Philippe Genty explore les tréfonds de ses rêves où son imaginaire est sans limite. Ses Paysages intérieurs sont aussi intriquants, drôles, surréalistes que flippants ou sensuels.
Sur la scène du Théâtre Le 13ème Art, les artistes sont comme en suspension, dans un entre-deux, entre deux réalités, entre deux sommeils.
Dans les Paysages Intérieurs de Philippe Genty, il y a un double en modèle réduit, de drôles de bestioles, une femme à très longues jambes, un bonhomme de neige, un chalet qui brûle, une opération à bras ouverts.
Le spectacle mélange les disciplines : marionnettes, danse, acrobaties, chant, effeuillage, travestissement, jonglage avec du plastique… L’attention est sans cesse sollicitée.
Ce qui bluffe dans cette série de tableaux c’est la mise en scène qui dissimule avec brio toute la mécanique pour arriver à ses fins.
Faisceaux de lumière, toiles en tissu qui se gorgent d’air, trou pour apparaître ou disparaître. Les inventions sont légion pour créer l’illusion d’un monde sans contrainte.
On peut regretter deux-trois longueurs au cours de la soirée, mais le rêve a sa propre temporalité qui parfois nous dépasse.
En sortant, il y a forcément une image forte que l’on garde en mémoire.
Paysages Intérieurs
Chorégraphies : Mary Underwood
Jusqu’au 21 janvier 2018
Théâtre Le 13ème Art
Centre commercial Italie 2
Place d’Italie
75013 Paris
Site officiel de la compagnie : www.philippegenty.com