Samedi – Gaité Lyrique – Derniers concerts de l’édition anniversaire Les Inrocks Festival 2017.
Soirée à déclinaison pop-rock, de l’acidulée Calypso Valois aux électriques Obliques.
On retiendra une sensation : Moodoïd mais aussi une déception : Alex Cameron.
Report.
Moodoïd : 1 salle, 2 ambiances
On commence en mode pop, plus que rock avec Moodoïd.
Le groupe présente pour la première fois en live des titres de son nouvel EP, Reptile. Rythmes chaloupés, Pablo Padovani chante l’amour avec des mots décalés, une légèreté assumée et pointe d’humour incluse.
“Faisons l’amour” clame le chanteur. Les 5 premiers rangs du public sont à fond. A l’arrière un peu moins pour ce début de set.
Miss Smith, une de leur dernière compo clôt la partie aérienne du live.
“J’entends des gens sifflés? Oui, Je sais que mon batteur, c’est le plus beaux des batteurs ! ”
Nous, on a kiffé sa grosse voix trafiquée en mode Dark Vador qui ponctue certains apartés du chanteur.
Et d’un coup, le groupe switche en mode rock.
Les guitares sont puissantes. Ça pulse sur scène.
Les textes sont toujours autant décalés mais les orchestrations plus amples. Cette partie de show, plus pêchue, emporte toute la salle de la Gaîté Lyrique.
Un “A poil !” jaillit du public avant le dernier morceau.
“C’est un peu tôt, le premier concert pour se mettre tout nu 🙂 !” lance Pablo.
Pour conclure son retour sur scène, Moodoïd interprète une reprise d’Yves Simon, Au Pays Des Merveilles de Juliette.
Une version classe et parfaite, avec deux rythmes différents.
Une métaphore parfaite du concert de ce soir.
Calypso Valois : une pop girly mais pas que
C’est une pop plus acidulée que propose la chanteuse. Mais si la musique est plus légère, les paroles à l’inverse sont plus noires.
“N’hésitez pas à avancer, il y a un espace de creux-là.” dit-elle en montrant le devant de scène.
Dans ce concert aussi il y a un creux, car la voix de la chanteuse est un peu en dessous.
Si elle et ses musiciens sont impeccables sur scène, on en veut un poil à l’ingénieur du son. Il faut tendre l’oreille pour saisir sa voix, couverte par les instruments de ses partenaires. Et cela en tous points de la salle… Dommage
On aurait aimé profiter un peu plus du timbre sensuel de Calyspo. Et aussi des textes à la poésie classe pour ce live envoutant.
Posé en fond de salle près des consoles, l’un des 2 programmateurs du Fnac Live profite des concerts, tranquillement accoudé aux barrières.
Obliques : pas de faux pas
Venu de New York, le groupe, emmené par Zach Van Hoozer et Ben Flesch, a posé ses enceintes rock. Une première française pour eux et on sent qu’ils prennent leur pied.
Coté zick, c’est un bon pop rock new-yorkais. On sent bien l’influence US dans les mélodies et les guitares.
Ce n’est pas révolutionnaire musicalement mais leurs chansons sont taillées pour la scène.
Une découverte de festival comme on aime.
Alex Cameron : l’OVNI australien
On se demande parfois si assumer autant les années 80 est une bonne chose.
Les Anglo-saxons ne connaissant pas le second degré, il y a fort à parier que le public de la Gaité Lyrique en a beaucoup plus qu’Alex Cameron.
Vous l’aurez compris, on n’a pas trop accroché à ce beau show au kitsch musical 80’s assumé.
Le public lui ne semble pas bouder son plaisir devant la tête d’affiche du festival.
Les Inrocks Festival 2017 c’est pas fini !
Dernier jour de festival ce dimanche avec des débat, des courts-métrages et un concert d’Angèle à 18h30