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De Versailles au Château de la Motte Tilly : à la rencontre de l’abbé Terray

Il existe des personnages marquants de notre Histoire tombés dans l’oubli. L’abbé Terray, ministre sous le roi Louis XV est de ceux-là. Le Centre des Monuments Nationaux et le Château de Versailles viennent nous rappeler l’importance de cet homme en lui consacrant une exposition “De Versailles à La Motte Tilly, l’abbé Terray, ministre de Louis XV” dans un écrin exceptionnel : son domaine de La Motte Tilly.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux beau photo by Blog United States of Paris
A quelques kilomètres de Provins et à une heure de Paris, se dresse fièrement le château de La Motte Tilly, ancienne demeure le l’abbé Terray.
Illustre ministre des finances de Louis XV de 1769 à 1774, l’histoire a malheureusement oublié son nom malgré sa politique financière progressiste, son application autoritaire a du contribuer à cet oubli.
Car l’abbé Terray prend son poste alors que les caisses de la Royauté sont vides. A sa charge de les remplir, une tâche ardue.
Il démissionnera à l’avènement du nouveau roi Louis XVI.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux salle photo by Blog United States of Paris
Présentée dans ses appartements, l’exposition “De Versailles à La Motte Tilly, l’abbé Terray, ministre de Louis XV” retrace l’ascension de ce personnage historique.
A travers de plans d’architecte de son château, de livres extraits de sa bibliothèque, vendus à sa mort, un portrait magnifique et des sculptures, Gwenola Firmin, conservateur en charge des peintures du XVIIIe siècle au Château de Versailles, a tenu à remettre dans la lumière l’ecclésiaste.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux tableau sculpture photo by Blog United States of Paris

Nous ne cacherons pas que cette exposition n’est pas très conséquente. Mais elle offre l’opportunité de découvrir l’abbé Terray mais aussi sa demeure.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux escalier photo by Blog United States of Paris

Car c’est un vrai petit décor unique et témoin de l’esthétique du XVIIIe, mais aussi des occupants qui se succèderont qui s’offre à vous.

Sur les 72 pièces du château de La Motte Tilly, 24 sont ouvertes à la visite.
On découvre ainsi le cabinet d’écriture de l’abbé au rez-de-chaussée.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux cabinet écriture photo by Blog United States of Paris
Preuve de l’évolution des usages, cette magnifique table de billard trônant dans une salle attenante.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art billard visite tourisme photo by Blog United States of Paris

C’est surtout l’étage qui nous révèle les évolutions des agencements au fil des années. La chambre au style Napoléon est de toute beauté et assume totalement le décor quelque peu chargé.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux Chambre Napoléoon photo by Blog United States of Paris

Sans savoir si toutes les salles de bains sont de l’époque de la construction, il y en a actuellement une par chambre.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux Salle de bain photo by Blog United States of Paris

Sans dire que le jardin à la française rivalise avec celui de Versailles ou de Vaux-le-Vicomte, il mérite le détour.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux jardins photo by Blog United States of Paris

En effet, si vous poussez votre visite jusqu’au bassin en contrebas, vous aurez certainement la chance d’approcher les paons qui arpentent les allées. Et ils vous accueilleront peut-être avec une roue du plus bel effet.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux paon photo by Blog United States of Paris

En bonus, nous vous offrons cette vue sur les appartements des domestiques et personnels du maître des lieux de l’époque que nous avons eu la chance de pénétrer. L’endroit étant fermé à la visite public.

abbé Terray expo Château de La Motte Tilly Domaine du chateau versailles histoire art monuments nationaux appartements privés photo by Blog United States of Paris
L’exposition “De Versailles à La Motte Tilly, l’abbé Terray, ministre de Louis XV” est donc le meilleur argument pour découvrir le château de La Motte Tilly et l’histoire de son illustre occupant.

De Versailles à La Motte Tilly, l’abbé Terray, ministre de Louis XV

Du 29 mai au 20 septembre 2015

Tous les jours sauf le lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h
Visite guidée à 10h, 11h30, 14h30, 15h30, 16h et 17h

Château de La Motte Tilly
10400 La Motte Tilly

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The art of The Brick : de véritables oeuvres d’art by Nathan Sawaya

Depuis plus de 80 ans les enfants, et leurs parents, empilent des briques de Lego® pour construire châteaux, villes, bases lunaires bâtiments fantastiques, rejouant aussi de grandes épopées comme Star Wars. Dans les années 2000, Nathan Sawaya assemble, compose, crée des sculptures avec ces bouts de plastique. Son exposition, The art of The Brick, qui rassemble une centaine de compositions, fait une halte remarquée à Paris Expo Porte de Versailles pour quelques semaines. Un vrai travail d’artiste.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego critique avis pencil yes photo by United States of ParisL’art grand public est parfois décevant, voire usurpateur, mais quand il cherche à vulgariser le travail et à rendre accessible à tous la création et faire briller les yeux des plus grands comme des plus petits, on ne peut qu’apprécier.
Avec The art of The Brick, Nathan Sawaya, cherche à rapprocher la création du grand public, avec un concept de base : la brique en plastique. Et une devise : ” Crée ce que tu vois. Crée ce que tu ressens. Crée ce que tu n’as jamais vu. Crée tout simplement !

Loin de proposer des pièces simplistes et minimalistes – les sculptures vont d’environ 300 à plus de 80 000 briques -, The art of The Brick offre aux visiteurs une vraie plongée dans la création avec un voyage thématisé : l’atelier, les expressions humaines, le jardin des sculptures, les portraits… et des vidéos montrant l’artiste au travail dans son entrepôt contenant 4 millions de Lego®.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego 4 millions critique avis photo by United States of Paris
Nathan Sawaya cherche l’inspiration dans son quotidien.  Suite à une rencontre avec le maître du violoncelle Yo-Yo Ma, il viendra reproduire son instrument avec pas moins de 7 695 briques.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Cello yo yo ma briques lego critique avis photo by United States of ParisIl aime aussi explorer des sujets plus vastes avec la musique par exemple et ses icônes. Ses portraits de Bob Dylan, Janis Joplin ou Jimmy Hendricks en sont un exemple, mais ses créations sont aussi issues d’idées 100% originales comme ce visage de femme (à droite).

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Andy warhol bob Dylan briques lego critique avis photo by United States of Paris

Pour Nathan Sawaya, la vulgarisation de l’art passe aussi par la reproduction de pièces majeures de notre histoire artistique : La Joconde, La Jeune Fille à la perle de Vermeer, la Vénus de Milo, le David de Michel-Ange, On vous laisse la surprise de la découverte de certaines de ces oeuvres.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création sculptures Paris expo porte de Versailles briques lego critique avis photo by United States of ParisIl faut tout de même mettre en exergue cette reproduction d’une partie de la peinture de Chapelle Sixtine à l’échelle 1.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Paris expo Porte de Versailles briques lego critique avis photo by United States of Paris
Sans oublier le jeu de lumière suscité par cette reproduction d’un vitrail de la Cathédrale de Chartres. Les 17 842 pièces qui la composent, dont une majeures partie translucides, et ses 165 cm de diamètre laissent passer la lumière, imprimant sur le sol des motifs colorés : vraiment magique.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création vitrail chartres briques lego critique avis photo by United States of ParisVous l’avez compris le crédo de Nathan Sawaya est de mettre l’art à la portée de tous et toutes. Cela nous rappelle un peu le leitmotiv de Jeff Koons. Certaines oeuvres sont éblouissantes, créant une 3D à partir des peintures originelles. Klimt et Munch voient leurs toiles  se parer de relief.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Munch Klimt briques lego critique avis photo by United States of Paris
Mais The Art of the Brick est aussi l’occasion pour l’artiste de sonder les tourments de l’âme humaine et d’aborder des sujets plus personnels.

Par exemple, cette nageuse toute de bleue composée d’un fond vidéo dansant. Énigmatique.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création blue nageause briques lego critique avis photo by United States of Paris

Son travail sur la représentation aérienne est aussi surprenant. Hanging on the Edge, un homme suspendu à une colonne de Lego® et Ascension, une figure suspendue, sont parfaits de grâce et de légèreté.

The art of the Brick  Nathan Sawaya  critique avis art création Hanging on the edge ascension briques lego  photo by United States of Paris Hanging on the edge ascension
Il y a deux créations de Nathan Sawaya qui montrent que son art est populaire.

Hugman (l’homme câlin) est une sculpture que l’artiste duplique et dissémine dans les rues, l’accrochant à un poteau ou un panneau. Collée au sol par les pieds et au niveau des mains sur la tige, il n’est pas rare que la silhouette soit arrachée, laissant les stigmates de sa présence via les parties collées. Ce “vol artistique” ravi l’artiste qui se dit que son travail a un aspect positif pour les gens.

The art of the Brick  Nathan Sawaya Paris expo porte de versailles hugman art création briques lego critique avis photo by United States of ParisLa deuxième est Yellow. C’est l’oeuvre qui a donné sa notoriété à l’artiste.
Reproduite à l’infini sur le net, mais aussi sur des pochettes de disques, des logos, des affiches, il n’a toujours pas vraiment compris l’engouement que cette création a suscité. Si ce n’est, pour les adultes, une représentation cathartique et pour les enfants juste le plaisir du débordement de briques qui jaillissent du torse ouvert.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création yellow briques lego critique avis photo by United States of Paris
Plus de 30 000 briques ont été nécessaires pour réaliser ce triptyque grandeur nature Crown, Girl, Woman.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego critique avis photo by United States of Paris Crow Girl WomanPour terminer notre visite, le créateur nous propose un travail très novateur intitulé In Pieces.
Fruit de la collaboration avec le photographe australien Dean West,
Nathan Sawaya intègre ses créations dans des prises de vues réelles.
Il en ressort un choc visuel subtil et léger, pas toujours perceptible au premier abord.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego critique avis  train photo by United States of ParisLa pièce maîtresse de ce travail est Dress et cette magnifique robe rouge passion.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego critique avis Dress photo by United States of Paris

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Umbrella parapluie briques lego critique avis photo by United States of Paris
La dernière pièce, un T-rex, a nécessité un été de travail, plus de 80 000 briques et se transporte en 14 morceaux.
On veut bien le plan de construction pour le refaire chez nous !

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création Trex briques lego critique avis photo by United States of ParisSi certains seront réticents à parcourir les allées de cette exposition, il est certain que la création de ces oeuvres représente une somme de travail et une implication que chacun d’entre nous est à même d’appréhender.

D’ailleurs, petits et grands pourront s’essayer en fin de parcours à la création de leur propre sculpture avec ses milliers de briques mises à leur disposition.

The art of the Brick  Nathan Sawaya art création briques lego critique avis enfants parents photo by United States of ParisL’exposition The art of the Brick est bien un musée contemporain qui permet à Nathan Sawaya de nous offrir un voyage dans l’art sous toutes ses formes.
Il avoue même être ravi d’avoir attiré dans les musées, des familles qui n’y auraient jamais mis un pied.

The art of the Brick  Nathan Sawaya Paris expo porte de versailles art création briques lego critique avis affiche

The art of the Brick
by Nathan Sawaya

Du 14 mai 2015 au 30 août 2015

Tous les jours de 10h à 18h en mai et juin
De 10h à 19h en juillet et août

Paris Expo, Porte de Versailles, Pavillon 8/A
1 Place de la Porte de Versailles
75015 PARIS

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Jean André, l’artiste “Instagram” expose les femmes à la Galerie 12mail

L’inspiration se trouve à chaque coin de rue ou même à chaque portée de clic sur votre smart phone. Jean André puise la sienne sur les fils d’Instagram, le très populaire réseau social dédié à la photo. 
Loin de caricaturer ce média, l’artiste en tire des images sensuelles et un peu crues pour mettre en avant la femme dans sa toute première exposition Anyone who knows what love is (will understand) à la Galerie 12mail.

Jean André Galerie 12 mail expo art artiste instagram femme vie création photo by United States of ParisJean André Galerie 12 mail expo art instagram femme vie impression création photo by United States of ParisLa gente féminine est donc la grande inspiration de Jean André. Mais on ne sait pas si ses peintures à l’huile, ses dessins au rouge à lèvres, son carré de soie et ses sculptures sont tirées in-extenso de photos publiées sur le réseau ou sont un pur fruit de son imagination. C’est bien là tout le mystère de la création.

Jean André Galerie 12 mail expo art instagram femme vie création photo by United States of Paris
La vingtaine d’oeuvres exposées  à la Galerie 12mail vous permettront de pénétrer l’univers  riche et multiple de l’artiste, ou d’approfondir votre connaissance, si vous êtes déjà familier de son travail.

Jean André Galerie 12 mail expo art instagram tableau femme vie création photo by United States of Paris
Vous êtes déjà fan de son travail, ou vous le deviendrez après votre visite de l’exposition, sachez que Jean André réalisera des portraits à la demande lors de la dernière semaine de l’exposition (du 8 au 11 juin)
Réservée aux femmes (c’est bien dommage pour nous…)

Donc chères lectrices vous n’avez plus qu’à postuler, à partir du 4 juin, en envoyant votre photo à l’adresse suivante : hello@jeanandre.fr
Les portraits photos sélectionnés seront redessinés par l’artiste puis exposés. Les chanceuses pourront récupérer leur nouveau portrait gratuitement lors du décrochage de l’exposition. #laclasse et #jalousie

Jean André graphiste artiste instragram exposition galerie 12mail RedBull Space paris photo facebook beard barbu hipster

Anyone who knows what love is (will understand)
by Jean André

Jusqu’au 11 juin 2015

Galerie 12mail / RedBull Space
12 rue du mail  – Paris 2e

du mercredi au vendredi de 14h à 18h 

Jean André à suivre sur Instagram

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Musée d’Orsay : découverte immersive de “L’Atelier du Peintre” de Courbet

Le 2.0 poursuit son invasion technologique dans les musées. Après le Grand Palais et ses lunettes connectées pour l’expo Velazquez, le Musée d’Orsay, sous l’impulsion d’Orange, propose depuis le 7 mai dernier, une visite immersive de L’Atelier du Peintre de Gustave Courbet. Un dispositif mis en place à l’occasion de la restauration de ce chef d’oeuvre.

La Réalité Augmentée est le coeur de ce dispositif.
A l’aide d’une tablette et d’un casque, vous vous baladez dans le tableau. Vous scannez les détails pour dévoiler les secrets de sa création.
Vous enrichissez votre connaissance de l’oeuvre avec des anecdotes et des informations historiques. C’est un excellent complément à l’observation classique de de la peinture de Courbet. Musée orsay atelier du peintre entrezlatelier gustave courbet peinture expérience immersive réalité augmentée découverte public technologie photo by Blog United States of ParisL’énorme plus de ce dispositif, c’est qu’il prend en compte tous les publics. La preuve.
Les personnes déficientes visuelles pourront découvrir cette oeuvre grâce à un guide audio et une miniature stylisée en relief.

Musée orsay atelier du peintre gustave courbet déficient visuel entrezlatelier peinture expérience immersive réalité augmentée découverte public oeuvre photo by Blog United States of ParisLes visiteurs souffrants de troubles auditifs approfondiront la découverte du tableau via une tablette transcrite en langue des signes.

Musée orsay atelier du peintre gustave courbet déficient auditif entrezlatelier peinture expérience immersive découverte public oeuvre photo by Blog United States of ParisEt pour ceux qui ne peuvent venir à Paris parcourir les secrets de la peinture de Courbet, vous pourrez profiter de cette expérience via au site dédié : Entrez dans l’Atelier.

Alors faites vous plaisir comme vous le souhaitez, en live ou sur le net, et plongez dans les mystères de cette toile à travers cette immersion poétique dans laquelle les personnages vous révèleront tous leurs secrets.

Musée d’Orsay
Ouverture de 9h30 à 18h : mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche
de 9h30 à 21h45 :  jeudi

1 Rue de la Légion d’Honneur
Paris 7ème

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60e Salon de Montrouge – photo, vidéo, peinture : nos talents 2015 !

Nul besoin de connaître l’adresse exacte du Salon de Montrouge pour s’y rendre. Terminus de la Ligne 4, sortie 3 : le beffroi où se tient la 60e édition anniversaire de cet événement consacré à la création artistique émergente s’offre à vous et en accès libre jusqu’au 3 juin. Attention soirée de clôture le 3 à partir de 19h en entrée libre.

60 artistes ayant un lien fort avec la France, mais d’horizons et de cultures divers (Grèce, Belgique, Guadeloupe, Colombie…) sont sous le feu des projecteurs grâce à la scénographie de la designer Matali Crasset et à travers un parcours hétérogène de formes, de matières, chargé d’influences et d’inspirations de toutes sortes.

Sorbet Vénus de Milo Museomorphic, 2015, Simon Nicaise
Sorbet Vénus de Milo Museomorphic, 2015, Simon Nicaise

En bref, le Salon de Montrouge édition 2015 c’est 3 000 candidatures reçues pour une sélection resserrée (par le commissaire artistique du Salon, Stéphane Corréard, dans un premier temps et un collège critique dans un second temps) sans critère d’âge ni de formation, si ce n’est ne pas avoir été exposé au grand public. Le jeune artiste sorti d’école ou de formation a la même légitimité d’être exposé qu’une ancienne pro de la finance et de l’audit, comme Caroline Ebin qui a tout plaqué pour son art.

On a pioché nos coups de coeur, ceux qui ont happé notre regard plus que d’autres, aidés du commissaire adjoint, Augustin Besnier, qui nous a offert une visite guidée. Nos choix ne correspondent pas aux prix du jury présidé cette année par le cinéaste Olivier Assayas.

François (autoportrait), 2015, François Malingrëy
François (autoportrait), 2015, François Malingrëy

Commençons par François Malingrëy qui renouvelle le figuratif pictural. Rare en effet de trouver des oeuvres peintes fortes ou suffisamment généreuses pour proposer un récit autre, ouvert, énigmatique, décalé. Cet artiste de 26 ans originaire de Nancy et qui travaille à Paris, a su s’extirper du poids des grands maîtres du passé pour créer un univers original qui passe par un autoportrait en référence aux icônes religieuses avec ce fond or éclatant et par ces compositions fortes comme Les Veilleurs.

Les Veilleurs, 2015, François Malingrëy
Les Veilleurs, 2015, François Malingrëy

On poursuit par l’humour dévastateur de Yann Vanderme. A travers une série de performances vidéo, il partage en toute sincérité ce qu’il n’aime pas. Et le visiteur pourra ressentir l’effroi quand le jeune homme affronte un tour de loopings dans une fête foraine.
A apprécier aussi sa manière toute particulière de traiter du nudisme, autre pratique qui ne trouve pas grâce aux yeux de cet incorruptible.

J'aime pas, vidéo performance, Yann Vanderme
J’aime pas, vidéo performance, Yann Vanderme

Un prix ! Mais pas celui du jury. C’est l’ADAGP qui a mis le grappin sur Kenny Dunkan en premier.  Une performance à nouveau, mais dansée cette fois. L’artiste fait un pied de nez aux touristes massés sur le parvis du Trocadéro en revêtant une veste incroyable composée par ses mains de centaines de Tour(s) Eiffel miniatures.
Débute alors une danse au cours de laquelle les tours viennent à voler et aussi à blesser l’artiste. Il ne s’arrête pas pour autant.
D’une charge symbolique forte, cette oeuvre diffusée sur un écran pourrait paraître anodine entourée de ces plantes vertes. A ne pas rater pour autant.

Udrivinmecraz, 2014, video perfomance de Kenny Dunkan, Prix de l'ADAGP
Udrivinmecraz, 2014, video perfomance de Kenny Dunkan, Prix de l’ADAGP

Un modèle joue les endormis parmi les oeuvres, discret. Le béton qui le surplombe impressionne et montre toute la fragilité de l’homme. Le travail de Benjamin Renoux est aussi poétique que fort tels les cadres photos qui portent le reflet de la pièce dans laquelle ils sont accrochés. #Beautiful !

L'Invasion, 2015, Benjamin Renoux
L’Invasion, 2015, Benjamin Renoux

On enchaîne avec Clément Balcon, sérigraphe de son état, avant d’être artiste. A y regarder de plus près ces baisers sont trompeurs. Ils ne sont pas le fruit d’une impression mais d’un “travail pénible”, comme le décrit l’intéressé, de quadrichromie réalisée aux crayons de couleur. Impressionnant et cocasse quand on sait que ce baiser est extrait d’un film porno.

Clément Balcon
Clément Balcon

Vincent Gautier joue aussi la carte du figuratif avec une série de peintures aux sujets et aux points de vues originaux. Les gros plans de gâteaux font penser au photographe Martin Parr. Et ces scènes d’ado et post-ados ont l’air d’avoir été piochées sur les comptes facebook ou instragam de jeunes américains.

I'm so bored I could die, 2015, Vincent Gautier
I’m so bored I could die, 2015, Vincent Gautier

Ne surtout pas manquer l’immersion dans l’univers totalement halluciné de Nieto, inventeur et représentant unique du courant perversionniste. Que la tête de cochon qui trône fièrement au centre de la black box ne vous retienne pas d’entrer pour expérimenter tout un tas d’inventions toutes plus barrées les unes que les autres.

Main acheiropoïete par Nieto
Main acheiropoïete par Nieto

Enfin à défaut de street art pur, on en pince pour cette veste en jean d’Elia David, portant tout une série de prénoms. Nous vous laissons le soin de découvrir la référence. Ne pas manquer les pochettes de 45 tours, juste en face, tout droit sorties des années 80. Vintage à mort !

Les Idole, 2014, Elia David
Les Idole, 2014, Elia David

Il y en a vraiment pour tous les amateurs. Vous trouverez forcément matière à réaliser votre TOP 5 parmi ces 60 artistes.
La bétonnière du belge Willem Boel, Grand Prix du Jury, nous déconcerte toujours autant et vous ?

60e  Salon de Montrouge
art contemporain

du 5 mai au 3 juin 2015

Exposition au Beffroi
2 place Emile Cresp
92120 MONTROUGE
Métro : Mairie de Montrouge (Ligne 4)

Entrée libre tous les jours de 12h à 19h
visite guidée le dimanche à 15h et 16h

SOIREE DE CLOTURE le 3 juin à partir de 19h en entrée libre avec :
performances inédites au Square de l’Hôtel de ville, sur le Parvis du Beffroi, dans la salle d’exposition, le Square de l’avenue de la République
et DJ SET à partir de 20h30 avec Yann Habasque

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Marcel Broodthaers et son génial musée fictif à la Monnaie de Paris

Un artiste qui crée un musée fictif exposé dans un musée qui n’en est pas un et dont l’œuvre est éclairée par une jeune médiatrice passionnée et tatouée. Ne cherchez pas : on est à la Monnaie de Paris et plus précisément au Musée d’Art Moderne – département des Aigles de Marcel Broodthaers. Et c’est totalement barré !

Médiatrice culturelle tatouée avec Monsieur Teste 1975 exposition Marcel Broodthaers Musée d art moderne département des aigles Monnaie de paris visite blogueurs

Finie la bonne odeur de la Chocolate Factory de Paul McCarthy. Place à une proposition artistique tout aussi déconcertante, originale et farfelue.
Feu Marcel Broodthaers, ancien poète belge reconverti en artiste et passionné de Magritte, a les honneurs de l’institution parisienne.

Un-jardin-d-hiver-1974-Estate-Marcel-Broodthaers-expotition-Monnaie-de-Paris-Musée-d-art-moderne-département-des-aigles-photo-by-United-States-of-Paris-blog

A la lecture des quelques lignes de présentation de l’expo, le doute était contagieux au sein de l’équipe. Armés de notre curiosité et maintenus à la surface de la compréhension par notre adorable médiatrice, Laurie, nous avons saisi ce qui à première vue n’est pas flagrant, apprécié l’esprit génialement anti-conformiste de cet artiste inconnu.

Nous avons aussi jubilé en pensant à toutes ces expositions d’œuvres contemporaines rébarbatives conçues sur du vide, vues par le passé et à qui on aurait dû tordre le cou.

Projection sur caisse, 1968, Marcel Broodthaers, Département des Aigles
Projection sur caisse, 1968, Marcel Broodthaers, Département des Aigles

Car ce que nous révèle Marcel Broodthaers c’est la mise en doute systématique de l’art, suivant ainsi les traces de Marcel Duchamp, à  travers ce Musée d’Art Moderne – original et totalement fictif – dédié tout entier à la figure de l’aigle déclinée à l’infini et sous tous les supports. Ici l’artiste inconnu du grand public et qui pourtant parle à chacun de nous, joue à une brillante réflexion sur le monde de l’art.

Tout est mis au premier plan : les objets improbables comme les oeuvres. Et au final, qu’est-ce qui fait oeuvre ?
Est-ce que la représentation d’une toile d’Ingres ou de Manet sur une quelconque caisse en bois peut en faire une oeuvre d’art à part entière ?

 Section des Figures l aigle de l oligocène à nos jours 1972 Marcel Broodthaers exposition Monnaie de Paris Musée d art moderne Département des Aigles

Ainsi dans la section des figures, se trouvent pêle-mêle des sculptures, des écussons et autres tasses, miniatures à la figure l’aigle. Si bien qu’on s’y perd, d’autant plus quand on peut lire associer à chaque objet la mention : “ceci n’est pas un objet d’art“. Pour certains, il ne fait aucun doute mais pour d’autres…
On pense à Martin Parr, le génial photographe qui mélange dans ses expos à la fois tirages originaux de ses photos et objets en tout genre, si possible les plus kitsch possibles, à l’effigie de la Reine Élisabeth II ou du Président Obama.

Amusant de savoir que pour cette exposition à la Monnaie de Paris, chaque objet a été traité de la même manière et avec la même délicatesse, sans distinction de valeur.

Ceci-n-est-pas-un-objet-d-art-Section-des-Figures-l-aigle-de-l-oligocène-à-nos-jours-1972-Marcel-Broodthaers-exposition-Monnaie-de-Paris-Musée-d-art-moderne-Département-des-Aigles

Marcel B. a poussé la supercherie (en est-ce vraiment une ?) jusqu’à proposer son musée à vendre pour cause de faillite. Il n’aura pas trouvé preneur mais l’idée est géniale.

Musee-d-art-moderne-1971-1970-pour-cause-de-faillite-départements-des-aigles-Estate-Marcel-Broodthaers-exposition-Monnaie-de-Paris-MACBA-collection

En sortant, on est gorgé de bonnes intentions : (re)devenir subversifs et clamer à quelques artistes et à certains commissaires d’expo que non ce qu’ils exposent à nos yeux n’est pas forcément de l’art – et même si ça se vend quelques millions.

Image de prévisualisation YouTube

Exposition Marcel Broodthaers,
Musée d’Art Moderne – Département des Aigles

Monnaie de Paris
11, quai de Conti
75006 PARIS

Horaires
tous les jours de 11h à 19H
nocturne le jeudi jusqu’à 22h

nocturnes étudiantes
entrée gratuite pour toutes les étudiants
les jeudi 21 mai, 11 juin et 2 juillet à partir de 19h

Plaque Museum section cinéma poèmes industriels 1968-1972 Estate Marcel Broodthaers S.M.A.K. Gand Collection Musée d art moderne de la ville de paris exposition Monnaie de Paris

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Les Cahiers Dessinés : folie créative à la Halle Saint Pierre !

Nouvelle folie créative à la Halle Saint Pierre avec une sélection abondante, internationale et protéiforme d’oeuvres dessinées.
L’exposition Les Cahiers Dessinés, à l’affiche jusqu’au 14 août, vous dévoile le travail de pas moins de 67 artistes. 

Papier découpé par Anna Sommer
Papier découpé par Anna Sommer

Les dessinés présentés ont des formats aussi variés que les techniques qui viennent s’y coucher. C’est découpé pour les portraits d’Anna Sommer, chimériques pour la berlinoise Unica Zürn, d’une précision quasi photographique à travers les perspectives de la ville de Bourges par l’autodidacte Marcel Bascoulard ou rares comme la série d’autoportraits de Patrick Van Ginneken.

portrait, 1966, par Saul Steinberg
portrait, 1966, par Saul Steinberg

Dans un parcours feutré, figure imposée des lieux, on aborde aussi bien les portraits que les paysages ou les natures surréalistes voire cosmiques. L’art brut ou naïf dialogue avec des artistes reconnus comme Fred Deux, Saul Steinberg, Félix Vallotton, Pierre Alechinsky ou Victor Hugo.

Derrière le miroir cover, 1973, Paul Steinberg, collection Jules Maeght, Isabelle Maeght et Adrien Maeght
Derrière le miroir cover, 1973, Paul Steinberg, collection Jules Maeght, Isabelle Maeght et Adrien Maeght

Parmi la large sélection concoctée par Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre et Frédéric Pajak, dessinateur, écrivain et éditeur, notre regard s’est arrêté sur 3 artistes.

Dessin-original-encre-et-style-feutre-paru-dans-Charlie-Hebdo-Libération-années-2000-Willem-dessinateur-exposition-Les-Cahiers-Dessinés-La-Halle-Saint-Pierre-Paris

Willem : son inventivité est sans borne. Son coup de feutre est aussi affuté que ces saillies contre les absurdités du monde politique et de la géopolitique internationale. Tout le monde en prend pour son grade mais jamais gratuitement.

Pinocchio, 1975, Roland Topor, Collection Diogenes Verlag AG, Zurich
Pinocchio, 1975, Roland Topor, Collection Diogenes Verlag AG, Zurich

Topor : parce qu’il n’est pas si courant de croiser des œuvres dessinées originales par l’artiste surréaliste. Peu d’expositions viennent célébrer sa production foisonnante.

Gouache de la série Faire Surface (2008-2009) par Yves Noyau, collection Cartoonmuseum Basel
Gouache de la série Faire Surface (2008-2009) par Yves Noyau, collection Cartoonmuseum Basel

Yves Noyau : pour la patte toute particulière de l’artiste de croquer les absurdités du monde de l’art. C’est cocasse, drôle, irrévérencieux. Et si par ses peintures, l’artiste de Neuchâtel ne remettait pas tout simplement les musées, les galeries et autres marchands d’art à leur juste place ?

Dessin original de Muzo
Dessin original de Muzo

Bien sûr il y a beaucoup d’autres travaux sensibles, rares et passionnants dans cette exposition Muzo, Reiser, Mix et Remix, Copi, Sempé. On pioche, picore, se délecte de telle ou telle révélation, de cet artiste inconnu qui ne le sera finalement plus tout à fait un en sortant.

Dessin original de Pierre Fournier paru dans Hara Kiri
Dessin original de Pierre Fournier paru dans Hara Kiri

Exposition Les Cahiers Dessinés

jusqu’au 14 août 2015

à la Halle Saint Pierre
2, rue Ronsard
75018 Paris
Métro : Anvers/Abbesses

Horaires : 
Ouvert tous les jours !
en semaine de 11h à 18h
samedi de 11h à 19h
dimanche de 12h à 18h

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VELAZQUEZ au Grand Palais – visite avec lunettes connectées #exclu !

Velazquez sur le sol français est plutôt rare. Preuve en est : les quelques pièces issues d’institutions françaises (Orléans, Rouen, Paris) présentées dans les Galeries du Grand Palais.
Tout ou partie des riches toiles ont pour logis les cimaises du Musée du Prado Madrid, Séville ou encore New York.
Sans compter que le peintre espagnol n’en finit pas d’être moderne en se laissant découvrir par le biais de lunettes connectées.

La Forge de Vulcain, vers 1630, Diego Velazquez, Madrid, Museo Nacional del Prado
La Forge de Vulcain, vers 1630, Diego Velazquez, Madrid, Museo Nacional del Prado

L’intelligence de la sélection des oeuvres est de ne pas jouer sur le simple nom de Velazquez. Ses toiles sont en dialogue régulier avec celles de ses contemporains Juseppe de Ribera par exemple – Saint Jude Thaddée et Saint Philippe – tout en réhabilitant le plus fidèle de ses élèves, Del Mazo, dans les dernières salles d’exposition.

Saint Jude Thaddée, Saint Philippe, vers 1610-1612, Jusepe de Ribera, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
Saint Jude Thaddée, Saint Philippe, vers 1610-1612, Jusepe de Ribera, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi

Le peintre du Roi (d’Espagne) n’appartient à aucune académie de peinture, inexistante en Espagne à l’époque, comme le rappelle le jeune commissaire d’exposition, Guillaume Kientz, conservateur au département des Peintures du Musée du Louvre. Le style du peintre se libère progressivement d’un certain maniérisme inhérent à l’exécution de portraits officiels. Il donne une présence exceptionnel à ces personnages que nous rencontrons. Qui regarde qui ? Est-ce le visiteur qui scrute une toile ou plutôt les illustres personnages qui nous dévisagent ? Le trouble est à son paroxysme avec le Portrait du Pape Innocent X qui deviendra l’objet de l’obsession picturale, quelques siècles plus tard, de Francis Bacon.

Portrait d'homme (autoportrait ?), 1634-1635, Diego Velazquez, New York, The Metropolitan Museum of Art, The Jules Bache Collection, 1949
Portrait d’homme (autoportrait ?), 1634-1635, Diego Velazquez, New York, The Metropolitan Museum of Art, The Jules Bache Collection, 1949

Ce qui est impressionnant comme nous le rappelle le commissaire c’est que le peintre ne réalisera jamais de dessin préparatoire: “il attaque directement la toile“. Preuve d’une maitrise sans égale.

Pour vous, nous avons testé ce qui est une première pour le grand public. Au côté de l’audio-guide, les visiteurs amateurs de nouvelles technologies et expériences peuvent expérimenter la paire de lunettes connectées – la plus avancée actuellement sur le marché.
Artificiel, pur gadget ? Non, mieux que ça : futuriste !

Imaginez plutôt, vos lunettes intègrent un écouteur et sont sensibles de la branche. Pas de bouton pour naviguer ou sélectionner, tout est question de doigté et de scan.

Hermaphrodite endormi, IIe siècle après J.-C., Paris, Musée du Louvre et La Toilette de Vénus, vers 1647-1651, Londres, The National Gallery
Hermaphrodite endormi, IIe siècle après J.-C., Paris, Musée du Louvre et La Toilette de Vénus, vers 1647-1651, Londres, The National Gallery

Sur un choix de 12 oeuvres dont la plupart majeures : Le Portrait de l’infante Marguerite en bleu, La Toilette de Vénus – seul nu de Velazquez qui nous soit parvenu – ou encore La Forge de Vulcain, vous pourrez apprécier ce nouvel usage avant tout le monde.

Portrait de l'infante Marie-Thérèse, vers 1653, Atelier de Diego Velazquez, Paris, Musée du Louvre
Portrait de l’infante Marie-Thérèse, vers 1653, Atelier de Diego Velazquez, Paris, Musée du Louvre

Bien sûr cette visite reste confidentielle, vu le nombre de lunettes mis à disposition et le caractère expérimental. Mais cette première vous conférera le statut de pionner ! Il y a ceux qui ont dormi sur le trottoir pour l’Apple Watch et il y a vous qui avez visité l’expo Velazquez au Grand Palais avec les Google Glass.

Nous avons choisi notre camp et vous ?

Tête d'homme, vers 1618, attribué à Diego Velazquez, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage
Tête d’homme, vers 1618, attribué à Diego Velazquez, Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage


Exposition VELAZQUEZ

jusqu’au 13 juillet 2015

Grand Palais
Galeries nationales – Paris

Ouverture : dimanche et lundi de 10h à 20h
Du mercredi au samedi de 10h à 22h (NOCTURNES)
Fermé

Visite de l’expo avec des lunettes connectées
2 visites par jour par groupe de 10 personnes (une le matin, une l’apres-midi)
Réservation en ligne
Location des lunettes : 8€

Toutes les infos sur la visite avec les lunettes connectées ici :
www.grandpalais.fr/fr/article/velazquez-la-visite-avec-des-lunettes-connectees

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La figure énigmatique du mannequin d’artiste au Musée Bourdelle

L’exposition Mannequin d’artiste, mannequin fétiche, au Musée Bourdelle, retrace l’histoire un peu étrange, parfois paradoxale, de ces pantins tantôt indispensables à l’inspiration, tantôt perçus comme nuisibles à l’originalité. Et finalement élevés au rang d’objet de fantasmes. Attention, le sujet est pointu.

Mannequin néoclassique - Italie 1810 - Anonyme ) Comune di Bergamo Accademia Carrara
Mannequin néoclassique – Italie 1810 – Anonyme ) Comune di Bergamo Accademia Carrara

Il faut l’admettre, nous savons peu de chose sur les mannequins d’artistes. Muets, manipulables à volonté, ces poupées humanoïdes deviennent au fil des siècles plus qu’un simple support de création. A partir du XVème siècle, dans un atelier, le mannequin est un outil comme un autre. Il apparaît même sur certaines toiles, comme un détail, mais qui fait toute la différence. Il en paiera d’ailleurs le prix. Le milieu artistique (critiques, théoriciens, amateurs d’art avertis) reprochera aux peintres, au milieu du XVIIIème siècle, le côté artificiel des peintures inspirées de ces mannequins. Un faux procès, puisqu’il s’agissait surtout de remettre en cause le classicisme de l’époque et de laisser émerger, au XIXème siècle, le réalisme.

Alan Beeton_Sans Titre, Reposing II (c) Beeton Family Estate exposition Mannequin d artiste mannequin fétiche Musée Bourdelle Paris 15e
Sans titre (Reposing II) – Alan Beeton – Beeton Family Estate

 

Du spirituel au fantasme
Véritable œuvre d’art ou simple forme en toile, le mannequin a subi une évolution qui l’amènera à être détourné de son utilisation première. Là, commence le fétichisme. L’exposition ne le montre pas, le suggère à peine. Chaque visiteur y pensera sûrement. Les mannequins d’artistes sont à l’origine des premiers objets sexuels à forme humaine. Comprenez, des poupées gonflables. On vous l’accorde, c’est parfois un peu tiré par les cheveux et le propos pourrait plonger facilement le profane dans une grande perplexité. Le concept met même parfois un peu mal à l’aise, comme avec ces poupées pour enfants datant des dernières décennies du XIXème siècle. Nous voilà au cœur du fantasme de la création d’un être de substitution.

Le visiteur évolue de façon chronologique à travers cette histoire tumultueuse, joliment racontée en neuf espaces distincts. Croquis de fabrication, tableaux, photos, mannequins élaborés ou sommaires, la mise en scène veut plonger le visiteur dans l’atelier d’artiste. L’ambiance tamisée, presque monacale, et l’organisation spatiale rendent la visite un peu trop solennelle. On aurait eu envie de voir les mannequins dans leur habitat naturel, dans un atelier jonché d’études, de taches de peinture au sol et de toiles inachevées.

La Soffitta del Torero - Pietro Annigonni - ADAGP, Paris, 2015
La Soffitta del Torero – Pietro Annigonni – ADAGP, Paris, 2015

Cette disposition ne gâche toutefois pas le travail de documentation remarquable. Arrêtez-vous devant les trois toiles délicates du Britannique Alan Beeton, les photos d’Herbert List ou encore le mur dédié à Chirico. Et surtout devant La soffita des torero de Pietro Annigoni. La nature morte du peintre italien est criante de poésie.

Antigone Consolatrice – Giorgio de Chirico, MAMVDP ROGER VIOLLET ADAGP, Paris, 2015

by Joël Clergiot

Exposition Mannequin d’artiste, Mannequin fétiche

au Musée Bourdelle
18, rue Antoine Bourdelle
75015 PARIS
(métro : Montparnasse – Bienvenüe et Falguière)

Jusqu’au 12 juillet 2015

du mardi au dimanche de 10h à 18h

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LES TUDORS au Musée du Luxembourg : légendes et réalité

Les Tudors sont une source de fascination inépuisable depuis des siècles. L’aspect quasi irréel, voire surréaliste, de cette famille dominée par un roi sanguinaire et des reines tout aussi énigmatiques est encore plus prégnant à travers le parcours feutré du Musée du Luxembourg.

Marie 1ère, Maître dit "Master John" 1544 Londres, National Portrait Gallery
Marie 1ère, Maître dit “Master John” 1544 Londres, National Portrait Gallery

Avant de débuter la visite, un détail important : la quasi-totalité des œuvres exposées ainsi que les royales majestés représentées (Henri VII, Henri VIII, Edouard VI, Marie 1ère, Elisabeth 1ère) ont traversé la Manche pour subjuguer le public français. C’est une occasion en or de pénétrer dans l’épopée Tudors à moindre frais.

Le coup de la série qui inspire une expo ou de l’expo qui surfe sur le caractère sulfureux d’une série télé, on y a goûté pas plus tard que cette année avec Borgia au Musée Maillol. Autant dire que notre déception pour cette dernière est à la hauteur de notre enthousiasme pour Les Tudors au Musée du Luxembourg.

Ici, la dynastie britannique se déploie sur toutes les œuvres, et n’est pas juste un prétexte à un empilement de toiles et pièces sans réelles sensations et empreintes historiques.

Henri VIII d'après Hans Holbein le Jeune 1540-1550 West Sussex, Petworth House, National Trust
Henri VIII d’après Hans Holbein le Jeune 1540-1550 West Sussex, Petworth House, National Trust

Le face à face avec Henri VIII est saisissant. Il domine de toute sa carrure à l’entrée de la salle principal à travers ce portrait d’après Hand Holbein le Jeune, juste après avoir tâté de la finesse de son armure de jeunesse.

Armure au tonnelet de Henri VIII fabriquée pour les tournois du Camp du Drap d'or 1520 Leeds Royal Armouries
Armure au tonnelet de Henri VIII fabriquée pour les tournois du Camp du Drap d’or 1520 Leeds Royal Armouries

Difficile de baisser les yeux. Sa grandeur égale sa légende. C’est un monstre à la fois pour les femmes qui ont eu le malheur de l’épouser que par ce physique massif.

All is true
Aux côtés des toiles imposantes par leur charge historique, légendaire, des petites pièces viennent toucher le visiteur. Comme ce sifflet en forme de pendentif offert par Henri VIII à Anne Boleyn décapitée quelques années plus tard et dont un seul et unique portrait de son vivant n’est identifié avec certitude.

Bague d'Elisabeth 1ère renfermant son portrait et celui de sa mère Anne Boleyn -  vers 1575 - The Chequers Trust
Bague d’Elisabeth 1ère renfermant son portrait et celui de sa mère Anne Boleyn – vers 1575 – The Chequers Trust

Ou bien cette bague d’Elisabeth 1ère cachant 2 portraits, celui de sa mère Anne Boleyn et le sien. Un objet rare et qui a passionné plus d’un visiteur depuis l’ouverture de l’exposition.

Henri VIII - Joos Van Cleve - vers 1530-1535
Henri VIII – Joos Van Cleve – vers 1530-1535

La douceur de Henri VIII sur la toile accueillant le visiteur, dans la toute première salle est trompeuse. A vous de saisir toute la portée de ce saisissant portrait de famille.

Elisabeth 1ère - dit Le Portrait du couronnement - artiste anglais - vers 1600 Londres, National Portrait gallery
Elisabeth 1ère – dit Le Portrait du couronnement – artiste anglais – vers 1600 Londres, National Portrait gallery
Elisabeth 1ère - dit The Ditchley Portrait - Marcus Gheeraerts le Jeune - vers 1592 - Londres, National Portrait Gallery
Elisabeth 1ère – dit The Ditchley Portrait – Marcus Gheeraerts le Jeune – vers 1592 – Londres, National Portrait Gallery

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Le plus : la cabine photo #MeTudor ou “Joue-la comme Henri VIII !” comme on l’a rebaptisée. Le procédé est ingénieux. La machine mixe votre visage avec celui du King anglais. Si bien que vous ne serez plus tout à fait le ou la même. Affluence en perspective !

Pour finir, levez le voile une bonne fois sur le mythe Barbe Bleue, avec cette vidéo :

Image de prévisualisation YouTube

Exposition Les Tudors
jusqu’au 19 juillet 2015

au Musée du Luxembourg
19 rue de Vaugirard
75006 PARIS

Ouverture tous les jours de 10h à 19h
Nocturne les lundis jusqu’à 22h

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