Le spectacle Dreams offre une plongée dans un monde de songes et d’imaginaire.
Lorsque l’esprit sombre dans l’inconnu et que la nuit s’empare de lui, il se met à vibrer d’une façon dont lui seul a le secret.
L’Alhambra Paris se met alors à l’unisson des divers artistes qui s’emparent de la scène pour faire le show. On navigue entre glamour soft et érotisme assumé. Et il y en a pour tous les goûts à ce niveau !
Le live pour maître-mot
Sur le côté de la scène un groupe prend place avant le début du spectacle. Une chanteuse reprend en live des tubes : Runnin’ (Beyoncé), Back to Black (Amy Winehouse), Smooth Criminal (Mickael Jackson)…
Ces performances vocales accompagneront les spectateurs durant les deux actes du spectacle Dreams.
Le live est forcément aussi du côté des numéros circassiens.
On est scotché par la dextérité de l’équilibriste sur les mains. Son passage est de haute volée.
La contorsionniste campe un Cupidon tout en douceur et volupté.
Et sans spoiler, le dernier numéro de rubans aériens en duo masculin est des plus torrides, tout en étant d’une maîtrise plus qu’impeccable. Un moment intense de virilité poétique.
Et c’est sans compter cette danse en mode lumière noire qui met tous les sens en éveil. Très très hot !
On ajoute à tout cela un poil de magie. Et le package cabaret est total !
Un spectacle envoûtant, mais…
Oui, Dreams est prenant, glamour et sexy. Les jeunes hommes ont les abdos saillants et fermes. Les jeunes femmes (pas formatées pour le coup) aguichent la salle, parfois en reléguant le #metoo aux oubliettes. Les numéros de force et d’agrès sont parfaitement maîtrisés.
Mais les parties dansées ont une petite saveur en moins (à part celle en lumière noire). D’ailleurs, il ne faut pas s’arrêter à la première danse d’ouverture pour juger le spectacle.
Les deux actes manquent un peu de cohérence narrative.
Dans l’acte 1, il y a uniquement une narratrice espagnole, Emy Sotomayor, qui nous plonge dans l’univers de Dreams. Mais dans l’acte 2, on se retrouve avec le magicien qui communique avec le public et une voix-off tombée du ciel sur une intro de danse.
Si le spectacle Dreams pêche un peu sur la narration, le brio des artistes circassiens est bien là ! Et au final, on en prend quand même plein les yeux.
Nofit State Circus installe son chapiteau au Domaine Lacroix-Laval pour 15 dates chargées à bloc pour partager son spectacle Lexicon dans le cadre des Nuits de Fourvière. La troupe de circassiens venue du Pays de Galles a le don de savoir mélanger cirque traditionnel et nouveau cirque pour exploser les codes et embarquer le public dans un délire aussi bien poétique, visuel que physique.
Êtes-vous prêts pour cette rencontre inédite ?
#concours inside
Images fortes, numéros spectaculaires, jeux d’équilibre, contorsions, Lexicon est taillé pour le festival Les Nuits de Fourvière qui aime tant célébrer les prouesses et les spectacles pouvant emporter un très large public. Nofit State Circus c’est un chapiteau, 19 artistes en piste, des accessoires qui seraient pour nous des sources de tortures plutôt que de plaisir (roue cyr, monocycle, trapèze ballant…). Le spectacle emporte dans sa folie, son rythme effréné grâce à une bande-son live. L’énergie ne faiblit pas, elle est contagieuse.
On aimerait tant savoir tournoyer sur un fil, se lancer de tout son poids dans les airs et être récupéré par les bras de ses partenaires musclés mais aussi marcher sur les mains ou jongler avec un vélo.
A défaut d’avoir les centaines d’heures d’entrainement pour en être capable, il est aussi très jouissif de laisser les artistes nous transmettre leur légèreté et leur maitrise.
Ne boudons pas notre plaisir de (simple) spectateur face à ce spectacle chargé de très beaux instants de poésie.
Un Américain qui s’installe à Paris cet été avec comme seul but : divertir le public adulte et enfants, forcément ça intrigue. D’autant plus quand on connaît l’étendue infinie de son pays natal. Jamie Adkins est de retour et à l’affiche du Théâtre de l’Atelier jusqu’au 11 août avec son Circus Incognitus jubilatoire !
Jamie Adkins est un homme-orchestre. Non qu’il sache jouer de plusieurs instruments (on n’a pas vérifié non plus). Non, il est à la fois acrobate, clown, funambule, jongleur et magicien.
Ce n’est pas un clown maladroit qui enchaîne les cabrioles calamiteuses. Il est effectivement très habille de ses mains et de son corps en général. On aurait plutôt tendance à dire : gentiment étourdi.
En tout cas, Jamie est doué dans la pratique de pas mal de disciplines que nous serions bien incapables de reproduire : sortir d’un carton mille et un accessoires (chaise, valise, balle rebondissante…). Jongler avec une chaise mais aussi la bouche : c’est quand même plus périlleux qu’avec les mains surtout pour les cervicales.
Il fait lui-même le roulement de tambour pour la pointe de suspense nécessaire au bon déroulement de ce spectacle.
Il arrive aussi à embrocher des oranges avec une simple fourchette bien calée entre les dents.
Dans tout cela, il ne faut pas oublier un détail simple mais qui a toute son importance : un petit rire bien à lui, aigu et touchant.
Jamie parle peu sur scène, les rares fois qu’il le fait ce n’est pas forcément audible. Vous comprendrez pourquoi en allant le voir.
Le plus : les rires des enfants ! Le jour de notre venue, les bambins étaient en nombre dans la salle. Et la spontanéité de leurs réactions est une autre gageure de l’incroyable talent de cet artiste made in USA.
Andrew Hem est un touche-à-tout. Tour à tour graffeur, illustrateur, puis muraliste, l’artiste expose actuellement à la galerie Openspace. Fragmentz est un condensé de ses obsessions : ses origines thaïlandaises, des parties de rêves ou des souvenirs de voyage. Venu de Los Angeles, nous avons rencontré l’artiste lors du vernissage de son exposition.
Une palette visuelle sans limite
Andrew Hem l’avoue, son travail pour la galerie Openspace est largement inspiré par l’eau. Et on adore la façon dont il peint les ondes marines, l’écume ou la pluie. Il y a une poésie qui lui est très personnelle dans sa façon de (dé)peindre cet élément.
Mais surtout, chaque toile de l’exposition est un fragment de sa mémoire.
Que ce soit son héritage familial avec les légendes thaïlandaises, ou des souvenirs plus personnels.
“Quand j’étais au Maroc, je me rappelle avoir vu cet homme qui a passé toute sa vie sur un tapis.”
De ce fragment de vie, Andrew Hem tire une des plus belles peintures de l’exposition : King and queen.
Les couleurs flamboyantes laissent transparaître une humanité folle.
Une âme dans tous les formats
“Je passe 10 à 12 heures seul dans mon studio, je ne vois personne. Alors il faut sortir dans la rue, sortir de cet isolement. Les jours passent et se ressemblent, je ne me souviens pas de toutes mes journées, mais quand ma fiancée vient peindre avec moi, je me souviens de ces jours-là. Cette exposition parle de ces fragments de mémoire.”
Et ces morceaux de souvenirs, on les retrouve aussi dans les petits formats. Et parfois, les rêves sont aussi des cauchemars.
La jeune fille de Fear ressemble à Pelisse, l’héroïne de La quête de l’oiseau du temps, dessinée par Régis Loisel. On se demande alors quand et comment l’artiste a rencontré cette femme.
Et l’expression de Yoonie ne laisse pas indifférent.
Par leur impact visuel, c’est au tour des œuvres de laisser des traces dans notre mémoire et de nourrir nos propres souvenirs. Chaque toile nous transporte dans un décor singulier, une atmosphère palpitante. Il ne faut surtout pas attendre pour se laisser emporter.
Fragmentz
Andrew Hem
Jusqu’au 20 juillet 2019
du mercredi au samedi de 14h à 19h
C’est géant, c’est beau ! Ce sont les premiers mots qui me sont venus à la fin du concert de Matthieu Chedid aux Nuits de Fourvière 2019. C’est à Lyon, que -M- a lancé sa tournée d’été Lettre Infinie avec 3 dates sold out et surchauffées à bloc. On était au « baptême » !
Matthieu Chedid est un génie de la scène et de la musique française. Il a une capacité à se renouveler à chaque nouveau projet, à chaque nouvelle tournée. Et c’est tellement rare que ça en est jubilatoire pour le public.
Et pour Lettre Infinie, il se la joue en solo avec brio. C’est un grand enfant qui fait plaisir à des milliers d’autres bambins qu’il entraîne avec lui dans sa fantaisie totale.
« Une chaleur humaine qui lui réchauffe le cœur »
Pas de long échange, ni d’anecdote croustillante, -M- en mode festival ne perd pas de temps. Il aura juste quelques mots pour sa grand-mère Andrée Chedid, auteure de Je dis aime, et Philippe Zdar du groupeCassius à qui le chanteur dédiera tous ses concerts.
Sinon, un seul mot d’ordre : tout pour la musique mais sans sacrifier à la communion totale.
Sur scène, l’artiste est bien seul, mais entouré de ses plus belles guitares, des pédales à gogo (pour les samplers et effets) et d’instruments (automates pour les percussions, synthés avec boules à facettes…). Comme un vrai groupe, chaque instru a son petit nom : Roxy, Tom, Bootsie, Glen, les Clappers…
Et pour les choristes ? Ce sera le public !
Matthieu Chedid donne son max pour enchanter la soirée de celles et ceux qui viennent le voir.
« Faire du bien aux gens, c’est le cadeau de la vie »
Ce mardi soir à Lyon, -M- a quitté plus d’une fois de la scène. A chanter en plein milieu de la fosse pour La Bonne Etoile et La Seine, à se balader dans les gradins (Grand Petit Con) et c’est physique un théâtre antique en pierres !
Quand l’artiste tire la langue en plein solo de guitare (L’Alchimiste) c’est qu’il est heureux !
Chaleur oblige, il proposera aux festivaliers de réaliser une pluie tropicale géante avec un doigt tapoté dans la paume de la main. Ce son d’été sera aussitôt enregistré et samplé pour le prochain titre.
Il offrira des versions étonnante d’Est-ce que c’est ça ? ou déjantée du Complexe du corn flakes avec un magnifique accord de guitare avec les dents.
Visuellement le concert est très fort avec un écran géant et des images du chanteur en live mais à chaque fois habillées, customisées. Chaque nouveau titre a droit à son traitement particulier. Si bien qu’il m’est arrivé plusieurs fois de lâcher le performeur fou des yeux pour mâter son double sur grand écran.
Le mot de la fin à retenir :« On est tous des artistes ! »
A nous d’enchanter les autres avec notre talent.
Situé en plein cœur de Paris, le jardin des Tuileries est l’endroit idéal pour qui désire se relaxer le temps d’une pause. Souvent traversé à la hâte, mais rarement observé dans le détail, que savons-nous de ce jardin maintes fois foulé pour rejoindre l’Étoile ?
Tout l’été, le Musée du Louvre, en partenariat avec GameScape, nous offre un jeu stimulant totalement gratuit pour (re)découvrir un décor aux mille secrets. Nous avons adoré !
Mystères aux Tuileries : La mission
Un archiviste du Louvre a retrouvé par hasard les plans d’énigmatiques colonnes érigées par André Le Nôtre, jardinier du Roi, peu de temps avant sa mort. Elles détiendraient le secret pouvant mener à un trésor jusqu’ici bien conservé…
Mais pour permettre à ces colonnes de s’ouvrir, il nous faut trouver un mot de passe…
Ainsi, comme seules pistes, nous avons un objet insolite, une lettre au contenu nébuleux, des plans d’époque et un décodeur d’un autre temps.
C’est parti !
Des surprises à foison
Nous commençons alors à sillonner le jardin à la recherche d’indices en rapport avec le peu que nous avons. De ce fait, nous l’observons bien plus attentivement et nous sommes surpris par tout ce que nous voyons. Les bassins, forcément, mais aussi les nombreuses statues et d’autres choses bien plus inattendues !
Des œuvres d’art contemporain sont disséminées un peu partout, à côté d’aires de jeux pour enfants, de divers kiosques et même de trampolines ! (D’ailleurs, nous les avons testés au cours de la mission mais, chut, ça reste entre nous…).
Autre curiosité : saviez-vous que Charles Perrault avait une statue en son honneur dans un des bosquets ?
La végétation est également surprenante… Ici, se dresse un jardin à la française étriqué tandis qu’à côté profite une petite jungle luxuriante, quasiment sauvage !
Le déroulement des énigmes
Le jeu est vraiment bien conçu et totalement adapté à l’endroit. Pour réussir, il faut, bien sûr, faire preuve d’une bonne observation, de pas mal de réflexion et d’un esprit logique.
Mais si vous êtes bloqués, pas de panique ! Vous avez deux indices à déchiffrer pour avancer. Et si vous n’y arrivez toujours pas, de nombreuses personnes du Louvre sillonnent le parc pour vous aiguiller. Ainsi, que vous soyez un joueur habitué ou novice, vous trouverez votre plaisir.
Nous avons particulièrement apprécié la qualité des supports ! Les parchemins, les visuels ou le souci du détail, tout est vraiment là pour rentrer dans l’histoire. Et ce n’est tout de même pas gagné lorsque le jeu se fait en plein air !
Au final, la seule chose nous ayant perturbé est une touriste américaine au goût vestimentaire incertain hurlant en voyant mon canotier : «Oh ! It’s so cute, it’s so French !!»... Ahem…
USofParis a particulièrement aimé :
Les supports !
Être en extérieur avec ce temps.
Se poser tranquillement sur les fauteuils verts pour réfléchir aux énigmes.
Discuter avec les passants intrigués autour de nous.
Pouvoir aller à notre rythme et du coup profiter du jardin en même temps. Notre équipe a mis environ deux heures.
Découvrir le lieu avec attention.
Pouvoir utiliser au moins une fois dans nos vies le théorème de Pythagore !
L’investissement du personnel du Louvre, pourtant peu habitué à ce genre d’expérience.
Lorsque vous arrivez enfin à découvrir le mot mystère, une véritable surprise vous attend ! Et si finalement l’aventure ne faisait que commencer ?… 😉
BANKSY : un mystère total, une capacité de créer l’étonnement à tout moment, des œuvres cultes à mort reproduites à l’infini. L’exposition The World of Banksy à l’Espace Lafayette-Drouot à Paris peut paraître comme un affront au génial street artiste.
Mais c’est plus un hommage et un essai de décryptage de son travail qui sont proposés au public.
Et dans le plus pur style Banksy, il est évident qu’il n’approuve pas cette exposition !
Du vrai dans un univers recomposé
Sur les trois niveaux de l’Espace Lafayette Drouot, c’est un mélange d’une cinquantaine d’œuvres originales et autant de recréations qui attendent les visiteurs.
En effet, pour retracer le parcours de Banksy dans la scène street art, ses fresques murales ont été recréées in situ par une dizaine d’autres artistes.
Il aura fallu un mois pour terminer la scénographie de l’exposition. Et au final, tous ont choisi de rester anonyme.
Le visiteur pénètre dans cet espace sans aucune information sur ces reconstitutions, même sur les cartels. Et c’est un peu déstabilisant au premier abord.
Puis on accepte le concept. Au final, on reste un peu dans la pensée de Banksy : quel est le vrai dans le faux ?
L’art de Banksy, plus en détails
Après Star Wars les fans contre-attaquent et sous l’impulsion de Hazis Vardar, l’Espace Lafayette Drouot s’impose donc comme un lieu d’expositions de passionnés.
Ici, ce sont plusieurs collectionneurs qui exposent leurs œuvres de Banksy.
Côté originaux, les incontournables sont là : Love rat, Kissing Coppers, le Flower Thrower…
Et bien évidement, on découvre aussi beaucoup d’autres toiles, comme Bombing Middle England ou Barcode Leopard.
Beaucoup de ces toiles ont d’abord été graffées sur des murs par le cultissime Banksy.
Alors avec les recréations de ces œuvres murales, l’expo permet de faire un tour du monde de l’art du gentleman painter.
Elles sont regroupées par lieu : Paris, Angleterre, États-Unis, Bethléem…
Des panneaux retracent le contexte de réalisation, les engagements de l’artiste. La plus grande salle est dédiée à son travail en Grande-Bretagne. Normal, il serait originaire de Bristol. Son pays natal concentre d’ailleurs 80 % de sa production.
Et comme certaines créations ont été pillées, exemple avec Bataclan en hommage aux victimes parisiennes, c’est l’occasion de les admirer à nouveau en grand format.
C’est aussi assez impressionnant de se retrouver face à une reproduction du mur séparant Israël et la Palestine : un des grands terrains de jeu de Banksy.
Et même s’il n’est pas à l’échelle (le vrai mur fait 9 mètres de haut), on peut imaginer l’émotion de voir ces créations uniques en vrai.
Cette exposition peut déconcerter certains visiteurs, mais on embrasse en une fois toute la carrière du street artiste.
Le dernier mot pour Banksy : “Le Saint Graal, c’est passer moins de temps à créer une image qu’il ne faut de temps aux gens pour la regarder.”
Qu’il est bon de stimuler un esprit créatif déjà foisonnant ! Afin de célébrer les trente ans de la Pyramide, le Musée du Louvre a laissé libre cours à Jean-Michel Othoniel pour une création originale : La Rose du Louvre.
Outre l’attrait artistique de cette installation composée de six peintures inédites, c’est tout le processus menant à sa création qui nous a saisis. En effet, chaque œuvre possède en elle un point de départ, une histoire et des anecdotes… C’est cette âme insufflée par l’artiste qui en donne tout le caractère, la beauté et la pérennité. Alors, prêts à partir à la rencontre de La Rose du Louvre ? 😉
Un voyage dans le temps
Lorsque Jean-Michel Othoniel évoque ses souvenirs, il se métamorphose. Son visage s’illumine, ses yeux pétillent et son sourire devient malicieux. Il évoque son enfance marquée par la nature à observer les végétaux et composer des herbiers. Mais également son job d’étudiant comme gardien au Musée du Louvre.
«Dans l’ancien musée, celui d’avant la Pyramide ! Nous changions de salles tout le temps. J’étais un piètre gardien d’ailleurs… Je passais plus de temps à observer les œuvres autour de moi plutôt que le public ! Revenir ici n’est pas sans émotion…»
Lorsque le Louvre le contacte pour les trente ans de la Pyramide, l’artiste appréhende le musée d’un œil nouveau en quête d’inspiration.
«Je me suis intéressé à la symbolique des fleurs dans la peinture. Elles transmettent des choses et amènent du sens. C’est un peu comme la 3D dans les films ! Puis elles sont populaires, universelles et peuvent même être des emblèmes comme avec la révolution des œillets ou celle du jasmin.»
Toutes ces recherches font d’ailleurs l’objet d’un recueil atypique que nous vous recommandons : «L’herbier merveilleux».
L’emplacement idéal
En déambulant à la recherche de sa muse, Jean-Michel Othoniel remarque un détail du tableau de Rubens«Le mariage de Marie de Médicis et d’Henri IV». Au pied des mariés gît une rose, délicate, subtile et furtive, tel un pinceau essuyé sur la toile.
«C’est la reine des fleurs, elle inaugure l’histoire à venir ! C’est exactement ce qu’il fallait pour le Louvre !»
S’ensuit alors la réalisation de six tableaux à l’encre sur feuilles d’or, représentant chacun une variation de cette rose de Rubens.
Quant au choix de l’endroit, la cour Puget s’est assez naturellement imposée. Effectivement, six tableaux pour les six niches vides entourées d’anciennes statues venues du Château de Versailles, représentant les différentes saisons. La Rose du Louvre ne pouvait que s’y épanouir !
En quittant le musée, j’en profite pour faire un détour par le Kiosque des Noctambules. Même artiste mais autre œuvre, autre époque, autre style et donc autre histoire. Alors, je m’arrête un instant, j’observe et j’imagine. Amusé, je me rends compte que j’arbore un petit sourire à la Jean-Michel Othoniel. 🙂
Nous sommes quatre à avoir assisté à trois des concerts de Mylène Farmer 2019 à la Paris La Défense Arena.
A nous quatre, nous avons vibré le premier soir, en pleine découverte du show, puis le 12 juin un peu plus au fait de ce qui allait se passer (curiosité des réseaux sociaux oblige) et le 18 juin soir de captation du live avec un guest : Sting.
Nous partageons nos regards sur les prestations de Mylène Farmer qui a assuré son Ultime Désobéissance.
Alexandre, fidèle de Mylène Farmer en live depuis Tour 1996 : il n’a raté aucune tournée depuis. Emmanuel, un peu plus en dilettante depuis Mylenium Tour. Il est restera à jamais inconsolable d’avoir loupé Avant que l’ombre… à Bercy. Joan avait pris des billets pour trois soirs et finalement a succombé à l’appel du tout dernier live. Quant à Jean-Philippe, c’était son baptême, sa toute première fois en live avec la chanteuse rousse.
Dès le premier soir, nous avons vibré à Paris La Défense Arena avec la découverte de cette Ultime Désobéissance, exclu totale, les premiers parmi les premiers à voir le show.
Puis, le 12 juin, afin d’affiner notre plaisir (curiosité des réseaux sociaux oblige). Et enfin le 18 juin, soir de captation du live avec un guest : Sting !
Mylène Farmer assure-t-elle le show ?
C’est un peu la question basique. La queen de la pop française reçoit à domicile, encore une fois. Et ses agneaux n’ont pas refusé l’appel, loin de là ! Notre team est assez unanime sur sa prestation.
Emmanuel : ” A 57 ans, Mylène commence à peiner sur scène. Il y a donc moins de chorégraphie, mais aussi moins de playback, quoi qu’en disent les fans hardcore. ”
Alexandre : “Est-ce le fait que le concert ce soir-là soit filmé ? ”
Jean-Philippe : “Le premier soir, Mylène était plutôt figée sur scène. Ces gestes mécaniques m’ont d’ailleurs interpellé : et si finalement elle n’était pas humaine ? Soupçons rapidement balayés lorsqu’elle entre en interaction avec son public. Difficile de savoir exactement ce qu’elle ressent ou pense tant son personnage est façonné. Mais qu’importe, le résultat est là : la magie opère toujours !”
Emmanuel : “Oui, on se demande toujours ce qui est fake ou ce qui est réel dans ses intervenions envers le public : de vraies émotions ou du (sur)jeu ?”
Jean-Philippe : “Et malgré tout, elle fait le job et emporte le public sur les chansons cultes : Sans Contrefaçon, Désenchantée, Pourvu qu’elle soit douce, California. C’est beau de voir une salle aussi imposante en communion.»
Alexandre : « Le sourire de Mylène m’avait finalement manqué. Elle reste radieuse malgré les années et les aides qu’elles a reçues pour se maintenir en forme physiquement.”
Joan : “Mylène prouve encore une fois avec sa série de concerts à Paris qu’elle est une fucking showgirl !”
La setlist d’Ultime désobéissance est-elle bonne ?
Alexandre : « C’est un vrai bonheur d’entendre Sans Logique. Aux premières notes, je savais que je connaissais cette chanson mais cela faisait si longtemps que je ne l’avais écoutée. J’aurais préféré Un amour XXL à California, pour une meilleure communion avec le public.”
Jean-Philippe : “Mylène Farmer a un don incroyable… Que nous l’apprécions ou non, elle fait partie de la culture populaire, impossible d’y échapper. De nombreux souvenirs oubliés me sont revenus… Ado, avec mes potes sur California, mon premier baiser avec Sans Contrefaçon, un fou rire énorme sur Fuck Them All mais aussi des pensées plus sombres avec Je te rends ton amour ou Ainsi soit-je. ”
Emmanuel : “J’ai bien aimé les réorchestrations de ses tubes, ces chansons que l’on connait tous. Ce qui n’était pas le cas sur le Mylenium Tour du Stade de France.” Un gros cœur pour Rêver. Il faut être sans émotion pour y être insensible, et Je te rends ton amour,son texte est tellement prenant. J’assume une vraie découverte deM’effondre: les vidéos sur scène sont folles !”
Jean-Philippe : “Oui, les réorchestrations redonnent un peps apprécié. Clairement, on ne s’en lasse pas. Et si quelqu’un vous dit que j’ai pris un pied d’enfer sur Désenchantée, ne l’écoutez pas, c’est faux. 😉 ”
Joan : “Je me serais bien passé de quelques titres comme Rêver, Sans Contrefaçon ou California que l’on a trop entendus, au profit de morceaux inédits en live. Je ne suis pas méga fan non plus du mash-up de C’est dans l’air et Fuck them all.”
Alexandre : “Oui, j’ai pleuré pour la première fois à un concert de Mylène Farmer. Sur Ainsi soit-je et Innamorento. Je garde des souvenirs forts de ses soirées de concerts passées avec elle et aussi le visage touchant de la chanteuse sur grand écran.”
Et côté show, c’est vraiment le pied ?
Joan :”La scénographie est démente, futuriste, galactique, mais aussi très dark avec des passages dans un univers apocalyptique. Totalement farmerien.”
Emmanuel : ” Depuis 10 ans, c’est clair que la technologie a fait un bon incroyable. Les écrans, les lumières, tout s’assemble parfaitement : les blocs sur scène qui créent des décors futuristes ou plus oniriques. Le décor, même en version numérique, est dingue. Sans l’écran, le show n’aurait pas le même impact sur les spectateurs. Après avoir boudé le show Avant que l’ombre… à Bercy, je suis content du spectacle que j’ai vu. Même si son arrivée ne rivalise pas avec celle de Bercy, elle reste poétique et magistrale.”
Jean-Philippe : « C’était vraiment la partie où j’avais le plus d’attentes et je n’ai pas été déçu… En bonne drama-queen que je suis, si je me marie un jour, je veux faire la même entrée ! C’est démesuré, totalement fou et sans limite. Alors certes, en une soirée, elle utilise le PIB de nombreux pays en électricité, ce n’est pas très écologique… Mais en même temps, elle nous permet de faire quelque chose nous manque cruellement au quotidien : rêver.»
Que retenir du show Mylène Farmer 2019 ?
Jean-Philippe : “Le fait d’avoir créé un spectacle intransportable a sans doute permis une liberté (encore plus) totale. Les écrans, les jeux de lumière, toute la salle est occupée, pas uniquement la scène. Le rendu est juste incroyable… C’est une autre dimension en fait. L’immersion dans la dimension Mylène Farmer. À tel point que j’ai repris un billet parce que je voulais revivre cette expérience !”
Emmanuel : “La U Arena a été pensée et conçue pour recevoir des grands shows. Il y a des lumières qui inondent la scène dans tous les recoins de la salle. J’ai lu des retours négatifs sur le son, mais dans la fosse, il était parfait, même pas besoin de bouchons d’oreilles. Vraiment appréciable. Peut-être que ce n’était pas le cas en tribunes… Côté décor, la prod a mis le paquet. Sur scène, les écrans sont utilisés de façon intelligente et se combinent les uns aux autres pour former de nouveaux décors. De gros frissons sur Désenchantée avec le survol du public.”
Joan : “Les moments forts du concert sont sans aucun doute l’entrée en scène qui donne tout de suite le ton du show, le retour de Sans Logique (avec un arrangement absolument dément) attendu depuis des années par de nombreux fans, Innamoramento en piano-voix et le final qui laisse sans voix tellement c’est beau.”
Des regrets ?
Alexandre : “Dommage que la sublime Je te rends ton amour soit chantée assise sur un grand trône. Le titre perd de sa dramatisation. Je ne peux m’empêcher de repenser à la version Mylenium Tour. Je m’attendais à un final inoubliable, en lisant certains commentaires sur les réseaux sociaux. Et j’avoue que ni le choix du titre, ni la mise en scène ne m’ont enthousiasmé. C’était long, étrange, apocalyptique. Le bout d’escalier en fond de scène faisait vraiment regretter celui d’Avant que l’ombre… à Bercy. Ce n’est pas un final qui en impose comme tous ceux que Mylène a pu nous réservé par le passé.”
Jean-Philippe : “Je partage le point de vue d’Alexandre pour Je te rends ton amour. Certaines chansons auraient pu être plus audacieuses dans la mise en scène. Mais bon, il faut bien que l’artiste se repose aussi ! Quant au final, l’attente était longue pour un résultat plutôt décevant vu le reste du show, c’est dommage.”
Joan : “Même si je trouve le final magnifique, je trouve qu’il dénote trop avec la chanson qui le précède, il manque un élément pour que le storytelling du show soit complet.”
Emmanuel : ” Habitué des concerts de Muse, cette fin apocalyptique m’a vraiment mis les poils. C’est vrai que je m’attendais à une sortie de scène plus magistrale, comme son entrée. Mais l’ambiance de la chanson ne m’a pas déplu. J’ai eu des frissons lorsque les ruines se transforment en ce mur de flammes géant.”
BONUS : des anecdotes de concerts !!
Alexandre : “J’adore quand Mylène prise par l’ambiance, lève le bras et cogne Sting en fin de Stolen Car. Est-ce que la séquence sera dans le DVD live ?”
Emmanuel : “Quand Mylène se prend les pieds dans le tapis et se trompent 2 fois de paroles au début de Rêver en reprenant les paroles d’Innamoramento, c’est quand même priceless !”
Souvent le public fait honneur à la star Mylène. On a vu un fan en total look orange et Pascal Nègre en bleu, tout sourire, dans la fosse or. Mais on mettra parfois une très mauvaise note à ses fans !
Alexandre : “Insupportables ces filles bourrées qui hurlent Mylène en continu et qui ont détruit les roses noires qu’elles avaient à la main.” Emmanuel : “C’est vrai que les fans qui crient “Mylène !” a tout bout de chant même au milieu des chansons, comme Ainsi soit je, c’est vraiment pénible !” Jean-Philippe : “Et même si tu es filmé ce moment-là, ton heure de gloire reste pathétique ! ;-)”
Mais les fans étrangers auront toujours le bon mot : “Vous avez de la chance, les Français, vous avez la Tour Eiffel, l’Arc de Triomphe et Mylène Farmer !“
On laisse le mot de la fin à Jean-Philippe : “Après m’être largement moqué d’Alexandre qui avait acheté deux billets pour deux dates différentes, j’ai finalement fait comme lui… Je pense que je vais en entendre parler longtemps…”
Mylène Farmer 2019, le film
En exclusivité au cinéma
le jeudi 7 novembre à 20h
dans 300 cinémas en France, Belgique, Suisse, Canada et Russie
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Marie-Paule de proposer le thème : le village
Destination Conques pour son abbatiale et ses vitraux contemporains réalisés par l’artiste Pierre Soulages. Un très beau village d’Aveyron qui prend bien la lumière du soleil, un souvenir d’été inoubliable.
Pour découvrir le merveilleux des blogueurs participants, c’est par ici :