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Old Times au Théâtre de l’Atelier : Adèle Haenel troublante

Jeu trouble de remontées de souvenirs, de dialogues aussi complices qu’étranges, d’échanges anodins, en apparence. Les spectateurs en pleine ambivalence face au texte sans concession de Harold Pinter, Old Times à l’affiche du Théâtre de l’Atelier.

La pièce débute en présence de trois personnages. Seuls deux parlent, Kate et Deele, un couple de quadras. Le troisième est observateur et silencieux.
On ne sait quand ce dernier va se manifester. Le temps est suspendu avant la révélation.

On comprend qu’Anna, la seule amie de jeunesse de Kate, est bien cette frêle jeune femme mystérieuse, à la robe bleue.
Tout de suite, sa personnalité, son expansion tranchent avec l’aspect policé du couple, bien posé sur canapé, pleinement embourgeoisé.

Marianne Denicourt Emmanuel Salinger Adèle Haenel salut pièce Old Times Théâtre de l atelier paris mise en scène Benoit Giros photo usofparis blog

“Le ciel est à ce point immobile !”

On est admiratif, sinon circonspect, de cette vivacité, de cette présence tout en gestes.
Il y a quelque chose de gauche aussi dans cette silhouette. Le jeu d’Adèle Haenel surprend, un jeu inhabituel quand on se réfère à ses apparitions au cinéma.
Le metteur en scène, Benoit Giros, sait nous saisir pour mieux nous capter et nous faire apprécier la matière poreuse qui nourrit le texte de Harold Pinter.
Anna exalte le passé, les souvenirs, la jeunesse, l’effervescence de Londres…
Il n’est pas rare que le trio se mettent à chanter,  qu’il se remémore un film culte.

Peu à peu, la parole de Kate se ratifie. Elle devient à son tour observatrice, témoin muet. Dans ces instants d’écoute, le regard de Marianne Denicourt est tout aussi intense. Il est intéressant de l’observer quand les deux acteurs, Haenel et Salinger, s’échauffent les souvenirs entre eux.

Old Times est plus une pièce d’ambiance plus que réellement narrative. Le charme n’en est pas moins présent d’autant qu’il est plaisant de retrouver ces trois comédiens qui nous habituent plus à des performances cinématographiques que scéniques.

Affiche Old Times au Théâtre de l atelier paris pièce de Harold Pinter avec Marianne Denicourt Adèle Haenel Emmanuel Salinger mise en scène Benoit Giros photo usofparis blog

Old Times

Texte de Harold PINTER
Texte français de Séverine MAGOIS

Mise en scène de Benoit GIROS

Avec Marianne DENICOURT, Adèle HAENEL et Emmanuel SALINGER

au Théâtre de l’Atelier 
1, place Charles Dullin
75018 PARIS

du mardi au samedi 21h
matinée le dimanche à 15h

durée : 1h20

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Le Fusible : Stéphane Plaza & Arnaud Gidoin sont explosifs aux Bouffes Parisiens !

Après les 230 représentations de la pièce A gauche en sortant de l’ascenseur, Stéphane Plaza s’offre un nouveau rôle, à nouveau taillé pour lui. Il revient dans la création Le Fusible, aux Bouffes Parisiens, qui est déjà un succès. Rires et retournements de situation garantis.

Le fusible Stéphane Plaza théâtre Bouffes parisiens avis critique comédie arnaud gidoin photo by blog United States of Paris
Paul, un homme d’affaire, est à la veille de vendre sa société à une acheteuse russe et de quitter sa femme. Une fois le contrat de cession signé, il doit s’envoler pour Bali avec sa maîtresse. Il met dans la confidence son ami et associé Michel, un gros gaffeur. Mais le soir précédent ce jour fatidique : tout bascule ! Un accident domestique et Paul perd la mémoire…

Le fusible : ce petit truc qui pète et qui fout le bordel

Ici, le fusible c’est véritablement Paul (Stéphane Plaza). Son accident tombe pile au bon moment pour dynamiter sa vie, la remettre à plat et l’obliger à choisir entre Valérie (sa femme) et Valérie (sa maîtresse).Le fusible Stéphane Plaza théâtre Bouffes parisiens avis critique arnaud gidoin photo by blog United States of Paris
Dès la petite scène d’intro, qui casse quelque peu les codes du théâtre de boulevard, on sait que l’on ne va pas avoir une minute de répit. Et comme dans la pièce précédente, Stéphane Plaza fait le show en se donnant sans retenue, pour le plaisir du public, des premiers rangs au tout dernier.
Il saute d’un bout à l’autre du plateau, s’effondre sur scène, descend dans le public mais tout en jouant de la pédale douce quand il le faut.
Soulignons qu’il se retrouve encore torse nu et termine l’histoire avec un costume extravagant : il doit adorer ça !
Arnaud Gidoin est juste dans le rôle de l’ami un poil idiot et toujours en retard d’un wagon. Philippe Dusseau (le médecin) s’avère être un vrai Diafoirus facilement manipulable.

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Du plaisir sur scène et dans la salle

Sans trop cabotiner, les acteurs s’amusent sur scène avec leur personnage et le texte. On soupçonne que quelques actions, jeux de mots ou répliques n’étaient pas prévus ce soir-là, vu les débuts de fou-rires difficilement contenus.
Le fusible Stéphane Plaza théâtre Bouffes parisiens avis critique arnaud gidoin humour comédie photo by blog United States of Paris

Tirons aussi notre chapeau à Gaëlle Gauthier, Juliette Meyniac et Irina Ninova qui pourraient presque voler la vedette à leurs partenaires masculin.
Mention particulière à Gaëlle Gauthier qui est une véritable garce piquante et glamour dans son rôle de la maîtresse/avocate. Ses tenues très proches du corps nous font penser aux grandes heures d’Eva Longoria dans Desperate Housewives.

Chaque personnage possède donc son extravagance : la femme trompée rigide à souhait, l’avocate (maîtresse de Paul) au caractère bien trempée, l’ami foutraque toujours à côté, le médecin mal dans sa peau (et pas forcément compétent), l’acheteuse russe très caricaturale mais délicieuse et bien sûr Paul totalement paumé dans l’histoire de sa vie.

Cette pièce de Sylvain Meyniac est un vrai (bon) boulevard moderne, rythmé et sans temps mort.
Et c’est principalement ce que l’on demande à ce genre de théâtre et à ses acteurs : passer un bon moment, se plier en deux sur son siège et alléger l’humeur du temps.

Le fusible Stéphane Plaza avis critique comédie théâtre Bouffes parisiens arnaud gidoin arthur jugnot affiche

Le Fusible

de Sylvain MEYNIAC
Mise en scène : Arthur JUGNOT
avec la collaboration artistique de Catherine LOMBARD

Avec :
Stéphane PLAZA, Arnaud GIDOIN, Philippe DUSSEAU, Gaëlle GAUTHIER, Juliette MEYNIAC et Irina NINOVA

REPRISE : du au

Du mercredi au samedi à 21h
Matinées le samedi à 16h30 et dimanche à 15h00, jusqu’au 30 avril 2017

Théâtre des Bouffes Parisiens
4 rue Monsigny
75 002 Paris

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TRACES : Les 7 doigts se surpassent à Bobino !

#Bonheur de retrouver la fougue, la poésie et la maîtrise sans accros du collectif de cirque survitaminé et génial Les 7 doigts avec le retour de Traces à Paris.
L’occasion d’une rencontre scénique avec sept personnalités aussi fortes qu’attachantes.

Ces 6 garçons et cette fille (Anne-Marie) viennent de Québec, de Chine, de France, d’Australie et des États-Unis.
L’un est drôle, l’autre jaloux, un autre beau…
Comment on le sait ?

Traces
photo Alexandre Galliez

Simplement parce que ces jeunes gens se présentent après une entrée sur scène, tonitruante. Ce n’est pas grand-chose sur le papier, mais en live, sans filet, ça fait vraiment la différence.
A la fin du spectacle, les uns et les autres ne seront plus tout à fait des inconnus, à la différence d’autres spectacles qui préfèrent le collectif à l’individuel.

Traces

Kevin, Song, Lucas et les autres sont multi-talents : acrobates, athlètes, musiciens, chanteurs, dessinateurs, polyglottes (anglais, français, chinois…). Ils sont capables de se remplacer au piano en plein milieu d’un morceau, de se jeter sur les épaules de l’un, de s’envoyer en l’air à la force des bras d’un autre.

Traces n’enchaîne pas les numéros à couper le souffle à un rythme effréné, quitte à tout oublier à la fin. Le spectacle ménage ses effets, passant de la sophistication d’un numéro de trapèze avec Kevin, l’américain hipster (barbu) – les autres solos de trapèze que vous avez vus, vous paraitront bien fades à côté de celui-ci –  de la scène comique autour de la lecture sur un fauteuil qui ne tient pas en place avec Anne-Marie, à la déconnade entre potes en veste sur sweat blanc (#classe) armés de leur skateboard ou patin à roulettes (#décalé).

photo Alexandre Galliez
photo Alexandre Galliez

Dans ce spectacle, le mât chinois voit exceptionnellement double, et ça nous plait encore plus ! Lucas, le frenchy de la bande, saute d’un mât à un autre avec une agilité déconcertante. On se sent tout petit face à autant de force dans les bras.
Les sangles aériennes sont démoniaques, la main à main insurpassable et les jongleries étourdissantes.
10 ans de succès pour Traces, ça se fête, non ?

Traces

TracesTraces
spectacle du collectif de cirque Les 7 doigts

avec Kevin Beverley, Lucas Boutin, Anne-Marie Godin, Kai Johnson-Peady, Yann Leblanc, Harley McLeish, Enmeng Song

du mercredi au samedi à 21h
matinée le samedi à 16h30

jusqu’au 23 avril 2016

à Bobino
14-20, rue de la Gaité
75014 PARIS

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Oscar et la Dame Rose : une grande dame pour un magnifique texte

Aborder le sujet de la mort dans une pièce de théâtre est un pari risqué et encore plus quand il s’agit de parler de la fin de vie d’un enfant de 10 ans.
Mais avec Oscar et la dame Rose, Éric-Emmanuel Schmitt avait réussi à émouvoir le public avec cette histoire terrible tout en laissant une grande part d’espoir.

Plus de dix ans après l’adaptation de son roman sur les planches, c’est Judith Magre qui reprend le rôle de la conteuse. Du haut de ses 88 printemps, la comédienne – qu’on ne présente plus tant son parcours théâtral et cinématographique parle pour elle – donne corps et âme à cette Mamie Rose, qui sert de dernière confidente à Oscar, atteint d’une leucémie et sur le point de mourir.

Affiche-Oscar-et-la-Dame-Rose-pièce-de-Eric-Emmanuel-Schmitt-avec-Judith-Magre-mise-en-scène-Steve-Suissa-au-Théâtre-Rive-Gauche-ParisDans son monologue, où elle fait à la fois parler le jeune garçon et cette fameuse mamie, elle parvient à accrocher le spectateur par sa présence scénique et sa voix si singulière. Elle raconte avec beaucoup de justesse le texte de l’auteur. On ne s’ennuie pas avec elle. Moments de rire quand elle se met à la place du jeune garçon, qui, s’adressant tantôt à Dieu tantôt à Dame Rose, parle de son coup de cœur pour sa voisine de chambre d’hôpital, Peggy Blue. Ou quand il explique d’où viennent les surnoms des autres pensionnaires de l’hôpital pour enfants. Moments de rire également quand Judith Magre se glisse dans la peau Mamie Rose qui raconte qu’elle est une ancienne catcheuse et qui se confie sur les nombreuses adversaires aux noms improbables et à qui elle a eu à faire dans sa longue carrière sur le ring.

Mais aussi moments de tristesse et d’émotion quand il s’agit de parler de la mort, de la maladie et de comment accepter tout cela…
La profondeur que la comédienne donne aux personnages de cette histoire est inimitable. Elle nous fait aimer ce jeune Oscar, dont on écoute les confessions et les prières quotidiennes alors que ses jours sont comptés. Elle nous donne envie de connaître cette Mamie Rose que l’on aimerait nous aussi avoir pour confidente tant elle redonne de l’espoir là où il semblait perdu.

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Pour comprendre, le mieux est de se rendre au Théâtre Rive Gauche et de venir voir et écouter Judith Magre, cette grande dame qui, il est certain, vous fera passer un excellent moment de théâtre.

by Leïla Lamnaouer

Oscar et la dame Rose

pièce de Eric-Emmanuel Schmitt
mise en scène : Steve Suissa
avec Judith Magre

au Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaité
75014 PARIS

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Champagne Delamotte : découverte pétillante des crus version 2015

La rentrée est toujours l’occasion des foire aux vins diverses. En ce mois de septembre, nous avons été conviés à déguster différents crus de champagnes de la Maison Delamotte. Avouons-le tout de suite, cette maison nous était inconnue, mais elle se révèle une très belle découverte. Brut, Blanc de Blancs, Millésimé ou Cuvée d’exception : voici un tour de cave*,  en plein Paris, avec notre palais d’amateur de petites bulles.

Champagne delamotte Champagne Salon millésime vin gastronomie brut blanc de blanc photo blog United States of Paris
Brut et Blanc de blancs font partie des champagnes les plus répandus.
Pour ceux qui ont leurs habitudes auprès d’un petit producteur (comme la maison Couvreur-Philippart, pour nous) ou des préférences pour des marques vendues en grandes surfaces ou en magasins spécialisés, ceux de la Maison Delamotte ne se démarquent pas forcément des autres champagnes d’autres maisons, mais la qualité est là. C’est l’essentiel !
Si on pousse la comparaison entre le Blanc de Blanc et le Blanc de Blanc Millésimé 2007, les différences d’arômes et de goûts restent très légères pour des amateurs non avertis : une petite acidité en moins et un goût de fruit plus prononcé.
Mais ils n’ont rien a envier à leurs concurrents. Certaines grandes marques réputées vendues en grandes surfaces étant de bien plus mauvaises factures.

Mais un tel tour de table permet bien évidemment d’approcher des champagnes que nous n’aurions pas l’habitude de déguster. Les Millésimés collections et les ceux d’exception.
Et là, il n’existe aucun point de comparaison.

Champagne delamotte Champagne Salon cuvée collection millésime vin gastronomie exception photo blog United States of Paris
Le Blanc de blanc Collection, reconnaissable à son étiquette noire, est un champagne particulièrement choyé par Delamotte. Sélectionné suivant les qualités exceptionnelles d’une année, il est jalousement gardé en vieillissement. Dans cette gamme, il n’existe que 5 cuvées sélectionnées : 1999, 1991, 1988, 1985 et 1970.
Avec le Blanc de blanc Collection millésimé 1999, on monte donc sur la première marche de l’excellence. Le goût et les saveurs sont tout à coup incomparables par rapport aux champagnes goûtés précédemment.
Subtil, léger, parfumé, le millésime 1999 Collection marque le palais.
Il ne joue pas dans la même catégorie que ses prédécesseurs, c’est évident. Un champagne si fin qu’il est parfait pour accompagner tout un repas.

Champagne delamotte Champagne Salon millésime vin gastronomie exception photo blog United States of Paris
Avec le champagne Salon, nous passons au high level.
110 ans d’histoire, des parcelles de cultures minutieusement sélectionnés et au minimum 10 ans de garde en cave, ce sont ces éléments qui donnent tout son cachet au champagne Salon.
Goûter le millésime 2002, le premier du XXIème siècle, est un moment unique. Fruité, saveur fine et délicate avec une teinte dorée unique, ce vin surnommé “belle âme” par la marque en est effectivement une. Simplement magnifique comme sensations en bouche.

Champagne delamotte Champagne Salon millésime cuvée laurent perrier vin gastronomie exception photo blog United States of Paris
Évidemment ces champagnes d’exception sont rares et précieux.
Mais pour un évènement, ils vous procureront des plaisirs uniques tout en accompagnant vos meilleures recettes sans les dénaturer.

Rendez-vous sur leurs sites des Maisons Delamotte et Salon, pour trouver les point de ventes 

 

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

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OBER MAMMA : le goût authentique de l’Italian food aguiche Oberkampf !

Cela faisait quelques semaines que l’équipe lorgnait sur l’Ober Mamma, le nouveau spot italien d’Oberkampf. Ouvert en juin dernier, après le succès fulgurant de son grand frère, l’East Mamma (du même groupe Big Mamma), l’adresse du 107 boulevard Richard Lenoir connait déjà une affluence à faire pâlir ses voisins. Et malgré le nombre de foodistas-os, nous avons trouvé une table pour dîner, à l’ouverture (on préfère le préciser). Ambiance, déco, service, carte : USofParis vous invite à la table de sa nouvelle cantine.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir restaurant italien carte pizza pâtes East mamma Big Mamma Photo By Blog United States Of Paris
Arrivés à 19h05, le restaurant est déjà quasi complet. 10 petites minutes d’attente et nous prenons place, guidés par les serveurs et serveuses à l’accent transalpin. Et il ne faut pas se laisser tromper par la première salle remplie qui est juste destinée à l’Apéritivo.
Pour déjeuner ou dîner, c’est après le bar que les réjouissances débutent, soit dans le long couloir avec banquettes sous les jambons pendus au plafond, soit dans la vaste salle sous verrière qui nous permet de profiter des dernières heures de ce jour d’été.

Ober Mamma Oberkampf carte 107 boulevard richard lenoir east mamma restaurant italien italien food Photo By Blog United States Of Paris
Nous sommes installés au comptoir, face à la cuisine, la meilleure place d’après la serveuse. Au début, on peut regretter de ne pas être en tête-à-tête avec sa-son partenaire mais au final, le show est plus derrière les fourneaux que sur la table de vos voisins.

On plonge sur la carte des cocktails. Ne soyez pas surpris lors du service, les icônes à côté de chaque boisson indiquent le contenant que vous aurez devant vous.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir carte cocktail restaurant italien carte Photo By Blog United States Of Paris
Ce sera Basil Spritz et Cactus. Et toute la surprise est dans les saveurs. Nos palais, formatés aux goûts excessifs des cocktails traditionnels, sont un peu perdus avec les parfums subtils des infusions maison. Les saveurs se la jouent pédale douce et se révèlent en arrière-goût, subtil. On trouve finalement une fraicheur dans ces verres qui est plutôt agréable avec cet été très caldo !

En sirotant, nous examinons la carte.
Le choix n’est pas aisé parmi les mets proposés tant notre curiosité est sollicités. Les assiettes en entrée : jambon de Parme, jambon San Daniele d’un petit producteur, mozzarela, burrata pour deux, mortadelle, ricotta, ou encore pizza à partager.
Pas ou peu d’audace dans notre choix : Jambon San Daniele et le duo de saucissons à la truffe et au fenouil.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir charcuterie jambon parme restaurant italien carte Photo By Blog United States Of Paris
Et là, “OMG!“, ou plutôt “Mamma mia” pour rester en accord avec le cadre !
Coupées à la demande et sous nos yeux, ces charcuteries explosent en bouche. Fenouil et truffe sont subtils et bien présents, le jambon cru San Daniele : un véritable moment de plaisir qui fait écho au jambon de Parme dégusté il y a quelques mois. Mais en plus fin encore.
Un vrai régal des sens qui nous fait regretter de ne pas avoir choisi de faire tout notre repas sur cette partie-là de la carte.

Ober Mamma Oberkampf carte 107 boulevard richard lenoir east mamma restaurant italien italien food pizza pâtes charcuterie parme jambon Photo By Blog United States Of Paris
On déguste donc en profitant du spectacle offert par la cuisine.
Bizarre à vrai dire, comme l’impression de ne plus être tout à fait pas à Paris. Comme déporté du côté de Brooklyn ou Manhattan.
La file d’attente à l’entrée du restaurant, les cuisiniers qui ne parlent qu’italien entre-eux, les casquettes d’équipes de baseball vissées sur les têtes des cuistots, le nombre de personnes en salle et en cuisine qui vous servent dans la bonne humeur.
Nous n’avons toujours pas répondu à cette énigme.

Ober Mamma Oberkampf  restaurant italien carte boulevard richard lenoir cuisine brookyln Photo By Blog United States Of Paris

Pour les plats principaux Al Forno, nous avons tenté l’authentique et le traditionnel.
Le traditionnel avec des pastas fraîches Jean-Claude Vitello : des morceaux généreux de veau, le tout baignant dans une sauce fine et légère dans laquelle on plonge allègrement un morceau de pain pour la saucer.

Ober Mamma Oberkampf carte 107 boulevard richard lenoir east mamma pâtes goût méditerranée restaurant italien Photo By Blog United States Of Paris
Et à chaque plat de pâtes une forme différente, histoire de nous inciter encore plus à un retour sans attendre. Original.

Pour l’authentique, le Navarin de Poulpes est suffisamment aguichant !

Ober Mamma Oberkampf carte 107 boulevard richard lenoir east mamma navarin poulpes goût méditerranée restaurant italien Photo By Blog United States Of ParisLégumes croquants et frais, sauce tomate relevée. A chaque coup de fourchette, on a l’impression de décrocher un bout de Méditerranée.
Les saveurs sont intenses en bouche, les olives noires sont fermes et savoureuses. Le poulpe, ingrédient principal, est cuisiné à la perfection.
Une vraie redécouverte des atouts de la gastronomie italienne.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir carte vins restaurant italien avis critique Photo By Blog United States Of Paris
L’Italie c’est aussi la vigne. Et la carte des vins n’est pas en reste pour un accompagnement de qualité. Les prix sont largement accessibles et on a eu un gros coup de coeur pour les descriptions associées à chaque cru qui font preuve d’un humour certain.

On tire notre chapeau, aussi, sur l’initiative de la carte des grands rouges à prix caviste.
Mais pas sûr que celle-ci fasse des adeptes auprès d’autres restaurateurs quand on voit la différence entre le prix à payer et celui que vous régleriez ailleurs. Une leçon de marge pour le client.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir carte vin avis critique East mamma pizza jambon parme restaurant italien Photo By Blog United States Of Paris
Et à l’instar des prix des vins, Ober Mamma ne joue pas la surenchère des prix. Des plats entre 12 et 19€, des pizzas de 12 à 15€ (on reviendra pour la pizza figue), des cocktails à partir de 9€, on comprend un peu mieux le succès de l’East Mamma et maintenant de l’adresse du Boulevard Richard Lenoir, au milieu d’une offre parisienne tantôt chère, tantôt prétentieuse sans forcément aligner qualité, goût et surtout bonne humeur.

Ober Mamma Oberkampf 107 boulevard richard lenoir east mamma Cuisine pizza brooklyn restaurant italien carte Photo By Blog United States Of Paris
Chez Ober Mamma, comme au East, les produits sont en provenance direct de l’Italie, de petits producteurs sélectionnés avec soins dont les noms sont inscrits sur la carte.
Mais en regardant les tablées voisines, il faut bien avouer que l’on se pose la question de la provenance de la truffe servie en abondance sur la pizza Regina Wild Truffes (15€) et les pastas à la truffes (18€).
Une de nos seules interrogations, il faut bien dire.

Après ce repas revigorant, tant au niveau des goûts, que de l’ambiance, on ne saurait trop vous conseiller de profiter de l’été pour arriver à 19h piles avant que la file ne dépasse la bonne heure d’attente.
Un vrai shoot d’Italie à Paris, ça ne fait jamais de mal !
Nous, il nous reste encore beaucoup de charcuteries et de fromages et une ou deux pizzas à goûter…

Ober Mamma
107 Boulevard Richard Lenoir – 75011 Paris

Déjeuner : 12h15 – 14h30 (15h les samedis et dimanches)
Dîner : 19h – 01h00
Apéro à partir de 18h en terrasse ou au bar

Attention : le resto ne prend pas les réservations. Si vous êtes en groupe, avec des amis retardataires, vous ne serez placés qu’une fois le groupe au complet

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AIRNADETTE la comédie musiculte : le airband dans ta face !

Airnadette a démonté L’Européen, Londres et la France entière avec une énergie rare. Le airband est de retour pour une TOUTE dernière à Paris (mother fucker) le 9 octobre avec un max de guests et de surprises comme on les aime. Et un Bye Bye Tour à suivre d’urgence sous peine de prendre un sacré coup de vieux à cheval sur 2015 et 2016.

Mais au fait y’a une limite d’âge pour prendre son pied avec la tonitruante comédie musiculte ? Vas pas chercher plus loin, la réponse est ici !

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C’est ce qu’on pensait à l’approche de la salle pour un début de soirée régressif, accompagné d’un jeune de 20 ans. On se dit qu’au pire, on fait plaisir au jeune, il passera sûrement une bonne soirée grâce à nous.
Une fois assis, tous les âges en ont pour leur argent.

Les références ciné, télé et zik fusent de partout et éclatent toutes les générations. On prendra bien un peu de Very Bad Trip, The Big Lebowski, Titanic ou de OSS 117 et notre jeune voisin une bonne tranche de Brice de Nice, Les Beaux Gosses et Rock Academy. Plus surprenant encore, des dialogues sont extraits de Passion de Godard, de La Moustache de Carrière et des Démons de Jésus de Bonvoisin. Grand écart culturel absolu. On frise le génie avec cette bande de trentenaires sans limite – même pas le bord de scène !

Et l’enfant qui accompagne papa maman va adorer gueuler un “Dans ta sœur ! ” les deux majeurs levés en l’air. C’est rock, déconnant et putain de bon.

La force de frappe de la bande de comédiens-performers est démesurée. Avec comme seul accessoire : l’air, ils inventent une partition faite de pas de danse, sauts sur scène, dialogues décalés et mouvements de bras tambourinant l’espace.

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Accompagné d’une bande-son au millimètre, l’art d’Airnadette n’a pas à pâlir face aux artistes originaux à qui ils empruntent sans vergogne musiques et autres mimiques : Freddie Mercury, AC/DC, Diam’s à l’époque de “Génération nan nan” et autres pom-pom girls écervelées à la sauce Britney Spears.

Les grands chanteurs sont bien souvent de grands interprètes : Edith Piaf, Madonna ou encore Justin Bieber (pour faire plaisir à ma nièce). Une nouvelle preuve avec notre french airband préféré. Car Gunther Love, Moche Pitt, Château Brutal, Jean-Françoise, Scotch Brit et M-ROdZ  sont de vrais artistes, performers en diable, incroyables personnages glamour. Et de saisissants caméléons de la scène.

Ce spectacle aurait pu rester une simple pochade pour une soirée unique entre potes, un peu alcoolisés. Notre chance, c’est que la bande partage sa fougue le plus souvent possible avec les parigots et la France entière. On peut la retrouver pour la Kermesse Airnadette (Bus Palladium et en juin au Rosa Bonheur Seine).
Gloire à toi Airnadette !

Airnadette la comédie musiculte dernier show à Paris 9 octobre le Trianon avec Gunther Love Chateau Brutal Moche Pitt Jean Francoise Scotch Brit M-Rodz Pierre Francois Martin spectacle air band photo Fifou

AIRNADETTE la comédie musiculte !
mettage en scène : Pierre-François Martin-Laval aka Pef

avec Gunther Love, Château Brutal, M-Rodz, Moche Pitt Jean-Françoise, Scotch Brit et Philippe Risotto 

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Come, Been and Gone : le spectacle au glam bien trempé

Come, Been and Gone de la Michael Clark Company, à la Grande Halle de La Villette sonne comme un bouquet final de l’expo Bowie Is… de la Philharmonie de Paris. Bigaré et pour le moins musclé, le spectacle est une incroyable ode à la maitrise du corps.

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L’affiche est intrigante et la bande-annonce nous balance à toute allure des images colorées façon stroboscope. En un mot comme en cent, Come been and gone de Michael Clark nous promet du lourd. Surtout quand on connaît le goût pour l’éclectisme musical du chorégraphe britannique.

De ce côté-là, nous avons été servis, la musique de David Bowie et du Velvet Underground (mais aussi Lou Reed et Iggy Pop), avec laquelle le spectacle a été quasiment entièrement créé, retentit à fond les ballons. Les six danseurs (trois hommes ultra musclés et trois femmes aux formes voluptueuses) exécutent une performance technique parfaite. Ils oscillent entre la grâce du ballet classique et la recherche permanente de nouvelles formes d’expression de la danse contemporaine. Des pointes, des pointes et encore des pointes. Et tout autant de portées. Ce contraste avec la musique des années 70 et 80 plonge les jeunes spectateurs dans un ballet d’un genre nouveau.

Come been and gone Michael Clark Company critique Grande Halle La VIllette spectacle danse blog United States of Paris photo by Jake Walters

Le meilleur pour la fin
Malheureusement, pour l’œil averti, il sera plus difficile de s’extasier. Michael Clark n’est pas un novice dans l’art d’accoquiner les styles et les genres artistiques. Bien au contraire, c’est un maître en la matière, voire sa marque de fabrique.
Les tableaux s’enchainent et se ressemblent un peu. Et c’est un peu dommage mais malgré les quelques longueurs, rien de bien méchant. Seul un tableau est totalement raté. Projetée sur tout le mur du fond, une vidéo géante de David Bowie chantant son titre Heroes capte totalement notre attention, au détriment de la prestation des danseurs. Ça ne dure que trois minutes. Nous n’en parlerons pas plus.

Et surtout, vient ensuite le final, véritable débauche de couleurs, de musique tonitruante et de recherche chorégraphique. Le glam’ envahit totalement la scène. Les corps, moulés dans une combinaison orange qui brille de mille feux, sautent dans tous les sens.
Après une heure d’hésitation, la musique, les mouvements, les lumières et les costumes semblent s’être accordés.

Come been and gone Michael Clark Company Grand Hall La VIllette spectacle danse concours affiche blog United States of Paris
Come, Been and Gone
de Michael Clark

Jusqu’au 6 juin 2015
Mercredi, vendredi et samedi à 20h30
Jeudi à 19h30

Grande halle de la Villette
211, Avenue Jean Jaurès
75019 PARIS

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L’expo Harry Potter dévoile ses secrets à la Cité du Cinéma

Beaucoup de moldus l’attendaient, l’expo Harry Potter se dévoile à la Cité du Cinéma de Saint Denis. L’équipe d’United States of Paris l’a découverte avant l’ouverture au public samedi. Après la très belle expo Star Wars (pour quelques jours encore à La Sucrière de Lyon), nous avions hâte de mettre les pieds dans l’univers magique du jeune magicien et de ses acolytes.

Pour commencer notre visite de l’exposition, nous avons eu le plaisir de croiser les jumeaux Fred et George Weasley (interprétés par James et Oliver Phelps), qui se sont prêtés facilement au jeu des photos selfies et autographes avec les fans présents pour cette soirée qui promettait d’être exceptionnelle.

Harry Potter expo exposition paris cité du cinéma james oliver phelps critique avis Photo By United States of Paris

Avant de rentrer dans le vif de l’exposition Harry Potter,  arrêtons-nous  sur quelques pièces majeures présentées comme le livre des potions du Prince de Sang-Mêlé.

Harry Potter expo exposition paris cité du cinéma critique avis livre des sorts le prince de sang mêlé Photo by United States of Paris

Ou l’Oeuf d’or des sirènes, vu dans La Coupe de Feu, qui brille sous les projecteurs. Il ne manque plus que le bain pour découvrir son véritable secret.

Harry Potter expo exposition paris cité du cinéma critique avis oeuf d'or la coupe de feu Photo by United States of Paris

L’écuelle en nacre dont Harry se sert, dans la caverne, pour abreuver Dumbledore de la potion protégeant l’Horcruxe.
On remarquera en arrière-plan le journal intime de Tom Jédusor percé par la dent de Basilic.

Harry Potter expo exposition paris cité du cinéma tom jédusor carnet horcruxe avis critique Photo by United States of Paris

La Coupe de Feu avec à son pied les bulletins portant les noms des participants.

Harry Potter expo exposition paris cité du cinéma la coupe de feu décor avis critique Photo by United States of Paris

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Le touchant Dobby est bien sûr présent.

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Celui-dont-on-ne doit-pas-prononcer-le nom trouve aussi sa place dans le panthéon des personnages emblématiques de cette saga.

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Mais comme certainement beaucoup d’entre vous, nous aimons découvrir les coulisses, les petits plus qui font d’une histoire un conte universel à travers la magie du cinéma et de ces créateurs.

Une plongée dans l’univers d’Harry Potter signifiait pouvoir nous combler d’un monde créatif d’une façon nouvelle, avec des étoiles plein les yeux. Comme dans l’expo Star Wars, présentée à la Cité du cinéma, qui avait pu ranimer notre flamme d’enfant.
Ici point de storyboard, de travaux préparatoires de production, de crobars illustratifs.

Nous sommes donc sortis de ce catalogue sur mannequins sans vie un peu déçus.

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En neuf espaces thématiques, vous parcourrez les thèmes majeurs entourant l’histoire d’Harry : les lieux de vie commune, les salles de classe, le Quidditch, Hagrid, la forêt interdite, les forces obscures et la Grande Salle.

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Même si les costumes originaux possèdent une aura particulière (mais présentés sur des mannequins sans personnalisation) et les nombreux accessoires des différents films sont bien mis en avant, on se demande pourquoi cette expo semble si froide.

Bien entendu, on aime tout de même découvrir la plume de Dolorès Ombrage,

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ou les pièces massives du jeu d’échecs géant de l’École des Sorciers.

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Au final, cette production, qui nous veut nous vendre de la magie, n’est pas à la hauteur de la saga qu’elle est censée représenter.
Aucun décor majestueux, aucune grosse pièce de décor : l’expo new-yorkaise (que nous n’avons pas vue) mettait en avant la voiture volante de La chambre des secrets : ici la locomotive du Poudlard Express n’est que partiellement reproduite.
Fan de la saga, on s’attendait à du lourd, du magistral…

S’il est vrai que nous découvrons un foisonnement de costumes et d’accessoires, des mises en scènes plutôt travaillées, mais trop succinctes, on voudrait que cette expo Harry Potter nous mette encore plus d’étoiles dans les yeux.

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Peut-être sommes-nous un peu durs avec cette exposition, mais vu le prix d’entrée, on pouvait s’attendre à une scénographie aboutie et magique qui reflète vraiment l’univers de la saga

Pourquoi ne pas avoir jouer avec les différents décors des différents épisodes : un wagon du Poudlard Express, une calèche avec un hippogriffe, un vrai décor de salle de classe (celle des potions par exemple), la niche de Potter sous l’escalier des Dursley ? On aurait adoré une reconstitution plus grandiose de la salle du banquet et pas cet espace un peu cheap avec quelques bougies volantes.
Les possibilités étaient forcément multiples et la gageure trop grande apparemment.

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Pour nous, la magie d’Harry Potter n’est pas vraiment présente dans cette exposition. Elle manque de twist, de ce petit plus qui fait que l’on reste ébahi par ce que l’on a découvert.

Impossible de vous la déconseiller bien entendu mais ne soyez pas déçus en sortant de votre (courte) visite. Les fans absolus y trouveront certainement leur compte.

Allez, on vous laisse tout de même quelques surprises visuelles à découvrir sur place.

Harry Potter, l’exposition

jusqu’au 06 septembre 2015

Lundi au vendredi 10h30 à 19h
Nocturnes jusqu’à 21h30 tous les premiers vendredi du mois.
Samedi, dimanche, jours fériés et pendant les vacances scolaires, 9h30 à 20h.

Les entrées se font par créneaux horaires et doivent être réservées à l’avance, le dernier accès a lieu 90 minutes avant la fermeture de l’exposition. Des audioguides sont disponibles.

à la Cité du Cinéma
20, rue Ampère
Saint Denis  – 93

Métro : Carrefour Pleyel – L 13

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AL DENTE : un chef italien pour une cuisine de saveurs au coeur du 7ème arrondissement

Un restaurant dans le 7ème arrondissement qui affiche “le meilleur italien de Paris”, y’a de quoi être un peu dubitatif à la première approche. Nous avons pourtant poussé la porte de l’Al Dente en nous assurant que la carte était tout de même pleine de promesses.
Nous n’avons pas été déçus.

OLYMPUS DIGITAL CAMERAPremier contact…
Chaleureusement accueillis par le maître de lieu Sylvain et son épouse Marie, nous prenons place dans un décor cosy et modernisé il y a quelques mois. Les tons gris et rouge sont d’ailleurs très apaisants en ce vendredi soir, après une longue semaine de travail.
Venu de la télévision Sylvain, a ouvert l’Al Dente il y a 9 ans. En cuisine, Elio, le chef originaire du Sud de l’Italie, officie lui depuis 8 ans.
C’est dire si ce véritable chef italien, au parcours original – il aurait d’autres talents cachés que nous ne pouvons vous dévoiler – doit en avoir sur le fourneau !

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Dans le menu du jour et la carte qui nous est tendue, difficile de faire un choix parmi les propositions alléchantes : nous aurions envie de picorer pour toutes les gouter tellement elles semblent promettre de vraies saveurs transalpines.
Carpaccio de boeuf, salade d’artichauts, Spaghetti a la vongole ou pizzas ?

OLYMPUS DIGITAL CAMERALe premier coup de fourchette !
Et voici les entrées toutes deux dans la carte : Assiette de jambon San Daniele et Carpaccio de St Jacques huile d’olive citronnée et râpé de poutargue.

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Viande de qualité parfaitement fumée face à des fruits de mer frais,  un parfait terre et mer à partager.
Le jambon fond en bouche tout comme les Saint-Jacques astucieusement relevées avec la poutargue râpée (poche d’oeufs de mulet séchée). Le jus résultant de ce mélange donne des envies honteuses de saucer…
Une très bonne entrée en matière qui laisse espérer une belle suite.

Il turno del secondo piatto
Ne pas choisir des pâtes dans un restaurant italien serait un pur manque de goût : optons donc pour les Trofie aux asperges vertes et citron vert, côté carte et le foie de veau à la vénitienne et sa polenta crémeuse, en plat du jour !

OLYMPUS DIGITAL CAMERAL’assiette de foie de veau est généreuse, crémeuse et délicate en texture.

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A la première bouchée, les trofies ont la texture et le goût des véritables pâtes italiennes et bien sûr cuites al dente ! Les asperges et le citron vert forment un accompagnement parfait, apportant leur fraicheur et légèreté.

Une petite douceur pour finir ?
Restaurant italien, chef italien : impensable de ne pas nous précipiter sur le Tiramisu, version recette originale, per favore.

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Savez-vous qu’il y a deux écoles pour ce dessert ? Soit une préparation fondante, soit une préparation avec une texture de gâteau.

Notre préférence penche pour le côté fondant. Ce dessert ayant envahit les brasseries, restaurants et même les sandwicheries, il devient difficile de trouver un Tiramisu digne de ce nom. Seules quelques adresses parisiennes arrivent à combler notre palais.
Mais là point de déception : du fondant, du goût, un dessert qui conclut parfaitement ce repas sans fausse note.

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Après ce repas et toujours avec le sourire, le patron Sylvain, au frère célèbre, nous raconte comment il a redécouvert la cuisine italienne grâce à son chef Elio, notamment le risotto (servi tous les jeudis suivant l’inventivité du chef) et sa façon très italienne de cuisiner les poissons, plus grillés et crus qu’en sauce à la française.

Autodidacte de la restauration, le couple met l’accent sur l’accueil et le service au client :  tout en attention pour les anonymes et les plus connus qui ont fait de l’Al Dente  leur cantine de mi-journée ou leur point de ralliement nocturne, comme cette actrice française qui s’exporte aux Etats-Unis qui dînait entre amis le soir de notre venu.

Sylvain conclut en précisant que diriger un restaurant c’est une leçon de vie et qu’il aurait assez de matière pour écrire un livre ! Nous sommes impatients qu’il se mette à l’ouvrage pour tout nous conter.

Al Dente

Du mardi au samedi
12h à 14h30 –  19h45 à 22h45
38 rue de Varennes  75007 PARIS

Plus d’infos sur la carte et les prix sur le site du restaurant

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