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Tintoret au Musée du Luxembourg : révélations sur un génie

Tintoret se dévoile comme jamais à Paris, au Musée du Luxembourg et pour fêter ses 500 ans. Raretés, redécouvertes et détails incroyables ponctuent l’exposition qui a comme volonté de révéler au plus grand nombre la Naissance d’un génie

Ma chance a été de suivre la visite guidée menée par le commissaire  général Roland Krischel. Venu du Wallraf-Richartz-Museum & Fondation Corboud de Cologne, en Allemagne, il a partagé un regard neuf sur ce grand peintre de la Renaissance vénitienne.
Je n’étais pourtant pas convaincu d’être saisi lors de ma visite. Et je me suis fait cueillir magistralement.

Voici ce qu’il ne faut absolument pas râter.

Tintoret

“Je l’ai chassé pendant des années !” 

Ce n’est pas un animal mais bien un tableau qu’a recherché. “Il était référencé mais personne ne savait où il se trouvait. Il est apparu sur le marché de l’art en 2016“. Il est question du Portrait de Nicolo Doria, qui a une place royale au sein de l’exposition.

On passerait sans doute rapidement devant et ce serait un tort. D’une part, parce que Tintoret a réalisé très peu de portraits en pied et qu’il a été très longtemps associé au nom du Titien.
La petite histoire est savoureuse : Le Titien aurait exécuté l’esquisse de la tête et Tintoret aurait réalisé le tableau, sans que les commanditaires ne soient au courant.
Cependant, le jeune peintre aurait eu vent de l’argent touché par son ainé. La différence avec ce qu’il aurait reçu finira par le faire sortir de l’ombre et ainsi révéler qu’il en est l’auteur.

Dans la même salle, un homme a retrouvé son nom. Alvise Mocenigo – qui sera un futur doge – a été identifié à l’occasion de cette exposition.

Tintoret

Tableaux à plusieurs mains – Partager l’atelier

Ce que révèle le parcours c’est la pratique de l’atelier, à l’époque.
Il était possible qu’un tableau soit réalisé par deux ou trois peintres différents.” Ainsi, Saint Marc en trône est signé par Giovanni Galizzi, membre de l’atelier du Tintoret. Cependant, le visage de saint Patrick à droite est plus abouti que les autres figures de l’oeuvre. Ce qui confirme qu’il a pu être réalisé par le Tintoret.

Tintoret

Tintoret
Détail

La Princesse et son reflet

Un des prêts importants de cette exposition, La Princesse et saint Georges et saint Louis a été exécutée pour un monument d’administration financière à Venise.
Et c’est une révolution de voir une femme dans une scène et dans un bâtiment fréquenté par des hommes. Cette toile leur est donc bel et bien destinée. Les regards des deux hommes sur cette femme autorisent celui des visiteurs. Le reflet du décolleté de la Princesse dans l’armure participe encore à cette contemplation.
Comme un sculpteur, Le Tintoret montre la figure humaine de plusieurs points de vue.

Tintoret

Exposition Tintoret, naissance d’un génie

jusqu’au 1er juillet 2018

au Musée du Luxembourg 
19 Rue de Vaugirard
75006 PARIS
Tél. : 01 40 13 62 00

horaires :
du lundi au jeudi de 10h30 à 18h
vendredi, samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 19h
fermeture le 1er mai
(pas de jour de fermeture hebdomadaire)

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Expo Delacroix au Musée du Louvre : rétrospective magistrale

Plus d’un demi-siècle est passé sans qu’une rétrospective Eugène Delacroix ne soit organisée à Paris. C’est un peu fou.
Donc l’exposition qui s’ouvre au Musée du Louvre va être celle à ne pas manquer lors de ce printemps.
Comme l’a été la rétro de Vermeer en 2017.

Delacroix
Le christ sur la croix

Une exposition en trois temps

Car ce n’est pas moins de 180 œuvres qui sont présentées dans le Hall Napoléon du Palais des Tuileries.
Et pour retracer l’évolution du travail d’Eugène Delacroix, sa carrière a été découpée en trois phases chronologiques :
– 1822 à 1834 : la décennie de la nouveauté, de l’appétit de gloire et de liberté.
– 1835 à 1855 : la révélation de la peinture murale, la tradition et l’apothéose de 1855.
– 1855 à 1863 : l’art du paysage et les variations autour de son travail passé.

Delacroix

Et même si l’exposition est organisée de façon chronologique, la distinction entre ces périodes n’est pas toujours facile à garder en mémoire pour un visiteur non aguerri à l’histoire de Delacroix
Un petit rappel en début de salle aurait été bienvenu.
Mais ce sera la seule critique négative que l’on peut faire sur cette mise en espace.

Une parenthèse artistique merveilleuse

Mais faisons un peu abstraction de ce cloisonnement pour simplement se laisser aller au plaisir d’admirer le travail de ce géant de la peinture du 19ème siècle.

Se rendre compte que ses pièces maitresses La Liberté guidant le peuple et Scènes des massacres de Scio ont été réalisées dans sa première décennie de peintre.  Vous n’aurez donc pas à attendre la fin de la visite pour les (re)découvrir. 😃

Delacroix
La Liberté guidant le peuple et Scènes des massacres de Scio

On est surpris par la finesse des dessins qui illustrent l’édition en 1828 du Faust de Goethe.

Delacroix
Duel de Faust et Valentin

Et de salle en salle, la virtuosité de Delacroix est toujours là mais le style évolue selon les périodes.

Delacroix
Étude de reliures, veste orientale et figures d’après Goya

Un regard particulier sur le Maroc du 19ème, loin des questions esthétiques et sociales.

Delacroix
Femmes d’Alger dans leur appartement


Un de ses rares voyages à l’étranger qu’il retranscrit dans des carnets superbement illustrés et dans des aquarelles toute en simplicités.

Delacroix
Sur la route entre Tanger et Mèknes
Delacroix
Carnet : Notes et croquis pris à Mèknes

On admire la force poignante qui ressort des ses tableaux religieux. Des toiles qui ne sont qu’émotion et qui ne peuvent laisser indifférente.

Delacroix
Le christ sur la croix (dit Le calvaire)

On termine cette exposition par une salle qui offre la dernière facette du travail de Delacroix : des paysages “fantaisies”. Ils ne sont pas réels mais font appels aux souvenirs de l’artiste, mêlant parfois deux lieux différents.

Delacroix
Les baigneuses

Prenez vos billets !

Une telle réunion de toiles signées Delacroix est plus que rare. C’est un vrai bonheur de parcourir ces salles du Louvre à la découverte de peintures méconnues, d’aquarelles légères, d’eaux-fortes magistrales… Et certaines viennent des quatre coins de France (Lille, Nancy, Bordeaux…) ou du monde (États-Unis, Canada, Allemagne, Hongrie…), ou même Paris…

Il y a aussi tous ces carnets manuscrits qui montrent l’érudition et les amitiés artistiques ou sociales qu’avait tissées Delacroix.

Delacroix
Journal : 2 et 3 aout 1855

Dernier conseil : certaines toiles n’ont pu être déplacées, comme La Mort de Sardanapale ou le plafond de la galerie d’Apollon (aile Denon du Louvre), une raison de plus de poursuivre votre visite par les galeries du Musée du Louvre.

Magnifique et unique cette exposition !

Delacroix

exposition Delacroix : 1798 – 1863

du 29 mars au 23 juillet 2018

horaires :
de 9h à 18h, sauf le mardi
Nocturnes : les mercredis et vendredis jusqu’à 22h

Hall Napoléon
au Musée du Louvre
Rue de Rivoli
75001 Paris

 

#CONCOURS

Nous aimons, nous vous invitons !
Des laissez-passer pour le Musée du Louvre sont à gagner. Ils vous donneront droit à visiter l’exposition Delacroix.

Pour participer, dites-nous EN COMMENTAIRE quelle œuvre vous aimez le plus au Musée du Louvre.

Les gagnants.es seront tirés au sort parmi tous les participants.

Bonne chance à tous !


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Peter Knapp et la Mode 1960-1970 : le triomphe de la technique

Le photographe Peter Knapp se dévoile à travers plus de 70% tirages réalisés à l’occasion d’une large exposition à la Cité de la mode et du design, qui déborde jusqu’à la Gare de Lyon. 
Effets visuels audacieux, photomontages originaux, photoshop ou plutôt détourage manuel et collaborations inouïes avec Grace Jones, Audrey Hepburn, Jane Fonda ou encore Mireille Darc. 

Peter Knapp

Peter Knapp

“La photogénie c’est être mieux en photo qu’en vrai !” 

C’est un homme passionnant que j’ai eu la chance d’écouter lors du vernissage. Affichant 86 belles années, bientôt 87, Peter Knapp n’a absolument rien perdu de sa passion, partageant anecdotes, coulisses de ses séances photos et trucs de doyen de la photographie de mode. Il avoue : “j’ai pris presque plus de plaisir à me replonger dans ces photos que quand je les réalisais.

Il nous révèle entre autres que “les très bons mannequins de l’époque avaient fait des écoles d’art ou avaient déjà posé” ; “c’étaient de vrais collaborateurs : elles savaient se tenir, connaissaient leur photogénie.”

La preuve avec la mannequin Nicole de Lamargé “qui avait de vilaines mains”. Mais on ne le remarquera jamais sur les photos, car “elle savait comment les placer.

L’une de ses réussites rares est le travail de commande réalisé pour une marque de sous-gorge. Peter Knapp a littéralement coupé le visage de la mannequin. “Dès que l’on laisse un regard, l’information passe en second.”

Peter Knapp

Peter Knapp

François Cheval, un des commissaires de l’exposition, dévoile le style de Peter Knapp : “être un caméléon, capable de garder en ligne de mire les éléments premiers comme l’eau, la terre, l’air, tout en s’élevant.

Avant de rajouter : “c’est un voleur, un pilleur. Il s’est prendre au bon endroit et au bon moment.”
Ainsi les influences circulent d’un artiste à un autre. Nombreux seront les visiteurs, les instagrammeurs à avoir envie de reproduire, adapter des techniques du passionnant octogénaire.

BONUS : télécharger l’appli de l’exposition pour faire le plein d’anecdotes contés par le photographe lui-même à vos oreilles.
Peter Knapp

Exposition DANCING IN THE STREET, PETER KNAPP ET LA MODE 1960-1970

Commissariat : François Cheval et Audrey Hoareau (The Red Eye)
Scénographie : Vasken Yéghiayan

aux Docks – Cité de la Mode et du Design 
34 quai d’Austerlitz
75013 PARIS

jusqu’au dimanche 10 juin 2018

Horaires : de 12h à 18h
Ouvert tous les jours, sauf les mardis

site officiel : www.peterknapp.ch Peter Knapp Peter Knapp

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Détournement de la Seine à la Conciergerie : complément fou et beau !

Stéphane Thidet nous avait glacé les corps avec une installation de bois gelé sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris pour la Nuit Blanche 2016. Cette fois, il nous rapproche de la Seine et crée un nouveau rapport avec le fleuve. Détournement à la Conciergerie est aussi spectaculaire que surréaliste, poétique que photogénique.

Détournement Détournement

Détournement aussi visuel que sonore

Alors oui c’est barré, sacrément perché, déconcertant, voire inutile et artificiel pour certains.
Mais il faut vraiment passer les portes de la Conciergerie pour avoir matière à parler et/ou critiquer cette œuvre originale.

Pour nous, le concept est amusant, curieux, audacieux. On s’est plu à redécouvrir le monument que l’on fréquente à chaque événement ces dernières années.
Cascade lumineuse dans la salle des Gardes, lumière tamisée, cours d’eau calmé, reflets, duo pierre/bois du meilleur effet…
Il y a vraiment matière à s’émerveiller, à contempler et à photographier. L’œuvre a été conçue comme “un jeu d’enfants” par l’artiste évoquant ces constructions de petits barrages en brindilles de bois et autres prouesses rudimentaires quand on a la chance d’avoir une rivière à proximité.

Détournement

Stéphane Thidet s’attendait à ce que “la Seine soit plus colorée“. Mais elle est changeante, elle fait de la mousse, charrie du sable et change aussi de couleur selon les jours. Il a eu le temps de l’observer de près : “les 15 derniers jours, nous avons travaillé nuit et jour.”

Détournement

Une folie administrative ! 

Détournement est une pure folie, “une aventure administrative” pour Philippe BélavalPrésident du Centre des monuments nationaux. En effet un nombre d’autorisations important a été nécessaire, sans compter les précautions sanitaires. Il sera effectivement impossible d’effleurer l’eau à portée de main.
Et le comble : il serait plus compliqué de rendre l’eau au fleuve que l’inverse, l’en extraire. La Conciergerie offre des instants créatifs, des dialogues originaux avec des artistes, tout en faisant la part belle à l’histoire.

Le prochain rendez-vous se penchera sur une occupante célèbre : Marie-Antoinette. L’exposition évoquera l’incarcération, la mort et la postérité de la Reine de France.

Détournement

Détournement
installation de Stéphane Thidet

jusqu’au 31 août 2018

à la Conciergerie
2, boulevard du Palais
75001 PARIS
Tél. 01 53 40 0 80

Horaires :
ouvert tous les jours de 9h30 à 18h

Nocturne de la Conciergerie : le 19 mai jusqu’à 23h30
Nocturne de Détournement : les mercredi 9 mai et 6 juin jusqu’à 21h

siteofficiel : www.paris-conciergerie.fr 

CONCOURS

Des pass pour 2 pour découvrir cette installation incroyable sont à gagner ici même. Avec un totebag griffé Centre des monuments nationaux pour 2 d’entre vous.

Il suffit de remplir le formulaire pour participer au tirage au sort.

Bonne chance à tous et toutes.

Concours CMN Détournement
Sending


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Guernica : aux origines de la création @ Musée Picasso Paris

Guernica est une vraie icône artistique du 20e siècle.
Cette toile qui raconte l’Histoire, a elle aussi sa propre histoire.
C’est cette histoire que le Musée Picasso Paris nous propose de découvrir : de la genèse par Pablo Picasso à l’inspiration qu’elle suscite auprès des artistes contemporains. Une expo épatante !
Guernica

La genèse : une ode au peintre

En mai 1937, une Exposition Universelle doit se tenir à Paris.
Le gouvernement espagnol souhaite faire de son pavillon une arme symbolique pour défendre la République vacillante face à Franco. Divers artistes sont contactés dont Pablo Picasso qui se voit doter d’un espace monumental de 3,49 m x 7,76 m.
Loin de vouloir politiser sa toile, le thème de l’œuvre est “le peintre et son modèle”.

Guernica

Tout bascule le 26 avril 1937 avec le bombardement de la ville basque de Guernica par les nazies, alliés des franquistes.
Picasso réagit immédiatement. La mise sur toile de cet évènement sera exécutée en un temps record, entre le 10 mai et le 4 juin.

Guernica
Article du 28 avril 1937 sur le bombardement de Guernica

Lors de l’inauguration du pavillon espagnol le 12 juillet 1937, Guernica se dévoile au public parmi les œuvres de Miró, González ou Calder.

Guernica
Maquette du pavillon espagnol pour l’Exposition Universelle de 1937

Après cet événement, la toile fera le tour du monde. Des expositions qui serviront à lever des fonds pour les républicains espagnols.
Cette création marquera ainsi l’engagement politique de Picasso.

Guernica
Guernica au MoMA, 1939

Avec Franco au pouvoir au sortir de la guerre, Picasso refusera que sa toile retourne en Espagne avant la chute du dictateur.
Guernica sera donc de retour sur le sol hispanique qu’en 1981. Elle ne l’a plus jamais quitté depuis.

Guernica : l’émotion de la création

Vous comprendrez alors que la toile n’est pas présente dans cette exposition. Dommage…  Mais La Joconde, elle non plus, ne quitte plus le Louvre (et elle est beaucoup plus petite…😉 ).
C’est une reproduction (un peu plus grande que l’originale) qui nous accueille. Elle ouvre le parcours de 12 salles qui nous plonge dans le contexte de création.

Guernica
La dépouille du Minotaure en costume d’Arlequin

 

Guernica
La Minotauromachie

Le Musée Picasso nous offre une exposition intelligente, claire et simple pour appréhender cette période emblématique de Picasso.
Et exceptés les férus d’art, peu de gens connaissent en détail la véritable histoire de Guernica, ses prémices et ses influences.

Dans chaque salle, on se confronte à l’art du maître espagnol, souvent en noir et blanc (crayon, encre de chine ou eau-forte) mais aussi en couleur avec des toiles qui marquent un aspect essentiel de la création de Guernica.

Guernica
Tête de Femme en pleur

On découvre aussi des pièces peu connues comme ces quelques strips (sorte de bande dessinée) de Songe et mensonge de Franco.

Guernica
Songe et Mensonge de Franco (Planche I et II)
Guernica
Guernica en création : Photo de Dora Maar


On croise la vie sentimentale de Picasso avec Dora Maar qui immortalise la création la toile mais qui influence aussi son art en mode politique.

Guernica
Guernica & oeuvres hommage

C’est tout aussi frappant de voir ces œuvres hommages à Guernica qui ponctuent la visite et mettent en perceptive l’aura que ce tableau a dans le monde. Un vrai symbole. 

Guernica est une exposition didactique qui montre qu’une œuvre majeure ne peut être créée sans un contexte particulier et traversée par de multiples influences.

Une vraie immersion dans la grande Histoire !

Exposition GUERNICA

du 27 mars au 29 juillet 2018

Musée National Picasso – Paris
5, rue de Thorigny
75003 Paris

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Israël Silvestre au Musée du Louvre : trésors graphiques sortis des réserves

Tout droit exhumé des réserves du Cabinet des Dessins et des Estampes du Musée du Louvre, Israël Silvestre acquiert une nouvelle aura.
Cet artiste dont les gravures remplissent tous nos livres d’Histoire retrouve avec cette exposition une dimension qui lui est inconnue : le dessin.
Cet accrochage a permis aux commissaires de l’exposition de nous révéler l’œuvre d’Israël.
Et alors de découvrir des pépites, mais aussi de réattribuer à d’autres des dessins qui lui étaient dévolus.
Un vrai travail de fond, pour une œuvre fine et détaillée.

Israël Silvestre

L’exposition suit la carrière d’Israël Silvestre, tout en mettant en lumière les différentes étapes de sa vie d’artiste graveur-topographe.
Une visite sous le regard des commissaires Bénédicte Gady du musée des Arts décoratifs, et Juliette Trey du Musée du Louvre :
Israël Silvestre est quelqu’un qui embrasse tout ce 17ème siècle et ses évolutions. Notamment les mentalités qui vont passer de la monarchie à l’absolutisme sous Louis XIV.

Un œil neuf pour un style personnel

Parmi les 113 dessins qui lui sont pour le moment attribués, 70 sont visibles dans cette exposition.
Et avec Israël Silvestre, on traverse divers univers.

Israël Silvestre

Sa plus grande innovation pour l’époque : se détacher des conventions.
Il n’hésite pas à recomposer ces dessins pour faciliter la vue du spectateur, comme déplacer un peu les bâtiments pour arranger l’espace. Il joue aussi sur les contrastes de lumière : un premier plan sombre versus un arrière-plan plus clair. Souvent, il invente des effets esthétiques en créant un premier plan qui n’existe pas dans la réalité afin de donner du relief au dessin.

Un sens du détail, témoignage flagrant de la vie du 17ème siècle

Il y aurait beaucoup à dire sur le travail d’Israël Silvestre.
Sur ses croquis d’architecte du Palais du Louvre qui illustrent la vie parisienne, sur ses scènes de bals masqués (les premiers à la cour de  Louis XIV), sur ses descriptions des bosquets des jardins de Versailles…

Israël Silvestre Israël Silvestre Israël Silvestre

Mais c’est pour des travaux plus singuliers, ignorés de beaucoup de spécialistes que cette exposition vaut aussi le détour : “les vues de l’Est“.
En 1765, à la demande de Colbert, Silvestre s’en va faire des relevés topographiques des dernières conquêtes du Roi.
Israël Silvestre

Des dessins en formats gigantesques pour l’époque, que les recueils  découpent en 4 ou 5 pages. Des croquis qui comportent des indications de mise en couleur pour une application future (blé blond, bleu léger…), que l’artiste fera lui-même en aquarelle.
Mais surtout un point de vue toujours unique et original.
Et ces Vues de l’Est, sans légende dans le fond du Louvre, ont nécessité un travail d’identification pour l’exposition.

Israël SilvestreIsraël SilvestreIsraël Silvestre

Israël Silvestre et autres erreurs

Cette exposition a permis aussi de lever le voile sur quelques erreurs d’attribution.

Israël Silvestre
“Vue d’oiseau” sur Versailles de Adam Pérelle

Certains dessins longtemps alloués à Israël Silvestre et édités en tant que tels à l’époque, ont retrouvé leur auteur : Adam Pérelle ou Jean-Baptiste Alexandre Le Blond.

Israël Silvestre
Les écuries du Roy de Versailles par Jean-Baptiste Alexandre Le Blond

Pourtant, à l’œil, les styles sont bien distincts : une “vue d’oiseau” pour l’un et aucune présence humaine pour l’autre. Mais les traits sont  tout aussi acérés, bluffants et les dessins francs et uniques.

L’autre incongruité de cette exposition c’est un dessin qui a longtemps été crédité à Israël Silvestre mais qui, en réalité, avait été exécuté par le Dauphin  du roi. Jusqu’à ce que l’original ne soit trouvé.

Israël Silvestre
La copie du Dauphin en haut, original d’Israël Silvestre en bas.

Cette France du 17ème révèle un véritable talent du trait, de la couleur, du détail, de la mise en avant de l’architecture et de la vie : Israël Silvestre.

Une exposition à voir sans retenue et sans attendre !

Exposition : La France vue du Grand Siècle
Dessins d’Israël Silvestre

Du 14 mars au 25 juin 2018

Horaires :
Tous les jours sauf le mardi, de 9h à 18h
21h45 les mercredis et les vendredis

au Musée du Louvre
Rue de Rivoli
75001 Paris

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Session of tenderness : festival d’art érotique post-soviétique à Paris

Du 15 mars au 1er avril prochains, le collectif Q Rators en partenariat avec la Queer Week, la galerie Treize et le Point Éphémère, propose un événement entièrement consacré à l’érotisme et aux multiples visions de la sexualité.
Le festival Session of tenderness nous invite à réfléchir sur les normes des rapports intimes, la vision de notre corps et de la beauté dictées par la société.
Pas moins de 17 artistes aux disciplines différentes vont permettre de créer un dialogue artistique entre l’Europe et les pays de l’ex-URSS en s’interrogeant sur le monde actuel.

À cette occasion, nous avons pu interviewer le groupe artistique russe Bobo qui proposera une performance pour le moins inédite : se faire tatouer par de parfaits inconnus ! Le public devra répondre à une question en apparence simple et banale : « Qu’est-ce que l’amour ? » et la réponse restera gravée à tout jamais sur le corps de l’artiste. Votre vision de l’amour conservera ainsi une trace singulière. 😉

Interview

Session of tenderness
Selfie exclusif pour UsofPairs

USOfParis : Confier son corps à de parfaits inconnus est osé. Surtout en conservant une trace à vie. Vous n’avez pas peur ?

Cyanide Zloy : Un peu.
Natalia Petukhova : Il veut juste avoir des tatouages gratuits ! 🙂

La performance que vous proposez est assez radicale. Quel a été l’élément déclencheur du projet ?

Cyanide : En réalité, c’est la suite d’une performance réalisée en 2013 intitulée : « la définition de la liberté », dont le principe consistait à confronter les symboles de la liberté et de l’amour pour avoir une belle photographie.  En fait, ce n’est pas si radical que ça pour l’artiste que je suis, ou pour l’art contemporain en général.

Natalia : Nous aimons l’art et nous voulons vraiment qu’il nous suive à chaque instant… J’ai un gigantesque tatouage tout le long du  corps et ce n’était pas une performance, mais un désir personnel. Les Russes n’ont pas réussi à recouvrir la totalité de ma peau, mes espoirs se tournent alors maintenant vers Paris !

En utilisant votre corps afin de laisser le public s’exprimer, vous pensez qu’il se révélera plus facilement ?

Cyanide : Aucune idée mais je l’espère. Nous verrons ça ensemble pendant la performance !

Natalia : Comme ce sera dans un bar (le Point Éphémère), je pense que le public sera plus détendu et donc plus ouvert. Comme le disait Jacques Lacan, l’être humain a besoin de l’autre pour se comprendre. Ici, l’encre sera cet « autre » pour vous.

Session of tenderness

Quel message souhaitez-vous délivrer par le biais de cette performance ?

Cyanide : Bien entendu, il y a un message codé dans la forme mais je veux laisser le travail de décodage au public ! D’autre part, comme la plupart des œuvres d’art contemporain, cette performance remet en question le sens même de l’art : “Qu’est-ce que l’art ?”
Dans le cas d’un tatouage, c’est un message à long terme, mais il n’est pas éternel car il ne dure que le temps d’une vie humaine. Cette citation résume bien le problème :Ars longa, vita brevis.

Natalia : Pour moi, le message serait « tout est connecté ». Toutes les personnes rencontrées au cours de nos vies laissent une trace en nous. D’anciens tatoueurs soviétiques pensent que le fait de tatouer quelqu’un est quelque chose de sacré, reliant l’artiste et son modèle pour toujours. Et comment peut-on commencer à aimer un garçon russe sinon en le blessant un peu ? 😉

Quel est votre rapport au corps ?

Cyanide : Nous avons nos hauts et nos bas vous savez.

Natalia  : Le concept du festival Session of Tenderness semble être la description plutôt exacte de nos relations avec le corps : le sexe, l’érotisme et l’amour.

Et vous, quelle est votre vision de l’amour ?

Cyanide : Dans la Russie actuelle, lorsque je pense à l’amour, c’est le ministère de l’amour de 1984 de George Orwell qui me vient à l’esprit.

Natalia : L’amour, c’est un peu comme un tatouage. C’est douloureux, c’est un peu dangereux, mais tu en veux quand même 🙂

Comment imaginez-vous l’amour dans le futur ?

Cyanide : Tout dépendra de ce à quoi je vais ressembler après la performance !

Natalia  : Par Wi-Fi. Peut-être que les gens se réuniront dans des bars et se tatoueront avec des nanopuces d’amour.

Quel conseil donneriez-vous aux nouvelles générations à venir ?

Natalia  : Plus il y a de tatouages, mieux c’est !

Une philosophie de vie ?

Cyanide : Il ne sert à rien de me tuer avant mes 70 ans !
Natalia : L’amour partira, le tatouage restera pour toujours !

Session of tenderness

Session of tenderness
festival d’art post-soviétique
par Q Rators

 

exposition à la Galerie Treize
24, rue Moret
75011 PARIS
Du 15 mars au 1er avril
avec échanges entre les artistes Ukrainiens, Russes et Biélorusses : Kseniya Platanova, Seleznev Nikita, Zhanna Gladko, Sergey Shabohin, Alyona Petit et les artistes partenaires de la Queer Week : Sébastien Hamidèche, Céline Drouin Laroche, le collectif Black(s) to the future et Mathilde Fenoll

Les 21 et 22 mars de 20h30 à 23h
Soirées de performances avec Alina Kopytsa, Mikhail Badasyan, Alyona Petit, SVITER art-group, Bobo, Tekhnopoeziya
au Point Éphémère
200 Quai de Valmy
75010 Paris 10

Les 21 et 22 mars dans les laveries du 19ème arrondissement : Concerts de Tekhnopoeziya

Le 23 mars toute la journée : Installation interactive d’Alexandre Budaey, marché Place des fêtes (Paris 19).

Programme complet sur l’Event FB du festival

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Détenues de Bettina Rheims @ Château de Vincennes : expo miraculeuse

La Saint-Chapelle du Château de Vincennes accueille exceptionnellement une cinquantaine d’inconnues. Des Détenues qui sont passées devant l’objectif de la photographe Bettina Rheims.
Une série de face-à-face avec les visiteurs aussi troublants, touchants, intrigants qui se dévoilent dans une très belle scénographie.

Detenues Détenues

Ce jeudi matin de vernissage, les rayons de soleil jouent avec les vitraux et les pierres de la Saint-Chapelle. Le monument récemment restauré est le cadre d’un recueillement un peu particulier.
Les portraits des Détenues de Bettina Rheims sont installés dans des sortes d'”oratoires“, voulus par l’artiste et son scénographe.

Ce qui trouble c’est que le milieu carcéral est totalement effacé des épreuves photographiques qui nous font face. Bettina Rheims confirme : “Rien ne dit la prison dans mes photos. J’aurais pu les photographier dans des cellules, dans les couloirs. Ce sont des portraits de femmes presque normales.”

“J’ai eu l’impression d’être utile en prison”

Bettina Rheims a rencontré plus d’une centaine de femmes. Certaines ont refusé d’être photographiées car leur famille ne sait pas, pense qu’elles sont en voyage.
Pour celles qui ont accepté, les motivations ne sont pas toutes identiques : elles ont voulu la photo soit pour elles, soit pour leur famille, leurs amis, soit pour s’en servir à leur sortie de prison, pour rencontrer quelqu’un, par exemple. Toutes étaient impatientes de recevoir leur portrait offert par l’artiste.

L’espace réduit pour installer le studio photo a imposé une proximité totale entre la photographe et ses modèles.
J’avais ma photo assez vite. Mais je prolongeais le moment. Je passais une heure avec chacune. Elles m’ont beaucoup parlé et elles m’ont toutes dit ce qu’elles avaient fait.” Mais à aucun moment l’artiste a posé un jugement sur l’une d’entre elles.

Toutefois, elle a eu besoin de retranscrire les mots qu’on lui avait confiés en rentrant à l’hôtel avec sa journée de shootings. Certains extraits de ces échanges sont intégrés dans l’exposition. Impossible en revanche d’en connaitre son auteure, ils sont anonymes.

Ce projet interroge sur la féminité. Certaines modèles n’ont pas voulu se maquiller car “on se maquille quand on a un amoureux. Ici, il n’y a pas de plaisir“. D’autres ont pioché dans la modeste garde-robe que Bettina Rheims apportait en prison.

Détenues

Détenues

“Je suis quelqu’un de libre, je ne veux pas que l’on m’enferme”

Bettina Rheims confie et dit sa peur de la prison avant d’y rentrer la première fois. Elle a pourtant accepté la proposition de Robert Badinter d’aller à la rencontre de ces femmes “que plus personne ne regarde, qui sont laissées à l’abandon.”
A son tour, la photographe a été fouillée, s’est fait confisquer son téléphone. Elle a entendu les verrous se fermer les uns après les autres derrière elle.
Une fois passée cette première journée, elle est retournée à la rencontre d’autres femmes, dans d’autres prisons. “J’ai passé un hiver en prison. J’aurais pu continuer ce travail.”

Détenues est une expérience inédite et hors normes par son sujet et le lieu qui l’accueille.

Détenues

Exposition Détenues 
par Bettina Rheims

à la Sainte-Chapelle du Château de Vincennes
1 avenue de Paris
94300 VINCENNES

jusqu’au 30 avril 2018

Horaires :
ouvert tous les jours
de 10h30 à 13h et de 14h à 16h30

Détenues
(Editions Gallimard)
c’est aussi un livre d’une soixantaine de photographies avec la participation de Robert Badinter et Nadeije Laneyrie-Dagen.

L’exposition sera présentée au Château de Cadillac à partir du 1er juin 

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NEKTART WINE – rencontre subtile entre vin et street-art

Naw (pour Nektart Wine) c’est tout d’abord une rencontre entre des personnes amoureuses de l’art et du vin.
Pour Guilhem de Castelbajac (Directeur Artistique), Hubert  de Castelbajac (Spécialiste du management des vins et spiritueux) et  Julien Verry (Détaché de presse), les bons vins se devaient d’avoir un habit à leur mesure reflétant leur identité propre… quoi de mieux que d’associer des artistes reconnus venant de l’art urbain est des viticulteurs de renom ?

Une façon intelligente et originale d’unifier ces œuvres d’art réalisées dans la rue et des richesses telles que le vin issues du terroir.

Nektart Wine

Nektart Wine – carte blanche aux artistes 

Quatre artistes – dont deux duos (trois français et un artiste britannique),  ont été sélectionnés pour la réalisation de ce projet innovant : le duo Lek & Sowat a été chargé d’habiller la bouteille de haut médoc 2015, Jean Charles de Castelbajac , la bouteille de bordeaux supérieur 2015,  le duo THTF la bouteille de rosé cote de Provence 2016 et Nick Walker la bouteille de Carbardès 2015.

Le cahier des charges est simple : à partir du format de l’image et de l’intégration du logo Nektart Wine dans cette dernière, les artistes doivent réaliser  leur œuvre associée au vin qui leur a été confié.

Pari réussi : les quatre vins sont donc parés d’une jolie étiquette qui reflète l’esprit du domaine dont ils sont issus. De cet ensemble se dégage une agréable sensation de modernité, de fraicheur et d’inventivité.

Les informations concernant l’artiste et le vin sont indiquées à l’arrière de la bouteille. Passionnés d’art et amateurs de bons vins pourront ainsi en savoir plus sur leur passion respective.

L’ambition de NAW est d’étendre, très prochainement, ce concept à d’autres artistes.

Nektart Wine
Guilhem de Castelbajac

Nektart Wine

Une collaboration intelligente 

Les artistes ont collaboré gracieusement à ce projet et recevront en contrepartie un pourcentage sur les recettes. Les bouteilles, quant à elles, seront également proposées à la vente dans les galeries des artistes.

Les prix sont abordables : de 11,50 pour le  bordeaux supérieur jusqu’à 18,90 pour le rosé.

Raisonnable, je n’ai goûté que deux vins : le bordeaux supérieur 2015, un vin léger, au goût de plusieurs fruits noirs mélangés et le côte de Provence, à ma grande surprise mon préféré des deux (je ne suis pas très rosé), un vin délicat, floral, très agréable en bouche.

L’occasion, pour Noël, de se laisser tenter par l’acquisition d’une œuvre d’art consommable !

by Caroline 

Nektart Wine


Les vins Nektart Wine : 

Patrick Hospital & Jean-Charles de Castelbajac – Cuvée Bordeaux Supérieur 2015
Famille Sumeire & T.H.T.F. – Cuvée AOP Côtes de Provence 2016
Miren de Lorgeril & Lek & Sowat – Cuvée AOC Cabardès 2015
Jean Riffaud & Nick Walker – Cuvée AOC Haut Médoc 2015

Disponible dès maintenant sur le réseau du Repaire de Bacchus
dans l’ensemble des boutiques & sur Internet :
www.lerepairedebacchus.com


Site officiel : nektartwine.com

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Enquêtes Vagabondes : expo captivante & passionnée au Musée Guimet

Voyager, s’ouvrir au monde, le rencontrer dans le but de mieux l’appréhender, tel a été le fil conducteur de la vie d’Émile Guimet. Touché lors d’un séjour en Égypte par ce lieu de tous les possibles, il décide d’entreprendre avec Félix Régamey un périple de dix mois à travers l’Asie. Avec Enquêtes vagabondes, le voyage illustré d’Émile Guimet en Asie, le Musée Guimet revient sur la formidable épopée menant à sa création.

Enquêtes vagabondes

Un esprit curieux

Riche industriel, Émile Guimet est avant tout un philanthrope éclairé et collectionneur d’art. Lors d’un voyage en Égypte, il eut une révélation. Les objets découverts là-bas le fascinaient. Muets, ils portaient en eux un héritage inestimable. C’est pour cela qu’il décida de partir à la rencontre d’autres civilisations archaïques. Son regard s’est posé vers l’Inde, la Chine ou le Japon.

Se trame alors un projet visant à découvrir des religions inconnues pour les mettre en lumière auprès du public occidental. Pour les comprendre, il rapporte des souvenirs et réalise des carnets de voyage. Félix Régamey, peintre, se joint à l’aventure en faisant des esquisses qu’il retranscrira par la suite en tableaux.

Ces deux hommes anticonformistes vont alors vivre «dix mois qui éclaireront tout le reste de nos vies».

Enquêtes vagabondes

Enquêtes vagabondes

Enquêtes vagabondes

Enquêtes Vagabondes : une collection fascinante

Au cours de l’exposition, nous suivons pas à pas les pérégrinations de ces touristes précurseurs. D’abord le Japon, puis la Chine, Singapour, Ceylan et enfin l’Inde. Grâce aux notes, tableaux ou de précieuses photographies, nous découvrons des scènes de la vie quotidienne et religieuse de ces différentes cultures authentiques au 19ème siècle.

Parmi les nombreux objets religieux ou d’art rapportés, vous découvrirez des merveilles. Notamment l’éblouissante réplique du Mandala de Toji de Kyôto…

Il n’est pas évident de tisser des liens avec les populations rencontrées, car elles restent méfiantes. Mais la curiosité bienveillante de Guimet et Régamey finira par délier les langues des autochtones, livrant leur histoire, parfaitement retranscrite.

«Je t’écris du pays des rêves. Quand je t’aurais dit que ce que nous connaissions par les images était bien loin de la réalité ?!! C’est un enchantement perpétuel.» Félix Régamey.

À leur retour, c’est assez naturellement qu’Émile Guimet souhaite créer un lieu pour exposer ses découvertes. D’abord à Lyon puis à Paris, c’est ainsi que le Musée Guimet ouvre ses portes et continue aujourd’hui encore le travail d’ouverture et de partage initié par son fondateur.

by Jean-Philippe

Enquêtes vagabondes

Exposition Enquêtes vagabondes, le voyage illustré d’Émile Guimet en Asie

Jusqu’au 12 mars 2018

Au Musée national des arts asiatiques – Guimet
6, place d’Iéna
75116 Paris

Informations : 01 56 52 54 33

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