Comic Con Paris 2018 : Franck Miller, Shannen Doherty, Larry Franco & projo exceptionelle

Le programme du Comic Con Paris 2018 s’annonce excellent !
La Grande Halle de la Villette va se faire à nouveau envahir par des cohortes de fans, geeks, artistes et stars du 26 au 28 octobre. 
Suite à la conférence de presse de lancement de cette 4e édition, voici les grandes lignes excitantes de ce rendez-vous incontournable de la pop culture.

Rencontres cultes

Partons direct dans le lourd !
C’est trois maîtres du comics que s’apprête à accueillir Paris : Franck Miller (Sin City, The Spirit, 300 et The Dark Knight), Andy Kubert (Batman vs. Predator, Wolverine : Origin, Flashpoint) et Nael Adams (Ras Al Ghul et Man-Bat, Green Lantern/Green Arrow).
Conférences, rencontres et dédicaces… 

Comic Con

Côté grand écran, c’est un producteur Larry Franco qui devrait offrir un panel (rencontre/conférence de 45min) le plus riche.
Le Californien a fait ses classes sur la série L’homme qui valait 3 milliards puis Columbo. Par la suite, il a produit 8 films de John Carpenter (dont New York 1997, The Thing,…) mais aussi Batman Le Défi (Tim Burton), Batman Begins (Chistopher Nolan) ou Jumanji (l’original avec Robin Williams).
#SoCulte

Comic Con

Au cours de ce Comic Con Paris, d’autres actrices et acteurs prendront part aux panels et dédicaces. Comme l’iconique Shannen Doherty (Charmed, Beverly Hills 90210), mais aussi Dean Cain, l’incontournable Clark Kent de Loïs & Clark, qui a signé son retour en 2015 dans la série Supergirl.
L’Angleterre sera aussi à l’honneur avec Jenna Coleman, la Clara Oswald de Doctor Who.  Elle évoquera certainement son prochain rôle dans The Cry, une nouvelle série de la BBC, adaptée d’un roman de Helen FitzGerald.

Et c’est sans oublier la présence de Ricky Whittle (NCIS Enquêtes spéciales, The 100, American Gods), Orlando Jones (la série Sleepy Hollow , American Gods) et Stefan Kapicic (Deadpool 1 et 2).

Un max de concours !

Bien sûr, le Championnat français de Cosplay sera le phare de ces trois jours de Comic Con. Car c’est aussi ça le plaisir de cette manifestation : les costumes à foison dans toutes les allées.

Et pour la première fois, il y aura une sorte de rencontre du Cosplay. Les novices pourront s’initier à cet art particulier, poser toutes les questions pour parfaire leur technique. Et peut-être, un jour, participer au championnat.

Comic Con

Mais il y a aussi trois autres concours qui se déroulent actuellement et dont les résultats seront annoncés lors de la Comic Con Paris 2018.
A vous de voter !

Le prix Jeunes Talents Comics

C’est la deuxième fois que ce prix récompensera la meilleure cover de comic. Le thème de cette année : L’univers de Spider-Man
Vous pouvez déjà voter pour l’une des 30 couvertures en compétitions ici !
Le vainqueur du prix Jeunes Talents Comics 2018 dessinera la variant cover d’un comicbook Panini Comics.

Prix du public webséries avec BetaSeries

10 webséries qui participent au dernier round de ce concours.
Il y en a pour tous les style et donc pour tous les publics.
Vous avez jusqu’au 1er octobre pour les visionner et voter sur le site BetaSerie. Attention : vous ne pourrez voter que pour une seule série !

Le concours d’écriture 404 Factory

Ce défricheur de talents a relancé son concours d’écriture afin d’entretenir la culture geek. Le but : trouver de nouvelles plumes pour de futures belles aventures.Comic Con
Les 5 finalistes ont été choisis et le Jury délibère. Le gagnant sera connu le 29 octobre, mais vous pouvez lire les textes des finalistes sur le site de 404 Factory.

Animations, master class et avant-premières

Le 26 octobre, une avant-première exceptionnelle : avec la projection du blockbuster de l’automne Overlord produit par J.J. Abrams.

Films, séries, et autres cartoons

On pourra compter sur la présence de Peter Ramsey et Bob Persichetti. Ils devraient partager leurs secrets de fabrication du film d’animation Spider-Man New Generation.

Comic Con
La mort de Superman sera projetée en exclusivité le 27 octobre, juste après un panel avec le créateur de la saga Dan Jurgens. Dean Cain (Loïs et Clark) sera aussi de la partie pour cette scéance de questions/réponses.
L’acteur et réalisateur Philippe Lacheau montera sur scène pour son film Nicky Larson et le parfum de Cupidon, adaptation cinématographique du célèbre manga City Hunter.

Bien d’autres projections de séries, films ou rencontres (Netflix, Canal+, Turner, Son, UGC…) sont au programme de ce week-end de pop culture.

Dans les allées et sur les stands…

Il y aura les traditionnelles animations partenaires et rencontres d’artistes sur la Comic Alley.

Une nouveauté sera offerte par Les Pyjamasques : le premier espace destiné aux jeunes enfants ! Les 27 et 28 octobre, les plus petits pourront devenir des héros masqués et profiter d’activités en accès libre.
Pour les plus aventureux (et nostalgiques), venez célébrer la diffusion sur Fox Play de Prison Break. Transformez-vous en Michael Scofield avec un tatouage éphémère…

Hasbro est encore de la fête avec sa boutique qui offrira des figurines exclusives Comic Con Paris. Les collectionneurs y trouveront aussi des exclusivités européennes Star Wars et de la Comic Con 2019 de San Diego ! #Rareté

Comic Con Paris

Comic Con Paris 2018

Vendredi 26 & samedi 27 octobre de 9h30-19h00
Dimanche 28 octobre de 9h30-18h00

Tous les infos et tarifs sur le site du festival

Grande Halle de la Villette
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

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La Scala Paris : un nouveau lieu culturel, une création sur trampoline

Mélanie et Frédéric Biessy sont à l’origine d’une renaissance, celle d’un lieu historique de la culture parisienne malmené par ses mutations (théâtre, cinéma érotique…) et l’oubli.
La Scala Paris renaît sur le boulevard de Strasbourg comme nouvelle adresse célébrant la création artistique sous toutes ses formes.
Scala est aussi le nom du nouveau spectacle de Yoann Bourgeois, le maître ès équilibre.

La Scala Pari(s) fou

Il faut être mû par un grain de folie pour imaginer qu’un immeuble abandonné, décrépi depuis 10 ans puisse renaître alors qu’il faut tout reconstruire, tout repenser (jusqu’à la sortie de secours).
Mélanie et Frédéric Biessy sont réunis par l’amour – le leur et il est beau – et celui de la culture. Mélanie suit la vision de son époux qui voit de grandes choses dans le décor de ruine qu’elle visitera.
Le résultat est La Scala Paris, un petit cocon qui fourmille. Une salle d’un bleu que l’on pourrait qualifier de bleu Peduzzi, du nom de son concepteur Richard Peduzzi.
Un gradin qui fait face à une scène, terrain propice à l’échange avec les créations qui vont naitre ici-même.

La Scala Paris

Scala de Yoann Bourgeois

L’entrée en matière silencieuse, curieuse, n’est pas évidente. Ça ne donne pourtant que plus de charme à ce qui va arriver.
Quand les corps s’animent, trébuchent, sortent et rentrent, tombent, l’attrait de Scala, le nouveau spectacle de Yoann Bourgeois, est impulsé.

Sur scène, l’escalier central pourrait faire penser qu’une meneuse de revue le descendra au cours de la soirée. La descente des marches ne sera pas aussi glamour. Ce sont des hommes en chemise à carreaux et des femmes qui se succèdent dans un ballet aussi étrange que physique.
La répétition est longue, mon attention se déporte.
Et des mots me viennent : attraction, répulsion. L’équilibre de Scala  tient en ces deux mots.
Il y a de vrais instants de grâce, portés par la vigueur des corps, l’étrangeté de la narration, le travail de la musique saisissant (avec des morceaux de Eels et Radiohead) et les sauts sur trampolines toujours aussi fascinants.
Il y a aussi des moments où l’on est projeté en arrière, rejeté, car la création se noircit, nous perd, glisse dans l’abstrait.

Une spectatrice heureuse à la sortie lance à son mari : « je veux un trampoline à la maison ! »

Yoann Bourgeois, avec Scala, nous permet de rêver à la fois d’être léger comme l’air comme ces artistes en suspension tout en laissant le temps de nous projeter dans une autre réalité.

La Scala Paris

La Scala Paris 
13, Boulevard de Strasbourg
75010 Paris

Scala
création de Yoann Bourgois
avec Mehdi BakiValérie Doucet, Damien DroinNicolas FayolEmilien JanneteauFlorence Peyrard et Lucas Struna

jusqu’au 24 octobre 2018

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Alphonse Mucha au Musée du Luxembourg : étonnante rétrospective

La rétrospective émouvante de l’œuvre d’Alphonse Mucha au Musée du Luxembourg nous donne de nouvelles raisons d’être fou amoureux de son style. L’artiste connu pour ses affiches sublimant la comédienne Sarah Bernhardt émerveille aussi bien par ses dessins, ses autoportraits, (quel regard !), ses pastels que ses toiles qui vibrent toutes.
La force des détails pourra faire perdre la raison à plus d’un visiteur qui aspire à une plongée ardente et complète dans l’œuvre de l’artiste.

Alphonse Mucha

Alphonse Mucha
Lorenzaccio, 1986

Sarah Bernhardt immortalisée par Alphonse Mucha

Il y a des rencontres artistiques qui font des étincelles. Sarah Bernhardt se découvrant sublimée sur l’affiche du spectacle Gismonda réalisée par Alphonse Mucha, ne manquera pas de signer un contrat pour sceller sans tarder sa collaboration avec le peintre. Six autres affiches seront conçues, toutes ayant pour unique sujet la comédienne incarnant tour à tour, La Dame aux Camélias, Lorenzaccio ou encore Médée – la force du regard est assez incroyable.
Plus d’un siècle après, les affiches impressionnent, magnétisent. Impossible de totalement les quitter des yeux.
Pourtant d’autres femmes, d’autres incarnations de la beauté viennent nous émerveiller par la suite.

Alphonse MuchaAlphonse MuchaAlphonse Mucha

Gourmandises, saisons et arts 

Mucha arrive à nous émerveiller avec une boite pour des gaufrettes, des flacons ou des boites pour des parfums. Les contenus ne nous importent peu. C’est l’emballage qui nous a plus de valeur pour nous. On se prend à imaginer pareilles œuvres dans notre salle à manger ou notre salle de bain.
Un peu plus loin, les saisons incarnées par des modèles de choix viennent nous faire autant aimer l’hiver glacial que l’été caniculaire.
Les arts (peinture, danse, musique, poésie) trouvent aussi de sublimes illustrations, tout est dans la délicatesse, les arrondis merveilleux.

Alphonse Mucha
autoportrait, 1907

Face-à-face avec l’artiste

Il y a beaucoup d’aspects peu connus du public. En premier, les autoportraits peints ou dessinés de l’artiste. Celui qui ouvre l’exposition est une invitation complice à découvrir ce que cache l’homme.
S’en suit l’autoportrait de 1907 au crayon bleu et blanc sur papier. Le regard incroyable, on pourrait échanger avec l’artiste sans limite.
Ce qui suit dans les salles suivantes du Musée du Luxembourg est une vraie révélation. L’attachement de l’artiste pour des thèmes moins connus (la franc-maçonnerie, l’attrait de la nuit et de ses étoiles…) et l’œuvre d’une vie L’Épopée slave qui a elle-seule méritait un aller-retour à Prague pour admirer les 20 toiles qui la constituent.

Alphonse Mucha

Exposition Alphonse Mucha

au Musée du Luxembourg 
19 rue de Vaugirard
75006 Paris
Tél. : 01 40 13 62 00

du 12 septembre 2018 au 27 janvier 2019 

Horaires :
tous les jours de 10h30 à 19h
nocturne jusqu’à 22h tous les vendredis
nocturnes supplémentaires les lundis du 12 novembre au 17 décembre 2018

les 24 et 31 décembre de 10h30 à 18h
fermeture le 25 décembre

Alphonse Mucha

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La ménagerie de verre au Théâtre de Poche-Montparnasse : intense et poignant

« Tout sonnait vrai ! » un spectateur enthousiaste sortant du Théâtre de Poche-Montparnasse.
La Ménagerie de verre nous plonge dans la petite vie d’une famille américaine dont les trois membres se débattent avec des desseins propres à chacun.
La distribution est magnifique ! 

La Ménagerie de verre
© Pascal Gely

La mise en scène délicate de Charlotte Rondelez et la proximité avec les comédiens nous font ressentir tour à tour la timidité de la jeune Laura, l’envie d’évasion de son frère Tom, le désarroi et la manipulation de leur mère, Amanda. Cette dernière est source à plusieurs reprises, à la fois à ses enfants et à nous spectateurs, des moments de gêne. Parce qu’elle est excessive, d’un autre temps et désenchantée. Et qu’elle pense que le bonheur de sa fille, voire du sien, dépend d’un bon mariage.

Le fait que le mari et père ait quitté le foyer n’a pas aidé à la cohésion de cette famille. Tout est question d’équilibre mais l’ensemble apparaît bien bancal.

La Ménagerie de verre
© Pascal Gely

Le quatuor de comédiens nous bouleverse. Ophelia Kolb, discrète et maladroite Laura, est touchante. Elle a reçu le Molière 2019 pour comédienne dans un second rôle.
Les excès de Cristiana Reali ne manquent pas de saveur. Charles Templon est un travailleur et rêveur qui boue littéralement de ne pouvoir vivre sans contraintes.
Leurs silences sont tout aussi fascinants à observer. Notamment quand Amanda et Tom ne se parlent pas un matin, elle sur un bord de la scène, lui derrière la table.
Félix Beaupérin, le prétendant, a le charisme et le charme qui siéent parfaitement à son personnage.

PS : j’avais vu cette pièce il y a plus d’une décennie. Je ne me souvenais plus de l’histoire. J’étais juste certain de l’avoir aimée. J’ai été heureux de redécouvrir le texte de Tennessee Williams ce mardi à Paris.

La Ménagerie de verre

La Ménagerie de verre

de Tennessee Williams
Traduction : Isabelle Famchon
mise en scène : Charlotte Rondelez
avec : Cristiana Reali, Ophelia Kolb, Charles Templon, Félix Beaupérin

au Théâtre de Poche-Montparnasse 
75 boulevard du Montparnasse
75006 PARIS
Tél. 01 45 44 50 21

Prolongation jusqu’au 31 mars 2019

du mardi au samedi à 21h
dimanche à 17h30

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Chicago le musical : ambiance électrique et glam en coulisses

Chicago le musical est taillé pour charmer le public, voire le chauffer avec toute la sensualité qui s’en dégage et l’incroyable génie de Bob Fosse. 
Avec une chorégraphe venue spécialement des USA (Anne Reinking), un casting au top (Jean-Luc Guizonne, Sofia Essaïdi, Carien Keizer) et l’une des plus belles scènes de la capitale, la comédie musicale de rentrée auréolée de son succès à Broadway va vous éblouir.
Nous nous sommes glissés dans les coulisses du Théâtre Mogador à quelques jours de la première.

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Chicago le musical
Sofia Essaidi

Le grand écart de Sofia, le sourire éclatant de Carien 

Stage Entertainement France, le producteur de Chicago le musical, a réussi, en quelques minutes, à nous offrir de très belles images de cette 9e production à Mogador, dans le studio de danse, sans décor.
Trois chansons avec des plumes, des costumes noirs classieux, gracieux, des interprètes et danseurs magnétiques.
Il n’en faut pas plus pour saisir la puissance de ce classique de Broadway qui comptabilise plus de 9 000 représentations.

Chicago le musical
Jean-Luc Guizonne

Jean-Luc Guizonne, entouré de danseuses armées de larges éventails à plumes, impose carrure et charisme. Il est déjà habité par son personnage Billy Flynn, avec un minimum de mouvements.
Carien Keizer qui a déjà interprété Roxy dans la version allemande de Chicago est d’une grâce folle. L’artiste néerlandaise a tous les talents puisque qu’elle interprétera son rôle en français.
Enfin, Sofia Essaïdi a offert aux médias un incroyable grand écart portée par des danseurs. C’est Ann Reinking, la chorégraphe, qui aura lancé l’idée la veille du press day. Une performance que Britney Spears n’aurait pu assurer.

Chicago le musical
Ann Reinking

Chicago le musical réinventé pour Paris 

Que celles et ceux qui ont eu la chance de voir Chicago à New York ou plus récemment à Londres, ne s’attendent pas à un copié-collé de la production made in Broadway.
Ann Reinking qui a eu la chance d’avoir participé à la création du spectacle en 1975 aux côtés de Bob Fosse, a recréé la chorégraphie de son maitre dans le style de l’époque.
Lors de la rencontre, elle avoue avoir été bluffée par les comédiens et danseurs français : “ils ont compris tout de suite la sensualité, l’élégance du spectacle. Le chic et la sophistication viennent de France.”
Et sur la question du texte adapté en français, sa réponse rassure les amoureux des VO : “il y a un tempo dans la façon dont les Français parlent. Et ce tempo est en accord parfait avec le spectacle.
Elle rajoutera que Bob Fosse était un amoureux de notre langue dont il trouvait que la sonorité était meilleure.

Chicago le musical
Carien Keizer

La délicate adaptation, l’art de l’essentiel 

Nicolas Hengel qui se charge de l’adaptation de Chicago, après avoir brillamment adapté Grease, la saison dernière, partage son étonnement. “Le spectacle parle des États-Unis, il transpire même les États-Unis. Et pourtant, ça coulait de manière harmonieuse de poses des mots français. Il y a un aspect européen dans la musique.
La difficulté principale tient sur le fait que c’est toujours plus long de dire les choses en français. “En fait, Il faut donc abandonner quelques idées, un détail, en anglais car il n’est pas possible de tous les traduire.
Pour certains dialogues, Nicolas a dû aller à l’essentiel.
Ce qu’il aime dans Chicago : “c’est que c’est du vrai théâtre ! Le spectacle est très finement écrit, toutes les scènes s’imbriquent les unes aux autres. Tous les personnages sont manipulateurs, menteurs et manigancent les uns derrière les autres. C’est très noir et ne même temps très réjouissant et gai.”

Chicago le musical
Alex Frei

En avant la musique !

Sur les 570 candidatures de musiciens reçues pour faire partie de l’aventure qui sera forcément folle et inoubliable, 40 vont assurer les représentations. Le directeur musical, Bob Bowman, assure : “nous avons la crème de la crème !
Et la partition est géniale : “c’est très 20’s. Tout était hot à l’époque. Il y a une urgence, l’énergie est électrique.” L’enthousiasme est tellement palpable que les musiciens ont du mal à lâcher leur instrument en fin de journée et sont prêts à poursuivre les répétitions.

Chicago le musical

Chicago le musical 

de Bob Fosse, John Kander et Fred Ebb

à partir du 26 septembre

(7 avant-premières à partir du 18 septembre)

au Théâtre Mogador
25 Rue de Mogador
75009 Paris

Équipe artistique
mise en scène : Tania Nardini
chorégraphie : Ann Reinking
direction musicale : Bob BowmanDominique Trottein 
avec Jean-Luc Guizonne, Sofia Essaïdi, Carien Keizer, Fanny Fourquez, Sandrine Seubille, Pierre Samuel…

site officiel : www.chicagolemusical.com

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K Surprise : éloge éclatant à la splendeur de vivre

Sarah Pébereau, jeune trentenaire pétulante, désire ardemment faire LA rencontre qui bouleversera sa vie. Ses vœux furent exaucés, en quelque sorte… Fait alors irruption le K Surprise, le crabe, le grand C : le cancer. Touchée en plein sein, elle se défend magnifiquement avec ce qui sera sa force : l’humour. Son travail de réparation a commencé par un livre* et se poursuit par ce seule-en-scène au théâtre Les Déchargeurs relatant sa superbe renaissance.

Sarah arrive à la croisée des chemins de sa vie. S’entremêlent dans sa tête de nombreuses questions concernant son avenir amoureux ou professionnel. Lors d’une consultation de routine chez la gynécologue, une annonce vient tout bouleverser : elle a une tumeur au sein. Après examens approfondis, le cancer est confirmé.

Telle une catharsis, Sarah nous évoque une multitude d’anecdotes qu’elle a dû traverser, souvent à mourir de rire, parfois moins. Nous oscillons alors entre des moments de fragilité et d’autres où la force de combat qu’elle possède fait scintiller de mille éclats son être. C’est fulgurant !

K Surprise
photo by AnnaClick

Les sentiments qu’elle présente parleront autant aux personnes atteintes du cancer qu’à leurs proches ou tout un chacun. S’exposent alors la solitude inévitable ressentie malgré un entourage présent, la question de la procréation, l’inexplicable solidarité qui existe entre patients, le fait que rien ne sera plus jamais comme avant…

Étonnamment, cette épreuve difficile a permis à Sarah de s’épanouir. Aujourd’hui, elle a moins peur, ou tout du moins différemment. Ses combats sont autres. Elle a appris à se découvrir et surtout à s’aimer pour qui elle est.

Elle dégage une énergie folle, propre aux personnes qui savent qu’il faut pleinement aimer la vie. De la tendresse, de l’émotion, de l’humour et de l’amour : c’est tout cela qu’elle désire partager aujourd’hui. Qu’il est bon de sortir de notre zone de confort pour rencontrer de telles personnes, solaires et pétillantes…

Merci Sarah !

by Jean-Philippe

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K Surprise

Auteures : Sarah Péb’, Elise Mc Leod
Mise en scène : Elise Mc Leod
avec : Sarah Péb’

 

Site officiel : sarahpebereau.com

*Sarah, 30 ans, mon cancer, même pas peur !

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Zaza Fournier et Le Déluge : son conte pour adultes #interview

Zaza Fournier nous embarque dans un spectacle-musique original, déroutant et poétique.
Le Déluge n’est pas à prendre à la légère tant il nous révèle à nous-mêmes. Mais il ne doit pas ralentir pour autant nos ardeurs à retrouver la chanteuse encore plus joueuse que jamais et prête à embarquer le public pour expérience musicale intense.

Zaza Fournier
photo Raphael Neal

INTERVIEW

Quelle est l’origine de ce Déluge ?

Zaza Fournier : Ça a avoir avec un vrai petit déluge personnel.
Je lui ai laissé cours artistiquement lors d’une résidence. Je suis partie pour la première fois, seule, enfermée dans une maison proche du Bassin d’Arcachon. J’ai vu 2 personnes : la caissière du supermarché et le jeune mec qui vendait des huîtres qui rattrapait mon moral à deux mains.
Je m’autorisais des huîtres et du vin blanc à midi.
J’ai tout composé à la voix. Il y a eu un retour à la voix primaire, d’habitude je passais toujours par le vecteur d’un instrument.
Je me suis vraiment connectée à ma voix intime.

Le Déluge était présent dès les premiers jets ?

Bizarrement, tous les premiers jets sont restés. Il y a eu quelque chose de très évident dans l’écriture, ça ne m’était jamais arrivé.
La première chanson écrite est Pour que tu me voies, qui est la première chanson du spectacle.

Le fond est très concret, une chose que l’on a traversée, notre rapport au couple, à la fidélité, au désir. En revanche, j’ai vraiment écrit un conte pour adultes. Je voulais inviter un monde.

J’adore le titre Le Déluge. Est-ce que l’Orient s’est penché sur toi pour ce titre ?

C’est joli ! 😉
D’une façon plus large, je me suis connectée à ma voix ancestrale. Il y a une sorte d’harmonie sans âge qui s’est inscrite dans le chant tout de suite, dès la maquette. Je me suis sentie femme primaire au moment de la composition.
C’est ce que tu entends.
Je suis très associée à la chanson, ces harmonies je n’aurais pas pu les trouver en composant avec l’accordéon ou le ukulélé. C’est en ça que je parle de voix primaire.
Il y a aussi l’histoire de la femme dans le monde, la femme et son désir. Des questions anciennes.

Une punchline d’enfer pour inciter tout le monde à voir ton spectacle ?

Si tu veux que tes monstres retrouvent leur place, viens voir Le Déluge.

Le Déluge c’est aussi ouvrir de nouvelles voies artistiques ? 

Je ne l’ai pas pensé comme ça, mais c’est ce que l’on me renvoie du projet.
J’ai l’impression qu’à chaque nouvelle proposition, j’avais ce retour.
Je vis ça comme une expérience renouvelée, un terrain de jeu total, ne me posant jamais la question du résultat.
Je laisse donc la possibilité à un résultat inattendu 😉
Le Déluge
Zaza Fournier avec Diane Villanueva et Juliette Serrad

Ce spectacle, tu le portes depuis longtemps ? 

J’ai la sensation que tout ce que j’ai fait ces 10 dernières années c’était pour faire ce spectacle. Bien sûr, je suis partie de la forme la plus légère possible, toute seule, à parler beaucoup entre les chansons. Et puis il fallut que je me concentre sur la forme guitare-basse-batterie pour attraper ma “légitimité de chanteuse“.
Ma dernière fois, on était deux sur le plateau et je tendais vers ce spectacle. Avec Le Déluge, j’assume d’où je viens, mes désirs de casser le cadre.

La femme en 2018 a-t-elle encore des choses à prouver ? 

Je pense immédiatement à des femmes, sœurs, cousines d’autres pays, pour qui s’est un enjeu de chaque jour d’être femme et de tenter de trouver une sorte de liberté.

Sous nos latitudes aussi, en France, en Paris. L’actualité nous le dit haut et fort.
Il y a une violence latente auxquelles les femmes doivent faire face, mais les hommes aussi.
Ce qui est étrange dans cette violence-là c’est le poids de l’histoire que l’on se traine. Le regard de l’autre, le quotidien est un reliquat d’une violence sourde présente depuis l’origine.

Mélanie Doutey m’a répondu ne pas croire qu’un artiste est libre. Quel est ton sentiment ?

J’essaie de trouver ma liberté dans le fait d’être au plus près de ma singularité. Mais c’est remis en jeu tout le temps. Et il est très dur de s’échapper du cadre.
Le Déluge parle de ça : vivre c’est obéir à un cadre ou tenter de désobéir à celui-ci. Et là, ça dépasse le genre.

La liberté est quelque chose de conceptuel et tout à fait relative.

Le rapport au public a changé ? 

Ce qui est différent, c’est que les chansons ne sont pas sorties. Les spectateurs sont dans la découverte totale. Au début, des gens sont déstabilisés, surpris, crispés aussi. Certains ont sans doute peur de l’endroit où je les emmène.
Mais le moment où ça se dénoue c’est hyper émouvant. Ça donne envie de jouir tous ensemble 😉
Le spectacle impose une écoute hyper active. Tout le monde est acteur du spectacle.
Mes chansons vont chercher quelque chose d’intime.
Je suis très émue de certains bouleversements.

Penses-tu que tu deviendras folle un jour ?

C’est une de mes angoisses profondes. Ma théorie : les fous ne sont pas fous et c’est nous les sains d’esprit qui sommes à côté de la plaque.
Ça nous pend tous au nez. J’ai un bon terrain.
Je pense que l’on est extrêmement facile et que c’est balèze de vivre. On est sans arrêt solliciter de corps et d’esprit. Et on tient, tout en gérant nos pulsions internes.

Qui tentes-tu d’imiter ?

Je ne parlerai pas d’imitation. Des gens m’inspirent beaucoup.
Un ami m’avait conseillé : pense aux gens que tu aimes entendre. Et c’est les gens que l’on dit fous que j’aime entendre comme Sébastien Tellier, Brigitte Fontaine.
L’œuvre de Brigitte me porte beaucoup. Il y en a peu des poétesses-artistes-interprètes totales, comme elle.

T’es-tu découvert le meilleur moyen d’évasion ?

Depuis toujours, je lis, trop, il parait.
Le monde ne m’intéresse pas tant et il est souvent plus intéressant dans les livres. Si c’était un métier, ce serait un truc qui me ferait de l’œil : lire toute la journée ! Ça ferait concurrence à la musique.

Zaza Fournier

Garçons est une aventure révélatrice de ton autre part ?

Absolument ! Je suis vernie : j’ai le luxe d’explorer l’endroit de la masculinité qui est en moi. Quand on cherche dans la vie, on t’emmerde.
Tu fais un spectacle pour te révéler ça, on paie pour te voir : c’est une idée qui me réjouit beaucoup. De travailler avec d’autres artistes Carmen Maria Vega, Cléa Vincent et Raphaël Thyss notre musicien, ça fait énormément progresser, musicalement, vocalement.
Je ne voyais pas chanter Avec le temps. Non a été un réflexe et c’est Carmen qui me l’a proposé.

Interview by Alexandre

Zaza Fournier

Zaza Fournier
avec Diane Villanueva
(rythmique et chant) et Juliette Serrad (Violoncelle et chant)

Le Déluge
spectacle-musical

Page FB officielle : ZazaFournier

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Smoke Rings au Théâtre Michel : amours en coulisses

Immersion dans les coulisses du Théâtre Michel et dans l’intimité d’hommes, de femmes qui se rencontrent, s’aiment, se quittent.
Smoke Rings vous embarque dans le tourbillon de l’amour, d’histoires courtes, moyennes, en relations plus longue durée avec un bébé qui va naître…
C’est aussi joyeux que révélateur de nos problématiques, nos difficultés à s’attacher et autres contradictions quotidiennes. 

Smoke Rings

Tout le monde s’appelle Camille ! 

Tous les dimanches, se joue non sur la scène mais dans tout le théâtre, une pièce immersive, avec proximité totale et troublante avec les comédiens et comédiennes. 

Paris ne s’aventure que trop rarement dans ce type d’expérience.
C’est une des raisons de saluer l’audace de la Compagnie du Libre Acteur et du Théâtre Michel qui ouvre certaines portes interdites les autres soirs de représentation au public. 

Smoke Rings

Fascinante mécanique

Au départ, c’est étrange et le gimmick finit par amuser.
Une mécanique fascinante .
Les spectateurs sont séparés en deux groupes, l’un suit une rose blanche, l’autre une rose rouge.
On se croise dans les coulisses, on se retrouve pour certaines scènes.
Et on les partage aussi parfois, séparé par une porte ou lors d’une conversation au téléphone. Chaque groupe assistant à une face du dialogue.

Les couples jouées avec intensité amusent, touchent, interpellent et nous renvoient à nous-mêmes.
Les scènes sont cocasses, surprenantes, vibrantes, émouvantes et finalement juste. 

La tragédie n’est parfois pas très loin non plus, elle peut se jouer derrière une porte noire.
Et si le décor est un théâtre, on se projette facilement dans les autres lieux proposés par la troupe : hall d’aéroport, salle de bain, boite de nuit, appartement, cérémonie de mariage…

Smoke Rings est une expérience de théâtre comme on les aime. Une série de scénettes plutôt qu’une longue histoire. Un spectacle en mouvement, la découverte de l’envers du décor d’un théâtre, et des scènes d’amour et de désamours savoureuses.
Rire, être choquer, pleurer, kiffer, c’est ça le théâtre…
Et surtout se prendre les émotions des comédiens en pleine face.

Smoke Rings

Smoke Rings 

d’après Ring de Léonore Confino
mise en scène : Sébastien Bonnabel
avec : Marie Combeau, Marine Dusehu, Marie Hennerez, Pascale Mompez, Eric Chantelauze, Philippe De Monts, Stéphane Giletta et Emanuele Giorgi

au Théâtre Michel 
38 rue des Mathurins
75008 PARIS
Tel. 01 42 65 35 02

Reprise à partir du 20 octobre 2019

le dimanche à 20h30

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Picasso Chefs-d’œuvre, des toiles pour la 1ère fois à Paris

La notion de chefs-d’œuvre est toujours relative. Mais avec Picasso. Chefs-d’œuvre !, le musée Picasso Paris propose une nouvelle manière d’aborder le travail du maitre.
Peintures de jeunesse, dessins, sculptures, moulages, création d’objets, rien ne fait défaut dans cette exposition qui frôle parfois l’agglutination murale (notamment la collection de photos).
Malgré tout, on trouve des pépites. Voici un focus de quatre d’entre elles.
Un choix partial totalement assumé. 😉

Science et charité, 1897

Ce qui surprend avec Science et charité c’est que ce tableau a été peint par un Picasso ado, à 16 ans, encore étudiant en art à Barcelone. Il prend un thème de réalisme social mais le sujet fait écho à la mort de sa sœur en 1895. Et son père pose pour la figure du docteur.

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Esquisse, huile sur bois

Sa présentation, pour la première fois à Paris, fait suite à sa restauration entreprit en novembre 2017.
En prémisse,  la radiographie a mis au jour les procédés créatifs du jeune Picasso comme les retouches au fur et à mesure de l’élaboration de la toile.

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Image rayons X augmentée de parties de la toile

Comme cette toile est la première à ouvrir l’exposition, on découvre aussi le parti pris formel de l’installation, avec ces ouvertures qui permettent d’observer partiellement les tableaux avant de les découvrir en entier.
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La chèvre, 1946

En 1946, Pablo Picasso prend villégiature à Golfe-Juan, pas loin d’Antibes. Sur proposition de Romuald Dor de la Souchère, il installe son atelier dans le Musée Grimaldi.

Entre septembre et novembre 1946, il crée 23 peintures et 44 dessins. C’est là que  la chèvre devient un animal clef du bestiaire de Picasso.
Si le texte dans la pièce penche pour le dessin, on a eu un coup de cœur pour cette chèvre sculptée.

chefs-d'oeuvreL’animal est brut mais la matière est vivante.  Cette chèvre mélange des feuilles palmes, du métal et du plâtre. Ses yeux sont imparfaits mais la bête a une âme, que l’on aime contempler.
De cette sculpture émane une belle énergie.

Les Baigneuses, 1937

Cette année-là, Malaga, la ville natale de Picasso, est prise par les troupes franquistes. En l’espace de 8 jours, entre le 10 et le 18 février, Picasso peint ces 3 scènes de plage.

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Esquisse

Des baigneuses aux corps déformés, avec des teintes minérales et froides. Des figures construites lors d’échanges avec Man Ray, Dora Maar ou Paul Éluard.

chefs-d'oeuvreRéunies pour les premières fois en France, et peu exposées, ces baigneuses tristes et hors norme permettent de capter l’état d’esprit de Picasso.

Et ce qui est frappant c’est l’emploi de techniques mixtes pour chaque toiles : aquarelle, huile, pastel, crayon….chefs-d'oeuvre

Lithographies, 1948

Ce qui est un chef d’œuvre ici,  ce n’est pas le résultat mais bien de voir la technique de base.

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Il est rare de pouvoir admirer les pierres qui ont servi à créer des lithographies.
Dans cette salle, il y a quelques exemplaires de dalles qui montrent certaines étapes de la gravure. Et on a envie de les effleurer…
Pure, alcaline et magique.
Et les compositions en noir et blanc de cette salle en ressortent magnifiées.

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Avec cet ensemble, le Musée Picasso Paris offre aux visiteurs une nouvelle palette de découvertes des œuvres du Maître.

On a toujours un pan de création by Pablo à découvrir…

Exposition Picasso. Chefs-d’œuvre !

du 04 septembre 2018 au 13 janvier 2019

Musée national Picasso-Paris
5 rue de Thorigny
75003 Paris

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Nos batailles : Romain Duris vibrant pour une ode à l’amour familial

Nos Batailles, deuxième long-métrage de Guillaume Senez, dresse le portrait d’un père de famille se retrouvant seul avec ses deux enfants. Sa femme, leur mère, s’en est allée sans raison apparente.
Romain Duris est touchant en prise directe avec cette sidération qui bouleverse sa vie. A ses côtés, trois femmes belles, déroutantes. Et deux très jeunes comédiens vraies révélations du film.

Nos Batailles
Rencontre lors de la projection privée Ciné +

Nos Batailles, improvisation

La méthode de Guillaume Senez pourrait désarmer plus d’un comédien. Romain Duris a confirmé qu’elle lui avait plu lors de la projo privée Ciné + à laquelle nous avons assistée.
En effet, le réalisateur ne transmet pas les dialogues qu’il a pourtant écrits à ses comédiens. Ces derniers ont une trame et c’est à eux seuls de trouver le moyen de la faire vivre.
Le résultat est d’une troublante justesse. Bien sûr, certains échanges se chevauchent mais cela donne encore plus de réalisme. C’est parfois confus, drôle, inattendu.

Ce cadre de jeu a permis aussi aux jeunes comédiens interprétant les enfants de pouvoir bénéficier d’une totale liberté. Ils n’avaient pas à apprendre de longues pages de texte, tout comme leurs partenaires.
Le réalisateur n’aura, par exemple, pas discuter avec la comédienne interprétant la mère de la raison du départ de son personnage. Ceci pour ne pas influencer le jeu de son interprète. Ainsi, les spectateurs ne savent pas non plus et ne peuvent être dans le jugement pur.
Il y a une part d’irrationnel avec laquelle il faut vivre le récit.

Nos Batailles

Un homme, des femmes

Romain Duris brille par son interprétation. Il travaille à l’usine, ça pourrait être Amazon, Cdiscount, Vente Privée ou tout autre entreprise de livraison de produits. C’est un travail à la chaîne, ingrat qui déshumanise. Il est à la fois salarié, syndicaliste et père de famille.
A ses côtés, Laure Calamy est excellente en collègue, souriante et complice.
Laetitia Dosch offre aussi des parenthèses enchantées pour la famille mais aussi pour les spectateurs.
Lucie Debay, la mère absente, impose en quelques minutes la douceur et le désarroi face à un quotidien loin d’être enchanteur.

Nos batailles questionne la famille, la vie quotidienne malmenée par le travail, la société, les desseins personnels. Le film est à la fois dur, brut et doté d’instants plus légers. On se prend aussi à rire malgré le combat difficile d’un père.

Nos Batailles

Nos batailles

de Guillaume Senez
avec Romain Duris, Laetitia Dosch, Laure CalamyLucie Debay, Basile Grunberger, Lena Girard Voss, Dominique Valadié… 

Sortie le 3 octobre 2018

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