Avec Vous avez dit Broadway ?, Antoine Guillaume nous transmet sa passion pour les comédies musicales avec un incontestable talent de conteur. Nous vibrons avec lui, nous passionnant pour l’histoire folle de Broadway.
Vous avez dit Broadway ? Le rêve !
Antoine Guillaume a raison, la vie n’est pas assez musicale. Elle n’est pas assez joyeuse, inattendue, dansante.
L’artiste bruxellois a trouvé un moyen de s’émerveiller : en étant spectateur et en poussant les portes des théâtres de Paris, Londres et New York.
Ressentir la musique, l’émotion à en perdre la raison avec les partitions d’œuvres devenus cultes Cabaret, Chicago, Ragtime, les interprètes dont il nous incite à garder en mémoire leur nom – et il a raison.
On ne saura rien de son parcours professionnel. Ce qui compte c’est l’histoire de la comédie musicale conjuguée à son histoire d’amour personnelle pour le show à l’anglo-saxonne.
Certains y verront peut-être une délicieuse naïveté. Il n’en est ien.
Antoine Guillaume vibre la musique de tout son corps, avec force de costumes et de douceur.
Sa voix parlée est plus discrète que sa voix chantée. Le contraste est saisissant et conditionne aussi notre pleine attention.
Pas de chuchotement du côté spectateurs pendant la représentation. Il nous happe totalement avec les airs qu’il interprète avec un accent anglais parfait !
Ses souvenirs, mes souvenirs
En écoutant Antoine Guillaume conter ses souvenirs en tant que spectateur, les miens se sont réveillés. Et j’en ai beaucoup aussi de belles images en tête, peut-être autant que lui.
Comme Antoine, j’ai vu Glen Cloose dans Sunset Boulevard à’Londres. Mais aussi j’ai eu des joies immenses au Théâtre du Châtelet avec la reprise de standards comme My Fair Lady, Le Roi et moi…
Il est bon de se replonger dans ces incroyables moments de création, de divertissement auxquels on a eu la chance d’assister. Je me souviens aussi du fascinant Michael C Hall vu à Broadway (Angry Inch) et à Londres ( ), de Daniel Radcliffe dans How to succeed…
Vous avez dit Broadway ? est un très bel hommage à ce genre scénique qui passionne enfin la France avec des productions de qualité comme au Chatelet ou à Mogador.
Après avoir vu le spectacle, vous ne verrez plus la statue de sur Time Square, sans l’associer à Antoine Guillaume.
Vous avez dit Broadway ?
de et avec Antoine Guillaume Au piano : Julie Delbart
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen
jusqu’au 28 octobre 2018
du mardi au samedi à 21h
Dimanche à 18h
Au Lucernaire
53 Rue Notre Dame des Champs
75006 Paris
Tel. 01 45 44 57 34
Qui peut se targuer de n’avoir aucun vice ? Nous avons tous des petits travers qui font partie intégrante de qui nous sommes. Doully Millet l’assume ! Elle nous propose, à la Nouvelle Seine, un récit de sa vie avec beaucoup de dérision sur toutes ses mésaventures marquées par les addictions.
Les trois « marraines fées » de Doully se penchent sur son berceau à sa naissance. La première lui offre le goût du théâtre et de la tragédie. La seconde lui donne la force d’y arriver et la troisième se prend les pieds dans sa cape en disant «Eh merde, j’ai encore trop picolé !» Nous retrouvons dans le spectacle la subtile combinaison de tous ces dons.
Après avoir savouré les plaisirs que la vie pouvait lui offrir, Doully a décidé de s’en éloigner avec le temps et pour diverses raisons. Si son esprit s’en trouve libéré, son physique singulier peut porter à confusion. Ceci la mène à des situations abracadabrantes.
Entre son insomnie, ses petits boulots, ses amis, ses rencontres avec des inconnus, les préjugés, nous nous retrouvons tous dans ces tranches de vie. Pendant plus d’une heure, Doully nous embarque avec elle dans une folie libératrice au troisième degré où elle est parfois grossière mais jamais vulgaire. Elle a un talent fou pour narrer les choses. Vous allez vraiment devenir addict !
Au-delà du rire qu’elle manie à la perfection (quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que j’avais des abdos !), nous nous attachons à ce personnage atypique dont la sensibilité nous touche pleinement…
Une belle rencontre qui donne le sourire bien au-delà du spectacle. Je vois encore le regard suspicieux de badauds bien-pensants dans la rue quant à mon sourire béat. La seule réponse qui me vient alors est : «Que c’est bon de laisser libre cours à ses addictions ! » 😉
Yorina c’est un peu la Cendrillon des temps modernes. Couturière de formation, elle croise la route de sa marraine la bonne fée Dan du groupe The DO et depuis son destin a changé. De couturière à chanteuse, le destin est parfois surprenant !
Yorina n’a jamais chanté auparavant, ni joué d’instrument de musique. Pourtant, depuis cette soirée où elle a chanté devant quelques amis, sa vie a changé. Nous l’avons rencontré à l’occasion de la sortie de son premier EP Dry your tears sorti chez Barclay/Universal Music France.
Interview selfie / Yorina
USofParis : On t’a découverte en première partie du concert de Tamino au Point Éphémère. On avait adoré et c’est un vrai plaisir de te rencontrer.
Yorina : Oh merci ! 🙂 C’était le 3e concert de toute ma vie, c’était un peu fou. C’était génial, j’ai adoré. L’ambiance était super et j’ai beaucoup aimé Tamino aussi. Ce mec a un univers assez prenant.
C’est stressant ces premières scènes ?
L’avantage c’est que comme je n’ai aucune expérience, je ne peux pas vraiment appréhender encore. Je suis hyper contente tout le temps parce que je découvre plein de choses et que tout est nouveau. C’est génial tout ce que je vis. Je n’ai pas d’angoisse. Y’a juste le trac. Je suis hyper heureuse à chaque fois.
Sur ton EP il n’y a que 6 titres, que proposes-tu d’autre sur scène ?
En réalité, j’en ai pleins en stock. 😉 Pleins pleins pleins. Ça me donne une liberté folle, parce que je peux varier le set. Chaque set que j’ai fait était différent à chaque fois. Parce que j’ai une nouvelle chanson que je veux la tester. J’ai une liberté qui est assez cool. J’ai une problématique de luxe qui est : « Quel morceau je ne joue pas ? »
Ça a été dur de choisir les 6 morceaux de l’EP ?
Oui, c’est toujours difficile ce rapport avec les chansons comme j’évolue énormément parce que je débute. Ma voix évolue, mes envies aussi et mes mélodies… Il y a certaines chansons que je pouvais trouver vraiment géniales, il y a un an et puis maintenant je n’arrive plus trop. Comme ma voix évolue, elle ne feat plus forcément.
Les chansons de l’EP me portent pratiquement depuis le début pour la plupart. Je les adore depuis le début, je les défends à mort et elles ont évolué avec moi.
Ce premier EP annonce-t-il un futur album ?
Pour le moment, je ne sais pas trop. Tout ce qui est stratégie tant qu’on m’en parle pas je n’y réfléchis pas trop. C’est des choses que je verrais au fur et à mesure. Pour le moment, j’ai envie de faire vivre ce disque, vivre avec lui, le partager.
Je n’ai lu que de bons retours notamment la belle chronique dans Les Inrocks…
Je suis trop trop contente. Les retours sont vraiment cool. Et pareil aux concerts, je reçois tellement de bonnes ondes que je me laisse porter par ça. Je veux commencer humblement tout ça, petit à petit. Je ne vise vraiment rien, je vis au jour le jour.
Ton histoire est assez incroyable, tu n’étais pas du tout destinée à la musique. C’est arrivé par hasard. Quand tu étais petite, tu ne chantais pas ? Tu ne jouais pas d’instrument ?
Yorina : Je n’ai jamais pris de cours de chant, je ne jouais pas d’instrument. C’est vrai que c’est assez fou ! Je ne viens pas du tout de la musique. Je faisais de la couture avant. Mon frère jouait du saxo et mon grand frère de la trompette mais je n’avais pas un rapport à la musique direct.
Le rapport le plus direct que j’ai pu avoir c’est avec Dan de The DO pour qui j’ai fait des chemises de scène. Je cousais ses chemises et c’est comme ça que je suis un peu entrée dans le monde musical.
Mais ce n’était pas du tout mon truc. Je me suis retrouvée à une soirée avec lui, tout le monde a commencé à chanter, j’ai chanté…
Qu’as-tu chanté ?
Une chanson de The Beatles.
Et tout le monde s’est retourné, on m’a dit « Mais tu chantes ? »
J’ai répondu que non, je chantais sous ma douche mais je ne chante pas. Je suis couturière. Et Dan m’a dit qu’il fallait que je bosse ma voix car j’avais vraiment un truc. Il m’a donné un petit clavier et il m’a dit « Amuse-toi avec ça. Peut-être qu’un jour tu composeras ».
Il m’a appris les harmonies, les accords, il m’a fait une petite leçon de deux heures. C’est venu comme ça. J’étais dans un milieu artistique mais mon expression artistique y était beaucoup plus bridée. J’ai découvert une liberté, parce que c’était facile pour moi de composer et que c’était facile de créer des mélodies.
C’était simple, naturel et instinctif. J’ai découvert une manière de m’exprimer qui était incroyable. Il y a un truc émotionnel que je n’arrivais pas à avoir dans la mode. C’est vraiment une chance.
J’ai composé deux trois mélodies que j’ai envoyée à Dan. Comme ça à l’arrache. Je me suis dit qu’il allait se foutre de moi. En fait, il m’a poussé à continuer.
A-t-il eu besoin de te convaincre à un moment d’aller jusqu’au bout de la démarche pour en faire ton métier ?
C’était un peu bipolaire. A la fois, c’était très naturel, pour moi il y avait une logique pour qu’aujourd’hui ça entre dans ma vie et que ça devienne quelque chose de très important. A la fois, c’était tellement soudain, je n’arrivais pas à réaliser le sérieux de la chose.
J’ai commencé à composer en janvier 2015 et j’ai signé chez Barclay en août de la même année. Dans la même énergie que je finissais mes journées de couturière et que je composais ensuite, Dan finissait ses journées de boulot au studio et s’amusait ensuite avec mes maquettes. C’était un bon échange. Hyper frais. On n’a pas venu venir le tournant hyper sérieux de la chose. C’est lui qui a fait la démarche d’aller voir ses contacts. Avoir un retour c’était une curiosité énorme pour moi aussi. On avait une vingtaine de chansons.
Mais t’es passée de rien à boulimique de l’écriture. Tu as rattrapé le temps perdu ?
Je ne sais pas ce qu’il se passe dans le cerveau. Il y a vraiment des moments où j’ai besoin de composer. Il y a des phases aujourd’hui où je compose tout le temps. Pour moi c’est comme quelqu’un qui a besoin de danser. Il y a quelque chose d’hyper instinctif, d’animal, que je ne bride pas du tout.
Tu chantes uniquement en anglais. Pourquoi ?
J’ai plein d’origines différentes. Mon père est sicilien, pied noir, ma mère est allemande et russe. Ma mère me parle en allemand, j’ai fait des études en lettres. Du coup, j’ai un rapport aux langues assez développé. Ma culture est très ouverte. L’anglais vient de ça et du fait que mon influence musicale est vraiment anglaise.
Je suis fan absolue de Charles Aznavour et de parties de la musique française mais j’ai vraiment été bercée dans l’anglais. L’un des artistes qui me fascine et m’influence beaucoup est Bill Withers. Il y a aussi les grands classiques comme Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan, Etta James…
Dans la centaine de chansons que tu as écrites, il n’y en a pas une en français ?
Récemment ça m’est arrivé. J’ai fait une chanson où des paroles sont en français. C’était hyper difficile. Je pense que l’anglais, quelque part dans ce processus émotionnel d’exprimer quelque chose, me permet de filtrer. De parler en anglais, c’est moins face to face par rapport à ce que je dis.
Alors que c’est un EP très personnel, les chansons sont très intimes…
Mes lyrics sont très concrètes. Même si c’est très émotionnel ça reste très pragmatique. L’anglais m’a permis de dire les choses très simplement. En français c’était compliqué, comme c’est ma langue de base, il y avait un rapport pas assez distancé pour m’amener vers quelque chose de nouveau. Bizarrement aujourd’hui, je sens que ça nait, doucement. Ça ne veut pas dire que je vais faire un album en français mais j’ai fait plein de reprises toute seule dans mon studio en français. J’ai découvert aussi un truc dans ma voix en chantant en français.
Peut-être sur scène qui sait ?
Je voulais faire une reprise, une chanson de Maître Gims que j’adore. C’était ma première expérience en français. C’est la chanson Changer. De base, il y a plein de choses chez Maître Gims qui ne sont pas mon délire, mais il y a certaines de ses chansons où j’ai été prise.
On a eu un gros coup de cœur pour la chanson Dry your tears. Peux-tu nous en dire plus ?
Elle est hyper significative de ce que représente cet EP, c’est pour ça que je l’ai appelée comme ça aussi. J’ai vraiment, grâce à la musique et grâce à ses chansons, pu sécher mes larmes. Vraiment. C’est pour ça qu’il y a une certaine mélancolie, ça m’a permis de vivre en harmonie mon passé, avec les choses un peu dures que j’ai pu vivre.
Je suis passé par ces larmes et c’est ce geste de les sécher avec la main, j’efface, c’est tombé ça fait partie du processus. La musique c’était un renouveau, j’ai ouvert une nouvelle porte.
La chanson Waiting clôt l’EP. Qui est cette mystérieuse personne que tu attends ?
J’ai perdu mon frère il y a 5 ans d’un cancer, assez violemment et dans cette chanson j’ai voulu exprimer cette sensation que j’ai pu avoir après sa mort. C’est une période un peu de néant où on est en roue libre totale. C’était vraiment cette sensation, que j’ai encore aujourd’hui ce qui est assez fou avec le deuil, quand on pense faire le deuil mais qu’on ne le fait jamais en fait.
Je trouve que même dans les relations amoureuses où aujourd’hui on peut être encore imprégné d’une personne passée avec qui on n’est plus depuis des années. J’avais envie d’exprimer cette sensation d’attendre, c’est très passionnant je trouve. Cette solitude qui est liée à quelqu’un. C’est assez perturbant aussi.
Ton dernier coup de cœur musical ?
J’ai une fixette avec Kanye West et j’ai beaucoup aimé Sigrid.
Les Galeries Lafayette lancent Go For Good, une action en faveur de plus de développement durable et autour d’une mode plus éco-responsable. Avec Stella McCartney comme maraine, la caution est plutôt solide.
Du 29 août au 10 octobre 2018, tous les magasins du groupe se font le relais de cette opération.
Mode, beauté, bijoux, maison et jouet sont concernés.
Nous avons succombé à la catégorie food, en partenariat avec Quitoque.
Au 1er étage du Magasin Maison et Gourmet à Paris, un atelier cuisine gratuit est organisé tous les mercredi et samedi.
Les chefs de Quitoque se relayeront pour prodiguer conseils et cuisiner avec vous pendant 1 heure, avec un thème par semaine :
– Osez le sucré-salé ! Cuisiner les fruits de saison
– Et si on arrêtait de jeter les épluchures ?
– Objectif zéro perte avec vos herbes fraîches
– Et si on cachait les légumes ?
– Halloween : la jack O’ lantern qui ne gâche rien
– La cuisine automnale
Quitoque est un service de paniers de saison avec des recettes à préparer chez vous. Produits bio et frais, pour une livraison partout en France et même sur son lieu de vacances.
Alors testons deux des recettes avec la chef Emmanuelle.
Une heure, deux recettes sucrée-salées
C’est dans la bonne humeur que l’on attaque la préparation du Chutney de nectarines (et échalotes) : Osons le sucré-salé !
Dix minutes de découpe et de ciselage, suivis d’une dose de vinaigre et du sucre pour ceux qui préfèrent des plats plus doux. Deux coups de cuillères pour mélanger le tout.
Et la casserole part sur le feu pour compoter gaiement pedant 15 minutes.
Après ça, on se lance dans les figues à la chèvre.
On a trois beaux fruits frais à garnir. On sent que les figues sont gorgées de soleil et sont mûres à point.
Le fromage de chèvre, travaillé en pâte, est agrémenté de tout ce qui vous plaira : épices, herbes, graines pour le croquant, fruits frais ou secs.
Une petite découpe en croix des figues pour les garnir plus facilement avec la préparation fromagère.
Le visuel est plus ou moins esthétique suivant les participants du jour.
Et hop au four à 220 degrés durant 10 minutes.
Un atelier convivial et décomplexé
Vous n’êtes pas un féru de fourneaux, ni de tablier ? Cette heure passée en compagnie d’un des chefs de Quitoque vous décomplexera.
La cuisine ce n’est pas tous les jours Top Chef. Ça peut être simple, rapide et goûtu !
Si vous cuisinez déjà chez vous, ces ateliers vous permettront de donner un coup de peps au quotidien, pour rompre la monotonie et trouver des idées de plats plus simples pour vous ou la famille.
Et; bien sûr; on repart avec ses créations. Le Chutney de nectarines a fait un parfait condiment pour mon morceau de poulet au dîner.
Dans le cadre de Go for good, il y a d’autres activités et opérations à découvrir sur le site des Galeries Lafayette, comme la visite (payante) du jardin perché sur le toit d’un des magasins du boulevard Hausmann ou la séance de méditation (que l’on a bookée).
Go for Good
du 29 août au 10 octobre 2018
Galeries Lafayette
Boulevard Haussmann
75009 Paris
Rock en Seine 2018 J3 / D3 Alors que Macklemore célèbre sa dernière date européenne en famille, Justice fête ses 10 ans de zik lumineuse. Les Australiens particulièrement barrés de Confidence Man ont excité les festivaliers de Rock en Seine. Mashrou’Leila a offert ses délicates mélodies pour une transe orientale et métissée. Wolf Alice a elle montré toute sa puissance vocale.
Macklemore, the last show
Bien sûr, Macklemore en fait des tonnes. Trop de franges à sa veste noire puis son gilet rouge, une chemise à rayures verticales qui fait mal aux yeux, des changements de costumes à chaque chanson comme Lady Gaga, des sauts sur scène et des caisses sur « Paris my favorite city in the world… blabla».
Des jets de flamme aussi.
Et on a versé dans la guimauve quand il a exhibé l’amour de sa vie sur scène, sa très jeune fille qui n’a pas du comprendre où elle était vu son jeune âge.
Mais si on accepte que c’est un showman, alors ça passe. On est prêts à tout accepter, ses plus grands délires, son sourire ultrabright et son brin de mégalomanie. Il nous a fait penser à Jared qui s’est produit ici-même la veille.
L’énergie de Macklemore est telle qu’on se trouve emporté, soulevé. Quand les premières notes de Can’t Hold us se font entendre c’est le feu au festival.
Et puis nous aussi on veut se déguiser, partager son délire et aussi ses dollars.
Justice 10 ans, waouh!
Show spectaculaire avec force de lumière, de fumée, d’effets visuels et de beats pour fêter les 10 ans de Justice. Les enceintes Marshall ont été installées en nombre pour servir la set-list délirante des DJ.
Certains trouveront le son un brin bourrin, d’autre s’éclateront comme des fous pour un dernier délire collectif avant la reprise. Justiceest grand, brillant et toujours aussi intense.
Confidence Man :
Le batteur et le clavier ont bien du mérite de jouer torse poil, en boxer et masqués d’une voilette noire. Toute l’attention doit être centrée sur les deux membres charismatiques de Confidence Man. Et ils font un max pour se faire remarquer ces deux-là. Mini-short qui frôle presque l’indécence pour Sugar Bones, jupe moulante pour Janet Planet. Et ils se déhanchent, gesticulent, changent de costumes.
L’attention est donc à son comble pour le public qui se défoule avec l’électro barrée du duo. Les titres des australiens sont imparables pour décharger toutes les tensions.
Mashrou’Leila, la poésie pure
J’ai mis 10 ans pour voir le groupe sur scène. Je ne suis pas si déçu que ça de les découvrir sur scène seulement en 2018. Mashrou’Leila a un charme fou musicalement et physiquement : le Liban dans le sang et la chair. Et qui a vu un violoniste aussi musclé que Haig Papazian ?
Hamed Sinno, le chanteur, apparaît réservé et au fil du temps, de ce que lui renvoie le public, il commence à danser, à se laisser bercer par le public face à lui.
Les chansons ont toutes une orchestration vibrante, une émotion qui se ressent malgré l’incompréhension de la langue.
Le titre Roman me fait toujours l’effet d’une transe incroyable. Et c’est encore plus fort en live.
Wolf Alice bad girl rockeuse
De loin, il y aurait un mix entre Kirsten Stewart dans la silhouette ou le profil et de feu Dolores O’Riordian, chanteuse de The Cranberries.
Ellie Rowsell offre à la fois une frimousse douce tout en pouvant décharger un gros lot de fureur à travers le micro.
Ses partenaires de jeu tous masculins ne sont pas effacés pour autant. Le guitariste et le bassiste sont capables d’autant d’éclats et de force pour imposer le rock nerveux de Wolf Alice.
A noter quand même un fashion faux pas : le soutien-gorge noir sous nuisette blanche.
Rock en Seine 2018 J2 / D2. Thirty Seconds to Mars a drainé un grand nombre de fans voués au culte Leto. Fascinant ! Grosse attente pour le retour de Liam Gallagher sans son frère, donc sans embrouille possible d’avant concert. #bonheur Anna Calvi a aussi ses admirateurs, plus discrets mais tout aussi passionnés. A leurs côtés, Cigarettes after sex, SG Lewis et The Psychotic Monks.
Thirty Seconds to Mars : Jared Leto is the new guru
Jared Leto a fait une promesse : qu’il n’oublierait jamais cette date de sa vie.
Difficile aussi pour nous d’oublier un show pareil qui frise la démesure avec une audace incroyable.
Certaines mauvaises langues disent que le beau Jared s’est habillé dans le rideau de sa grand-mère, ses franges aux bras frisant le ridicule. D’autres voient plutôt une apparition papale avec ses gants de strass, la longueur de sa tunique. Voire une figure christique dans le profil du chanteur avec ses cheveux longs.
Il y a forcément du second degré dans ce grand show que Jared Leto mène comme un gourou d’une secte surexcitée et prête à tout pour l’approcher et obtenir une grâce (?).
Il bouge en continu sur scène – les photographes ont eu un mal fou à le saisir pendant les 2 premiers titres -, lève les bras, demande à la foule de porter son prochain sur ses épaules.
Les titres de Thirty Seconds to Mars sont taillés pour exalter, défouler, transcender le public. Les néophytes qui ne connaissent rien au culte Leto peuvent même prendre du plaisir.
Son show est digne d’une performance d’acteur, il est totalement habité par sa musique, sa proximité avec son public, les réactions qu’il arrive à faire monter de la foule. Son sourire prouve qu’il est au comble du plaisir et aussi de l’amusement.
Jared Leto est prêt à tout pour combler ses fans. Il fera monter au moins une cinquantaine de personnes sur scène pour un final mémorable. Lâcher de confettis, fumée.
Il faut vraiment voir Thirty Seconds to Mars une fois dans sa vie pour le croire.
The Psychotic Monks « not again »
Dernières paroles du concert répétées à l’envi : « Not again ».
C’est ce que j’étais tenté de dire au sortir du live tant la performance était ardue.
Mon voisin m’a lancé The Who comme référence possible pour comprendre la musique et la performance live de The Psychotic Monks. Il n’a pas tort.
Le chanteur se convulse avec sa guitare, il malmène le pied de son micro. Ses partenaires de scène se secouent aussi frénétiquement.
La bande son que produit The Psychotic Monk est âpre, brute et perchée.
Mon voisin de résumer : « Pour un bad trip dans le noir, en mode dépressif, c’est parfait ! » Je partage son avis.
Un DJ mimi nommé SG Lewis
Le DJ SG Lewis égaye l’après-midi des festivaliers avec son électro emballante. Accompagné de deux chanteurs, il offre une série de titres so summer. On se voit encore en maillot, sur la plage.
La température, elle nous remet vite dans la réalité. Le petit 20 degrés nous éloigne encore plus de nos vacances.
Le DJ producteur anglais ne cache pas sa joie d’être de retour à Paris.
La trop grande douceur de Cigarettes after sex
Pour une sieste, un petit coup de planeur sur l’herbe jaunie, Cigarettes after sex livre la bande son idéale.
Le soleil dans le dos chauffe suffisamment pendant le live pour ne pas s’endormir totalement.
On aimerait bien sûr plus de fougue mais les chansons ne le permettent pas.
On se prend à se demander s’il ne vaut mieux pas finalement écouter les albums chez nous plutôt que de voir le groupe en concert et en noir et blanc (demande du management).
Oh Anna Calvi!
Toute de noir vêtue chaussée de bottines blanches – cette faute de goût n’est pas validée par un membre d’UsofParis, Anna Calvi réapparaît sur la même scène où je l’avais découverte, il y a 7 ans.
On devine un bustier noir sous sa veste, ce qui donne encore plus de glamour à son apparition scénique.
Bien sûr, Anna Calvi a changé. Elle a délaissé sa blondeur angélique pour un brun hardant et qui contraste parfaitement avec le rouge vif de ses lèvres.
Mais elle est toujours aussi douée pour subjuguer de sa voix et de son rayonnante maîtrise de la guitare.
Ses nouveaux titres sont sans doute un peu moins accessibles mais ils opèrent quand même un énigmatique tourbillon musical qui emporte.
Liam Gallagher, le retour du roi
Définitivement plus couillu et charismatique que son frangin Noel vu en solo à Lollapalooza, Liam Gallagher n’a rien perdu de sa superbe avec le temps.
Égal à lui-même, provocant, quasiment incompréhensible quand il parle au public, on le retrouve presque tel qu’il était à l’époque brit pop, Oasis.
Liam se souvient même que c’est ici même qu’a eu lieu le dernier fight avec son frère conduisant à la fin d’Oasis, en coulisses juste avant le show.
Ne manquant pas d’humour, il dédiera une chanson à son frérot : Champagne Supernova.
Bref, on est content de le retrouver, d’autant plus quand on connaît son caractère et qu’il serait encore capable d’envoyer chier un festival entier.
Il nous permet de renouer avec les tubes du passé (Wonderwall, Don’t look back in anger… ) , tout en découvrant ses titres en solo qui ne manquent pas absolument pas de puissance.
Rock en Seine 2018 c’est pas fini ! Encore un jour de concerts ce dimanche.
Rock en Seine 2018 J1 / D1 en version fraicheur après la canicule. Le soleil se joue des festivaliers, un thermomètre qui nous ferait passer direct dans la case automne. J1 avec un beau cast : une révélation Terrenoire, le girl power de First Aid Kit, l’étrangeté de Dirty Projectors, Stefflon Don une Anglaise distinguée, Nick Murphy classe à mort, The Liminanas « oufissime ! ». Report presque complet avec un peu de rap.
Terrenoire, fratrie envoûtante
Théo (claviers) et Raphaël (chant), les frères stéphanois jouent la gémellité, même coupe de cheveux, même combo t-shirt blanc, jean noir.
Le projet Terrenoire a moins d’un an. Ce n’est pas pour autant que le duo manque d’assurance. Un clavier, deux voix, des textes qui font sens et une musique à la fois pop, electro, métissée de plein d’influences.
Les frères chantent des sortes de mantras : Vas-y saute ou Lâchons prise.
Mais aussi l’amour, comme avec un de mes titres préférés, La Pianiste (« J’aime une musicienne ») et ce Cœur en latex pour signifier le cœur paralysé sont deux belles pépites.
First Aid Kit, des suédoises en majesté
Merci Télérama Sortir. Si je n’avais pas lu l’édition de la semaine, je serai passé à côté des sœurs suédoises. First Aid Kit ce ne sont pas que des ballades, il y a aussi de la fougue.
La preuve en trouvant des fans de Linkin Park au 1er rang du concert.
Le duo enchaine une série de titres au charme certain, qui nous emportent et prolongent nos vacances.
La cover de Kate Bush avec non pas une mais deux voix d’anges finit de nous lier à ces girls à l’accent anglais si parfait.
Dirty Projectors : le groupe bizarroïde de Rock en Seine 2018
Groupe très étrange. Le chanteur n’a ni une voix de dingue, ni un charisme à faire tomber. Le batteur a la mèche collante sur le front, #passexy. Le bassiste barbu poivre et sel est lui mignon et souriant.
On ne voit pas trop de rapport entre les différents membres, à part qu’ils soient dans le même groupe.
La rythmique des chansons est très répétitive – l’effet lancinant en plus.
Mais ce n’est pas dansant pour autant.
Il ne semble pas y avoir de refrain. Il faudrait toutefois une seconde écoute.
On se prend à apprécier cette curiosité et pour savoir où va nous emmener Dirty Projectors.
Stefflon Don envoie du lourd
La Balenciaga addict varie les plaisirs. Elle balance du texte de bourrin avec des “pussy” et d’un coup elle devient plus sensible.
Il est assez troublant de découvrir Stefflon Donsur une scène. D’une part, parce qu’elle en impose et qu’elle n’a pas froid aux yeux. D’autre part, ses photos promo sont tellement retouchées qu’elles ne sont plus du tout contractuelles par rapport à l’original.
Le côté cash, un peu lourd, la main qui descend sous la banane finit par ne plus agacer. Ça fait partie du package rappeuse anglaise new generation.
Nick Murphy, ce mec est génial !
Une sorte de nonchalance à la Liam Gallagher – quand il met les bras dans le dos – court-circuitée par une maîtrise des instruments et un charisme diabolique. Nick Murphy joue de ses mains, sur le micro, sur le clavier et de son image aussi. Le chanteur a soigné son style pour jouer le dandy from Melbourne.
Reste une coupe de cheveux que l’on a du mal à valider.
Le live de Nick Murphy est un foisonnement de sources d’extase. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai été autant magnétisé. Rien d’explicable au fond, la musique capte, attrape les tripes. Nick opère une danse musicale qui frôle le génie. A écouter d’urgence : Missing Link.
The Liminanas culte à mort
L’idée brillante du live: un danseur, qui se dandine plus qu’il ne danse vraiment, en costume et cravate. Un côté rétro Deschiens charmant. Le décalage est génial.
Rien n’est vraiment sérieux avec The Liminanas, que ce soit la maîtrise de l’anglais des chanteurs qui les accompagnent, la couleur de cheveux hardante de Madame à la batterie, la longueur de barbe de monsieur à la guitare.
Et puis surprise, Emmanuelle Seigner qui vient chanter mais qui n’a qu’une bribe de voix.
Des paroles naïves, des refrains entêtants et un rythme enfiévré.
On aime à la folie The Limninanas !
Un photographe à la sortie du concert : « Oufissime, il y avait un mur de son ! Ne serait-ce que pour ça, ça valait le coup de venir ! »
Seule erreur de parcours de la journée 1 de Rock en Seine 2018 : Josman qui se croit sinon subversif tout du moins ultra cool en arrivant sur scène un joint à la main.
On le remercie d’avoir invité des potes à foutre le bordel car son jeu de scène est très limité. Dans la catégorie fumeurs de weed, nos préfères restent PNL, bien que leur live était mou du genou. Le cloud rap peut avoir ses limites.
Rock en Seine 2018 continue encore samedi et dimanche avec du très beau son !
Beaupassage réunit une pléiade de grands noms pour un concentré de concepts culinaires de haute volée au sein d’une même adresse dans le 7e arrondissement.
10 000 m2 associent architecture, art, gastronomie et pratique sportive. Il est ainsi possible de passer une journée entière dans ce spot qui allie bien-être, détente, moments savoureux et accroches visuelles fortes.
Je ne me remets toujours pas de ma visite en avant-première.
Attention ! Quand vous connaitrez Beaupassage, vous regretterez de ne pas habiter la Rive gauche.
Beaupassage : un coup de maitre !
On croit rêver quand on arrive par la rue de Grenelle.
Un passage, puis une cour intérieure éclatante avec arbres et œuvres d’art. L’ensemble est encadré par de nouveaux immeubles et des bâtiments réhabilités gardant brillamment les traces de leur ancienneté.
Et viennent des noms qui accrochent, qui font saliver : Alléno, Hermé, Marx, Pic, Polmard, Barthélémy, Bellin. La photo de famille affichant blouses blanches et sourires est assez incroyable.
Boulangerie, café japonais, restaurant gastronomique avec cave à vins magnifique, street food, recettes en bocaux, pâtisserie, boucherie et fromagerie. Il y a en a pour toutes les envies, de la plus simple à la plus ambitieuse mais avec une qualité irréprochable des produits. En mode nomade, attablé ou à rapporter chez soi.
Au menu : fish & chips, huitres, breadmaki, coupe glacée Ispahan
Le bogosse de la boucherie, Alexandre Polmard, installe un restaurant pour déguster ses viandes incomparables. Saucisses, cuisses, entrecôtes. La cuisson est parfaite et l’assiette réjouissante.
Le fish and chips d’Olivier Bellin à l’origine de Mersea serait le meilleur ! Pour l’avoir gouté en format barquette avec frites et petite sauce relevée : il est proche du sans faute. Le plus : il peut se déguster avec un verre de gin pour exciter le palais. Duo revigorant.
La discrète et talentueuse Anne-Sophie Pic ravira avec son Daily et sa gamme de bocaux à emporter avec soi : de l’entrée au plat en n’oubliant pas le dessert. Elle m’a réconcilié avec l’ile flottante.
J’avoue : la première huitre de ma vie est celle de monsieur Cadoret préparée par le chef Romain et Émilien son sous-chef au restaurant Allénothèque. Je l’ai aimée ! Et elle restera forcément inoubliable comme le décor de cette adresse qui propose table d’hôte, cave à vins et galerie. Le cadre est design et visuellement fort.
En face, la boulangerie Thierry Marx avec son bon pain, ses breadmakis qui nécessitent un petit coup de main – je confirme après avoir pris un cours, avant dégustation. Juste à côté, le Café Pierre Hermé qui accueille aussi bien le besoin irrépressible de viennoiserie le matin, de croque-monsieur ou de ceviche de daurade aux agrumes le midi que de macarons l’après-midi ou délicieuse coupe glacée Ispahan.
La fromagerie de Nicole Barthélémy offre une palette de couleurs, d’origines et de saveurs incomparable. Le sourire de cette commerçante est désarmant. Ses conseils sont précieux pour trouver la croute et le fromage qui viendra sublimer la fin de repas.
Vous finirez bien par un café de spécialité qui est proche de la perfection – il n’aurait pratiquement pas de défaut ?
Le premier spot parisien de %Arabica du japonais Junichi Yamaguchi
va ravir les passionnés d’espresso et autres americano. Les machines sont des Slayer made in Seatle, USA. La classe totale !
Les Instragameurs seront aussi comblés par le latte art dans leur tasse.
Cocktail énergique et beauté
Pour une expérience complète et prendre soin de soi, Champion Spirit Rive Gauche déploie son armée de coachs. Ces athlètes pros ont tous un beau palmarès de sportifs de haut niveau. Ils savent donc mieux que n’importe qui comment retrouver une ceinture abdominale des plus attrayantes tout en assurant la tonicité de l’ensemble du corps. Le moral de vainqueur, ils connaissent aussi.
On peut donc se forger mental et physique pendant une même séance.
En complément, un déjeuner healthy est proposé pour mettre à profit les conseils de son coach après sa séance de boxe.
Passage par l’espace beauté pour un soin du visage et assurer une mine éclatante pour ses prochains rendez-vous d’affaires.
Alors Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de LaTribu de Chacha de choisir le sujet : Trophée.
Eté 2017 à Berlin.
On m’a parlé de Teufelsberg et de ses radars abandonnés aux graffeurs depuis de nombreuses années.
Eté 2018 retour à Berlin.
Alors en route pour les 3,5 km de marche et de montée pour accéder à cette station américaine abandonnée. Une balade en forêt avec crapaud sauvage, verdure chatoyante et moustiques en pagailles. 🙂
Cela faisait donc un an que je voulais découvrir ce site. Et une fois devant les grilles, les jours d’ouverture ont été modifiés sans préavis… #Frustration !
Du coup, j’ai suivi le chemin autour du site derrière les barrières. Et au détour d’un virage, là, derrière les cimes des arbres : mon trophée. La plus haute tour du complexe de Teufelsberg trône en majesté, comme une consolation.
La Villa Cavrois est un joyau architectural jouant à merveille avec les rayons du soleil. A quelques kilomètres seulement de Lille et à portée de tram, ce monument qui a bénéficié d’une belle rénovation offre – en plus de ses volumes spectaculaires – une exposition inédite de photographies revenant sur les créations de son concepteur : Robert Mallet-Stevens.
Jusqu’au 18 novembre, il est possible de découvrir les autres créations de l’architecte dont beaucoup ont disparu.
La Villa Cavrois : divine obsession !
Depuis que j’ai eu connaissance de son existence via une photographie, La Villa Cavrois m’obsède. Son architecture, sa couleur, le jardin qui l’accompagne, sa piscine, absolument tout m’attirait.
Il fallait me voir la découvrant un beau jour de juin, en plein soleil. Je n’ai pas arrêté de la regarder, de la voir jouer avec le soleil, à scruter les silhouettes passant devant sa large baie vitrée. Je l’ai shootée comme un fou tout en l’explorant. Il était alors impossible de m’arrêter dans ma visite.
Et la réalité dépasse l’imagination. Cette villa est folle, génialement inspirante, rayonnante. Je n’ai aucun mal à me voir y vivre, même si les meubles sont d’un autre temps, que le confort n’est pas tout à fait le même et que je n’ai pas la nécessité d’avoir une aussi imposante salle de bain.
Robert Mallet-Stevens, géniale inspiration
A travers l’exposition photographique présentée jusqu’au 2 septembre, nous apprenons que l’architecte Robert Mallet-Stevens a fait deux essais avant de réaliser la Villa Cavrois.
Le premier est la villa de Paul Poiret à Mézy-sur-Seine. Pour l’anecdote, le grand couturier ayant fait faillite, il devra vivre dans la maison du gardien pendant quelques temps avant de gagner le confort de sa demeure.
Le deuxième essai sera la Villa Noailles à Hyères. L’architecte aurait eu quelques difficultés avec ses commanditaires. Il avait conçu un belvédère pour celle-ci, photo d’époque à l’appui. Mais le Vicomte le fera raser car jugé “trop ostentatoire“.
L’exposition conçue grâce à la collection de Jean-Louis Cohen et la complicité de Richard Klein met en lumière une heureuse collaboration. Celle de Mallet-Stevens et André Salomon, ingénieur éclairage, spécialiste en France de l’éclairage indirect, à l’époque. Dans la Villa Cavrois, par exemple, il est impossible de voir les sources de lumière. L’avantage est d’avoir un éclairage linéaire et de proposer des effets visuels spectaculaires.
Pour voir le résultat, rien de mieux que de visiter la villa lors de nocturnes exceptionnelles.
Une composante méconnue du travail de l’architecte est révélée aussi à travers ce large fond : la réalisation de magasins.
Mallet-Stevens avait un sens théâtral pour capter l’attention sur la marchandise et privilégier l’ambiance.
Les photographies sont de précieux témoins de concepts disparus : des pavillons d’expositions – comme le relais d’essence sur une grande route pour le Salon d’automne à Paris en 1927 – ou encore des magasins pour les enseignes Peugeot et Alpha Roméo.