Le Point Ephémère. Jeudi 05 décembre, 21h30
Concert de Glasvegas (Première partie Myra Lee)
Après le Nouveau Casino en mars 2011, c’est au très branché Point éphémère que Glasvegas a choisi de présenter son nouvel album Later… When The TV Turns To Static sorti en septembre 2013 et de revenir sur les morceaux qui ont fait leur succès, pour le plus grand plaisir d’un public cosmopolite peu nombreux mais fidèle et connaisseur.
Vers 21h30, les Ecossais de Glasvegas (en précisant que la batteuse Jonna Löfgren est suédoise !) investissent la scène du Point Ephémère. Veste en cuir noire pour James Allan et Paul Donhogue, chemise noire et coupe de cheveux hérissée pour le cousin du chanteur Rab Allan, et surtout lunettes noires, large chemise sombre et boucles d’oreilles à plumes pour la batteuse. Bref, un look très rock, pour ce qui allait être un concert de rock, quoi de plus logique !
Le groupe ouvre son set avec le titre éponyme du dernier album. James Allan n’a rien perdu de sa puissance vocale, et on reprend avec lui : « It’s quiet on the edge of my bed, up in the attic ». Bien qu’on ne retrouve pas cette écriture subtile, digne de Morrissey, dans tous les morceaux du dernier album, certains conservent ce qui fait la marque de fabrique du groupe depuis 2008 : des hymnes typiquement pop, diablement saisissants, idéaux pour le déferlement d’un large panel d’émotions contrastées. En vrac, dans ce registre, on peut citer Dream Dream Dreaming, Geraldine, Euphoria, Take My Hand, et l’incontournable Daddy’s Gone. On a eu droit à de beaux moments de cohésion aussi, quand le public scandait en boucle « Here We Fucking Go », refrain de Go Square Go, avant les rappels. Série de rappels qui commence d’ailleurs par un magistral Flowers & Football Tops interprété solo par James Allan, à l’aise parmi ses adeptes, en toute intimité, suivi du single du dernier album I’d Rather Be Dead et de Daddy’s Gone, symbolisant à merveille la fusion entre un son détrempé et une sorte de folie des grandeurs opératique. Mention spéciale pour Paul Donhogue à la basse et Jonna Löfgren à la batterie, qui ont assuré une section rythmique carrée et intense.
La prochaine fois, on espère seulement que la salle sera davantage remplie, à la hauteur de la ferveur rock provoquée par ce groupe de grande classe.
Un petit mot tout de même pour Myra Lee à qui Glasvegas avait confié leur première partie. Certes en décalage totale par rapport au style musical des Ecossais mêlant des sonorités brutes et un spleen serré, l’ex des Choice Dainties a pourtant su captiver une fraction du public et l’entrainer dans son univers vaporeux grâce à des berceuses hypnotiques et brumeuses. Evidemment, PJ Harvey, Björk et CatPower – dont le 2ème album paru en 1996 a inspiré le nom de scène de la jeune Parisienne – ont largement influencé sa pop dépouillée et gracile, mais on sent que Myra Lee creuse son propre sillon, tout en élégance et en délicatesse. Son 1er EP « The Flame In The Eye » est sorti en avril dernier, et cette jeune artiste n’a pas fini de troubler les critiques et le public.
Myra Lee, Setlist : Begin It Again > Tout est écrit > Dans la nuit > Baptism > Le froid > Wake Me
Twitter : @MyraLeeMusic
Glasvegas, Setlist : Later… When The TV Turns To Static > Youngblood > It’s My Own Cheating Heart That Makes Me Cry > Euphoria, Take My Hand > I Feel Wrong (Homosexuality Pt. 1) > If > Secret Truth > The World Is Yours > Dream Dream Dreaming > Geraldine > Ice Cream Van > Go Square Go > Rappel 1 Flowers & Football Tops > Rappel 2 I’d Rather Be Dead (Than Be With You) > Rappel 3 Daddy’s Gone > Rappel 4 Lots Sometimes
Twitter : @glasvegas