Gare Saint-Lazare : les secrets du monument classé

Une gare c’est forcément un décor chargé d’histoires.
Et la Gare Saint-Lazare ravit tout passionné de vieilles pierres, d’architecture ou de courants artistiques.
De la passerelle de l’Impératrice, aux vitres peintes par un ancien cheminot, des verrières incroyables à l’escalier monumental, visite du monument parisien qui accueille 450 000 passagers.
Combien font vraiment attention au patrimoine qui les entoure quotidiennement ?
Saviez-vous que l’arche est l’emblème de la gare ? 

Gare Saint Lazare

Des verrières de 150 ans 

C’est en prenant de la hauteur que l’on comprend l’évolution de la Gare Saint-Lazare. Ce n’est pas une halle mais plusieurs qui ont été construites les unes après les autres. Pourquoi ?
Parce que les trains se sont allongés, il fallait donc prolonger les verrières pour protéger les voyageurs. Et le trafic a augmenté, la construction de nouveaux quais était donc évidente.
Particularité : la charpente est extérieure. Ce qui confère à l’ensemble une épuration esthétique à l’intérieur.
Ces verrières historiques – les plus anciennes datent de 150 ans – vont avoir droit à leur cure de jouvence. Le défi est de taille : 5 ans de travaux sans nuire au flux des trains et donc au confort des usagers.

Gare Saint Lazare

Passerelle de l’Impératrice

C’est un des décors secrets de la Gare Saint-Lazare qui est dévoilé notamment lors des Journées du patrimoine. Mais tout le monde peut le voir de l’extérieur depuis le parvis.
Cette passerelle condamnée qui relie la Gare à l’actuel Hôtel Hilton était utilisée par les bourgeois et autres voyageurs prestigieux et internationaux quand prendre le train et le bateau était encore un luxe. Ces voyageurs avait l’avantage, à la descente de leur train, de pouvoir se rendre directement à leur hôtel – qui s’appelait Terminus, à l’époque et appartenait à la SNCF – sans avoir à croiser la foule dans la rue.
La Passerelle est associée à l’Impératrice Eugénie qui l’aurait empruntée.
Ce décor va bientôt accueillir un commerce. Il serait question d’un bar à champagne. La lumière et l’attrait patrimonial sont ses atouts !

Gare Saint Lazare

Gare Saint Lazare

Verres peints par un cheminot artiste

C’est d’autres étonnantes découvertes que l’on peut faire en gare. Au niveau des quais, levez les yeux. Des destinations normandes mais aussi internationales se dévoilent à vous.
Ce ne sont pas des vitraux mais bien des verres peintes avec passion par un artiste cheminot, Charles Sarteur en 1930 et redécouvertes en 2012.
On y reconnait Caen, Le Havre, Dieppe mais aussi Londres parce que, par le passé, les voyageurs étaient pris en charge sur la totalité de leur voyage.
Emmanuelle Chailley, la directrice de la Gare Saint-Lazare, souhaite valoriser ce patrimoine en ajoutant des sources de lumière.
En attendant, il est possible de rêver aux villes desservies par Saint-Lazare.

Gare Saint Lazare

Une première et de nouveaux espaces 

Preuve que la Gare ne vit pas dans le passé.
Elle accueille depuis quelques mois la salle de sport haut de gamme L’Usine. Une première dans une gare ! Au total, 1 600 m² sont dédiés à la culture du corps. Elle accueillera entre 2 000 et 2 500 abonnés.

Enfin, j’ai pu visiter un plateau nu qui attend d’accueillir très prochainement un restaurant ou une brasserie. En plus de l’espace, la lumière est aussi un atout pour ce nouveau lieu qui sera accessible par un bel escalier qui n’est pas encore accessible au public.

Gare Saint Lazare

BONUS 
Saviez-vous que Juste Lisch, l’architecte en charge de l’agrandissement de la Gare Saint-Lazare a posé sa signature discrètement ? Non sur la façade mais sur une sculpture.
Cette signature est à trouver du côté de l’escalier monumental.

A lire : Gare Saint-Lazare, l’envers fascinant du décor 

Gare Saint Lazare
Entrée de métro dite La Lentille
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Deux Fils : Félix Moati & Mathieu Capella impressionnent

Félix Moati est un acteur comblé qui a déjà de très beaux rôles à 28 ans (A trois on y va, Gaspard va au mariage) et une participation au dernier film de Wes Anderson.
Deux Fils est son premier film rendu possible par la participation de son ami et double de cinéma : Vincent Lacoste.
Le jeune réalisateur surprend par sa maîtrise et par ce récit porté par un élégant casting.

Deux Fils

Paumés de père en frères

Alors sont-ils réellement tous paumés ces hommes ? Deux Fils c’est d’abord un père, Joseph, qui perd son frère et qui change de braquet professionnel. Il vit avec Joachim et Ivan, ses fils.
Chacun tente tant bien que mal de comprendre l’autre, les deux autres, dans cette famille sans figure maternelle.
Ivan, le plus jeune, semble être celui qui est le plus sensé. Mais il se met à boire et son idéal amoureux semble inaccessible.
Son frère, Joachim, est l’ombre de lui-même, masquant ses échecs universitaires et sentimentaux.

L’équilibre est précaire. Toutefois, l’attention que chacun porte aux deux autres est touchante. Entre ces trois hommes, ça vibre malgré les difficultés. Ça palpite même.
Il y a de l’humour mais jamais au dépend des personnages.

Deux Fils
Rencontre projo privée Ciné +

Une légende, une révélation

Félix Moati voulait “un acteur dont la légende déborde” pour jouer le rôle du père. Benoit Poelvoorde avec qui il a pataugé dans Le Grand Bain de Gilles Lelouche était parfait : “Benoît protège de son aura comique.”
Lors de la projo privée Ciné +, le jeune réalisateur nous décrit le comédien bien éloigné de sa réputation : “Benoît n’est pas ingérable. Il aime jouer, vraiment. Il aime être dirigé. C’est quelqu’un de très élégant, qui aime se mettre en retrait.

Deux Fils

La révélation du film Mathieu Capella, 14 ans au compteur, qui incarne Ivan a un regard impressionnant !
Félix Moati a choisi Mathieu parmi 450 jeunes castés. « Mathieu était ouvert aux autres. Comme Vincent Lacoste, il est très juste. Il dit les mots avec une sorte de distance. »
Et le plus amusant, le jeune interprète ne se destine pas à devenir acteur alors qu’il a déjà un agent. Il veut être chef opérateur.

Deux Fils est un premier film gracieux, unique, avec des figures d’hommes attachantes.

Deux fils

Deux Fils

un film de Félix Moati
scénario : Félix Moati avec la collaboration de Florence Seyvos
Avec Vincent Lacoste, Benoît Poelvoorde, Mathieu Capella, Anaïs DemoustierNoémie Lvovsky, India Hair et Patrick d’Assumçao.

Sortie le 13 février 2019

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Une intime conviction : un polar judiciaire palpitant

Ce lundi, première projection publique d’Une intime conviction, film d’Antoine Raimbault sur l’affaire Viguier.
Quelques minutes avant que la salle tombe dans le noir, la voix de stentor d’Eric Dupond-Moretti, campé par Olivier Gourmet, retentit lorsqu’il prend place, non loin de son double cinématographique. Des frissons ! 

Une intime conviction est l’histoire de Nora qui prend à bras le corps le soutien à Jacques Viguier. Acquitté en première instance lors d’un procès d’assises pour le meurtre de sa femme, il doit comparaitre à nouveau, suite l’appel du parquet. Nora, sûre de son innocence, fait appelle à l’avocat Eric Dupond-Moretti pour assurer sa défense. Elle sera embarquée dans les tumultes de ce deuxième opus juridique.

Une intime conviction

Des acteurs magistraux pour un film passionnant

Oui, ce film nous emporte, nous transporte dans cette histoire folle.
Tout est filmé avec brio. Tout est découpé au cordeau. Les scènes de procès sont happantes. Impossible de résister à la passion qu’à déclencher ce procès et à l’enjeu pour l’accusé.

D’ailleurs cet accusé, Jacques viguier, mutique car bipolaire  est interprété avec retenu par Laurent Lucas, parfaitement impassible. Nora, l’enquêtrice besogneuse et amateure, Marina Foïs lumineuse et convaincante, glisse petit à petit dans l’exagération de ses convictions. Et le brillant Olivier Gourmet qui, dans le rôle de l’avocat Éric Dupond-Moretti, en impose tout du long. Sa stature et sa voix donnent des frissons au cours de la plaidoirie finale.  A l’instar certainement du vrai avocat dans un prétoire.

Une intime conviction

“C’est une affaire singulière, un procès pour meurtre sans cadavre et sans preuve. C’est un peu un fiasco judiciaire !Antoine Raimbault, réalisateur et scénariste.

“Tout ce qui est de l’affaire est vraie !”

C’est le réalisateur qui l’affirme. Et pour être franc, on ne le savait pas être si proche des protagonistes dans cette affaire.

Une intime conviction
“J’ai assisté au premier procès {en 2008}. Et j’ai rencontré Jacques Viguier et sa famille. Un lien s’est créé avec eux.”
A l’annonce du second procès en assises, c’est lui qui contacte Éric Dupond-Moretti. Ce qui donnera une première facette au personnage de Nora. “Mais mon point commun avec Nora s’arrête là” conclut-il.
C’était aussi mon premier procès d’assises. Rapidement, je tombe du banc en me rendant compte que je ne connais pas la procédure française. On connaît mieux la procédure accusatoire aux États-Unis, par les films, les séries. Peu de films parlent de la justice française.

Maître Dupond-Moretti

Olivier Gourmet est fabuleux dans le rôle de l’avocat aux 146 acquittements.
Mais il a dû louvoyer entre réalité et fiction. Même si le réalisateur a “créé un Dupond-Moretti de cinéma“, libre de contrôle du maître du barreau.

“J’ai eu la chance de pouvoir le suivre durant deux jours et demi.
On dînait le soir ensemble, je lui demandais son ressenti, ses impressions. Mais à cause de nos emplois du temps, je ne l’ai jamais vu plaider.”
On a une ossature un peu commune. Et la robe aide à imposer le personnage. J’ai fait une espèce de copier-coller, une sorte de halo, d’aura de Dupond-Moretti.” confie l’acteur.

Une intime conviction

Mais malgré tout, l’acteur a su toucher à la quintessence orale de l’avocat dans la joute oratoire finale. Une gageure.
“Je me suis appuyé sur son bon sens qui parle au gens. Il ne tourne pas en rond durant 3 h. Il va droit au but.

Une intime conviction

Une prestation saluée par ténor du barreau lui-même présent dans la salle : “J’admire la prestation d’Olivier Gourmet. Je reconnais mes mots mais il en a fait quelque chose à lui.

Éric Dupond-Moretti lancera aussi « Depuis 12 hommes en colère, je n’ai jamais vu de film aussi bon. C’est vraiment l’apologie du doute !

On reste ébahi par Olivier Gourmet et on soutient une Marina Foïs fébrile et passionnée.
Un film à ne manquer sous aucun prétexte.

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Une intime conviction

Une intime conviction

un film d’Antoine Raimboult
Avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas, Jean Benguigui.

en salle le 6 février 2019

Pour en savoir plus sur l’Affaire Viguier :
Écoutez le podcast de Christophe Hondelatte sur le site d’Europe 1
Revoyez le Spécial Investigation : Affaire Viguier, dans l’intimité du procès

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Les Wriggles à Bobino : invits à gagner pour Complètement Red

Stéphane, Fabien, Antoine, Emmanuel et Franck sont de retour en survet’ rouge, toujours aussi joyeux et inventifs.
Les Wriggles offrent Complètement Red, un nouveau spectacle très inspiré, avec des textes qui visent juste, de l’excitation à gogo et une communion totale avec le public plus fidèle que jamais. 
Save the date : les 5 complices envahissent Bobino à Paris, du 5 au 9 février 2019.

Les Wriggles

Les Wriggles – Complètement Red 

10 ans que Les Wriggles n’ont pas foulé les scènes parisiennes et de France. 10 ans que leurs chansons n’ont pas fait vibrer des salles entières, que les textes n’ont pas soulever les bras de leur public.
Complètement Red prouve que les histoires d’amour musicales ne finissent jamais.
Cinq Café de la danse complets en décembre, Une Cigale sold out pour début février. Et 5 dates supplémentaires à Bobino.
Les Wriggles peuvent-ils vraiment s’arrêter ? En tout cas, pas avant fin mai. La tournée française est belle et bien lancée !

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CONCOURS 

Nous vous offrons des invitations pour le nouveau spectacle des Wriggles à Bobino (Paris), très exactement le jeudi 7 février 2019 à 21h.

Pour participer, il suffit de remplir le formulaire en ligne.
N’hésitez surtout pas à nous laisser un commentaire pour nous prouver que vous êtes vraiment motivés pour passer la soirées avec ces 5 gaillards.

Les Wriggles
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

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Étourdissant TUTU par les Chicos Mambo à Bobino #dernières

Une soudaine envie de danse classique avec tutu et pointes, mais sans se ruiner avec une sortie à l’Opéra Garnier ? Les Chicos Mambo sont aussi doués pour les grands écarts que des danseurs étoiles. La seule légère différence serait qu’eux assument entièrement leur côté cabot.

Tutu la danse dans tous ses états spectacle Chicos Mambo Bobino Paris avec Julien Mercier Anthony Couroyer Mikael Fau Alexis Ochin danseurs photo Val Productions

Pour s’en assurer, rien de mieux que de céder aux appels de Tutu à Bobino, un show rythmé, parodique et pro jusqu’au bout des pointes.

Dans la catégorie compagnie de danse 100% masculine – enfin presque – nous avions les indétrônables Ballets Trokadero de Monte Carlo, qui ne se sont d’ailleurs pas renouvelés depuis un bail. Il faut aussi compter sur les Chicos Mambo qui aiment tout autant rire de la danse qu’impressionner les amateurs de portées et autres prouesses corporelles.

Tutu par Chicos Mambo spectacle la danse dans tous ses états avec Loïc Consalvo et Julien Mercier danseurs photo salut scène by United States of Paris blog

Six hommes sur scène et une présence mystérieuse qui vient pimenter le tout composent un spectacle. Tout est assumé ! Le spectaclé est coloré, sensuel, décalé, barré aussi et, par moments, kitsch, inventif et diablement critique sur les figures imposées de la danse.

Pina Bausch en prend pour son grade, les traits sont tout juste grossis. Tout y est : chevelures amples, soubresauts incontrôlés, tirades énigmatiques lancées à la face du public.
La danse abstraite – qui ne danse plus depuis trop longtemps – trouve enfin le sens qui lui manquait avec l’œil du chorégraphe Philippe Lafeuille.

Dans l’exercice de la relecture du Lac des Cygnes, 100 fois imité, Tutu vient ajouter une nouvelle interprétation originale qui a tous les atouts pour devenir culte à l’égal de la chorégraphie de Matthew Bourne – qui avait fait le choix de cygnes masculins.

Fauve Hautot, quant à elle, a trouvé en la personne d’Anthony Couroyer un double quasi parfait avec robe moulante et chevelure rouge vif. La version de Danse avec les Stars par les Chicos Mambo est hilarante.

On ne vous dit pas tout. Et ne lisez pas tout non plus sur Tutu. La surprise fait partie du jeu de ces gaillards dont certains ont plus un physique de boxeur que de danseur, sans alourdir la danse pour autant. Impressionnant !

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TUTU
par les CHICHOS MAMBO

à BOBINO
14-20, rue de la Gaîté
75014 Paris

du 11 avril au 2 juin 2019

du jeudi au samedi à 21h
matinée : le samedi à 16h et dimanche à 17h

Pour suivre l’actu du spectacle, rendez-vous sur la page officielle FB : facebook.com/tutuchicosmambo

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Gare Saint-Lazare : l’envers fascinant du décor

La Gare Saint-Lazare, c’est à la fois un patrimoine architectural classé et une réalité. 450 000 voyageurs jours à accueillir dans les meilleures conditions.
Un usager n’a pas idée de la mobilisation et de la réactivité des équipes, des équipements nouvelle génération et de l’étude continue de sa satisfaction.

Emmanuelle Chailley, la directrice de la Gare Saint-Lazare et Sandra Nunez, en charge des espaces en gare, ont été mes guides d’un jour pour découvrir l’envers fascinant du décor.

Gare Saint Lazare
Sandra Nunez (à gauche) et Emmanuelle Chailly (à droite)

Gare Saint Lazare

De nouveaux espaces pour toujours plus de confort 

L’effort est constant pour assurer confort (assises, espaces d’accueil…) et qualité d’information en gare et dans la galerie marchande qui compte 90 boutiques.
Preuve en est : les nouveaux espaces aménagés en Gare Saint-Lazare au niveau métro ce début d’année.
Espaces zen, déjeuner, working, lecture viennent offrir de nouvelles sources de confort pour les usagers et les personnes de passage.
Il faut tout anticiper pour assurer la pleine sécurité en gare.
L’espace bibliothèque met à disposition des livres pour offrir une pause agréable.
L’espace zen invite à un peu de calme avec des bancs-pierres.
Malin : des prises électriques sont dissimulées dans les pots de fleurs. Les plantes sont fausses mais c’est pour éviter toute dégradation. Quand on connaît ce détail, leur présence est tout à fait acceptable.

Les espaces bénéficient d’une démarcation au sol et d’un simili-parquet pour un aspect chaleureux.

Gare Saint Lazare Gare Saint LazareGare Saint Lazare

De nouveaux sièges design viennent aussi compléter l’offre d’assises. Le but : « garder le même nombre de sièges », compte tenu de la fréquentation de la gare.

Pour l’équipe, il faut arriver à “optimiser au mieux, tout en ne dégradant pas les flux. Il n’y a pas beaucoup de marge de manœuvre en terme d’espace.”

Des enquêtes locales ont débuté pour s’assurer de l’accueil et du taux de satisfaction des usagers. Le vécu du client est au centre de toutes les améliorations en gare.

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Centre Opérationnel Escale, un modèle du genre 

C’est Anne Sixtine qui me dévoile le COE, le Centre Opérationnel Escale de la Gare Saint-Lazare. Elle est arrivée au poste d’adjoint du directeur opérationnel il y a 2 ans et est prête à passer le relais pour une nouvelle aventure en interne.
C’est un des centres les plus modernes et il accueille nombre de visiteurs internes et à l’international : Chine, Etats-Unis et Afrique du Sud.

Ici, les agents œuvrent à la fois sur la circulation des Intercités à destination de la Normandie et des Transiliens. En tout : 1 400 trains par jour, aucun n’est à réservation obligatoire (comme un TGV), causant plus de contraintes pour la gestion du flux.
La mission du COE : sécurité, sûreté, service au client, information aux voyageurs et tous les moyens mis pour le départ du train dans les meilleures conditions.

C’est ici, entre autres, que deux agents sont en charge des annonces à la voix.
Exit Simone (la célèbre voix de la SNCF). Ici, les agents enregistrent leurs propres messages pour plus de réactivité et plus de naturel.
Au total, 2 100 annonces sont réalisées par semaine.

J’apprends que quand un train arrive en Gare de Saint-Lazare c’est entre 1 000 et 2 000 voyageurs qui en sortent pour se diriger dans la même direction : les transports en commun. “Le croisement des flux est important” comme l’indique Anne Sixtine.
Et l’une des préoccupations de l’équipe : “Comment être le plus efficace possible ? Quand afficher le train au bon moment ?”

Gare Saint Lazare

“Le train, ce n’est pas comme une voiture. Il y a toute une horlogerie derrière.”

L’on comprend l’incidence d’un blocage de porte par un usager. Le train sera forcément retarder de quelques minutes car il faut faire arrêter le conducteur qui était prêt à partir. Cela cause ensuite le retard de trains suivants. Et en fin de service, certains trains peuvent être supprimés.

C’est ce que comprennent les visiteurs du COE, lors de portes ouvertes, qui ne s’imaginent pas les conséquences de certains comportements. Ils ressortent étonnés et heureux, comme moi, de cette découverte.

Anne Sixtine avoue vouloir augmenter le nombre de visiteurs usagers au COE afin de permettre une vraie connaissance des services mis à leur disposition chaque jour.

 

VOTRE AVIS COMPTE 

Vous êtes usager/usagère de la Gare Saint Lazare et vous souhaitez participer aux consultations pour les prochains équipements en gare, n’hésitez pas à nous envoyer un mail usofparis@gmail.com.
Nous transmettrons vos coordonnées à la direction de la gare qui prendra contact avec vous.
Bien entendu, ceci se fait dans le respect de vos données. Ces dernières ne seront en aucun cas utiliser à des fins commerciales.

A suivre : Gare Saint-Lazare, le patrimoine 

 

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Huit euros de l’heure : un couple, une femme de ménage, l’angoisse

L’auteur turbulent, Sébastien Thiéry, nous comble avec son art du surréalisme, de l’absurde.
Huit euros de l’heure est une pièce inventive qui a le don de bousculer avec brio les rapports humains.
Valérie Bonneton et Dany Boon forment un couple sous tension. Et ils vont très vite découvrir le lien troublant qui les unit à leur femme de ménage.
Jouissif !

Sébastien Thiéry nous embarque dans l’appartement d’un couple de nantis. Jacques est cadre sup ++, Laurence est archi d’intérieur.
Cette dernière réalise que sa femme de ménage, Rosa, porte une minerve comme elle. Et aussi qu’elles ont toutes deux perdu leur téléphone portable au cours de la matinée.
Les similitudes sont surprenantes. Tension et angoisse commencent à poindre.

Le couple doit se rendre à l’évidence : ce qui arrive à sa femme de ménage lui tombe dessus ensuite. Est-ce de la sorcellerie ? Un châtiment ? La panique est palpable.

Huit euros de l'heure

Valérie Bonneton campe Laurence à la fois déboussolée et lucide quant à l’évidence de la situation. Elle va se démener pour faire prendre conscience son mari, Dany Boon, qui aimerait rester incrédule.

Les deux comédiens sont excellents, pris entre de multiples tensions : hystérie, panique, doute, fatalisme…

Face à eux, Rosa, à l’accent espagnol parfait, ne manque pas de piquant. L’interprète est made in Spain. Et c’est un vrai plaisir pour le public qui est souvent habitué à des accents approximatifs qui ne tiennent pas la longueur de la pièce.

Huit euros de l’heure révèle nos failles, mais aussi notre sidérante capacité à accepter parfois les incohérences, les paradoxes qui s’offrent à nous.

Huit euros de l'heure

Huit euros de l’heure
pièce de Sébastien Thiéry
mise en scène Stéphane Hillel 

avec Valérie Bonneton, Dany Boon, Jorge Calvo, Antonio Ruil 

jusqu’au 31 mars 2019

au Théâtre Antoine
14 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS

du mardi au samedi à 21h
matinées : samedi et dimanche à 16h

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Marvin Jouno sublime l’intime avec Sur Mars #interview

Marvin Jouno nous revient changé, bouleversé par la vie et bien décidé à partager ces récits d’explorateur de l’intime.
Sur Mars emporte avec son élégance folle, un song writing parfait et des compos entêtantes. 

INTERVIEW MARVIN JOUNO 

Marvin Jouno

UsofParis : Être aimé par des hommes, des femmes anonymes, est-ce facile à gérer ?

Marvin Jouno : C’est très perturbant. Il y a un côté magique de voir que tu touches des gens et de voir une communauté hyper-réactive. Ça me touche énormément.
Et je passe aussi beaucoup de temps avec des gens que je ne connais pas. Parfois, j’ai du mal à comprendre le principe d’autant que je suis quelqu’un de très solitaire. Je compte mes amis sur les doigts des deux mains. J’adore les tête-à-tête; j’adore voir les gens. On est dans un monde qui me propose une communication très différentes.
Je m’évertue à m’occuper de mes réseaux et à répondre à tous ceux qui m’écrivent.

Des échanges heureux ?

Oui ! Comme le groupe Facebook : Marvin Jouno et nous. Je ne sais pas pas si je peux dire que j’en suis fier. En tout cas, c’est une jolie communauté, menée par des gens que je trouve intelligents, cultivés.
Avec eux, parfois l’échange est stimulant intellectuellement.
J’ai besoin d’alliés de ce type. Il y a suffisamment de détracteurs comme ça. 🙂

Écrire, chanter, ça aide à vivre ? Ou au contraire, ça peut bouleverser la vie ?

Je suis partagé à nouveau. Je me suis vraiment réalisé artistiquement. Ça faisait des années que je me cherchais, ainsi que mon média. Et Intérieur Nuit a apporté beaucoup de choses et aussi pas mal bousculé. J’ai passé 3 ans assez mono-obsessionnel. Je ne pensais qu’à mon album. J’ai un peu oublié ma vie. Je me suis réfugié aussi, j’avais une bouée.
Et heureusement, j’avais un objectif et un but à atteindre avec ce deuxième album, vu ce qui m’arrivait sur le plan intime.
Parfois, je me dis que je n’ai pas choisi une voie simple. Je me livre beaucoup et je me soumets au jugement d’autrui en permanence. Alors que je déteste être jugé. 🙂

La musique, les tournées, ça peut fatiguer une relation amoureuse, une relation amicale ?

Sur le plan amical, vu que je travaille avec des amis, ça renforce. Il n’y a pas eu de tensions. Il y a un esprit très familial.
Après, sur le plan amoureux, est-ce que ça abîme ? Certainement !

Ce n’est plus un couple que tu formes mais un trio avec la musique.

Oui, ça prend beaucoup de place. C’est pour ça que ça fait 3 ans que je suis tout seul.
Je suis en couple avec mon disque. On va bientôt se séparer à priori. 🙂

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Quand a débuté l’écriture ?

Je n’ai pas composé pendant un an. Mais j’ai pris beaucoup de notes. Je vivais à droite à gauche, dans l’est parisien et j’étais toujours avec mon tél. J’écrivais par rapport à ce que je traversais sur le plan personnel. Mais je ne figeais pas ça sous forme de paroles. Au bout de 9 mois, 1 an, j’ai tout étalé sur mon ordi, en essayant de mettre dans des cases, les thématiques.
J’ai ciblé une quinzaine de textes que j’ai mis en forme. Mais j’attendais d’avoir la compo.

Très rapidement, il y avait trois figures féminines centrales au projet. Je n’avais que ça à raconter car c’était en train de me chambouler complètement. Trois espèces de figures de deuil aussi. Je voulais parler de ces trois femmes, c’était une obsession.

Qui sont-elles ?

J’ai mis fin à une très longue et belle histoire d’amour de 10 ans. J’ai cru un amour longue distance impossible. J’ai fini par perdre ma mère d’une longue maladie.
Le sol s’est dérobé sous mes pieds. C’était trois années particulières.
J’ai appelé l’album Sur Mars parce que j’avais l’impression d’être sur une autre planète.
L’impression d’être en terrain hostile, terrain inconnu, d’être mis à l’épreuve.

Clap de fin m’a vraiment accroché, un vrai titre pop.

Je voulais commencer par un clap de fin. Je reprends l’auditoire là où je l’ai quitté, à la fin du tournage du film. Je parle du retour après tournage, je n’ai pas du tout envie de rentrer.
C’était la chanson manifeste. Le nœud central des bouleversements à venir.
Je lutte souvent pour trouver la bonne composition pour le bon texte. Car je n’écris pas beaucoup. Je ne lâche pas le texte tant que je n’ai pas trouvé le bon décor, la bonne lumière.
Il y a une notion de transition avec Intérieur Nuit.

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Danse m’obsède totalement !

C’était une récréation. Sachant qu’en apparence, il est léger mais il n’est pas.
Mais je l’exprime dans un décor acidulé. Ça a été une soupape dans ma période de création. Pendant la tournée d’Intérieur Nuit, on a beaucoup dansé avec Agnès, après les concerts, en province. Comme j’ai composé ces titres, seul, en Bretagne, j’avais cette envie de sortir pour danser.
C’est un titre qui a redonner l’envie à toute l’équipe et aussi l’axe de l’album, un peu comme une DA (direction artistique).

Où es-tu allé chercher ces petits bouts sonores qui pimentent tes titres ?

J’ai été marqué par deux albums : Blond(e) de Frank Ocean et le deuxième album de Bon Iver. Ça évoquait pour moi le journal intime, le carnet de bord. Ce n’est que de la matière que j’ai prise avec mon téléphone : des messages qu’on m’a laissé, des choses enregistrées dans l’avion, dans la rue. Tout est vrai !
La seule exception, le début du titre On refait le monde.
Ça a un caractère hyper cinématographique : le sample de voix, l’échantillon. C’est comme si Sur Mars était un film sans image.

Le final de Danse ?

Je suis sur le balcon d’Agnès, en train de fumer. Et un homme passe en bas de chez elle, avec un caddie et une sono. On ne savait pas ce qu’il chantait, ce qu’il hurlait. A priori, c’était “Je t’aime, mon amour“. Je voulais le mettre en épilogue de Danse, quelque chose de libérateur, d’un fou, d’un peu alcoolisé.

Les bidouillages vocaux viennent de ce que tu écoutes ?

J’ai beaucoup écouté de hip-hop trap music. Je trouve que c’est un témoignage de l’époque.
Je voulais que mon disque soit daté. Que dans 20 ans, on puisse dire Sur Mars est sorti en 2019 ! Quitte à ce que ça vieillisse mal. C’est un instantané de ces 3 années de ma vie. Et c’est un choix esthétique qui m’a ouvert plein de perspectives. Parfois, je fais juste des vocalises et on a la sensation que c’est un instrument alors que c’est ma voix.

Marvin Jouno

Agnès Imbault qu’a-t-elle apporté à l’album  ?

C’est la personne courageuse qui est venue me voir dans ma retraite. Elle est venue me voir 4 fois, en Bretagne, pendant 1 an.
Je compose toujours dans mon coin, Agnès arrive. Avec son grand bagage, elle améliore les accords, propose d’autres choses. C’est une partie de ping pong et une co-composition sur la plupart des titres.
Et après, on apporte notre matière à Angelo qui va réaliser.

La scène te manque ?

Oui, ça me brûle ! 🙂
J’ai commencé la scène en ultra novice. A ne pas savoir où prendre le plaisir et quel était mon personnage. Je me suis révélé au fur et à mesure.
C’est certainement l’endroit sur terre où je m’épanouis le plus.
J’ai hâte de reprendre. Comme si j’avais fait ce disque pour refaire de la scène. J’ai de grandes ambitions pour ce live.

Si tu pouvais réformer le monde, que ferais-tu ?

Je travaille sur le clip d’On refait le monde. Et je piétine encore car je n’ai pas la réponse. Ce “on” général c’est comme si je n’en faisais pas partie. Je fais partie d’une génération déjà compromise. Je mise tous mes espoirs sur la jeunesse. J’espère qu’ils auront la réponse.
C’est une chanson avec beaucoup de questions.
J’aimerais avoir la réponse, mais je suis parti sur Mars. 😉

Interview by Alexandre

Marvin JOUNO
nouvel album : Sur Mars
(Un plan simple / Sony Music)

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Rockin’1000 au Stade de France : fièvre rock avec 1000 zikos amateurs

Rockin’1000 est une fête du rock venue tout droit de Florence, en Italie. Le 29 juin prochain, 1 000 musiciens amateurs fouleront la pelouse du Stade de France afin de faire raisonner des grands classiques électriques.
A vous de vous frotter aux plus grands : The Rolling Stones, Muse, AC/DC, U2, Metallica, Coldplay

Rockin'1000
Photo © Luca Parisse

Par les fans, pour les fans

Le projet musical est simple : 20 morceaux, 250 chanteurs, 250 guitaristes, 250 bassistes et 250 batteurs. Le tout pour un concert qui va envoyer du bois.
Et derrière la setlist, le parrain du rock français Philippe Manœuvre. Il sera le seul à choisir les morceaux joués avec une seule contrainte : un morceau par artiste. Une mission pas si facile mais il a une seule envie choisir : “des morceaux qui feront plaisir à tout le monde, que toute le monde connaîtra par cœur.”

Rockin'1000De David Bowie aux Ramones en passant par Nirvana et,  bien sûr,  Smoke on the Water de Deep Purple. Sans oublier un morceau hommage à Johnny Hallyday.
Il a joué tellement de fois au Stade de France qu’on ne peut pas ne pas le mettre dans la setlist.

C’est là que l’on peut regretter de n’avoir jamais appris la basse, la gratte, la batterie ou d’avoir une voix de casserole. Et si ce n’est pas le cas, le casting est ouvert.
Musicien du dimanche, amateur plus éclairé ou semi-pro, le casting est accessible aux plus de 16 ans.
Pour postuler, il suffit de s’inscrire sur le site du Stade de France en chargeant sa vidéo pour prouver sa fougue. Et avoir une passion : le rock sous toutes ses mélodies.

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Une fois sélectionné, vous serez coaché pour pouvoir jouer en live tous les morceaux programmés. Et surtout kiffer votre soirée dans une ambiance unique, dans un lieu mythique.

Rockin’1000 au Stade de France : un évènement populaire

Ce concert est l’occasion pour le Stade de France de reprendre la production de spectacles.
Fréderic Souplet, Directeur Général Adjoint du Stade de France, l’affirme : “si on n’était pas producteur, personne ne nous proposerait ce projet. Mais le rock , c’est l’ADN du Stade de France.”
Et c’est ce qui enthousiasme Philippe Manoeuvre : “On peut créer le Woodstock du future. Le Stade de France prend un risque, il faut le faire pour le rock et remplir le stade !

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Côté public, la production veut faire de ce projet un événement populaire.  Alors pour les spectateurs, il y aura 2 tarifs : 39 € et 29 €.

Et au moment de la conférence de presse : 5 000 billets étaient déjà vendus et 700 musiciens s’étaient déjà inscrits au casting. Sans communication d’envergure.

Il faut croire que le projet suscite déjà de grandes passions !

Rockin'1000 Stade de France

Rockin’1000

le samedi 29 juin 2019 à 21h

au Stade de France
93200 Saint-Denis

Inscription au casting sur le site du Stade de France

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DAU à Paris : expérience immersive très intriguante

DAU garde encore un peu de son mystère.
La presse a eu droit à une matinée de « dévoilement ».
Une déambulation dans des décors. Les loges du Théâtre du Châtelet transformées en pièces d’un appartement soviétique. Une salle inconnue du public peinte par des artistes russes. Le Théâtre de la ville dépouillé de tout confort.
T
out est mystère. Tout est source de fascination aussi comme ce projet qui serait plus que du théâtre immersif, plus qu’une simple projection de film, plus qu’une folie visuelle. Un projet de 12 ans.

DAU

DAU : fiction / réalité

A l’origine de DAU, un cinéaste russe Ilya Khrzhanovsky fasciné par le scientifique Prix Nobel, Lev Landau.
Il se lance dans un biopic qui va devenir en fait un vrai institut scientifique en Ukraine avec l’intention de faire de la « vraie science. »
Une centaine de personnes seront invitées à participer à ce projet : scientifiques, rabbins, chamans, artistes… En 3 ans, ils ont vécu 30 ans de la vie soviétique.
Le résultat : 13 longs-métrages réalisés à partir des 7 000 heures de pellicule tournées.

DAUDAU

Décors originaux

Deux théâtres parisiens en chantier s’ouvrent pour quelques semaines alors que les ouvriers s’affairent encore.
Les gradins du Théâtre de la ville ont perdu leurs sièges et révèlent leur béton. Une petite porte de service pour entrer dans le Théâtre du Châtelet et s’engager dans les coulisses et les loges.
Enfin, la reconstitution d’un appartement d’un scientifique russe au Centre Pompidou.

DAUDAU

La bande-son, une création en continu

De la musique en live menée par un orchestre, des enregistrements en continu, de la data sonore.
Plusieurs concepts vont être menés pendant cette expérience : la propagation d’une même bande-son au Châtelet et au Théâtre de la Ville, une boucle de sons conçue en live.
Il y aura des artistes invités : Brian Eno, Robert del Naja, membre du groupe Massive Attack…

DAU
Brian Eno

Brian Eno présent à Paris : « c’est le projet le plus ambitieux auquel je participe ! »
Le musicien brave les conditions difficiles : l’acoustique du Théâtre de la ville qui l’horrifie et le froid qui le glace.
Il est en pleine composition. Les visiteurs seront témoins de cette création en cours.

« DAU est un système en constante mutation. Ce n’est pas du cinéma, ce n’est pas du théâtre, ni de l’art contemporain… »
Martine d’Anglejan-Chatillon, productrice exécutive du projet.

Bonus : un triangle rouge russe viendra illuminer le ciel de Paris chaque soir.

Pour participer à l’aventure, demandez votre visa sur dau.com

DAU

DAU
première mondiale

jusqu’au 17 février 2019
au Théâtre du Châtelet, au Théâtre de la ville et au Centre Pompidou

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