La classe et le smile ! Ce deuxième jour de festival Fnac Live a été l’occasion d’une vraie performance scénique. Gaëtan Roussel, en plein concert, fait un faux mouvement s’esquintant – ce qu’on apprendra plus tard sur sa page FB – le tendon d’Achille. Il restera sur scène non sans douleur pour donner le meilleur au public qui l’attendait.
21h15 – Parvis de l’Hôtel de ville, Gaëtan Roussel entame la soirée avec un titre qui donne le ton sur l’homme : La Simplicité. Il va très vite lâcher le pied de micro pour tutoyer le bord de scène et prendre le pouls. Il saute, chauffe le public. L’énergie de l’Eolienne ne nous lâche plus. Les photographes en fosse tentent de suivre la fougue du chanteur.
“C’est si rare de chanter à Paris en extérieur !”, Gaëtan ne cache pas son enthousiasme en affichant un big smile contagieux. Un peu de douceur avec : Dis-moi encore que tu m’aimes. Et en milieu du set, après une mauvaise réception sur un pied, le chanteur se pose sur le podium de la batterie, il regarde sa cheville, continue de chanter. Fais un signe de la main à son équipe en coulisses qui ne laisse aucun doute sur la douleur. Il se remet en jambe, non sans difficulté, boite.
Le public ne comprend pas tout de suite. Une courte pause en coulisses, et il reprend le micro sans rien dire, avec le même sourire pour Clap Hands. Notre géant au pied d’argile – le gauche – va ralentir ses déplacements mais pas sa volonté et son mordant. Il fera en sorte de dissimuler son handicap tout au long de la soirée.
Reprise noire et intense de J’envisage, titre d’Alain Bashung puis une seconde cover avec la chanteuse Owlle pour Road to nowhere de Talking Heads, où le chanteur se rapproche du devant de scène.
Il réchauffe à nouveau le public en lâchant rigolard : “Je veux voir toutes les mains levées, je n’ai plus qu’un pied !” pour un Inside Outside tonitruant. Le show Roussel, efficace, finit avec des titres festifs : Do you want to dance ? (“I just want to dance around, Lift my feet up off the ground”) et Help myself.
Descente de scène à cloche-pied, il est difficile de retenir nos applaudissements, nous serons suivis de beaucoup d’autres en coulisses. Même sourire. Très grande classe.
20h05 – Retour du groupe Breton après une première participation au Fnac Live dans la catégorie révélation. Le groupe porté par Roman Rappak a affirmé depuis sa maitrise de la scène et des titres emballant jeunes et moins jeunes. Le charisme du chanteur – aux faux airs de Jonathan Rhys-Meyer – s’est bonifié avec le temps pour le plus grand plaisir des girls bien installées devant la scène. Le dernier album War Room Worries est mis à l’honneur avec ses pépites générationnelles : Envy, Got Well Soon, Grid, qui prennent pleine puissance en version live. Roman se donne à fond avec ou sans guitare, touche le ciel. Il échange en français dans le texte. Charmant.
Fin de partie avec 15 minutes dont le refrain “return, return, return…” sera repris par le public en transe.
19h – Douceur estivale avec le charme de Clémence et de ses acolytes de La Femme. Ca commence en douceur pour apprivoiser le public et prend de l’ampleur dans le tempo, progressivement. Marlon quittera son clavier pour mettre le feu. Déguisement et second degré était une nouvelle fois de mise pour le plus grand bonheur des fans. La palme de la meilleure coupe du festival est décernée sans attente à Noé, le batteur, dont les cheveux n’ont plus aucune prise avec la gravité terrestre. “Hystérique” comme dirait Loïc Prigent.
18h10 – Glass Animals affronte le plein cagnard. Le batteur du groupe, Joe Seaward, est pieds nus pour l’occasion. Pas évident le jeu de pédales sans semelle. On salue la dextérité. Malgré nos attentes, le groupe d’Oxford mené par Dave Bayley ne va pas s’imposer. Il va rester sage manquant d’audace. Sans doute la chaleur aura calmé les ardeurs des musiciens. Souhaitons-leur de nous revenir au top.
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