What The French ?! est la glace anti-canicule par excellence. Bio, made in France, conçue par une start-up joyeusement lyonnaise, elle prône le ménage à trois et des matières premières de qualité. Alors oui, elle est barrée, ne serait-ce qu’avec le nom de ses recettes : Secret Crush, Jungle King ou Electro Shock mais elle est attachante.
What The French ?! la glace qui manquait à ton congélo
On a déjà notre préférée : French Kiss débordante de tendresse et de saveurs. Une crème glacée yaourt onctueuse jouant un trio d’enfer avec le coulis passion saisissant et les éclats de chocolat noir croquants à souhait. On ne sait pas comment elle a été conçue, combien de temps la start-up a planché dessus. Mais c’est un chef-d’œuvre. Le pot de 450 ml a trouvé deux cuillères à sa hauteur et deux gourmands pour la déguster. L’un d’entre eux en a même profité que l’autre ait le dos tourné pour finir plus vite le pot.
Sur le podium, mais en second, Kiss Kiss Mang Mang un sorbet mangue, coulis de framboise et noix de coco râpée. Un peu trop excessive en goût. Elle aurait mérité un peu plus de légèreté.
C’est de notoriété que le sucre blanc, raffiné, est mauvais pour la santé. Pas évident de le bannir totalement de notre alimentation, mais on essaie de le tenir à distance le plus possible.
Les 9 recettes de crèmes glacées et sorbets estampillées What The French ?! sont conçues en majorité avec du sucre de canne issu de l’agriculture biologique. Raison de plus pour adhérer au concept de cette glace made in Doubs.
Häagen Daszs et Ben & Jerry’s ont un concurrent de qualité. Pour l’instant, il rayonne exclusivement en France, mais il y a fort à parier qu’il pourrait ravir des palais étrangers.
WTF – What The French ?!
9 recettes de glaces bio :
Electro Shock, Coup de Foudre, Cuba Lover, Do you do you, French Kiss, Kiss Kiss Mang Mang, Secret Crush, Jungle King et Oh la la !
Avec l’exposition En Société, Pastels du Louvre, près de 150 pastels du 17e et 18e siècle qui sont mis en lumière.
Cet accrochage clôturant une campagne de restauration de 7 années effectuée grâce au mécénat des American Friends of the Louvre.
L’occasion pour le Musée du Louvre d’éditer un nouveau catalogue-inventaire raisonné de la plus grande collection de pastels du monde, tout en révélant les secrets de conception de pièces maitresses.
Chacune des œuvres a donc été revue et restaurée.
Les pastels ont été ôtés de leur cadre et les protections arrière retirées. Le but : dépoussiérer les œuvres mais surtout aspirer la moisissure (un champignon essentiellement présent dans les couleurs sombres).
A coups de pinceau minutieux et experts, les pastels ont donc retrouvé un éclat qu’ils avaient perdu avec le temps.
Et si certains verres de protection ont été changés, d’autres sont encore d’époque.
Parmi ces 150 œuvres exécutées sur papier ou sur vélin, nous proposons ce focus sur 4 pièces qui nous ont particulièrement touchés.
Jeanne-Antoinette Lenormant d’Etiolles, marquise de Pompadour
C’est sans conteste la pièce maîtresse de cette exposition.
Et sans parler de la finesse de la réalisation, Maurice Quentin de La Tour réalise avec ce portrait de véritables prouesses techniques.
Pour créer les 178,5 x 131 cm de cette toile, l’artiste a dû assembler 8 feuilles de papier – aucune production à l’époque ne permettait d’avoir une feuille unique de papier aussi grande. Et à l’origine, l’œuvre était encore plus grande de 5 à 6 cm de chaque côté !
Maurice Quentin de La Tour a donc pensé la composition de son portrait afin qu’aucun élément important ne se retrouve sur les jointures des feuilles.
Mais, en s’approchant de la toile, on peut voir que l’artiste a fait des modifications tout au long de sa création. Ce qui est très dur en pastel.
Ainsi, une main aurait changé d’orientation. Les mules et les pieds ont été modifiés et l’artiste a gratté une partie du papier plutôt que de le remplacer par un autre morceau.
Prenez donc bien le temps d’observer les détails de ce pastel !
Une académie masculine dévoile ses secrets
La restauration de cette œuvre de Joseph Ducreux a révélé que l’artiste avait contrecollé plusieurs académies de son atelier pour protéger le châssis de sa toile.
Ne manquez pas de saisir le volume de la série de feuilles sacrifiées pour la réalisation de ce nu.
Maurice Quentin de La Tour : joyeux autoportraits
Il y a un côté facétieux qui nous plait beaucoup dans cette série d’autoportraits. Un incroyable regard souriant et complice invitant à un échange original avec un artiste, à travers les siècles.
Cet ensemble donne irrémédiablement envie de se pencher sur la biographie de Maurice Quentin de la Tour.
Portrait de Mme Jean Tronchin
La délicatesse de ce portrait réalisé par Jean Étienne Liotard est assez bouleversante. Le peintre a osé un jeu de transparence réalisé grâce à de la gaze noire. Des touches de couleurs à l’arrière des yeux et de la bouche ont été découvertes au cours de la restauration de cette œuvre. Elles donnent encore plus de vigueur à cette discrète inconnue.
Exposition En société
Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles
jusqu’au 10 septembre 2018
Horaires :
Tous les jours sauf le mardi, de 9h à 18h
21h45 les mercredis et les vendredis
La nouvelle énigme de l’enseigne Phobia Escape Game aurait fait perdre la boule à plus d’un détective. La chambre dans laquelle pénètrent les joueurs renfermerait des phénomènes insoupçonnés. Les Disparus relève encore le niveau de la tension. Le stress des minutes qui s’égrènent est balayé par celui provoqué par les éléments ambiants.
Nous avions déjà succombé à la qualité des décors et des énigmes de Phobia avec Da Vinci. Après la recherche du St Graal, enquête sur une mystérieuse disparition. Une famille complète : parents et petite fille et aussi des équipes de détectives qui ne sont pas arrivées au bout.
L’aventure Les Disparus offre un terrain de jeu aussi maléfique qu’inspirant, flippant qu’amusant. Nous arrivons dans une large chambre plongée dans la pénombre. Nous sommes faiblement éclairés.
Premières recherches et premiers phénomènes.
Les réactions sont bien différentes d’un participant à un autre. Il y a des cris de surprise, des frissons, des éclats de rire et aussi un peu de frustration quand on a eu le dos tourné.
Les mécanismes sont intelligents, exit les cadenas.
Les Disparus vaut pour la qualité de ses bruitages sonores, on se croirait dans un film. Parfois, il faut tendre l’oreille pour saisir un indice à la volée. C’est malin et ça conditionne notre attention.
L’ambiance visuelle est aussi très stimulante aussi entre crépuscule et coups d’éclats.
Les éléments s’animent au fil de la partie mais tous différemment. On se fait avoir très facilement et on apprécie l’effet de surprise.
Les Disparus est un scénario bien ficelé, palpitant et haletant avec des énigmes intelligentes et aussi ludiques. Cette nouvelle aventure entre dans notre top 5 de nos escapes préférés.
Dans la catégorie théâtre interactif, la Michodière relève d’un niveau avec la pièce Où est Jean-Louis ? Chaque soir, la proximité avec les comédiens peut être totale pour les heureux élus accédant au St Graal : monter sur scène pour la première fois de leur vie et improviser totalement !
Où est Jean-Louis ? décoiffe
C’est affublé d’une perruque un peu ridicule et du costume sommaire de Jean-Louis que le (la) comédien(ne) d’un soir accède à son heure de gloire : partager la scène du Théâtre de la Michodière avec des pros.
Pas de préparation, pas de filet pour se rattraper. Ça peut être aussi bien la cata que la révélation. Et c’est ça qui est poilant !
L’histoire est une joyeuse farce qui aurait mérité des séances d’écriture supplémentaires pour faire rire aux éclats et aller au-delà du simple concept de la participation d’un spectateur.
Elle est le prétexte à une session d’impro avec un invité (en fait trois) qui change tous les soirs.
Les comédiens peuvent avoir quelques sueurs froides face à des spectateurs-acteurs trop volubiles ou un peu trop réservés.
Malgré la pression, certains ont une répartie d’enfer.
Et les comédiens ont tous et toutes suffisamment de bouteille pour palier tout imprévu. Mais ils ne sont pas à l’abri, tout comme nous, de fous rires.
Karine Dubernet est excellente en croqueuse d’hommes, Arnaud Gidoin est parfait en chauffeur de salle et en chef d’entreprise prêt à tout pour sauver sa boite. Sébastien Pierre est celui qui morfle le plus physiquement tout au long de la pièce. Il mérite le respect.
Attention ! Si vous vous portez volontaire avant le lever de rideau : vous pourriez bien vouloir débuter une carrière après cette expérience.
Et des pros peuvent en effet être aux aguets dans la salle. Comme ce mardi qui accueillait Jean-Michel Ribes, metteur en scène et directeur de théâtre.
Où est Jean-Louis ?
de Gaëlle Gauthier
mise en scène : Arthur Jugnot
avec Arnaud Gidoin, Alexandre Texier, Flavie Péan, Sébastien Pierre, Loic Legendre, Karine Dubernet
La peur, ce sentiment que nous avons tous ressenti plus d’une fois dans notre vie est le sujet central de cette pièce adaptée d’une nouvelle de Stefan Zweig à l’affiche du Théâtre Michel. Trois comédiens partagent avec nous la destinée d’un couple submergé par le mensonge. Exaltant !
Un mari à la situation professionnelle enviable, des enfants, une maison, et une femme … heureuse ? Non sûrement pas !
Cette femme n’a qu’une seule envie : profiter de la vie. Elle, qui n’a de cesse de rappeler à son mari son existence et sa volonté de passer du temps avec lui, se retrouve alors plongée dans une histoire passionnée avec un autre homme. Un bonheur retrouvé, une sensation de bien-être, mais sur fond d’énormes mensonges qui la rattrapent très rapidement.
Lorsqu’une autre femme se présente à elle comme partageant le quotidien de l’homme avec lequel elle entretient cette relation, démarre alors un jeu dont elle est la victime. Folie, dépression… et peur s’enchaînent et obligent cette femme adultère à présenter une face d’elle inhabituelle. Le mari trompé, quant à lui me direz-vous ? Il assiste à ce changement d’humeur sans pouvoir retrouver la femme qui est sienne.
Et que se passerait-il si sa femme venait à lui avouer tout ? Réponse : courrez voir cette pièce tout simplement bluffante et prenante. Une interprétation magistrale et une écriture absorbante ne peuvent que stimuler toute notre adhésion.
Mention spéciale pour la mise en scène astucieuse et à l’atmosphère délicieusement rétro-classe à la Mad Men pour les costumes et accessoires, apportant un cachet cinématographique à l’ensemble.
Cette adaptation est un petit bijou de théâtre immanquable !
La Peur
d’après la nouvelle de Stefan Zweig
adaptation et mise en scène : Élodie Menant
avec en alternance : Hélène Degy, Elodie Menant, Aliocha Itovich, Arnaud Denissel, Ophélie Marsaud et Muriel Gaudin
Reprise exceptionnelle pour 60 dates à partir du 4 octobre 2018
Rénovation complète du Château de Voltaire qui a été la dernière résidence de l’écrivain pendant 20 ans. Un cadre de vie devenu lieu de mémoire d’un penseur qui suscite toujours l’admiration, si ce n’est la passion, à travers les siècles et le globe. Un grand nombre d’Américains serait venu au cours des premières semaines après la réouverture du monument. Accessible en bus depuis Genève, Ferney est une ville plus qu’accueillante, comme l’écrivain en son temps.
Voltaire en son château
Ma relation avec Voltaire fut finalement brève : Candide, les Lumières, la rivalité avec Jean-Jacques Rousseau.
Le redécouvrir à travers ce monument de la ville de Ferney a réveillé en moi mon intérêt pour l’auteur et l’homme qu’il a pu être. Et puis, une personnalité qui a comme particularité, entre autres, d’avoir refusé à son époque la visite d’un jeune compositeur en tournée européenne nommé Mozart, ça force le respect. 🙂
Qui sait que Voltaire avait appris à parler en rime ? Saviez-vous qu’il appréciait l’art de la controverse et qu’il traduira Shakespeare qu’il découvrit lors d’un voyage en Angleterre.
La mise en espace du Château de Voltaire révèle l’influence que Voltaire avait sur le monde : accueillant nombre d’invités venus le rencontrer ou lui demandant de l’aide.
C’est aussi l’évocation de son écriture qui est mise en avant. L’écrivain a sans cesse enrichi ses écrits, annotant, rajoutant des mots, des phrases dans ses livres pour les rééditions successives de ses écrits.
Le château a une vraie importance dans la biographie de son hôte. “Les plus grands combats de Voltaire ont été dirigés ici” comme nous le confirme l’administrateur du Château, François-Xavier Verger.
Et sa conception de la cité idéale en incitant les initiatives locales, en participant à l’essor de sa commune est née ici-même à Ferney.
Château de Voltaire : heureuse rénovation
Ce qui est incroyable c’est la documentation qui a traversé les siècles : plans, maquette, échantillons de tissus, gravures, inventaire… Ces éléments ont permis de restituer ce qu’était le château à l’époque de Voltaire.
La rénovation n’a donc été que plus fidèle.
Bien sûr, la bibliothèque n’est plus – acquise pas l’impératrice Catherine II après la mort du “patriarche de Ferney“, elle se trouve à Saint-Petersbourg. Certains murs sont tombés, la chambre a changé de place mais l’évocation n’est pas fantaisiste pour autant.
La façade a retrouvé son éclat.
Le deuxième étage qui n’est pas accessible au public réserve de très belles pièces qui pourront accueillir chercheurs, étudiants, dans des conditions optimales.
Le jardin offre différents points de vue sur le monument tout en proposant un cadre paisible. Car il est bon de faire une pause avant ou après la visite, de prendre le temps de la contemplation.
Peut-être que l’inspiration de l’auteur viendra vous titiller l’esprit et qui sait révélera l’auteur qui sommeille en vous.
Une chose est certaine : l’attraction de ce beau décor sur ses visiteurs. Il ne fait aucun doute que j’y retournerai.
BONUS : Voltaire s’était fait construire un tombeau, en forme de pyramide, accolé à une église. Son nom, sur la façade, est plus gros que celui de Dieu juste en-dessous.
Finalement, il ne séjournera pas dans cette dernière demeure. Ses restes seront transférés au Panthéon. Saviez-vous qu’il y est le plus ancien pensionnaire ?
Château de Voltaire Allée du Château 01210 Ferney-Voltaire Tél. 04 50 40 53 21
Ouvert tous les jours sauf le 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Bien-être : une gamme de chocolats avec des super ingrédients comme la grenade, les graines de courge, le curcuma ou encore la propolis.
Nicolas Cloiseau s’est lancé dans un défi qui l’a fait partir d’une feuille blanche : retirer toute matière grasse animale. La collection Bien-Etre conçue pour La Maison du Chocolat, avec la collaboration d’un nutritionniste est un condensé de bonheur à déguster sans aucune culpabilité.
La collection Bien-être : “ouvrir de nouvelles pistes“
Nicolas Cloiseau ne cesse d’être inventif. La collection Bien-Etre correspond à son envie de revisiter sans cesse sa gamme, tout en mangeant toujours plus sainement, en baissant le régime du sucre, sans passer pour autant par la case light ou allégé.
Cet homme svelte avoue manger 7 kilos de chocolat par mois.
Et pour ce projet, il a dû “désapprendre à travailler, repartir d’une feuille blanche“, avant de rajouter : “je me suis senti seul. :-)”
L’une des difficultés étant que les matières grasses animales sont des vecteurs de goût et que le sucre structure le chocolat.
Pendant ces deux années de travail, le Meilleur Ouvrier de France s’est adjoint les conseils du Dr Thierry Hanh. Ensemble, ils ont orchestré une série d’adaptations avec notamment de l’huile de noisette, des fibres de chicorée. Avec comme seul objectif : qu’aucun de ces remplacements d’ingrédients ne viennent dénaturer le goût du chocolat.
Le pari est remporté haut la main avec ces 5 recettes toutes aussi plaisantes, fondantes les unes que les autres. Le croustillant du Praliné graines de Courge attire assez rapidement les convoitises. La grenade offre aussi une saveur délicate qui exalte le chocolat.
Avec cette collection 2018, Nicolas Cloiseau ouvre de nouvelles pistes et réfléchit déjà à ce que sera le chocolat de demain.
Passionnant de suivre ses prochaines aventures. 😉
A peine la tournée Esperluette avec Julien Doré bouclée, Arman Méliès s’est remis tout de suite à l’ouvrage, c’est son “besoin irrépressible” de faire des chansons. En attendant son nouvel album, il s’est offert un aparté féminin en reprenant Juliette Armanet, Blondino ou encore Fishbach. L’EP Échappées Belles a été enregistré dans son home studio, en un mois à peine. Pour ce projet, le chanteur a été tout autant excité à l’idée d’enregistrer les titres que de travailler sur la conception du disque.
INTERVIEW
UsofParis : Quelle est la chanson déclic de ce projet ?
Arman Méliès : La chanson de Blondino est l’étincelle de cet EP. Je l’ai découverte dans un magasin de disques par hasard, à l’époque de la sortie de l’EP. Je suis allé voir le vendeur, le disque n’était pas encore sorti.
Il s’avérait que c’était sous le label Tomboy de Mélissa qui travaillait sur ma promo.
C’est un titre qui m’a poursuivi.
Qu’a-t-il de spécial ce titre ?
Il me touche !
Dans un premier temps, c’était la musicalité, dans le magasin. La mélodie, la suite d’accords…
Petit à petit a germé l’idée que je puisse le reprendre un jour. Les reprises, j’en fais peu.
Je voulais rendre hommage à la nouvelle génération de chanteuses, avec des titres qui me suivent plusieurs mois, extraits de premiers albums.
Comment s’est fait le choix des autres titres ?
Essayer de trouver des chansons qui me touchaient. Et c’est un peu par hasard que ce ne soit que des chanteuses. Après Blondino, il y a eu Maissiat que je connaissais depuis longtemps.
Et en réécoutant mes playlists, j’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de chanteuses.
Cela fait sens par rapport à notre époque, #metoo, le cinéma, moins en chanson. La question de la femme dans notre société est quelque chose de fort. Et cet ensemble faisait sens.
L’adaptation a été facile pour toutes ces chansons ?
Curieusement, le titre de Blondino n’était pas si simple à adapter. Je le jouais depuis longtemps pour moi, guitare-voix. Et quand j’ai commencé à travailler dessus pour l’enregistrer, je me suis rendu compte de petites subtilités que j’avais gommées mais qui faisaient tout le sel de la chanson.
Il y avait aussi un phrasé très important dans la rythmique alors que j’avais essayé de m’en détacher. Mais ça ne marchait plus.
La gageure était de trouver l’angle pour aborder chaque titre.
Des paroles t’ont touché ?
De manière générale, je suis toujours séduit par la musique, dans un premier temps.
Mais quand on plonge dans les titres, on se rend compte que ce n’est pas par hasard qu’on les choisit.
Le titre de Maissiat qui parle du deuil, fait écho à mon album Casino qui traite du sujet – je venais de perdre ma mère. Non seulement c’est la même thématique, mais il y a une sorte de poésie commune.
Et le thème du feu (chanson de Fishbach) était obsessionnel dans mon album Vertigone et dans d’autres disques. J’adorais ce titre sans savoir comment il s’appelait. Pour moi, c’était un signe, j’allais clôturer ce sujet. 🙂
Fichbach est un peu sulfureuse. Elle est aimée mais sa musique agace aussi.
Arman Méliès : Je trouve ça bien que la musique divise. Je trouve suspect quand tout le monde aime la même chose.
Je suis partagé par rapport à son disque : certains me touchent beaucoup et d’autres moins.
Certaines productions très années 80 ont tendance à rendre certains morceaux hermétiques, en tout cas, par rapport à ma propre sensibilité.
Ce qui est curieux, c’est que nous avons le même producteur.
Je l’ai vue plusieurs fois en solo.
J’ai découvert son titre l’Amour en solitaire grâce à Édouard Marie qui fait de la basse sur la tournée de Julien Doré. Elle n’était pas connue à l’époque et c’est amusant de voir comment il est devenu un hymne maintenant.
Je trouvais que c’était le titre le plus éloigné de mon univers. Il a fallu faire un pas de côté, trouver l’angle, avec les 4 saxos qui remplacent synthé et piano.
Pourquoi une sortie format CD et en édition limitée ?
Je suis très attaché à l’objet. La sortie digitale permet une grande liberté. On peut sortir un titre un album très rapidement. Mais en termes de qualité sonore et d’approche fétichiste de la musique, je trouve que c’est dommage de ne pas avoir l’objet.
Je voulais une sortie physique. Le CD est un support sous-estimé. Et je suis sûr qu’il y aura un retour de hype. J’adore le vinyle pour la chaleur du son. Mais en termes de panels de fréquences, entre un vinyle et un CD c’est sans comparaison.
Les infra-basses sur un CD sont sans commune mesure.
La chanson de Julien Doré la plus grisante à jouer sur l’Esperluette Tour ?
Porto Vecchio. On l’a jouée longtemps en début de concert puis après en version acoustique, en milieu de set.
Il y avait la version orchestrée que l’on avait fait de ce titre et l’excitation de débuter le concert. C’était un vrai plaisir.
Idem pour le dernier morceau du live, De mes sombres archives, en version très épique, post-rock presque.
Dernier choc musical ?
L’album de Jon Hopkins, Immunity. Un Anglais qui fait de l’électro. Il y a des plages ambiantes et d’autres plus rythmées. C’est vraiment très beau.
Dernier choc scénique ?
Son Lux vu à la Cigale, il y a 3-4 mois. Très impressionné par les musiciens. Une vraie maîtrise à tous les niveaux.
Un guilty pleasure ?
Un album que j’écoute en ce moment : YOB, du gros métal ! Un groupe américain qui fait de la musique pachydermique. 🙂
J’aime beaucoup aussi la musique agressive. Je la trouve très saine car elle fait appel à des pulsions en nous. Finalement, ça peut être apaisant. On est proche du confort fœtal.
Le Monastère royal de Brou inspire l’admiration et donne envie de connaître l’histoire fascinante de Marguerite d’Autriche qui a fait ériger ce monument gothique flamboyant pour un homme, le duc de Savoie. Cet ensemble composé d’une église et de trois cloîtres sur deux niveaux est une exception au sein du patrimoine français. Une aventure folle qui a conduit un architecte bruxellois en terres de Bourg-en-Bresse au XVIe siècle et un déploiement de raffinement aussi bien en ornements qu’en œuvres d’art.
La mue du Monastère royal de Brou
Ce monument qui a conquis le cœur des Français en 2014 – lors de l’émission de Stéphan Bern – n’est fini pas de dévoiler ses beautés.
La façade est éclatante en plein soleil. La toiture incomparable – qui nous rappellerait les Hospices de Beaune en Bourgogne – est claquante.
Le double gisant de Marguerite d’Autriche couché dans un baldaquin a retrouvé son blanc immaculé avant que celui de son bien-aimé Philibert le Beau bénéficie des mêmes attentions.
De nouvelles salles d’expositions viennent redonner vie à cette figure féminine méconnue mais inspirante. Des portraits, quelques pièces de mobilier, une généalogie impressionnante et ce goût immodéré pour l’art.
Une fascinante personnalité nommée Marguerite
Vous ne connaissez pas Marguerite d’Autriche ?
Ce n’est pas une raison pour ne pas prendre tout de suite la direction de Bourg-en-Bresse et découvrir cet incroyable écrin de pierres.
Marguerite d’Autriche a connu des péripéties : elle a failli devenir Reine de France puis Reine d’Espagne. Un destin qui donne l’impression d’une belle « poisse ». 🙂
Elle trouvera l’amour – il serait réciproque – avec Philibert le Beau, à l’âge de 21 ans.
Son idylle prendra fin 3 ans plus tard alors que son mari meurt.
Inconsolable, elle décide de faire ériger un monument pour accueillir la dépouille de son bien-aimé et le faire prier par des moines.
Cette folie sera réalisée en un temps record, première posée en 1506, les moines s’installeront en 1513. Marguerite supervisera le chantier, à distance, par le biais de plans, maquettes, échantillons. Elle décidera de tout.
Elle ne verra jamais l’édifice terminé, elle décédera avant.
Primitifs flamands. Trésors de Marguerite d’Autriche
Une exposition, jusqu’au 26 août, révèle les beautés picturales qui composaient la collection incomparable de Marguerite d’Autriche.
Pierre-Gilles Girault, administrateur du Monastère, et son équipe ont réuni un ensemble de chefs-d’œuvre venus de toute l’Europe.
Une des pièces maitresses est cet ange gracieux sur fond d’or tenant un rameau d’olivier du peintre Hans Memling. A ses côtés, un Jérôme Bosch en provenance de Berlin qui s’est fait désirer encore peu de jours avant le vernissage.
BONUS 1: double gisant pour un même homme. Le duc de Savoie est représenté dans la partie haute vivant, yeux ouverts et tenu d’apparat. En-dessous, il apparait en défunt : yeux clos, presque nu, le corps glorieux tel qu’il sera ressuscité.
BONUS 2 : l’architecte Louis van Bodeghem a exigé dans son contrat que lui soit alloué un cheval pour qu’il puisse regagner ses terres bruxelloises.
Monastère royal de Brou 63, boulevard de Brou 01000 Bourg-en-Bresse Tel 04 74 22 83 83
Résa groupes : 04 74 22 83 83
ouvert tous les jours
sauf les 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Paris City Vision a dévoilé sa visite audio-guidée new generation sous la forme d’un stylo à pointer sur un plan pour un parcours passionnant et à son rythme autour du Palais de la Cité et de Notre-Dame et son quartier. Lorànt Deutsch, conteur hors pair et passionné de Paris, est votre guide pour 2 visites vivantes, chargées d’histoires, bourrées d’anecdotes.
Son créneau : “Il ne faut pas hésiter à faire parler l’Histoire, à la rendre savoureuse !“
La passion de Paris
Dans ses livres, Lorànt Deutsch ne va jamais dans les musées. “Les vestiges de l’histoire doivent être accessibles à tous et toutes.”
C’est pourquoi la visite de la capitale en plein air est tout à fait évocatrice de son histoire à travers ses monuments, ses vestiges et autres pépites à découvrir en chemin.
Et débuter par l’Ile de la Cité c’est revenir aux origines même de Paris avec la Seine qui a impulsé le développement de la ville. Il y a cette ligne droite, la rue de la Cité, axe principal qui filait droit jusqu’à Lyon et Rome.
Autour de nous : le fragment du Palais romain à l’origine du Palais royal qui deviendra Palais de Justice. Il sera bientôt accessible au grand public. Un peu plus loin, l’horloge de La Conciergeriecommandée par Charles V pour ôter le monopole du clergé qui donnait l’heure avec les cloches de ses églises.
Quelques minutes de marche et découvrir des plaques de rues à deux hauteurs sur l’Ile de la Cité : une était à la hauteur du cocher et l’autre pour son passager. Malin !
La statue d’Henri IV, la première sculpture d’un roi à Paris qui a quelques secrets à nous révéler.
Et ce cadran solaire magnifiquement rénové, éclatant, en plein soleil sur un bâtiment du quai des orfèvres rappelant que “le temps passe, la justice reste.”
Visiter Paris avec Lorànt Deutsch
Nous avons eu droit à une visite avec Lorànt Deutsch himself.
Il est passionnant, généreux, capable de dévier le parcours à tout moment, de rajouter un détail, de rebondir sur une réaction…
Mais vraiment, on ne vous la conseille pas. 🙂
Le rythme est effréné, surtout en une belle journée d’été avec un soleil qui assomme. Il court et fait courir. Bien sûr, on le suit avec un intérêt sans faille.
Mais en fin de visite, on finit déshydratés et sur les rotules. N’étant plus sûr de tout avoir saisi de cette passionnante visite de la Cité.
A son rythme avec un audio-guide
On ne peut donc que vous conseiller de vous équiper de l’audio-guide conçu par Paris City Vision.
Et sans aucun regret de ne pas avoir le vrai Lorànt pour vous. Le comédien, vous pourrez toujours le retrouver sur scène. 🙂
Surtout vous avez la totale liberté de vous balader à votre rythme, c’est l’essentiel. Et il est entièrement disponible, le comédien est directement collé à votre oreille.
Prendre le temps de flâner avec ces beautés architecturales qui nous entourent, faire d’autres découvertes tout aussi géniales, pouvoir jeter un œil sur une jolie fille ou un beau mec qui passe, regarder l’autre rive, se passionner pour le flot de la Seine.