Quelques heures avant la première parisienne, nous avons eu la chance de visiter les coulisses de Toruk, le premier vol à l’AccorHotels Arena.
Cette production gigantesque du Cirque du Soleil a déjà conquis une vingtaine de villes à travers le monde.
Visite en backstage et découverte des secrets de conception de ce show époustouflant.
Toruk, fidèle à l’univers de James Cameron
Le spectacle Toruk a nécessité 5 ans de conception. Le Cirque du Soleil a travaillé en étroite collaboration avec James Cameron et l’équipe artistique du film Avatar, pour être le plus fidèle possible à l’univers des Na’vis.
La bible de Pandora, le document de production référence, a pu être consultée notamment pour la conception des créatures en version marionnettes.
Ainsi, sur la piste, nous retrouvons des bêtes authentiques, présentes dans le premier volet d’Avatar et d’autres inédites comme l’austrapède ou la tortue.
Et chose surprenante : ce sont les marionnettistes qui produisent, en direct, les sons des bêtes qu’ils manipulent.
Le Toruk– un dragon qui pèse 115 kilos et déploie ses ailes sur 15 mètres – a droit à 5 marionnettistes qui associent leur voix pour lui assurer son cri effrayant.
Enfin, la marionnette de l’Equidius est équipée d’une caméra et d’un écran intérieur pour permettre de aux deux manipulateurs de voir de gérer leurs déplacements sur scène.
Artistes na’vis
Les 45 artistes sur la piste sont à la fois acrobates et comédiens en interprétant des na’vis. Le Français Jordan Delvingt qui assure le rôle de Ralu nous confie que ce spectacle est un vrai challenge physique. Il faut gérer les acrobaties et les flexions (propres aux Na’vis) en portant une queue. Sans compter l’interprétation de son personnage et la pratique de la langue Na’vi.
Malgré sa condition physique, Jordan ne peut pas assurer le rôle de Ralu quand le spectacle se joue deux fois en journée, comme le samedi et le dimanche. Pour la seconde séance, il alterne avec des personnages secondaires.
Confidence de l’attachée de presse qui nous permet cette visite : certains artistes-athlètes lui auraient dit qu’ils étaient prêts à durcir leur entrainement pour prendre encore plus de plaisir en piste et que la représentation soit ainsi moins éprouvante pour leur corps. Total respect !
Les artistes sont aussi spécialistes de leur propre maquillage qu’ils assurent à chaque représentation et qui représente 1 heure de concentration face au miroir.
Et si un artiste ne peut assurer son numéro un soir ? Un autre pourra prendre le relais, En fait, tout le monde peut se doubler et alterner. Il n’y a donc pas de doublure à proprement parler.
“Tous les scénarios sont prévus” par le Cirque du Soleil parce que “The show must go on !”
Grâce à un système de poursuite lumière intelligente, appelée Black Trax, les artistes sont toujours dans la lumière, même s’ils leur arrivent de changer leur parcours. Les acteurs ont sur eux des capteurs qui permettent aux lumières de suivre tous leurs mouvements.
L’improvisation sur certains tableaux est donc possible.
Après Lyon, c’est au tour de Paris de célébrer la production spectaculaire Toruk, le premier vol, par le Cirque du Soleil. Une adaptation fidèle de l’univers d’Avatar de James Cameron – l’équipe artistique a eu accès à la bible de Pandora. Le spectacle est époustouflant !
Toruk est une réussite totale en matière de costumes, maquillages, décor, projections vidéo, conception de marionnettes et création musicale.
Toruk, sublime démesure
Dès notre entrée en salle, au vu de la piste qui occupe toute la fosse de l’Arena, on se doute que ce que nous allons voir sera inouï.
Au bout de quelques minutes seulement l’adhésion à cette adaptation scénique du monde d’Avatar, prequel du film, par le Cirque du Soleil est totale. Les yeux ne savent plus où se diriger tant il y a avoir.
Devant nous, 45 artistes sautillent, courent, virevoltent chaque soir à travers les 2 000 m2 de piste. Pour le Français JordanDelvingt qui incarne Ralu, l’un des personnages principaux du show, le compteur affiche 10 km parcourus en deux heures. Il n’y a aucun doute concernant la performance physique.
Les projections vidéo qui permettent l’immersion dans les différents décors et les ambiances d’Avatar se déploient sur la totalité de la piste. Quand une vague déferle, elle emporte tout et quand la terre tremble, la sensation visuelle est bluffante. En taille et en comparaison, la projection se déploie sur plus de 5 écrans Imax.
La prouesse technique est de paramétrer dans chaque nouvelle Arena où se produit le Cirque du Soleil.
L’Odysée des Na’vi
Cette fois, ce ne sont pas les numéros qui donnent leur sens au spectacle mais le récit. On se trouve téléportés 3 000 ans avant Avatar pour suivre l’aventure de deux garçons Na’vis, Ralu et Entu, bientôt rejoints par la jeune fille Tsyal, lancés dans une course pour sauver leur arbre de vie.
Différentes épreuves jalonnent le voyage de ce jeune trio qui a la destinée de la planète Pandora sur les épaules.
Un conteur charismatique, qui ne tient pas en place et qui se produit aussi dans les gradins de l’Arena, porte le récit. Les dialogues entre les protagonistes eux sont en langue Na’vi, fidèles à Avatar. Paul Frommer, le concepteur de cette langue fictionnelle, a apporté son aide à la production pour que tout soit authentique.
Car certains fans absolus d’Avatar qui viennent voir Toruk connaissent leur Na’vi sur le bout des doigts. Aucune erreur n’est permise.
Même fidélité pour la conception des créatures qui peuplent ce monde fascinant. Toutes ces marionnettes ont été validées par l’équipe artistique de James Cameron. D’autant plus que certaines bêtes sont dévoilées en exclusivité. En effet, certaines ne feront leur apparition que dans les prochains épisodes d’Avatar.
TORUK, le premier volest un spectacle unique en son genre qui offre des tableaux d’une réelle beauté. Une immersion dans un monde fascinant. Une odyssée palpitante qui emporte toute notre attention et nous donne même quelques frissons de plaisir.
Les ateliers de la Monnaie de Paris ont frappé une collection toute particulière baptisée Pièce d’Histoire. Sous l’égide de Stéphane Bern, et en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, une première partie de cette collection a été dévoilée au public – constituée pour l’instant de 10 pièces en argent, et une pièce en or.
Nous vous en dévoilons les détails.
C’est dans une ambiance très historique que la collection Pièce d’Histoirea fait son apparition face à la presse et aux invités. Stéphane Bern s’est prêté au jeu des photographes, accompagné du Directeur Général de la Monnaie de Paris, Marc Schwartz.
Des Euros issus des trésors de l’Histoire
La collection Pièce d’Histoire surgit des trésors du médailler de la Monnaie de Paris. C’est parmi les 80 000 pièces, conservées jalousement par l’institution, que Stéphane Bern a fait son choix. Il concède : “C’était magique d’entrer dans le médaillier de la Monnaie de Paris.”
Il en ressort donc neuf superbes pièces de 10 € en argent, rééditions de monnaies anciennes, qui permettront à chacun de se replonger dans l’Histoire de France.
Un triens de Dagobert, un quart d’écu de Louis XIV, un franc Germinal de Napoléon, un franc dit “à cheval” de la Guerre de Cent ans du roi Jean II, ou la pièce de trente sol qui a permis d’identifier Louis XVI à Varennes…
Ce sont des pans de notre Histoire commune que la Monnaie de Paris nous propose d’avoir dans notre escarcelle.
Et ce n’est que la première vague. Il y a de très bonnes raisons de débuter tout de suite notre collection.
Un investissement pour le patrimoine
Si Stéphane Bern s’est associé au projet, c’est aussi pour en faire bénéficier la Fondation du Patrimoine.
Dans le cadre de la Mission Bern pour la sauvegarde des monuments à travers la France, 1 euro sera reversé pour tout achat d’une des pièces argent de 10 €. Attention édition limitée !
C’est aussi l’occasion unique de posséder des pièces en euros avec une face unique qui reprend un morceau de notre passé. Un passé surgit des tiroirs d’une institution vieille de plus de 1150 ans et qui rayonne, grâce à son savoir-faire ancestral, à travers le monde.
Pièce d’Histoire
Cette collection est disponible : – à la boutique de la Monnaie de Paris – dans les boutiques des Centre des Monuments Nationaux – à la Poste – chez les buralistes
Pour plus d’infos et pour un achat en ligne rendez-vous sur le site de la Monnaie de Paris.
Une première à Paris, l’art décoratif des artistes Nabis est enfin célébré ! Le Musée du Luxembourg dévoile des pièces rares et un courant artistique qui semble plus discret que d’autres sur leurs cimaises des musées mais qui mérite notre pleine curiosité. L’exposition Les Nabis et le décor nous entraine dans un parcours fait de travaux de commande pour des intérieurs, des hôtels particuliers, donc à l’abri de très nombreux regards à l’époque.
Focus sur 4 œuvres incontournables qui nous ont frappé l’œil avec délicatesse et joie.
Arabesque poétique de Maurice Denis Tout d’abord, quatre grâces en contre-plongée, comme extraites d’un songe, nous interpellent. Exposées sur un mur pour une meilleure observation, elles étaient destinées à l’origine à orner le plafond d’une salle à manger particulière.
Cette toile de Maurice Denis est baptisée Arabesque poétique et aussi L’échelle dans le feuillage.
Et trouble : un modèle unique a servi pour ces quatre féminines, Marthe, la fiancée de l’artiste.
Femmes à la source de Paul Sérusier
L’illusion de mouvement de ces femmes porteuses d’eau, leur reflet, font de cette composition une œuvre hypnotique. La lumière intense du soleil qui berce la scène impose de ralentir notre visite pour admirer cette toile de Paul Sérusier.
La Légende de saint Hubert de Maurice Denis
Plusieurs panneaux composent cette légende de saint Hubert. Le plus frappant est sans doute Le Miracle. Une scène qui magnétise littéralement par le mouvement du cheval, l’imploration du saint et l’intensité lumineuse de cette apparition.
Une composition extrêmement forte sur un panneau au format imposant.
Les Canards de Paul Ranson
Ce qui frappe c’est le fait qu’un projet de papier peint soit devenu une œuvre d’art à part entière. Et qu’il s’admire désormais encadré et sous verre pour sa qualité de conservation.
Avouons que ces canards sont irrésistibles. L’idée de les adopter ne nous aurait pas déplu ! 😉
L’exposition Les Nabis et le décor regorge de belles découvertes et de grands formats qui vous transporteront dans un autre temps, celui du raffinement pictural des intérieurs français.
Exposition Les Nabis et le décor Bonnard, Vuillard, Maurice Denis
Thomas Schütte est un des rares artistes contemporains à ne pas aimer les musées ! C’est donc tout naturellement qu’il a accepté l’invitation de la Monnaie de Paris.
Nous ne connaissions pas l’artiste allemand avant de visiter l’exposition Trois Actes, sa première rétrospective parisienne. Nous sommes allés d’étonnement en étonnement tout au long du parcours qui nous conduit des cours extérieures aux cimaises de l’institution.
Pourquoi Thomas Schütte nous plait autant ?
Tout d’abord, Thomas Schütte laisse une ouverture totale d’interprétation de ses œuvres par le public. Chacun, chacune peut se donner à cœur joie pour trouver la signification d’une sculpture.
Face à Vater Staat, un journaliste demande à l’artiste pourquoi cet homme représenté n’a pas de bras. L’intéressé répond qu’il n’a pas eu le temps de les faire. On frise le génie !
Alors que notre société est en quête de sens permanent, des artistes font de la résistance en ne répondant pas aux questions.
Il y a bien sûr de l’humour dans ce personnage d’origine allemande.
Ensuite, il s’intéresse autant aux stéréotypes masculins que féminins. Les hommes sont majoritairement représentés les pieds dans la boue. Les femmes sont tantôt lascives, tantôt détruites.
Et surprise, l’homme est aussi architecte. Il a réalisé plusieurs habitats pour une seule personne. Quelle bonne idée !
Fait rare, il a aussi conçu les plans de sa propre fondation à Hombroich, près de Düsseldorf. Et quand on apprend que le toit lui a été inspiré par un Pringles : on rit et on a une folle envie de prendre la route pour découvrir le bâtiment en vrai.
Thomas Schütte a réalisé une série de pièces sculptées avec du verre de Murano. Les têtes exposées sont éclatantes et jouent divinement avec la lumière.
Enfin, l’artiste est fasciné par la mort. Sa première œuvre présentée est une pierre tombale avec une date de mort imaginaire. Il était persuadé qu’il mourrait à l’âge de 42 ans et ne passerait pas le changement de millénaire. Raté ! Il a atteint les 64 ans.
Preuve que les artistes ne sont pas toujours prophètes.
Et preuve que Schütte pratique l’autodérision. Il aurait pu faire disparaitre cette œuvre, plutôt que de la présenter à nouveau au grand public.
Beaucoup d’autres pièces ponctuent le parcours Trois Actes à la Monnaie de Paris. Il suffit de prendre le temps de les contempler.
TALISCO is back avec King and Fools, un troisième album qu’il qualifie de musclé. Le groupe ne déroge pas à sa ligne : “se faire kiffer et ne pas se faire bouffer par un business.” Et il nous emporte avec des titres puissants, relevés et gorgés de liberté.
Jérôme et ses deux acolytes de scène nous préparent un show “plus costaud, plus massif, encore plus physique. Il sera plus visuel et impactant !”
#CONCOURS inside
INTERVIEW / TALISCO – KINGS AND FOOLS
UsofParis : Quand as-tu as commencé à prendre du plaisir sur scène ?
TALISCO : Sur le deuxième album. Quand on a commencé à faire de gros festivals. Et j’ai commencé à réaliser que j’avais un vrai échange avec le public. Je me suis dit : “en réalité, je ne suis plus dans le spectacle, mais dans l’échange.”
Tout s’est mis en place dans le bon sens, pour moi et le groupe.
Les trois à la fois, on a eu un énorme kiff d’un coup. Ça s’est passé, il y a deux étés. Ce n’est pas si vieux.
Quand on est sur scène, on a la tentation de se croire invincible ?
Oui. Mais je sais que ce n’est qu’un moment. Mais c’est le moment !
Sur scène, si tu prends beaucoup de plaisir, la communion est plus facile.
Et c’est ce que j’ai envie de voir : je ne veux pas voir quelqu’un qui exécute. Je veux voir quelqu’un qui le vit plus que la moyenne.
Que tu te crois invincible ou tout autre, l’important est qu’il faut que t’y crois.
“Quand je rentre sur scène, c’est pas pour faire un câlin. C’est pour envoyer un boulet !”
Comment on recharge ses batteries après autant de dates, d’avions, de décalages horaires ?
Je ne sais pas. Ça reste une énigme. Le troisième est empreint de ça.
Talisco reste un projet modeste mais ne serait-ce qu’à notre niveau, enchaîner autant de dates : c’est hyper éprouvant, fatigant. On se retrouve sans cesse décalé, à avoir une hygiène de vie moyenne. Tu te retrouves au bout à être lessivé. Et ça se voit sur ton corps.
A la suite de toute cette tournée terminée en mars 2017, j’ai écrit un album qui est empreint de ce coup de massue que l’on s’est pris.
En tout cas, on est lacéré, on s’est abîmé avec les concerts. Mais on s’est musclé aussi. On est plus dur.
Et tu es prêt à repartir ?
Oui. Mais ce ne sera plus jamais pareil. Je trouve que l’on est allé un peu loin dans les concerts, tournées. Et je ne suis pas sûr que l’on fera les mêmes choses.
En tout cas, notre volonté se précise davantage aujourd’hui. On sélectionnera plus.
Quelle a été la 1ère chanson écrite pour l’album King and Fools ?
Talisco : I’mTheDead Man. Vraiment la grande fanfare.
J’ai vraiment créé l’album cet été. Je fais pas mal de sport.
J’aime bien courir tôt le matin histoire de lâcher les mauvaises énergies et partir sur un truc saine. Et un matin, j’avais le morceau que j’avais commencé la veille sur les oreilles.
J’aime écouter ce que je fais pour savoir où j’en suis.
Et je me suis dit : “putain, c’est de là que va partir l’album”. Parce que je trouvais ce morceau à la fois brut, héroïque. Il m’évoque une entrée sur un ring ou une arène.
J’avais à l’esprit de faire un album où j’allais plus loin que ce que j’ai l’habitude de faire, en termes de sons et d’audace. Je voulais quelque chose qui tape à la tronche, vraiment.
Dans le titre Sunny Boy, j’adore la voix hyper grave qui résonne à la fin.
C’est ma voix que j’ai modulée. J’entends souvent ça dans le hip-hop. Plutôt qu’un solo de guitare, tu te retrouves avec une voix un peu pété, un peu bizarre.
Je voulais un truc décalé.
Plutôt que faire sonner une grat’, j’avais envie de faire sonner ma voix dans une grosse réverbe très grave. J’aime les écarts de niveaux.
Un secret de fabrication du titre King for oneday ?
J’ai passé 3 mois enfermé à composer l’album. Et pendant ces 3 mois, il a fait hyper beau.
Je suis entouré de guitares. Et les dernières acquises sont des vieilles DSG. Pour moi, c’est en référence au hard rock des années 70 et ça démarre de là.
Je vois la guitare et je veux faire un truc à la AngusYoung.
L’intro de King for onedayest presque pompée d’un titre d’AC/DC, je voulais faire un clin d’œil.
L’achat d’une guitare est réfléchi ou compulsif ?
Je ne réfléchis pas, faut que ce soit un coup de cœur. Une guitare n’a pas besoin d’être excellente. Ça peut être une entrée de gamme. L’important est qu’elle me fasse envie.
J’achète les instruments pour ce qu’ils représentent en soi, par forcément leurs qualités.
J’aime le titre Closer !
A un moment de la conception de l’album, je me suis dit que j’allais peut-être trop loin. Un album est unité, c’est pas juste un morceau à part. Parfois quand j’écoute je me dis : “c’est trop brouillon ou trop agressif.” Et j’ai besoin que ça respire. Un album, je le vois comme un tableau. Quand tu regardes, parfois une toile est déséquilibrée : il y a plus de noir dans l’angle droit.
Avec Closer, j’avais besoin de ramener de l’équilibre.
J’ai davantage posé ma voix.
Quand sais-tu qu’un titre est bon et que tu peux t’arrêter ?
Là dessus j’ai beaucoup de chance. Je croise des potes qui n’y arrivent pas facilement.
Pour moi, ça vient naturellement. Je sens que je suis arrivé au bout du morceau ou pas.
Il y a une sorte de date de péremption psychologique : passé un certain moment, le morceau n’a plus de valeur. Si je retouche trop, je perds l’âme.
J’ai souvent eu affaire à des producteurs qui proposaient d’aller plus loin : bien sûr ! Il n’y a pas de fin en soi.
Mais j’ai mes valeurs artistiques. Et elles m’aident à rester sincère.
Pour décrire Kings and Fools, tu parles d’album musclé, avec côté sanguin, nerveux.
Talisco : J’ai ce truc-là qui me rattrape (il se frappe dans la main). J’ai cette volonté de rentrer dedans, dans la vie, dans les choses, les gens. Parce que ça fait partie de ma personnalité.
Et d’avoir des choses qui sonnent vraies.
Ça va se ressentir dans le clip Closer. Quelqu’un m’a dit : “c’est con, t’es pas maquillé !” Mais je ne veux pas l’être. Je veux qu’on voit des rougeurs, les défauts, la transpiration.
Je cherche pas le côté bad boy. mais le côté brut.
Il faut donner des coups ou s’en prendre pour faire de la musique ?
C’est en prenant des coups que je me suis retrouvé dans mes retranchements. C’est là que j’ai sorti de choses vraies. Mais c’est propre à mon expérience.
J’aime ce rapport-là. Je ne vis pas que comme ça non plus. Le fait d’avoir vécu les choses parfois de manière dure, je me suis davantage rencontré en fait.
J’évite de tomber amoureux de groupes ou styles de musique car ça pourrait trop m’influencer. Tout m’influence.
J’ai beaucoup écouté de hard rock pendant les 3 mois et de glam rock. Je trouve ça décalé.
CommeTheDarkness. J’ai réécouté les premiers albums des Guns’N’Roses, mon adolescence. Forcément il y a des solos, des grosses guitares, des riffs.
Rapport avec ton public sur les réseaux sociaux ? Est-ce que tu lis ce qui se dit sur toi ?
Je lis de manière très fantôme. Je suis content de lire : “j’aime ta musique… On a hâte de te lire.”
J’ai du mal avec les réseaux sociaux. C’est énergivore. Je trouve qu’on passe trop de temps dessus. Je n’aime pas le côté télé-réalité, ça me fait un peu chier. C’est pas moi.
Tu rencontres ton public après les concerts ?
Parfois je n’ose pas trop y aller, parce que fatigué.
Mais à chaque fois que j’y vais, je trouve ça génial. C’est vraiment là que c’est top parce que je vois les gens. J’ai un retour direct. Ce sont les meilleurs moments d’un artiste !
Tu as la reconnaissance plein pot. Et tu sais pourquoi tu fais ça.
TOURNEE :
26 mai : Toulouse
11 juillet : Les Nuits de Saint-Jacques – Puy-en-Velay
4 octobre : Marselle
5 octobre : Montpellier
6 octobre : Ramonville-st-agne
11 octobre : Angoulême
12 octobre : Bordeaux
14 novembre : Rouen
15 novembre : Bruxelles
21 novembre : Reims
22 novembre : Besançon
23 novembre : Mulhouse
28 novembre : Grenoble
29 novembre : Strasbourg
30 novembre : Lyon
5 décembre : Lille
6 décembre : Caen
7 décembre : Metz
CONCOURS
Des albums Kings and Fools de Talisco sont à gagner ici !!! #joie #génial #top
Pour participer au tirage au sort, il suffit de remplir le formulaire en ligne avec vos coordonnées. N’hésitez pas à nous laisser un commentaire. On adore ça !
NOLWENN LEROY nous invite à entrer dans son nouvel univers folk avec sa tournée. Après la célébration de la Bretagne, c’est un virage rétro que nous propose la chanteuse avec un tour du monde de la folk.
De Rio à Hollywood en passant par le Québec et la France, sans oublier sa région natale chère à son cœur. Elle nous emmène en voyage à la découverte de tubes parfois oubliés du genre. Avec ses musiciens, elle s’est installée deux soirs au Trianon à Paris, avant de poursuivre sa tournée en France.
Le rideau se lève, Nolwenn Leroy est assise dans un fauteuil en rotin, dans un décor digne d’un salon de maison du far west. Tapis au sol, papier peint rétro et appliques aux murs, couronnes de fleurs, Nolwenn, habillée d’une magnifique robe fleurie, choisit un 45 tours dans sa collection. Une fois le vinyle en main, elle le pose sur un vieux tourne-disque et la musique débute. Le concert aussi.
Le concert fait la part belle au dernier album de reprises de l’artiste. Cela pourrait en dérouter certains puisqu’il y a très peu de tubes de la chanteuse, si ce n’est quelques chansons de son album Bretonne. Mais cela ne gâche en rien le plaisir que l’on a de retrouver Nolwenn sur scène. La setlist est cohérente et on se retrouve à chanter certaines chansons que l’on connaît de son album de reprises Folk et à apprécier la découverte d’autres inconnues.
Elle explique, après quelques morceaux, que Folk c’est aussi la famille, les amis (folks en anglais) qu’elle accueille au Trianon et sur sa tournée, pour partager avec elle ces chansons qu’on connait ou qu’on a déjà entendu. Des chansons d’autrefois qu’elle a connues grâce aux 33 et 45 tours de ses parents.
« Faire des reprises ce n’est pas toujours la chose la plus facile »
Nolwenn avoue que c’est difficile de reprendre des chansons qui ne sont pas les siennes parce qu’on a envie de leur rendre grâce.
Et celle de Nino Ferrer, La Rua Madreira, fait partie de ces titres qui sont durs à interpréter. Et elle le fait magnifiquement sur des images de Rio.
Elle dédie la chanson de Jean-Michel Caradec, Ma petite fille de rêve, à sa sœur présente dans la salle. On note également la présence de Bernard Cazeneuve au premier rang du balcon. Dans les places d’orchestre on retrouve Raphaël Mezrahi. Mais aussi sa professeur de chant Armande Altaï, fidèle de toujours, et Aurélie Konaté, une ancienne camarade de la Star Ac’.
Nolwenn Leroy donne une deuxième vie à ces chansons folk.
Les titres de Folk s’enchaînent : Suzanne, Sacré Géranium, Jolie Louise, Hollywood, Virages…
Nolwenn donne une deuxième vie à ces morceaux. C’est comme une transmission. Elle fait vivre un héritage du passé qu’il ne faut pas oublier. Et elle le fait magnifiquement bien avec sa voix et son interprétation tout en justesse.
Le morceau Ophélia de l’album Ô filles de l’eau est un de nos coups de cœur de ce concert. La magnifique voix de Nolwenn est sublimée par les jeux de lumière. Un moment suspendu, de grâce, qui nous a emportés.
« Tout me ramène à la Bretagne »
Bien entendu il y a forcément de la Bretagne dans ce live. Nolwenn interprète Je ne serai jamais ta parisienne, titre écrit par Miossec et extrait de son album Bretonne. On adore le petit moment où ses musiciens se réunissent autour d’un seul micro pour interpréter les morceaux Dirty Old Town et Whisky in the jar issus eux aussi de Bretonne avec un violoncelle, une contrebasse, une planche à laver… Un beau moment de communion entre Nolwenn et son groupe.
On ne va pas se mentir, Nolwenn Leroy depuis son virage bretonnesque ne nous attirait pas plus que cela. Mais c’est une véritable (re)découverte ce soir dans ce nouvel univers qui lui sied parfaitement. Un retour de la musique folk qui se fait rare aujourd’hui dans l’univers musical français.
Paris gagné !
Le public est lui aussi conquis. Pari gagné pour la plus Bretonne des chanteuses françaises et sa tournée originale. C’est avec la salle toute entière debout que le concert se termine. La magnifique chanson de Francis Cabrel, qu’elle présente comme “le plus folk des chanteurs français” : Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai, termine le show.
La salle en redemande, Nolwenn ne cache pas sa joie et son émotion.
C’est seule au piano, que Nolwenn clôture l’étape parisienne de sa tournée. Elle interprète Endormie écrite par Julien Voulzy. Une invitation à rentrer nous coucher le cœur léger et empli de toutes ces airs si joliment interprétés.
Présentée en avant-première au festival Séries Mania 2019, OSMOSIS est la dernière série française produite par Netflix. Elle a toutes les raisons d’attirer votre curiosité.
Imaginez : une start-up a inventé un système qui permet de trouver son âme sœur. Fini les doutes, les râteaux, les chagrins amoureux. Les données de notre corps et de notre cerveau sont décryptées pour atteindre le saint Graal du bonheur.
Bien sûr la création de Paul et d’Esther va leur causer une série de déconvenues : embûches financières, espionnage, enlèvement…
Le suspense est de mise pour cette série originale de science-fiction.
Osmosis – Netflix : de beaux décors
La première séquence nous entraîne à l’Hôtel de la Païva, demeure d’une célèbre courtisane du XIXe siècle. Un monument connu pour son décor et surtout sa baignoire. Dans le deuxième épisode, c’est sur la Tour Saint Jacques que votre cœur palpitera.
La start-up est installée dans des locaux qui jouent la couleur, la lumière et les parois vitrées. Un petit côté Westworld dans la transparence qui n’est pas du tout déplaisant.
Un beau casting
A commencer par notre chouchou : Hugo Becker. On l’a aimé dans Chefs, Au service de la France et Baron Noir.
Il campe Paul, le cocréateur d’Osmosis. Et il porte la barbe, ce qui lui va bien. Agathe Bonitzer est Esther, la sœur de Paul. C’est elle qui gère toute la matrice du système ultra performant. Elle a la pression maximale.
De jeunes comédiens (de belles révélations) viennent compléter le casting.
Histoire originale
La France aime l’anticipation et les spectateurs accrochent. On pense à la série Ad Vitam, récemment ou Transferts sur Arte et à Missions sur OCS.
Et les créations, producteurs ne manquent pas de moyens, même s’ils ne sont pas comparables à une série US, pour nous faire voyager dans un avenir proche.
OSMOSIS série originale diffusée sur Netflix France diffusion le 29 mars 2019
une série d’Audrey Fouché
avec Hugo Becker, Agathe Bonitzer, Victoire Bélézy, Nicolas van Beveren, Eric Savin, Laurent Delbecque, Alexandra Ansidei, Aurélien Labruyère, Dominique Isnard, Stéphane Pitti…
Uma THURMAN a joué la décontraction pour sa rencontre avec le public de Séries Mania 2019, à la différence d’Anna Paquin venue quelques jours plus tôt.
Au Nouveau Siècle, l’actrice américaine a partagé quelques grands moments de sa carrière, n’hésitant pas à se décoiffer un peu, à se caresser le mollet et à rire beaucoup.
A 12 ans, Uma Thurman avait déjà prévenu sa mère qu’elle voulait devenir actrice. Mais c’est au moment du casting pour le film de Terry Gilliam, Les aventures du Baron de Münchhausen, qu’elle comprend que le cinéma serait sa vie. Elle se souvient d’avoir vu le film Brazil avec son frère et avoir été impressionnée.
“Sur le tournage des Liaisons dangereuses, je me voyais comme une étudiante face à ces grands acteurs (John Malkovich, Gleen Close, Michelle Pfeiffer…) et face à Stephen Frears, le réalisateur.”
“Quentin Tarantino est un génie !”
Uma Thurman est reconnaissante d’avoir tourné Pulp Fiction et Kill Bill. “Pour Pulpe Fiction, j’étais plus effrayée de danser plus que tout autre chose.Mais quand j’ai commencé à danser, je ne voulais plus m’arrêter. Tarantino dansait lui derrière la caméra.”
“Quand je regarde Pulp Fiction maintenant, j’ai l’impression de voir ma fille qui est comédienne et qui a 20 ans. Je vois une sorte de bébé quand je me vois.”
Uma Thurman et les séries
L’actrice est venue à Séries Mania présenter la série Chambers produite par Netflix dans laquelle elle joue et qu’elle produit également. Pour l’anecdote, sa fille comédienne joue aussi dans une série Netflix.
Elle a l’impression d’être une sorte de marraine pour cette équipe de jeunes comédiens.
Concernant sa culture des séries : “Mon fils est devenu mon partenaire de télé. J’ai pu rattraper mon retard avec lui. On a regardé Homeland ensemble.”
Uma Thurman à retrouver dans la série Chambers produite par Netflix
Ce samedi, Lille est fébrile à l’idée de croiser, approcher, shooter Freddie HIGHMORE, de la série Good Doctor, invité de Séries Mania 2019.
Des chasseurs d’orthographes à sa sortie d’hôtel, une très longue file de fans devant le Nouveau Siècle pour la masterclass, des festivaliers sans billet qui tentent leur chance.
Off de festival : Freddie Highmore comédien n’avait, dans son planning très serré, que 10 minutes de prévu pour déjeuner. Entre ses interviews avec les médias et la rencontre avec son public.
Au Nouveau Siècle, tous les rangs sont remplis pour entendre et voir le jeune comédien britannique.
Freddie Highmore parle un français tout à fait maitrisé – il confie avoir eu la chance de venir en France quand il était jeune. Mais il préfère répondre aux questions de la journaliste en anglais pour avoir une meilleure aisance de vocabulaire.
Tout jeune comédien au cinéma
Alors que Freddie tourne au cinéma très jeune avec Jean-Jacques Annaud, Mark Forster ou Tim Burton, on aurait pu croire que son destin était tout tracé. Le comédien évoque le besoin d’aller à l’université pour être sûr de vouloir être acteur et aussi continuer à avoir une vie normale.
Il se rend compte maintenant, en tant qu’adulte, tout ce qu’il a appris de ces tournages.
Son partage d’expérience est d’une belle maturité pour son jeune âge.
Séries : Bates Motel, Good Doctor
Pour Freddie Highmore, Bates Motelpeut être considéré comme une comédie – malgré le nombre de morts. L’adaptation du film Psychose d’Hitchcock en série de 5 saisons reste une expérience forte humainement et professionnellement.
Le comédien a, en effet, réalisé un épisode et participé à l’écriture de deux autres.
Il a apprécié de pouvoir laisser déborder toute cette négativité sur le tournage, c’était grisant. Et ça lui a permis d’être plus heureux dans la vie.
« Après avoir tué autant de monde, il était naturel de sauver des vies avec Good Doctor.”
Son rêve serait de pouvoir tourner la série en France, à Paris. Peut-être dans la saison 3 ou 4.
En attendant, il aime l’idée que son personnage, Shaun, soit directeur d’hôpital un jour.
Pour l’anecdote, il se débat parfois sur le tournage entre l’accent américain de son personnage et son accent anglais quand il est derrière la caméra, comme quand il réalise un épisode.