Notre coeur bat à plein régime pour la programmation du Printemps de Bourges numéro 41 : Electric Guest, Placebo, Wax Tailor, Jain, Vianney, Her, François and the Atlas Moutains, Fishbach… On dit waouh ! On a pris notre billet. Tu viens ?
Arguments bétons
Faut-il rappeler que le Printemps de Bourges, c’est le premier grand festival de l’année, c’est celui qui donne le pouls de tout ce qui va suivre ? Qu’il a visage humain, que la musique déborde de partout.
Comme nous, tu n’étais pas à l’Accord Arena pour les 20 ans de Placebo à Paris ? Sèche tes larmes, le groupe va faire vibrer la soirée du 19 avril pour plus de deux heures de tubes.
T’as vu Jain revient ! Elle était là en 2016, autant te dire que ça va être encore plus fort cette fois.
Y’a aussi le projet original signé Rachida Brakni et Gaëtan Roussel, Lady Sir, la première date de Camille : les poils des bras vont se lever tout seuls.
Des jeunes !!
La jeune garde de la scène française risque fort de voler la vedette face à les déboulonnables Renaud et Vincent Delerm. Juge plutôt : l’électro de Fakear, les pépites de Petit Biscuit, la magnétique Fishbach révélation des Trans 2016, les ritournelles de Cléa Vincent et The Pirouettes, la folie capillaire de Jacques et nos précieux François and the Atlas Mountains, Talisco.
Comédie Française, lettres et musique Non, la troupe du Français ne se met pas à la chanson. Mais l’adaptation du livre de Greil Marcus, critique rock américain, va faire appel à des belles références musicales dans “Comme une pierre qui…“ En écho, des dialogues originaux auront lieu entre auteurs littéraires et chanteurs comme La Grand Sophie et Delphine de Vigan : 100% original ! Barbara aura droit à une création signée Alexandre Tharaud. Le projet s’appelle Mes Hommes : énigmatique à souhait.
N’oublie pas Les Inouïes : la scène des révélations musicales !
PRINTEMPS DE BOURGES 2017 du mardi 18 au dimanche 23 avril
L’emblématique musical Les Misérables fait son grand retour dans sa ville natale, en version concert avec 30 chanteurs et orchestre symphonique. Rendez-vous en France dès le 28 février et à Paris les 4 et 5 mars pour redécouvrir l’œuvre de Victor Hugo.
Le show se joue depuis 32 ans à Londres, ce qui en fait “The world’s longest running musical“. Mais saviez-vous qu’à l’origine ce musical au 76 récompenses est une adaptation d’une production française ?
Les textes ont été écrits par Alain Boublil et Jean-Marc Natel, la musique est signée Claude-Michel Schönberg et la mise en scène de Robert Hossein. “Les Miz” ont été à l’affiche du Palais des Sports pendant 3 mois en 1980.
C’est le producteur anglais Cameron Mackintosh qui décide de l’adapter en anglais en 1985 à Londres. Les critiques n’ont pas été tendres avec le spectacle, mais le public lui était au rendez-vous, battant des records de réservations. Un véritable succès ! Depuis le musical a été vu par plus de 70 millions de spectateurs à travers le monde et se joue depuis octobre 1985 au West End à Londres affichant complet chaque jour.
C’est une version inédite du spectacle, avec les textes originaux, que propose Philippe Barreau avec Les Misérables en concert. 30 chanteurs et chanteuses lyriques, accompagnés d’un orchestre symphonique jouant live sur scène. Un pari osé en France, où ce format est totalement nouveau. De plus, le public français connait très peu ce musical, d’autant plus en français dans le texte.
Un peu sceptique au premier abord, la présentation que nous avons eu au Théâtre Comedia m’a totalement conquis.
Y’a pas à dire, un orchestre symphonique en live ça fait son effet ! Les costumes, les jeux de lumière, tout y est. Et les voix ! CES VOIX ! J’ai eu les frissons à plusieurs reprises. Un casting juste parfait pour reprendre les rôles mythiques de ce spectacle.
A la fin de la présentation, Philippe Barreau est monté sur scène pour dire quelques mots. Il a notamment partager la raison pour laquelle il a monté ce concert. Il avait vu la version française de la comédie musicale à Mogador en 1991 (la dernière fois qu’elle a été présentée en français en France) et rêvait depuis de la monter lui-même pour ressentir à nouveau la magie qu’il avait eu à l’époque.
La magie est bien là. Nous n’avons qu’une hâte, entendre à nouveaux toutes ces voix magnifiques au Palais des Congrès du 3 au 5 mars 2017 et en tournée.
Les Victoires de la musique 2017 are coming! Le 10 février prochain, au Zénith de Paris, seront célébrés celles et ceux qui ont fait l’actualité musicale ces derniers mois. Que l’on soit raccord avec les artistes sélectionnés ou non, c’est l’occasion de communier autour d’une seule et unique émotion : la musique. Donc si vous avez envie de découvrir cette soirée en mode live, avec nous, lisez bien ce qui suit. On vous offre vos sésames pour la soirée.
Pour avoir eu la chance d’assister à plusieurs Victoires de la Musique en live, on vous confirme que l’expérience est radicalement différente de ce que l’on peut ressentir derrière son écran.
En live, aucun temps mort, il y a toujours quelque chose à voir : un changement de plateau, une caméra qui virevolte au-dessus de nos têtes, un assistant qui court sur la scène pour résoudre un problème. Un plateau télé sans temps mort.
Et si vous êtes férus de nouveautés pop, rock, ou indé et que votre taff ne vous laisse pas le temps d’assister à tous les concerts dont vous avez envie, Les Victoires de la Musique seront l’occasion pour vous de découvrir sur scène des chanteurs ou des groupes qui le lendemain rempliront les salles.
Cette expérience est vraiment comparable à un concert. Les futurs dieux de la scène se révèlent.
L’année dernière, team #USofParis avait été bluffée par la folie scénique de Jain, la performance musicale d’Hyphen Hyphen et la grandiloquente et efficace mise en scène des rois de la sape accompagnants Maître Gims sur Sapés comme jamais.
C’est sans compter aussi sur les moments d’infinie beauté que peut proposer ce genre de soirée, comme l’hommage rendu en 2016 à William Sheller pour sa victoire d’honneur.
#PursFrissons
Côté nommés et catégories, la soirée promet des lives d’exception voir unique.
Avec Jain, une de nos chouchoutes, dans la catégorie artiste féminine, face à Imany et Véronique Samson. On ne sait laquelle choisir.
Benjamin Biolay, La femme, Minuit, Julien Doré, L.E.J., Rokia Traoré, Louise Attaque, Cassius, Kungs, Jean-Michel Jarre ou Nekfeu… : la set-list globale est plutôt éclectique et généreuse !
Et pour parfaire la soirée , sachez que vous avez le droit et même le devoir de voter pour la chanson originale de l’année, Prix du public. Il suffit de cliquer ici !
#CONCOURS come with us!
Pour les fans de musique qui aiment le live, nous offrons la possibilité d’assister à la cérémonie des Victoires de la Musique 2017 qui se déroulera le vendredi 10 février 2017 au Zénith de Paris. Il est impératif d’être présent dès 19h30.
Pour participer au tirage au sort, c’est super simple : il suffit de compléter le formulaire ci-dessous.
Il faut faire vite, le concours est en ligne que quelques jours.
Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).
Mais avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre à cette date. 😉
Attention : en raison des mesures de sécurités de l’évènement, les deux noms distincts des gagnants seront mis sur la liste des invités.
Essayez seulement de détourner l’oreille d’un son pareil.
Même ma daronne n’a pas résisté à Band against the wall. Rocky (the band) a enflammé les rédacs, les blogs, le Cent Quatre et le dernier Bar en Trans. Le groupe n’est pas prêt de lâcher les festivaliers qu’il va rencontrer sur sa route en 2017. Le programme est riche.
Inès et ses boys forment une équipée folle prête à encaisser un max de kilomètres et de miles pour déchainer les foules, à grands coups de tresses déchainées, de rythmes imparables et de ptits shoots de vodka d’avant-scène.
L’album Soft Machines est d’une redoutable efficacité, dansant, trippant et addictif. A écouter en live à la Gaité Lyrique le 3 mai et dans un max de festivals.
INTERVIEW SELFIE / ROCKY
UsofParis : Votre culture musicale : plutôt bons disquaires, dealers de bons sons ? Laurent : Y’a deux cultures dans le groupe. Inès qui est plus net et Youtube. Et nous, vu notre âge (bientôt 40 ans) : c’était les disquaires et les magazines.
Un titre de malade mal connu du grand public, incontournable pour vous ? Laurent : Joe Smooth : Promise Land. Un gros tube de la culture gay !
1er titre accrocheur de votre album pour moi : Band against the wall. Quelques mots sur sa genèse. Laurent : On ne devait même pas encore s’appeler Rocky quand on l’a fait. Tom et moi avions le refrain et une vague idée du couplet. Tom : Le titre s’appelait Seul tout ! Laurent : J’attendais en studio et je faisais une rythmique.
Inès est arrivée deux semaines après. Et on lui a fait chanter : Just away et ce titre. Guillaume Brière (The Shoes) l’a aimé. Ça nous a vraiment donné confiance et nous a permis d’écrire les autres titres.
L’autre titre accrocheur : Edzinefa Nawo. Quelle est l’histoire ? Laurent : Pour nous, c’est GINEFANO à l’écrit ! 🙂 Inès : Au départ, on avait un couplet au yaourt de Tom que je trouvais fort mélodiquement.
Un jour en studio, on écoutait un titre en mina. Et ça m’a inspiré pour le texte. J’ai tout de suite écrit en mina alors que d’habitude, je pense en anglais.
C’est l’histoire d’une mère qui donne du courage à sa fille et qui lui dit : “je ne suis pas inquiète, je sais que tout ira bien.” C’est une chanson bienveillante. C’est un clin d’œil à ma culture togolaise et à ma mère. Laurent : C’est tout l’inverse de Band against the wall, en fait ! 🙂
Quel conseil vous a donné Guillaume (The Shoes) ? Laurent : Il nous a surtout donné confiance en nous. Inès : Il a un côté très rentre-dedans aussi. Tom : Il est dans l’enthousiasme ! Laurent : Quand on doutait d’un son ou d’autre chose, lui le prenait direct pour servir la production et la chanson, sans aucun détour.
Pourquoi mixer à LA ? C’est pour se la péter un peu ? Laurent : 🙂 Le label nous avait demandé une short-list de mixeurs. Et Eric Broucek a répondu très vite. C’était un de nos premiers choix et il était à LA. On s’est dit que c’était foutu. Mais le label a défendu le fait que tous leurs artistes participent au mix de leur album du coup, on est parti. Pour le groupe, c’était une expérience de fou.
Eric a apporté une sorte d’unité dans le son. Tom : Il a lié tous les morceaux entre eux. Il a donné la couleur de la voix, de la batterie. Tu vois ton album se dessiner de jour en jour. C’est un peu fou. Chaque jour, une nouvelle chanson de l’album se découvrait.
Soft Machines a-t-il eu une vie sur scène avant le studio ? Laurent : On a testé l’album sur scène, une fois qu’il a été écrit. On le découvre en live maintenant. On ne peut pas le plaquer à l’identique. Il y a beaucoup de séquences, de synthés. Il faut donc tester pas mal.
On fera sans doute autrement pour le prochain.
“KO”, “se faire dérouiller”… les mots sont forts dans la presse. Vous attendiez-vous à un tel accueil ? Inès : Tu ne peux jamais savoir. Jusqu’à la date de ta release, tu flippes. Tu te dis que les gens peuvent ne pas comprendre.
On aurait pu avoir un bon accueil, point. Et on a un très bon accueil. On est plutôt verni. Laurent : On avait peur que la presse parle d’une musique hétéroclite, sans unité. Et que les gens comprennent et écrivent qu’il y a un vrai univers et que c’est une qualité, c’est gratifiant.
On vous prédit une année 2017 en festivals, c’est le cas ? Laurent : Tout n’est pas confirmé. Mais il y a déjà Les Vieilles Charrues, Sakifo à La Réunion, Les Eurockéennes, le Paléo…
On fait partie du dispositif Talents Adami Détours.
On va jouer en plein jour. On réfléchit à un dress-code pour se faire repérer. Et ne pas tous arriver habiller en noir.
Quand avez-vous pris votre pied pour la 1ère fois sur scène ? Laurent : A Nancy, la première partie des Naive New Beaters. Tom : On commençait à être un peu plus à l’aise. Il y a eu un vrai changement : le public a commencé à se mettre à danser.
Une appli de malade dans vos phones ? Tom : J’ai un Iphone 3. J’ai Safari ! 🙂 Laurent : Figure par Propellerheads. Une appli très intuitif pour ceux qui veulent faire de la musique facilement. Olivier : La carte de France des stations Total pour cumuler des points. Inès : Prisma, une appli photo sympa.
Vous n’avez pas pu passer à côté du titre de cette fin d’année. Lost On You est le tube du moment. Et il y a de quoi ! La musique, les paroles mais surtout la voix de LP résonnent dans tous les esprits. La chanteuse auteure de titres à succès pour Rihanna, était en concert début décembre au Trianon, quelques jours avant la sortie de son album éponyme de sa chanson déjà culte. Le public était au rendez-vous. Sold out depuis plusieurs semaines, certains fans sont arrivés tôt devant la salle pour être au plus près de l’artiste.
Derrière LP, qui se prononce « Elle Pi », se cache Laura Pergolizzi, une américaine d’origine italienne qui a démarré sa carrière en 2001 avec l’album Heart-Shaped Scar. Entre les sorties de ses albums (au nombre de 3), elle écrit également pour d’autres artistes de renoms comme Rihanna, Christina Aguilera ou Rita Ora. Malheureusement le succès de ses albums n’a pas été au rendez-vous, et on se demande bien pourquoi !
C’est en mai de cette année que le talent et la voix de LP ont été remis en lumière. La série Orange is the new black a choisi Muddy Waters pour la scène du dernier épisode de la saison. Une dernière scène sous tension mais aussi très émouvante puisque l’on dit adieu à un personnage culte (je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler).
C’est avec ce titre que la chanteuse ouvre son concert au Trianon. LP arrive sur scène en chemise à motifs et avec son fameux perfecto noir sous les applaudissements du public. Il est très difficile de se frayer un chemin dans la fosse tellement les fans sont nombreux à vouloir être proche de la scène. À noter que les trois premières chansons du concert et le rappel sont retransmis en direct sur la page Facebook de la chanteuse. Une façon de combler les fans qui n’ont pas pu avoir de place pour la soirée.
Les yeux cachés derrière ses cheveux noirs bouclés, LP enchaîne les titres de son EP Death Valley, mais aussi certaines chansons de ses anciens albums comme Into the wild ou Tokyo Sunrise. Elle surprend tout le monde avec sa voix puissante et ses sifflets qui sont devenu sa marque de fabrique. Le public connait déjà par cœur la plupart des chansons et ne se prive pas pour chanter avec la jeune femme. Auteur, compositeur de ses titres, LP s’accompagne à l’harmonica, à la guitare ou au ukulélé sur certaines chansons.
Le moment que tout le monde attend est bien entendu le tube Lost On You. Le point d’orgue du concert. LP ne manque pas d’aller à la rencontre de son public, lui touchant les mains, regardant certains spectateurs droit dans les yeux. Un très beau moment de communion avec la salle qui reprend en chœur et à l’unisson le refrain de la chanson.
Elle offre ce soir-là un titre inédit Tightrope qui est présent sur son album tout juste sorti. Les plus fervents admirateurs de la chanteuse (qui sont au bord de la scène) connaissent déjà toutes les paroles.
LP termine son set avec Levitator, titre qui figure sur son précédent album. La salle est debout et n’en finit plus d’applaudir pour un rappel. La chanteuse américaine revient donc nous chanter le magnifique titre Forever For Now en guitare/ukulélé voix. Un moment suspendu dans un Trianon silencieux avant de finir en apothéose sur une reprise de Lost On You. LP ne cache pas son bonheur d’aller toucher les mains de ses fans, se mettant même sur la pointe des pieds pour aller toucher celles des fans au balcon. La salle est debout et chante à pleins poumons les paroles que tout le monde connaît : « Let’s raise a glass or two, To all the things I lost on you, Oh oh ... ».
Double première ! Vivre enfin les Trans Musicales de Rennes, le festival qui révèle les artistes qui vont compter dans l’année comme : Fishbach, Sônge, Metro Verlaine, Comah, Meute… Et original : accompagner l’équipe des pages culture du journal 20 Minutes pour suivre le festival en mode journaliste.
#Trans2016 : Fichbach sur toutes les lèvres
Avant même le début du festival, un nom fait déjà le tour les rédac : FISHBACH. C’est elle qui a eu les honneurs, cette année, du spectacle création du festival. Une mise en lumière doublée d’une bonne dose de pression pour l’artiste qui aura droit à tous les regards : des pros aux tourneurs, des journalistes à la communauté d’auditeurs et followers.
Une jeune femme d’une vingtaine d’années qui sourit, rit, assume la pleine détente en interview et qui, une fois sur scène, est tout autre.
Après une mise en bouche débridée avec ROUGE GORGE – sorte de mix entre Jean-Paul Goude, Pet Shop Boys en solo un garçon sans âge qui chante :”Je n’aurais plus jamais froid” et proclame : “Soyons cochons !” – la gracieuse artiste fait son entrée dos au public. Audacieux !
L’invitation est franche et directe avec le premier titre : “Tu vas vibrer”
A l’Air Libre, pendant 5 soirs, FICHBACH accompagné pour la première fois de musiciens, joue, interprète plusieurs femmes à la fois, envoie sa poésie à la face du public. C’est brut, beau, sauvage.
On pense à Catherine Ringer, Lou Douillon (pour la silhouette), une Bashung ou une Christophe au féminin.
Elle magnétise, surjoue parfois, se couche sur scène, fume une cigarette (bad girl) et nous emporte dans un univers teinté de noirceurs (Invisible désintégration de l’univers) de rêveries insolentes (“Je connais le jour de ta mort“), de grands espaces.
Des “mercis” criés dans le public prouvent que la création est réussie. Unanimité avec toute l’équipe de 20 Minutes. Fishbach se prépare à une année 2017 en or.
Un festivalier l’a comparée à Jeanne Mas à la première écoute ! Mais ça c’était avant de la voir sur scène. “Je suis fascinée !” le cri du cœur d’une attachée de presse (autre que celle de l’artiste) à la sortie du concert.
Une petite marche d’une quinzaine de minutes dans le froid jusqu’au Parc Expo pour assister au grand retour de YUKSEK.
Grosse attente des festivaliers car le trentenaire se produit exceptionnellement avec des guests dont Monika et le groupe HER. Beau casting pour emporter la mise, soulever les bras en l’air et faire oublier les faussetés vocales du producteur à succès. Certains DJ et bidouilleurs devraient s’abstenir de chanter en dehors de leur studio d’enregistrement.
Yuksek profitera de son passage aux Trans pour annoncer que son 3e album sera le dernier. Les tournées à rallonge peuvent fatiguer le commun des mortels. On ne lui en voudra pas.
Metro Verlaine / Con Brio / The Jacques / Leska
Vendredi, c’est une certaine Raphaëlle à la blondeur très Deborah Harry qui nous fait un numéro de charme tonitruant en milieu d’après-m avec METRO VERLAINE.
En interview, son mari et aussi partenaire de scène, sera d’ailleurs très sensible à la comparaison avec la chanteuse du groupe Blondie, alors que sa douce est plutôt comparée à Santa d’Hyphen Hyphen.
Avec ses potes d’Evreux (“le Manchester français”), Raphaëlle nous balance toute sa fougue, en français dans le texte. C’est vif, pas forcément comparable à un groupe existant (très bon point) et ça te prépare à la soirée qui va suivre.
Les Californiens de Con Brio ont fait le show au Hall 9 du Parc Expo. Le chanteur, Ziek Mc Carter a tous les talents : chanteur à voix, charmeur, danseur, acrobate ! Il a fait crier les girls, fait se déhancher les festivaliers quadra, quinqua. Il y a du Mickael Jackson, du Bruno Mars, Justin Timberlake.
Il y a certaines facilités dans le set comme une reprise de Woman’s world, mais peut-on vraiment en vouloir à Con Brio ?
THE JACQUES, venus d’Angleterre, eux, ne peuvent souffrir que de la comparaison avec The Libertines. De vraies gueules, un look rétro indéfinissable. Et un gros problème de peau sur le visage du chanteur, Fin O’Brien, qui n’est pas sans rappeler Pete Doherty. Ca gueule, ça crache sur scène, ça fait de la batterie torse-poil, dissimule ses modestes pecs sous une chemise blanche. Des jeunes bad boys que l’on pourrait tout à fait retrouver au prochain Rock en Seine.
Séquence improbable mais “très distinguée” avec THE BARBERETTES, des ladies venues de Corée du Sud qui assurent question look et reprises acidulées de grands tubes internationaux. Le public rennais a, semble-t-il, fait son effet. Elles répéteront plusieurs fois : “Amazing” entre 2 titres.
Juste après, LESKA envoie du très bon son. A la différence de Yuksek, le duo ne s’aventure pas à chanter. Le show ne peut qu’être euphorique et emballant. Beaucoup de fumée, deux cerceaux de lumière et dance-party dans le Hall 8.
Comah, sensation bogosse / Sônge / Rocky
Début d’après-m avec la rencontre du très jeune talent des platines made in France. J’ai certainement dû être jalousé par les 18,4 K d’abonnés Instagram qui suivent, dans sa tournée mondiale, COMAH et sa belle plastique tatouée, écartée (au niveau des lobes d’oreilles) et musclée sec.
Il revient sur sa première fois : un live de fou au Mexique devant plus de 25 000 personnes alors qu’il n’avait partagé que 2 titres sur le web. Les réseaux sociaux se sont emballés et les tournées ont suivi.
#LesTrans sont une date importante pour lui : la première de son nouveau show annonçant la sortie de son album.
Autre jeune artiste sensation #Trans2016 : Sônge a flashé comme jamais dans les rétines ébahies du public en nage du Liberté. Apparition irréelle : capuche, simplement éclairée par une paire de lunettes que l’on croirait de luminothérapie (l’enquête est ouverte).
Il y a du Santigold dans la voix (M.I.A c’est pour tous les autres médias), du Christine and The Queens dans la mise en scène en solo, du Björk dans l’électro et du Jain dans la pulsation et les rythmiques venues d’ailleurs. Océane Belle venue de Quimper a tout juste signé avec Parlophone. Le début d’un beau succès.
Pas envie de prendre la navette ce samedi soir. Ce sera Bars en Trans pour la team avec EDDY DE PRETTO au look totalement improbable avec ce bonnet de marin et ses mèches blondes se faisant la belle. Un Parisien doué pour les textes et à la rythmique qui donne envie de danser.
Une Bretonne fait son entrée au Gatsby Club. LADYLIKE LILY, au profil très Audrey Fleurot. Une douceur dans le visage et une facilité à partager son bel univers.
Claque de ouf au 1988 Live Club avec ROCKY ! Une décharge de beats qui fait un bien fou. “Quel sourire !” hurlé dans la salle : la chanteuse a l’euphorie contagieuse. Efficacité totale de l’électro, impossible de retenir son corps, il veut danser, se déchaîner. Band against the wall fait partie de ces titres taillés pour les festivals.
Les Transmusicales de Rennes 2016, c’est :
Les plus :
– les Bretons et Bretonnes qui sont accueillants, chaleureux !
– l’ambiance, la diversité des musiques et des nationalités.
– des révélations tous les jours.
– la fête qui déborde de partout, jusqu’au lieu le plus improbable : le Parc Expo à côté de l’aéroport, loin de tout.
Les moins :
– la navette (payante) pour aller au Parc Expo. Tu te motives les 2 premiers soirs et le 3e, tu finis à Bars en Trans.
– les artistes rebelles qui ne sont pas 2.0 et qui ne pensent pas au référencement Google. Une pensée émue à ceux que l’on trouvera très difficilement sur le net : Rouge Gorge, Canari, Cliché, Volontiers, Chouette…
Depuis cet été, A la folie le 3e album dance, fun et débridé de Naive New Beaters nous fait affronter tous les aléas de la vie. Le bonheur tient parfois en une simple et vigoureuse chanson d’amour, en un duo avec Izia ou une déflagration de beats. David, Eurobelix et Martin reviennent sur l’accueil de leur disque, confient leur stratégie marketing imparable et dévoilent quelques bons spots parisiens.
ITV en mots, selfie et vidéos !
Accueil, promo d’À la folie, sont à la hauteur de nos attentes ? David Boring : Même plus !
Wallace, le premier album avait bien marché. Et avec celui-là, on a l’impression que c’est un peu plus fate. On a plus d’expo en média. Eurobelix : C’est la 1ère fois qu’un de nos titres tourne pas mal en radio. David : Et qu’on n’est pas obligé nous-mêmes de programmer. Martin Luther B.B King : On a commencé à jouer les titres avant même la sortie de l’album. Et le public réagissait bien, David : Ils dansaient. Et ça ne faisait pas un blanc, comme d’autres fois. Je me rappelle de Made to last long et le public était en plein kiff.
3-4 adjectifs pour décrire les premiers lives d’À la Folie ? David : Dansant ! Chic-et-sauvage, un seul adjectif (c’est une contraction). Dance-grunge.
Un succès en musique en 2016 c’est un succès ou c’est un travail de longue haleine ? Martin : C’est pas un coup de bol ! David : Heal Tomorrowétait prêt, deux ans avant la sortie de l’album. On l’a un peu diffusé. C’est pas mal de sortir ton album 2 ans avant en faisant semblant. On élabore plusieurs techniques.
On s’est dit que c’était pas si mal de le sortir en plein milieu de l’été : personne à Paris.
Ce retard cumulé qui était une faiblesse, on en a fait notre force. José de Stuck in the Sound nous a dit : “Trop stylé les gars. Vous sortez votre album en plein été. Vous êtes des génies !”
J’ai kiffé Monte Christo. Ca donne envie d’hurler : “It’s ok now!“ David : C’est top, mec ! On l’a conçu dans le manoir d’Eurobelix en Ardèche. On faisait des sessions d’enregistrement. Martin : J’ai une théorie que nous n’avons jamais évoquée. On était dans une pièce très mal insonorisée avec pas mal de réverbérations. Et le fait de brailler faisait un beau son naturellement. David : C’était en fait un peu chelou parce que c’était de la dance. Y’avait une gène. Martin : On s’est dit : est-ce qu’on ne va pas un peu trop loin dans la dance ? David : Au final, il s’est pris une ptite couche de mix qui le rendait un peu plus craspouille, agressif et moins dance-disco-club. Puis un nouveau vernis. Du coup, il est hybride !
Words Hurt est super efficace aussi. Les beats c’est au premier jet ou long travail ? Martin : C’est assez souvent des premiers jets, oui. David : On l’a assez vite fait dans sa globalité. Mais on a galéré pour le gimmick avec les voix d’enfants. Martin : On garde les premières prises de voix. Après c’est la hantise de refaire quelque chose. T’as l’impression de perdre l’émotion du début. Eurobelix : C’est bien aussi de ne pas trop écouter les démos.
Un lieu improbable pour un concert ? David : On nous parle souvent de la Tour Eiffel. Faudrait peut-être qu’on le fasse.
On te balance : “Waouh Lilly and The Prick on fait un concert à la Tour Eiffel“. Mais au final c’était dans un restaurant, non ?
Anecdote de concert cette année ? David : On a fait un concert bien foiré à Millau. On nous a même dit d’arrêter avant la fin du concert. Martin : En général, on n’est pas super content quand on nous dit ça, mais le concert était tellement catastrophique pour plein de raisons. David : En plus, Joey Starr nous avait bourré la gueule avant !
Un spot de ouf pour boire un verre à Paris ? David :Le Grand Train ! Alex : Il est fermé ! Martin : Le Sans Souci, c’est du classique, du solide. Avec une Naive New Beer ! 😉 David : J’aime beaucoup les cromesquis au chorizo du Barbès. Martin : Faut pas se mentir : c’est juste des croquettes ! 😉
Spot de ouf pour un dîner en amoureux ? Martin : Le Jourdain ! Ou le Kushikatsu Bon, les brochettes fines japonaises. David : Avec le gros four en cuivre. T’amènes ta meuf ou ta mère : tu gagnes des points !
Claque musicale récente ? David : Asgeir– King and Cross. Il est ouf ce morceau ! On dirait un maxi gold d’un tube d’y a 20 ans. Martin : Le 2e album de Fidlar. Je l’écoute plusieurs fois par semaine. Eurobelix : Tampe Impalia ont fait très fort. David : Et Dan Croll –From Nowhere !
Anthony Gonzalez alias M83 – l’artiste électro prodige que nous envie et nous accapare le plus souvent possible les States – de retour à Paris ce lundi. Un concert unique en plein hiver histoire de nous rappeler les chaleurs de notre été, la plage, les nuits sans sommeil.
Junk à l’épreuve du live. Report.
M83 is back!
Musique planante en attente et en entrée de scène avant de dégainer un tube imparable, sur fond de pulsations lumineuses : Reunion. Sourire d’ange et complice. Anthony préfère la guitare pour un face-à-face avec le public plutôt que de s’attabler à sa console.
Le visage est un peu marqué par rapport aux dernières pics promo, certainement la fatigue de la tournée. Mais l’artiste ne laisse rien paraître. Aparté en pleine instru : “merci d’être là (…) Je suis content de revenir enfin en France !” Suit un premier extrait de l’album Junk qui nous avait fait croire à une blague potache avec sa couv très kawaï composée de drôles de têtes non identifiées et d’un burger. Do it, Try it prouve que l’album est de très bonne facture et trippant en mode live. Steve McQueen emporte le Zénith dans une autre dimension ! Les gradins de face ne résistent plus à l’appel des beats et se lèvent pour danser.
Romantic electro
M83 c’est de l’électro romantique mais pas mollassonne ou guimauve. Romantique dans le bon sens du terme : envie de tomber amoureux ou de serrer contre son-sa partenaire, de s’imaginer loin du froid de Paris : “You… meet… me at this station…” Et être capable de s’émouvoir d’un lâcher de confettis à la fin du concert.
Anthony varie les plaisirs en faisant chanter ses musicos. Sa claviers pas vraiment rousse, plutôt tonalités brune-rouge, robe noire lacée dans le dos prend le micro pour Intro. Et son guitariste sur Walkway Blues. Variations des plaisirs et belles ruptures pour tenir en haleine le public tout au long du set.
Clubbers, lovers, family
Dans la fosse, des trentenaires (qui s’approchent de la quarantaine) à casquette style clubbing du lundi (un peu fatigués du week-end mais aptes à se dandiner), t-shirt à maille sous blouson imitation cuir et débordement d’eau de toilette de tous les pores de la peau.
Des filles frileuses qui n’enlèvent pas leur doudoune. Un trentenaire barbu qui garde sa capuche. Un enfant (6-7 ans) sur les épaules de son père (il n’a pas école demain ?).
Au moins un garçon attentionné qui a offert une coupe de champ’ à sa belle ! Et une très belle tentative de selfie en amoureux, le garçon éclairant son visage et celui de sa copine avec son portable, pendant que cette dernière visait avec son phone. Ingénieux !
Peu d’échange en paroles avec le public, mais le visage lumineux d’Anthony suffit.Ce dernier s’est offert quelques guests dont une chanteuse lunettes noires, so 80’s : Mai Lan qui s’est mettre l’ambiance et offrir une jolie parenthèse disco.
En revanche, pas réellement convaincu par la danseuse cheveux qui aurait trop vu de spectacle Pina Bausch ou qui “se prend pour Esmeralda.” Mais ça a le mérite d’avoir été surprenant si ce n’est divertissant.
Migniht (Londres, ity met le feu suivi de Outro (“King of my own land“) titre totalement planant qui allait si bien à la série de Canal + : Versailles. Fin de la première partie.
Le rappel nous offre le magistral Colours qui emporte la mise ! Le Zénith se soulève, est porté par la vague électro qui fait oublier le froid extérieur.
Set court (1h30) mais sans perte d’énergie. On peut juste regretter que la setlist ne change pas d’une ville à une autre depuis quelques dates (Londres, Cologne, Bruxelles).
Frances est une des artistes anglaises émergentes les plus talentueuses de 2016. Ses différents EP ont fait un carton aux USA et outre-manche. Son premier album intitulé Things I’ve never said sortira en mars 2017.
Elle sillonne déjà les scènes de Coachella au Café de la Danse (le 18 avril prochain). Nous l’avons rencontrée pour revenir sur son année riche en émotions qui vient de s’écouler et celle pleine de promesses à venir.
FRANCES / INTERVIEW SELFIE
UsofParis : Ton premier album va sortir en mars, il s’appelle Things I’ve Never Said. Pourquoi ne les as-tu pas dites avant ? Frances : Je ne sais pas. Je pense qu’en quelque sorte c’est ce que j’ai élaboré pendant que j’écrivais l’album. Et c’est ce qui est venu avec le titre. J’étais en train d’écrire les chansons et je me disais : « Pourquoi est-ce la première fois que je dis ces choses ? » Tu peux trouver les paroles pour ce que tu as envie de dire dans une chanson mais peut-être pas les mots pour le dire en personne.
Tu as commencé à composer à 12-13 ans, est-ce que sur ton album il y a des chansons de cette période ?
Non, je pense que la plus vieille j’avais à peu près 18 ans.
C’est laquelle ?
Il y en a 2. Une qui s’appelle Drifting et il y a Sublime que j’ai écrite lorsque j’étais à l’université. Je devais avoir 18-19 ans.
Qu’est-ce qui t’inspire pour écrire ?
Tout, tout ce que je vois autour de moi, les gens que je rencontre, évidemment mes expériences personnelles. Peut-être aussi, quand une personne qui est proche de moi passe par une épreuve ou une expérience, je peux écrire une chanson à propos de ça. Mais peu importe ce que c’est, je dois avoir un rapport avec, il doit y avoir un sens pour moi.
As-tu des influences ?
Oui, beaucoup. Tout ce que tu entends. Tout ce que j’entends fini là dedans, quelque part. Mais j’adore Radiohead, Björk, Coldplay. Et puis en plus jeune Ed Sheeran. Il est bon.
Une de mes chansons préférées de ton EP est Don’t worry about me, peux-tu nous en dire plus à propos de ce titre ?
Oh, merci. C’était génial parce que quand je l’ai écrite, je n’ai pas vraiment pensé à l’enregistrer. Je pensais qu’elle était un peu étrange parce qu’elle commence a capella. Il n’y avait pas vraiment de structure, c’était presque comme un hymne. Et puis je l’ai écouté plusieurs fois et je me suis dit : « Oh c’est vraiment plus logique » et je l’ai joué à d’autres personnes qui l’ont adorée.
Je l’ai écrite exactement comme je voulais l’écrire puisque je ne pensais pas que quelqu’un d’autre l’entendrait. Donc ça m’a appris que je devrais juste faire ce que je veux faire et ne pas trop penser à ce que les autres attendent.
Tu as l’habitude de ne jouer qu’avec ton piano, est-ce différent de jouer avec tout un groupe sur scène ?
Oh non ! J’adore ça ! J’aime vraiment jouer toute seule aussi parce que c’est intime, mais quand tu as pleins d’instruments derrière toi cela ajoute une profondeur supplémentaire. Et maintenant ce que je fais c’est jouer toute seule en imaginant ce que mes musiciens feraient.
Tu étais sur la scène du Coachella et de SXSW, de gros festivals au monde. N’est-ce pas fou pour une jeune fille ? Oui, surtout d’être en Amérique, je n’y étais jamais allée avant. Ma première fois c’était pour faire la première partie de James Bay sur sa tournée : « C’est si bizarre ! ». Et j’ai fait mon propre concert à New York, à L.A. et puis je suis allée en Australie et en Nouvelle Zélande, de l’autre côté du monde.
Ce qui est vraiment génial parce que je ne pense pas que j’aurais pu aller dans ces pays si je n’avais pas fait de musique.
Coachella est très spécial…
C’est un peu bizarre, parce que tu es au milieu du désert, dans une sorte de terrain de polo bien entretenu et il y a beaucoup de célébrités, des Instagramers.
Je viens de penser que c’était assez hilarant, mais c’était très beau, c’était très joli et la musique étonnante. Et en raison des lois aux USA, tu ne peux pas tenir une boisson et regarder un concert. Ce qui est cool parce que cela veut dire que la foule n’est pas crazy. Les festivaliers ne se dépoilent pas et n’essayent de sauter sur toi. Tout le monde est vraiment là pour regarder les concerts.
Une rencontre, quelque chose d’inhabituel à Coachella ?
Je regardais Disclosure et puis cette femme est entrée… les cheveux roses dans une sorte de combinaison avec des nuages et je me suis dit : « Humm, drôle de costume! ». Et puis j’ai levé les yeux et c’était Katy Perry : « Oh ! Il n’y a vraiment qu’elle qui peut mettre ça ». Elle dansait avec un gars, je me disais : « je me demande qui c’est ». Il avait un chapeau, c’était Orlando Bloom. Et j’étais là, à regarder Disclosure. Ensuite The Weeknd est entré avec 8 personnes de son équipe, c’était fou. Apparemment une Kardashian est passée dans la loge aussi. Donc c‘était un endroit assez étrange, mais cool.
Tu as fait la première partie de James Bay lors de sa tournée aux USA. Est-ce qu’il t’a donné des conseils ?
Oui, il m’a dit : « Profite de tout ! », en rajoutant : « Tu sais ça va devenir vraiment intense, et vraiment fou. Donc tu dois t’assurer de profiter de chaque instant » et aussi « Ne le prends pas trop au sérieux, rappelle-toi pourquoi tu le fais. » C’était très gentil.
Maintenant, imagine que tu peux chanter avec la personne que tu veux. Qui choisirais-tu ?
Probablement Ed Sheeran. Seulement parce qu’il joue de la guitare et je pense que nos voix iraient plutôt bien ensemble. J’image ça.
Est-ce qu’il le sait ?
Non, il ne le sait pas. Il n’y a pas eu assez d’interviews….
Il va savoir maintenant !
Ce serait plutôt cool.
Hier, pendant ton set, tu as dit que tu aimerais vivre à Paris. Pourquoi ?
J’adore ! Les bâtiments ! Ils ne ressemblent à nulle part ailleurs, je pense. C’est si étonnant. Et je pense que Paris est si vivante, tous les jours de la semaine.
Si Paris était une de tes chansons, laquelle serait-elle ?
Oh, c’est une très bonne question ! Probablement l’une de celle qui plus en uptempo … peut-être Under Our Feet.
Quels sont tes projets pour l’année prochaine avec cet album ?
Je pense juste que je vais être en tournée, ce qui va être génial. Toutes les chansons vont vraiment prendre vie.
Seule ou avec le groupe ?
Avec le groupe. Probablement avec le batteur aussi. Et peut-être quelques cordes en plus. Donc oui, je vais faire beaucoup de cela. Et je vais continuer, je pense, l’écriture. J’écris tout le temps … Je vais probablement terminer le deuxième album avant de terminer la tournée pour le premier.
Ton dernier coup de cœur musical ?
Ce serait probablement un coup de cœur pour une fille… comme Beyoncé, son dernier album est incroyable. Le meilleur !
Quel était le dernier artiste que tu as vu sur scène ? Birdy. J’étais à Londres vendredi. Tellement bon. Elle est en tournée.
As-tu un bon spot à Londres à partager avec nous, un restaurant ?
Un bon restaurant à Londres, il s’appelle The Pollen Street Social, c’est incroyable. Ce n’est pas trop cher, mais c’est vraiment bien. Et il y a une cheminée.
Une salle de concert à London?
Là où j’ai vu Birdy, le Hammersmith Apollo, c’est incroyable. Brixton Academy, probablement le meilleur, je pense. Les petites sont très cool comme Koko, qui a seulement 1 500 places. C’est une sorte de vieux théâtre avec des rideaux rouges et des tapis rouges.
Quel genre de relation entretiens-tu avec tes premiers fans ?
Certains sont là depuis le tout début,et ils m’ont suivi. Il est encore très tôt, ils sont vraiment patients et si adorables.
Frances is one of the most talented emerging artists of 2016. Her differents EP have made a hit in the USA and in the UK. Her debut album Things I’ve Never Said will be released in March 2017. She was on stage at the Cafe de la Danse for Pitchfork Avant-garde, we met her on the first floor of Barbès the next morning to review the past year with her and speak about the one coming which is full of promises.
FRANCES / SELFIE INTERVIEW
USofParis : Your first album will be released in March, It’s called… Things I’ve Never Said. Why didn’t you say those things before? Frances: I don’t know. I think that’s kind of.. a bit… what I worked out while I was writing it. And that’s how I came up with the title because I was kind of writing songs and going: “Why is it the first time I said these things?“. You can find the lyrics for what you want to say on a song but maybe not the words to speak in person, so.
You start writing music at 12-13. On your album, is there a song from this time?
No. I think the earliest one was when I was about 18.
Which one?
It’s two: one called Drifting and one called Sublime, that I wrote when I was in university, like 18, 19.
What inspires you to write?
Everything, everything I see around me, the people I meet, obviously personal experience… or it might be, you know, someone I’m close to who says they’re going through something and I kind of write a song about that. But whatever it is, I have to relate to it, it kind of has to make sense for me.
Do you have any influences?
Yeah, so many. Everything you hear… everything I hear kind of ends up in there somewhere, but I love Radiohead, Björk, Coldplay, and then more modern like Ed Sheeran, he’s great.
One of my favourite songs on your album is Don’t worry about me, could you tell us more about this song?
Oh, thank you. It was great because when I first wrote it, I didn’t really think that it would be released. I thought it was a bit strange, because it started with a cappella… and it didn’t feel like it had much of a structure, it was almost like a hymn, it was weird. And then I kind of listened to it a few times and it was like : “Oh, it is actually making more sense”, and I played it to some other people and they were like “Oh my God” and they loved it. I think it was interesting because I wrote it exactly how I wanted to write it, because I didn’t think anyone else would even hear it. So that kind of taught me a lesson, that I should just do what I want to do, and not think too much about what other people are going to think of it.
You used to play only with your piano. Is it difficult for you to play with the whole band on stage?
Oh no, I love it. I really like playing on my own as well because it’s very intimate… but when you got lots of other instruments behind you, it just going to add extra depth. And now what I do is play on my own imagining what they would be doing.
You played at Coachella, SXSW, some of the biggest festivals in the world. Isn’t it crazy for a young girl?
Yes, especially to be in America, as I had never been to America before, and my first time going to America was to support James Bay on tour, and it’s like : “This is so weird“. And I did my own show in New York, in LA, and then I went to Australia and New Zealand, which is completely on the other side of the world. Which is really cool because I don’t think I could ever get to go to those places if I wasn’t doing music, so it’s pretty cool.
But Coachella is very special…
It’s kind of weird, because you’re in the middle of the desert, in a kind of manicured polo field, and there are lots of celebrities, Instagram models, and… I just thought that it was kind of hilarious, but it was very beautiful, it was very pretty, and the music is amazing, and because of the drinking laws in America you can’t hold a drink and watch the gig. Which is actually kind of cool because it means the crowd is not crazy, they are not getting bare and trying to jump on you, everyone is really watching music.
Any friendly meeting, anything unusual at Coachella? I was watching Disclosure and then this woman came in… pink hair and like a jumpsuit with clouds on it… and I was like : “Hmm funny outfit” and then I looked up and it was Katy Perry. And I was like : “Oh only she can pull that up“, and then she was dancing with a guy and I was like: “Hmmm I wonder who that is“, and then he had this hat and he looks up and it was Orlando Bloom. And I was like here and I’m just kind of watching Disclosure. Then The Weeknd came in with about eight of his crew, it was mental… and apparently a Kardashian came into the dressing room a little bit, but I can’t say… So it was a very kind of strange place, pretty cool, though.
You supported James Bay when he was touring around the US, did he give you some advice?
Yeah, he said to me: “Enjoy everything” because he was like: “You know, it’s gonna get really crazy busy, and really crazy, so you need to make sure that you’re enjoying every little bit” and “Don’t take it too seriously, remember why you’re doing it“. So that’s nice.
Imagine now you can sing with someone. Who will you choose?
Probably Ed Sheeran. Only because he plays the guitar, and I really want a guitar. And I think maybe our voices would go kind of well together. I’m imagining that.
Does he know?
No, he doesn’t. There hasn’t been enough interviews…
He would know now!
That would be kind of cool.
Yesterday during your set, you said that you want to live in Paris. Why?
I love it ! The buildings! It just looks like nowhere else, I think. It is so stunning. And I think, it is so vibrant every day of the week.
If Paris was one of your songs, which one would that be? Oh, that’s a pretty good question! Probably one of the more kind of uptempo ones… maybe Under Our Feet.
So what’s your project for next year with this album?
I just think I’m just gonna be touring it along, which is going to be great. All the songs are really going to come to life.
Alone or with the band?
With the band. Probably with the drummer as well. And maybe some more string players. And I’ll keep, I think, on writing, I just write all the time. I will probably finish the second album before I finish touring for the first one.
So maybe we can hear some new songs on stage during the tour.
That’s a good idea.
What was your last music crush?
Probably it would be a girl crush… like Beyoncé, her last album is incredible. The best!
What was the last artist you saw on stage? Birdy. I was there in London on Friday. So good. She’s on tour.
Do you have a good spot in London, a restaurant?
A fair restaurant in London, it’s called The Pollen Street Social, it’s amazing. It’s not too expensive but it’s really good, and there is a fire…
Venues for concerts?
Actually where I saw Birdy, the Hammersmith Apollo, that’s amazing. Brixton Academy, probably the best, I think. The small ones are very cool like Koko, which is only 1,500 places. It’s a kind of old theatre with red curtains and red carpets.
What kind of relationship do you have with your first fans?
I mean, some have been there since the very, very beginning, and they’ve kind of stuck with me all the way. It’s still really early, and they’re really patient. But they’re so lovely.