LeMusée du Luxembourgnous ouvre à une collection d’oeuvres inédite à Paris. Cet ensemble aussi captivant qu’étourdissant et exceptionnel a parcouru plus de 1 400 kilomètres pour émerveiller le public français. Parmi ces Chefs d’oeuvre de Budapest : Dürer, Véronèse, Tintoret, Manet, Goya ou encore Egon Schiele.
Nous avons sélectionné quatre oeuvres qui ne pourront vous laisser insensibles. Après les avoir aperçues, vous nous résisterez pas à cet aperçu des beautés du musée des Beaux-Arts de Budapest, actuellement en pleine rénovation.
Dans cette montée crescendo des émotions picturales du parcours conçu par les commissaires, Laurent Salomé et Cécile Maisonneuve, en sortant de la fin du Moyen Age et de la Renaissance germanique, une série de toile du Cinquecento viennent nous happer.
Les passionnés du Greco – jamais rassasiés de nouvelles découvertes – seront frappés par Saint Jacques le Mineur, Marie Madeleine pénitente et cette Annonciation aussi poétique, étrange que brillante.
Le ciel s’ouvre à l’arrivée de l’ange Gabriel.
En face des Greco, une oeuvre frappe par le calme avant la tempête, avant l’horreur. Un dernier souffle avant la mort peint par Artemisia Gentileschi.
Le coup n’est pas porté par un soldat, guerrier comme on a le plus souvent mais à une femme. Il s’agit de Yaël, personnage de l’Ancien Testament, qui profite du sommeil de son hôte, Sisera pour lui enfoncer un piquet dans la tempe.
Cette violence en marche ne transparait que dans le geste. Le visage de Yaël ne traduit aucune peur, ni appréhension.
Un des rares autoportraits, si ce n’est l’unique de l’exposition, il est celui de l’artiste hongrois Adam Manyoki. Inconnu en France, sa maitrise, son charme imberbe très XVIIIe (siècle) nous donnent envie, à la sortie de l’expo, d’en savoir plus sur ce peintre.
Nous n’avons jamais oublié l’exposition spectaculaire qui révéla l’inspiration avant-garde de Franz-Xaver Messerschmidt au public en plein coeur du Musée du Louvre, en 2011. Retrouver deux des oeuvres de l’artiste autrichien – très peu représenté dans les collections de musées français – est toujours un choc visuel.
La photographie ne peut traduire l’intensité de la rencontre avec ces deux têtes dites “de caractère“.
Exposition Chefs-d’œuvre de Budapest Dürer, Greco, Tiepolo, Manet, Rippl-Rónai…
jusqu’au 10 juillet 2016
Exposition, théâtre, danse, cirque, performance et balade à travers le parc : c’est toutes les promesses du festival 100 % imaginé par La Villette. Ce nouvel évènement a la volonté d’englober tous les lieux du site afin de mettre en avant des arts pluridisciplinaires.
100 % Expo
16 artistes, 17 œuvres, installations, ou performances, 3 lieux.
La pièce maîtresse de 100 % Expo sera bien évidement la Grande Halle de la Villette. Charles Carpopino a créé un parcours parmi des œuvres interactives, plus ou moins technologiques. Petit tour d’horizon.
Une sphère de 3 mètres de diamètre implantée de fusains dans une pièce blanche, voilà ADA de Karina Smigla-Bobinki. Le visiteur est invité à pousser, faire rouler ou simplement jouer avec l’œuvre pour laisser la trace de son passage sur les murs de la pièce : totalement interactif et poétique.
Mettez votre casque et plongez dans le virtuel avec The Nail Polish Infern “Born Digital” : immersion totale dans l’univers psychédélique de Geoffrey Lillemon. Déambulez dans l’espace d’exposition transfiguré par les yeux de l’artiste à la rencontre de créatures grotesques ou effrayantes.
A Two Dogs Company / Kris Verdonck propose deux installations dans des styles opposés.
Les neuf boites d’Isos renferment des vidéos 3D, des détails d’une même scène, pensées comme des sculptures virtuelles. Et c’est à vous de réaliser le montage, suivant votre ordre de visionnage, de ces différentes scènes pour réaliser votre propre court-métrage.
Avec Bogus, c’est le gigantisme qui envahit la Grande Halle. Titillant le faîte du lieu, ces structures gonflables sont des totems symboliques qui sortent avec répétitions de leur boîte. Elles figurent une ville renaissant de ses cendres.
Toujours à la Grande halle, Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporain) met en avant cinq artistes pour 100 % Expo.
Lukas Truniger pose ses écrans et haut-parleurs avec Déjà Entendu, une création effectuée à partir de mélodies d’opéra autour du mythe de Faust. Les 102 écrans forment un espace immersif permettant d’explorer la nature rythmique et mélodique du langage.
La dernière révolution technologique, l’impression 3D, entre dans l’art. Mais Ludivine Sibelle en inverse le processus. De manière imprévisible l’imprimante de Burn out creuse un bloc de sel pour façonner une sculpture unique et propre au lieu d’exposition.
Après la Grande Halle, poussez les portes du WIP et la Folie L5, plus orientés vers les performances, pour terminer votre exploration de 100 % Expo.
100 % festival Focus sur la danse, le théâtre, et les performances
Le spectacle vivant a une place majeure dans la programmation de la Villette tout au long de l’année.
Voici une petite sélection des spectacles qui nous ont tapés dans l’œil.
Speak Low if you speak Love Wim Vandekeybus/ Ultima Vez reviennent à La Villette avec un spectacle de danse autour de l’amour. Parmi les clins d’œil et les séquences décalées, on plonge dans tous les états de l’amour.
Mais dans l’amour il n’y a pas que des choses tendres. Le chorégraphe propulse sur scène un ballet passionné, en explorant les tréfonds de ce sentiment.
Horror Méliès, Hitchcock, Kubrick, Carpenter ou Polanski sont convoqués sur scène. Dans cette maison hantée, les objets s’animent, les souvenirs refont surface et l’ambiance s’alourdit. Entre illusion, humour noir et effets visuels, la compagnie Stichting Pels / Jacob Ahlbom joue de l’épouvante et du gore (parfois) : un spectacle garanti 100 % frissons ! Attention : spectacle déconseillé au moins de 15 ans
Retrouvez toute la programmation, les horaires et tarifs des spectacles sur le site de La Villette.
100 % Festival
du 22 mars au 10 avril 2016
100 % Expo
Tarif : 8 € en plein tarif
Accès gratuit pour les détenteurs d’un billet spectacle
L’univers des héros Marvel est en pleine effervescence. Après l’exposition L’art des super-héros Marvel au musée Art Ludique, voici que débarque en avril Marvel Avengers STATION. Après New-York et Séoul, Paris sera la première étape européenne de ce qui s’annonce déjà comme un évènement majeur pour les fans de comics. Prépare ton armure.
Avengers STATION : deviens un vengeur
C’est l’innovation de cette exposition.
A l’instar de Starwars indentites, qui permettait de trouver le Jedi qui était en toi, Avengers S.T.A.T.I.O.N. (Scientific Training and Tactical Intelligence Operative Network) t’offre la chance unique de devenir une recrue du S.H.I.E.L.D..
En pénétrant dans le QG de la base scientifique du S.H.I.E.L.D., tu plongeras dans l’univers cinématographique des héros masqués.
Créée en collaboration avec Marvel Entertainment, cette aventure immersive te dévoilera les dossiers secrets des Avengers, les détails de leur personnalité et les expériences scientifiques qui ont permis de révéler ou de mettre à jour les Avengers.
Tu pourras approcher le costume et le bouclier de Captain America, pénétrer dans le laboratoire de Bruce Banner, te familiariser avec les tenues et les armes de Hawkeye et de Black Widow, mais aussi voir le casque d’Ant-Man.
De l’interactivité pour être un vrai super-héros
Pour faire partie de l’élite, il faudra que tu utilises la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
Tu devras retrouver la position de la cité Asgardienne en cartographiant les étoiles, tu rentreras dans la peau d’Iron Man en contrôlant son armure et tu analyseras les effets neurologiques de la transformation de Bruce Banner en Hulk. Si tu arrives à relever tous ces challenges, tu pourras devenir un vrai agent officiel de l’Avengers S.T.A.T.I.O.N.
Alors si tu as envie de faire partie du groupe des Avengers, plonge vite dans leur univers.
Nous, on s’impatiente derrière notre écran !
Exposition Marvel Avengers S.T.A.T.I.O.N. A partir du 15 avril 2016
Du lundi au vendredi (hors vacances scolaires) : 10h30-19h30
samedi, dimanche, jours fériés et vacances scolaires : 09h30-20h00
ESPLANADE DE LA DÉFENSE
84, Esplanade du Général de Gaulle
92400 Paris La Défense
Moins connu sûrement que Willy Ronis ou JeanLouis Sieff, Lucien Clergue est tout aussi attachant.
L’écouter décrire sa vie, parler de ses muses, découvrir ses portraits d’enfants, ses gitans de Saintes-Marie-de-la-Mer au Grand Palais et vous tomberez sous le charme de ce photographe discret au regard tendre et inattendu.
Alors que gronde le génie de Picasso Mania à quelques mètres, un autre artiste joue lui les irréductibles. Il faut dire que Lucien Clerque a osé approcher le maître espagnol, alors qu’il était tout jeune photographe. Avec un aplomb rare, il lui présenta ses premières photos.
La curiosité de Pablo a été piquée au vif. Et de cette rencontre, sont nées une couverture de livre et une série de photos de l’espagnol facétieux.
Douceur de petites gueules d’anges déguisées en arlequin, violoniste, trapéziste ou autres saltimbanques dans les ruines d’Arles, regard direct posé sur la communauté gitane de Stes-Maries à une époque où tout rapprochement était inconcevable.
La madone gitane réveille les cœurs, le bambin fait fondre.
A quelques pas de là, une séries de nues féminins aussi audacieux, frais que légers. Rien de scabreux, on sent la jeunesse, la curiosité et l’élégance du regard.
Ces ensembles constituent d’albums de jeunesse du photographe. En effet, ce dernier réunissait dans des cahiers souvent recyclés ses tirages.
Ils sont accompagnés d’une interview vidéo de Lucien Clergue et d’une de ses modèles, Wally qui témoigne : “Lucien avait peur de ne pas exister. Sa vie entière a été une lutte pour l’existence.”
On apprend dans le long et passionnant entretien du photographe, entre autres, que le trio de créateurs qui l’ont inspiré est : Bach, Picasso et Weston, qu’il a “massacré les sonates de Bach au violon pendant 6 mois !” et que ça lui a beaucoup appris, et que son livre, Corps mémorable – l’ouvrage le plus vendu du photographe et toujours réédité, depuis 1957 – n’a jamais souffert de la censure pourtant forte à l’époque. Son éditeur espérait que le livre soit saisi pour faire un coup publicitaire. Ca n’aura pas empêché son succès.
La scénographie signée d’un autre Arlésien, Christian Lacroix, accompagné de François Hébel est molletonnée (regardez la moquette !), et privilégie l’espace et la déambulation pour éviter la saturation devant les tirages originaux.
Actu chargée pour notre Pablo, avec l’exposition Picasso.Mania, le MOOC en ligne pour des cours gratuits afin de connaître ses classiques sur le bout de sa souris, sans oublier l’Exposition Anniversaire pour les 30 ans du Musée national Picasso Paris.
Ce qui est génial avec Picasso c’est qu’il nous prend toujours par surprise. Le dialogue original, initié par le Grand Palais, du dieu espagnol avec ces artistes qui lui rendent aussi bien hommage, qu’ils le copient ou le malmènent révèle une nouvelle fois l’étendue de sa création et de son influence. Etourdissant !
La mise en bouche de Picasso.Mania se fait à pas feutrés et dans une pièce sombre avec comme seule source de lumière principale un écran à multiples visages. Face à nous, une sélection d’artistes de dimension internationale. Tous, en quelques mots, décrivent le génie du père de la peinture contemporaine, la référence, le lien fort qui les unit à lui. On retient : “Liberté” (Frank Gehry), “c’est un guerrier, un homme de combat” (Adel Abdessemed), “production kaléidoscopique” (Ed Ruscha), “profondeur et objectivité de l’oeuvre” (Jeff Koons).
Le témoignage le plus affectueux sans doute vient de la doyenne : Agnès Varda qui, pour l’anecdote, n’avait pas hésité à citer l’artiste dans son film Les Plages d’Agnès. Ceci au risque d’avoir des problèmes de droits de reproduction d’une des oeuvres d’une peintre, car la réalisatrice ne voulait pas payer pour un hommage. Et elle avait raison.
Ici, elle propose de rebaptiser l’expo par : “Piccaso Love”. C’est simple et forcément pertinent !
Et des déclarations d’amour, il y en a dans toutes les salles du Grand Palais. Ne serait-ce que ce très bel autoportrait de David Hockney, nu, face à Picasso, le maître. D’une simplicité désarmante, la gravure située aux côtés de l’écran géant d’une installation de l’artiste américain pourrait échapper. Et pourtant c’est celle qui toucherait le plus.
Et les références prennent toutes formes, tous styles. Additionnées les unes aux autres, elles sont autant de preuves de la relation extrêmement vivante entre tous ces artistes et le peintre icône.
Que ce soit un portrait de Picasso peint par la jeune garde chinoise (Zeng Fanzhi, Yan Pei-Ming) l’incroyable reproduction à l’identique d’oeuvres célèbres comme Les Demoiselles d’Avignon, à la citation plus ou moins discrètes (l’artiste islandais Erro), jusqu’à estomper au maximum et ne garder que des infimes détails à la manière de Jasper Johns – qui n’avait pas une affection immodérée pour l’artiste espagnol.
Les Demoiselles d’Avignon surprennent toujours autant et inspirent des artistes aussi divers que Richard Price, Jeff Koons que Robert Colescott. Le dialogue entre les différentes variations autour d’un même thème, d’une même oeuvre est suffisamment unique pour s’y attarder.
Chaque nouvelle salle convoque une nouvelle confrontation et les invités peuvent surprendre comme EmirKusturica, convoqué – via la projection d’un de ses premiers courts-métrages – à la légende de Guernica. Ou encore Jean-Michel Basquiat avec cet incroyable portrait vif, coloré, d’une jeunesse folle à la toute fin du parcours. Mais aussi des oeuvres plus rares qui échappent aux rétrospectives consacrées à Andy Warhol. Le père du Pop Art a lui rendu hommage via les figures africaines, transfigurées par une mallette de couleurs hardantes ou un simple noir et blanc sérigraphique.
La photogénie du peintre espagnol transpire aussi dans ce parcours. Que ce soit par le double sous forme de pantin par Maurizio Catalan à l’entrée de l’exposition ou plus indirectement l’appropriation d’un cliché célèbre de l’artiste par un autre. Marvin Kippenberger, marqué par le portrait du peintre torse nu, et en caleçon, s’en inspirera pour un autoportrait.
Il est possible de s’étourdir, de perdre pied aussi mais les oeuvres originales de Picasso reviennent toujours par touches. Que ce soit le cubisme, cet ensemble de portraits insensés d’époques confondues réunis sur un même mur ou la collection d’eaux fortes revenant sur la passion dévorante et très érotisée du peintre Raphaël avec son modèle La Fornarina.
Et le MOOC dans tout cas ?
C’est une série de cours en ligne à apprécier à son rythme. Au total : 7 séquences découpées en 3 parties. Les cours sont associés à des activités et autres quizz pour vous permettre d’évaluer vos nouvelles connaissances.
Aucun diplôme à la clé mais une série de badges virtuels à partager avec tous. En parallèle, un forum de discussions permet d’initier des échanges avec les autres participants, de se lancer dans des débats passionnés autour d’une oeuvre ou d’un aspect de la passionnante biographie de l’intemporel Pablo.
Pour célébrer le 130ème anniversaire des relations diplomatiques franco-coréennes, le musée national des arts asiatiques Guimet (MNAAG) met la Corée à l’honneur. Parmi les trois expositions présentées à cette occasion, Tigres de Papier propose un voyage pictural dans l’art d’un pays encore peu connu en France.
On l’ignore souvent, mais le musée Guimet conserve la plus grande collection consacrée aux arts asiatiques en Europe. De ce fonds artistique incroyable, 130 œuvres ont été extraites pour célébrer les 130 années écoulées depuis la mise en place des relations diplomatiques entre la France et la Corée.
Lees 130 œuvres de l’exposition Tigres de papier retracent l’univers décoratif de la péninsule, du 14e au 20e siècle. Peintures, paravents, céramiques, jarres et mobiliers, toutes les facettes de l’art pictural coréen est exposé en trois périodes: l’âge d’or aux 15-16e siècles, les Lumières aux 17-18e siècles, la voie coréenne aux 19-20e siècles. Les paysages, le bestiaire et l’imaginaire suit alors une évolution qui se veut chaque fois plus moderne et distincte de ses voisins.
Faire vivre ses traditions
Difficile pour cette petite langue de terre d’exister à côté de ses imposants voisins. La Corée a longtemps vécu dans l’ombre de la Chine et du Japon. Les religion et philosophie communes (le bouddhisme et le confucianisme) ainsi que les invasions successives n’ont toutefois pas eu raison de l’identité artistique des peintres du pays. L’œil de l’expert en art asiatique y verra également les liens et les différences qui existent entre le Japon, la Chine, la Corée et l’Occident. La Corée n’ayant en effet pas échappé à une vision du monde modelé par l’esprit occidental dominant.
Il n’y a qu’à voir comment sont représentés les animaux fantastiques comme le dragon ou la tortue. Ou encore les fables populaires, subtilement évoquées dans des scènes de genre et des cérémonies uniques dans l’aire asiatique. Ces liens communs avec la Chine se démarquent grâce à des couleurs chatoyantes, un trait simple et épuré, de l’humour parfois et une calligraphie résolument originale. La salle dédiée à cette dernière est par ailleurs un véritable régal !
Pas le temps d’attendre la traditionnelle Foire de Paris du printemps prochain pour découvrir les nouveautés connectées, les coups de coeur gourmands ou refaire votre intérieur ? La Foire d’Automne est faite pour vous ! Et elle n’a rien a envier à sa grande sœur.
Rien que pour vous : 380 exposants répartis sur trois pavillons et organisés en 5 thématiques : Découvrir & Innover, Explorer le monde, Prendre soin de soi, Se régaler et Vivre bien chez soi.
Même si vous retrouvez les basiques comme les cuisinistes, les marchands de meubles, les stands food, la Foire d’Automne n’est pas une simple copie de le Foire de Paris.
Elle met l’accent sur l’expérience, l’innovation et l’animation.
Coaching, tuto et DIY (Faites-le vous-même) Le Bar des copines est de retour cette année avec ses conseils et ateliers dédiés aux femmes : DIY pour les futures mariées, Geekettes – pour devenir une pro des réseaux sociaux – ou Halloween – pour parfaire vos cupcakes version fantômes et revenants avec votre bambin ou le maquillage de vos ados.
Les mâles ne sont pas en reste avec le Men’s corner qui propose les mêmes sujets mais version testostérone : battles de repassage et bras de fer sportif pour Super Nana, effets spéciaux de maquillage pour Halloween, coaching sportif pour sa séance “fais bouger tes muscles” à domicile.
Côté maison, on vous propose du coaching bricolage et déco : plomberie, bricolage de base, pose de parquet et même une initiation à l’impression 3D, qui devient accessible au grand public pour tout réaliser chez vous. Côté cuisine, l’atelier Afrofusion vous fera voyager à travers les 5 continents, pour une initiation aux mélanges culinaires et donc gustatifs, en passant par Tokyo, New-York, Rome, Mexico et Marrakech. #Yummy !
Les innovations à la Foire d’Automne 2015 La volonté appuyée de mettre en avant les innovations technologiques a débouché sur la création d’un Grand Prix de l’Innovation “Smart & Connecté”. Les lauréats et les participants sont exposés dans un espace dédié. Vous y trouverez certainement le produit tendance de demain et celui qui vous facilitera la vie.
Fun et animations La Foire d’Automne a l’envie de rendre ludique votre visite. Plongez à la découverte de la grande tendance du moment : l’Escape Game. Une cession de 30 min pour vous donner des frissons et tenter de résoudre cette énigme inédite. Leavin Room présente ici sa version transportable du concept d’enquête policière pour votre journée de team building ou une soirée entre amis à domicile et si vous êtes extravagant pourquoi pas à votre repas de mariage !
Sans oublier le moment d’évasion avec les spectacles de la Polynésie.
Des shows, des cours de danses traditionnelles ou de ukulélé, c’est l’idéal pour une pause au votre journée de visite.
Avec toutes ces propositions, on pourrait simplement dire : à chacun sa Foire d’Automne !
Foire d’Automne 2015
Jusqu’au dimanche 1er novembre de 10h à 19h
Pavillons 2.2, 2.3 et 3
Nouvelle édition foisonnante entre valeurs sûres, icônes et révélations pour la FIAC qui prend ses beaux quartiers dans la nef du Grand Palais. De Picasso à Warhol, en passant par Hitchcock ou Soulages, Panayotis, le jeune premier du Petit Journal et Matt Pokora ne savaient plus où donner des yeux le soir de vernissage.
Les quelques points rouges le premier jour de la foire internationale d’art contemporain prouvent une fois de plus que le rendez-vous est un incontournable pour tous ceux qui souhaitent la pièce qui manque à sa collection.
Même si “j’ai les impôts à payer !”, comme ce visiteur à son voisin, la tentation est grande.
Et la jolie Paula, bronze daté de 2015 de Jaume Plensa n’a rien à envier aux oeuvres de Jean Dubuffet qui ont également toutes trouvé preneur dès l’ouverture ce mercredi. Dans cette galerie géante sous verrière, des face à face perçants, troublants avec des inconnus et un grand nom du cinéma.
Le premier : Kehinde Wiley représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris. Le portraitiste américain nous offre une nouvelle rencontre, cette fois c’est Mtar Mbaye qui nous fait face. Il est saisi avec son maillot. Aucune information sur le garçon. Le portrait parle de lui-même.
Une révélation ensuite, Daniel Arsham, ce trentenaire américain, emporte la mise avec une seule oeuvre : Pyrite Cracked Face. Une pièce unique d’une brillante composition. Le regard perdu du modèle traduit le malaise de sa propre décomposition. Pause.
Autre regard tout aussi intense : Hitchcock par Karl Haendel réalisé au crayon et à l’émail sur papier. Beaucoup de visiteurs sont passés devant sans prêter une réelle attention, sans doute à cause du manque de recul. Mais le regard est aussi bien imposant que bienveillant.
D’autres rencontres. Avec des pièces tout aussi déroutantes qu’aguichantes. Un monstre rose, celui de la coréenne Lee Bul. On a beau cherché les yeux, impossible de capter réellement les intentions de ce personnage énigmatique.
Un beau bestiaire aussi se joue d’allées en allées, d’un stand à un autre. Dans cette version 2015, le cerf de Sean Landers qui ne laisse personne insensible. Et cette impressionnante pieuvre de Carsten Höller présentée à même le sol par la Galerie Air de Paris.
Ne pas manquer le portrait d’un révolutionnaire anonyme shooté par le duo Pierre et Gilles, les dernières compositions de l’artiste lyonnais, Marc Desgrandchamps, le miroir qui nous parle (Consider Yourself Liberated) du chinois Xu Zhen.
Lames de scalpels, morceaux de fermetures éclair, aiguillesde couture et de tatouage, dépôts d’aluminium, punaises,hameçons zt épingles de sûreté sont transfigurés par Damien Hirst dans cette oeuvre : Washington.
La FIAC, c’est aussi l’occasion de découvrir, au détour de stands, des toiles de grands maîtres de la peinture : par exemple ce tableau de Picasso, ce portrait de Modigliani ou encore les noirs profonds de Pierre Soulages…
Sans oublier une composition originale de l’Opéra Garnier par Valery Koshlyakov.
Finissons notre tour pour le nouvel ami de Panayotis, le très jeune journaliste, nouvelle recrue du Petit Journal. Il s’est arrêté le temps d’un sketch aux côtés de ce clown dépressif.
Au 2e étage du Tri Postal, après avoir pris en pleine face la révélation de la scène contemporaine coréenne, l’exposition Tu dois changer ta vie ! orchestrée par Fabrice Bousteau (directeur de la rédaction de Beaux Arts Magazine) nous embarque dans une exploration intense de multiples interrogations autour de la renaissance. Le titre est un emprunt au philosophe Peter Sloterdijk qui nous invite sans attendre à une meilleure connaissance de soi.
Parmi la trentaine d’artistes (Philippe Ramette, Winshluss, Sacha Goldberger, Michel Blazy…),de disciplines aussi diverses que la photo, le film animé, la sculpture que des compositions aux touches (ou bâtonnets) à parfum, deux créateurs nous ont stoppé dans notre course contre la montre au cours de la visite de presse.
Et deux palettes chromatiques.
Premier stop qui nous a éloignés du curateur de l’exposition : Julien Salaud. Un artiste qui nous fascine toujours autant et pour cause : sa maitrise du tissage de fils de coton blanc est assez impressionnante.
Cette création, Entomogrotte stellaire,est sorte de caverne hallucinatoire où animaux, figures humaines, toiles d’araignées nous happent sans autre effet que la lumière noire révélatrice. La teinte bleutée ferait penser à une boite de nuit, mais ici la danse est sur les murs. Et les perceptions ne sont pas immédiates. La densité se révèle à mesure que le regard balaie l’ensemble, revienne sur des détails et oublie tous ses voisins.
La deuxième salle offre un ballet d’images assez incroyables. Fabrice Bousteau nous avait prévenus : le film de Richard Mosse a une réelle emprise sur les visiteurs. Il nous a fallu un retour dans la salle loin du groupe pour apprécier, comprendre et saisir l’intensité de ces images dont les couleurs sont aussi inhabituelles que subjuguantes.
Il ne s’agit pas d’un nouveau filtre Instagram, encore moins d’images de vacances.
Le travail du photographe et vidéaste revient sur le conflit qui déchire la République Démocratique du Congo depuis 1998. Militaires, familles déplacées se trouvent sinon magnifiés, transcendés par le paysage teinté d’une couleur rose. La technique de colorisation résulte de l’utilisation d’une pellicule photo infrarouge des années 40 par Kodak.
Le contraste entre l’horreur (des corps abandonnés sur les bords de route, des militaires armés) et la beauté de ces images inédite captive plus que de raison.
Difficile de s’extraire de cet ensemble d’écrans où notre regard est libre de fixer, comme d’opérer un ballet incessant pour qu’aucune image ne vous échappe.
Beaucoup d’autres expériences (visuelles, physiques que sonores) sont à expérimenter.
Exposition Tu dois changer ta vie !
jusqu’au 17 janvier 2015
du mercredi au dimanche de 10h à 19h
fermé le lundi et le mardi
Nouveau jeu de perspectives à Paris après l’invasion cet été des formes colorées de l’artiste Felice Varini à la Villette. C’est au tour de Georges Rousse d’inviter les visiteurs à une expérience visuelle à travers l’oeuvre réalisée in situ, Paravents, dans la salle des Gens d’armes de La Conciergerie.
Un seul point de vue possible pour apprécier en son entier la composition de la barre rouge sur fond blanc. Deux pas en avant ou trois en arrière et la figure centrale devient bancale.
Et pour la pleine perception, votre meilleur allié sera un appareil photo permettant une vision plus large que la vôtre.
L’installation joue le plein contraste avec le lieu qui l’accueille. Les courbes des voûtes s’opposent à la régularité des morceaux de bois. Le duo rouge et blanc s’impose face à la pierre qui finalement s’incline.
Comme le confirmait l’artiste lors du vernissage, la conception de cette oeuvre a pris en compte la totalité de l’espace. Et c’est aussi intéressant de s’attarder sur les éléments disloqués à cause de nos déplacements.
Les perspectives sur cette salle historique se trouvent bouleversées, restructurées, invitant à concevoir de nouveaux points de vue et un tout autre rapport à la proposition du plasticien français.
Le montage de Paravents aura nécessité 3 semaines de travail sur place pour l’artiste et ses collaborateurs. Photos, esquisses, aquarelles avec notes de couleurs ont permis, au préalable, à appréhender au mieux le lieu avec la réalisation.
A votre tour de redécouvrir ce lieu historique de la capitale avec un regard inédit grâce à l’audace du Centre des monuments nationaux a l’initiative de cette proposition artistique.
Paravents installation de Georges Rousse
jusqu’au 29 novembre 2015
à la Conciergerie
2, boulevard du Palais
75001 PARIS
Horaires : ouvert tous les jours
de 9h30 à 18h
#Bonplan : gratuité le 1ers dimanche de chaque moi.