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Rencontre avec Florian Dach, lauréat Design de Launching People et son mentor Matali Crasset

La première édition du programme Launching People lancé par Samsung a été l’occasion de célébrer 4 domaines de création : le design, la photo, l’entreprenariat et la cuisine.
Plus de 1 750 personnes ont participé à ce grand appel à projets ayant pour but un soutien logistique et financier pour les idées les plus originales et ambitieuses.

Notre équipe a choisi son duo de créateurs lors de la soirée de remise des prix à la Salle Wagram, ce mercredi, en la personne de Florian Dach, lauréat dans la catégorie Design et de son mentor la créatrice Matali Crasset.

Florian est un étudiant en 3e année de l’ENSAD (Ecole normale supérieure des Arts Décoratifs de Paris) âgé de 23 ans. Ses mentors sont Jasper Morrison ou les Frères Bouroullec.
Pour l’appel à projet, Florian a présenté un concept de luminaire ambitieux et original avec : Petit Poucet. Il avoue être prêt à toutes les concessions nécessaires et à dormir peu pour pouvoir mener à bien son projet en parallèle de ses études.

Rencontre avec Florian Dach

United States of Paris : D’où vient l’idée de ton luminaire Petit Poucet ? 

Florian Dach : L’idée m’est venue d’une situation. Quand je me réveillais la nuit, je remarquais que j’avais beaucoup de mal à me rendormir. Je me suis vite aperçu que le principal problème était la lumière. Elle agresse en fait les sens et finit par perturber le sommeil. Même le matin, en me levant à 6h, je prenais une vraie claque. A partir de ce constat, je me suis lancé dans ce projet. Et Petit Poucet est né.

UsofParis: Avais-tu déjà travaillé sur la lumière ?
Florian : Un peu, mais de façon “plus classique”. Pour ce projet, j’ai inventé une histoire.
Pour moi, c’est véritablement une première expérience, de travailler avec ce type de technologie. Pour un luminaire, habituellement on a vite fait de mettre une douille et une ampoule. Ici, il fallait trouver un système de captation, de déclenchement et un moyen de communication. C’est vraiment nouveau pour moi.

 

UsofParis: Comment tu pourrais décrire le Petit Poucet ? 
Florian : L’idée principale est que cet objet est autonome, comme un téléphone portable. C’est un objet qui peut nous suivre, qui n’a besoin que de se plugger pour se recharger.

J’ai fait un prototype de façon artisanale, dans mon atelier et à l’école. J’ai utilisé de la feutrine que j’ai thermoformé en utilisant de la mousse bleue. Je ponce l’ensemble pour obtenir la forme que je veux pour mes lumières. Le but étant que le Petit Poucet ressemble à un caillou.

UsofParis: Quel est le vrai enjeu des prochains mois ?
Florian : Déterminer si on commercialise la création ou si c’est avant tout un objet de communication. En fonction de cela, on va progressivement déterminer les axes: soit les coûts de production par rapport à une destination grand public, en envisageant le packaging, la notice, soit poursuivre la recherche sur les matériaux, la communication entre les objets. La discussion avec Matali Crasset et Samsung sera : qu’allons-nous faire de cet objet ?

 

UsofParis : Qu’est-ce qui t’a motivé à présenter ta création au programme Launching People ?
Florian :
 Avant tout l’opportunité d’avoir un accompagnement et une aide financière. Et surtout, en découvrant Samsung associé à Matali Crasset, j’ai tout de suite pensé à mon objet.
Il faut préciser que les technologies que je souhaite utiliser pour ce projet sont liées à l’utilisation des téléphones portables. Je n’aurais pas pu me présenter à une autre aide destinée aux designers.

 

Rencontre avec Matali Crasset

Pourquoi ce soutien à Florian ?
Matali Crasset : Y’avait énormément de projets mais peu avait cette clarté de propos dans la partie Design. Car notre section était Art et Design. Le potentiel du projet Petit Poucet était bien présent.
La véritable chance de Florian aujourd’hui c’est de pouvoir approcher une entreprise comme Samsung et pourquoi pas développer son projet à l’intérieur même de l’entreprise. Et c’est ça qui serait une véritable expérience pour lui.
C’est ce que je vais lui expliquer en tant que mentor. Je veux bien l’accompagner. Mais la meilleure chose à faire est de travailler avec le groupe directement.
Comme ce que j’ai fait pour Thomson, en dessinant des objets électroniques. Lancer des gens c’est leur donner un ancrage.

 

UsofParis: Est-ce que c’est la personnalité de Florian ou son objet qui vous a plu ?
Matali Crasset : Il y a un peu des deux. Florian est un garçon qui est bien sur ses pieds. Il a choisi ce métier pour de bonnes raisons. Aujourd’hui, il y a une sorte d’aura autour du design qui attire beaucoup de monde. Le design est au coeur de ses préoccupations.

Il dit les choses simplement. Il a un raisonnement sein par rapport à son projet.

UsofParis: A quoi ressemblait Matali Crasset à 23 ans, l’âge de Florian ?
Matali Crasset : J’étais à l’école aussi. Je suis venue au design, un peu tardivement. Sans doute moins directement que Florian. J’étais passionnée. Je faisais énormément d’expérimentations dans tous les sens parce que je savais que le contexte de l’école le permettait et qu’après ce serait plus dur. L’école est un vrai accélérateur.

UsofParis: Vous vous lancez encore des défis ?
Matali Crasset : J’aime me remettre en question. Justement quand j’ai un prix. Je fais le bilan et je passe à autre chose. Pour moi, il n’y a que des étapes.
Dans notre métier, rien n’est acquis. Tout est mouvant. Et surtout, ce qui est passionnant c’est d’inventer la manière de le faire.

 

UsofParis : Qu’est-ce qui prime quand vous acceptez un projet ?
Matali Crasset : Les valeurs. Il faut que je sente que la ou les personnes en face de moi aient les mêmes valeurs que moi. Dans le cas contraire, ça ne donnera pas un objet intéressant.
Je donne beaucoup de choses dans chaque projet. Et des choses personnelles. Si la personne n’est pas capable de les apprécier, ou qui va mal les utiliser, ça touchera la conviction intime d’exercer ce métier. Donc maintenant je me protège un peu.
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COCOTTE POWER le collectif de créatrices, designers & bloggeuses survitaminées en interview

Cocotte Power est Le collectif de girls euphoriques.
Une association de plusieurs personnalités féminines archi, créatrices, artistes qui se décline en blog et créations qui excitent la rétine.

Rencontrées à l’occasion du Now ! le off – Paris Design Week à la Cité de la Mode et du Design, Stéphanie, May et Clotilde ont de l’empathie à revendre.
Interview-Photomaton

United States of Paris: Quelle est la genèse de Cocotte Power ?
Stéphanie alias Mops: On trouvait qu’il n’y en avait que pour les mecs: Wilmotte, Starck et compagnie…

UsofParis: Vous vous mettez à leur niveau?
Stéphanie: Tu devrais aussi ! (rires) Il faut viser l’excellence dans la vie, ça aide à avancer ! Notre envie était de débuter avec des designers femmes et d’écrire des articles pour notre blog sur ces femmes créatrices. Et on s’est rendu compte que c’étaient des femmes épanouies et qui sont devenues designers sur le tard comme une avocate, qui est maintenant designer. Et au final, cette motivation s’est transformée progressivement en une énergie créative féminine.
Mais notre concept est devenu plus large et il y a plein de garçons dans notre bande.

UsofParis: D’où viennent les cocottes ?
Stéphanie: Notre leitmotiv: c’est la  créativité et la rencontre de personnes qui font leur coming-out de créa. Moi, suis archi d’intérieur mais je n’ai travaillé que dans des agences – j’ai eu la chance de travailler chez Putman. Avec ce collectif, je m’épanouie enfin. May qui est laqueuse a toujours travaillé pour les autres. Avec nous, nous avons aussi des chefs d’entreprises. Le dernier article qu’on a publié était le portrait d’un mec qui a créé un site de rencontres basé sur le sport. Son idée était géniale !

UsofParis: Quelle est votre touch ?
Stéphanie
: C’est le sourire et la positive attitude. On aime “cocottepoweriser” tout ce qu’on touche! On fait des partenariats pour dépoussiérer les marques. Le blog avec nos coups de coeur. On fait des bijoux pour gagner un peu d’argent aussi.
On met de l’émotion dans les choses, à l’heure d’internet où tout est anodin. A chaque fois que je visite un blog, je me demande qui est derrière et je ne trouve pas. Nous on fait le contraire: on prend d’abord l’humain avant le concept. Et on a remarqué que quand on rencontre une créative et que l’on ne sait pas ce qu’elle fait, on aime ce qu’elle fait une fois qu’on la découverte elle.

UsofParis: Ca marche pas à chaque fois ?
Stéphanie: Si. Mais c’est peut-être aussi notre instinct féminin. On joue beaucoup avec. Mais les mecs ont de l’instinct féminin aussi, faut pas croire ! (rires)

UsofParis: La plus belle histoire de cocottes?
Stéphanie: Le fauteuil Brahma ! C’est un truc de malade! Une aventure de 2 ans.  Je cherchais quelqu’un pour le prototype et un jour je reçois un mail de pub, sorte de spam qu’on jette illico. Et le mail débutait par Bonjour, je m’appelle Marie-Lena. Je me suis dit: il y a quelqu’un derrière ce mail! J’ai sauté dessus et j’ai découvert une nana qui faisait l’intermédiaire entre créateurs et artisans de Roumanie. J’ai trouvé ça politiquement magnifique! La Roumanie c’est un pays qui rame. Et ce fauteuil est arrivé il y a une heure, juste avant l’ouverture de Now ! Le Off. Il a été conçu par 3 artisans roumains.
Ce fauteuil représente la chaîne de la solidarité, la chaîne des cocottes. La synergie, le partage: “that’s us!”

Aux côtés de Stéphanie alias Mos, Clotilde Fraile, la Lilloise du groupe, présente des cages d’escalier qui viennent substituer les boules ornementales d’un garde- corps.

UsofParis: D’où vous est venue l’inspiration ?    
Clotilde: Totalement par hasard ! Lors d’une exposition, il y avait un espace à investir au centre duquel : un escalier.  On travaille beaucoup sur la cocotte qui nous inspire. Je l’ai donc déclinée avec l’oiseau. L’idée c’était l’envolée, l’échappée.

May, laqueuse, a travaillé sur la ribambelle et le retour à l’enfance avec un paravent 4 feuilles. Une composition faite de papier découpé et de laque rose, noire et de feuilles d’argent.

Et la dernière, Rebecca (!) Fabulatrice, archi d’intérieur de Grenoble, travaille autour du thème de la bonneterie qui ferme. Elle récupère des stocks de bretelles de soutien-gorge et les décline en coussins, tabourets. A noter qu’elle est aussi artiste et réalise des films où elle se met en scène.

 

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Révélations au Grand Palais – 1ère Biennale internationale des métiers d’art et de la création à Paris

En pleine Paris Design Week, entre le salon Maison et Objet à Villepinte et le joyeux NOW ! Le OFF à la Cité de la Mode et du Design, un nouveau rendez-vous prend place au Grand Palais.
Révélations est la toute première et réjouissante édition du Salon des métiers d’art et de la création à l’international.

Pour prendre le pouls du bel ouvrage, de la création sur matériaux aussi divers que surprenants et rencontrer les petites mains – qui donnent tout leur sens aux objets exposés – les visiteurs sont invités à une rencontre passionnante de nombreux de corps de métiers.
Ici l’ego du designer – célébré dans d’autres lieux – se fait discret, pour souligner avant tout le travail des maitres d’oeuvres capables de prouesse et d’ingéniosité.

Des pièces ont marqué notre rétine.
Parmi elles, les éléments composant le service de table, Le Festin mue, d’Anna Borowski, créatrice malicieuse.
Un théâtre qui glisse vers un certain surréalisme, pas très éloigné des délires d’un Topor.
L’ensemble prête aussi bien à l’humour qu’à la rêverie.
Cette théière en appel au souvenir d’un brunch avec Alice aux Pays des Merveilles à bord du sous-marin de 20 mille lieues sous les mers.

Dans une vitrine, un tabouret composé de masque vénitien pousse à l’admiration.
Made est la création du plus parisien des italiens, Pucci De Rossi.
Un moment de poésie qui nous laisse en apesanteur.

Loin d’être naïf, le bestiaire de Jean-Luc Seigneur frappe par son relief et l’intensité de ses couleurs.
Plus habitué aux poissons, le graveur surprend par une galerie d’insectes d’un charme étonnamment contemporain.
On se prend à imaginer ce scarabée rouge dans un intérieur imaginé par Starck ou Putman.

Au milieu des pièces exposées par galerie ou enseignes prestigieuses, des artisans passionnent les visiteurs en montrant quelques-uns de leurs gestes, comme les ateliers du joaillier Inédit et de la porcelaine Haviland Daum.

Dans l’allée centrale de la Nef du Grand Palais, une exposition orchestrée par les Ateliers d’Art de France, Le Banquet, présente 107 oeuvres tout aussi bluffantes que captivantes.

Pas étonnant que l’artiste franc-comtois Benoit Huot soit présent. Par sa pratique artisanale de la conception taxidermiste et décorative de son art, il a pleine légitimité.
Preuve avec ce gracieux cerf shama, qui porte fier l’ensemble taillé sur-mesure.

 A quelques pas, le bateau de verre du duo Philip Baldwin & Monica Guggisberg invite à la célébration de la transparence.
Imposant un moment de pause au milieu de ce foisonnement d’inspiration.

Les découvertes sont nombreuses.
La dernière qui nous a emportés vers une autre dimension est faite de bois.
C’est un jeu avec la matière, délicat comme de la dentelle, que nous propose le sculpteur Pascal Oudet.
L’arbre est comme anobli, après une mue longue, pour ne révéler que sa légèreté.

Révélations
le salon des métiers d’art et de la création 

 

au Grand Palais
Avenue Winston Churchill
75008 PARIS

du mercredi 11 au dimanche 15 septembre 2013

 

Tarifs:
10 euros (plein tarif)
5 euros (enfants de 12 à 18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi)
gratuit (enfants de moins de 12 ans)

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Dernière tendance design: la friterie

Vous avez dit friterie ambulante?
L’ultra tendance des vernissages et autres soirées festives de la capitale n’est plus de mettre à disposition de ses guests un copieux buffet pour lequel il y a toujours des pertes et des insatisfaits : « les toasts sont décidemment trop petits pour que l’on puisse s’éloigner trop longtemps», « et les végétariens, ils mangent quoi ? Des chips ? », ou encore « le bio c’est le must, mais ça nourrit difficilement son homme. »

Non, préférez comme la marque de luminaires Modular, installée rue du mail, un camion ambulant de frites venu de Belgique, stationné juste en face du showroom, en accompagnement d’une petite coupe de champagne.

Plusieurs avantages à ce choix: les portions sont imposées et copieuses. La disposition des lieux impose de faire la queue, discipliné que nous sommes, sans stationnement excessif.  Tout le monde aura son sachet, avec un supplément sauce et saucisses chaudes. Chacun peut assumer son penchant immodéré pour les french fries.
Le choix étant limité, un seul salut possible: tu assumes le gras ou tu passes ton chemin.

Résultats: une très belle répartition entre intérieur du showroom avec dj et champagne et trottoir, amoncellement de barquettes et public qui en redemande. Convivialité au beau fixe et compte-rendu à la cafet le lendemain assuré.

Fauchon et consort ont donc bien du souci à se faire pour leur business.

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