2e jour de Printemps de Bourges avec du poids lourd : Placebo et Camille et des poids plumes qui n’ont rien à démériter : Last Train, Diva Faune, Inüit, Peter Henry Phillips.
Live-report complet en photos avec frissons, souvenirs et révélations.
Placebo20 : tournée anniversaire
Une grande partie de l’attente de la journée était portée sur le passage événement de la tournée anniversaire de Placebo à Bourges.
21h, le public du W a rendez-vous avec ses souvenirs. 20 ans d’electropop qui a joué le glam, le mélange des genres, la liberté totale avec une pointe de subversif.
Mais avant, les festivaliers se familiarisent avec l’écran interdiction de smartphone. La consigne respectée, très peu d’écrans se lèveront en début de set.
Le clip Every me every you, en guise de mise en bouche, nous rappele sinon l’androgynie, la jeunesse de Brian Molko.
Et les idoles vieillissent. La frange droite et la coupe courte ne va finalement pas si bien à Brian Molko quand il débute sur l’excellent Pure Morning, parfaite intro pour une entrée de scène. C’est finalement son partenaire qui s’en tire le mieux, Stefan Olsdal se bonifie avec le temps. Tempes rasées et grisonnantes, queue de cheval, veste noire, bretelles qui pendent à l’arrière du pantalon, il faut le voir jouer de sa basse, tendre les bras pour porter son instrument.
Le sex appeal est à trouver plutôt derrière les deux leaders avec un guitariste ourson à la belle barbe, un cliché hipster qui colle à son époque.
Le titre Loud like love annonce une soirée festive avec de belles émotions. Message de salut rapide de Brian pour souhaiter la “Bienvenue à la fête !” Une jeunette a sorti ses oreilles de chat qui brillent dans le noir pour l’occasion, certains ont gardé leur bonnet pour faire style.
Les tubes s’enchaînent à grande vitesse, pas de pause : Jesus’Son, Soulmates qui donne des frissons, Special Needs romantisme d’ado, Lazarus…
Tubes à plein régime
Un panneau en carton apparaît dans le public : I’m a Placebo addict. Pas sûr que ça émeuve tant Brian. On découvre un titre récent : Exit Wounds qui prouve que Placebo n’est pas en manque d’inspiration. Protect Me a étrangement perdu son couplet en français dans le texte. Without You I’m Nothing nous rappelle nos premiers émois avec Placebo, époque 1998, avec un featuring de David Bowie.
Après la “session mélancolique”, place aux gros tubes qui en envoient : Slave to the wage, Special K, Song to say goodbye, The bitter end. Les bras se lèvent, les cœurs battent à plein régime.
Deux rappels qui leur permettent de faire une pause et offre un rapide échange eye to eye avec les festivaliers devant eux. Stefan brandit une guitare rainbow pour rappeler l’engagement des membres.
Au final, un show très pro mais sans réel échange avec le public comme si le groupe avait fait la fête dans son coin, sans se soucier que son public s’amuse ou pas. Dommage.
Pour préparer le W avec Placebo, Last Train a su envoyer toute la fougue de son jeune âge. Le groupe de Frenchies est à l’affiche du festival pour la 3e année consécutive. Il n’était pas prévu qu’il revienne cette année, mais les potos de Placebo a eu le dernier mot.
En 30 minutes de rock ténébreux comme on aime.
Sur un nuage avec Camille
La chaleur humaine, rayonnante, poétique, il fallait prendre un aller simple pour l’Auditorium. Une salle pleine à craquer pour célébrer le retour de la sublime Camille avec son nouvel album Ouï.
Début tout en douceur et facétie, la chanteuse apparaît drapée, allongée au sol puis se lève pour entonner un premier titre.
Une rêverie éveillée, Camille nous prend à chaque fois au col pour nous emporter dans une transe musicale dont elle a le secret.
Tous les spectateurs ont pu profiter de sa présence, chevauchant les escaliers de la salle. Le charme est intacte.
Séquence révélations : Diva Faune, Peter Henry Phillips et Inüit
On nous avait dit du bien de Diva Faune. Et en live le groupe assure. Il a réussi à faire se rapprocher le public qui était un peu éloigné de la scène, à notre goût. La pop est révélée, joyeuse à souhait.
The Age of man est l’exemple parfait de la maîtrise mélodique. On a envie de retourner en adolescence avec coup de foudre sur les bancs d’école ou bord de mer.
Juste le temps de capter deux titres au vol de Peter Henry Phillips, le Montréalais à bonnet. Suffisamment pour apprécier le songwriting du chanteur.
Côté Inouïs 2017, notre cœur a chaviré pour Inüit. Pour le référencement Google, c’est sûrement pas le meilleur nom de scène. En revanche, pour la qualité du set, le groupe composé de 5 boys et d’une charmante girl fait un sans faute. C’est énergétique, captivant et dansant. Public conquis, les premiers fans attendaient la chanteuse à la fin du concert pour des selfies souvenirs. #cute
Le Printemps de Bourges c’est encore un max de concerts dans toute la ville pendant 4 jours !