Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Ferdy Pain d’épicede proposer le thème :Bâtisse(s) abandonnée(s).
Un été au Havre 2019 est lancé avec un programme brillant ! Objectif, inchangé pour cette 3e édition : mettre l’art au centre de la ville, accessible et visible par tous et toutes. Trois parcours pour traverser la ville, découvrir ses architectures et aimer Le Havre, comme nous.
On avait beaucoup adorer flâner et parcourir la cité lors de la première édition qui célébrait les 500 ans de la ville portuaire.
Une manière ludique, joyeuse et artistique de (re)découvrir une cité.
A bas les clichés !
Un Été au Havre 2019 : focus sur de belles créations
On commence avec le vaisseau amiral du Havre : l’église Saint-Joseph.
Son extérieur froid et rectiligne cher à Auguste Perret laisse place à un intérieur cocon. Les plus de 13 700 fenêtres transmettent à l’espace une lumière chaude et mordorée.
C’est ici que Susan Philipsz a voulu installer Ocengate. Des sons graves et envoûtants remplissent le lieu. Des captations de souffles dans des tuyaux d’orgues qui transforment l’église Saint-Joseph en un phare moderne, rappelant des bruits marins, des cornes de brumes.
Oceangateest aussi un hommage à l’ensemble d’immeubles de la Porte Océane d’Auguste Perret qui ouvre l’Avenue Foch sur la mer et la plage.
Dans la bibliothèque Oscar Niemeyer, des sculptures en bois du génial Stephan Balkenhol interpellent. Avec leurs contours bruts, elles nous interrogent sur la représentation. En forme d’autoportrait, l’artiste ne donne pas forcément de titre à ces œuvres.
L’autre versant de la création de Balkenhol se dévoile dans les rues avec Apparitions. L’artiste allemand a choisi de faire vivre d’autres personnages sur les façades de béton du centre-ville. En étant attentif, certaines créations solitaires se révéleront à vous.
Une exposition lui est aussi consacrée au Portique durant toute édition d’Un Été au Havre 2019.
Erwin Wurm aime, quant à lui, déformer, tordre la réalité en lui insufflant une belle poésie.
Sa Flat Car, garée dans la cour du Musée Hôtel Dubocage de Bléville, est l’exemple parfait de son univers si particulier.
Côté songe et souvenir, le créateur nous propose également un retour dans son enfance. Narrow House est une réinterprétation de la maison de ses parents, en version déformée – vue à travers ses yeux de bambin. Une visite surprenante !
Deux autres de ces œuvres sont exposées dans les halles centrales du Havre.
Dans les Jardins Suspendus du fort de Sainte-Adresse, Henrique Oliveira investit une alvéole avec Sisyphus Casemate. On se faufile dans cette ossature de bois mort, mais qui semble toujours grandir dans cet espace clos.
Dans la cour, le point d’origine de cet arbre énigmatique renforce la connexion avec le vivant, le monde extérieur.
Exhibit ! : les mouvements mécaniques
Au Tétris, Nils Völker partage de passionnantes créations. Plastiques mêlés de mécaniques, les cinq sculptures mouvantes semblent avoir un cœur qui bat, lent et régulier.
Comme pour fig. 1, énorme installation qui gonfle puis expire l’air. Les chaises disposer autour de cette fleur artificielle invite à une contemplation prolongée.
Hypnotiques, les sphères de Bites and Pieces le sont tout autant.
Moins binaire, leur animation est plus complexe, plus vivante avec plus de variations. Et leur bruit contribue aussi au magnétisme qu’elles opèrent sur le visiteur.
Les installations de Nils Völker sont toutes fascinantes et ne sont pas dépourvues d’une poésie certaine.
Pour admirer les œuvres de cette édition, une seule direction : : la Normandie et Le Havre. Mais il y a aussi les installations pérennes des éditions précédentes, qui sont toujours là pour vous !
Un Été au Havre 2019
jusqu’au 22 septembre
Dans toute la ville
Attention, certaines œuvres ne sont pas accessibles 24h/24h
Une super bonne adresse testée 2 fois et approuvée :
le restaurant Les Enfants Sages.
Ses atouts :
– le décor, une ancienne école
– sa large terrasse, idéale en été
– une carte délicieuse
Un Été au Havre célèbre sa 3e édition. Bonne nouvelle, le visiteur-explorateur pourra (re)découvrir des créations de 2017 et 2018 devenues emblèmes de la ville. Retour sur des œuvres que les habitants se sont définitivement appropriés.
Quelques-unes de ces sculptures ou installations n’avaient pas la vocation de rester sur site. C’est l’engouement du public et une volonté de changer l’image de la ville portuaire qui ont permis de rendre les rendre pérennes.
A l’instar de l’emblématique Catène de containers de Vincent Ganivet sur le quai de Southampton. Les 280 tonnes de ces blocs d’aciers enchantent les visiteurs. Massif mais si aérien. Subjuguant !
A quelques pas de là, sur le Bassin du Commerce, Impact de Stéphane Thidet propulse ses deux jets pour former une arche reprenant l’architecture de la passerelle François Le Chevalier.
L’installation se met en action toutes les 15 minutes, si le vent ou la marée ne la contraignent pas.
Dans les Jardins Suspendus de l’ancien fort de Sainte-Adresse, l’installation de l’artiste Chevalvert Le temps suspendu présente un instantané de la population du Havre.
120 000 personnes ont contribué à ce projet en 2017. Des habitants ou des gens de passage. Il n’y a aucune intention démographique pour ce projet. C’est une empreinte interactive de la ville à un instant I, une capsule temporelle.
Sur la plage, Up#3 de Lang et Baumann achève la perceptive de l’avenue Foch en créant une nouvelle forme d’ouverture sur la mer.
Autre création symbolique du Havre : Couleurs sur la plage de Karel Martens. Un algorithme a permis de coder en couleurs, le texte fondateur de la ville de François 1er.
Jusqu’au bout du monde… de Fabien Mérelle se mérite. Il faut parcourir le chemin de la côte jusqu’à la petite plage de Sainte-Adresse. Et, au détour d’un virage, la première vision des 6,24 mètres de cette sculpture ne vous laissera pas sans émotion.
Hormis ces œuvres pérennes et quelques autres toujours visibles, de nouveaux projets sont à découvrir lors de l’édition 2019 d’Un Été au Havre !
Dans le cadre d’Un Été au Havre, l’art en grand format est à découvrir au Carré des Docks du Havre. Projection 360 degrés d’une sélection impressionnante d’œuvres du génial Vincent. Imagine Van Gogh est une expérience à vivre en famille, entre amis ou en solo, l’important est d’en prendre plein les yeux ! Une belle occasion aussi de rappeler que l’artiste autodidacte était heureux quand il peignait.
30 minutes de magie picturale
L’exposition immersive Imagine Van Gogh dure 30 minutes, mais il est possible de voir la boucle d’images autant de fois que l’on souhaite. Les détails sont riches, les associations de toiles (libérées de leur cadre) entre elles pertinentes et la bande-son suffisamment captivante pour nous extraire du monde réel. Sachant que la plupart des œuvres ne sont pas montrées en leur entier, elles sont divisées sur la série d’écrans. C’est à nous de recréer la toile. Et les projections au sol aident à se plonger dans la tonalité des œuvres.
Assis à même le sol ou déambulant entre les écrans, chacun à son approche de l’œuvre exceptionnellement gigantesque du peintre.
Plus de 200 d’œuvres peintes en France nous font face d’Arles à Saint Rémy de Provence pour finir par Auvers sur Oise.
Les deux concepteurs-réalisateurs, Annabelle Mauger et Julien Baron, n’ont pas voulu imposer de parcours, c’est à chacun-chacune d’inventer son Van Gogh, de faire sa propre expérience et de composer son œuvre, à la manière d’un voyage.
“C’est le spectacle de tout le monde !” Aucun public n’est exclu. Tous les âges peuvent apprécier, aimer, adorer, se passionner. Il n’est pas nécessaire d’avoir une connaissance des arts approfondie.
Annabelle et Julien nous ont confiés que des visiteurs déficients visuels ou auditifs venaient et ressentaient aussi des choses.
En sortant du Carré des Docks, on n’a qu’une envie : prendre le train pour retourner au Musée d’Orsay.
On peut tous se réapproprier les images fortes du peintre.
Imagine Van Gogh est hypnotique, captivant, sublime, intense.
Conseil : ne pas oublier son appareil photo pour faire des pics sensationnelles !
Andrew Hem est un touche-à-tout. Tour à tour graffeur, illustrateur, puis muraliste, l’artiste expose actuellement à la galerie Openspace. Fragmentz est un condensé de ses obsessions : ses origines thaïlandaises, des parties de rêves ou des souvenirs de voyage. Venu de Los Angeles, nous avons rencontré l’artiste lors du vernissage de son exposition.
Une palette visuelle sans limite
Andrew Hem l’avoue, son travail pour la galerie Openspace est largement inspiré par l’eau. Et on adore la façon dont il peint les ondes marines, l’écume ou la pluie. Il y a une poésie qui lui est très personnelle dans sa façon de (dé)peindre cet élément.
Mais surtout, chaque toile de l’exposition est un fragment de sa mémoire.
Que ce soit son héritage familial avec les légendes thaïlandaises, ou des souvenirs plus personnels.
“Quand j’étais au Maroc, je me rappelle avoir vu cet homme qui a passé toute sa vie sur un tapis.”
De ce fragment de vie, Andrew Hem tire une des plus belles peintures de l’exposition : King and queen.
Les couleurs flamboyantes laissent transparaître une humanité folle.
Une âme dans tous les formats
“Je passe 10 à 12 heures seul dans mon studio, je ne vois personne. Alors il faut sortir dans la rue, sortir de cet isolement. Les jours passent et se ressemblent, je ne me souviens pas de toutes mes journées, mais quand ma fiancée vient peindre avec moi, je me souviens de ces jours-là. Cette exposition parle de ces fragments de mémoire.”
Et ces morceaux de souvenirs, on les retrouve aussi dans les petits formats. Et parfois, les rêves sont aussi des cauchemars.
La jeune fille de Fear ressemble à Pelisse, l’héroïne de La quête de l’oiseau du temps, dessinée par Régis Loisel. On se demande alors quand et comment l’artiste a rencontré cette femme.
Et l’expression de Yoonie ne laisse pas indifférent.
Par leur impact visuel, c’est au tour des œuvres de laisser des traces dans notre mémoire et de nourrir nos propres souvenirs. Chaque toile nous transporte dans un décor singulier, une atmosphère palpitante. Il ne faut surtout pas attendre pour se laisser emporter.
Fragmentz
Andrew Hem
Jusqu’au 20 juillet 2019
du mercredi au samedi de 14h à 19h
Situé en plein cœur de Paris, le jardin des Tuileries est l’endroit idéal pour qui désire se relaxer le temps d’une pause. Souvent traversé à la hâte, mais rarement observé dans le détail, que savons-nous de ce jardin maintes fois foulé pour rejoindre l’Étoile ?
Tout l’été, le Musée du Louvre, en partenariat avec GameScape, nous offre un jeu stimulant totalement gratuit pour (re)découvrir un décor aux mille secrets. Nous avons adoré !
Mystères aux Tuileries : La mission
Un archiviste du Louvre a retrouvé par hasard les plans d’énigmatiques colonnes érigées par André Le Nôtre, jardinier du Roi, peu de temps avant sa mort. Elles détiendraient le secret pouvant mener à un trésor jusqu’ici bien conservé…
Mais pour permettre à ces colonnes de s’ouvrir, il nous faut trouver un mot de passe…
Ainsi, comme seules pistes, nous avons un objet insolite, une lettre au contenu nébuleux, des plans d’époque et un décodeur d’un autre temps.
C’est parti !
Des surprises à foison
Nous commençons alors à sillonner le jardin à la recherche d’indices en rapport avec le peu que nous avons. De ce fait, nous l’observons bien plus attentivement et nous sommes surpris par tout ce que nous voyons. Les bassins, forcément, mais aussi les nombreuses statues et d’autres choses bien plus inattendues !
Des œuvres d’art contemporain sont disséminées un peu partout, à côté d’aires de jeux pour enfants, de divers kiosques et même de trampolines ! (D’ailleurs, nous les avons testés au cours de la mission mais, chut, ça reste entre nous…).
Autre curiosité : saviez-vous que Charles Perrault avait une statue en son honneur dans un des bosquets ?
La végétation est également surprenante… Ici, se dresse un jardin à la française étriqué tandis qu’à côté profite une petite jungle luxuriante, quasiment sauvage !
Le déroulement des énigmes
Le jeu est vraiment bien conçu et totalement adapté à l’endroit. Pour réussir, il faut, bien sûr, faire preuve d’une bonne observation, de pas mal de réflexion et d’un esprit logique.
Mais si vous êtes bloqués, pas de panique ! Vous avez deux indices à déchiffrer pour avancer. Et si vous n’y arrivez toujours pas, de nombreuses personnes du Louvre sillonnent le parc pour vous aiguiller. Ainsi, que vous soyez un joueur habitué ou novice, vous trouverez votre plaisir.
Nous avons particulièrement apprécié la qualité des supports ! Les parchemins, les visuels ou le souci du détail, tout est vraiment là pour rentrer dans l’histoire. Et ce n’est tout de même pas gagné lorsque le jeu se fait en plein air !
Au final, la seule chose nous ayant perturbé est une touriste américaine au goût vestimentaire incertain hurlant en voyant mon canotier : «Oh ! It’s so cute, it’s so French !!»... Ahem…
USofParis a particulièrement aimé :
Les supports !
Être en extérieur avec ce temps.
Se poser tranquillement sur les fauteuils verts pour réfléchir aux énigmes.
Discuter avec les passants intrigués autour de nous.
Pouvoir aller à notre rythme et du coup profiter du jardin en même temps. Notre équipe a mis environ deux heures.
Découvrir le lieu avec attention.
Pouvoir utiliser au moins une fois dans nos vies le théorème de Pythagore !
L’investissement du personnel du Louvre, pourtant peu habitué à ce genre d’expérience.
Lorsque vous arrivez enfin à découvrir le mot mystère, une véritable surprise vous attend ! Et si finalement l’aventure ne faisait que commencer ?… 😉
BANKSY : un mystère total, une capacité de créer l’étonnement à tout moment, des œuvres cultes à mort reproduites à l’infini. L’exposition The World of Banksy à l’Espace Lafayette-Drouot à Paris peut paraître comme un affront au génial street artiste.
Mais c’est plus un hommage et un essai de décryptage de son travail qui sont proposés au public.
Et dans le plus pur style Banksy, il est évident qu’il n’approuve pas cette exposition !
Du vrai dans un univers recomposé
Sur les trois niveaux de l’Espace Lafayette Drouot, c’est un mélange d’une cinquantaine d’œuvres originales et autant de recréations qui attendent les visiteurs.
En effet, pour retracer le parcours de Banksy dans la scène street art, ses fresques murales ont été recréées in situ par une dizaine d’autres artistes.
Il aura fallu un mois pour terminer la scénographie de l’exposition. Et au final, tous ont choisi de rester anonyme.
Le visiteur pénètre dans cet espace sans aucune information sur ces reconstitutions, même sur les cartels. Et c’est un peu déstabilisant au premier abord.
Puis on accepte le concept. Au final, on reste un peu dans la pensée de Banksy : quel est le vrai dans le faux ?
L’art de Banksy, plus en détails
Après Star Wars les fans contre-attaquent et sous l’impulsion de Hazis Vardar, l’Espace Lafayette Drouot s’impose donc comme un lieu d’expositions de passionnés.
Ici, ce sont plusieurs collectionneurs qui exposent leurs œuvres de Banksy.
Côté originaux, les incontournables sont là : Love rat, Kissing Coppers, le Flower Thrower…
Et bien évidement, on découvre aussi beaucoup d’autres toiles, comme Bombing Middle England ou Barcode Leopard.
Beaucoup de ces toiles ont d’abord été graffées sur des murs par le cultissime Banksy.
Alors avec les recréations de ces œuvres murales, l’expo permet de faire un tour du monde de l’art du gentleman painter.
Elles sont regroupées par lieu : Paris, Angleterre, États-Unis, Bethléem…
Des panneaux retracent le contexte de réalisation, les engagements de l’artiste. La plus grande salle est dédiée à son travail en Grande-Bretagne. Normal, il serait originaire de Bristol. Son pays natal concentre d’ailleurs 80 % de sa production.
Et comme certaines créations ont été pillées, exemple avec Bataclan en hommage aux victimes parisiennes, c’est l’occasion de les admirer à nouveau en grand format.
C’est aussi assez impressionnant de se retrouver face à une reproduction du mur séparant Israël et la Palestine : un des grands terrains de jeu de Banksy.
Et même s’il n’est pas à l’échelle (le vrai mur fait 9 mètres de haut), on peut imaginer l’émotion de voir ces créations uniques en vrai.
Cette exposition peut déconcerter certains visiteurs, mais on embrasse en une fois toute la carrière du street artiste.
Le dernier mot pour Banksy : “Le Saint Graal, c’est passer moins de temps à créer une image qu’il ne faut de temps aux gens pour la regarder.”
Qu’il est bon de stimuler un esprit créatif déjà foisonnant ! Afin de célébrer les trente ans de la Pyramide, le Musée du Louvre a laissé libre cours à Jean-Michel Othoniel pour une création originale : La Rose du Louvre.
Outre l’attrait artistique de cette installation composée de six peintures inédites, c’est tout le processus menant à sa création qui nous a saisis. En effet, chaque œuvre possède en elle un point de départ, une histoire et des anecdotes… C’est cette âme insufflée par l’artiste qui en donne tout le caractère, la beauté et la pérennité. Alors, prêts à partir à la rencontre de La Rose du Louvre ? 😉
Un voyage dans le temps
Lorsque Jean-Michel Othoniel évoque ses souvenirs, il se métamorphose. Son visage s’illumine, ses yeux pétillent et son sourire devient malicieux. Il évoque son enfance marquée par la nature à observer les végétaux et composer des herbiers. Mais également son job d’étudiant comme gardien au Musée du Louvre.
«Dans l’ancien musée, celui d’avant la Pyramide ! Nous changions de salles tout le temps. J’étais un piètre gardien d’ailleurs… Je passais plus de temps à observer les œuvres autour de moi plutôt que le public ! Revenir ici n’est pas sans émotion…»
Lorsque le Louvre le contacte pour les trente ans de la Pyramide, l’artiste appréhende le musée d’un œil nouveau en quête d’inspiration.
«Je me suis intéressé à la symbolique des fleurs dans la peinture. Elles transmettent des choses et amènent du sens. C’est un peu comme la 3D dans les films ! Puis elles sont populaires, universelles et peuvent même être des emblèmes comme avec la révolution des œillets ou celle du jasmin.»
Toutes ces recherches font d’ailleurs l’objet d’un recueil atypique que nous vous recommandons : «L’herbier merveilleux».
L’emplacement idéal
En déambulant à la recherche de sa muse, Jean-Michel Othoniel remarque un détail du tableau de Rubens«Le mariage de Marie de Médicis et d’Henri IV». Au pied des mariés gît une rose, délicate, subtile et furtive, tel un pinceau essuyé sur la toile.
«C’est la reine des fleurs, elle inaugure l’histoire à venir ! C’est exactement ce qu’il fallait pour le Louvre !»
S’ensuit alors la réalisation de six tableaux à l’encre sur feuilles d’or, représentant chacun une variation de cette rose de Rubens.
Quant au choix de l’endroit, la cour Puget s’est assez naturellement imposée. Effectivement, six tableaux pour les six niches vides entourées d’anciennes statues venues du Château de Versailles, représentant les différentes saisons. La Rose du Louvre ne pouvait que s’y épanouir !
En quittant le musée, j’en profite pour faire un détour par le Kiosque des Noctambules. Même artiste mais autre œuvre, autre époque, autre style et donc autre histoire. Alors, je m’arrête un instant, j’observe et j’imagine. Amusé, je me rends compte que j’arbore un petit sourire à la Jean-Michel Othoniel. 🙂
Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Marie-Paule de proposer le thème : le village
Destination Conques pour son abbatiale et ses vitraux contemporains réalisés par l’artiste Pierre Soulages. Un très beau village d’Aveyron qui prend bien la lumière du soleil, un souvenir d’été inoubliable.
Pour découvrir le merveilleux des blogueurs participants, c’est par ici :
Une vague rouge vient de déferler au Grand Palais. L’art de l’après révolution de 1917 est célébré. C’est d’abord la liberté, l’incroyable foisonnement artistique qui submerge, impressionne. C’est ensuite la créativité au service du pouvoir stalinien qui révèle ses excès, ses manipulations avec la réalité et interroge notre rapport à l’image officielle.
Du foisonnement de l’exposition Rouge, nous avons extrait 4 œuvres qui révèlent la profusion de découvertes à faire dans ce parcours.
L’Ouvrier au marteau d’Ivan Chadr
Pourquoi ce buste fascine autant ? Serait-ce parce qu’Ivan Chadr y a insufflé les influences françaises qu’il aurait glanées avec Antoine Bourdelle ou dans l’atelier d’Auguste Rodin ? Car le sculpteur russe est venu se former à Paris de 1910 à 1912.
Force est de constater que le visage angulaire et creusé de cet inconnu est impressionnant de réalisme et qu’il en impose.
Bain de marins de la Flotte Rouge depuis le bord d’un navire
Scène assez incroyable que ce plongeon réalisé en 1933.
C’est la prouesse physique et le culte du corps qui sont mis en avant dans cette composition d’Alexeï Pakhomov.
On imagine la synchronicité des marins s’élançant dans les vagues. La hauteur qui pourrait freiner tant de visiteurs face à cette toile.
Maquette du Palais des Soviets, Moscou
Un projet architectural impressionnant. Une pure folie à la soviétique. Cet hommage à Lénine devait prendre place à Moscou. Finalement, sa réalisation n’aura jamais été menée à son terme. Reste cette maquette et des représentations artistiques donnant idée des proportions impressionnantes de cet édifice totalement utopique.
Dirigeable de Vassily Kouptsov
Ce n’est pas le dirigeable qui accroche l’œil mais cet incroyable vue. Les usines et leurs nombreuses cheminées, ces étoiles rouges sur les ailes des avions. La composition du ciel, ses couleurs fascinent vraiment.
Exposition ROUGE Art et utopie au pays des Soviets
au Grand Palais 3 avenue du Général Eisenhower 75008 Paris
jusqu’au 1er juillet 2019
Horaires :
lundi, jeudi, vendredi, samedi et dimanche de 10h à 20h
mercredi de 10h à 22h.
Fermeture le mardi