A l’entrée de l’exposition que lui consacre la Cinémathèque Française, deux citations du cinéaste Stanley Kubrick frappent l’œil: « La meilleure formation en matière de films c’est d’en faire un » et « si on peut l’écrire ou le penser, on peut le filmer ».
Dès le tout premier film, Stanley Kubrick s’est donné les moyens de son art : une documentation minutieuse (des étagères entières pour le projet Napoléon), une maitrise totale de la préparation et du matériel technique, une exigence déployée sur le tournage (1 ans ½ de tournage pour Eyes Wide Shut) et la précision d’un compositeur au montage.
Au-delà de ces faits connus des cinéphiles, le visiteur fait un véritable pèlerinage, approchant des objets cultes, effleurant le maître à chaque détour, tout en renouant le fil de ses émotions de cinéma.
Le cœur de tout passionné de Kubrick doit être bien accroché car des pièces majeures sont au rendez-vous : la hache et les costumes des sœurs jumelles de The Shining, le costume d’Alex, héros d’Orange Mécanique, quelques esquisses du Docteur Folamour, une cuirasse de Spartacus, un élément de décor de 2001, l’Odysée de l’Espace.
Avec cette exposition, le cinéma deviendrait presque palpable tant la documentation présentée est exceptionnelle, allant de notes préparatoires avec dessins du maître à des essais photographiques de l’actrice Sue Lyon, révélation du film Lolita.
Cette exposition est aussi l’occasion de croiser le regard touchant de la femme du cinéaste, Christiane, rencontrée sur le tournage des Sentiers de la gloire et qui l’aura croqué à l’occasion de tournages ou de moments plus intimes.
Exposition Stanley Kubrick
A la Cinémathèque Française jusqu’au 31 juillet 2011