Jusqu’au 31 juillet, les visiteurs de la Sucrière sont invités à une déambulation originale composée de 600 km de fil de laine 100% acrylique. Spectaculaire, l’installation ouvre sur un univers spectral et suspendu.
Certains avaient peut-être déjà croisé les toiles d’araignées noires de Chiharu Shiota déployées à la Maison Rouge à Paris ou dans un écrin réduit à la taille d’une maison de poupée aux Musée des Beaux-Arts de Lyon lors de la présentation de la collection d’Antoine De Galbert, intitulée Ainsi soit-il.
Jamais encore en France, la toile tissée par l’artiste japonaise n’aura trouvé une telle ampleur qu’au 3e étage de la Sucrière. Après une commande de la direction artistique du lieu, il aura fallu 1 mois d’installation dont 2 semaines de tissage pur mené par une équipe de 10 personnes.
Et à l’entrée, l’œuvre radicale portée par la blancheur immaculée de 12 robes du styliste lyonnais Mongi Guibane, suspendues émergeant d’une nuée de fils, envahie le champ visuel du visiteur. Aucune sortie de secours, le rapport à l’œuvre est frontal. Les allées de chaque côté de la scénographie centrale forment des tunnels où pourrait se nicher tout type d’insecte plus ou moins attentionné.
A la manière d’une Yayoi Kusama qui aime envahir des espaces clos de ses pois pour mieux perdre le visiteur dans une dimension inédite, Chiharu Shiota crée une proposition plastique immersive et obsédante. Difficile de prendre la décision de s’extirper de ce cadre de contemplation unique.
Sur le livre d’or, l’œuvre ne laisse aucun visiteur indifférent. On peut y lire par exemple: « Introspection, j’ai gagné ma journée. » La contemplation a un pouvoir d’inspiration et de transcendance que l’on est loin d’imaginer.
Et pour celles et ceux qui aimeraient en rapporter un bout. Le 31 juillet, le public est convié à venir armé d’une paire de ciseaux pour emporter quelques fils de laine. Infos et inscriptions à l’accueil de la Sucrière.
Labyrinth of Memory de Chiharu Shiota
Jusqu’au 31 juillet
Du mercredi au dimanche 11h à 18h
La Sucrière
49-50 quai Rambaud
69002 Lyon
Chiharu Shiota est une vraie artiste, n’en déplaisent à ses détracteurs. Je trouve qu’elle a un style bien à elle et le montre dans son exposition Labyrinth of Memory. Toutes ces robes blanches suspendues avec des fils noirs, c’est toute une symbolique et ça laisse planer une atmosphère mystérieuse. Franchement, c’est une expo qui vaut le coup !
100% d’accord. Son univers est très inspirant.
On peut comprendre qu’il puisse déranger certains visiteurs. Mais n’est pas le but aussi?
Splendide! Merveilleux!
Je suis étudiant de la mode, j’ai adoré le installation! J’habite à Rio de Janeiro et je ne peuvent toujours pas aller à Paris, puis je suivez les merveilles sur votre blog!
Tous les meilleurs!
Bonne chance!!!!
Murilo.