sur des morceaux). Explorer le calme et l’énervé. Y’a plus qu’à agencer tout ça.
Simon : Y’a pas mal de taff !
Vous écoutez quoi en ce moment ?
Pablo : Ce qui nous met d’accord depuis très longtemps : Bad Bad Not Good…
Simon : Arcade Fire aussi.
On a tous des goûts différents. J’ai pris une mandale avec l’album de Bon Iver (je vais le voir à la Salle Pleyel). J’écoute aussi Smino qui fait du hip-hop un peu jazz. C’est chamé.
Faire de le musique, ça vous rend plus heureux ?
Pablo : Pas pour moi. Ça dépend des genres en fait. La musique est plus un compagnon. Quand je ne vais pas bien, la musique ne va pas bien non plus.
Simon : Moi c’était différent. J’ai fait une inversion vis-à-vis de l’école et il fallait très très vite que je ne fasse que de la musique. Ça fait mon bonheur pour le moment. Je ne ferai pas ça toute ma vie.
Un mantra, une philosophie de vie ?
Pablo : La remise en question.
Simon : Et la discussion. Comme on est 6 et qu’on compose à 6. Donc c’est de l’écoute et avoir un but commun. Ce n’est pas toujours évident.
Pablo : C’est dealer avec tous les aspects des personnalités. Pour composer l’album, on a passé un mois à se voir tous les jours, sauf le week-end. Et quand ça ne va, il faut discuter, savoir si ça va influencer le morceau en cours…
Simon : Il faut faire extrêmement gaffe aux ressources humaines !
Vous arrivez à vous surprendre encore ?
Pablo : Ça fait tellement qu’on se côtoie, qu’on arrive à capter les micro-évolutions de ses amis. Et on se rend compte qu’en un an, l’un de nous va vachement se calmer sur sa personnalité, par exemple.
Qui se charge des réseaux sociaux au sein du groupe ?
Simon : C’est moi ! J’aime ça !
Pour Snapchat, je galère, je pense être trop vieux. Twitter : je galère aussi mais j’essaie. Je suis plus Insta.
Qu’est-ce qui vous fait le plus rire ?
Pablo : Les jeux de mots !
Mais c’est ringard ! 😉
Simon : On est hyper ringards ! 😉 On a un humour chelou.
Pablo : Le dernier gros tweet qu’on a balancé c’était une série de jeux de mots car on s’emmerdait dans le camion.
Simon : 1 Etienne / 2 Crécy. Et il nous a retweeté ! 😉
Interview by Alexandre
Inüit
EP Always Kevin
Concert à la Maroquinerie, Paris, le 15 octobre
FB officiel d’Inüit : facebook.com/thisisinuit