Difficile d’être objectif lorsque nous sommes en totale communion avec un artiste. La première fois que nous avons vu une peinture du Greco, ce fut comme un coup de foudre…
Alors, se retrouver au milieu de plus de 70 toiles du Maître avec Guillaume Kientz, le commissaire d’exposition passionné et passionnant, c’est un moment unique.
En vidéos et photos, nous espérons vous donner l’envie de rencontrer ce peintre au style si singulier.
Le Greco a commencé sa carrière de peintre par des icônes et des pièces liturgiques. Simplement sublimes.
Une exposition majeure
Son passage en Italie ne se passe pas aussi bien qu’il l’aurait souhaité. Alors il part en Espagne et c’est là que son art explose.
En effet, le contraste entre le blanc et la couleur offre une esthétique du dessin novatrice. Le peintre crétois est clairement en dehors des codes du 17ème siècle. Sans filiation directe, il ne sera jamais copié.
Mais l’élément déclencheur de cette exposition, c’est “l’opportunité d’avoir à Paris la Grande assomption du musée de Chicago qui la prêtait pour la première fois en dehors de ses murs depuis 1904.”
Le Greco est une personnalité artistique extrêmement forte qui suscite beaucoup d’empathie et nous entraîne avec lui dans un voyage géographique et temporel.
Plonger dans l’univers du Greco, c’est aborder un remarquable univers de création en admirant un style graphique unique.
Découvrons ensemble et en détail, les secrets de ses créations en compagnie de Guillaume Kientz.
Greco : focus quatre œuvres
Tout juste entré dans l’exposition, le tableau Saint François recevant les stigmates attire le regard. Une pièce magnifique qui pourrait devenir le précieux d’un membre de l’équipe !
Découverte au cours d’un voyage à New-York , la toile Portait du cardinal Niño de Guevara reste pour nous toujours aussi fascinante. Tout y est, la puissance évocatrice du Greco, l’art de mettre en lumière le sujet, tout est millimétré.
Cette Pietà est tout aussi exceptionnelle.
“Les corps chez Greco sont beaux. Il n’y a pas un érotisme au sens où on l‘entend aujourd’hui. Mais il y sans doute une érotisation dans le sens où le beau doit être séduisant. Il ne doit pas entraîner vers la concupiscence, vers de mauvaises pensées. Le maniérisme est un art extrêmement sensuel, quelque fois provocateur et qui a été parfois condamné en tant que tel. Greco joue sur cette gamme.”
Avant de quitter cette exposition, il faut s’arrêter sur quatre toiles au sujet identique : Le Christ chassant les marchands du temple. On reste stupéfait par la maîtrise du sujet, le mouvement des corps quasi similaire dans chaque version et la majesté des couleurs.
Prendre son temps pour Greco
Dans cette rétrospective du Grand Palais, on pourrait passer des heures à scruter les détails des peintures du Greco.
Ou alors contempler avec bonheur ces portraits espagnols.
Impossible de vous montrer tous les chefs d’œuvres de ce peintre. Et ce serait dommage de tout vous dévoiler…
Pour chaque amateur d’art, cette exposition est tout simplement immanquable !
Et une autre video interview de Guillaume Kientz est à retrouver sur notre page Youtube.
Greco
Jusqu’au 10 février 2020
Lundi, jeudi, dimanche : 10h à 20h
Mercredi, vendredi et samedi : 10h à 22h.
Fermé le mardi et le 25 décembre 2019
Grand Palais
Galerie sud-est
3, avenue du Général Eisenhower
75008 Paris