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Arman Méliès interview selfie Vertigone

Arman Méliès n’en revient toujours pas de l’accueil, des éloges qui ont accueilli son retour avec le vibrant, lumineux et incandescent Vertigone. Alors que l’artiste s’en était allé en tournée avec le jeune premier de la chanson française à la blondeur étourdissante, il reprend sa place d’artiste de premier plan à la scène.
Le quadra à l’avant-bras tatoué nous a pris au col toute cette année.

 

Photo Franck Loriou
Photo Franck Loriou

INTERVIEW SELFIE

UsofParis : Avais-tu une appréhension de revenir à un projet solo, après une tournée prolongée avec un autre artiste ? 
Arman Méliès : C’est deux aspects complémentaires de jouer ou composer aussi pour d’autres et de me consacrer à moi. L’alternance me convient tout à fait. Ça me permet de m’oublier un peu, surtout quand je pars en tournée avec Julien. Et ensuite, revient l’envie de se consacrer à des projets personnels. En tournée, on a finalement beaucoup de temps libre en journée et ça m’a permis de travailler avec tout le confort nécessaire dans les loges pour l’écriture et la conception du disque.

arman_melies_selfie selfoot orginal chanteur musicien pour blog USofParis interview album et tournée Vertigone
Selfoot exclu pour #UsofParis

S’oublier, c’est s’oublier en tant qu’artiste, chanteur ?
En tant que frontman. Quand on porte un disque sur ses épaules, quand c’est à son nom, ça veut dire assumer les critiques qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Être sur scène, faire face aux gens, se livrer – il y a une sorte d’impudeur, même si c’est, par moment, très jubilatoire de s’abandonner. En live, en tout cas, il y a quelque chose de plus délicat.
Et le fait d’accompagner un autre, c’est le plaisir de faire de la musique, de me consacrer à mon instrument de prédilection : la guitare et, en même temps, je n’ai pas la responsabilité de devoir tout assumer.
Et quelqu’un d’autre soit aussi le porte-parole de mes propres chansons est aussi plutôt pratique, parfois.

Comment on reprend le souffle après une tournée qui ne finit plus comme avec le Love Tour de Julien Doré ?
Pour être honnête, le souffle, je ne l’ai pas encore tout à fait retrouvé. Cela dit, il ne me semble pas qu’il manque non plus. Je n’ai pas eu le temps de me reposer et de penser à autre chose. A la fin de la tournée, j’étais déjà dans la sortie du disque.
En fait, j’ai composé et enregistré Vertigone pendant le dernier tiers de la tournée de Julien.
Quelques jours après seulement la dernière date de tournée à Marseille au mois d’août, je finalisais le mix de l’album. Maintenant j’attaque les répétitions et les concerts.
Quand on fait de la musique, les moments obligatoires de vacances de temps à autres, sont un peu pesants. J’ai toujours tendance à m’ennuyer.
Et je n’ai qu’une envie : être à 100% dans un projet. Et là, je suis comblé !

Est-ce que le sentiment amoureux peut être aussi fort qu’un shoot scénique ?
Déjà, il est fort différent. Et si on devait comparer, le sentiment est bien plus fort que toutes les émotions que peuvent procurer la musique.

Qu’as-tu appris au cours du Love Tour ?
Au-delà de l’histoire d’amour de toute cette troupe. On est tous très très proches. Ça fait 3 tournées maintenant que nous faisons ensemble. Au-delà de ça, ce qui est évident pour moi, c’est la qualité du travail effectué qui est pour moi quelque chose d’important dans mon métier de musicien.
La plupart du temps, on commence avec pour principal motivation : le plaisir. Et puis, il y a des exigences qui naissent. Si on veut des résultats, il faut travailler. Même si ludique, même si très plaisant, ça reste du travail.
On a travaillé en amont de la tournée, puis pendant, de manière incessante, soir après soir, pour l’enchainement des morceaux, les arrangements.
J’ai beaucoup appris, certainement encore plus : à être plus exigeant.
Et ça nous sert ensuite pour toutes les étapes de l’écriture, de l’enregistrement.

Qu’est-ce qui fait que Julien Doré soit aussi subjuguant ?
Le succès de la tournée et du disque prouve qu’il touche le public. Ce succès est dû à la conjugaison d’un talent presque inné : il est très doué et très ouvert aux arts, au sens général. Il a un vrai don pour la musique et le chant.
Conjugué à ce talent, il y a le travail. Il se remet toujours en question pour avancer. Non pas forcément parce qu’il doute en permanence, mais parce qu’il a sans arrêt l’envie de s’améliorer. Et c’est payant !

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Pour revenir à l’album Vertigone, est-ce que des critiques ont tapé juste ?
Les critiques ont été très bonnes. C’est quelque chose d’important. Certains artistes arrivent à se détacher des échos suscités par leur production. Les critiques m’aident souvent à comprendre le disque que j’ai fait. Des fois, ça se fait bien longtemps après la sortie du disque.
Parce que j’y mets beaucoup de choses de manière consciente et volontaire.
Mais on est dans le domaine de l’art. Et l’inconscient prend beaucoup de place. J’ai toujours une agréable surprise à découvrir que des choses évoquées n’étaient pas forcément voulues et semblent manifestes.
Quand les disques sont compris et touchent les gens, ça donne d’autant plus envie de faire des concerts.

Quelle est la chanson la plus personnelle ?
Il y en a pas mal. Bien qu’il y ait aussi plein de lectures différentes.
Des textes que l’on peut juger intimes : Olympe, Le Volcan, Même… Je parle assez directement de moi et de ce que je peux ressentir. Mais c’est toujours avec un filtre de poésie, d’un double, voire triple sens.

Que peux-tu dire d’Olympe alors ?
Je mets 6 mois à écrire un texte pour arriver à une sorte de polyphonie pour permettre à chacun de se projeter. Je ne souhaite pas faire une explication qui pourrait me mettre à nu de façon inconvenante !

Un décor cocasse lors de la conception de l’album ?
L
e décor était assez particulier : ce sont des loges de salle de concert et de théâtres. A 90% de la musique écrite sur Vertigone l’a été dans les coulisses, dans lesquels je m’isolais de mes camarades. Le côté troupe et famille, c’est quelque chose que j’apprécie énormément mais il s’agit de commencer à écrire, ce n’est pas évident d’avoir 5-10 personnes autour de soi. Je travaillais quelques heures dans la journée avec des guitares ou des claviers.
Pour le titre Vertigone, je suis dans une loge blanche, avec une corbeille de fruits et un thé vert pour l’image.

Une loge sans fenêtre !
Effectivement, assez souvent il n’y avait pas de fenêtre. Quand on crée, on a une vue infinie ! Plus rien n’existe autour de nous, quand on écrit une chanson.
Autant le cadre peut aider à trouver une idée de chanson mais une fois qu’a débuté le processus d’écrire, peu importe le lieu.

La transposition des titres de Vertigone sur scène est-elle à la hauteur ?
La formule à trois fonctionne très bien. Le power trio me plait beaucoup.
Au moment de l’écriture du disque, j’avais l’idée du live. Du coup, je voulais que ça déjà concert. La différence est finalement moins grande que le disque précédent (plus cérébral et synthétique), sur scène, il était devenu autre chose.
Quand je pars en tournée, j’aime bien revisité les anciennes chansons à l’aune du dernier disque. J’essaie de les rendre un peu plus cohérentes avec Vertigone.

Le souvenir d’un vertige scénique ?
La Maroquinerie, c’était le tout premier concert de la tournée précédente. On était assez peu préparé, donc on était un peu fébrile. Mais j’en garde un incroyable souvenir, j’ai pris un énorme plaisir. Et j’espère que les concerts à venir seront à la hauteur de ces sensations, il y a 2 ans.

Un chanteur, un musicien, il se bonifie avec le temps ?
Ça dépend de l’artiste ! Certains disent tout en un disque et pour d’autres, il faut 30-40 ans pour le disque sublime.
Pour moi, je ne sais pas. Ce qui est sûr, c’est que je prends toujours autant de plaisir à écrire des chansons, sortir des disques et faire de la scène. Les critiques étant plutôt encourageantes donc je sais pas si je me bonifie, mais je n’ai pas l’impression de m’écrouler sur moi-même.
Ce n’est que mon 5e album. On en reparlera au 10e.

Une leçon d’artiste avec Bashung ?
Leçon est un grand mot pour Bashung. Il n’avait pas cet aspect professoral.
C’est plus par l’exemple que j’ai appris des choses. A le côtoyer pour l’écriture et sur scène. Un de ses secrets de longévité et qui lui permettait de se renouveler : c’était une curiosité insatiable pour la musique mais aussi pour le cinéma.
Il était toujours en quête de nouveaux artistes, disques et nouvelles influences.
Ça m’a ouvert les yeux sur le fait qu’il ne fallait pas forcément chercher à s’enfermer dans un style.
Il lisait les Inrocks, Libé et commandait des disques. Il continuait à écouter l’actu musicale. J’écoutais beaucoup de musique avec lui, du folk à l’époque : Bonnie Prince Billy…

Une chanson pour pleurer ?
Une chanson de Ferré qui me met toujours les larmes aux yeux : La mémoire et la mer.

Une chanson pour déclarer sa flamme ?
Amoureux solitaires de Lio que j’ai repris sur un disque précédent. Une façon assez étrange, voire assez malsaine de déclarer sa flamme. Mais c’est assez drôle !

Une chanson pour voyager ?
N’importe quelle chanson de Harvest de Neil Young. J’y suis directement ailleurs.

Dernière claque musicale ?
Savages
, le tout nouvel album,  Adore Life. Très beau disque, très nerveux. Magnifique !

Interview by Alexandre

 

Arman Méliès
album Vertigone
(Label Athome)

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Jeanne ADDED de Beyoncé à Peaches ! Concerts @ Élysée Montmartre

Du Prix Deezer Adami au Printemps de Bourges, en passant par la Cigale et l’Olympia, Jeanne Added est sur toutes les routes musicales. Elle termine sa tournée folle à l’Élysée Montmatre pour 3 dates en décembre.
Son premier album Be Sentional tisse un lien ténu mais intense avec tous ceux qui viennent à l’écouter. Déstabilisant, concentré de force brute, romantisme noir, ce disque n’est pas prêt de vous lâcher. Interview à fleur de peau avec une chanteuse aux yeux bleus perçants. Troublant.

Jeanne Added smile backstage concert fnaclive 2015 festival live tournée be sentional album photo scène united states of paris blog
UsofParis : Comment gères-tu ce rythme effréné, promo, concerts, soirées pro ?

Jeanne Added : Il faut dormir ! Ce n’est pas évident d’aller dormir. Mais c’est la seule solution pour tenir le rythme.

Mais est-ce que tu t’étais préparée à ce rythme ou est-ce que ça dépasse tes attentes ?
J’ai déjà beaucoup bossé dans ma vie. Après c’est un peu bizarre, oui.
On a travaillé pour faire un disque, que ce soit reçu, qu’il soit entendu, que le public s’y intéresse. C’est une chance folle. Donc j’essaye d’honorer cet album, de le servir jusqu’au bout au maximum. Je suis vraiment hyper contente. On a plein d’occas de faire des concerts. C’est vraiment cool.

Quels sont les mots de journalistes, ou de blogueurs qui ont tapé juste pour décrire Be Sensational ?
Quelqu’un m’a dit qu’effectivement il y avait un côté sombre dans le disque mais il trouvait que c’était plus de l’ordre de la déclaration d’amour. Il avait senti beaucoup d’amour dedans et ça m’a beaucoup plus qu’il dise ça. Pour moi, c’est une vision juste.
Ma vision c’est quelqu’un qui te prend par la main pour te dire que ça va aller et qu’il ne faut pas s’inquiéter, qu’il faut avoir confiance et que même si c’est difficile parfois, tout ira bien.
Moi ça me bouleverse et ça continue à me bouleverser. C’est tellement incroyable pour moi parce que c’est le chemin que j’ai fait personnellement en écrivant ce disque, d’un point de vue intime. Donc si ça transparait, ça me rend très très heureuse.

Et tu penses être arrivée à tenir la main de tes auditeurs ?
J’espère en tout cas. J’y mets tout mon cœur à chaque fois. J’essaye d’être complètement présente à la musique. Mon boulot, c’est vraiment ça : de ne pas être déconcentrée quand il y a un truc qui ne va pas, parce qu’il y a un mec qui est en train de fumer et que ça te fait chier, et de rester concentré dans la musique. Parce qu’il n’y a que ça qui fait que le mec arrêtera potentiellement de fumer. Il va se mettre à ressentir quelque chose.

Nicolas Preschey, le programmateur du Fnac Live, m’a dit qu’il était touché par ton parcours. Quel a été le déclic pour te présenter ton projet personnel ?
Pendant longtemps, j’ai été interprète de la musique des autres, sans me poser trop de questions. Et puis, à un moment donné, la musique que j’avais à chanter ne me correspondait plus et je sortais de scène pas contente et frustrée.
Çac’est un bon déclencheur. Faut écouter ce truc-là et je me suis dit que la musique que je chantais ne me convenait plus, donc il fallait que je fasse la mienne. C’est ce que j’ai fait.

Et la prise de décision s’est faite rapidement ?
Non, ça prend du temps. J’ai arrêté les groupes au fur et à mesure. J’ai refusé beaucoup de travail. J’ai commencé à écrire. J’ai monté un premier groupe, enregistré un premier EP solo avec ce groupe, un premier EP solo. Et puis grâce à lui j’ai rencontré le groupe The Do qui m’a programmée en première partie et Dan Lévy qui m’a proposé qu’on travaille ensemble. Ça prend quelques années quand même, au final.

Jeanne Added concert paris festival fnac live 2015 tournée album be sensational naïve musique photo scène by united states of paris blog

Ces premiers concerts, ces premiers rapports avec le public sont à la hauteur de tes attentes ?
Ça bouge. Je ne suis pas Mère Térésa non plus, faut pas déconner (rires). 
D’abord, on a commencé à jouer avec Anne Paceo (batterie) et Narumi Herisson en décembre dernier seulement.
L’évolution qu’on a vue, c’est d’être passé d’un public qui nous ne connaissait pas du tout à un public qui commençait à connaître A War Is Coming, et à un autre qui commence à connaître le reste de l’album. J’ai l’impression de devenir une mamie, d’être au bord des larmes tout le temps. Avec la fatigue en plus, c’est juste…
Je vois certaines personnes qui viennent régulièrement aux concerts. Je pense spécialement à Marie, Charlotte et Effange : spéciale dédicace. C’est émouvant pour moi. C’est un truc qui résonne chez eux et çà… ça me touche en fait. Vraiment.
 Aux Eurockéennes, j’ai vu des mecs qui chantaient les paroles. Je n’aurais jamais imaginé que ça pourrait arriver. Je trouve ça complètement dingue !

Quelles étaient les influences pour Be Sentational ? Des références majeures, des artistes ?
On a beaucoup écouté Kanye West avec Dan, le dernier Beyoncé, même si cela ne s’entend pas forcément. Mais en terme de prod, on n’était pas parti pour faire du lo-fi, ça c’est sûr (rires). Mais les musiques qui m’ont aidée à écrire sont très variées. J’ai eu des périodes où j’écoutais Hole (Live Through This) à chaque fois que je m’arrêtais d’écrire, même si ça n’avait strictement rien à voir avec ce que j’étais en train de faire. Mais ça me donnait beaucoup d’énergie. Peaches ou même Justin Timberlake que j’ai beaucoup écoutés aussi.

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Alors quelle chanson qui a la touche Peaches ?
It est vraiment très Peaches !

Et Justin Timberlake, il se trouve où ?
Ça c’est plus vague. Il est dans mon cœur ! (rires)

Qu’est-ce que tu retiens de cette première carrière dans le jazz et qui a donné du souffle à cet album ?
C’est un peu d’expérience.

Oui mais concrètement, il a des effets que tu peux capter, que l’on peut retrouver ?
Je fais de la musique depuis que j’ai 5 ans. Donc c’est chez moi. Ça ne veut pas dire que je suis la meilleure musicienne. Ce n’est pas une question de hiérarchie. C’est juste un cadre dans lequel je me sens bien. Le jazz c’est une musique de chat : il faut retomber sur ses pattes tout le temps, ce qui demande un peu de souplesse. En jazz, il n’y a pas d’erreur et donc c’est vrai que quand on fait de la pop, il y a des trucs qu’il faut jouer mais tout est modifiable malgré tout. Et si tu les fais avec un certain niveau de conviction, l’erreur n’existe quasiment pas en fait. Mais parfois y’a des erreurs ; ça nous arrive à tous en fait, régulièrement. J’aime bien qu’on soit soumis à cela.

Et ta dernière claque musicale scénique ?
Scénique, j’ai vu Christine and the Queens aux Eurockéennes et j’avoue que j’ai été très impressionnée par tous les niveaux de maîtrise : le son, la musique, comment elle fait intervenir la musique populaire, comme Missy Elliott, la danse, les lumières. J’ai trouvé que tout fonctionnait. C’était très très pro. Je me suis dit : « C’est classe un truc comme ça !», aussi abouti, aussi exigeant. Ça m’a fait vachement plaisir.

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As-tu conscience qu’il y a des titres de ton album qui soient plus durs à appréhender ?
Je ne dis pas les choses dans ce sens-là. C’est peut être Lydia qui est un peu plus bizarre. Je ne vois pas les choses comme ça. J’adore la jouer sur scène. C’est un moment où à chaque fois, ça je pars dans la musique directe.
Mon disque c’est vrai qu’il est un peu étrange aussi !

Une de tes chansons pourrait-elle avoir un rapport à Paris ?
Dans le décor, dans ce que j’y ai mis, vécu : Night Shame Pride. Mais je ne la joue pas sur scène en ce moment.
 C’est un rapport à ma vie nocturne. J’habite à Paris et elle est liée très concrètement à ma vie dans cette ville.

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Jeanne ADDED
en concert :
les 7, 8 et 9 décembre 2016

à lÉlysée Montmatre

72, Bld Rochechouart
75018 PARIS

Album : Be Sensational
(Naïve)

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Aurora : osmose totale à la Maroquinerie avant les States

Après Rock en Seine, Aurora foule la scène de La Maroquinerie, ce lundi, pour la dernière date européenne de sa tournée avant de s’envoler aux USA. La team #USofParis était dans la salle pour l’applaudir. Encore nous diriez vous ? Oui car lorsqu’on aime, on le fait sans demi-mesure.
Aurora fait partie de ces artistes que l’on peut savourer plusieurs fois avec plaisir. Une parenthèse dans le tumulte parisien. Un instant suspendu. Elle nous transporte ailleurs, loin, dans les forêts norvégiennes enneigées mais également dans son univers fantastique que nous retrouvons comme la première fois.

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Public captivé

C’est très rare qu’une bonne poignée de spectateurs ne sortent pas entre la première partie et le concert qui tient le haut de l’affiche. Aurora captive tellement qu’en plus d’afficher sold out depuis quelques semaines, elle immobilise son public sur place. Personne ne veut perdre le meilleur point de vue qu’il a réussi à trouver, au risque de se déshydrater ou de quelques crampes.
10 minutes avant le début du show, une trentenaire lance à ses voisines pour la préparer à l’entrée de l’elfe du nord : “attention les filles, ça crie fort !

Aurora ouvre la soirée avec Black Water Lilies, titre qui nous plonge directement dans l’ambiance et dans l’univers de la chanteuse à la voix envoutante. Après quelques titres, elle salue son public et confie qu’elle se sent un peu comme dans son living-room dans cette salle, compacte mais qui ne manque pas de chaleur. Après une tournée des festivals, on veut bien croire que La Maroquinerie lui semble ridiculement petite.
Derrière une colonne, l’on reconnait le chanteur Yanis, habillé d’un long manteau qui connait certaines chansons par cœur.

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Elle aime la France et ses fans français qu’elle a rencontrés quelques heures avant le début du concert devant la salle. Et ils le lui rendent bien. Un fan est venu avec un ballon bleu gonflé à l’hélium qui flottait dans la foule pressée contre la petite scène de La Maroquinerie avec inscrit : « France ❤️ Aurora ». En le récupérant, la chanteuse ne manque pas de dire : « Aurora loves France ».
Une vraie relation avec ses fans qui la connaissent déjà par cœur puisqu’ils lui ont apportée des crêpes et du Nutella avant le concert. A noter que la tenue qu’elle portait sur scène était une création de l’un d’entre eux. Offerte lors de sa venue à Bruxelles, Aurora était sûr que le créateur serait dans la salle ce soir et l’a donc salué dans la foule.

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Communion parfaite avec la chanteuse. Tant les fans devant la scène, que les personnes au fond de salle. Un silence jamais entendu pour un autre artiste pendant la performance. Aurora en impose du haut de ses 20 ans. La foule chantant même les tubes comme Murder Song, elle en est même surprise, trouvant cela à la fois bizarre et creepy considérant cette chanson si particulière.

Aurora nous offre un titre inédit qui ne figure pas sur l’album : Animal Soul. Certains le connaissent déjà grâce à l’efficacité d’Internet.

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Le concert se termine en apothéose avec Running with the wolves et notre voisine en transe, levant les bras et chantant en phonétique le refrain. Visiblement, elle ne connaissait pas tout à fait la chanson par cœur. Amusant !
Suivi du titre sensible et poétique à souhait I went too far ». La chanteuse nous confiera juste avant qu’elle se sentait mise de côté durant son enfance et qu’elle a écrit cette chanson à ce propos.
Elle invitera les premiers rangs de son public à monter sur scène pour danser avec frénésie avec eux sur Conqueror.

Un beau final, qui résume bien la relation qu’entretient la jeune norvégienne avec son public français avant de terminer en rappel avec Through the eyes of a child, une chanson aux tonalités plutôt mélancoliques pour une fin de concert : “Please don’t leave me here“.

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Empire Of The Sun : concert psyché à l’Olympia

Empire Of The Sun s’est fait attendre, trop attendre à Paris. Pour accompagner la sortie du nouvel album, Two Vines, le groupe s’offre une tournée mondiale pour prouver qu’il sait assurer en live aussi bien qu’en rythmes fiévreux sur ses albums.
Ce jeudi à l’Olympia, le public était surchauffé à bloc pour cette date unique en France. 

empire-of-the-sun-dancers-concert-paris-olympia-two-vines-tour-new-album-live-stage-photo-usofparis-blogManga Tour
Entrée sur scène totalement barrée avec grosses grappes de fumée à gogo, danseuses énigmatiques, écran géant en fond de scène, escalier métallique de quelques marches et faisceaux de lumière qui balaient tout sur leur passage.

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Luke Steele, le leader du groupe, ménage ses effets pour marquer les esprits et en imposer. Tout de bleu vêtu, une tiare démente (on a longtemps cherché un mot adéquat pour décrire ce drôle de casque, qui n’en est pas un), le chanteur impressionne la rétine quand il débute le show, guitare vissée au corps. Old Flavours réveille le public, sans retour possible à une quelconque somnolence afterwork. La résistance n’est plus de mise. Empire Of The Sun emporte tout, même l’attention des objectifs qui tentent de capter un artiste qui joue avec la lumière.
L’avant-scène renvoie l’image d’un soleil et de ses rayons. L’ensemble scénique a un côté très manga, avec ses couleurs et petites pointes de kitcherie assumée.
Amusant de voir passer un jeune homme au béret en fosse. Mélange des genres total #wtf, ce jeudi à l’Olympia.
DNA pour se déhancher et un premier tube incontournable : Half Mast qui en jette un max.

En fosse, ça ne se cache pas pour vapoter, deux filles se tiennent la main, deux garçons ne résistent pas à s’embrasser entre deux titres.

Après avoir quitté son couvre-chef – lui enlevant un peu de son aura – Luke lâche la guitare pour un dialogue avec le père sur écran vidéo. Confirmant au passage que l’on peut croire aux “miracles” comme celui de voir enfin Empire Of The Sun sur une scène en France ! Parfaite introduction pour le titre Breakdown.

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We are the People
vs High and Low

We are the People fait un effet de fou sur le public. Luke balaie la scène avec ses 2 micros mains. #classe !
Fin du titre en japonais dans le texte et jets de fumée à la verticale.  Plein les yeux.
Luke – seul membre du groupe qui assure la tournée, Nick préférant certainement le confort de son beau pays – admire les déguisements des quelques spectateurs des premiers rangs. On devine des sessions de maquillage, du chapeau à plumes, des créations originales. Il n’hésitera pas faire chanter les premiers couplets de Two Vines – titre éponyme du nouvel album – à ceux qui ont osé le look pour ce show.

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High and Low, le premier single dévoilé a déjà ses adeptes et est une machine à beats ravageurs.
En revanche, difficile d’accrocher un regard, un visage côté danseuses. Ces quatre girls sont tour à tour à paillettes, poilues, chevelues, casquées, masquées, à tulle ou à cape.
Deux jeunes femmes ont le privilège de monter sur scène, non pour danser, mais pour fêter l’anniversaire du batteur. L’effet hug avec une Parisienne doit être certainement émoustillant pour un Australien. Lucky you, man!

Luke retrouve le noir feutré des coulisses pour nous revenir, cette fois, avec une tunique à capuche argent multi-facette du plus bel effet. Il préfère dissimuler son visage pour nous permettre de nous accrocher qu’à sa voix.

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Walking on a Dream

Walking on a Dream et les smartphones se lèvent au même moment, le public chante en chœur ce tube mondial.

Tiger by My Side révèle le coté so bad boy de Luke Steel qui finit par se jeter sur une des enceintes du batteur, la frappant avec sa guitare. Il finira le titre en brisant son instrument sur scène. On ne peut pas être plus punk.
Coup de balais entre deux titres et Standing on the Shore se dévoile dans une version plus dark que dans l’album. Pour la peine le chanteur revient tout de noir avec une tiare dorée encore plus Chevaliers du Zodiaque que la précédente. Effet captivant !
Alive achève l’unique show français du groupe australien, comme un dernier délire musical et un déluge de lumière multi-couleurs et lâchers de fumée en trombe.
On finit soufflé par la déflagration Empire Of The Sun et la difficile envie d’aller se coucher.

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Empire Of The Sun
nouvel album : Two Vines

(Capitol Music)
Sortie le 28 octobre 2016

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Aurora interview-selfie, a strange and touching meeting

Aurora is one of these complex artists that we love to interview and with whom we could talk for hours.  Young girl of 20 years old, Aurora enchants its audience at each concert, with his lyrics and his music worthy of a singer who already have 10-year career. We met her at Barbès, the day after her venue to Rock en Seine. A meeting that we were waiting for over a year, after his concert at La Boule Noire.
We are very happy to share our Coup de Cœur, author of  the wonderful album: All My Demons Greeting Me as a Friend.

AURORA / INTERVIEW

Selfie exclu pour #UsofParis
Selfie exclu pour #UsofParis

You seemed very surprised by the public to your concert at Rock en Seine. What did you feel?
Aurora:
For me, it was one of those perfect concerts because when you start it is luminous. There is still daylight and there were many people, but not much. I like when it starts like that and it becomes darker, and the public continues to arrive. At the end, it’s completely dark, it’s magic.
I always said that I loved playing in France, I did a lot of concerts and it was always amazing for me. I feel that here the public understands me. They understand my music and my words when I speak, the audience laughs even when I do not want to be funny, but I like it, it relaxes me.

You had a crazy year, between the release of your album, concerts, the Jimmy Fallon show in the USA (huge!). It is quite unusual for a young girl! How do you live this success?
I know!
In Norway, we use to go swimming in the ice in winter, we make a hole in the ice and plunge into it. When you’re in, you’re so cold! This is the worst and the best thing in the world. When it’s over, you forget that you were so cold, because you’re outside, dry. It was really intense when you did it but it’s the past. It looks like this when you do all these amazing things. It sounds really incredible when you do the list and it was of course. I just do my job and what I should do. I’m not really nervous when I sing because it’s the music.
It is a fairy tale for me when I do it, but once it happened I do not really think about all of this.

Was it your dream job?
I did not dream about this before. I wanted to be an astronaut, maybe a dancer, a writer.

You’ve already written 43 songs, is that true?
Yes, I write songs all the time. I always wanted to write. Even when I was a child I thought I could write songs for other artists. I did not really want to be on stage. But it happened. And I like it ! It was not a dream, but it became one.

Aurora music concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

The New York Times compared to Björk, what do you think about this?
I don’t know. I like Björk. I never really listened to her before. Once my album came out, I thought I had to listen to new kinds of music. I bought and listened to some of Björk albums.

So it was not a part of your inspiration?
No, because I didn’t know her before. I had heard of Björk. I don’t have iTunes or Spotify, I don’t easily discover music. I love Leonard Cohen, Bob Dylan, Enya, classical music, soundtracks, I like music without word.
Be compared to Björk now, I don’t really understand, because my first album is a little bit electronic but also organic. But I think we are really simple in how we connect things in our mind.
When I see a man with a guitar I think about Bob Dylan, but Dylan is Bob Dylan and the man with the guitar is the man with the guitar. I think it’s good in the minds of people to remind something that exists, but also be something new. I want to be something new, that’s why I’m here.

Joan: I really like Murder Song
Alex: Me Conqueror...
Joan: I love Conqueror too, but you did not write this one, right?
This is the first song I wrote with others. In fact, I wrote it with two people of my group: Martin, my bassist and Magnus, my drummer. They had this incredible eye when we produced the album.

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Joan: I wanted to talk about Murder Song …
Oh yes ! I have many sad songs, that’s why they said me « try to write with other people to have happy songs. »
Murder Song which I wrote myself, is a very sad, a bloody one. I’m very morbid. I’m fascinated by death and murder.

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Is this something you lived?
Well, maybe…
I just think it’s fascinating how people can be the same people, how you and I need oxygen, can have children, need to be embraced, we need food, water, that we smile at us … we need the same things because we are people. And it’s just fascinating that some people can have in them the desire to kill while some people cannot pick a flower without feeling bad.
That’s about this I wrote Murder Song. How can a man kill someone he loves and it happens often in the world. But he doesn’t really understand what he did, it’s a very complicated story. Her, she didn’t want to be in this world anymore, and she knew that this man would do anything for her. She asks him to kill her and he said : “Ok, I love you, I would do anything for you. “After he killed her, he became sad because she didn’t move anymore and he didn’t understand where she went. He didn’t understand why she left and he start crying. And it is sad, because for the rest of his life, he will not understand and he will be sad.

How old were you when you wrote that song?
18! 🙂

You have a very large fan base, you call them Warriors and Weirdos. In France, they are a lot. Do you have a message for them?
I have so much to say. I love my fans. They are amazing! And I feel that they understand me. I know who my real fans are, who see more in me than I do myself. We are the same, maybe a little different. I write for them. I thank everyone for supporting me, because I need that to be able to do what I do. My fans are the nicest people in the world. In France, I always get gifts, which is really lovely.

What your fans do not know about you?
They know a lot about me, I think. I like to shower with cold water. That’s why I don’t like the showers because I always use cold water and a bit of hot water at the end. It’s good for the skin and it wakes me up.

Aurora music eyes closed portrait live concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Do you often meet your fans before or after your gigs, as you did yesterday at Rock en Seine?
Sometimes. I love meeting my fans before the show and also after the show. Sometimes it takes an hour, even two hours. I don’t always have time, sometimes I have to leave directly after the concert. But if I have time, I’m going to discuss with them.

Is it easy to sleep after a concert?
It depends. Sometimes I‘m so tired after a concert where I gave all my energy, all my emotions, it’s very easy to go to sleep. And I sleep like a baby. But if I know that I’ve done something bad, it keeps me awake for a week.

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If you were a fairy tale, what would it be?
I could be a part of the Lord of the Rings. But I’d like to live there after the ring is destroyed, not before, obviously.

If you were a song?
I think I would be a quiet, sad song.
Children of the River, Secret Garden.

If you were a singer?
Iggy Pop. I love it !

If you were a film?
Fantastic Mr. Fox, I just find this movie and I love it.

If you were a word?
In my room, there is a poster with insects and there is a word below: Libellula Depressa. I think it’s pretty. I don’t know what this means. (N.D.R: it is the name of an insect Dragonfly depressed)

What are your future projects?
I’ll do a cooking show! 🙂 No, I don’t even know how to cook. I even burned spaghetti.
I’m on tour until 19 December. And the next project is to make a wonderful second album.

You also auditioned for film, isn’t it?
Yes, Yes. I would like to try. Everything is possible. I auditioned for a movie but I wasn’t inspired by the role. I would like to play in a fascinating film, maybe a possessed woman.

If Paris was one of your songs, what would it be?
I think it would be a romantic song. I think Paris is the city that people dream about with beautiful people,red lipstick, wine. It is also the city of love. I think that I would write from the perspective of a man in the street maybe, how he sees the city where he lives.

Interview by Joan et Alexandre

AURORA
All my demons greeting me as a friend
(Capitol Music France / Universal Music France)

Concert: 
La Maroquinerie, Paris, October 24th

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Marvin Jouno live Intérieur Nuit / MaMA 2016

Le MaMA festival réserve, chaque année, son lot de révélations, d’instants de pure musique et quelques inédits qui marqueront les tympans. Marvin Jouno a magnétisé le Bus Palladium ce mercredi avec une nouvelle formation autour de lui et avant d’assurer à la Maroquinerie. 

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Intérieur Nuit en live
Il est bon de suivre un jeune artiste. Marvin est de ceux dont on ne lasse pas. A notre plus grand étonnamment.
Depuis la Flèche d’Or qui marquait le coup d’envoi de l’aventure live de son premier album, Intérieur Nuit, des kilomètres de fil de micro dans le compteur avec une tournée en France, des festivals (Printemps de Bourges, FrancoFolies)… 

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La timidité des premiers concerts se délite à la simple force du live.
Au Bus Palladium, il danse dès le premier morceau : Si le vous vous plait. C’est instinctif et forcément captivant.
Les jeunes femmes restent proches de la scène pour tenter de croiser le regard bleu perçant qui se cache sous la capuche. 

Marvin se découvre pour notre tube à nous : L’Avalanche. “La nuit sera immense…” la force de l’évocation est toujours aussi intense. 

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Titre inédit
En huit titres, le jeune homme offre un  teaser parfait pour son prochain concert à la Maroquinerie.
Pourtant, il n’attend pas cette nouvelle date importante et dévoile un titre inédit exclu MaMA 2016 : 5 heures.
Clin d’œil à Dutronc père dans le premier couplet et une nouvelle image de la ville s’imprime sous les mots du songwriter. 

Love Later donne le rythme a une dessinatrice équipée de ses crayons et d’un large carnet à croquis, qui se dandine tout en observant.
A-t-elle seulement remarqué l’autocollant grolandais sur la batterie ? 

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Intérieur Nuit colle à la peau de l’artiste et on le comprend d’autant plus quand on aperçoit son évocation tatouée sur le biceps droit. 

Après sa vie de cinéma, Marvin a entamé une nouvelle vie de musique avec un réel talent et une fougue inouïe. 

Save the date : prochain concert parisien à La Maroquinerie le 3 novembre 

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No Format! Festival au Châtelet : Interview de Laurent Bizot

Les 21 et 22 octobre 2016, le Théâtre du Châtelet va vibrer de musiques et de rythmes que le bel établissement n’a pas forcément l’habitude d’accueillir. Le Nø Førmat! Festival promet des moments de purs communions avec des artistes aussi talentueux qu’impressionnants en live.
Parmi eux, ALA.NI
, Vincent Segal, Blick Bassy et des invités prestigieux.
Interview vérité avec Laurent Bizot, le fondateur passionné et généreux du label indépendant Nø Førmat!

 

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INTERVIEW Laurent Bizot

 

UsofParis : 3 adjectifs pour décrire la Nø Førmat! touch ?
Laurent Bizot :
Je suis pas très fort en adjectifs, allez je réponds par 3 noms
Edouard Glissant (j’aurais pu le citer comme adjectif), Bernard Lubat, et Naomi Klein (vous comprendrez à la fin de l’interview).
Ou alors ça y est j’ai une idée :
Blanc, lent, silencieux.

Quelles sont vos qualités qui ont permis à Nø Førmat! de résister depuis 12 ans ?
Humilité, observation, lenteur, capacité à savoir s’entourer.

Qui est à l’origine de cette carte blanche du Théâtre du Châtelet ? C’est le directeur du Châtelet,  Jean-Luc Choplin, qui nous a proposé cette carte blanche spontanément alors qu’on se voyait pour la première fois, et pour parler d’autre chose ! On s’est rencontré au sujet de la nouvelle cité musicale sur l’Ile Seguin, il m’a fait visiter le théâtre, j’étais muet, la bouche grande ouverte, et le lendemain à 8h j’ai reçu une proposition pour deux jours de carte blanche.
Ensuite, j’ai rencontré Henri-Louis Peraro qui nous a déroulé le tapis rouge.
Je les remercie chaleureusement.

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Quel est l’esprit du No Format festival ? Comment a-t-il été conçu ?
Très simplement. Koki Nakano et Chocolate Genius Inc sortent un nouvel album cet automne, on a pensé que le public aimerait les entendre dans l’écrin du foyer, en acoustique, très proche d’eux, comme on aime souvent décrouvrir un nouvel artiste. Ensuite on voulait une vraie soirée Mali car c’est un axe fort de notre catalogue et qu’on sort un beau coffret vinyle appelé « Mali Nø Førmat! » avec tous nos albums acoustiques maliens réalisés avec Ballaké Sissoko et Vincent Segal. On a proposé à la légende vivante du pays mandingue Kassé Mady Diabaté de venir rejoindre Ballaké et Vincent sur scène. Ca c’est la soirée du 21 octobre. Et pour le lendemain, on voulait simplement que Blick Bassy et ALA.NI, qui ont énormément tourné cette année, puissent jouer dans cette sublime salle avec des invités de leur choix. Blick a choisi Oumou Sangaré, dont on va sortir le prochain album, et ALA.NI a invité code, un ensemble à cordes avec qui elle a déjà collaboré, mais qu’elle voulait retrouver absolument au Chatelet.

Vincent Segal va performer 2 fois le 21 octobre. Pouvez-vous nous pitcher ce 1er jour pour nous donner définitivement envie de venir l’écouter ?
Avec Koki, Vincent doit jouer des choses très ardues techniquement. C’est une musique écrite, précise, contemporaine et classique à la fois, très spéciale et qui nous fait entrapercevoir l’imaginaire musical dingue de jeune génie de 25 ans.
Avec Ballaké, la clé est de se détendre, tout est dans le feeling et l’interaction preque télépathique. C’est une musique orale, fluctuante, improvisée, mais aussi très marquée par la tradition mandingue.

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ALA.NI, qu’est-ce qu’elle a de plus que les autres (artistes en général) ?
(soupir) comment décrire ça.. Une aura, quelque chose de surnaturel, de totalement fascinant…

Comment expliquez-vous ce pouvoir qu’elle a d’envoûter son public ?
Je ne l’explique pas justement c’est ça qui est beau. Elle a ce talent, cette grâce inné, et donc malgré sa grande timidité, ce pouvoir de transporter les gens dans un autre espace mental, celui de l’éblouissement. Un peu comme quand enfant on voit son tout premier Disney au cinéma..

Le Pass Nø Førmat a-t-il permis de créer une vraie communauté de fidèles ? Est-il à l’origine de belles rencontres ?
Oui on peut parler de fidèles, puisqu’ils acceptent d’acheter l’équivalent d’une année de nouveaux albums, à l’aveugle. Bon on produit peu d’albums par an, en general troi ou quatre, mais c’est un peu comme dans les AMAP, les gens ne savent pas ce qu’on va produire quand ils s’abonnent. C’est donc qu’ils ont un peu confiance en nous ! Ce faisant, ce qui est genial c’est ils nous aident à construire notre indépendance vis-à-vis du marché, et donc à préserver notre niveau d’exigence artistique. On ne se soucie plus de vendre mais uniquement de bien produire, de faire des belles choses. Et ça, ça change pas mal de choses mine de rien.
Et effectivement on retrouve beaucoup d’entre eux dans les petits concerts privés qu’on organise toute l’année dans le cadre du Pass, dans des lieux très intimes et sans amplification. Ces concerts privés sont donc des moments très détendus.

Une anecdote ?
Lors du dernier concert privé, ALA.NI a demandé si quelqu’un avait un livre sur lui, elle a saisi un bouquin en anglais sur le changement climatique qu’une abonné liui a tendu, et elle a improvisé une chanson complète en prenant des phrases au hasard dans le livre !

Un détail, une anecdote sur Nø Førmat! que le grand public, voire même les journalistes spécialisés, ne savent pas ?
Quand je cherchais un nom pour le label, je venais de finir le livre No Logo de Naomi Klein, qui m’avait mis une bonne claque..

Un retour touchant, des mots reconnaissants d’un artiste qui a signé avec vous ?
Une lettre manuscrite de Gonzales, qu’il m’a envoyée quand il a monté son label et qu’il m’a annoncé qu’au lieu de renouveler notre contrat, il reprendrait lui-même l’exploitation de l’album Solo Piano. Il m’a écrit « J’ai adoré travailler avec Nø Førmat!, mais mon âme d’entrepreneur est trop forte pour ne pas créer mon propre label. »

Si Nø Førmat! était une chanson ?
Ma saleté d’espérance de Rocé

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Nø Førmat! Festival

Les 21 et 22 octobre 2016 

au Théâtre du Châtelet
Place du Châtelet
75001 PARIS

Programme :

Vendredi 21 octobre 18h – Foyer : Koki Nakano & Vincent Segal (accessible uniquement avec le billet du concert de 20h30 ou avec le Pass Nø Førmat! )
Vendredi 21 octobre 20h30 – Grande Salle : Ballaké Sissoko & Vincent Segal + Invité (Kasse Mady Diabate)

Samedi 22 octobre 17h – Foyer : Chocolate Genius Incorporated (accessible uniquement avec le billet du concert de 20h30 ou avec le Pass Nø Førmat! )
Samedi 22 octobre 20h30 – Grande Salle : ALA.NI – Blick Bassy + Invités (Ensemble Instrumental Code, Oumou Sangare)

Tarifs de 25 à 50€

#CONCOURS

Envie de succomber à cette programmation de haut vol dans un cadre de rêve (avant fermeture pour gros travaux) ?
USOFPARIS vous offre 2 pass par soir.

Il suffit de choisir la date, le vendredi 21 ou le samedi 22 octobre 2016, être sûr(e) d’être dispo et de s’inscrire via le formulaire en ligne.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour une soirée de concerts du NO FORMAT au Théâtre du Châtelet.

CHANCE SUPPLEMENTAIRE en partageant le concours sur les réseaux en citant USOFPARIS ! 

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NACH interview d’une femme en or / Nach Party au FLOW !

Le cru Nach 2015 a été inouï ! Un premier album qui reçoit un accueil chaleureux, un début de tournée solo, une tournée estivale avec le clan Chedid et deux prix : le Prix Raoul Breton (fêté lors des Nuits de Fourvière à Lyon) et le Trophée Femmes en or 2015 dans la catégorie musique.
Sans oublier mes parents conquis lors d’un concert en province avec double affiche Nach et Brigitte. Ils sont tombés sous le charme de l’une et définitivement pas des deux autres ! Le constat est sans appel !
Elle terminera sa tournée au FLOW, sur les Berges de Seine, le 20 septembre pour une NACH PARTY de folie !

INTERVIEW (selfie)

USofParis : Tu as reçu le prix Femme de Musique au Trophée des Femmes en Or 2015. Est-ce que ça donne des ailes de recevoir un prix pareil ?
Nach : Ça ne donne pas des ailes. Mais c’est mon premier album et donc c’est un beau signe qui dit « on te dit bravo ! » et ça fait du bien. Ça donne confiance.

selfie original pour le blog #UsofParis
selfie original pour le blog #UsofParis

Est-ce que ça t’inspire une nouvelle envie que tu n’avais pas forcément en tête ?
Non. En revanche, ça donne un petit coup de boost ! Je le prends comme un beau signe positif qui donne de l’entrain, pour mon deuxième album.

Dans ta bio, il est écrit : « A 18 ans, elle écrit une première chanson et décide alors de se consacrer à la musique ». Mais quel a été vraiment le déclic, de te dire : « ma vie c’est la musique » ?
En fait, je faisais plein de choses liées à la musique mais sans assumer que c’était ma passion. J’écrivais beaucoup de chansons et on m’a demandé d’en écrire une pour quelqu’un, ce que j’ai fait. J’ai commencé à la chanter et je me suis dit « en fait, je vais la garder pour moi, en fait j’ai envie de la chanter ! ». Et j’écrivais, je composais, je chantais, je faisais du théâtre, des claquettes. Je faisais plein de trucs mais j’en n’avais fait quelque chose qui reliait l’ensemble. Et le jour où je l’ai fait, je me suis rendu compte que c’est ça que je voulais faire.

Mais tu aurais pu monter une comédie musicale ?
Oui, j’ai commencé par le chant lyrique donc je pensais au début plutôt aller vers le classique. Et en fait non. J’avais envie d’écrire mes mots, de composer et de chanter mes mots. Donc j’ai écouté ce que j’avais envie de faire et je l’ai fait.

Et quelle était cette première chanson ?
Avenir. C’est une chanson qui est sur un premier EP que j’ai sorti en 2008. C’est une chanson qui parle de l’avenir, et qui parle justement de se lancer et de se dire : « Bon ben voilà j’y vais. Je sais ce que j’ai envie de faire, je vais le faire et je vais assumer »

Et y a-t-il eu une rencontre qui t’a aidée à percevoir que finalement tu étais faite pour être auteure ?
Oui, je crois que c’est le lyrique, justement. Pendant mes études de chants lyriques, j’ai chanté des œuvres magnifiques. J’étais sur scène dans des mises en scène assez classiques, très théâtrales. Je me suis dit « Ouh-là, j’adore chanter, j’adore ce que je fais mais, ce n’est pas ça que je veux le faire ». Je voulais quelque chose de plus minimaliste. J’avais envie de faire de la chanson en fait. C’est ça le déclic aussi, je me suis dit « c’est sûr maintenant ! ».

Y’a pas un(e) prof qui t’a soutenue ?
Non, justement la prof m’a dit « t’es folle, t’es folle ! ». Elle était dépitée parce qu’en plus elle disait que j’avais un grand avenir dans le lyrique. Quand j’ai dit que j’allais faire de la chanson, pour elle, ça a été la grosse déception.

L’écriture est-elle facile pour toi ? As-tu besoin d’un cadre propice ou pas ?
J’ai besoin de solitude, même si je suis en voyage. J’ai besoin d’être toute seule. Si quelqu’un regarde mon cahier quand j’écris, je n’aime pas.
Mais ça peut m’arriver très souvent d’être dans des cafés avec plein de monde autour de moi et d’être toute seule dans ma petite bulle. Ça peut être partout en fait : dans le métro, dans la rue, chez moi, dans un concert. Mais ce sont des moments solitaires, c’est sûr !

C’est par brides, c’est par mots, comment tu écris ?
Ça dépend. Je travaille plus la nuit. Je peux écrire un texte en une nuit parce que je suis inspirée et que je ne veux pas lâcher le truc car je sais que c’est maintenant. Parfois, c’est une phrase que j’écris dans la journée et puis je retourne dessus deux jours plus tard. Et je peux me dire « putain c’est bien ! » Il n’y a pas de règle. D’autres fois, c’est le texte que j’écris avant, parfois c’est la musique. C’est très aléatoire. Je n’ai pas de mode de travail.

Dans ton album, y a-t-il un texte qui est arrivé de manière fantaisiste ?
Je suis moi ! Quand j’ai écrit ce morceau, c’était une blague pour moi. J’ai écrit le texte en cinq minutes parce que je ne me suis pas pris la tête. C’était un truc un peu drôle. Plus pour faire marrer mes copines que j’ai fait ce texte que pour en faire une chanson. Et je ne pensais même pas la chanter.
Je l’ai fait écouter à mes éditeurs, en petite blague, en leur disant vraiment « je ne veux pas le mettre sur mon disque celui-là ». Et là, ils m’ont dit « c’est le single ! ». J’ai fait « non, non, c’est pas vrai. Vous êtes sûrs ? » 🙂 Je l’ai laissé vivre, ce morceau, mais pour moi c’était un peu la blague du disque.

Et donc maintenant tu l’assumes ?
Oui, je l’assume. Il me fait marrer. Il fait marrer les gens quand je le chante en concert. Je vois les filles se marrer.

D’ailleurs puisque tu en parles. Quand est-ce que tu t’es acceptée comme tu es ? C’est-à-dire comme tu le dis « pas comme une gravure de mode ».
En fait j’adore ce truc-là de me dire qu’on est tous le beau ou le moche de quelqu’un. Moi, je fais jalouser des filles et il y a des filles que je jalouse. Voilà, c’est la vie, c’est comme ça. Ça c’est hyper intéressant et je trouve ça génial, génialement touchant et ridicule à la fois. Mais touchant car on est tous comme ça. C’est un sujet qui me fait marrer tout simplement. Et c’est léger.
Justement, Je suis moi, c’est au-delà du je-suis-moi physiquement. C’est-à-dire même psychologiquement, on est tous le con de quelqu’un. C’est la même chose pour moi. Rigoler de ça et assumer qui on est. Je trouve ça fédérateur en tout cas.

Mais quand on ne plait pas à la personne que l’on convoite c’est toujours un peu déstabilisant. On se dit qu’on n’a pas le charme qui pourrait faire flasher.
Oui, quand j’ai écris ce morceau, il y a quelques années, j’étais plus dans un truc de regard sur moi. Maintenant je ne suis plus là-dedans. J’ai du recul là-dessus. Mais si on ne plait pas à la personne que l’on convoite c’est que ce n’est pas la bonne.

Finalement, quelle est la chanson la plus personnelle de cet album ?
Chante encore. C’est le dernier morceau du disque. Il parle de mon rapport au chant, à la voix et à la manière dont ça me sauve en fait. Je dis que même : « Quand tout ça sera fini, quand ce sera vraiment la fin, quand plongée dans la nuit, la nuit sans lendemain, mon tombeau sous les dunes sera l’opéra ». C’est très personnel.

Jusqu’à quel point le chant a été salvateur, il t’a sauvé de quoi ?
De tout. Ça m’a guidée… J’ai trouvé l’endroit où j’étais bien, où j’avais quelque chose à faire. Enfin c’est très fort pour moi.

Quelle question de journaliste ou de bloggueur a pu te mettre mal à l’aise ou au contraire t’amuser ?
Des questions par rapport à ma famille, il y en a eu pas mal. Genre : « Vous avez l’air un peu la famille Bisounours, alors vous vous engueulez quand même ? ».

Celle-là c’était dans Le Before de Canal + !
Pas que Le Before, pleins de fois !
Ça me fait marrer quand les gens ont envie que je raconte des embrouilles. Ils sont là « une embrouille, juste une ! » Mais non ! 🙂
Sinon, les gens me disent souvent : « votre album ne parle que d’amour ». Ben oui. Il parle d’amour parce que c’est la vie. Mais c’est quand même subtil. Mais franchement les gens sont gentils. Je ne suis pas tombée sur des méchants en tout cas.
Fais gaffe !… 🙂

Promouvoir ton premier album, partir en tournée avec ta famille, revenir toute seule, est-ce que ce n’est pas trop pour cette année ? Trop d’émotions ?
Si c’est un peu too much, c’est vrai. Surtout que cet album ça fait longtemps que je le prépare, seule. C’était ma façon de m’émanciper, c’était moi. C’est totalement sincère. Il est sorti et un mois après je partais en tournée avec ma famille.
C’était déroutant au début. Je me suis vraiment posée la question de faire cette tournée familiale.

Un premier album a toujours besoin d’attention !
Exactement ! D’attention et de temps.
Au début, j’ai flippé, je me suis dit « Attends. Anna, tu fais ça, tu t’émancipes et là tu te retrouves en famille ! ». Et je ne regrette pas d’être avec ma petite famille parce que musicalement et humainement, ça m’a changé la vie à tous les niveaux. Et je n’aurais jamais voulu passer à côté de ça. Alors je suis très contente. Et en plus ça a donné un souffle à mon album. Aujourd’hui la tournée Nash est remplie. Je joue dans toute la France, dans des salles de 700 personnes. Alors qu’avant la tournée familiale, ce n’était pas pareil. Ça a été très positif même si ça me faisait un peu flipper.

Avec cette tournée, qu’est-ce que tu as ressentie de plus, appris en plus ?
Je pense que le fait qu’on ait réussi, tous les quatre en tant qu’artiste de la même famille, à faire quelque chose qui soit très agréable pour les gens et pour nous, c’était une grosse victoire. Et nous, dans notre grande famille, ça nous a encore plus rapproché.

Il n’y avait pas possibilité d’échec !
Si, on aurait pu tous s’engueuler. 🙂

Mais non, puisque vous ne vous engueulez jamais !
Ouais, mais bon. Au contact du travail, de la pression on aurait pu et ça ne s’est pas passé. Ça s’était une victoire. Personnellement, ça m’a donné une grande confiance en moi parce que je me suis rendu compte que j’étais là et que, à côté de Matthieu et de mon père, j’avais ma place aussi. D’une manière simple et sans force. Et je chantais mes chansons et ça résonnait. Les gens ont acheté mon album après les concerts. Donc c’est tr !s positif, à tous points de vue.
Et puis j’ai chanté des chansons de mon père, de mon frère. Je ne fais pas de reprise, je suis quelqu’un qui compose ses morceaux. Cette tournée m’a fait chanter d’autres choses, d’autres compos, d’autres mots et ça m’a ouvert vraiment l’esprit.

Alors qu’elle est la chanson d’un autre membre de la famille qui t’a fait palpiter le cœur ?
Les absents ont toujours tord, de mon père (Louis Chedid NDLR) et que je chante tous les soirs maintenant dans mes concerts. Cette chanson est très belle.

Il y a une date qui a été plus marquante qu’une autre ?
Quand même l’Opéra Garnier qui a été la dernière date de la tournée. C’était  très émouvant. C’était super beau. Et comme moi j’ai toujours ce lien avec l’opéra… Si j’avais su qu’un jour je jouerais à l’opéra et en plus pour faire des chansons, mes chansons…

C’est facile de retrouver un rythme de vie normal après des tournées à rallonge et des applaudissements à gogo ?
C’est une autre énergie.
C’est facile dans le sens où, comme j’ai fait 200 concerts en dix mois, j’avoue que j’en ai aussi besoin. Ça se calme un peu. Et puis, je suis assez active donc je ne pourrais pas ne rien faire. Si je suis chez moi et que je ne fais rien je panique totalement.
Je fais des projets, j’écris des nouveaux morceaux. Je suis dans une autre énergie, plus intérieure alors que quand on fait des concerts l’énergie est plus extérieure. Ce métier c’est toujours comme ça : intérieur-extérieur, intérieur-extérieur.
On est à la fois des huîtres, dans notre caverne à faire des machins puis après on sort et on doit être tout frais. C’est un peu schizophrène mais on aime les deux sinon on ne ferait pas ça. On ne serait qu’interprète ou qu’auteur-compositeur. J’aime les deux en tout cas.

Mais le problème c’est qu’il n’y a plus le shoot quand il n’y a plus la scène ?
Il n’y a plus le shoot mais il y a l’excitation du prochain shoot qui est : « bon allez, je vais faire des super chansons comme ça je vais faire plein de concerts !».

Une leçon de scène que tu as apprise au côté de Matthieu ?
Dans son rapport au public, Matthieu a tout compris. C’est un animal qui ressent exactement ce dont les gens en face de lui ont besoin : là ils ne sont pas contents, là il faut que je fasse ça. En fait, il m’a appris l’instinct animal. C’est à dire que maintenant quand je suis sur scène, mon concert est toujours différent parce que je suis vachement à l’écoute du public et du moment présent. Et me dire que « tiens là je n’ai pas envie du piano-voix, j’ai envie que ça pousse. » Je vais changer de morceau ou le faire durer sept minutes parce que je sens que c’est le moment.
En fait la scène c’est très animal et très instinctif. Il faut être vraiment là-dedans et ne pas être cérébrale. Car si tu es trop cérébrale et que tu te prends la tête, c’est fini. C’est pas bon, ça ne marche pas trop. En tout cas, je crois.
Matthieu m’a appris tout ça. C’est un lion.

Donc, tu ouvres tes capteurs pour saisir…
C’est comme quand tu es en face de quelqu’un et que tu essayes de ressentir la personne. Il faut être à l’écoute. Et quand on est musicien il faut être à l’écoute et notamment du public. C’est ça qui fait les bons concerts je pense.
Si tu fais ton show et que c’est le même quel que soit ton public, c’est déjà un peu moins vivant.

Si Matthieu est un lion, tu es quoi ?
Alors là …
Une belette probablement (rires). Je ne sais pas….
Qu’est-ce que tu dirais toi (à son attachée de presse) ?
Armo (l’attachée de presse) : une gentille panthère
Nach : Une panthère c’est pas mal. Je suis en noire, ça marche…
Armo : Il y a un petit truc féminin et aussi du félin.

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Une anecdote, une histoire amusante lors de ta tournée perso ?
On a eu des bons fous rires. On n’est que des filles sur scène. Ça nous est arrivé plusieurs fois que quand la batteuse installe ses fûts, ses instruments, le mec des retours lui demande : « quand arrive le batteur ? » Ça nous est arrivé 5 ou 6 fois.

Tu disais dans tes premières interviews que tu n’arrivais pas à trouver des filles très punchy, alors comment tu es tombé sur ces perles rares ?
J’ai trouvé mais ça a mis du temps. Et la batteuse, c’est Matthieu qui l’a vu sur scène et m’a dit qu’elle était exceptionnelle. J’ai regardé des vidéos, je l’ai trouvée fabuleuse et je l’ai contactée. C’est elle qui m’a présenté la bassiste qui est super. Et la clavier, je la connais très bien. Elle a un groupe d’électro. C’est une geek, une fille de machines.
On est toutes les quatre et on s’éclate vraiment.

Et elles ont donné une patte différente ?
Oui parce qu’avant dans mes lives, il y avait beaucoup de boucles, avec des chœurs de claviers dans ces boucles, C’était assez électro. Et là je voulais que ça soit très organiques, je voulais que tous les chœurs soient fait en live. C’est justement pour ça que j’ai pris des filles. Tous les claviers se font en live, il n’y a plus de boucle. Donc ça a changé le son, c’est plus organique, plus live. Il n’y a plus de métronome. Tout est en live et ça reste moderne et électro. Ça a changé vachement le son et ça me plait beaucoup plus. C’est vraiment le son de mon album. C’est un plus.

La question soufflée par ton frère, -M- Matthieu, lors d’une dédicace.
Il m’a posé une question ? Non ? 🙂
Oui, je lui ai demandé. Alors : Est-ce que tu te souviens, ou est-ce que tu peux me dire quel est le moment de tes débuts, à toi, qui a le plus marqué ton frère Matthieu ?
Oui je sais, direct … ! :-). Eh bien justement c’est cette chanson Avenir que j’avais commencé à chanter toute seule dans ma chambre. Un soir Matthieu nous invite chez lui et Joseph me dit « chante lui, chante lui » et moi « oh non »…

Mais vous étiez combien ?
On était tous les 3, avec Joseph et Matthieu. Et je chante Avenir et Matthieu dit « Non, mais c’est énorme ! ». On est monté dans son studio enregistré cette chanson. Il a fait les chœurs. Cette version-là on peut la trouver sur Itunes, elle existe.

Et tu as senti une fierté chez ton frère ?
Pas du tout ! Je ne m’attendais pas à ça. Je pensais qu’il allait dire « Oh c’est mignon ! ». Il m’a dit « la voix, il y a un truc ». Puis, il y a un autre ami à lui, Marlon, qui est passé au studio et qui a écouté. Il avait carrément les larmes aux yeux. Et c’est fou car c’est avec Marlon que j’ai co-réalisé ce premier album.

Un chanteur ou un groupe qui est ta madeleine musicale ?
Nina Simone. Parce que sa voix me transporte et me remet dans une émotion très intérieure qui me fait du bien.

Un titre en particulier ?
Strange Fruit. C’est la chanson qui m’émeut le plus au monde

Quel est le meilleur conseil qu’on ait pu te donner pour ta carrière de chanteuse ou ta vie ?
Je pense que c’est : “écoute profondément ce que tu as envie de dire, écoute profondément qui tu es, tes envies. Soit la plus intègre possible quitte à déplaire à certains et garde ton cap.”
Çavient de Matthieu, mon père, les gens de ma famille.

Quelle est la plus belle chanson pour parler d’amour ou faire une déclaration ?
Demain dès l’Aube de Victor Hugo. Ce n’est pas une chanson, c’est un poème mais qui a été mis en chanson plein de fois. Pour moi c’est le plus beau texte d’amour.

La chanson que tu écoutes en boucle en ce moment ?
Blue boy de Mac DeMarco.

La meilleure salle pour faire un concert ?
J’ai adoré jouer à la Gaité Lyrique. La salle est particulière, mais ce n’est pas que de la musique. Il y a des expos, c’est innovant, c’est qualitatif. J’adore cette salle. Il y a des écrans partout. Il y a moyen de faire des spectacles pour les cinq sens là-dedans. C’est très riche.
Ce n’est pas qu’une salle de concert, c’est une salle de découverte artistique, innovante. Ça me plait !

Et une salle pour voir un concert ?
J’aime bien le Trianon. Et plutôt debout en fosse. Je me mets à côté de l’ingé son.

Ton jardin secret à Paris ?
J’adore le quartier de Pigalle. J’adore la rue des Martyrs, la rue de Douai où il y a tous les magasins d’instruments. Le boulevard de Rochechouart où il y a la Boule Noire, la Cigale, le Trianon, le Divan du Monde. Ce quartier-là, ce périmètre, c’est là où je vis, je vais au resto, je bois des coups, où je vais acheter des instruments, où je retrouve mes potes.
C’est mon quartier. Je l’adore !

Interview by Alexandre 

Nach
premier album Nach
(Universal Music)

Concert exceptionnel : NACH PARTY au Flow, le 20 septembre 2016 !

Nach chedid premier album pochette polydor universal music

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Aurora en interview selfie, une rencontre étrange et touchante

Aurora est une de ces artistes complexes qu’on adore interviewer et avec laquelle on pourrait parler des heures. Jeune fille de 20 ans, Aurora enchante son public à chacun de ses concerts, avec ses textes et sa musique dignes d’une chanteuse qui aurait 10 ans de carrière. Nous l’avons rencontrée au Barbès, le lendemain de son passage à Rock en Seine. Une rencontre que nous attendions depuis plus d’un an, après son concert à la Boule Noire.
Nous sommes très heureux de partager notre coup de cœur, auteure d’un album pépite : All My Demons Greeting Me as a Friend.

 

INTERVIEW SELFIE / AURORA

 

Selfie exclu pour #UsofParis
Selfie exclu pour #UsofParis

 

UsofParis : Tu semblais très surprise par le public à ton concert à Rock en Seine. Qu’as-tu ressenti ?
Aurora
: Pour moi, c’était un de ces concerts parfaits parce que tu commences et c’est lumineux. Il y a encore la lumière du jour et il y avait beaucoup de personnes, mais pas trop. J’aime quand ça commence comme ça et que cela devient de plus en plus sombre, et que le public continue à arriver. A la fin, il fait complètement nuit, c’est magique.
J’ai toujours dit que j’adorais jouer en France, j’y ai fait beaucoup de concerts et ça a toujours été incroyable pour moi. Je sens qu’ici, le public me comprend. On comprend ma musique et mes mots quand je parle, le public rit même quand je ne veux pas être drôle, mais j’aime ça, ça me relaxe.

Tu as eu une année folle, entre la sortie de ton album, les concerts, Jimmy Fallon aux USA (huge!).Ce qui est assez rare pour une jeune fille ! Comment vis-tu ce succès ?
Je sais !
En Norvège, des fois on va nager dans la glace en hiver, on fait un trou dans la glace et on plonge dedans. Quand tu es dedans, tu as tellement froid ! C’est la pire et la meilleure chose au monde. Lorsque c’est fini, tu oublies que tu as eu si froid, parce que tu es dehors, sec. C’était vraiment intense lorsque tu l’as fait mais c’est du passé. C’est en quelque sorte comme cela quand tu fais toutes ces choses incroyables. Ça sonne vraiment incroyable lorsque tu en fais la liste et ça l’était bien sûr. J’ai juste fais mon métier et ce que je devais faire. Je ne suis pas vraiment nerveuse quand je chante, car c’est la musique.
C’est un vrai conte de fée pour moi quand j’en fais, mais une fois que c’est passé je ne pense pas vraiment à tout ça.

Ce métier était-il un rêve pour toi ?
Je ne rêvais pas de cela avant. Je voulais être une astronaute, peut-être une danseuse, une auteur.

Tu as déjà écrit 43 chansons, n’est-ce pas ?
Oui, j’écris des chansons tout le temps. J’ai toujours eu envie d’écrire. Même quand j’étais enfant, je pensais que je pourrais écrire des chansons pour les autres artistes. Je ne voulais pas vraiment être sur scène. Mais c’est arrivé. Et j’aime ça ! Ce n’était pas un rêve, mais c’en est devenu un.

Aurora music concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Le New York Times t’a comparée à Björk, que penses-tu de ce rapprochement ?
Je ne sais pas. J’aime Björk. Je n’ai jamais vraiment écouté avant. Une fois que mon album est sorti, j’ai pensé que je devais écouter de nouvelles sortes de musique. J’ai acheté et écouté quelques albums de Björk.

Donc ce n’était pas une partie de ton inspiration ?
Non, car je ne connaissais pas avant. J’avais entendu parler de Björk. Je n’ai pas iTunes ou Spotify, je ne découvre pas la musique facilement. J’aime Leonard Cohen, Bob Dylan, Enya, la musique classique, les BO de films, j’aime la musique sans mot.
Être comparée à Björk maintenant je ne comprends pas vraiment parce que mon premier album est un peu électronique mais aussi organique. Mais je pense que nous sommes vraiment simples dans la façon dont on connecte les choses dans notre esprit.
Quand je vois un homme à la guitare je pense à Bob Dylan, mais Bob Dylan est Bob Dylan et cet homme à la guitare est cet homme à la guitare. Je pense que c’est bien de rappeler dans l’esprit des gens quelque chose qui existe, mais d’être aussi quelque chose de nouveau. Je veux être quelque chose de nouveau, c’est pour cela que je suis là.

Joan : J’ai vraiment aimé Murder Song
Alex : Moi Conqueror
Joan : J’aime beaucoup Conqueror aussi, mais tu ne l’as pas écrite seule, n’est-ce pas ?
C’est la première chanson que j’ai écrite avec d’autres personnes. En fait, je l’ai écrite avec deux personnes de mon groupe : Martin le bassiste et Magnus le batteur. Ils ont eu cet œil incroyable lorsqu’on a produit l’album.

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Joan : Moi, je voulais parler de Murder Song
Oh oui ! J’ai beaucoup de chansons tristes, c’est pour ça qu’ils m’ont dit : « essaie d’écrire avec d’autres personnes pour avoir des chansons joyeuses. »
Murder Song que j’ai écrite moi-même, est très triste, sanglante. Je suis très morbide. Je suis fascinée par la mort et le meurtre.

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C’est quelque chose que tu as vécu ?
Hé bien, peut-être…
Je pense juste que c’est fascinant comment les gens peuvent être les mêmes personnes, comment toi et moi avons besoin d’oxygène, pouvons avoir des enfants, avons besoin d’être embrassé, avons besoin de nourriture, d’eau, qu’on nous sourit… On a besoin des mêmes choses car nous sommes des personnes. Et c’est juste fascinant que certaines personnes aient en eux l’envie de tuer alors que certaines personnes ne peuvent pas cueillir une fleur sans se sentir mal.
C’est à propos de ça que j’ai écrit Murder Song. Comment un homme peut tuer quelqu’un qu’il aime et cela arrive souvent dans le monde. Mais il ne comprend pas vraiment ce qu’il a fait, c’est une histoire très compliquée. Elle, elle ne voulait plus être dans ce monde, et elle savait que cet homme ferait tout pour elle. Elle lui demande de la tuer et lui dit : « Ok, je t’aime, je ferais tout n’importe quoi pour toi. » Une fois qu’il l’a tuée, il devient triste car elle ne bouge plus et il ne comprend pas où elle est allée. Il ne comprend pas pourquoi elle est partie et il pleure. Et c’est triste, car tout le reste de sa vie, il ne comprendra pas et sera triste.

Quel âge avais-tu quand tu as écrit cette chanson ?
18 ans ! 🙂

Tu as une communauté de fans très importante que tu appelles Warriors and Weirdos. En France, ils sont très nombreux. As-tu un message pour eux ?
J’ai tellement de choses à dire. J’aime mes fans. Ils sont incroyables ! Et j’ai l’impression qu’ils me comprennent. Je sais qui sont mes vrais fans, ceux qui voient plus en moi que je ne vois moi-même. Nous sommes les mêmes, peut-être des personnes un peu différentes. J’écris pour eux. Je remercie tout le monde de me soutenir, car j’ai besoin de ça pour être capable de faire ce que je fais. Mes fans sont les personnes les plus gentilles au monde. En France, je reçois toujours des cadeaux, ce qui est vraiment adorable.

Qu’est-ce que tes fans ne savent pas à propos de toi ?
Ils savent beaucoup de choses je crois. J’aime me doucher à l’eau froide. C’est pour ça que je n’aime pas les douches parce que j’utilise toujours de l’eau froide et un peu d’eau chaude à la fin. C’est bon pour la peau et ça me réveille.

Aurora music eyes portrait live concert Rock en Seine 2016 stage photo united states of paris blog

Tu rencontres souvent tes fans avant ou après tes concerts, comme tu l’as fait hier à Rock en Seine ?
Quelques fois. J’adore rencontrer mes fans avant le show et aussi après le show. Des fois, ça prend une heure, même deux heures. Je n’ai pas toujours le temps, certaines fois je dois partir directement après le concert. Mais si j’ai le temps, je le prends pour aller discuter avec eux.

C’est facile de trouver le sommeil après un concert ?
Ça dépend. Quelque fois je suis tellement fatiguée après un concert où j’ai donné toute mon énergie, toutes mes émotions, que c’est très facile d’aller dormir. Et je dors comme un bébé. Mais si je sais que j’ai fait quelque chose de mauvais, ça me garde éveillée pour une semaine.

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Si tu étais un conte de fées, lequel ce serait ?
Je pourrais faire partie du Seigneur des anneaux. Mais j’aimerais y vivre après que l’anneau soit détruit, pas avant, évidemment.

Si tu étais une chanson ?
Je pense que je serais une chanson calme et triste.
Children of the River de Secret Garden.

Si tu étais un chanteur ou une chanteuse ?
Iggy Pop
. Je l’adore !

Si tu étais un film ?
Fantastic Mr. Fox
, je viens juste de trouver ce film et je l’adore.

Si tu étais un mot ?
Dans ma chambre, il y a un poster avec des insectes et il y a un mot en dessous : Libellula Depressa. Je pense que c’est joli. Je ne sais pas ce que cela signifie. (N.D.R : c’est le nom d’un insecte la Libellule déprimée)

Quels sont tes futurs projets ?
Je vais faire un spectacle de cuisine ! 🙂 Non, je ne sais même pas cuisiner. Je brule même des spaghettis.
Je suis en tournée jusqu’au 19 décembre. Et le prochain projet est de faire un merveilleux deuxième album.

Tu as aussi passé des auditions pour des films, n’est-ce pas ?
Oui oui. J’aimerais essayer. Tout est possible. J’ai auditionné pour un film mais je n’étais pas inspirée par le rôle. J’aimerais jouer dans un film fascinant, peut-être une femme possédée.

Si Paris était une de tes chansons, laquelle serait-ce ?
Je pense que ce serait une chanson romantique. Je pense que Paris est cette ville dont les gens rêves avec des gens beaux, du rouge à lèvres rouge, du vin. C ’est aussi la ville de l’amour. Je pense que je l’écrirais du point de vue d’un homme dans la rue peut-être, comment il voit la ville où il vit.

Interview by Joan et Alexandre

AURORA
All my demons greeting me as a friend
(Capitol Music France / Universal Music France)

Aurora en concert à :
La Maroquinerie, le 24 octobre 2016

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Rock en Seine 2016 J3 : Iggy Pop, Aurora, Gregory Porter

Rock en Seine 2016. 3e jour de festival planant et toujours aussi déluré en matière de looks.
Un Mon Poney et un viking ont été aperçus dans le Domaine national de Saint-Cloud. Deux espèces rares à observer.
Mais toute l’attention était sur Iggy Pop, 69 berges au compteur, Gregory Porter, Aurora, Foals et Ghinzu et Mike Snow.

 

Festivalier viking Rock en Seine festival musique domaine national de saint cloud photo usofparis blog

Rock en Seine 2016 Gregory Porter Iggy Pop Aurora Miike Snow photo usofparis blog

Gregory Porter : la classe !

Gregory Porter short live concert Rock en Seine 2016 festival Paris stage photo usofparis blog

Le chanteur californien s’est autorisé une petite entorse à son look. Il porte ce dimanche un bermuda !
Il reste toutefois très classe, avec son gilet et ses chaussettes montantes sur mollets.
Le crooner nous dévoile la bande-son idéale pour un après-midi en amoureux.
Un couple se susurre des mots doux à l’oreille. Puis les amoureux s’échangent quelques gestes plus proches de la langue des signes et qu’eux seuls peuvent comprendre. #lovely

Gregory Porter live concert Rock en Seine 2016 festival Paris stage photo usofparis blog

« There will be no love dying here ». Gregory Porter dédicace cette chanson au public français.
Le chanteur ne joue pas dans la force vocale mais toujours dans l’émotion, la chaleur humaine.
Il n’y a pas avec lui de gros trucages que certains artistes américains aiment tant nous déballer.
Taper dans vos mains au rythme de votre cœur” la poésie est présente à chaque instant.
Ces bonnes intentions redonnent du baume au cœur, simplement, doucement.

Miike Snow : ça plane !

Miike Snow live concert Rock en Seine 2016 festival paris stage photo usofparis blog

Un peu moins de câlins, à première vue, dans le public de la scène de l’Industrie pour le live de Miike Snow.
Pour autant, sa pop ne manque pas d’empathie. De belles envolées nous font planer, repenser à notre été, la plage.
C’est gracieux, un peu hippie, certainement à cause de ses cheveux longs.
Ça touche forcément.

Iggy Pop : fuck me, baby!

Iggy Pop live concert Rock en Seine 2016 festival paris stage photo usofparis blog

L’Iguane balance une salve de tubes direct, histoire que personne ne le confonde avec un autre. Torse nu à son habitude, Iggy Pop arrive au pas de course. La démarche est plus hasardeuse ; une hanche, une jambe semble le malmener. Mais il ne s’économise pas pour autant. Il arpente la scène avec aplomb, excite chaque centimètre de spectateur dans son champ de vision.

 

 

I wanna be your dog et le chanteur prend son premier bain de foule en descendant de scène. Suit The Passenger, le pied.
Et l’hymne générationnel du film Trainspotting : Lust for Life.
Five foot one reprend la main sur les titres un peu moins connus des néophytes.
La communion reste totale. Les mains se lèvent.
Serait-ce la dernière fois que l’on verra l’iguane fatigué sur une grande scène en plein air ? On ne l’espère pas en tout cas.

Aurora, la révélation 

Dessin fans draws for Aurora music live concert Rock en Seine 2016 festival Paris stage usofparis blog

Au premier rang, deux jeunes filles tiennent deux cartons colorés représentant la chanteuse venue du nord de l’Europe.
Un petit drapeau norvégien est tenu du bout des doigts, juste derrière.

Aurora music live concert Rock en Seine 2016 festival Paris stage photo usofparis blog
Après l’Ocean of noise du groupe Editors place à l’« ocean of human heads » qui séduit la tendre Aurora. Elle n’en revient pas d’avoir autant de public devant elle et le remercie d’être venu à sa rencontre. Touchant, forcément.
Il est plaisant de la voir sourire, les deux mains accrochées à son pied de micro, à la fin des chansons à l’écoute des applaudissements.
“C’est vraiment génial de chanter en France, le public est vraiment incroyable !”

Aurora live concert Rock en Seine 2016 music festival Paris stage photo usofparis blog
La chanteuse-efle très expressive laissera tomber ses écouteurs pour apprécier les cris de son public sur le dernier titre Conqueror. Brillant !
Impressionnante performance pour une toute jeune chanteuse de 20 ans.

Enfant public Rock en Seine festival musique domaine national de saint cloud néons dans la nuit photo usofparis blog

Rock en Seine 2016 c’était au total 110 000 festivaliers
SAVE THE DATE, l’édition 2017 aura lieu les 25, 26 et 27 août.

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