La Compagnie Rat The Pack nous embarque dans un spectacle hybride qui allie arts du cirque, chorégraphies, références cinématographes et bande-originale hip-hop. Speakeasy en envoie et ne laisse aucun répit aux spectateurs pris par le rythme des musiques de Chinese Man.
Deux dates exceptionnelles à la Cigale, Paris, les 23 et 24 mars.
Un mafieux et son garde du corps, une pin’up glam à mort, une jolie poupée version Betty Boop, un barman fou et un électron libre, un brin anarchiste. Le cadre film noir US des années 30 – avec quelques variantes – est planté.
Les hommes portent fier chemise blanche, pantalon, veste et gilet. Ces dames sont élégantes à souhait. On imagine les contraintes que ça peuvent engendrer ces habits de scène pour leurs mouvements. Mais rien n’y paraît.
La Cie The Rat Pack joue la carte de la putain de classe pour assurer son show.
Voltiges, portées à grands renforts de muscles, mat : les numéros sont prenants et ne souffrent pas de longueurs. On va à l’essentiel.
Le jeu de balancier entre la gracieuse voltigeuse (Clara Huet) et le garde du corps, (Guillaume Juncar) qui la retient de tout le poids de son corps avec une agilité déconcertante est bluffant.
Rivalités et complot se traduisent par des bagarres derrière le bar et autres cascades relevées sur la piste.
Speakesasyest un savant mélange de force, de technique, d’action et d’humour. Les membres de la compagnie ont un talent fou.
Il manque sans doute le numéro qui nous clouerait vraiment à nos sièges. Mais la soirée n’en est pas moins savoureuse.
Speakeasy
par la Cie The Rat Pack
Mis en scène : Régis Truchy Avec Vincent Maggioni, Andréa Catozzi, Clara Huet, Ann-Katrin Jornot, Xavier Lavabre, Guillaume Juncar musique originale : Chinese Man
Deux dates exceptionnelles les 23 et 24 mars 2019 à 19h
à La Cigale
1210 boulevard de Rochechouart
75018 PARIS
et du 11 juin 2019 au 10 août 2019
du mardi au samedi à 19h30
au Palais des Glaces
37 rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS
L’année 2019 débute par une cure d’optimisme qui célèbre l’humain. Les Invisibles est le regard d’un homme, Louis-Julien Petit, posé sur des femmes qui en aident d’autres. Des femmes qui font de leur vie un combat pour tenter de sauver la vie d’autres, en difficulté. Les Invisibles est un film d’une sincérité désarmante et nous happe dès les premières minutes.
L’audace de Louis-Julien Petit
Louis-Julien Petit nous fait rencontrer des femmes à la rue, sans domicile fixe, sans ressource et aux vies chaotiques.
Elles sont aidées par d’autres femmes via un centre d’accueil, L’Envol. L’équilibre est précaire, le soutien des pouvoirs publics vient à chanceler. Pourtant, la détermination de l’équipe de travailleuses sociales va réveiller et révéler les destinés de chacune.
D’ailleurs, on comprend assez vite que les quatre comédiennes de l’affiche sont face à des non-professionnelles. C’est toute l’audace du réalisateur ayant réussi une alchimie parfaite et sans répétition.
Non sans malmener quelque peu une de ses comédiennes : Audrey Lamy.
Après sa rencontre avec Louis-Julien, la comédienne a avoué qu’elle attendait le moment de répéter. A défaut, elle a fait appel à une répétitrice pour assurer ses « deux pavés de texte », le premier jour de tournage.
Une fois arrivée sur le plateau, Louis-Juiien lui balance : « Tes deux pavés c’est de la merde. Tu me réinventes tout. On tourne ! »
Ce qui n’a pas déplu à Corinne Masiero qui lance : « je m’en fous ! » quand on lui demande si elle se prépare pour les rôles. Elle préfère faire confiance aux réalisateurs. “J’aime être surprise par ce qui se passe, par les autres.J’aime les accidents. Et on a été servis ! :-)”
Et le résultat est incroyable. Aucune fausse note. Un accord parfois entre toutes ces femmes mises en lumière par un homme.
Et la révélation de personnalités incroyables comme Adolpha en tête.
Noémie Lvovsky a été touchée par “le regard aimant de Louis-Julien, sans hierarchie.” Les comédiennes non-professionnelles “étaient portées par ce regard. Il y a eu une très très grande camaraderie.”
Rupert Everett rend un hommage touchant à un auteur culte, joueur des mots avec The Happy Prince. Le comédien britannique qui a interprété, à plusieurs reprises, les textes d’Oscar Wilde sur scène, confirme sa passion en réalisant ce portrait cinématographique. Les dernières années d’Oscar Wilde n’ont pas été aussi noires. The Happy Prince révèle un homme que le génie n’a jamais quitté malgré les épreuves. Le film est profond, miraculeux et émouvant.
J’imaginais la fin de vie d’Oscar Wilde tel un naufrage. Tout le monde fuyant l’écrivain sulfureux, la maladie affaiblissant l’auteur déchu. La France et Paris comme seuls témoins impuissants de l’ultime déchéance.
Il n’en est rien ou, tout du moins, la fin n’est pas si désastreuse. Rupert Everett décrit l’exil d’Oscar Wilde, ses remords, ses tourments. Mais aussi la capacité de l’homme à toujours pouvoir se lier d’amitié, à créer un nouveau cercle autour de lui, joyeux, composé de personnalités fortes.
Oscar Wilde aime la jeunesse qui lui rappelle la sienne, sans doute, et aussi qu’il a dû s’éloigner de ses deux fils restés en Angleterre avec leur mère. L’auteur britannique aime les hommes et ne cessera de s’enflammer, de jouer la passion, de virevolter et de souffrir et faire souffrir.
“Oscar Wilde est un saint patron, voire le Christ !”
Rupert Everett a débuté l’écriture du scénario en 2008. Il n’envisageait pas de réaliser le film. “Je n’ai pas eu les rôles que je voulais. Avec ce film, je voulais remettre du feu dans la cheminée de ma carrière” se justifie-t-il lors de la rencontre suivant la projection de son film lors du festival Chéries-Chéris.
Le comédien s’est imprégné suffisamment de ce personnage devenu modèle et pygmalion pour être légitime à l’interpréter. Son jeu est à la fois digne, généreux, n’occultant ni la fatigue, ni la santé chancelante de l’écrivain.
Bonus: le duo d’artistes McDermott & McGough a conçu une chapelle dédiée au culte d’Oscar Wilde. Cette installation artistique originale est à voir à Londres jusqu’au 31 mars 2019 au Studio Voltaire.
The Happy Prince
un film écrit et réalisé par Rupert Everett
avec Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan, Edwin Thomas, Emily Watson
Une question sur toutes les lèvres, en cette fin d’année : Mary Poppins devait-elle revenir au cinéma ? La réponse est sans appel : OUI ! Le retour de Mary Poppins est une ode à l’enfance, à la persistance de l’émerveillement et à la croyance en tous les possibles. Emily Blunt est absolument éclatante dans le rôle de la célèbre gouvernante qui a la capacité de voler avec un modeste parapluie. Charming!
Le retour de Mary Poppins : une réussite !
Pour aimer Le retour de Mary Poppins, il est impératif d’être un enfant ou d’avoir garder sa juvénilité (si on pense avoir dépasser l’âge de déraison). Mais aussi aimer les comédies musicales et les contes et être absolument capable de s’émerveiller.
Une fois que l’on accepte que Mary Poppins 2018 ne ressemble pas à celle de 1965, l’originale, alors on peut se laisser emporter dans la féerie de l’histoire.
La famille Banks, un père et ses trois enfants soutenu par sa sœur, est en difficulté. Les huissiers frappent à la porte pour saisir la jolie maison de la rue des cerisiers à Londres.
Mary Poppins fait son entrée en pleine tempête pour prendre soin des petits, leur permettre de continuer à rêver et les aider à grandir.
L’intrépide gouvernante ne laisse pas trop le choix à la petite famille. Mais les enfants vont vite comprendre leur intérêt d’accepter son autorité. Les récompenses qu’elle prodigue vont au-delà de l’entendement.
Les jeux d’enfants deviennent encore plus stimulants, aventureux et audacieux.
La scène de la baignoire est une vraie folie, irréaliste mais magique. Pour autant le film n’est pas naïf. Le récit est très bien mené et arrive à nous surprendre, pimentant encore plus notre adhésion.
La séquence qui envoie la petite troupe dans un dessin animé m’a rappelé Qui veut la peau de Roger Rabbit ?
Des personnages de cartoon interagissent avec de vrais personnages, forcément c’est magique.
Le film est une vraie comédie musicale avec des numéros brillants de chants et de danse. La séquence des allumeurs de réverbères sur leur bolide est virevoltante à souhait.
Emily Blunt shines light like a diamond
L’actrice britanno-américaine rayonne littéralement d’un bout à l’autre du film.
Oui, j’ai été enchanté, comme un enfant, en la voyant arriver des airs. C’est kitsch et absolument irrésistible. Et j’ai eu aussi ma petite larme quand elle est repartie. Emily Blunt n’efface bien sûr pas le souvenir de Julie Andrews mais elle a pleine légitimité à reprendre le rôle. Elle est à la fois autoritaire comme il le faut, tranchante parfois et délicieusement complice de la famille Banks.
Les trois jeunes comédiens incarnants les enfants (Pixie Davies,Nathanael Saleh et Joel Dawson) sont des graines de stars nées. Souhaitons-leur que ce film ne soit pas l’unique rôle majeur de leur longue vie.
Longévité, voire immortalité pour Angela Lansbury qui a fêté ses 93 ans en octobre dernier. Elle donne la réplique et pousse la chanson en toute fin de film. C’est touchant de retrouver cette actrice incroyable.
BONUS: Meryl Streep n’en finit de nous estomaquer à chaque film. Sa capacité de se muer tel un caméléon, de mise en bouche d’un nouvel accent et sa folie trouvent un nouveau terrain de jeu dans Le retour de Mary Poppins. C’est de la jubilation pure !
Le retour de Mary Poppins
un film de Rob Marshall
Scénario de David Magee, d’après l’oeuvre de P.L Travers
avec Emily Blunt, Lin-Manuel Miranda, Ben Whishaw, Emily Mortimer,Julie Walters, Colin Firth, Meryl Streep, Dick Van Dyke, Pixie Davies, Nathanael Saleh, Joel Dawson, Angela Lansbury…
Hormis pour les personnes directement impliquées, tout ce qui entoure l’adoption reste une obscure nébuleuse. Avec Pupille, Jeanne Herry nous offre un regard précis, intense et juste sur la période allant de l’accouchement sous X jusqu’à l’adoption. Les maillons d’une chaîne humaine et bienveillante se mettent alors en place pour conserver ce qui importe le plus à la venue au monde d’un enfant : le lien d’attachement.
Un sujet délicat
Le thème n’a pas réellement été choisi par Jeanne Herry, il s’est plutôt naturellement imposé. En effet, l’appel d’une proche a tout déclenché. Après des années d’attente, cette amie allait enfin devenir mère grâce à l’adoption. Dans l’euphorie, les langues se délient. En marchant dans la rue, la réalisatrice se rend compte qu’elle ignore beaucoup de choses sur le processus par lequel son amie est passée.
Sa curiosité prend le dessus. Des échanges avec une assistante sociale retraitée lui font découvrir les dessous d’un univers méconnu. À partir de là, les rencontres se multiplient et la trame de son futur film se dessine !
« J’ai l’impression d’avoir été dans une place centrale, en regardant tous les points de vue, tous les personnages et tous les enjeux. »
Elle a été frappée par les mots et les rapports aux mots employés par les différents travailleurs sociaux. Mais également par l’investissement, l’accompagnement ou les difficultés d’entretenir la juste distance avec l’autre.
« Je voulais interroger le moment où le bébé passe des bras d’une mère biologique à une mère adoptive, en passant par beaucoup d’autres bras. »
C’est donc autour de Théo que vont s’articuler tous les personnages, et ils sont nombreux ! Une attention particulière est donnée au regard qui se retrouve être le fil conducteur du film. Nous ressentons les émotions, les craintes mais aussi la joie de tout le monde, même du plus petit rôle n’intervenant que quelques secondes… Car le regard exprime bien plus que les mots et surtout, il ne trompe pas.
Casting d’exception !
Sandrine Kiberlain combine assurance et fragilité dans la peau de cette éducatrice spécialisée qu’elle incarne à merveille. Elle apporte de la fraîcheur, de la légèreté et nous fait sourire par ses obsessions autant qu’elle nous touche par ses sentiments. Elle est fidèle à elle-même, bref, une fois de plus, on l’adore !
Ensuite, Gilles Lellouche campe l’assistant familial. Il va accueillir Théo de sa naissance jusqu’à son adoption. Au début, ce choix déroute, surprend puis convainc. Sa carapace de virilité d’ours révèle donc une sensibilité cachée. Sa délicatesse, sa retenue et sa pudeur nous touchent et nous font découvrir une nouvelle facette du comédien. Mais on vous rassure, il conserve quand même quelques blagues lourdes nous faisant rire ! Il faut bien donner le change. 😉
Enfin, Elodie Bouchez submerge… Au début, son côté effacé et candide ne marque pas les esprits voire agace. Tandis que le film avance (ainsi que les années), elle prend de l’assurance, s’émancipe et surprend. On ne la voit pas du tout venir et, d’un coup, elle se révèle. En mère en devenir, elle finit par pleinement rayonner et c’est beau, très beau… Lorsqu’elle rencontre Théo pour la première fois, je dois vous avouer que des larmes ont perlé le long de mes joues alors que je suis plutôt du genre insensible et cynique. Mais chut, ça reste entre nous…
Tourné avec authenticité et passion, Pupilleretrace fidèlement un de ces moments où la vie n’en finit pas de nouer ses complications. Pour autant, il est générateur d’espoir et malgré un sujet difficile, il nous rappelle la bonté dont peut être capable l’être humain. Et ça fait du bien… 🙂
Pierre Salvadori s’offre un film cure de jouvence avec En Liberté ! Le réalisateur semble avoir l’âge de ses personnages, une petite trentaine. Il mélange les genres avec une malice déconcertante, de quoi filer des sueurs à de jeunes réal un peu trop précieux et autocentrés. En liberté ! est un vrai film d’auteurs avec un s. C’est inventif, déconnant et sensible à la fois.
Pio Marmaï une vraie bombe !
Sorti de prison après avoir été jugé coupable d’un braquage de bijouterie qu’il n’a pas commis, Paul a un rapport au monde quelque peu décalé.
Il parle tout seul, sans être plus fou qu’un autre. Sa douceur d’avant prison a pris un coup. Maintenant, il sait se défendre avec un certain éclat et ne manque pas de créativité quand il s’agit de faire quelques menues larcins.
Pio Marmaï est une bombe qui peut exploser à tout moment, dégageant des déflagrations hilarantes.
Physiquement il en impose aussi !
Pendant la rencontre d’après projection, le comédien a confirmé qu’il avait pris du muscle pour le rôle et notamment pour la scène culte où il arbore une combinaison en latex.
Nul doute qu’il va encore être la source de fantasmes à la fois pour les femmes et les hommes. Pierre Salvadori, lors de la rencontre sur la question du charisme érotique de son comédien : « Pio ne m’a pas attendu pour être une icône gay ! 🙂 ».
Angèle Haenel la nouvelle reine du comique
Ses « Oh Putain ! » qui ponctuent quelques séquences mémorables sont poilants. Angèle Haenel dégage une vraie empathie malgré la vie bancale de son personnage. L’obsession de vérité la mène dans des situations hilarantes.
Le duo de cinéma Angèle et Pio fonctionne à merveille. Deux personnalités borderlines.
Le réalisateur confie qu’Adèle Haenel a eu du mal à être juste. « Au début, elle en faisait des caisses. Il lui a fallu 4-5 jours. Passé le week-end, revenue le lundi, elle est devenue une vraie actrice de comédie ! »
En liberté ! envoie un souffle incroyable qui donne envie de se décharger de toutes nos contraintes pour révéler enfin ce que nous sommes.
Le programme du Comic Con Paris 2018 s’annonce excellent ! La Grande Halle de la Villette va se faire à nouveau envahir par des cohortes de fans, geeks, artistes et stars du 26 au 28 octobre. Suite à la conférence de presse de lancement de cette 4e édition, voici les grandes lignes excitantes de ce rendez-vous incontournable de la pop culture.
Rencontres cultes
Partons direct dans le lourd !
C’est trois maîtres du comics que s’apprête à accueillir Paris : Franck Miller(Sin City, The Spirit, 300 et The Dark Knight), Andy Kubert (Batman vs. Predator, Wolverine : Origin, Flashpoint) et Nael Adams (Ras Al Ghul et Man-Bat, Green Lantern/Green Arrow). Conférences, rencontres et dédicaces…
Côté grand écran, c’est un producteur Larry Franco qui devrait offrir un panel (rencontre/conférence de 45min) le plus riche.
Le Californien a fait ses classes sur la série L’homme qui valait 3 milliards puis Columbo. Par la suite, il a produit 8 films de John Carpenter (dont New York 1997, The Thing,…) mais aussi Batman Le Défi (Tim Burton), Batman Begins (Chistopher Nolan) ou Jumanji (l’original avec Robin Williams). #SoCulte
Au cours de ce Comic Con Paris, d’autres actrices et acteurs prendront part aux panels et dédicaces. Comme l’iconique Shannen Doherty (Charmed, Beverly Hills 90210), mais aussi Dean Cain, l’incontournable Clark Kent de Loïs & Clark, qui a signé son retour en 2015 dans la série Supergirl.
L’Angleterre sera aussi à l’honneur avec Jenna Coleman, la Clara Oswald de Doctor Who. Elle évoquera certainement son prochain rôle dans The Cry, une nouvelle série de la BBC, adaptée d’un roman de Helen FitzGerald.
Et c’est sans oublier la présence de Ricky Whittle (NCIS Enquêtes spéciales, The 100, American Gods), Orlando Jones (la série Sleepy Hollow , American Gods) et Stefan Kapicic (Deadpool 1 et 2).
Un max de concours !
Bien sûr, le Championnat français de Cosplay sera le phare de ces trois jours de Comic Con. Car c’est aussi ça le plaisir de cette manifestation : les costumes à foison dans toutes les allées.
Et pour la première fois, il y aura une sorte de rencontre du Cosplay. Les novices pourront s’initier à cet art particulier, poser toutes les questions pour parfaire leur technique. Et peut-être, un jour, participer au championnat.
Mais il y a aussi trois autres concours qui se déroulent actuellement et dont les résultats seront annoncés lors de la Comic Con Paris 2018. A vous de voter !
Le prix Jeunes Talents Comics
C’est la deuxième fois que ce prix récompensera la meilleure cover de comic. Le thème de cette année : L’univers de Spider-Man Vous pouvez déjà voter pour l’une des 30 couvertures en compétitions ici !
Le vainqueur du prix Jeunes Talents Comics 2018 dessinera la variant cover d’un comicbook Panini Comics.
Prix du public webséries avec BetaSeries
10 webséries qui participent au dernier round de ce concours.
Il y en a pour tous les style et donc pour tous les publics.
Vous avez jusqu’au 1er octobre pour les visionner et voter sur le site BetaSerie. Attention : vous ne pourrez voter que pour une seule série !
Le concours d’écriture 404 Factory
Ce défricheur de talents a relancé son concours d’écriture afin d’entretenir la culture geek. Le but : trouver de nouvelles plumes pour de futures belles aventures.
Les 5 finalistes ont été choisis et le Jury délibère. Le gagnant sera connu le 29 octobre, mais vous pouvez lire les textes des finalistes sur le site de 404 Factory.
Animations, master class et avant-premières
Le 26 octobre, une avant-première exceptionnelle : avec la projection du blockbuster de l’automne Overlord produit par J.J. Abrams.
Films, séries, et autres cartoons
On pourra compter sur la présence de Peter Ramsey et Bob Persichetti. Ils devraient partager leurs secrets de fabrication du film d’animation Spider-Man New Generation.
La mort de Supermansera projetée en exclusivité le 27 octobre, juste après un panel avec le créateur de la saga Dan Jurgens. Dean Cain (Loïs et Clark) sera aussi de la partie pour cette scéance de questions/réponses.
L’acteur et réalisateur Philippe Lacheau montera sur scène pour son film Nicky Larson et le parfum de Cupidon, adaptation cinématographique du célèbre manga City Hunter.
Bien d’autres projections de séries, films ou rencontres (Netflix, Canal+, Turner, Son, UGC…) sont au programme de ce week-end de pop culture.
Dans les allées et sur les stands…
Il y aura les traditionnelles animations partenaires et rencontres d’artistes sur la Comic Alley.
Une nouveauté sera offerte par Les Pyjamasques : le premier espace destiné aux jeunes enfants ! Les 27 et 28 octobre, les plus petits pourront devenir des héros masqués et profiter d’activités en accès libre.
Pour les plus aventureux (et nostalgiques), venez célébrer la diffusion sur Fox Play de Prison Break. Transformez-vous en Michael Scofield avec un tatouage éphémère…
Hasbro est encore de la fête avec sa boutique qui offrira des figurines exclusives Comic Con Paris. Les collectionneurs y trouveront aussi des exclusivités européennes Star Wars et de la Comic Con 2019 de San Diego ! #Rareté
Comic Con Paris 2018
Vendredi 26 & samedi 27 octobre de 9h30-19h00 Dimanche 28 octobre de 9h30-18h00
Nos Batailles, deuxième long-métrage de Guillaume Senez, dresse le portrait d’un père de famille se retrouvant seul avec ses deux enfants. Sa femme, leur mère, s’en est allée sans raison apparente. Romain Duris est touchant en prise directe avec cette sidération qui bouleverse sa vie. A ses côtés, trois femmes belles, déroutantes. Et deux très jeunes comédiens vraies révélations du film.
Nos Batailles, improvisation
La méthode de Guillaume Senez pourrait désarmer plus d’un comédien. Romain Duris a confirmé qu’elle lui avait plu lors de la projo privée Ciné + à laquelle nous avons assistée.
En effet, le réalisateur ne transmet pas les dialogues qu’il a pourtant écrits à ses comédiens. Ces derniers ont une trame et c’est à eux seuls de trouver le moyen de la faire vivre.
Le résultat est d’une troublante justesse. Bien sûr, certains échanges se chevauchent mais cela donne encore plus de réalisme. C’est parfois confus, drôle, inattendu.
Ce cadre de jeu a permis aussi aux jeunes comédiens interprétant les enfants de pouvoir bénéficier d’une totale liberté. Ils n’avaient pas à apprendre de longues pages de texte, tout comme leurs partenaires.
Le réalisateur n’aura, par exemple, pas discuter avec la comédienne interprétant la mère de la raison du départ de son personnage. Ceci pour ne pas influencer le jeu de son interprète. Ainsi, les spectateurs ne savent pas non plus et ne peuvent être dans le jugement pur.
Il y a une part d’irrationnel avec laquelle il faut vivre le récit.
Un homme, des femmes
Romain Duris brille par son interprétation. Il travaille à l’usine, ça pourrait être Amazon, Cdiscount, Vente Privée ou tout autre entreprise de livraison de produits. C’est un travail à la chaîne, ingrat qui déshumanise. Il est à la fois salarié, syndicaliste et père de famille.
A ses côtés, Laure Calamy est excellente en collègue, souriante et complice. Laetitia Dosch offre aussi des parenthèses enchantées pour la famille mais aussi pour les spectateurs. Lucie Debay, la mère absente, impose en quelques minutes la douceur et le désarroi face à un quotidien loin d’être enchanteur.
Nos batailles questionne la famille, la vie quotidienne malmenée par le travail, la société, les desseins personnels. Le film est à la fois dur, brut et doté d’instants plus légers. On se prend aussi à rire malgré le combat difficile d’un père.
Nos batailles
de Guillaume Senez
avec Romain Duris, Laetitia Dosch, Laure Calamy, Lucie Debay, Basile Grunberger, Lena Girard Voss, Dominique Valadié…
L’affiche du film Une pluie sans fin pourrait en rebuter plus d’un. Un premier film, un titre qui n’engage pas forcément un récit léger. Le tout avec une sortie en plein été : il fallait oser. Wild Bunch, le distributeur, l’a fait. Voici nos 3 arguments imparables si on nous sort une excuse bidon pour ne pas aller voir le film dès sa sortie.
Un film chinois sans combat, non merci !
Effectivement, il n’y a pas de flingue, ni de règlement de compte ou de sabre d’un autre temps.
Pourtant le récit noir qui se déploie intrigue suffisamment pour capter toute notre attention.
Une série de meurtres de femmes ayant pour décor une fonderie. Un agent de sécurité, Yu Guowei, qui se prend pour un détective.
Une séquence de bal poétique et une relation énigmatique sont d’autres atouts de ce récit.
Il pleut tout le temps, quel enfer !
Nous sommes bien à l’abri dans nos fauteuils de cinéma. Imaginez les comédiens et surtout l’acteur principal Duo Yihong qui a dû endurer son sacerdoce pratiquement chaque jour de tournage. C’est lui qui a vécu l’enfer.
Sur l’écran, la pluie est cinégénique, elle donne une atmosphère unique, qui nous rappellerait quelques films noirs américains. L’ensemble est moite, boueux, sale, exténué aussi.
Comme cette quête du meurtrier à travers cette campagne et cette usine en pleine Chine de la fin des années 90.
Un 1er film ? J’attendrai qu’il en fasse un 2e !
On peut toujours avoir un doute sur un premier film de cinéaste. Les écueils sont légions : récit ou rythme pas assez maîtrisé, de l’autobiographie en majorité.
Rares sont les coups de maître. Le réalisateur Dong Yu, lui, a frappé fort dès le premier coup.
Il rend son héros désabusé attachant, on se plaît à ne pas comprendre sa relation avec sa hiérarchie ni avec cette jeune femme qu’il fréquente.
Une pluie sans fin est le non film de l’été parfait. Il vous fera encore plus apprécier la chaleur et le grand soleil à votre sortie de la salle.
Une pluie sans fin fait ralentir le rythme, prenant le temps d’une histoire qui se dévoile progressivement. Et qui ne laisse pas deviner son épilogue.
Une pluie sans fin
un film de Dong Yue avec Duo Yihong, Jiang Yiyan, Du Yuan, Zheng Wei, Zheng Chuyi, Zhang Lin…
Sortie en salle le 25 juillet 2018
Grand Prix du Festival intertional du Film Policier de Beaune 2018
Croire que notre vie va se définir selon nos propres plans est un leurre, nous le savons bien. Alex ne peut que le confirmer… Une rencontre fortuite va l’amener à vivre des événements hauts en couleur bousculant totalement ses habitudes, son confort quotidien, voire ses certitudes pour son plus grand bien. Roulez Jeunesse est un film authentique et touchant, ne se jouant d’aucun cliché.
Le scénario
Alex, 43 ans, est dépanneur automobile dans l’entreprise de sa mère. Solitaire et individualiste, son rapport aux autres se veut libre de toute contrainte. Au cours d’un dépannage comme un autre, il rencontre une jeune femme lui proposant de partager leurs solitudes l’instant d’une nuit…
Au petit matin, le réveil est brutal. La jeune femme est partie mais elle a laissé un cadeau ! Ou plutôt trois… Un bébé, un jeune garçon et une ado mal dans sa peau. Rapidement, Alex se retrouve embrigadé dans une histoire le dépassant…
Ses seuls soutiens seront des mécanos suspects, un plan cul hystérique, une assistante sociale blessée et une mère faussement despotique…
Tout sauf la facilité
Là où le film tire véritablement son épingle du jeu, c’est qu’Alex n’est ni un héros ni un sauveteur fantasmé et idéal. Il ne va pas adopter les enfants dans un happy end sourire ultra brite «Et ils vécurent heureux…». Non, non, c’est juste un mec normal faisant comme ce qu’un mec normal ferait dans la vie face à une situation inattendue et extrême : il improvise !
Ainsi, toutes les situations vécues vont amener notre protagoniste à se découvrir au plus profond de son intimité. Puis s’il veut rejeter ou nier sa sensibilité, il n’en a pas le temps en raison de la tournure des événements ! Entre attachement, sentiments et émotions, un lien sincère et véritable va se créer.
La fin est tendre et complice. Les personnages ont évolué, ils ont grandi. En effet, s’ils tournent ensemble une page un peu sombre de leurs vies, celle qui s’ouvre semble radieuse et prometteuse pour chacun d’entre eux. Et c’est tout ce que nous leur souhaitons. 🙂
Un film surprenant
Le début ressemble à une comédie sympathique et rigolote où s’enchaînent des situations loufoques à un rythme effréné. Puis doucement le ton devient plus grave, l’histoire gagne en profondeur et nous sommes pris avec elle.
Les notes d’humour sont distillées adroitement tout au long de l’aventure. Elles confèrent au film une certaine légèreté, appuyée par un aspect visuel vraiment très esthétique, simple et lumineux, empreint de liberté.
La distribution n’est pas en reste. Eric Judor étonne puis finalement se révèle. C’est un plaisir de le voir dans un genre nouveau où il excelle. Laure Calamy électrise de son émouvante beauté tandis que Ilan Debraquant et Louise Labeque incarnent deux enfants paumés terriblement attachants sous les apparences…
En sortant de la projection, il m’a fallu un certain temps pour me reconnecter à la vie autour de moi. En effet, je suis resté dans ma bulle un moment à observer le monde en repensant aux différents messages suggérés par Julien Guetta. J’étais encore porté par la sensibilité et l’espoir du film.
Finalement, il m’a apporté exactement ce dont j’avais besoin ce soir-là : une douce évasion.