4e journée de Printemps de Bourges 40e édition avec des titres rares voire inconnus d’un dieu de la chanson française, une fin de concert en bord de scène, une révélation aux yeux bleus et des ballons coeur, so romantic !
Sur la scène des Inouïs, un jeune homme en costume bleu – accordé à la couleur de son regard – n’a pas manqué d’attirer les pros et le public en tout début d’après-midi. NORD a charmé avec ses textes délicats et on peut facilement imaginer qu’il vivait, avec ce set, l’un des plus beaux jours de sa vie. En attendant son interview sur le blog, plongeons tous ensemble dans ce bleu intense.
Les clones de Brigitte
Non, Brigitte n’est pas revenu à Bourges cette année. En revanche, Lucius, leurs clones (gémellité, frange et même couleur de cheveux) from New York ont déchargé leur pop débridée au sur la scène du W.
L’explosion capillaire
Autant le leader de General Elektriks est plutôt sobre, seuls ces 2 stylos dans la poche poitrine de sa chemise manches courtes peuvent dénoter, autant le bassiste et le batteur osent l’excentricité. Le premier inaugure le retour d’une valeur sûr en matière de mode capillaire : la crête. Et le second, offre un casque de cheveux incroyable.
“Je m’entraine depuis un an à ne plus faire ce genre de connerie !”
Dionysos se sera offert trois soirs de pure intimité au Théâtre Jacques Coeur, cette semaine. Trois soirs au cours desquels Mathias Malzieu et ses acolytes n’ont pas pu tenir en place bien longtemps, tout comme le public qui n’a pas manqué de se lever de son siège.
En conf de presse, le leader du groupe est revenu sur sa condition physique après cette période d’hospitalisation et sa greffe : “le but est de ne pas me faire mal sur scène. Il y a 4 ans, lors du dernier Printemps de Bourges, je suis ressorti avec un claquage sur les deux mollets“.
Il n’a pourtant pas résisté à l’appel des hauteurs, cette année encore. “Avant, le slam était une fin en soi. Quand j’entrais dans une salle de concert, je ne pensais qu’à ça : comment aller le plus haut possible. A Bourges, ce n’est qu’une fois en bas que j’ai pensé à escalader le balcon du Théâtre.”
Dans cette tournée des “salles assises”, le groupe donne pleine mesure à son projet à “multiples entrées” : Vampyre en pyjama. Et nous réjouit à nouveau des réorchestrations et réinvention de ses tubes ancestraux : Giant Jack, Le ciel en sauce qui se finit en mash-up hommage à Nirvana au ukulele, Song for Jedi….
“Ne pas jeter un amour à la rue”
Au même moment, à quelques pas de là, au Palais Jacques Coeur – monument national – Dominique A donnait, pour une soirée unique, à entendre des titres rares, B-face, bonus et autre chansons écrites pour d’autres. Face à un parterre de 350 privilégiés, le chanteur s’est donné à la seule force de sa voix, de sa guitare et de sa pédale magique.
Malgré tout notre amour pour l’artiste, il n’a pas été si évident d’entrer tout de suite dans ce concert. Déroutant de ne pas pouvoir s’accrocher à un bout de texte ou à une mélodie connue. Bien sûr, la voix de l’artiste rassure mais il faut une attention plus particulière pour capter la pleine mesure de ces airs qui nous étaient inconnus.
Parmi les perles : Le vent des Sables, Le poids du monde, Tant que j’ai une ombre, La Vague…
Une chanson, La Douceur a été sauvée par un ingénieur du son à Londres alors que Dominique A était prêt à la virer. Une autre a été proposé à une dizaine d’interprètes, sans succès : “Ne pas jeter un amour à la rue.”
En revanche, on comprend, à l’écoute, que certains titres soient restés confidentiels à l’instar de Kitchen Room.
“Quand on est en festival, on est en mode colo”
Bain de jouvence avec Lilly Wood and The Prick au W.
Prayer in C, le 2e titre du set, va faire entrer une vague spectaculaire d’ados et post-ados bercés par le remix à succès, multi-diffusé.
En groupe, la main dans la main, ils sont venus par grappes entières, bousculant tout obstacle pour danser avec frénésie. Sur When I want to be (California), les coeurs deviennent plus romantiques, un quatuor d’ados, 2 filles 2 garçons se lancent des défis et se bisouillent entre garçons et entre filles : cute ! Lovely aussi les premiers échanges pour mieux s’emballer, en début par un “t’as quel âge ?”
La bande-son de Lilly Wood est parfaite pour la génération Y qui picore chaque titre selon son mood du moment.
Le Printemps pour LWAT est d’autant plus symbolique qu’il est le premier festival de l’année pour le groupe et que Nili est présidente du jury des Inouis 2016. Impatient de connaître le palmarès.
Saut de génération avec The Liminanas, un couple, un groupe underground qui prend pleine lumière, grâce notamment, à sa nouvelle maison de disque Because. Lui à la guitare, elle à la batterie – c’est bien la première fois que nous verrons une batterie en bord de scène, au même niveau que la chanteuse. L’ambiance est pop acidulée. C’est frais, dansant et intemporelle.
Le Printemps de Bourges c’est encore deux jours de concerts samedi et dimanche !
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