Le musée de l’Orangerie met à l’honneur Giorgio de Chirico, peintre majeur du début du 20é siècle.
Artiste de l’épure architecturale et de la géométrie, cette exposition montre aussi quelques toiles de ses débuts.
Où comment retracer une partie du parcours de ce peintre qui a été l’un des premiers maîtres des surréalistes.
Vraiment, on ne sait pas pourquoi le travail de Chirico nous touche autant. Une dose de rêverie créative mêlée à un univers onirique unique. Une approche surréaliste de la peinture qui n’est pas totalement abstraite.
La peinture métaphysique : percé le créateur
C’est la volonté de cette exposition à l’Orangerie: entrer dans les méandres de la création de Chirico, approcher son évolution stylistique. Mais surtout montrer en quoi son style a été révolutionnaire à cette époque.
Adoubé rapidement par les milieux intellectuels, littéraires et picturaux, Giorgio de Chirico fait partie d’une avant-garde picturale.
Guillaume Apollinaire et le marchand d’art Paul Guillaume seront les premiers à admirer son talent et seront de fervents admirateurs.
Une autre vue sur Chirico
La rétrospective du Musée d’Art Moderne de Paris en 2009 montrait tout l’éventail du travail de Chirico, une expo foisonnante.
Le musée de l’Orangerie se recentre sur l’évolution de sa patte, de sa façon de voir le monde, d’aborder un nouvel univers.
Pour les visiteurs adeptes de son oeuvre, c’est un plaisir plus précis, notamment avec l’ouverture sur le travail d’autres artistes de son époque.
Pour les autres, cette plongée dans l’oeuvre de Chirico est une belle porte ouverte pour découvrir ses créations.
La découverte de dessins au crayon montre un contraste fort entre le travail préparatoire plein de vie et de mouvements et la toile plus austère et figée.
Il y aurait bien un bémol explicatif dans ce parcours autour des autres artistes présents. On ne sait pas qui à influencer qui : Chirico sur Carrà ou Morandi, ou l’inverse.
Dommage de ne pas avoir un peu plus d’explication sur cette partie de l’exposition.
En revanche, il faut bien avouer que grâce à Giorgio Morandi, on s’est réconcilié avec les natures mortes qui prennent une autre dimension graphique.
A noter aussi que le Musée de l’Orangerie met en avant, à travers ses collections permanentes, Paul Guillaume : le premier marchand d’art à avoir cru en Giorgio de Chirico.
L’occasion de voir ou revoir des toiles de Picasso, Modigliani, le Douanier Rousseau, Renoir ou Soutine.
Toujours #magique !
Giorgio de Chirico : La peinture métaphysique
Du 16 septembre au 14 décembre 2020
de 9h à 18h tous les jours sauf le mardi
Réservation obligatoire
Musée de l’Orangerie
Jardin de Tuileries
Place de la Concorde (côté Seine)
75001 Paris