VirtualTime, l’enseigne de réalité virtuelle, ouvre un troisième centre de divertissement dans le centre commercial Aéroville.
Le temps d’une soirée, nous avons exploré les jeux et autres sensations à portée de manettes et de casque. Attention spoiler : on a grave dézingué un bon paquet de sales bêtes !
VirtualTime : des jeux, des films et des escape games
Ici, tout se passe en créneau d’une heure, en solo ou entre potes, mais aussi en famille. A votre arrivée, vous êtes directement pris en charge par un coach qui vous aidera à faire vos premiers pas dans le monde de la VR.
Évasion ou adrénaline, le choix est large parmi les expériences.
La capacité d’accueil est confortable : 12 box individuels vous permettront de plonger dans l’océan avec TheBlu ou d’explorer notre planète avec Google Earth VR. Vous pourrez vous prendre pour un alpiniste aussi. Libre à vous de tester des métiers inattendus avec Job Simulatorou pourquoi pas tenter le tournoi de tir à l’arc en one to one dansElven Assassin.
Et si vous êtes en groupe, même séparés, vous serez interconnectés pour vivre une expérience immersive plus ou moins trépidante.
Pas de panique si votre premier choix est trop timoré, vous pouvez changer d’option. Virtual Time propose 25 univers différents : des jeux de courses, de tirs, de sports, des films et aussi des escape games.
Et vous êtes libre de tous les parcourir durant votre créneau !
VirtualTime : le test
Côté technique, l’enseigne VR est équipée de casques HTC Vive. Le casque le plus performant sur le marché à ce jour. Et une fois celui-ci posé sur votre tête, vous êtes coupé du monde.
Lors de la soirée de lancement à Aéroville, on a choisi de dézingue à tout va avec Serious Sam VR.
Un vrai défouloir dans lequel bestioles, monstres et soldats en tout genre n’ont qu’une envie : vous tuer et vous avez exactement la même envie à leur encontre.
On transpire grave ! Et même si vous êtes un joueur averti, choisissez le mode facile… Il est déjà assez dur !
Sinon, il y a bien quelques petites réserves, pas trop handicapantes.
La première étant la communication un peu difficile avec notre coach que l’on mettra sur le brouhaha de la soirée d’inauguration.
La deuxième est plus liée au choix de l’installation car on se retrouve parfois gêné par les câbles qui relient notre appareillage au système informatique. Mais on chipote peut-être, ayant testé d’autres salles équipées d’autres technologies sans fil.
Au final, la team US of Paris a passé un excellent moment à tirer sur tout ce qui bouge. Un vrai exutoire !
VirtualTime
Happy hour du lundi au vendredi
10h à 12h et 14h à 17h à 19 € au lieu de 35 € / séance d’1h
Daniel Auteuil s’offre l’un des rôles dont il rêvait : Argan, cet hypocondriaque génialement excessif. Par sa mise en scène, Le Malade Imaginaire est joyeux à souhait, fidèle à l’esprit de Molière, tout en faisant la part belle à la complicité entre les comédiens.
Sur la scène du Théâtre de Paris, la troupe d’Auteuil ne ménage pas ses efforts pour faire vibrer ce morceau de patrimoine qui est le nôtre. Un vrai bonheur !
Le Malade Imaginaire débute par un solo. Celui d’une jeune enfant qui se met à chanter a capella sur le bord de scène.
Derrière elle, un rideau qui dissimule Argan prêt à entrer en scène, assis dans son fauteuil. Daniel Auteuil nous a confié qu’à ce moment-là, il hésite toujours : garder les pièces en mains ou les laisser dans la poche de son costume. Judith Berthelot, la jeune comédienne imperturbable, continue de chanter alors qu’elle perçoit ce jeu de pièces à ses oreilles. Le professionnalisme à 10 ans ! Respect.
Les autres comédiens eux se tiennent par la main avant de se dévouer entièrement à leur performance.
Le théâtre est cette chose précieuse qui à la fois est capable de partager des instants de vie incroyables et de dissimuler d’aussi beaux moments hors-champ pour les spectateurs.
Argan entre en scène et la joie ne va plus nous lâcher pendant les deux heures de comédie, de virevoltants rebondissements, de traits de génie et de profonde générosité des comédiens et comédiennes.
Ce monologue est assez surprenant, c’est comme un sas qui nous permettrait d’entrer dans la langue de Molière. Ce que confirme Daniel Auteuil : “Comme si Molière avait tout prévu, il y a 4 siècles.”
Leçon de mise en scène par Daniel Auteuil
Jean-Marie Galey est l’un des premiers à nous éclairer sur le travail de Daniel Auteuil : “Il nous a fait travailler nos personnages. Il n’a quasiment pas joué. Il nous reprenait sans arrêt.”
Aurore Auteuil de rajouter : “On travaillait beaucoup, de 10h à 19h, et sans pause.”
Mais il faut aussi assurer un break, comme le Jean-Marie précise : “C’est bien de s’arrêter 10 jours avant la première. Ça permet d’incuber, d’infuser comme un thé.”
L’intéressé, Auteuil, avoue : “C’est une de mes aventures préférées au théâtre. Je suis content que tout le monde trouve les comédiens formidables.”
“J’aime l’idée de troupe. On est une bande de jeunes !”
Mais est-ce le comédien ou le metteur en scène qui est face à ses partenaires ? “Il a son œil gauche sur nous. A l’œil, on sait où il faut aller”, confie Jean-Marie.
Après chaque représentation, il y a un debriefing de la pièce. Ce qui serait plutôt rare au théâtre. “Ce sont des impressions plutôt que des notes, un ressenti”, précise Daniel Auteuil.
Natalia Dontcheva n’hésite pas à partager : “Nous avons droit un soir à la meilleure remarque : “Vous savez ce que vous avez fait !” Il n’est pas évident ensuite de trouver le sommeil.” Parce que le metteur en scène n’a donné aucune autre indication pour préciser son ressenti.
Natalia de rajouter : “Il joue un tyran sur le plateau. Il y a quelque chose qui reste après.”
“Daniel Auteuil nous a toujours dit : faites tout ce que vous voulez, mais soyez sincères”
“C’est une aventure, une pièce de théâtre. C’est important que l’on apprenne des choses de la vie. Que ce ne soit pas que du travail. Je suis touché par l’enthousiasme, leur implication.”
Et une aventure intergénérationnelle comme le conclue Victoire Bélézy qui incarne Angélique : “Il y a un partage très fort entre toutes les générations de comédiens. Ce que j’aime énormément. Auteuil a créé une équipe soudée.”
Le Malade Imaginaire de Molière
Mise en scène : Daniel Auteuil
avec Daniel Auteuil, Alain Doutey, Aurore Auteuil, Victorine Bélézy, Pierre-Yves Bon, Natalia Dontcheva, Jean-Marie Galey, Gaël Cottat, Loïc Legendre, Cédric Zimmerlin, Laurent Bozzi.
En en alternance : Judith Berthelot, Nina Schmitt, Heloïse Bacquet
L’Atelier des Lumières nous fait traverser les toiles de maîtres. Après Gustav Klimt, c’est au tour de Van Gogh de dévoiler les détails de ses œuvres grâce aux spectaculaires projections.
Le centre d’art numérique offre deux autres programmes : Japon rêvé, images du monde flottant et Verse de Thomas Vanz pour perdre définitivement tout contact avec la réalité.
Van Gogh, la nuit étoilée et sublimée
Chorégraphie de fleurs, ballet d’iris et de coquelicots, paysages, portraits d’inconnus, villages s’étalent sur les murs de l’Atelier des Lumières.
L’art délicat de Vincent Van Gogh se découvre sur les murs et les sols de cette ancienne fonderie parisienne reconvertie.
On chavire, parfois on s’étonne.
On se laisse bercer par la poésie, ces toiles inconnues et que l’on aimerait connaître. Et les classiques.
La nuit étoilée est audacieuse non pas en terme de montage mais par sa bande-son. Des airs d’opéra viennent tutoyer Janis Joplin. Moses Sumney ou Lil Wayne enchaînent avec de la musique classique.
La sélection musicale peut surprendre mais pas choquer. Preuve que l’œuvre de Van Gogh peut dialoguer avec nos contemporains.
Japon rêvé et magnifiquement animé
Vous viendrez très certainement pour Vincent et vous serez forcément happés comme nous par le programme court Japon rêvé, images du monde flottant.
L’Atelier des Lumières devient tour à tour forêt magique, océan, intérieurs japonais, nuit de lampions. Le montage ose animer les œuvres japonaises, ose jouer avec un mythe, la vague d’Hokusai, et s’amuse à nous donner le tournis avec une séquence psychédélique de samouraïs.
C’est sublime. Et on se laisserait bercer des heures par la sagesse du Japon.
Dans le studio, Verse, une création contemporaine de Thomas Vanz enchante avec des images cosmiques. Le travail de l’artiste sur la matière, la lumière a le don d’interroger et de subjuguer.
Conseil : prenez votre temps pour explorer l’Atelier des Lumières. Ce n’est pas un lieu que l’on visite entre deux autres activités.
Van Gogh, La nuit étoilée Japon rêvé, images du monde flottant Verse
à l’Atelier des Lumières
38, rue Saint-Maur
75011 Paris
jusqu’au 31 décembre 2019
Ouvert : 7j/7 entre 10h et 18h
Nocturnes : vendredis et samedis jusqu’à 22h
et les dimanches jusqu’à 19h
Alex Hepburn nous revient avec un nouvel album, Things, I’ve seen !
6 ans après son Turn Around et son tube Under, la jeune chanteuse londonienne est prête à conquérir de nouveau les charts avec sa musique qui mélange soul, blues et hip-hop. Sa voix rauque et cassée nous fait totalement chavirer avec ses sonorités rétro et ses textes très sensibles.
#Concours inside
INTERVIEW / ALEX HEPBURN
USofParis : Ton nouvel album est moins pop que ton premier album, il est beaucoup plus soul et blues. Est-ce que c’est flippant pour toi ce changement de direction ?
Alex Hepburn : Ça me stresse un peu, mais cela fait tellement longtemps que je suis un peu comme une nouvelle artiste. Je reviens à la raison de pourquoi j’ai fait de la musique, sans intervention de label ou de directeur artistique. On m’a laissée partir faire mon truc et j’ai ramené ce que j’aime.
Le succès très soudain de ton premier album a été facile à gérer ?
On m’a fait venir en France pendant 5 mois. J’avais un appartement dans le 18e, on venait m’y chercher, on allait travailler et on m’y ramenait. Je ne connaissais personne à Paris, je n’ai pas vraiment vu l’effervescence. Je ne marchais même pas dans la rue. J’ai commencé à comprendre lorsque j’ai fait les festivals et les concerts. On se rend compte lorsque les gens commencent à chanter tes textes. En fait, ça ne m’est jamais monté à la tête car je n’ai jamais vraiment été exposée à tout ça.
Comment as-tu travaillé à la création de ce 2e album ?
J’ai écrit des histoires qui me sont arrivées, personnelles, toujours honnêtes. Dès qu’il y a quelque chose, je l’écris. Concernant les prod’, j’ai essayé de sous-produire afin de laisser plus de place à la voix. C’était assez difficile parce que tu te bas contre les réalisateurs.
J’ai trouvé un réal’ qui croit plus en la voix. Pour lui, elle est un instrument et surcharger les productions distrait de la voix et des textes. Je suis d’accord. Ce qu’il a essayé de faire, c’est qu’au lieu de jeter tout « in the kitchen sink », il en a fait un berceau. On a coproduit des titres ensemble et on a fait le minimum afin de laisser vivre la voix, l’émotion, comme un berceau pour la chanson. Si je suis revenue à la soul, c’est qu’elle était présente quand j’ai commencé la musique. J’avais envie d’aimer à nouveau ce genre. Quand tu deviens célèbre, les gens parfois perdent l’âme et ils oublient pourquoi ils font ce qu’ils font. Je ne voulais pas arriver à ça. C’est important d’aimer la musique.
Il y a une attente de ta part afin d’avoir le même succès qu’avec Under ?
Tout le monde voulait un Under numéro 2. Et moi j’étais plutôt : “si ça ne vient pas, ça ne vient pas.” Je pense que Warner aurait vraiment aimé que je fasse un Under 2, le public aussi. 🙂
Tes chansons ont l’air très positives à l’écoute, mais lorsqu’on se penche sur les textes c’est totalement différent.
Alex Hepburn : Même si mes chansons semblent positives, elles sont toujours sombres. If you stay est un titre que j’aime beaucoup, il est très triste. Je dis : « j’ai pas envie que tu restes parce que je sais que tu vas me quitter », c’est pas positif du tout. Ça vient de mes peurs d’abandon, c’est un mix de plein de choses. C’est comme la vie, il y a de bons et mauvais côtés. Dans mes albums, tout est honnête, je ne veux pas raconter du « bullshit » ou la vie de quelqu’un d’autre. C’est pour ça que les gens qui m’envoient des titres, je ne peux pas les interpréter. Même les reprises, je galère à les chanter.
Ce n’est pas trop dur en concert de devoir chanter ces chansons qui te rappellent forcément ces souvenirs ?
Non, parce que tous les jours j’ai ce bagage avec moi. Il ne part jamais, il est toujours là. Ça fait qui je suis.
Comment as-tu rencontré James Arthur ?
On s’est rencontré lors d’un concert privé en Sardaigne. Il m’a parlé cash à l’aéroport. J’étais énervée car il avait gagné aux NRJ Music Awards. Apparemment c’était très serré, c’était soit Impossible (le titre de James Arthur) soit Under. Pour lui c’était une reprise, moi une de mes compositions. Donc ça m’a mis un peu les boules. Quand on s’est rencontré, il était à l’entrée de l’aéroport, il a baissé ses lunettes et il a dit « Mlle Hepburn… ». Je lui ai répondu : « Ne me parle pas ! » et je suis passée comme ça devant lui. Il m’a dit « Reviens ici faut que je te parle… ». Il m’a alors demandé quel était mon problème, je lui ai expliqué. On s’est charrié et on s’est super bien entendu ! 🙂
De cette rencontre est né le duo Burn me alive.
James Arthur habite pas loin de chez moi à Londres. Il a eu un moment où ça n’allait pas bien, je l’ai appelé et je lui ai dit de venir au studio pour écrire. On cherchait des sujets d’écriture, il m’a raconté sa vie. Il m’a dit qu’il avait eu beaucoup de galères. Je lui ai raconté la mienne. Il y a un sujet sur lequel je n’arrivais pas à parler c’était le suicide de ma sœur. Je n’ai pas eu les couilles de le faire sur le premier album et je ne me sentais pas de le faire sur le second. James m’y a poussé. On a fait ce titre Burn me alive qui parle des gens qu’on laisse derrière lorsqu’on se suicide. C’est un titre très important, avec un message fort. Ça permet de discuter avec les gens sur le sujet. Je ne pense pas que les gens ont le choix de le faire ou pas. Si tu as envie de ne plus être là tu as le droit. Mais c’est plutôt de penser aux conséquences d’un tel acte, aux gens qu’on laisse derrière. C’est important d’en parler.
Coup de cœur pour Cease Fire, elle parle de quoi cette chanson ?
Je l’ai écrite avec un pote, Adrien. On s’est trouvé avec Tinder :-). On ne s’est pas du tout plu, mais il s’avère qu’on a sympathisé et qu’il est écrivain. Nous avons écrit ce titre ensemble. Cease Fire parle d’une relation que j’ai eue. Tu sais quand tu arrives à un point dans une relation où tous les mots sont comme des balles, parce que ça ne marche plus. Quand tu es dans le : qui peut faire le plus de mal à l’autre.
Tu as fait la première partie de Bruno Mars à Hyde Park en 2018, mais aussi ses premières parties lors de sa première tournée européenne en 2011. Tu dis qu’il t’a donné des conseils. Lesquels ?
J’étais très roots. J’avais l’habitude de m’allumer un joint avant de monter sur scène. Sur sa tournée européenne, on n’avait pas le droit d’en avoir. Donc je m’allumais une clope et je prenais un shot de whisky, ça m’aidait contre la peur de monter sur scène.
Un jour, Bruno Mars est venu me voir. Il m’a dit de jeter cette cigarette. Il a vu mon verre, il m’a demandé ce que c’était. J’ai répondu « Du jus de pomme » 🙂 il m’a répondu « Bullshit! » et m’a ordonné de le jeter aussi. Il m’a demandé si je m’échauffais avant de monter sur scène, ce que je faisais comme exercice. Je n’en faisais aucun. Je n’avais jamais fait de grosses scènes, les précédentes on me prenait et on me jetait sur la scène comme ça 🙂
Il m’a donc appris à faire des échauffements de voix et finalement c’est devenu une hygiène de vie. Depuis, je fais du sport, je ne fume plus, je fais des exercices vocaux.
Quel est ton dernier coup de cœur musical ?
J’adore Bad Bunny, c’est un rappeur. J’adore tout ce qui est rythmique, la batterie est un de mes instruments préférés. C’est un rappeur trap. Il chante en espagnol. Mais pour moi, c’est comme quand les Français écoutent un titre anglais. Je comprends sa musique, je suis connectée, sans comprendre ses textes.
Le dernier concert que tu aies vu ?
Bruno Mars à Hyde Park.
Ton duo rêvé ?
Ça peut paraître stupide et cliché, mais peut-être quelqu’un comme Eminem.
Quelqu’un qui a vraiment souffert et qui peut apporter quelque chose de hip hop, qui a du vécu.
La chanson que tu aurais aimé avoir écrite ?
It’s A Man’s Man’s Man’s World de James Brown.
Interview by Joan
Alex Hepburn Nouvel album Things I’ve seen (Warner Music France)
sortie le 19 avril 2019
CONCOURS
OH LA LA ! Des EP promo (5 titres) If You Stay d’Alex Hepburn sont à gagner ici !
Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire en-dessous. Et surtout ne pas hésiter à nous laisser un petit commentaire. ON ADORE !
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Lilousoleil de proposer le thème : en avril ne te découvre pas d’un fil.
Nous sommes tous égaux face au froid alors qu’un beau soleil nous ferait croire l’inverse. Preuve en est ce clown sur le Pont Neuf qui garde veste et chapeau malgré le beau temps, tout en attendant que la pleine chaleur arrive enfin.
Chance ! la fantaisie musicale qui cumule les succès et auréolée du Molière 2019 du spectacle musical est à l’affiche du Théâtre La Bruyère. Dans un cabinet d’avocats, ça chante, ça danse à toute occasion. L’efficacité du travail serait à revoir mais pas la qualité de la partition.
Chance ! for everyone
La chance est à tous les niveaux. La nôtre de pouvoir assister à un spectacle léger, qui surprend, qui emporte…
Celle des comédiens interprètes qui s’amusent vraiment et qui peuvent montrer toutes les facettes de leurs talents : comédie, chant et danse. Chacun aura au moins sa chanson, son grand moment à pleine lumière. Pas de second rôle donc, tout le monde assure le show de sa belle prestance.
Enfin, chance aux personnages qui ont leur vie bouleversé grâce à un formidable coup du hasard.
Interprétation en or
Le spectacle tient par la qualité d’interprétation. Pour que le cabinet d’avocats puisse nous emporter, la principale gageure est la distribution.
Et c’est un sans-faute.
Bien que les comédiens jouent en alternance chacun assure.
Ce mercredi soir, nous avons le plaisir de retrouver la pétillante Rachel Pignot (Agnès), d’apprécier la voix qui en impose d’Arnaud Léonard (Le Boss), la délicatesse de Julie Wingens (Nina), le brin de folie de Cathy Arondel (Kate), de Grégory Juppin (Étienne), les muscles de David Jean (le coursier Fred).
Chance ! la comédie musicale est immanquable.
Un jour l’aventure s’arrêtera, il faut absolument avoir vu cette comédie musicale une fois dans sa vie.
Chance !
la comédie musicale de Hervé DEVOLDER Mise en scène Hervé DEVOLDER
Avec en alternance : Cathy Arondel, Carole Deffit, Milena Marinelli, Julie Costanza, Rachel Pignot, Lévanie Raud, Julie Wingens, Grégory Benchenafi, David Jean, Alexandre Jerome, Grégory Juppin, Jean-baptiste Darosey, Arnaud Leonard, Hervé Lewandoski, Franck Vincent
Piano : Thierry Boulanger, Hervé Devolder, Daniel Glet ou Simon Legendre — contrebasse : Benoït Dunoyer de Segonzac ou Fred Liebert — guitare : Jean-Pierre Beuchard
Le canot de sauvetage de Mathias Malzieu ? Définitivement l’écriture, car il est seul maitre à bord !
Alors qu’il va partir en tournée de festivals avec le groupe Dionysos, il est en train de boucler l’adaptation ciné de son romain Une sirène à Paris.
Suite de notre entretien avec ce génial surprisier capable des plus belles inventions fictionnelles et d’enchainer les projets sans épuisement.
INTERVIEW / MATHIAS MALZIEU
UsofParis : Je suis admiratif de ta capacité à enchainer tous tes projets.
Mathias Malzieu : Ca fait une bonne gymnastique créative mais ça consomme un peu. Quand je passe de la direction artistique des Trois Baudets à l’expo au Zénith. Qu’ensuite on me pose des questions sur le film Une sirène à Paris, puis groupe. Ensuite, je pars préparer le film et chercher de l’argent.
Je découvre ça : le développement de film.
Il faut faire un switch. Ca fatigue et ça muscle, en même temps. Devoir s’adapter tout le temps, c’est positif.
Le but est de s’amuser et de travailler à son rêve.
Il y a un temps pour la musique, le cinéma, le roman, le dessin ?
Le premier temps est toujours celui de l’idée, de l’imagination, de l’envie. Et ensuite, il y a un arbre généalogique inversé qui se met en route, où je commence à faire des connexions, à voir les images de clips ou de films.
Est-ce que Gaspard chantera plusieurs chansons ? Par exemple, dans le prochain album de Dionysos, il y aura les chansons sur le passé de Gaspard qui ne sont présentes pas dans le livre.
Et c’est la matière première pour la bande-originale du film, s’il se fait.
Est-ce que tu convoques ton imagination ou tu te rends disponible quand une idée arrive ?
C’est exactement ça : je me rends disponible. Comme j’ai horreur d’être en automatique. A l’hôpital, c’est ce qui m’a sauvé : le personnel était vraiment présent, même pour m’apporter un jus de fruit. J’ai un vrai agacement pour les gens qui font des choses en automatique. Faut que je me réhabitue à la normalité. Tout le monde ne peut pas avoir vécu ce que j’ai vécu et tant mieux.
Le fait d’être comme ça, je suis une éponge. C’est encore pire qu’avant ! Dès qu’il y a quelque chose qui me déplait, je réagis un peu fort. Et inversement, quand ça me plait, je le prends et j’ai absolument besoin de le transformer en chanson, livre ou film ou parfois les trois.
Parfois, il faut que je range un peu ma chambre et fasse les choses les unes après les autres.
Ton cœur bat toujours au même rythme, depuis ton problème de santé ?
C’est pire, c’est plus fort encore. Je ne le fais pas exprès. Ça m’a affaibli sur certaines choses. Je suis hypocondriaque comme ce n’est pas permis. Il y a la fameuse phrase de Nietzsche : « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort. » Mais Il a oublié de rajouter : «et abime parfois quand même.»
Il y a des choses qui ont été renforcées mais un peu de travers. Je ne suis plus exactement le même. Je suis mieux et plus fort pour certaines choses et affaiblis pour d’autres.
Je compense comme je peux.
C’est assez fou : ton corps est devenu un souvenir fort pour les fans qui t’ont porté en concert, en festival…
Mathias Malzieu : Je ne m’en rends pas compte. Et si je le faisais, j’aurais un melon terrible.
Je suis dans un truc de don et de confiance avec le public quand je fais le slam. Parfois, en festival, c’est presque du combat de rue pour revenir. Mais ce sont des gens qui veulent jouer. Je joue au super héros mais je ne suis pas invincible.
C’est un moment jouissif car d’abandon et de confiance. Un de mes films préférés, Trust mede Hal Hartley. Une des plus belles scènes : une fille se met en haut d’un rocher et se laisse tomber en arrière pour montrer à son homme qu’elle a confiance en lui. C’est ça le slam !
Après l’Islande et la Norvège, vas-tu chercher le merveilleux dans un autre pays ?
C’est possible. Il y a peut-être une histoire de bayou, de Mississippi, de Louisiane. Le blues du Mississippi. Il y a aura un épisode 2. 😉
Retour impatient à la Lock Academy en vue de passer (enfin) L’Examen ! Après tant d’enquêtes à pourchasser Jim Key, nous rêvions d’intégrer la célèbre école pour parfaire notre art de traquer les crimes et autres délits. Alors c’est parti pour une heure d’épreuves en tous genres, une compilation de tout ce qui fait la force du Professeur Lock. Fouilles, manipulations et réflexions : l’examen, même stressant, est magistral !
Voilà, on y est. On a une heure pour passer les 3 stades de L’Examen.
Et c’est E.V.A., une examinatrice virtuelle, qui va nous juger.
A chaque étape, on marque des points si l’équipe est rapide et organisée. Mais attention, si nous perdons notre sang-froid et devenons trop brutaux, des points nous seront retirés.
Le professeur Lock recherche la crème de la crème des enquêteurs, la pression est totale.
L’Examen : hommage à l’univers de la Lock Academy
La porte se referme derrière nous, on écoute les consignes d’E.V.A., et on entre directement dans la mission fouille.
Tout en retournant la pièce, on prend conscience des éléments de décor. Ici un bout de L.A. confidentiel, là un objet d’Un crime Presque Parfait ou un rappel du Casse du siècle, et au milieu des machines qui ont comme un air de déjà vues.
Dans notre équipe, Jean-Philippe a kiffé ces décors. “Ils sont vraiment beaux, Ça foisonne avec beaucoup de réalisme. C’est abouti, il y a le souci du détail. Ça change tout !”
“Il y a plein de clins d’œil. Les gens aiment beaucoup retrouver des morceaux de décors des autres aventures de la Lock Academy“, nous confirme notre game master.
Et d’un coup, les épreuves se corsent pour pimenter encore plus le challenge de cette aventure….
L’Examen de la Lock Academy : même pour les novices
Difficile d’y croire mais, la dernière-née de la Lock Academy, malgré ses difficultés croissantes au fil de l’histoire, est parfaite pour des enquêteurs débutants.
Comme le souligne Marie : “c’est plutôt bien car t’es guidé. Tu sais ce que tu dois faire“, la fouille, la réflexion, la manipulation. “Les différentes étapes sont réussies.” Et malgré tout, “ce n’est pas le scénario attendu.”
“Tout le monde peut prendre du plaisir.” ajoute Emmanuel. Ce que nous confirme l’équipe de la Lock : “Les game masters peuvent raccourcir des choses” pour que les joueurs ne se trouvent pas bloqués.
Pour les acharnés d’escapes games : “Les énigmes sont bien abouties.” ajoute Jean-Philippe. “Il y a une bonne répartition entre les différentes étapes. Rien n’était trop court, ni trop long. La montée d’adrénaline est stimulante.”
Et même si L’examen est suggéré pour 6 joueurs max, on se dit qu’être plus de 4, comme lors de notre test, peut nuire à la fluidité du jeu et au plaisir de chaque membre de l’équipe.
Verdict final : “La Lock bluffe à chaque fois !“
Ce n’est pas évident de maintenir tel niveau à chaque nouvelle histoire. “L’équipe de créa est hyper inventive et vraiment joueuse.” en jubile Alex ! Emmanuel confirme : “C’est vrai que c’est une belle salle. L’Histoire de l’école est une nouvelle fois renouvelée malgré le thème imposée de la Lock qui pouvait s’essouffler.”
Et nous sommes unanimes sur cette enquête virevoltante du Professeur. Jean-Philippe a aimé “les fausses pistes, les petits détails (la façon de trouver une clef pour un cadenas). Ils renouvellent un genre !” Marie aime “se faire surprendre à chaque fois.” Et plus que dans toute autre salle de la Lock Academy, il y a un réel travail en équipe. Et pour Marie : “C’est malin !“Pour Jean-Philippe, “le fait que l’on travaille en binôme à un moment du jeu permet de mieux se retrouver pour la suite.“
Au final, difficile de cacher que l’on a surkiffé cette nouvelle aventure de la Lock Academy.
A chaque fois, l’enseigne réussit à surprendre les enquêteurs les plus aguerris. Et ceci grâce à une équation pas si simple à résoudre : une cohérence de l’univers narratif, une perfection du scénario et une rigueur de la mise en œuvre esthétique et technique.
On aime toujours l’accueil sans faille et chaleureux des joueurs ! Et Alex adore les debriefs de fin de partie ! “Ce n’est pas toujours le cas avec d’autres enseignes ! C’est top d’avoir un vrai temps de debrief avec le game master. On peut apprendre les dessous de l’aventure, ce qui peut bloquer certaines équipes.”
Jean-Philippe n’est pas le seul à déclarer en fin de partie : “Je suis complément fan de la Lock Academy !”
L’obsolescence programmée, Elisabeth Buffet se la prend en pleine face et en public au Théâtre du Marais.
L’humoriste est redescendue de sa barre de pole-danse, non sans mal. Fini la fête, les rencontres qui rendent minable au réveil et les blagues cucu. La Buffet réactualise son portrait avec les nouvelles données liées à son âge. C’est cynique à souhait, drôle et réaliste.
Elisabeth Buffetne s’épargne pas avec son nouveau spectacle, Obsolescence Programmée. Elle ne cache pas le poids des années sur son corps. Le douloureux constat que les hommes commencent à manquer d’attrait pour ses atours.
Bubu est une quinqua – qui plus est célibataire et sans enfant – reconsidérant son rapport aux autres et à elle-même.
C’est cash, sans injection de botox, ni de gaine pour affiner la ligne.
Bubu, faut l’accepter comme elle est !
Élisabeth débute avec des Alexandrins pour mieux dézinguer le souvenir de ses anciens sketchs. Elle pousse la chansonnette histoire de déstabiliser son public. Et elle s’accorde même une chaise en plexi histoire de souffler un peu.
Qui lui en voudrait ?
Son humour est toujours aussi percutant, son écriture excelle dans la finesse. Elle aime les mots, joue avec et partage des traits d’esprit excellents.
Élisabeth Buffet, on l’a aimée en quadra, mais on la kiffe tout autant en quinqua, un poil désabusée mais très réaliste.
Cyrano ostinato fantaisies nous entraîne dans les coulisses d’une création théâtrale. Une metteuse en scène, attendant un heureux événement, se lance dans l’adaptation du chef-d’œuvre d’Edmond Rostang.
Sur la scène du Théâtre Lepic tout ne se passe pas à merveille. Les répétitions sont calamiteuses, les esprits s’échauffent mais nous nous attachons très vite à cette troupe devant nous.
Cyrano de Bergerac n’en finit pas d’inspirer les artistes et de séduire les foules. Le pari de cette création immersive est de vivre à la fois la tension qui se joue en coulisses (ce que le spectateur ne voit habituellement jamais), et de ressentir ce que le texte a comme impact sur ses interprètes.
Quelques-unes des plus belles scènes de Cyrano nous sont données en toute intimité, dans un dépouillement de décor mais non sans ingéniosité et émotions.
On se prend à aimer ces acteurs qui se débattent entre leur survie, leur histoire d’amour, leurs erreurs et les non-dits.
Il y a beaucoup de finesse dans l’écriture de ces portraits qui vibrent à quelques centimètres de nous.
Cyrano ostinato fantaisiesc’est aussi bien une comédienne vous prenant la main pour vous chuchoter un monologue dans l’oreille qu’un couple d’hommes amoureux. Mais aussi la scène du balcon (avec Roxane, Christian et Cyrano) transposée dans la régie du Théâtre Lepic.
Sublimes instants en suspension.
Cyrano ostinato fantaisies
création de Sébastien Bonnabel
avec Pauline Cassan, Marie Combeau, Marine Dusehu, Marie Hennerez, Pascale Mompez, Eric Chantelauze, Philippe de Monts, Stéphane Giletta, Emanuele Giorgi, Kévin Rouxel
et Zsuszanna Varkonyi à l’accordéon
au Théâtre Lepic
1 Avenue Junot
75018 Paris
Tel. 01 42 54 15 12