Elle.. émoi où l’art de parler d’amour autrement, avec non pas une femme, mais un instrument de musique. Emmanuel Van Cappel joue une partition entre rire et poésie, tendresse et belles notes, jouant de l’ambiguïté de certaines situations. Le spectacle tiendra l’affiche d’Avignon Off 2018 au Théâtre Le Petit Chien.
Tout est dans le titre : Elle… émoi. L’interprète joue avec les mots tout au long de son spectacle. Cachet, fosse… tout est prétexte à digressions, à détourner les clichés, à tromper les apparences.
Ce seul en scène avec instruments partage sinon des anecdotes sur le milieu musical, plutôt des tranches de vie, une série de moments aussi cocasses que sensibles. Un partage d’intimité avec un autre qui semblerait presque humain. Troublant.
Malgré les années passées à sa pratique, les doigts déformés, les lèvres durcies, les épaules sans doute épuisées, l’attachement d’Emmanuel Van Cappel pour ses trompettes est indéniable. Elles sont toutes les témoins d’une vie aussi intense que sonore.
Elle… émoi offre un final fort, un hymne à la vie ! On aurait presque envie de se mettre au solfège.
Elle… émoi de et par : Emmanuel Van Cappel mise en scène : Nathalie Louyet sous le regard extérieur de Jean-Philippe Lucas Rubio Avignon Off
du 6 au 29 juillet 2018 à 11h
Le Petit Chien
76, rue Guillaume Puy
84000 AVIGNON
Tel : 04 90 85 89 49
Après Partouze Sentimentale, Constance brille avec un max de love, des beats et de l’humour corrosif à souhait avec Gerbes d’Amour à l’Apollo Théâtre à partir du 18 janvier. Notre petite beauté comique se met, pour l’occasion, au chant. Et ça pulse à mort !
Que Giedré soit prévenue, elle a une vraie concurrente, en beaucoup plus féroce.
Constance est capable de tout !
On savait la trentenaire redoutable en matière d’humour noir, très noir, en situations qui font déglutir de travers et en poil à gratter puissance 1000. Constance est vraiment capable de tout et même de s’autoproduire ! Adieu le confort d’une production toute dédiée à son artiste. Constance s’émancipe avec ce spectacle et emmène dans son nouveau dérapage contrôlé une complice : Marie Reno.
Avec la musicienne-chanteuse, elle goûte avec toujours plus d’intensité aux joies de la scène, mais cette fois en duo, après 10 ans de solo sur toutes les scènes de France.
Ptit chat, pute, princesse, Picarde, fêtarde…
Constance excelle dans l’art de se costumer, de surprendre à chaque fois, de se dégueulasser la tronche pour les besoins de la vanne. Didier Super, le metteur en scène de Gerbes d’Amour, a eu la géniale idée du paravent noir. Cette fois, l’artiste ne quitte plus la scène pour changer de costume. Ce qui nous donne droit aux apartés de très haute volée que l’on mérite. “Artiste pute, produit de consommation” ouvre le spectacle. Constance n’a une nouvelle fois pas froid aux yeux, ni aux cuisses. Ce shorty lui va si bien. Cette chanson fait penser à ces Youtubeuses capables d’émerveiller avec leur dernier masque de beauté, d’émouvoir avec leurs petits tracas (“un twittos a été trop méchant avec moi hier“), tout en n’oubliant pas d’encaisser les virements bancaires pour les nombreux placements produits dans leurs vidéos. Cute à mort ! Ou plutôt so 2018 !
Mais Gerbes d’Amour c’est aussi un max de love avec le public. Constance excelle dans la pleine communion avec ses spectateurs, quitte à en “maltraiter” un au passage.
Du love en chanson : la nouvelle princesse qu’elle campe est irrésistible, comme sa mère de famille au coup de main exceptionnel.
A la sortie du spectacle, on ne regardera plus les saisons comme avant (le printemps, l’été, quelles emmerdes !), on aura un mal à oublier cette délicieuse illustration d’une famille picarde très particulière, sans parler de la soirée de beuverie avec gros dommages collatéraux.
Gerbes d’Amour :
C’est des beats dans ton body, de l’humour qui tâche mais pas autant qu’un verre de vin rouge, c’est une soirée de fête totalement déconnante mais sans la gueule de bois. C‘est une blonde qui dégomme tout et une brune qui vous achève avec doigté au piano ou en guitare. Un spectacle recommandé pour tous les couples, les célibataires. Et encore plus si t’es déprimé(e) et que tu sors d’un burn-out.
Germes d’Amour spectacle de Constance avec Marie Reno
mise en scène : Didier Super
à partir du 18 janvier 2018
du mardi au jeudi à 21h30
à l’Apollo Théâtre
18 rue du Faubourg du Temple
75011 PARIS Tél : 01 43 38 23 26
Immersion dans les coulisses du Ciné 13 Théâtre et dans l’intimité d’hommes, de femmes qui se rencontrent, s’aiment, se quittent. Smoke Rings vous embarque dans le tourbillon de l’amour, d’histoires courtes, moyennes, en relations plus longue durée avec un bébé qui va naitre… C’est aussi joyeux que révélateur de nos problématiques, nos difficultés à s’attacher et autres contradictions quotidiennes.
Tout le monde s’appelle Camille !
Tous les dimanches, se joue non sur la scène mais dans tout le théâtre, une pièce immersive, avec proximité totale et troublante avec les comédiens et comédiennes.
Paris ne s’aventure que trop rarement dans ce type d’expérience. C’est une des raisons de saluer l’audace de la Compagnie du Libre Acteur et de Salomé Lelouch qui laisse les clés de son théâtre un soir par semaine.
Fascinante mécanique
Au départ, c’est étrange et le gimmick finit par amuser. Une mécanique fascinante . Les spectateurs sont séparés en deux groupes, l’un suit une rose blanche, l’autre une rose rouge. On se croise dans les coulisses, on se retrouve pour certaines scènes.
Et on les partage aussi parfois, séparé par une porte ou lors d’une conversation au téléphone. Chaque groupe assistant à une face du dialogue.
Les couples jouées avec intensité amusent, touchent, interpellent et nous renvoient à nous-mêmes. Les scènes sont cocasses, surprenantes, vibrantes, émouvantes et finalement juste.
La tragédie n’est parfois pas très loin non plus, elle peut se jouer derrière une porte noire.
Et si le décor est un théâtre, on se projette facilement dans les autres lieux proposés par la troupe : hall d’aéroport, salle de bain, boite de nuit, appartement, cérémonie de mariage…
Smoke Rings est une expérience de théâtre comme on les aime. Une série de scénettes plutôt qu’une longue histoire. Un spectacle en mouvement, la découverte de l’envers du décor d’un théâtre, et des scènes d’amour et de désamours savoureuses.
Rire, être choquer, pleurer, kiffer, c’est ça le théâtre…
Et surtout se prendre les émotions des comédiens en pleine face.
Smoke Rings
de Léonore Confino mise en scène : Sébastien Bonnabel avec : Marie Combeau, Marie Hennerez, Alexia Saurat, Eric Chantelauze, Philippe De Monts, Stéphane Giletta, Marine Dusehu, Pascale Mompez
L’actualité de notre monde est régulièrement touchée par la violence de l’être humain au nom d’idéaux religieux. Régis Vlachos soulève en toute perspicacité les véritables questions sur le rapport qu’entretient l’Homme avec ses croyances. Dieu est mort. Et moi non plus j’me sens pas très bien ! en est une riposte lucide et éclairée. De ce fait, c’est un cri du cœur entre révolte, espérance et humour habile que vous retrouvez au Théâtre de la Contrescarpe.
Un petit garçon essaie de grandir mais il ne comprend pas le comportement des personnes autour de lui. Il existe un décalage important entre ce qu’il voit et ce qu’on lui inculque. Il réfléchit beaucoup, peut-être trop, trop loin, mais c’est ainsi. En grandissant, il en arrive à la conclusion que Dieu est mort.
Puis, devenu adulte, il décide de régler ses comptes. Pour l’aider dans ce dessein, le souvenir de sa sœur partie trop tôt l’accompagne. Elle lui donne ainsi le courage de se battre et d’affronter le monde.
Et en effet, tout y passe ! L’éducation religieuse de son enfance, sa mère, le psy, les incompréhensions avec la hiérarchie mais également l’élection de Mitterrand, Michel Sardou (hilarant !), un cours de philosophie qui dégénère…
Une verve flamboyante
Alors, un joyeux bordel se met en place devant nous avec des marionnettes-prophètes, un aquarium, un coffre… Le spectateur averti reconnaîtra ici et là des citations philosophiques ou poétiques subtilement mêlées à l’ensemble. Nous sommes happés par l’énergie, le jeu scénique et le style déployé. Beaucoup de dérision et d’audace émanent de l’interprétation des personnages.
Au final, nous rigolons beaucoup malgré la réflexion induite par la pièce. C’est d’ailleurs ce qu’il faut retenir. En étant omniprésent, le rire donne toute la force au spectacle, mais également à la vie…
Laisser s’exprimer quatre pièces de Georges Courteline dans la coulisse d’un cirque des années 1920 semble être quelque peu insolite. Telle est la gageure de Mikaël Fasulo qui transporte la compagnie Kapo Komica dans une mise en scène fantasque pleine de charme ! A retrouver à Avignon Off en juillet.
Le talent de Courteline est issu de sa faculté à contempler le monde qui l’entoure. L’observation avisée dont il fait preuve dans ses expériences professionnelles, militaires, d’habitué des cafés mais aussi lors de ses promenades solitaires dans Paris, va être pour lui une source intarissable d’inspiration.
Il dépeint la condition humaine de façon assez caustique mais toujours d’une manière cocasse. Les personnages satiriques de ses pamphlets sont finalement attachants dans leurs imperfections. Tout le secret de Courteline est là : « Dépeindre les moeurs en riant » .
Mikaël Fasulo a décidé d’adapter les personnages des saynètes en artistes de cirque. Son but est de mettre en valeur la mécanique humoristique de l’écrivain. Le côté burlesque des situations se doit d’être intense en émotions et de se trouver dans un endroit frôlant l’absurde. La mise en scène choisie permet donc au spectateur d’admirer le côté réel et creux des personnages en coulisse en contraste total avec l’image qu’ils souhaitent refléter une fois passé à la lumière lorsqu’ils sont dans la représentation.
Le décor est soigné, riche. Les effets de scène sont très réussis (notamment la frontière coulisse-lumière) permettant une immersion totale dans l’univers si magique du cirque.
Le jeu des comédiens est tout simplement excellent ! Nous ressentons bien leur complicité et surtout le plaisir qu’ils expriment – ils sont complètement déjantés sur scène ! Ils vivent avec passion et précision des personnages hauts en couleur dont nous nous délectons.
Mention spéciale pour la bande-son jouée en live par Blou-B.O.
Allez découvrir cette pièce atypique qui ne manquera pas de faire parler !
Textes : Gros chagrins, La peur des coups, Les Boulingrin et L’affaire Champignon de Georges Courtine
Mise en scène : Mikaël Fasulo
Distribution : Anne Keriec, Eugénie Ravon, Sébastien Perez, Julien Jacob, Jean-Marc Lallement, Julien Renon et Blou B.O
C’est l’histoire des retrouvailles de deux amis : Camille, la « pote à nichons » et Chris, la « copine à couilles ». Entre règlements de compte et déclarations touchantes, Yanik Vabre revisite les codes et les limites de l’amitié entre un homme et une femme. Une non-comédie sans prétention traitée avec beaucoup de dynamisme et de délicatesse à l’affiche du Théâtre Funambule Montmartre.
Ceci n’est pas une comédie romantique
Un soir de spleen, Chris, trentenaire sympathique mais lâche qui n’arrive pas à quitter sa compagne, appelle ses amis perdus de vue depuis sept ans. À son grand étonnement, Camille lui propose de venir le voir immédiatement avant qu’elle aille retrouver son « plan cul / prince charmant ». Franche, directe et libérée, elle désire tout simplement lui déballer ses vérités quant à son comportement.
S’ensuit alors un échange tumultueux entre les deux camarades pour qui le temps ne semble pas avoir de prise. Entre piques acérées, complicité de toujours retrouvée, sextos et guitare, la soirée est plutôt animée ! Au fur et à mesure, les révélations de chacun vont faire tomber les masques et certitudes…
C’est avec un certain brio que la couardise masculine, le délitement des relations, la recherche de plaisir éphémères, l’espoir, l’instinct de protection, la confusion des sentiments, l’éloignement et l’amour se mêlent. Une bande-originale grisante qui vous reste en tête vient souligner la mise en scène soignée d’Eric Le Roch.
L’attachement aux personnages si humains et l’écho que porte leurs anecdotes sur toute une génération éveille en nous le désir d’une fin heureuse. Le sujet est porté avec un souffle novateur loin de la facilité et des clichés. Géraldine Adams est intense, sensible et passionnée. Aussi juste que Yanik Vabre en ours fragile et attendrissant.
Vous cherchez un moment d’évasion ? Vous avez trouvé ! Personnellement, je cours chercher mon billet pour Avignon…
Auteur : Yanik Vabre Mise en scène : Eric Le Roch
avec Géraldine Adams en altenance avec Jane Resmond, Yanik Vabre en alternance avec Julien Héteau
Musique : Franck Lebon
Embarquement immédiat pour vivre une folle aventure de pirates au Théâtre Corps Sains, à Avignon, avec Augustin, Pirate des Indes, un spectacle pour enfants et leurs parents en odorama.
Déjà, il y a le décor : nous sommes sur un vrai bateau (péniche La Nouvelle Seine) et puis il y aussi un capitaine pirate, Augustin Volubile, pirate des Indes, passionné d’épices (joué par l’énergique et sympathique Julien Large), un équipage composé par les enfants, une traversée à rebondissement, des pirates hollandais, un perroquet avec un drôle de nom, des animaux sauvages étonnants, une princesse, un trésor convoité… Bref, tout y est.
Augustin Volubile – car il parle beaucoup depuis qu’il est tout petit- va nous faire vivre une aventure extraordinaire sur la mythique route des indes. A travers son expédition, les enfants auront la chance, entre autres, de découvrir des animaux sauvages. Les baleines à bosse n’auront plus de secrets pour eux grâce à l’intervention scientifique du professeur Palouf.
Quand ce dernier évoque les intestins de l’animal, Andréa, 7 ans, me dit : « Oh maman, ça me fait penser à mon exposé sur le corps humain ! » Bravo Augustin, ma fille est captivée comme le reste de l’assemblée.
Et puis, il n’y a pas que les baleines à bosse ! Il y a aussi les tigres, les orangs-outans… Tous ces animaux que les enfants vont pouvoir mimer. D’ailleurs, ces derniers s’en donnent à cœur joie : ils rient, ils crient, ils participent avec énergie au spectacle. Des surnoms plus ou moins étonnants fusent de leur petite bouche quand il s’agit de trouver un nom au perroquet. Andréa lance un « Crouki !» et s’esclaffe de rire quand le perroquet, du coup, croque le nez d’Augustin. Nos chères petites têtes blondes, brunes vont également être initiées aux senteurs d’épices grâce à des drapeaux de pirate imprégnés d’huiles essentielles de clou de girofle, de muscade et de cannelle. Ces odeurs captivent les enfants et remémorent des souvenirs plus ou moins heureux, comme une visite chez le dentiste, aux parents.
N’oublions pas non plus la musique et les chansons entêtantes. Au bout de quelques répétitions, Ils fredonnent à tue-tête celle inventée par notre pirate « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».
Augustin Pirate des Indes est une aventure extraordinaire, magique, pétillante, interactive, innovante, drôle et énergique. Les enfants sont très souvent sollicités et ils adorent ça. Ils en ressortent joyeux, des rêves plein la tête et peut-être comme ma fille, fredonnent encore « Des épices pour les pirates, Augustin, tu nous éclates ! ».
A voir absolument, pour le bonheur des petits comme des grands.
Augustin, Pirate des Indes
Interprète : Julien Large
Réalisateur/Metteur en Scène : Marc Wolters
Auteur : Marc Wolters
Photos : Eugénie Martinez
Illustrations : Pierre Jeanneau
Après avoir tenu l’affiche de la Pépinière Théâtre, la pièce de Virginie Despentes, King Kong Théorie, nous revient en juillet au Off d’Avignon pour nous dévoiler une partition féminine, âcre et sous tension.
Aucune échappatoire, aucune issue de secours n’est autorisée avec Virginie Despentes qui nous prend à partie tout en frontal avec un texte fort et sans compromis.
Pas de tabou, ni d’édulcorant pour faire passer certains mots et situations. La mise en scène de Vanessa Larré éclaire les ombres, révèlent l’absurde et le tragique de certaines situations vécues par nombre de femmes et d’hommes.
Car oui, le texte qui évoque aussi bien la séduction, la violence faite aux femmes, la prostitution, les rapports de force – dans un jeu de glissement sans fin – attrape au col l’homme, les hommes.
Despentes questionne la masculinité, le rapport trouble que les hommes peuvent entretenir avec les femmes et aussi entre eux.
Le texte ne serait rien sans la performance des trois comédiennes et si leur regard posé sur nous n’était pas aussi fort. Barbara Schulz, aux faux airs d’Emmanuelle Seigner en blonde décolorée, Valérie de Dietrich qui flingue sans appel avec les mots et Anne Azoulay, douce et provocante. Le trio est juste, sans fard et essentiel à ce récit vif et qui ne perd pas son temps dans des transitions hasardeuses.
Le temps est toujours compté pour Virginie Despentes.
King Kong Théorie de Virginie Despentes
adaptation : Valérie de Dietrich et Vanessa Larré mise en scène : Vanessa Larré avec : Anne Azoulay, Valérie de Dietrich et Barbara Schulz
@ Le Petit Louvre (Chapelle des Templiers) du 4 au 26 juillet à 15h10
C’est une tâche ardue que de se construire au sein d’un groupe, d’une communauté et c’est la thématique au centre de la pièce Quelque chose de commun… au Théâtre de la Loge.
Ils sont sept jeunes acteurs/danseurs, tous formés à l’ERAC (l’Ecole Régionale d’Acteur de Cannes) menés par leur metteur en scène Juliette Peytavin. Au début, ils se déshabillent et jouent avec du sable. C’est l’enfance, le retour aux sources. Puis ils évoluent, ils virevoltent, ils pirouettent, ils s’emmêlent les uns avec les autres, quelquefois les uns contre autres. Tour à tour, ils mettent en avant leurs défauts, leurs petits traits de caractère, tentent de s’affirmer… Une place particulière est laissée à l’indécision et au doute qui sont comme deux personnages clés de la pièce. Une jeune femme fait défiler les autres devant elle comme un casting de mannequins et scrute chaque détail, elle encourage puis juge, critique, anéanti, rabaisse.
C’est violent et c’est une métaphore de ce poids qu’est le regard des autres et que l’on subit chaque fois que la vie en société devient trop lourde. A un autre moment les comédiens mettent en avant des compétences plus ou moins farfelues, l’une imite les chanteuses française à la perfection, son voisin peut jouer L’Ours et La Mouette de Tchekov en même temps, le suivant sait jouer de ses atouts pour obtenir un emploi… On pense à « Des gens qui dansent » la création contemporaine de Jean-Claude Gallotta. C’est poétique mais pas prétentieux. Pour les voir à Paris, il faut se dépêcher c’est jusqu’au 9 mars mais la Compagnie Nivatyep vient de décrocher son passeport pourAvignon Off!
QUELQUE CHOSE DE COMMUN…
Mise en scène: Juliette Peytavin
Avec le regard extérieur de Gildas Millin
Distribution:
Manon Allouch, Louise Belmas, Julie Collomb, Benjamin Farfallini, Maxime Mikolajczak
Romane Peytavin, Issam Rachyq-Ahrad
Scènographie / Lumière : Yoan Claveau de Lima
Création sonore : Guilhem Delhomme