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ZAZA FOURNIER donne un coup de frais à la chanson française gouailleuse / INTERVIEW

Le rouge à ses lèvres rappelle ces femmes modernes des publicités des années 60, son port droit a l’élégance d’une dame du monde et son large sourire aguiche gentiment ses interlocuteurs. Posée et un brin sérieuse, Zaza Fournier sait également se moquer d’elle-même, comme dans ces petites vidéos mises en ligne à l’occasion de la sortie de son troisième album, Le Départ, le 16 mars dernier. Après un concert parisien le 20 septembre dernier, la chanteuse de 30 ans rechaussera son accordéon les 2 et 3 octobre prochains, au Théâtre Romain Rolland, à Villejuif. Entretien.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert et tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

USofParis : Ton troisième album est moins sucré que le premier. C’est Camille qui est triste ou c’est le personnage de Zaza Fournier qui est mélancolique?
Zaza Fournier : On parle toujours de soi. C’est un confort que je me suis accordé mais il ne s’agit pas de se planquer derrière un personnage. Zaza, c’est moi puissance 1 000. On ne m’appelle quasiment jamais par mon vrai prénom. Quand les gens qui me connaissent uniquement à travers mon travail m’appellent Camille, j’ai l’impression qu’on est en train de me regarder les seins. Mon prénom est réservé aux gens très proches et à ma famille, même si la frontière entre Zaza et Camille s’efface petit à petit. Je deviens de plus en plus naturellement celle que je donne à voir sur scène, celle que j’ambitionnais d’être plus jeune.

Dans ton album Le départ, tu imagines partir sans revenir. Ça y est, la décision est prise?
Je n’ai pas l’impression de donner une réponse mais plutôt de décrire cet état dans lequel nous nous trouvons avant de faire un choix. D’ailleurs, dans la chanson Le départ, on ne sait pas si elle franchit le pas. Cet homme qui va venir la chercher, existe-t-il vraiment ?

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Tu parles beaucoup d’amour, de séparation. Ce sont des sujets d’inspiration intarissables ?
L’amour en soit, oui, ça m’inspire. Ce qui m’intéresse, c’est la tentative d’être ensemble, car l’être vraiment, c’est difficile. Je ne parle pas uniquement de vivre côte à côte. Vraiment se rencontrer, c’est dur et ça demande une forme d’exigence dans les rapports. Mais c’est aussi la chose la plus passionnante au monde.
Aujourd’hui, je ne sais pas si je suis plus mature, mais quand j’ai écrit le premier album, je ne m’intéressais qu’aux chansons d’amour. Mes intérêts ne sont plus uniquement tournés sur ça. A 20 ans, on veut tous rencontrer quelqu’un avec qui vivre moins seule.

Vivre moins seule ?
Oui, je crois qu’on reste tout le temps seul. Il y a des moments de grâce, heureusement, où on arrive à être ensemble. On peut vivre à l’inverse physiquement proches, comme à Paris, avec ses enfants, sa famille et être très seul.

Paris t’inspire donc de l’amour et une certaine solitude ? As-tu un rapport particulier avec ta ville ?
Dans mon travail, sûrement. Mon grand luxe est de pouvoir partir. J’arrive à être heureuse à Paris quand je suis en tournée. Je vois maintenant ce qu’elle peut m’apporter. Ca me gratte toutefois d’aller voir ailleurs. Peut-être en province. Ça me semble impossible de vivre tout le temps au même endroit. Mais c’est certainement une action à mettre sur ma liste de choses que j’aimerais faire et que je ne ferai jamais.

Comment s’est passé le festival d’Avignon l’été dernier ?
Une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Il fallait mettre la main à la pâte, travailler dur et beaucoup jouer, sur une période resserrée. J’avais peur de la fatigue vocale. Mais je me suis bichonnée, j’ai beaucoup dormi et ça s’est très bien passé. J’en veux encore ! Je suis à deux doigts de proposer un spectacle pour l’année prochaine.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

Avec un 4ème album ?
Je ne sais pas s’il y aura un quatrième album. J’écris tout le temps et j’aimerais peut-être proposer quelque chose d’autre. En tout cas, j’aimerais un spectacle plus écrit, qui mélange la musique et le théâtre. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler.

En explorant d’autres genres musicaux ?
Non, je n’en ai pas envie. On m’a reproché d’avoir fait un deuxième album différent du premier. La création est pourtant un mouvement perpétuel. Ce mouvement m’intéresse et ma singularité est le trésor que je vais préserver. Le drame aujourd’hui, c’est que tout le monde doit se ressembler car la singularité fait flipper.

Certaines de tes chansons évoquent le genre ou le féminisme. C’est une forme d’engagement ?
Le genre m’a toujours intéressé. J’en parle dans le premier album, avec la chanson Mademoiselle. Dans mon dernier album, Garçon lui répond un peu mais c’est aussi une façon souriante de provoquer la discussion sur le féminisme. Je suis toujours étonnée quand je lis que la femme en France est l’égale de l’homme. C’est faux ! Il y a mille exemples qui le prouvent. Le premier, incontestable, c’est l’égalité salariale. De plus, une femme est encore sous le joug de l’homme, qui soit disant ne peut pas contrôler ses désirs. Se libérer de la tyrannie, ce n’est pas facile. Par ailleurs, quand on voit la façon alarmante dont on considère les femmes dans certains pays du monde, je crois que nous n’avons pas d’autre choix que d’être féministe. Pas de façon agressive, mais avec pédagogie et le sourire.

Propos recueillis par Joël Clergiot

Zaza Fournier couverture album Le Départ Le Rat des Villes VeryRecords musique chanteuse

Zaza Fournier
album : Le Départ
(Le Rat Des Villes / Verycords)

Zaza Fournier est aussi sur instagram !

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All Things Pass et PASCALE PICARD revient : interview selfie & concert au Petit Bain Paris

Début septembre, aux Studios Ferber de Zamora, l’équipe a rencontré Pascale Picard, la charmante québécoise qui signe son grand retour en France avec la sortie de son troisième album All Things Pass. Six ans séparent ce nouveau disque du succès de Me, Myself and Us. Il était nécessaire de remettre les pendules à l’heure de son pays, prendre  de nouvelles après cette longue absence et savourer son sourire éclatant avant de la retrouver en live en tournée en France et au Petit Bain à Paris, le 2 décembre.

INTERVIEW SELFIE !
ou quand Pascal Picard n’a pas trop beurré pour son retour en France et nous, on a capoté !

UsofParis : Peux-tu te présenter en quelques mots pour que nos lecteurs puissent savoir qui tu es, comment tu en es venue à la musique ?
Pascale Picard : Ok. En quelques mots, ça risque d’être compliqué car je suis quelqu’un qui parle énormément. (elle insiste sur ce dernier mot)

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Ça c’est les Québécois…
Ah oui hein ? Nous, on est comme ça, on blablate.
Donc je suis une Québécoise, j’ai 32 ans. Je joue de la guitare depuis l’âge de 13 ans. Avant ça, un peu de batterie et de piano. Toujours en autodidacte parce que je ne suis pas capable de supporter les cours.
Quand j’ai attrapé la guitare à 13 ans, je connaissais 2-3 accords, j’ai accroché et je me suis mise tout de suite à écrire de la chanson. Je faisais les répertoires d’autres artistes aussi.
Puis à 18 ans, au Québec c’est l’âge légal pour pouvoir rentrer dans les bars. J’ai donc commencé à jouer dans des bars et des restaurants.
J’ai fait une démo de 3 chansons, j’en ai fait des copies. J’ai dit aux gens de partager ma musique gratuitement, car on voulait que ça voyage. Et finalement cette démo est arrivée dans une station télé qui faisait plus des vidéos clips au Québec. Ils avaient une émission Les pourris de talents, qui était une tribune pour tous les talents, il y avait des humoristes, des magiciens, des poètes, des musiciens,…

selfie exclu pour le blog #UsofParis

Un peu comme Incroyable Talent, America’s Got Talent ?
Oui c’est ça. Sauf que c’est un concept qui a duré qu’une seule saison et qu’il n’y avait pas de gagnant à la fin. Il y a plusieurs artistes qui sont sortis de cette cuvée.
J’ai eu beaucoup de beaux commentaires sur internet, par téléphone, quand je suis passée dans cette émission. Les producteurs de l’émission avaient un label, ils m’ont proposé un contrat. J’ai donc fait Me, Myself and Us avec eux. C’est sorti au Québec et on a eu un accueil qui a dépassé nos attentes.
On avait 5 500 copies de l’album, il était « back order » après une semaine. C’était vraiment un rêve, un conte de fées. La chaîne où est passée l’émission était une chaîne câblée, ce n’était pas une Star Academy, tu vois ? Des journalistes nous ont beaucoup aidés en nous donnant beaucoup de visibilité, les gens nous ont suivis dans cette aventure-là.
Un producteur de France, qui était en voyage au Québec à ce moment-là, a entendu Gate 22. Il a vraiment adoré. Et il a racheté notre contrat et sorti l’album en 2008 en France. Quand on est arrivé ici, on nous connaissait déjà, c’était assez fou. On passait beaucoup en radio.
On est entré par la petite porte au Québec en chantant dans des petits bars avec 30 personnes, et ici on est entré par la grande porte avec le premier concert à La Cigale. L’album venait de sortir, on pensait qu’il y allait avoir 200-300 personnes et que le reste ce serait des journalistes et des invits, mais c’était complet. On nous a même remis un disque de platine, j’crois.
C’est fou comment ça s’est passé ici. On est parti en tournée pendant 6 mois en 2009 entre la France, la Suisse et la Belgique. On a eu un super accueil des Français.
Tu vois, je t’ai dit « quelques mots » mais je peux continuer encore. Mais voilà c’est ça, c’est un peu moi.

Et donc Pascale Picard c’est un groupe ?
Oui, c’est ça.

Avec la même formation depuis le début ?
Le bassiste, c’est le bassiste original Philippe Morissette. Le guitariste a changé, c’est Louis Fernandez depuis 5 ans déjà. Puis, on en est rendu à notre troisième batteur, Marc Chartrain, qui est avec nous depuis 6 ans. C’est une relation assez stable quand même.

Comment se passe la création ? Je sais que tu écris les textes, mais la musique ?
C’est moi aussi. Je fais pas mal tout. Mais l’accord du groupe est important, au niveau des arrangements, par exemple. Tout le monde amène sa touche et s’implique. C’est vraiment une démocratie à l’intérieur du groupe, où on prend les décisions ensemble, on fait les choix ensemble.

On doit te poser souvent la question. C’est ton grand retour en France avec ton troisième album, il y en a eu un deuxième qui est seulement sorti au Canada, pourquoi ?
C’est normal, c’est une question qui se pose. Nous, on a voulu qu’il sorte ici. Universal a acheté un album déjà fait (le premier), quand on a travaillé sur le second, on a fait des expériences et il y a eu des divergences d’opinions. Tu sais c’est une major, ils nous ont permis de le sortir au Québec en nous disant qu’il sortirait un peu plus tard en France. Et ce n’est pas arrivé pour x raisons.
Et comme je t’ai dit en ayant pas d’album, on n’a pas la possibilité de venir tourner ici en France. On se disait toujours : ce sera pas long, ça va se régler. Et finalement, ça a été plus long que prévu. Le temps qu’on rencontre une nouvelle équipe, de travailler dessus. Ça a pris 6 ans pour qu’on revienne ici. Mais on n’a pas chômé entre temps.

Il y a eu la BO de la série Trauma aussi.
T’es bien informé. C’était des reprises avec « le band » presque guitare-voix, pour la bande originale de la série de Trauma.

Comment s’est passée cette rencontre ? Comment as-tu été choisie ?
Je pense qu’au Québec mon travail est assez connu. Fabienne Larouche a demandé à Ariane Moffatt de faire les saisons 1 et 2, j’ai fait la 3 puis ensuite il y a eu Martha Wainwright et Coeur de Pirate. Elle va vers des filles. C’est une femme, donc je pense qu’elle aime aller vers des femmes. J’adore la série, j’avais adoré le travail d’Ariane Moffatt sur la série. Quand elle m’a contacté j’ai dit « Oui ! Oui ! Oui ! », peu importe les conditions.
On s’est assise avec Fabienne Larouche chez elle, on a pris un thé. Elle m’a dit moi ce que je veux c’est toi, je veux pas ton « band ». Je lui ai dit que je mettrais le « band » mais qu’elle ne l’entendrait pas. Elle ne voulait pas quelque chose de rock. J’ai pas eu beaucoup de contraintes, elle m’a donné une très grande liberté. Elle m’apportait les chansons et on choisissait ensemble. J’ai même apporté des alternatives. Elle voulait quelque chose d’hyper soft. Je lui ai envoyé les versions guitare-voix, elle a trouvé ça merveilleux. Je suis allée en studio avec les gars, on a enregistré l’album et voilà.
C’était une super expérience. Et ça m’a servi pour le troisième album, d’y aller le plus sobrement possible, laisser respirer les chansons. Juste faire une bonne chanson, ne pas essayer de l’étouffer. Sur le deuxième album, on voit qu’on avait envie d’en mettre plein la vue. De savoir qu’on nous attendait, d’avoir eu le succès du premier on avait une certaine pression. C’est inconscient car, à ce moment-là, j’avais pas l’impression d’en « beurrer » épais.
Mais quand je l’écoute aujourd’hui, je l’adore encore. Et j’espère qu’un jour on aura l’occasion de vous le faire écouter ici car je suis très très fière des chansons.

Pascale Picard piano live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

En concert, par exemple ?
On va en mettre, mais on veut que ce soit une fête avec les Français. On sait des fois que ça peut être lourd de découvrir des nouveaux morceaux en spectacle, déjà qu’on a le nouvel album. Donc ce qu’on fait, c’est qu’on a pris les titres les plus festifs/up-beat du dernier album, les succès de Me, Myself and Us car c’est ce qui nous a fait connaître ici et je crois qu’on a mis 1 ou 2 titres du deuxième album pour essayer de l’introduire. On veut faire plaisir aux gens qui vont venir nous voir. Ça fait 6 ans, c’est des retrouvailles.

Fin août ton nouvel album est sorti, tu vas retrouver le public français lundi (l’interview s’est déroulé 5 jours avant le concert à la Maroquinerie)…
Hiiiiiiii, j’en ai la chair de poule. Mais avant je m’en vais à Noirmont en Suisse puis un autre festival à Auberive, un petit village où même les cellulaires ne passent pas, ça va être l’horreur ça (rires). On va s’amener des jeux de cartes.

Tu n’as pas peur que le public français t’ai un peu oubliée ? Ma question n’est pas méchante, c’est juste que 6 ans, c’est très long.
Oui c’est sûr. Tu sais j’ai pas d’attente. On est parti d’un Olympia rempli à craqué en 2009, glorieux, c’est sûr que les gens ont fait d’autres choses depuis.
Moi je suis quelqu’un de travailleur. On va prendre les entrevues qu’ils nous ont données, toute la visibilité qu’on peut prendre pour essayer de rappeler aux gens qui on est.
Je suis contente car on a plein de gens comme toi qui nous disent « Ah je t’avais beaucoup aimé dans le temps, on a envie de t’interviewer ! » donc ça c’est super !
Je suis confiante. La Maroquinerie c’est pas une grosse salle, on ne s’attend pas à ce que ce soit rempli à ras bord. Je suis quelqu’un qui essaie d’être terre à terre. Je serai heureuse s’il y a 7 personnes dans la salle qui sont là pour venir nous voir.
Je suis tellement contente d’être ici, ça fait 6 ans que j’attends ce moment-là.
Je suis contente j’ai mangé un jambon-beurre, je me remets avec l’accent français dans l’oreille. Même si je ne travaillais pas, même s’il n’y avait pas de concert, je serai contente tu sais.

Tu n’es jamais revenue en France depuis 2009 ? Même pour toi, le plaisir ?
Je suis revenue deux fois : une fois en 2011 pour la maison de disque et en 2012 pour un festival à Paris. Mais cette fois je suis là pour 3 semaines. Je suis allée au Père Lachaise, c’était la première fois.
Car quand on vient travailler on n’a jamais le temps entre les concerts, la route… Là je vais avoir du temps, j’ai un petit peu de promo mais je vais avoir le temps de mettre mon Kodak au cou et d’aller à la Tour Eiffel avec mon drapeau. (rires)

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As-tu abordé différemment le troisième album, considérant que le deuxième ne soit pas sorti en France ?

C’est une excellente question. Je pense qu’on porte un bagage tout le temps. Tout ce qui est arrivé, ça existe puis on se promène avec son bagage. Ça a été une grosse blessure que l’album ne sorte pas ici. J’ai adoré tourner en France et j’ai eu beaucoup de peine de ne pas être capable de revenir en temps voulu. Là, j’y suis, je suis contente. Mais, c’est sûr que j’ai toujours pensé à ça. Je ne pense pas que ça ait eu d’impact sur la composition de l’album parce que j’essaie de ne pas penser à comment il va être reçu. Je me mets déjà tellement de contraintes, je suis extrêmement exigeante avec moi-même, je m’autocensure tout le temps.

Tes influences pour écrire cet album ?
Musicalement, j’écoute plein de choses et les gars du band aussi, donc je ne saurai pas te dire. Tout le monde met sa touche. Mais humainement, comme tout ce que j’écris, c’est très autobiographique. Cependant, je triche un peu je vais quand même fouiller dans la vie des proches, je l’adapte et je mets ça dans mes yeux à moi.
Mais c’est sûr que pour moi, dans cet album-là, ce qui m’a beaucoup inspiré, puis je fais des blagues avec ça. Mais c’est vrai, c’est ma crise de la trentaine. A 29 ans, j’ai fait une grosse crise…

(Je fais la grimace)
Pascale : Tu as quel âge ?
UsofParis : 29 ans

Pascale : Mais c’est quelque chose de positif, ce sont des grandes remises en question. Quand c’est arrivé, j’y croyais pas. Mais avec le recul j’ai fait plein de constations. Avant, j’étais assez « drama-queen ». Je suis quelqu’un d’intense et d’hyper-sensible, quand je vis quelque chose d’heureux c’est la fête, c’est l’euphorie totale et quand je vis quelque chose de dramatique, j’ai du mal à relativiser.
J’ai commencé à me rendre compte de la différence entre les émotions et les sentiments, pour moi ça été une révélation. Les émotions passent, toutes choses passent. C’est libérateur de penser ça. Quand quelque chose de difficile arrive, je me dis que c’est un apprentissage, que je ne recommencerai pas la même erreur demain. J’essaie de toujours aller de l’avant.
C’est ça un petit peu mes thématiques abordées. Regarder en avant, vivre le moment présent.

Tu écris en anglais, alors que ta langue maternelle est le français. Pourquoi ? Et penses-tu pouvoir un jour écrire en français ?
Je sais, c’est honteux ! (rires)
J’ai toujours pensé ma musique en anglais, c’est pas des traductions de choses que j’écris en français. Ça me vient en anglais. C’est bizarre, car c’est pas naturel. J’ai écouté beaucoup de musique en anglais, j’ai appris l’anglais en lisant les paroles des chansons. Je pense la musique en anglais, c’est instinctif.
J’aimerais ça peut être écrire en français, mais je ne veux pas me donner d’objectif car je trouve que c’est anti-créatif quand on se met la pression. J’ai fait les Francofolies au Québec où l’on est obligé de chanter en français, on a donc traduit mes textes et on les a retravaillés pour les sonorités avec Gaëlle, une amie française. J’ai aussi fait des ateliers d’écriture à la suite de ça. Ça m’a ouvert l’esprit, ça me plairait beaucoup, mais je me sens incapable de le faire. Mais la porte est ouverte.

Pascale Picard guitare live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

Quel est le passage obligé pour toi à Paris ?
J’ai un gros coup de coeur de Montmartre, car on a beaucoup été logé là quand on venait. Y’a un endroit où on allait faire du karaoké avec le « band » dans un p’ti bar. J’avais mes petites habitudes, je me sentais comme chez moi là-bas.

Quelle est la chose incontournable à voir au Québec ?
Les villes sont super mais ce qui est génial au Québec, ce sont les grands espaces. D’être à 20 minutes d’un centre-ville, en plein milieu d’un bois, dans la nature. Il faut aller voir les montagnes, faire de la marche en neige, se perdre un peu dans la nature. C’est beau chez nous.

L’objet dont tu ne peux pas te passer quand tu viens en France ?
Dans l’époque où je fumais, je venais avec mes cigarettes car elles sont différentes ici. Mais je ne fume plus donc ce n’est pas un problème. J’amène mon chewing-gum car nos chewing-gum sont vraiment forts, ça décape alors qu’ici ils sont plus soft.
Mais cette fois-ci, c’est pas pour moi, j’ai amené du fromage en grain puis de la sauce à poutine. C’est un de nos plats dont tout le monde nous parle, c’est pas de la grande gastronomie. C’est quelque chose que je mange 1-2 fois par an, mais ça ne me manque pas.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Alabama Shakes, j’ai halluciné. Puis en live, ils sont « écoeurants » ! Hier, j’ai entendu le dernier album de The Do, j’ai capoté ! Je l’ai entendu juste une fois mais il faut que je l’achète c’est sûr et certain. Et en français, Christine and the Queens. Ça mon dieu, c’est des claques et des claques.
Et au Québec y’a un groupe que j’écoute beaucoup, c’est Caravane, des gars barbus de 25 ans qui rockent (elle mime la guitare).

Qu’est-ce qui te manque le plus quand tu es en France ?
Mes chats ! Mes chats ! Faut pas trop que j’y pense sinon je me mets à paranoïer.

Pascale picard nouvel album All Things Pass Simone Records Zamora Label concert france et paris

Une jolie rencontre, avec beaucoup de rires. Pascale parle beaucoup, elle m’avait prévenu et c’est passé très très vite.
Quelques jours après, je la retrouve à la Maroquinerie pour son premier live à Paris pour son nouvel album. Un très bon moment de retrouvailles avec son public français durant lequel elle ne boudera pas son plaisir.
Elle a enchaîné les tubes qui ont fait son succès Gate 22, Smilin’, Thinking of it, que le public chantonnait avec elle.
Pascale a également offert un jam avec Chandelier de Sia, La vie en rose de Edith Piaf et What’s Up des 4 Non Blonde.
On notera le magnifique Without you en guitare-voix, sans « le band » pour le rappel.
Elle s’est éclatée sur scène et a promis de ne pas attendre 6 ans avant de revenir nous voir, les petits Français.

Interview et report by Joan

Pascale Picard en concert en France :
21/11 – Alençon (61) – La Luciole
03/12 – Toulouse (31) – Metronium
11/12 – Herouville Saint Clair (14) – BBC
12/12 – Lyon (69) – Transbordeur
14/12 – Clermont-Ferrand (63) – Coopérative de mai

02/12 – Paris (75) Le Petit Bain

Nouvel album de Pascale Picard : All Things Pass
(Simone Records / Zamora Label)

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Festival d’Ile de France : des places à gagner pour Chassol et Youssou N’dour

Festival de toutes les musiques et de tous les genres, le Festival d’Île de France a pour thème cette année : Aventures Musiques Vagabondes. L’occasion pour tout un chacun de composer un programme musical à son goût et d’aller à la découverte de lieux qui ne se prêtent pas forcément aux spectacles et concerts.

Aujourd’hui, l’équipe vous propose un focus sur deux concerts qu’elle ne va manquer sous aucun prétexte : Chassol à Saint-Quentin-en-Yvelines et Youssou N’dour au Cirque d’Hiver.

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On ne présente plus Youssou N’dour, la star Sénégalaise qui remplit les salles à travers le monde et également ministre dans son pays. Pionnier de la world music, l’univers de l’artiste international est sans limite et s’ouvre à toutes les rencontres et métissages possibles.
Ses concerts au Cirque d’Hiver (les 25, 26 et 27 sept) promettent une ambiance chaleureuse et intime. Un cadre originale pour communier avec l’auteur de 7 seconds, (souvenez ce duo avec Neneh Cherry qui fût l’une des ballades phares des années 90) et découvrir les titres de son dernier album.

Chassol, quant à lui, vous emmènera dans une promenade vagabonde sur l’île de ses ancêtres : la Martinique.
Pianiste et compositeur, ses voyages entre Inde et Nouvelle-Orléans nous entrainent dans un portrait sensible dans lequel se côtoient calypso, salsa, biguine, quelques cris d’oiseaux et un rien de Bela Bartók.
Une expérience qui risque d’être unique et forte, avec une garantie pure de chaleur des îles.

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CONCOURS

Comme on aime les rentrées pleines de musiques, vous pouvez tenter de gagner des invitations pour le concert de Chassol le vendredi 25 septembre 2015 ou de Youssou N’dour le dimanche 27 septembre 2015.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous, en choisissant le concert de votre choix, avant le 22 septembre 23h59. Et N’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour le concert de Chassol, le vendredi 25 septembre 2015 à 20h30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines ou 2 places pour le concert de Youssou N’dour le dimanche 27 septembre à 16h30 au Cirque d’Hiver (Paris).

Avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre le 25 septembre ou le 27 septembre !

Le Festival d’Ile de France
du 6 septembre au 11 octobre 2015

Prix des places : de 6 à 28€

Informations et programme complet sur le site du festival

Concours Festival IDF
Sending

Plus de jeux concours
Concours Gratuits

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Rock en Seine 2015 Report J3 : Hot Chip, Alt-J, Jungle et tendances mode des festivaliers

3e et dernier jour de concerts en plein soleil, les bras en l’air ou sur un transat, en tutu ou torse poils. Tous les styles sont dans la nature même des festivaliers pour cette édition de Rock en Seine 2015.
Sur scène, une clôture en mode clubbing avec le retour de The Chemical Brothers, dance encore avec Hot Chip, purs rythmes avec Alt-j et Jungle.

Hot Chip music band live Rock en Seine 2015 festival france concert Owen Clarcke Felix Martin Alexis Taylor stage photo by united states of paris blog

Remise en jambes bien méritée avec le set Hot Chip ultra vitaminée sur la grande scène. Et on débute avec le génial Huarache Lights pour faire soulever la foule d’entrée de jeu. C’est efficace.

Alexis Taylor Hot Chip music band singer live Rock en Seine 2015 festival concert france stage photo by united states of paris blog
Arrivé avec 3 couches de vêtements, Alexis Taylor, l’un des deux chanteurs du groupe, quitte veste et chemise en cours de live pour finir en t-shirt impression Picasso (le peintre). Bien plus raisonnable. Un Power Rangers bleu est soulevé par ses partenaires pour dominer la fosse le temps d’un titre. On pense à Krafwerk, on n’est pas les seuls. Une jeune festivalière a prémédité sa venue avec un tote bag à l’effigie du groupe allemand. Les Anglais tiennent en haleine le public sans baisse de régime. Parfait !

Une pause ensuite sur transats pour écouter les furieux Jungle. Pour visiter leur site officiel, prévoir d’écrire 3 fois de suite le nom du groupe. Un concert de bonne tenue qui nous envoie aussi de bons beats pour danser. Ca rappelle, par moment, nos bons amis de Scissor Sisters.

Tame Impala enchaine direct sur la grande scène. Mais perd petit à petit une partie de ses spectateurs qui courent direct pour se trouver la meilleure vue sur Alt-J.

Alt-J music band live Rock en Seine 2015 festival france concert Gus Unger-Hamilton Joe Newman  blue stage photo by united states of paris blog

A 21h piles, le groupe mené par Joe Newman arrive. Surprise, la batterie est en bord de scène, jamais un batteur n’aura été aussi prêt du public. Les 4 membres sont sur pied d’égalité pour emballer le public. Et on peut dire qu’ils étaient attendus pour leur toute dernière date de festival. Pleine lumière, un max de sources pour un live trippant. Joe jette sa serviette dans la foule, après s’être épongé. Y’aurait-il un début de fétichisme made in Alt-J ? Une 2e serviette volera un peu plus tard avec un même engouement pour la réception.

Alt-j music band live Rock en Seine 2015 festival france concert Joe Newman Gus Unger-Hamilton stage photo by united states of paris blogOn chante en coeur sur This is All Yours. “On sent les fauves !” lance une voisine de concert, enthousiaste.
Jamais non plus nous n’aurons vu à Saint-Cloud autant de filles sur les épaules de mecs consentants, se dandinant. La dernière tendance : faire un selfie porté au-dessus de la masse. Classe !
Pendant ce temps, une autre au piercing plus ou moins gracieux entre les deux narines forme un triangle avec ses doigts face caméra.

Selfie-dans-la-foule-à-Rock-en-Seine-2105-festival-concert-musique-groupe-Alt-J-photo-by-united-states-of-paris-blog


Pour finir, revue des troupes festivalières avec des styles barrés et de funny tattoos croisés pendant les 3 jours. On débute par une tenue complète jungle, très bel hommage à l’affiche de l’édition 2015.

Festivalier habillé jungle festival rock en seine 2015 musique menswear fashion photo by united states of paris blog

Qui a dit que la chaleur était caniculaire ?

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Nice to meet you, Mister Unicorn!

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Toutes les danseuses étoiles (ou pas du tout) sont les bienvenues !

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Mais c’est mon ami Rex ! Toujours prêt pour Toy Story 4 en 2017 ?

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Au moins une soucoupe volante a été aperçue, mais point d’extraterrestres, maybe next time!

Funny-Tattoo-Ufo-flying-saucer-festival-Rock-en-Seine-2015-festivalier-tatoué-tatouage-marrant-photo-by-united-states-of-paris-blog

Rock en Seine 2015 c’était 120 000 spectateurs pour 3 jours de concerts sold out.
See you next year!

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Rock en Seine 2015 – report J2 : Etienne Daho, Stereophonics, Years & Years et un joli papillon

Deuxième journée de Rock en Seine #2015 avec pleine chaleur et grosse affluence de bermudas. Au programme : Stereophonics, Years and Years, la reformation de The Libertines, la dernière date de tournée d’Etienne Daho, Marina and The Diamonds et ses talons roses et une Cocorosie en solo.

Kelly Jones Stereophonics music band singer live concert Rock en Seine 2015 festival stage photo by united states of paris blog
Bogosses en vue

Il y avait du bogosse pour tous les âges hier. Un beau brun quadra, Kelly Jones, leader de Stereophonics. “C’est pas un prénom de fille, Kelly ?” balance une festivalière à  une autre. Le groupe anglais fait son entrée en fin d’après-midi sur la Grand Scène.
Les tubes s’enchaînent, dont le toujours aussi efficace It means nothing. Quelques nouveautés aussi comme : C’est la vie, refrain en français dans le texte !
“Ses titres sont nuls ! C’est la vie, Song for the Summer…” Visiblement, le charme de Kelly ne fait pas l’humanité derrière nous.

Years and Years live Rock en Seine 2015 festival france concert music band Olly Alexander photo by united states of paris blog

Autre ambiance, plus juvénile, plus dance, grisante avec Years and Years, tout aussi anglais que le précédent band. Devant la scène de Pression Live, les plus jeunes festivaliers se sont donnés RDV pour célébrer le retour d’Olly Alexander et son groupe à Rock en Seine. Ça parle anglais autour de nous. Un trentenaire blond et torse nu fait un numéro de charme tout en muscles en dansant sa partenaire aux rythmes de Ties, Shine, Take Shelter… 
Les petits rires entre les chansons de leader du groupe touchent par la timidité qui s’y cache. La set-list est parfaite pour faire danser les festivaliers en soirée. Fin de set sur le tube King. L’ambiance est électrique, la danse déborde bien au-delà de la fosse. Scène surréalistes de 4 fans dansant devant la cabine Harcourt de Pression Live juste avant de prendre la pose en noir et blanc.

La dernière de Daho
Sur la scène de la cascade, le dandy français, Etienne Daho s’offre un belle dernière de sa tournée avec le public de Rock en Seine. Les tubes historiques sont bien au rendez-vous avec Grand Sommeil, Week-end à Rome, Tombé pour la France. Il n’est pas du genre à donner à entendre exclusivement ses derniers titres comme d’autres chanteurs.

Etienne Daho concert Festival Rock en Seine 2015 photo de scène by united states of paris blog
On comprend mieux les raisons de cette silhouette fine en voyant l’artiste opéré ses mouvements de bassin tout au long du set. Malgré la chaleur, il n’ôtera pas sa veste.
Il est tour à tour joyeux, joueur. Fin de set sans lunettes de soleil avec Epaule Tattoo et Bleu comme toi pour nous rappeler nos tendres années ; 30 ans déjà !

Etienne Daho concert Rock en Seine 2015 festival dernier live de la tournée musique photo de scène by united states of paris blog

Katy Perry anglaise
Autre charme, tout autre audace vestimentaire aussi en cette après-midi à Saint-Cloud avec Marina and The Diamonds. Une sorte de Katy Perry britannique en talons roses et tenue ultra moulante. La pop acidulée bonbons de toutes les couleurs amuse.
Tout premier festival en France pour l’artiste qui a partagé ses dates américaines avec une certaine Christine and The Queens en première partie. De là à comparer les deux chanteuses…

Marina and the concert diamonds live Rock en Seine 2015 festival france tour photo stage by united states of paris blog

En fin de journée, Jamie XX a tenu la dragée haute face au retour en trombe de The Libertines sur la grande scène. L’Anglais a su, derrière ses platines, captiver et faire danser les festivaliers qui ne voulaient pas se coucher.

Jamie XX dj set live Rock en Seine 2015 music festival france stage photo by united states of paris blog

Rock en Seine, c’est aussi l’amour de la musique gravée sur la peau, des jolis papillons – pour le moment on en a vu qu’un, mais il doit y en avoir d’autres – et des étreintes fraternelles ! #cute

Rock en Seine 2015 festival No music no life tattoo tatouage dans le dos d un festivalier devant live Stereophonics photo by united states of paris blog

Un-papillon-au-festival-Rock-en-Seine-2015-drôle-de-festivalier-dans-le-public-grand-scène-photo-ambiance-by-united-states-of-paris-blog Rock en Seine 2015 festival étreinte de festivaliers happy face photocall colorfull stand Nikon France photo by united states of paris blog

Rock en Seine n’est pas fini ! Encore une journée de concerts ce dimanche.

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Rock en Seine 2015 – report J1 : Fauve, Benjamin Clementine, Franz Ferdinand

Premier jour de festival avec un plein soleil. La pluie de la veille a laissé un terrain boueux dans certains axes fréquentés du Domaine de Saint-Cloud. Mais pas de grosses glissades en vue. 
Fauve, John Butler Trio, Benjamin Clementine, FFS (Franz Ferdinand & Sparks), Miossec… font partie des premiers artistes à ouvrir Rock en Seine cru 2015.

Fauve corp groupe live Rock en Seine 2015 festival concert photo scène by united states of paris blog

Fauve multi-générationnel
Il fallait en être. A 22h05, les membres du groupe qui avance dans l’ombre font leur sur scène. Le public est hétérogène. La vingtaine dans les 1ers rangs de la fosse, trentenaires ensuite mélangés à des quadras. Il n’est pas rare non plus de voir des beaucoup plus jeunes comme cette petite d’une dizaine d’années sur les épaules de son père.
Dès le premier titre, les festivaliers en masse chavirent dans une autre dimension et sont aussi bien les attractions des caméras que le groupe lui-même ; l’avantage de musiciens qui ne veulent pas être filmés en gros plans.
“Je te retiens du bout des doigts, pour te ramener contre moi”.
Devant la scène, un jeune rouquin embrasse une blonde à couronne à fleurs. Un moonwalk improvisé du chanteur sur la scène.
L’ambiance est fiévreuse et libertaire. Les trentenaires redeviennent ado et les plus jeunes ont la bande-son parfaite pour leurs plus belles années.
Ça fait du bien de se décrasser !” balance Quentin, le chanteur, qui est bluffé par le nombre impressionnant de festivaliers face à lui. Il ne peut résister à remercier plusieurs fois le public, fidèle.
En live, la voix de Quentin se Noir Désirise, moins juvénile que sur les albums. Ca va chercher aussi la noirceur des beats de Massive Attack. “Ça a de la gueule !” comme dirait Pierre.

Haut les coeurs, Haut les coeurs, une jolie brunette en gros plan sur les écrans connait les paroles. Au côté de nous, un trentenaire se balade encore torse poil à plus de 22h30.
“Une putain de belle saison !” c’est par ces mots que Quentin annonce que Fauve fait une pause. Fin des trois années de folie pure, histoire d’encaisser tout ce qui est arrivé. Est-ce définitif ? Mystère.
Fin de set avec Les Hautes Lumières, une jeunette pleure, émotion trop forte sans doute.
Une vraie déflagration.

Christophe Miossec live Rock en Seine 2015 festival concert tournée france photo scène united states of paris blog

Miossec VS The Offspring
10 minutes avant de débuter son concert, Miossec peut entendre les basses du groupe américain The Offspring à plusieurs mètres de distance de sa scène. Avec un set d’une petite heure, le Breton VS “les punks” réussit à emporter la mise, à faire pleure un quadra sur Tonnerre de Brest, à parler d’amour, de putain de vieillesse, tout en s’offrant un titre en rappel.

Bob Hardy and Nick McCarthy smile from Franz Ferdinand music band interview Rock en Seine 2015 festival concert live photo by united states of paris blog
Franz Ferdinand & la Fédération Française de Ski
Ce n’est pas de nous mais d’André Manoukian qui relève, au cours d’une interview, la similarité des initiales du nouveau projet du groupe, FFS, avec notre belle fédération nationale. Quel blagueur !
L’association du groupe écossais avec les Américains de Sparks est assez déroutante mais ne manque pas de piquant et de faire danser. De loin et de profil, le chanteur américain, Russell Mael, nous ferait penser à Liza Minnelli. C’est parfois improbable, barré dans un pas de danse inoubliable de Ron Mael. 

Benjamin Clementine live Rock en Seine 2015 festival concert stage photo by united states of paris blogBenjamin Clementine, troublant
Cette longue silhouette perchée sur un tabouret haut pour dominer son instrument (un piano à queue), soutenue par un manteau vert. Benjamin Clementine trouble, étonne, charme aussi. Il parle entre les titres, improvise sur son manque de vocabulaire en français, sur le 18e arrondissement. Sa voix nous tire de toute réalité. Une parenthèse enchantée grandiose au milieu d’une programmation rock.

John Butler Trio music band live Rock en Seine 2015 festival concert france stage photo by united states of paris blog

Au cours de cette journée dense, John Butler s’excuse avec un titre sans paroles, de ne pas parler français alors que le groupe vient depuis une bonne dizaine d’années en France. Nous croisons aussi une version gothique de Daft Punk en la personne de Pape Emeritus III du groupe Ghost.

Pape Emereritus III du groupe suédois Ghost
Pape Emereritus III du groupe suédois Ghost

Nouveauté cette année : de nombreux visages de toutes les couleurs se balade après s’être fait tiré le portrait du côté de Nikon France pour des sessions de photocalls colorfull entre potes et amoureux. Beau et spontané ! Le kiff du moment.
Autre séance photo, plus soignée, en noir et blanc, avec la cabine Harcourt installée exceptionnellement chez Pression Live. Classe !

Photocall colorfull lovers by Nikon France stand Rock en Seine 2015 festival color funny photo by united states of paris blog Photocall colorfull friends by Nikon France stand Rock en Seine 2015 festival color funny photo by united states of paris blog

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ROCK EN SEINE c’est encore 2 jours de concerts dans le Domaine de Saint-Cloud !

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5 très bonnes raisons de ne pas manquer le FESTIVAL d’Ile de France 2015

“Le festival d’Ile-de-France est un festival chaleureux ! ” Olivier Delsalle

Le Festival d’Ile de France débute sa 39e édition le 6 septembre et va faire voyager les curieux, passionnés de musique et autres intrépides dans des décors qui ne s’ouvrent que très rarement à la musique en live. Pendant 1 mois complet, les Parisiens-nes n’auront plus aucune aucune excuse pour ne pas fuir le périph alors que les spectateurs en région seront aux premières loges de créations envoutantes.

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Oliver Delsalle, le directeur et programmateur du festival depuis 6 ans, conçoit, avec son équipe, chaque édition un an et demi avant la saison, preuve d’un engagement exceptionnel révélant la qualité de ce rendez-vous. Spectateur passionné (il assiste, en moyenne, à 3 à 4 concerts par semaine), il nous livre les menues réjouissances de l’édition 2015. Entretien

1 – VOYAGES
Le Festival d’Ile de France est avant-tout un voyage géographique à travers toute l’Ile de France, en faisant découvrir au public les trésors patrimoniaux franciliens (historiques et contemporains).” Des sites aussi bien en ville que dans des communes rurales.
Le Festival IDF c’est la découverte de 25 lieux à chaque nouvelle édition, et renouvelés tous les ans. Ce voyage musical sollicite tous les genres musicaux (classique, contemporain, musiques du monde, musiques traditionnelles…).
“Nous recherchons, à chaque fois, l’adéquation entre le lieu et la proposition artistique.”

Paris New York Odessa
Paris New York Odessa


2 – Des premières !
Cette année encore, des artistes viendront pour la première fois en France comme Accademia del Piacere qui jouera au Musée de Cluny un répertoire renaissance espagnole.”
La soirée d’ouverture avec Maroc en Seine au Domaine de Villarceaux donnera une vision, je pense, la plus sincère possible de ce qui se passe actuellement sur la scène marocaine.
Enfin, un nouvel ensemble, Paris, New York, Odessa, se produira au Théâtre la Piscine de Châtenay-Malabry (92) et présentera l’épopée de la musique yiddish, comment elle a influencé ou elle été influencée aussi. Un concert associant aussi bien la musique électrique, la vidéo et une mise en espace originale.”

 

Ciné-concert King Kong - Ensemble Télémaque Raoul Lay et choeurs amateurs Festival Ile de France 2015 dimanche 27 septembre L Onde Théâtre Centre d Art de Vélizy Villacoublay
Ciné-concert King Kong


3 – Des jeunes sur scène

Deux créations vont mettre à l’honneur la participation de jeunes amateurs de la région Ile de France. La première : le ciné-concert King Kong avec un choeur d’enfants et choeur d’amateurs des Yvelines. Un projet conçu par l’Ensemble Télémaque et qui a nécessité une année de préparation.
Ensuite directement l’Auditorium Jean-Miquel à Vincennes, Ars Nova, Mezwej, pour “une création élaborée avec des lycéens franciliens. Les musiciens vont créer une oeuvre à partir de leur environnement sonore, 
Ce sont deux expériences humaines fortes à suivre.

Eglise de Saint Loup de Naud Seine et Marne création Marco Polo un voyage musical En Chordais et Constantinople Festival Ile de France édition 2015

4 – Des sites incroyables
“La particularité du festival est que la grande majorité des lieux qui accueillent le festival ne sont pas des lieux de concerts. Et parmi eux, Saint-Sulpice-de-Favières, une église en coeur d’un village en Essonne avec une parfaite acoustique.” 
“L‘église de Saint-Loup de Naud (Seine et Marne) est aussi un lieu très inspirant. En 2014, nous avons présenté un concert de musique ancienne et contemporaine. Et cette année, nous revenons avec  Marco Polo, un voyage musical une musique traditionnelle et du monde. C’est un lieu aussi bien intéressant en termes d’histoire, de son bassin de population que de la transition architecturale entre le roman et le gothique.
Et puis, “il est possible de prolonger l’été à Villarceaux en passant un dimanche après-midi dans un parc de 60 hectares avec 2 châteaux et des concerts de 12h à 18h30.”
A noter que le 6 septembre, les spectateurs pourront aussi déguster des spécialités marocaines et de la Maroc Street Food, ainsi que pâtisseries maisons et autres miels et cidre du Venin.

Pochette album Au pays d Alice Oxmo Puccino Ibrahim Maalouf à partir de la création au Festival Ile de France Lewis Carroll musique Mister Productions

5 – L’aventure continue…
Les spectacles créés chaque année ont une vie après le festival. Comme Le Silence de l’Exode de Yom, créé dans le cadre du Festival et qui a ensuite fait l’objet d’un disque. Ou encore Au pays d’Alice créé par Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccini avec la participation de 400 choristes et musiciens amateurs d’Ile de France. Le spectacle a ensuite été présenté à la Philharmonie (en février dernier) avec un autre ensemble et a été édité en album.

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Pour finir, deux chiffres précieux indicateurs de l’audience de ce rendez-vous annuel et incontournable de la rentrée. Le public est à 50 % local et 50% de la région Ile de France (Paris et petite ceinture) : “C’est une vraie rencontre des publics“, confirme Oliver Delsalle.
Bon à savoir : un spectateur qui n’a pas de voiture peut venir au festival sans aucun problème

FESTIVAL d’ILE DE FRANCE
du 6 septembre au 11 octobre 2015

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JAZZ à la VILLETTE : programme hallucinatoire de concerts et séances ciné

Du 3 au 13 septembre, la Villette va vibrer aux sonorités jazzy, métissées, festives, soul, hip-hop d’artistes internationaux. Avec des Américains à Paris : le saxophoniste Steve Coleman qui donnera 3 concerts (Trabendo, Grande Halle de la Villette et Philharmonie 2), le rappeur Mos Def qui deviendra Yasiin Bey pour l’occasion. Sans oublier des hommages, à l’iconique Nina Simone et à un génie méconnu William Onyeabor.

Affiche festival Jazz à la Villette édition 2015 concerts Steve Coleman Cécile McLorin Salvant Nina Simone Tribute Hugh Coltman The Bad Plus Who is William Onyeabor Jurassic 5

Ce n’est pas nous qui voyons des champignons de toutes les couleurs ! Mais bien l’affiche du festival cette année. Preuve de l’explosion de couleurs et de sensations au programme pendant 10 jours.
Atomic Bomb pourrait être aussi le sous-titre de l’édition 2015 mais, en l’occurence, il s’agit du titre d’un projet qui mérite toute votre attention.

Atomic Bomb who is William Onyebar concert hommage Jazz à la Villette vendredi 11 septembre 2015 avec Jamie Lidll Alexis Taylor Luke Jenner Money Mark Pat Mahoney Sinkane

Plutôt cocasse : les noms des participants à cette soirée événement du 11 septembre nous inspirent plus que celui de l’artiste qui a les honneurs de cet hommage. Précisément, c’est toute la créativité du nigérien William Onyeabor qui est convoquée à l’occasion de cette unique date. Un personnage unique en son genre qui, malgré une carrière relativement courte, fait l’objet d’une admiration sans borne de nombre de musicos (Damon Albarn, Carl Craig). Sur scène, on retrouvera les chanteurs des groupes The Rapture, Luke Jenner et Hot Chip, Alexis Taylor, des anciens membres de LCD Soudsystem et Beastie Boys ou encore Jamie Lidell. En tout, une quinzaine d’artistes vont pallier définitivement à notre méconnaissance de ce monument de la musique

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Autre soirée métissée de tant d’influences musicales : le 9 septembre avec le batteur culte Tony Allen, 73 ans au compteur. Et le nouveau projet du rappeur Mos Def qui n’en finit pas de tisser des liens sonores à chaque fois plus forts. Cette fois, il fait équipe avec le pianiste Robert Glasper.

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Les femmes seront aussi à l’honneur avec la participation de Cécile McLorin Salvant, le 5 septembre, qui partagera l’affiche avec Hugh Coltman qui offre un brillant hommage à Nat King Cole. La franco-américaine donnera un avant-goût de For One to Love, son nouvel album lumineux qui sort le 8 septembre.

Cécile McLorin Salvant cover album For One To Love new Mack Avenue Harmonie Mundi Jazz à la Villette concert photo by united states of paris blog

Un projet barré à 10 euros la place (pourquoi s’en priver ?) retient toute notre attention : Cheekies & Babies par Under The Radar un quatuor réunit pour l’occasion avec piano, violon, violoncelle et contrebasse. Un dialogue 100% original entre membres du Tricollectif et de l’Ensemble Intercontemporain, le vendredi 4 septembre à 20h.

Cheekies & Babies under the radar Roberto Negro Théo Ceccaldi Jean concert Jazz à la Villette 2015 amphithéâtre Cité de la Musique Philharmonie 2 paris photo by Pascal Retel

En parallèle du programme des concerts, des séances de cinéma à suivre du côté du MK2 Quai de Seine. On ne saurait trop vous conseiller d’aller à la rencontre de l’acteur, réalisateur, compositeur et producteur américain, Melvin Van Peebles, qui fera le voyage après avoir fêté, il y a quelques jours, ses 83 ans.

Les enfants ne seront pas les parents pauvres du festival. Jazz à la Villette for kids accueille les petits à partir de 5 ans pour des formes courtes et spécialement conçues pour eux avec : concerts, ciné-concerts et même BD live. Les horaires 11h et 15h, le samedi et dimanche sont étudiés pour leur assurer le meilleur des accueils. De quoi leur stimuler l’imaginaire.

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JAZZ à la Villette 2015

du 3 au 13 septembre 2015

à La Philharmonie 1 et 2, Grande Halle de la Villette, Dynamo de Banlieues Bleues
mais aussi au Cabaret Sauvage, Trabendo, Atelier du Plateau

CONCOURS !

Parce qu’on aime partager avec vous, nous vous proposons de nous rejoindre non pas pour un concert bien pour deux, le samedi 12 septembre. Au choix :
The Bad Plus joue Science Fiction d’Ornette Coleman à 16h30 (1ère partie Supersonic plays Sun Ra)  à la Philharmonie 2
– Romano, Sclavis, Texier pour Carnet de Routes à 20h (1ère partie John Greaves) à la Grande Halle de la Villette.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 7 septembre 23h59, en n’hésitant surtout pas à nous laisser un ptit commentaire, on adore ça !

Les gagnants seront tirés au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail lui confirmant leur lot : 2 places pour le spectacle de leur choix.

CONCOURS TERMINE ! Merci à tous les participants !

Concours Villette Jazz
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PIERRE LAPOINTE : interview gueule d’ange double face

“Tant qu’à faire une dépression, autant la faire à Paris, c’est plus glamour ! Pierre Lapointe

Pierre Lapointe est un garçon charmant et un chanteur à l’humour bien trempé surtout quand il est dans son élément : la scène. Il n’hésite pas à annoncer d’entrée de jeu (cf son dernier concert à Paris, au Fnac Live 2015) : “ce sera très certainement le meilleur spectacle que vous aurez vu dans votre vie !” ou d’avertir un peu plus tard que : “souvent après mes concerts, les couples se déchirent.”
Côté coulisses, le trentenaire à la crinière maitrisée est plus sage et plus posé, exit le bermuda choisi pour son concert et place à un pantalon vert aux boutons légèrement décentrés. Original !

Revue de détails sur sa vie d’artiste trépidante, ses belles rencontres et son rapport à la scène. Interview.

 

Usofparis : Comment gardes-tu le rythme de la création, de l’écriture ? Parce que tu es très sollicité : participation à des shows télé au Canada, la promo de l’album, la tournée sur les deux continents.
Comment fait-on quand on est un artiste du XXIe siècle ?

Pierre Lapointe : Je ne sais pas trop …
Déjà, ce qui arrive, c’est que je travaille avec quelqu’un qui s’occupe des trucs de base, donc déjà ça aide. Et puis, en ce moment, je ne crée pas beaucoup. Je crée pour des trucs un peu étranges. Je fais une émission à la télévision nationale canadienne Stéréo Pop, un spectacle dédié à la musique. Je fais la direction artistique. J’ai co-signé le concept avec ma meilleure amie Claudine Prévost. Donc je finis par faire de la création mais c’est plus sur la direction, c’est plus de la discussion. En fait, je suis en train de créer un show qui n’existait pas il y a encore 6 mois. Donc c’est une création qui est plus proche d’un job de fonctionnaire (rires). C’est plus structuré que ce que je fais normalement, mais ça me va aussi de faire ça. C’est une super expérience.
Sinon, je n’ai pas écrit de chansons depuis un an. Non, ce n’est pas vrai. J’ai écrit depuis mais je n’ai pas eu le temps de vraiment figer les choses.

Pierre Lapointe portrait avant concert paris tristesse seul au piano au festival fnac live 2015 chanteur musique photo by united states of paris blog
As-tu besoin de t’isoler, une fois que toute activité est passée pour pouvoir créer ?

Non, je me laisse aller en fait et puis j’ai écrit beaucoup de nouvelles chansons assez rapidement, il y a déjà un petit bout de temps. Donc ça ne me dérange pas de ne pas créer en ce moment.
C’est par période de toute façon. Et puis je pense que plus tu travailles, plus tu es dans l’action, plus tu as des idées qui sortent. Et puis j’essaye de me garder dans cette optique-là.
Aussi, j’ai des projets qui vont m’obliger à créer. Je commence une collaboration avec Matali Crasset, designer française. Mais je ne peux pas en parler plus que ça pour le moment.

Qui a approché l’autre ?

C’est moi qui suis allé vers elle. Et puis, comme j’ai travaillé avec David Altmejd il y a 3 ou 4 ans, j’essaie de trouver des gens pour lesquels j’ai une grande admiration. Puis je me fais des stages d’observation de luxe avec des gens qui sont extraordinaires et qui sont des références dans leur propre domaine. Je le faisais déjà il y a 10 ans quand j’ai travaillé avec le collectif BGL qui aujourd’hui représente le Canada à la Biennale de Venise de cette année. A l’époque, ils étaient déjà connus, mais pas comme aujourd’hui.
Je me suis toujours appliqué à trouver des collaborations pour apprendre, pour  pas m’endormir, puis me trouver des contextes où je suis obligé de créer des objets sans préjugé par rapport à mes propres objets.

Mais ce sont des vrais challenges de collaborer avec des designers ? C’est une mise en danger ?

Non. Personne n’est dangereux ! (rires)
Je veux dire d’être dans quelque  chose d’un peu plus instable, plus improbable. C’est que j’aime aussi. Et puis je pense au spectacle Mutantès que j’ai fait en 2008, ça a donné naissance à des albums. Quand je pense aux clips que j’ai faits pour Punkt, ça a donné naissance à des chansons, les voyages que j’ai faits aussi. Faut juste se garder dans l’action.
Je n’ai pas pris le temps de me poser sur ce que je voulais dire dans les prochaines années. Mais je sais que je ne manquerai pas d’inspiration.

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Quels sont les mots de journalistes ou de blogueurs français qui t’ont touché pour décrire ton dernier album ou qui ont tapé juste sur l’esprit que tu voulais…. ?

C’est toujours délicat parce que j’ai lu de très belles choses, comme j’ai lu des choses très tristes à mon sujet. Je suis toujours dans la dynamique : si tu crois les gens quand ils te disent que tu es merveilleux, tu es obligé de les croire quand ils te disent que tu fais de la merde. Donc j’essaie de ne jamais lire les trucs et puis jamais rien prendre au sérieux.

Quel trait de ta personnalité ou de ton caractère est mis en évidence pour cette tournée ?

C’est les mêmes que d’habitude. Sauf qu’en apparence… J’ai joué un peu…
Punkt, ça a été une drôle d’opération aussi. Parce que c’est sur Punkt qu’il y a les chansons les plus tristes, les plus sombres que j’ai faites de ma vie. Les gens n’en ont jamais pris vraiment conscience parce que ce que j’ai fait, c’est foutre de la couleur. Et donc le public a enregistré que c’était un album joyeux, que j’étais plus lumineux qu’avant, que j’avais l’air mieux dans ma peau. Mais, en fait, il y a quand même une chanson sur l’infanticide, une chanson où une femme meurt car on est dans un trip sado-maso. Quand même des trucs assez sombres. Puis même dans Les remords ont faim, je veux mourir parce que je regrette trop. C’est quand même hyper dark ce que j’ai fait !
Et puis là, c’est un peu la même chose. Je reste exactement le même gars qui est toujours dans l’autodérision, qui déconne autant sauf que le disque ne laisse aucunement transparaître ça. Et donc ce qu’on va voir durant la tournée de Paris tristesse, c’est le même gars qui est sur scène quand il fait Punkt, c’est le même personnage. Une personne qui est dans l’autodérision, dans la légèreté après avoir été dans quelque chose de très introspectif et de très lucide. Parce que je pense que c’est une des choses qui qualifie bien mon travail, c’est que je suis extrêmement lucide. Et j’ai une façon de décrire les situations et la vie autour : beaucoup de gens n’oseraient pas se dire ces choses-là.
Ça ne veut pas dire que je ne suis pas capable de déconner et puis d’avoir du plaisir. Ça fait du bien de désamorcer aussi tout ça aussi. J’ai pris cette habitude-là quand j’ai commencé à faire ce métier, quand j’étais enfant dans la vie personnelle. Et là ça continue.

Qu’est-ce qui plaît autant au public français dans ta musique ou dans ton personnage ? Tu as eu des indices dans les contacts que tu as eus ?

Je fais la même chose au Québec. Ici, je n’ai jamais adapté.

Il y a un petit peu d’exotisme, quand même ?

Il n’y en a pas tellement quand je chante, car mon accent n’est presque pas là. Je pense qu’il y a une approche peut-être nord-américaine de la scène qui est très décoincée, très décomplexée. Je l’ai vu chez les gens qui étaient dans la génération juste au-dessus de moi : chez Daniel Bélanger, chez Jean Leloup et chez Dédé Fortin avec Les Colocs. On est sur scène et on essaie de faire de ce moment-là un moment naturel. Et puis, on a une façon nord-américaine aussi d’arriver sur scène.
Maintenant, je suis peut-être le plus français des chanteurs québécois. Donc je ne sais pas trop ce qui plaît, ce qui ne plaît pas.
Justement peut-être que je suis trop français pour aller chercher les grandes masses en France. Et puis d’un autre côté, je pense que je réponds à un certain besoin parce qu’il y a des gens dans les salles et que les gens sont intrigués par mon travail.

Quelle est la leçon de musique ou de scène que tu aurais pu apprendre au contact d’un autre artiste ?

J’ai vu énormément de spectacles. Ce que j’ai aimé en voyant ces spectacles, et avant même de savoir que j’allais faire ça de ma vie, c’était de voir des moments. Justement, un show trop placé, il n’y a pas de moment. D’être comme quand on est à table avec des amis. Il y a quelque chose de vivant, puis à un moment donné y’a une surprise qui arrive, y’a un malaise qui fait chier et la soirée tombe à l’eau. Puis, en contrepartie, il y a aussi des moments où la soirée peut être grandiose. Il ne faut pas penser à la soirée qui s’en vient avant de la faire, naturellement.
Et puis, il y a une chose que j’ai dû accepter : c’est qu’on ne peut absolument rien contrôler sur scène. Il y a des fois où on est totalement en possession de nos moyens et il n’y a rien qui marche. D’autres fois, on est totalement démoli et puis c’est le meilleur spectacle de notre vie. Ou encore, on pense qu’on a été merveilleusement bon et puis les gens dans la salle disent « il n’a pas été super ». Et des fois c’est le contraire.
Il ne faut jamais s’arrêter à ce que l’on vit sur le moment. Faut juste vivre le moment et accepter qu’on ne sera pas bon, qu’on ne sera pas beau et qu’on sera peut-être pas super attirant. Et puis ça s’est intéressant aussi de vivre comme ça aussi. Mais pour moi c’est aussi une façon de voir la vie. Point.

Mais tu n’as pas répondu à ma question…

Ah oui ! Eh bien à côtoyer des artistes comme David Altmejd, par exemple, qui est un sculpteur, avec qui j’ai fait un show à la Galerie de l’Université du Québec à Montréal, l’UQAM. 24h avant le début du spectacle, les billets s’étaient vendus (il claque des doigts) en 1 heure. J’avais fait plein de promo, parce que médiatiquement, c’est moi qui portais un peu le projet sur mes épaules, même si c’était vraiment un projet d’équipe.
Et puis 24 heures avant le spectacle, David ne savait toujours pas s’il y allait avoir un monolithe en plein milieu de la scène ou pas. On s’en foutait un peu ! Cet exercice-là était très formateur pour moi car je travaillais avec un sculpteur pour ne justement pas faire du spectacle conventionnel.
Je me suis mis un peu à paniquer en me disant « Merde, les gens qu’est-ce qu’ils vont en penser ? ». Et puis je me suis dit : « C’est ça le projet, ta gueule. Profites-en. On verra sur scène ce qui se passe.»
Voir des artistes qui sont dans d’autres disciplines qui sont aussi dégagés des codes, car il y a beaucoup de codes dans la musique, pour moi ça a été formateur. Et oui, juste de regarder des gens d’autres disciplines travailler, ça nous oblige à une remise en question par rapport à notre propre discipline. Je pense que c’est là que j’apprends le plus. Parce que des shows, je ne vais plus en voir tellement. J’en ai tellement vus que je me fais chier, en fait, la majorité du temps. Parce que je vois la référence, je vois à quoi les gens vont ressembler, je vois d’où ils sont partis. Et à un moment donné je finis par juste faire « bof !… ». J’ai une attention assez courte.

La chanson la plus triste que tu aimes toujours écouter ?

Il y a une chanson que j’écoute beaucoup en ce moment, mais ce n’est pas une chanson triste, c’est plus une chanson mélancolique : J’ai eu trente ans de Julien Clerc. J’écoute ça à répétition depuis une semaine. J’ai redécouvert cette chanson-là parce que je l’avais entendue pour la première fois quand j’étais adolescent. Je suis obsédé par la ligne mélodique très raffinée. Je trouve ça magnifique. Et puis ce qu’il dit… Il parle de son enfance, qu’il fait la paix avec son passé et puis qu’il passe à autre chose parce qu’il a 30 ans. Pour moi, cette chanson vient de tomber dans mon top 5 du moment. En fait, elle est en 1ère position !

Interview by Alexandre 

Pierre Lapointe Paris Tristesse pochette album spéciale Québec Audiogram musique

Pierre Lapointe

album Paris Tristesse
(Belleville Music / Audiogram)

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ROCK EN SEINE : Gagne ton billet pour la journée du 28 août avec Pression Live !

Après le festival Fnac Live, et avec 120 000 spectateurs pour l’édition 2014, Rock en Seine est le deuxième gros festival d’été  parisien. Depuis 13 ans, la programmation est éclectique : mastodontes, groupes en pleine ascension, talents émergents et aussi scène découvertes avec Pression Live égayent nos rentrées à Paris.

C’est sûr, il y a en a pour tous les goûts à Rock en Seine avec ses plus de 60 concerts sur 3 jours : électro, rock, pop, indé, rap…
Pour cette édition 2015,  à nouveau du lourd. The Chemical Brothers qui te feront danser et trémousser sur la pelouse de Saint-Cloud. Fauve devrait passionner les foules et remplir le lieu d’ados en folie ! Benjamin Clémentine apportera sa douceur et Jeanne Added se révéler à un nouveau public avec sa musique qui emporte les sens.
Et pour toi, fan de rock, impossible de manquer Stereophonics, Kasabian, FFS – Frantz Ferdinand & Sparks -, The Libertines  et The offspring qui mettront le feu au public. Etienne Daho sera la touche French pop de ce cru 2015.

Rock en seine 2015 programmation 3 jours Domaine national de Saint Cloud concours musique concerts live Blog United States of Paris
L’intérêt d’un festival, c’est aussi la découverte. Pour dénicher les jeunes talents, il faudra s’installer devant la scène Pression Live.
Et là aussi c’est la diversité qui est de mise. 15 concerts pour émoustiller vos sens : Years & Years dont le chanteur Olly Alexander compte déjà de nombreux fans, Kate Tempest, Wolf Alice, Catfish & The Bottlemen, Wand, les New-yorkais Son Lux, Cardikhox,  Mini Mansions, Glass Animals, Shamir, Pond, Nathalie Prass, Here We Go Magic, Parquet Courts.

Mais Rock en Seine ce n’est pas que de la musique pour les grands.
Les bambins sont aussi les bienvenus pour qui un max d’activités au Mini Rock en Seine, (mais attention, inscription obligatoire en amont).

Le festival a toujours tenu à mettre en avant tous les arts. Depuis 2007, l’association LE M.U.R. spécialiste street art accueillera cette année : JBC, No Rules Corp et Jo di Bona.
Et en accord avec le visuel de cette édition 2015, tu pourras partir à la découverte du Parc zoologique de Paris en photos, avec des jeux sensoriels ou en prenant des crayons pour la fresque collective.

Festivaliers  garçons en collant déguisés sexy nature spectateurs concert Rock en Seine Festival music France photo by United States of Paris blogEt si tu souhaites retrouver tes potes et te rouler dans l’herbe, te prendre un bon bain de zic, voir tes groupes préférés et tomber sur la prochaine pépite qui bouleversera ton lecteur mp3 ? On t’invite pour une journée.

CONCOURS

Parce qu’on aime finir l’été avec Rock en Seine, nous t’offrons la possibilité de gagner, avec Pression Live,  un pass (pour 1 personne) pour la journée du vendredi 28 Août 2015.

Pour cela, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous avant le 23 août 23h59, en nous précisant en commentaire quel artiste ou groupe de la scène Pression Live tu voudrais absolument voir.

Le/la gagnant(e) sera tiré(e) au sort parmi les inscrits. Il recevra un mail lui confirmant son lot : 1 billet journée pour Rock en Seine le vendredi 28 août !

Avant de t’inscrire, vérifie bien que tu es libre le 28 août ! 😉

Bonne chance à toutes et tous !

Rock en seine 2015 programmation Domaine national de Saint Cloud concours musique concerts live blog United States of Paris

ROCK EN SEINE
Vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 Août 2015
Domaine national de Saint-Cloud – Saint-Cloud, 92

Informations pratique (accès, camping, stationnements, horaires ) sur le site du festival

Vendredi 28 août 2015
Ouverture des portes : 14h
KASABIAN • FFS (FRANZ FERDINAND & SPARKS) • THE OFFSPRINGFAUVE • JOHN BUTLER TRIO • RODRIGO Y GABRIELA • HANDBRAEKES (BOYS NOIZE & MR OIZO) • BENJAMIN CLEMENTINE • GHOST • JACCO GARDNER • KATE TEMPEST • SON LUX • MIOSSEC •CATFISH & THE BOTTLEMEN • WAND • JEANNE ADDED • WOLF ALICE • THROES + THE SHINE • VKNG • LEWIS EVANS • CLEA VINCENT • INIGO MONTOYA

Samedi 29 Aout 2015
Ouverture des portes : 14h
THE LIBERTINES • INTERPOL • ETIENNE DAHO • GRAMATIK • STEREOPHONICS • MARINA & THE DIAMONDS • JAMIE XX • BEN HOWARD • BIANCA CASADY & THE C.I.A • BALTHAZAR • SHAMIR • YOUNG THUG • THE MACCABEES • FOREVER PAVOT • YEARS & YEARS • GLASS ANIMALS • DBFC

Dimanche 30 Août 2015
Ouverture des portes : 13h
THE CHEMICAL BROTHERSALT-J • TAME IMPALA • HOT CHIP • JUNGLE • MARK LANEGAN BAND • NATALIE PRASS • PARQUET COURTS • RUN THE JEWELS • FUZZ • MY MORNING JACKET • POND • KADAVAR • JUAN WAUTERS • SEINABO SEY • WE ARE MATCH • LAST TRAIN •N’TO • HERE WE GO MAGIC • MARIETTA • MAESTRO • BILLIE BRELOK

Concours Rock en seine
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