Pieds nus sur la scène, fleurs dans les cheveux ou en boutonnière, avions de papier qui volent, déflagration sonore, ambiance pop, Astérix et Obélix, le festival Printemps de Bourges cru 2016 a débuté ce mardi avec frénésie.
Alors que la scène du W a enchanté en majorité le public féminin avec Mika, LEJ et Marina Kaye, du côté du 22, c’était le choc des décibels avec Samba de la Muerte, Bagarre, Grand Blanc ou encore Salut c’est cool.
“Bienvenue en Gaule !“
Dans l’après-midi, les premiers tête-à-tête avec la presse dans les salles de l’Auditorium ont donné le ton de cette journée ensoleillé.
Salut c’est cool a joué le remake vestimentaire et semble-t-il cinématographique d’Astérix et Obélix, sans Idéfix. La joyeuse équipe a un vrai souci du détail pour ce court ou moyen métrage dont ils ont tourné des séquences à Bourges avec Flavien Berger.
“Assurancetourix, balance la sauce !”
C’est le groupe le plus déjanté du festival qui a eu les honneurs de clôturer la première journée dans la chaleur intense sur la scène du 22 Est avec un public littéralement en transe. Tout y est passé : “Vous faites du bon travail“, “J’aime les choses, je suis content“, “Exploration du présent”, dans un délire beats, plastique, sueur et communication inaltérable avec le public. C’était bon, intense. Un vrai délire entre potes qui assument toutes les pitreries. Un bordel sans nous qui n’exclut personne.
“Bourges, je te ferai ta fête !”
Salle comble aussi bien côté presse que côté public au W. Personne ne voulait manquer le phénomène qui commence à s’exporter jusqu’aux States.
LEJ, trois adorables girls au sourire rayonnant devant lequel il est très difficile de ne pas fondre. Avec calme, Lucie, Elisa et Juliette savourent ce qui leur arrive et surtout le symbole que représente le Printemps de Bourges, c’est à dire leur tout premier festival. Un peu déçues de ne pas avoir leur nom sur l’affiche aux côtés de nombres d’artistes qu’elles admirent, elles n’en sont pas moins fair-play.
Après avoir repris Grand Corps Malade, David Guetta, Muse, elles n’en reviennent pas d’être à leur tour reprises. Elles ont découvert avec surprise que leur titre original La Dalle avait eu droit à de nouvelles versions postées sur le net.
Sur scène, le trio impressionne, captivant le public dès le premier mash-up. C’est cash, bluffant et sans artifice. Elles se sont promis de ne pas pleurer à Bourges, comme l’avait fait pourtant à la Cigale. Nous n’étions pas en coulisses pour savoir si elles avaient réussi à retenir leurs larmes avec cette première.
L’Aber
Déflagrations de décibels avec Samba de le Muerte. Une vraie claque qui nous a mis KO. On n’était pas les seuls.
Adrien au chant et aux claviers n’a pas laissé une minute de répit au public. Gorgée de mille influences, sa musique est d’une terrible efficacité. Pieds nus sur ses pédales, il a su faire vibrer avec ce set magnifiant les titres de son premier album Colors.
“Qui je suis ? Je me le demande toujours”
Mika en est certain, quand il sera répondre à cette question, il arrêtera de faire des albums.
Leçon d’humilité de la part de l’artiste qui accusait un beau retard de 50 minutes de retard et qui s’est excusé en arrivant. Au cours de la rencontre, il a évoqué le fait d’ “être fier de sa musique et non de sa personne”. Cette dualité n’est pas évidente, d’autant plus pour un artiste avec un rayonnement international comme lui.
Pas de participation à un film de prévu. Il ne se sent pas l’âme d’un acteur.
En revanche, c’est un vrai showman. Il l’a prouvé au W.
Au cours des 3 premiers titres (durant lesquels les photographes accrédités peuvent shooter), il a donné une palette d’expression, de gestes et de situations qui ne peuvent que stimuler même le plus blasé des pros de la photo. C’est un vrai bonheur de le suivre avec son objectif.
De “premier de la classe” derrière son piano, au-devant de scène pour exciter le public, le deviner au milieu des confettis, le retrouver debout ou coucher sur le dos sur son piano, ou encore à genoux.
Mika aime la scène et échauffer son public avec une réelle générosité, non feinte.
32 ans et une fraicheur que beaucoup pourraient envier.
Le Printemps de Bourges n’est pas fini !
Encore des concerts et de l’émotion avec la Création Spéciale 40 ans, le retour de Louise Attaque, des Inouïs partout, un autre phénomène Jain, les infatigables Dionysos et notre chouchou Marvin Jouno…
Une réflexion sur « Printemps de Bourges 2016 – J1 : Mika, LEJ, Salut c’est Cool »