Auren c’est un joli brin de voix qui nous enchante depuis plusieurs mois maintenant avec J’ose. Un second album de ballades et de chansons tour à tour variet et pop. Des chansons en français dans le texte qui n’ont pas à rougir dans le paysage musical actuel. Bien au contraire, Auren a laissé parler ses multiples facettes et ses nombreuses influences (Johnny Clash, Chris Isaak, Francis Cabrel…) pour notre plus grand plaisir.
La Lyonnaise affiche un beau palmarès de dates de concert et de premières parties dont la dernière avec le groupe Yodelice.
Au cours de cette tournée, elle fait une halte, courte, à Paris, le mardi 4 novembre à l’Européen. L’occasion de se laisser charmer par son écriture sensible, rêveuse et amoureuse.
En attendant son concert, voyageons un peu avec cette session acoustique enregistrée à Woodstock (USA). Auren et Marine Futinnous offre une version acoustique – bord de rivière du tube de Nancy Sinatra :These boots are made for walking.
CONCOURS
UsofParis vous offre vos places pour le concert d’Auren, le mardi 4 novembre 2014 à 20h30 à L’Européen, Paris.
Envoyons-nous un mail avec vos nom et prénom (avec en objet Auren) à : usofparis@gmail.com
Les gagnant(e)s seront tiré(e) au sort parmi les participants et ils recevront un mail leur confirmant leur lot (2 places de concert). Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes bien dispo le 4 novembre pour laisser la chance aux autres participants.
Bonne chance à toutes et tous !
Auren en concert le mardi 4 novembre
à l’Européen 5, rue Biot
75017 Paris
Pour sa soirée de lancement de la saison 2014/2015, le Mégaphone Tour a choisi la scène du PAN PIPER le 27 octobre. Cette soirée sera assurée par des artistes ayant déjà profité de ce dispositif : Askehoug (Mégaphone 2010) et Viktor Coup?K (Mégaphone 2014) et un artiste partenaire : Tom Poisson.
Le Mégaphone Tour est un programme d’aide à la promotion et la diffusion des artistes sur scène. Et pour une (des rares) fois, ce dispositif n’est pas réservé aux Parisiens, mais il est déployé à l’ensemble de notre belle hexagone.
Le Mégaphone Tour c’est donc une tournée. Oups, le Mégaphone Tour c’est donc 4 tournées par an, avec pour chacune d’elle 3 artistes : 2 sélectionnés par un jury de professionnels et le dernier invité pour son parcours musical et professionnel.
Café concert ou premières parties, ces groupes se produisent dans tout type de lieux partenaires.
Vous aimez les découvertes musicales ? Etre les premiers à voir sur scènes les groupes qui seront incontournables dans quelques mois ?
Cette soirée est pour vous….
CONCOURS
Pour tenter de gagner vos places, rien de plus simple envoyez-nous un mail avant le 21 octobre 2014 23h, avec vos nom et prénom (avec en objet Mégaphone) à : usofparis@gmail.com
Les gagnant(e)s seront tiré(e) au sort parmi et ils recevront un mail leur confirmant leur lot (2 places de concert). Avant de participer, vérifiez bien que vous êtes bien libres le 27 octobre 2014 pour laisser la chance aux autres participants.
Bonne chance à toutes et tous !
Mégaphone Tour avec Askehoug, Viktor Coup?K et Tom Poisson
le Lundi 27 octobre à 19h30
au Pan Piper
2-4, impasse Lamier
75011 Paris
La déferlante Christine and The Queens nous aurait presque fait oublier nos premières amours d’électro-pop made in France. YELLE se rappelle à notre bon souvenir, en cette rentrée, avec un album pop acidulé, euphorique, cash, véritable élixir de jeunesse – les trentenaires gagnent bien 10 ans à son écoute. Des titres taillés pour le dance-floor et parfaits remèdes pour les réveils difficiles et jetlag qui défrise. Pose Complètement Fou sur tes oreilles pendant tes trajets métro ou RER, crois-nous : l’effet Yelle est garanti !
Rencontre avec la chanteuse quelques jours avant la sortie de son nouvel album, au milieu de sacs entiers de popcorn. Crazy !
L’équipe a participé à l’écoute en avant-première de l’album de Yelle à la boutique My Crazy Pop. Le spot idéal pour les gourmands et pour rappeler le cadre original de la photo de couv’ de Complètement Fou !
Il faudra attendre l’arrivée de la trentenaire pour connaître les coulisses de cette image aussi énigmatique que troublante avec ces tonalités nationales. Vrai ou faux popcorn, collant ou pas ?
Avec le sourire qu’on lui connait, Julie nous confie que les flocons de maïs ont été peints la veille du shooting. Problème : passé une vingtaine de minutes (sur les 45 min de la séance) la peinture a commencé à renvoyer ses effluves dans le nez de l’artiste, non sans lui causer quelques troubles de l’attention.
Le trio de couleurs (bleu, blanc, rouge), “on s’en est aperçu après coup !” avant de rajouter : “on a essayé de rajouter le nom sur la pochette, mais ça ne fonctionnait pas, l’image se suffit à elle-même.”
Notre chanteuse aimée des ricains et des frenchies expat’ revient sur sa rencontre avec le cultissime Dr. Luke. Ce n’est pas le groupe qui a cherché à collaborer avec le producteur américain mais bien l’inverse. Fan de Ce Jeuet de Safari Disco Club et”passionné de musique et de mélodies parfaites”, il voulait voir comment les membres de Yelle travaillaient, après les avoir vus en concert. Invitation est lancée à poser leurs valises dans sa maison à Malibu, quelques semaines plus tard. “Ambiance très familiale, Dr. Luke était très à l’aise. Au début, c’était très spontané. Il n’y avait pas encore l’idée de faire un album avec lui.”
Et pourtant Complètement Fousera entièrement façonné par la patte de ce faiseur de tubes : de Katy Perry (I Kissed a Girl) à Avril Lavigne ou encore Kesha. Le producteur en a profité pour présenter des membres de sa team rapprochée, comme Cirkut ou Oliver au groupe. L’album sera ensuite masterisé par Antoine Chabert aka Chab, l’ingénieur du son de Random Access Memories de Daft Punk.
Un pedigree de noms talentueux impressionnant pour un groupe français, bien décidé à ne pas abandonner sa langue maternelle. Classe !
Pour les coulisses, Julie se souvient d’avoir écouté le premier album de James Blake pendant la composition de cet album : “un disque déstabilisant !”
Le titre sulfureux Nuit de Baiseétait au départ une instru réalisée en studio par GrandMarnier (Jean-François Perrier). Il y a posé une voix témoin, la sienne. Julie, de retour, écoute le morceau et est emballée. GrandMarnier acceptera de laisser sa voix pour la version II, du titre dans l’album. “Mais il ne chantera pas sur scène !” rigole notre jolie brunette.
Et cet accueil des States, comment elle l’explique ? “C’est assez fou, des profs de français sont venus à nos concerts avec leurs élèves. Certains font des analyses de texte de nos chansons en classe !”
Et puis il y a eu les participations au festival Coachellaen Californie, en 2008 et 2011. “Dans une ambiance très chaude, tu passes ton temps à chercher des brumisateurs !” Ce festival affiche un nombre de people au mètre carré étourdissant, accompagnés de cohorte de paparazzis.
En backstage, le groupe croise Mitch Buchannon (David Hasselhoff) qu’ils avaient rencontré à Londres quelques mois auparavant, lors de la première partie de Katy Perry. Il leur avait alors promis de revenir les voir en Californie. Et c’est ce qu’il a fait.
Pour preuve la photo souvenir que l’on retrouve facilement sur le web, à laquelle il faut rajouter la Marseillaise en fond sonore, chanté par le comédien culte d’Alerte à Malibu.
Et pour celles et ceux qui se demandent si Complètement Fou tient toutes ses promesses en live. L’ambiance surchauffée de la Release Party au Nouveau Casino, il y a quelques jours, confirme que les nouveaux titres sont taillés pour la scène.
En attendant, ce sont les States qui auront la primeur de voir Yelle en live, avant un retour au pays que l’on souhaite joyeusement débridé.
Complètement Fou, nouvel album de Yelle
(Because Music – Kemosabe)
Yelle en concert au Casino de Paris le 11 octobre !
Télécharge l’appli YELLE Translator ici pour apprendre l’anglais en musique !
Kid Wise c’est avant tout un premier titre qui prend aux tripes : Hope. Une voix et un tempo électro hypnotisants. C’est fort, audacieux et entêtant. Les membres de ce jeune groupe venant du sud, Toulouse, ne comptent pas les kilomètres depuis quelques mois pour participer à de grands festivals. Leur maitrise de la scène nous ferait presque oublier que leur tout premier album L’Innocence vient tout juste de sortir.
De cet album gorgé de belles promesses, il en est question dans cette interview où Vincent, guitariste, et Nathan, basse, partagent leurs premiers souvenirs.
Notre rencontre s’est déroulée en backstage du Fnac Live 2014 et a été entrecoupée de pluie. Il paraitrait qu’à chacun de ses concerts en extérieur, Kid Wise serait accompagné de gouttes d’eau plus ou moins nombreuses. A vérifier donc cette année.
United States of Paris : Quelle est l’ambiance de votre tournée ? Vincent : Le public n’a pas idée de ce que cache cette tournée. Le batteur vient juste de passer le bac donc on jouait surtout le week-end jusqu’à juin. J’espère maintenant que nous allons pouvoir enchainer des concerts sur une ou deux semaines.
L’ambiance est à notre image : festive !
Y’a des moments où l’on dégoupille après 14 heures de van, par exemple. Parfois, on ne se supporte plus… Nathan : Cet été, on a fait beaucoup de kilomètres : Lausanne, Vieilles Charrues, Fnac Live à Paris… On repasse toujours à Toulouse à cause des semaines de battement. C’est en ça que ce n’est pas une vraie tournée, car c’est un peu éparpillé dans le temps. On peut faire 1 500 kilomètres en deux jours !
On est 6 potes avec notre ingé son. Donc on déconne beaucoup mais on s’épuise du coup, beaucoup aussi. Vincent : Quand je m’isole dans le tour bus, c’est à l’approche d’une grosse date pour décompresser et me déconnecter. Et j’écoute un style que personne n’aime, donc je suis obligé de m’isoler : hardcore.
Avez-vous déjà une date marquante ? Nathan : Nous avons un très bon accueil à chaque fois. Les Vieilles Charrues, c’était fou avec ce grand parterre devant nous. Vincent : On a été accueillis comme des pros par l’équipe. Cette fois, les techniciens ont déchargé notre van. Alors que d’habitude, on s’en charge nous-mêmes. Nathan : On a eu la chance de partager la scène avec le rappeur Disiz. On a fait une impro une heure avant de monter sur scène pour le titre Hope. Un grand moment. Vincent : Ce sont les rencontres aussi qui sont fortes, en plus des frissons sur scène. Comme une personne formidable de l’accueil à Lausanne. A Festival Panoramas à Morlaix, c’était la rencontre avec Jabberwocky. On s’est trouvé des points communs alors que je pensais l’inverse quand je les écoutais. On a la même mentalité. Je leur ai demandé comment ils vivaient le fait d’être soutenu par Virgin Radio. Et la réponse : « on ne comprend pas ce qui nous arrive alors que l’on a sorti qu’un titre. » C’est un peu pareil pour nous, mais à une autre échelle. Nathan : Hope nous a permis de faire des dates incroyables.
Comment a été conçu le titre Hope ? Vincent : Kid Wise était, au départ, le projet solo du chanteur Augustin parce qu’il voulait faire un truc électro, en parallèle du groupe que nous avions. Hope, on l’a composé en cours de musique, on était dans la même classe. Ce titre était totalement différent à l’origine: acoustique, des parties de piano et guitares somptueuses. Quand on a intégré Kid Wise, je trouvais dommage de ne pas sortir Hope et Augustin me l’a renvoyé en version électro.
Au début, je lui ai dit que je ne l’aimais pas. Après plusieurs écoutes, je me suis rangé à l’avis général. Et maintenant j’aime cette version.
Ce titre a donc failli ne jamais sortir à cause de mon refus. Nathan : Le clip est sorti avant l’EP. Il a été fait en DIY avec les réalisateurs Truman and Cooper, à la maison de campagne d’Augustin en Corrèze. On a fait ça avec zéro budget. On dormait 2 heures par jour pour tourner en lumière naturelle. On se levait à 4 heures du mat’ et se couchait à 2 heures.
Ça a été fait avec les tripes et ça se ressent. L’accueil a été assez inattendu. Vincent : On a eu aussi des bonnes surprises comme des gens qui nous écrivaient : “j’ai vu votre clip et ensuite écouté votre EP et Hope n’est pas mon titre préféré.”
Quel lien avez-vous avec le Labo de Curiosités ?
Vincent : Si on est là, c’est grâce à l’équipe du Labo. Avec Augustin, on venait à Paris avec notre ancien groupe pour des plans un peu foireux. On payait, cher, pour jouer ici. On venait en train avec tout notre matos : pédaliers, guitares…
Petit à petit, le Labo a entendu parler de nous. Il a beaucoup aimé notre premier titre Kid enregistré sous Kid Wise. Et ils nous ont invités au mois de mars 2013. Ils nous ont offert un shooting photo.
Nathan : Je venais juste de rentrer dans le groupe. Le concert au Labo était mon 2e concert. Ensuite on a enchainé sur l’International, puis un concert en appartement où on a rencontré nos managers, Michaël et Quentin, via au Labo.
Avez-vous un qualificatif pour décrire le premier album L’Innocence ? Vincent : Éclectique et hybride. Nathan : Cet album ça sera une sorte de livres avec plusieurs chapitres et une suite logique. Vincent : Je le vois plus comme un film mosaïque. En fait, j’ai regardé Cloud Atlas récemment (réalisé par Andy et Lana Wachowski) : il y a des histoires qui n’ont rien à voir ensemble et pourtant qui se croisent et sont réunis à la fin. Pour notre album, aucun morceau ne se ressemble mais il y a une ligne directrice. La sortie est prévue début 2015.
Quels sont les coulisses de L’Innocence ? Nathan : Une minorité de titres était déjà écrite. Quand on a eu le feu vert pour enregistrer l’album, on n’avait que 3 semaines, voire 1 mois avant l’entrée en studio. Alors que l’on n’avait pas conçu la moitié du disque. On s’est enfermé en studio de répét pratiquement tous les jours. On est parti d’idées d’Augustin et du groupe et on a travaillé et joué ensemble. L’album s’est construit comme un lego. Vincent : Précision. Au début, on avait envie de faire des morceaux qui plaisent… On est parti dans plusieurs directions. On a débuté la pré-production d’un morceau, on était chez le violoniste. Et on s’est arrêté et j’ai dit : « c’est nul ! ». On a donc fait table rase de tout pour repartir sur une base « innocente ». Des morceaux ont été composés à 4h du matin le soir du nouvel an quand on était tous arrachés. Des moments ont été captés.
Quand on composait pour composer, ça ne fonctionnait pas. On a composé l’album avec nos tripes, plus qu’avec notre tête. L’album est en fait un djam !
Nathan et Vincent ont tenu à faire une dédicace à Colours in the Streets avec qui Kid Wise à partager la scène du Bar Entrance à Bordeaux.
Kid Wise, premier album L’Innocence
sortie le 2 mars 2015
(Def Jam /The Wire Records) Format CD et double vinyle
Concert le 8 avril à la Maroquinerie Tournée en France : Bordeaux, Toulouse, Strasbourg…
Le Festival Ile de France s’est offert ce samedi un plateau d’artistes aussi décalé que réjouissant pour célébrer l’ouverture de sa 38e édition. Une soirée cabaret aux accents internationaux avec Miss Knife (France) en chanteuse et animatrice de soirée, Joey Arias (USA), Baby Dee et Little Annie (USA), et The Tigers Lillies (UK).
Samedi 20h, le Trianon est rempli à ras bord pour la toute première soirée du Festival célébrant la thématique : TABOUS. Le public prévenu, n’a pas souffert des allusions sexuelles, ni du désespoir de certaines chansons (à ne pas faire écouter à un dépressif), ni des savants questionnaires de la maîtresse de soirée, Miss Knife, un Olivier Py débridé et joueur.
La soirée a commencé avec strass, bas rouges et perruque blonde. Une silhouette qui pourrait faire penser aussi bien à Dalida qu’à Marlène Dietrich, excepté le poil aux aisselles.
Miss Knife, chanteuse d’un autre temps, avoue très vite avoir cédé au régime dissocié – c’est de saison ! – en ne mélangeant plus alcool et antidépresseurs. On peut dire que cette résolution lui réussit plutôt. Le verbe haut et coloré, la chanteuse a fait sa diva en se jetant au sol après le premier titre, Dans le Théâtre Noir. Puis a fait voltigé sa blondeur après Ne parlez pas d’amour.
Le répertoire est désespéré ; il pourrait donner envie de se jeter dans la Seine. Mais c’est sans compter les magnifiques apartés de la troublante artiste. Elle aime aussi bien chahuter le jeune premier assis face à elle, que titiller “l’hétéro de base” venu en masse. Une partition tragi-comique renversante et portée avec grâce qui n’oublie pas de célébrer la jeunesse “qui ne dure pas”.
Le tour de chant est court ; il faut laisser place aux autres artistes qui composent la soirée.
Entre chaque changement de plateau, la Miss joue un exquis “bouche-trou”, comme elle aime se nommer. Faux amis de la langue anglaise (God et gode), questionnaires sur les pratiques sexuelles… tout y passe sans aucune limite, si ce n’est celle de l’heure qui tourne.
Présentation du duo d’Américaines aussi improbable qu’intriguant : Baby Dee et Little Annie. La première, blonde et forte est au piano tandis que la seconde, brune, cheveux courts et frêle est au chant. Ces deux présences scéniques sont assez incroyables. Il faudra attendre la 2e chanson pour que la voix de Little Annie – une sorte de cousine éloignée de notre Brigitte Fontaine – se patine. Peintre, performeuse, ce petit bout de femme impressionne avec ses contes chantés.
Une autre créature aussi subjuguante que provocante fait son apparition. Joey Arias, nouvelle égérie de Manfred Thierry Mugler, offre une performance détonante. Le chanteur qui s’épanouit dans les atours de femme donne pleine ampleur à son timbre particulier, avec quelques cris singuliers. En très peu de temps, l’artiste gagne l’adhésion et la complicité du public. Les pauses lascives, les caresses – mal ou bien placées – font rire plus qu’elles ne choquent. La personnalité d’Arias l’emporte sur toute pudibonderie.
Fin de soirée, déjà, avec le trio anglais The Tiger Lillies porté par Martyn Jacques, au chant, piano et accordéon. Une sorte de bucheron bourru, grimé en clown triste, queue de cheval tressée à la voie de haute-contre. Ici non plus le répertoire n’est pas très heureux, comme ces titres sans appel No one heurts your teardrops ou Another glass of wine. Le charme de cet étrange groupe aux multiples références opère pour finir par une apothéose avec la reprise d’Autumn Leaves avec toutes les protagonistes de la soirée. Bonne nouvelle : The Tiger Lillies reviennent en France pour 3 dates en septembre et novembre.
Le Festival d’Ile de France se poursuit avec une série de concerts à travers toute la région jusqu’au 12 octobre. Le programme complet est sur le site officiel du festival :www.festival-idf.fr
The Tiger Lillies se produisent à Nanterre pour une création : Songs from the Gutter (le 27 et 28 septembre à la Maison de la musique) et une première française, A Dream Turns Sour (le 28 novembre à la Maison Daniel-Féry)
Déguster des plats de grands chefs pour la bonne cause ? L’association Tous à table a réuni samedi dernier un casting de rêve pour les papilles avec de grands noms de la cuisine et de la pâtisserie ainsi que des talents musicaux pour une première. Le principe : l’achat d’un repas-concert finance le repas d’un invité dans le besoin.
Ce samedi au Carreau du Temple à Paris, les réjouissances débutent avec le Brunch des Pâtissiers concoctés par un Cyril Lignac superstar, Benoit Castel de la boulangerie Liberté, Jacques Genin et deux autres bogosses tatoués : Guillaume Sanchez et Laurent Favre-Mot.
Chacun, chacune compose son assiette en propositions sucrées et salées. Et les choix sont durs parmi les cinq éclairs de la pâtisserie Lignac, ou l’ensemble de gâteaux de Jacques Genin (cheesecake, gâteau au chocolat et autre tarte merveilleuse grand chocolat…). Sur les tables du pain de campagne pour tartiner et beurrer.
Les grandes tables incitent vite au rapprochement et au mélange des gourmands. Les enfants courts dans les allées et coursent Lignac à chacune de ses apparitions. Sur scène la douceur de la chanteuse Nach, suivi des ballades d’un Suédois à Paris, Peter Von Poehl, suivi de très près par le groupe Twin Twin qui fait se dandiner même les parigots qui ont écourté leur grasse mat’ pour participer à cette communion des saveurs.
L’après-midi gustative se poursuit par un Apéro des Bistronomes avec tout autant de bonnes choses à déguster en monde décontract’ que de breuvages délicat pour rafraîchir.
Le Dîner des étoiles clôture une journée dense pour les organisateurs et les bénévoles qui ont enchainé, sans rechigner, les services, les chefs et leur équipe qui n’ont pas démérité. Au programme, foie gras de canard en terrine par Guy Martin, sashimi de dorade sauvage par Hervé Rodriguez. Des plats photogéniques qui ont fait le bonheur des foodreporters comme nous.
Pour accompagner ces nouvelles réjouissances, plusieurs formations ont animé la soirée : le chanteur masqué Cascadeur au piano, Keren Ann en version électro-acoustique et une session DJ…
Fin de soirée avec un nouveau dessert de Laurent Favre-Mot, facétieux pâtissier installé à Marseille, qui n’aime rien d’autre que le décalage et la surprise. Dans l’assiette un Snickers revisité aux saveurs sucrées salées explosives.
La mobilisation se poursuit avec une opération aussi ludique que bénéfique. Réaliser un selfie avex l’application #coucoulepain et prenez la pause comme Cyril Lignac et tous les participants de Tous à Table. 1 photo = 1 don à l’association Tous à table pour inviter 100 familles à un repas d’exception. A vos phones et faites appel aux amis !
Kitten on the Keys, Mimi le Meaux, Miss Dirty Martini, Roky Roulette, Evie Lovelle, Dirty Martini, Julie Atlas Muz et Ulysse Klotz, alias le Cabaret New Burlesque, sont de retour à Paris. Leur show, qui réinvente l’art de l’effeuillage, sensuel et humoristique à fait déjà fondre plusieurs fois notre capitale de plaisir (et de désir): Le Trianon en 2011 et le Théâtre du Rond-Point à l’automne 2013 entres autres.
Les girls et le boy – oui il y a en aussi pour vos yeux mesdames – (dé)poseront leurs vêtements sur la scène du Cirque d’Hiverdans le cadre de la programme dense et rythmée de l’édition 2014 du Festival d’Île de France qui débute le 6 septembre au Trianon avec une autre soirée cabaret qui comptera sur la performance d’Olivier Py en parfaite chanteuse d’un autre âge.
La programmation cette année éclaire la thématique des tabous. La question est suffisamment vaste pour trouver le et les spectacles qui répondront à nos attentes. Les nombreuses soirées de concerts permettront aussi de sortir de Paris et de découvrir des sites exceptionnels.
Le Cabaret New Burlesque c’est un show gorgé de plumes, de paillettes, de poésie et d’une sensualité impertinente et sans entrave.
Ces artistes créent un spectacle toujours chic, souvent provocant, et résolument féministe. Hommage au glamour américain des années 1950, ils se jouent des codes de la société avec des chorégraphies précises et décalées où leur imagination rivalise avec leur espièglerie.
Mimi Le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, et Catherine D’Lish ont de fortes personnalités, des formes généreuses et le bon goût de rester indifférentes aux diktats d’un corps esthétisé. Roky Roulette, le seul mâle de la troupe, réinvente à lui seul le mythe du cow-boy.
Et pour la première fois, leur passage au Cirque d’hiver sera accompagné d’un groupe live culte et provocant, Poni Hoax, et d’invités tels que le chanteur Arthur H, la comédienne égérie d’Almodovar, Rossy de Palma et Arielle Dombasle qui ajouteront leur grain de folie à un show qui n’en manquera pas.
Quand le Cabaret New Burlesque investit le Festival d’Île de France pour faire son cirque, c’est l’irrévérence qui s’élève au rang des nobles arts ! Pour revoir leur réponse surprenante à notre question toute simple posée “quel votre cliché préféré de Paris ?”, il suffit de cliquer.
Le Festival d’Île de France c’est 25 lieux de spectacles : le Théâtre Municipal de Fontainebleau, Le plan à Ris Orangis, La cigale, le Trianon, Le Cirque d’Hiver ou encore la Gaîté Lyrique à Paris sans oublier le mythique Pavillon Baltard à Nogent et bien d’autres encore.
Cet évènement a la particularité de présenter des spectacles, des concerts, des visites patrimoniales, des ateliers, des rencontres/débats…
De quoi passer d’un univers à l’autre avec notamment : la veillée irlandaise à la Ferme d’Aivrainville, le spectacle magique d’Olivier Py Miss Knife à Paris, et pour les amoureux de la musique classique, une soirée qui promet un régal musical : le Quatuor Debussy dans l’église Saint Martin de Chevreuse.
CONCOURS
Vous avez envie de découvrir, ou revoir ces girls girondes et ce mâle bien charpenté, nous vous offrons des invitations pour assister au show du Cabaret New Burlesque le samedi 27 septembre à 20h30.
Pour tenter de gagner vos places, rien de plus simple envoyez nous un mail, avec vos nom et prénom (avec en objet New Burlesque) à : usofparis@gmail.com
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi l’ensemble des participant(e)s et recevront un mail leur confirmant leur lot (2 invitations).
Bonne chance à toutes et tous !
Cabaret New Burlesque
Festival d’Île-de-France
Vendredi 26 et samedi 27 septembre à 20h30 Dimanche 28 septembre à 17h
Le groupe danois REPTILE YOUTH a fait sensation lors de son premier concert à Paris au NUBA le 28 juin dernier. En septembre, le duo est de retour, avec son dernier album Rivers That Run For A Sea That Is Gone (RTRFASTIG) pour deux dates (à la Flèche d’Or et au Name Festival à Tourcoing).
Composé de Mads Damsgaard Kristiansen au chant et Esben Valløe à la basse, Reptile Youth est déjà un phénomène en ses terres danoises. Le duo aime le mélange des genres sans se restreindre à un style de musique, plutôt déconcertant par moment, il mélange le rock, le punk, le disco, la new wave et la pop.
Pour leur dernier disque sorti en mars dernier, Rivers That Run For A Sea That Is Gone, les deux musiciens ont eu envie de revenir à la production à l’ancienne : enregistrer en live. C’est donc à cinq, sur de vieux magnétos, avec de synthés modernes et pas mal d’effets, qu’a été composée cette musique résolument ancrée en 2014.
Preuve de leur singularité, leurs différentes collaborations pour cet album. Pour les illustrations, le groupe a fait appel au photographe sud-africain Roger Ballen (connu pour son travail avec Die Antwoord). Le mixage est orchestré par Brian Thorn qui a oeuvré sur The Next Day de David Bowie et The Suburbs d’Arcade Fire.
Inspiré de sa correspondance avec un fan toxicomane, leur premier single JJa déjà fait l’objet d’un remix de Trentemøller, un DJ danois repris part Alex Gopher et Laurent Garnier entre autres.
Dernière preuve de leur originalité, Mads et Esben avaient décidé de faire leur première tournée en Chine : 14 dates auréolées de succès !
REPTILE YOUTH – Rivers That Run For A Sea That Is Gone
Le 20 septembre 2014
Name Festival
La Tossée
Rue de l’Union
59200 Tourcoing
Dernier jour du festival Rock en Seine avec en ligne de mire l’icône , la très attendue Lana Del Rey. A ses côtés, d’autres girls au physique et aux aspirations musicales bien distincts : Warpaint, La Roux, Janelle Monae ou encore Selah Sue.
Le phénomène made in USA qui attire aussi bien les foules de passionné(e)s, de curieux, que celles et ceux qui veulent avoir les bons arguments pour trouver pleine légitimité à la critiquer, vient ce dimanche défendre son album #Ultraviolence.
Le festival de rockeurs tatoués, de bobos à Rayban et surtout de joyeux fêtards a changé de visage en affichant une petite vingtaine d’années, en tout cas dans les premiers rangs massés en bord de scène. Entrée de la star avec un large sourire et des fans qui s’époumonent en coeur.
Ils vont crier encore plus à la fin du titre quand la belle Lana descendra de scène pour s’approcher de ses fans. Un premier selfie avec un jeune homme va en rendre jaloux plus d’un et d’une, à commencer par nous – après tout, on aurait bien aimé nous afficher une pic avec celle qui fait l’actu. Calculée ou réellement généreuses, la mise en scène a le mérite de se diffuser dans les rétines d’un public médusé.
Car on a beau dire les plus belles ou vilaines choses sur le physique de la star US, force est de constater qu’il ne laisse pas indifférent. Façonné comme une star d’Hollywood à la grande époque de Lauren Bacall ou Veronica Lake – souvenons-nous de la chevelure incomparable de cette actrice de légende – la moue de la chanteuse forge sa légende.
Les tubes s’enchainent et les détails ont leur importance. La paille, très distinguée, dans le verre pour ne pas nuire au rouge à lèvres fait sourire. Le corps de la star lové contre celui de son guitariste fait frissonner. Et la cigarette qui se consume sur les titres West Coast et Born to die est des plus glamours. Summertime sadness, c’est la fin des vacances mais pas de l’évanescence.
Deuxième bain de foule, prolongé cette fois, sur l’instru finale de National Anthem. Lana met à la bouche la cigarette que lui tend un jeune homme pour lui la rendre – nouveau fétiche du fan ? – un bisou sur la bouche à une autre.
Les musiciens de la belle quittent la scène, les régisseurs replient les instruments et Lana poursuit son rapprochement…
Avant l’arrivée de la brune incendiaire, une compatriote n’a pas ménagé ses effets pour briller au cours de cette journée très girly. Janell Monae, surnommée la protégée de Prince, est une boule d’énergie assez bluffante. Les photographes pros et amateurs ont eu toutes les peines à saisir l’incroyable banane chevelue qui aurait rendu jaloux Elvis. Mais ce n’est pas le King auquel elle a rendu hommage mais au père fondateur du funk, Mister James Brown, pour un I Feel Good, copié-collé de l’original, qui manquait un peu d’audace dans l’orchestration.
Janell ne manque pas d’atouts pour faire parler d’elle, accompagnée de ses men in white, assurant le show – avec tout le talent que l’on peut reconnaitre à une star née sur le sol américain – et donnant du “love” à chaque phrase !
Selah Sue a fait un retour remarqué. S’affirmant plus comme une jeune femme, avec ses talons hauts sexy, que comme la jeune fille qu’elle était pour son premier album éponyme. Les titres inédits qu’elle dévoile ont de quoi contenter les admirateurs qui attendaient de ses nouvelles. La voix emballe et réchauffe les coeurs, son sourire comme arme face aux grincheux qui regrettent les influences métissées du début.
Love encore avec Warpaint. Mais avec un côté plus dark, désenchanté sans doute, mais tout aussi emballant. Love is to die, le nouvel hymne du groupe a de quoi dérouté les âmes sensibles mais réserve des envolées généreuses. Emily Kokal qui mène le quatuor de girls est une sorte de Britney Spears qui aurait choisi le naturel, sans make up et qui se foutrait de refaire sa couleur toutes les 3 semaines – hommage à Agnès Varda ? – Le rapport aux fans n’est donc pas dans la séduction mais dans la sincérité de la rythmique. Et cette dernière est redoutable. Alors que la chanteuse et guitariste bataillait ferme avec une mèche de cheveux rebelle et surtout un retour son difficile dans ses oreillettes, la communion n’a pas été contrariée. Bien au contraire.
Dernière silhouette féminine de la journée, La Rouxdont on avait perdu le contact pendant 5 ans, a déchainé les festivaliers avec son électro colorée et généreuse. Mix entre une Annie Lennox très 80’s et un Tintin best fucking friend, Elly nous envoie les beats qui nous manquaient, retrouvant les titres qui nous avaient bercé notre année 2009. Le duo britannique aura mis le temps pour nous revenir. A juger de la qualité de Trouble in Paradise, on devine qu’il a travaillé sa partition dans de la dentelle avant de la servir en live.
Rendez-vous les 28,29 et 30 août 2015 pour la prochaine édition de Rock en Seine !
Des ladies talentueuses ont eu les honneurs du public de Rock en Seine pour la 2e journée de concerts marathon au Parc de Saint-Cloud.
La première à impressionner par sa photogénie est sans nul doute la mannequin Charlotte Kemp Muhl qui forme un duo aussi improbable qu’intrigant avec Sean Lennon et dont le nom du groupe à rallonge méritait bien un diminutif : The Goastt ! On ne se remet toujours pas de la voix trafiquée, bidouillée du fils du mythique père. Une seule question en un mot : why ?
Plus souriante, plus mutine, la beautiful Emilie Simon était accompagnée de “son” orchestre national d’Ile-de-France pour donner pleine mesure des partitions de ses chansons de jeunesses et de celles de son dernier album en date.
L’éclat final avec Beth Gibbons toujours impressionnante d’émotions aux côtés des autres membres de Portishead dont les spectateurs ont toutes les peines à croiser le regard. Beth n’a pas fini d’en imposer, ce qui causent frissons et aussi coulées de larmes plus ou moins abondantes.
Côté public, une jeune femme a attiré notre attention avec son faux air de Brigitte Bardot. Elle détient la palme de la belle épaisseur capitulaire de l’édition 2014 du festival.
Les garçons peuvent être tendres aussi. Ils ne sont pas tous tatoués et bourrus comme mon voisin de concert pour The Prodigy. La preuve avec ce beau trio de garçons en collant qui prouve le bel esprit d’équipe et de camaraderie. La classe !
La suite de Rock en Seine dimanche avec La Roux, Lana del Rey, Queens of the Stone Age et beaucoup d’autres…