3e jour de concerts, rencontres, révélations et consécration. La programmation du Printemps de Bourges 2016 a su nous réserver de nouveaux beaux moments d’intensité pure et pour notre équipe, des selfies inédits de Rover et Dionysos.
“J’admine ton cul à l’abribus…”
Ce jeudi, l’Auditorium fait salle comble pour découvrir le visage de celui qui est sur toutes les lèvres : Marvin Jouno. Face à une salle assise – avec tout le confort qui soit pour une bonne écoute – tout jeune artiste pourrait être refroidi et sous tension. Marvin ne laisse pas transparaitre son trac, L’Avalanche envoie le pulse nécessaire pour montrer la pleine maitrise de ce song-writer de talent.
Au bout du troisième titre, le jeune premier de la pop française avoue sa surprise : “Ça se passe bien. Je suis plutôt à l’aise” avant de se souvenir de sa participation aux Inouïs, il y a 3 ans : “c’était une catastrophe !“. Il confie : “être heureux d’y être arrivé, par des chemins de traverse“. La timidité maitrisée lors des échanges avec le public est un parfait contre-point de son interprétation.
La voix est proche, le regard sur le public touche, Marvin s’octroie des pas de danse.
Et victoire, il arrivera à la fin de son set à soulever les rangs du public et le faire se lever sur Love Later qui finit dans une pulsation intense et hypnotisante. Il a vraiment tout d’un grand.
Alors que le changement de plateau prend son temps pour l’arriver de La Grande Sophie, nous décidons d’un aller simple pour le Théâtre Jacques Coeur, histoire de nous prendre une bonne claque avec le groupe vainqueur des Inouïs 2015 : Radio Elvis.
“Levez-vous, on va transpirer ensemble !“
Le jeune groupe a su embarquer le public dans son épopée rock totalement maitrisée et captivante. La silhouette de Pierre, le chanteur et guitare, tout de noir vêtu pourrait nous rappeler celle d’Alain Bashung, dont le groupe ne cache pas son attachement.
Le passage de relais entre Dionysos qui succédait aux jeunes loups lauréats des Inouïs 2016 s’est fait avec une fougue incroyable. Manu, le bassiste du groupe, nous a confié le lendemain du live qu’il a encore été surpris par la danse de Pierre qui “s’érotise à mesure des concerts.” Festivaliers des Nuits de Fourvière attendez-vous à du show.
Autre fièvre, au 22, mais une fièvre plus romantique avec le charme des anglais de Oh Wonder. La jolie Joséphine a fait l’effort de parler en français pour échanger avec le public. Elle s’est autorisée une antisèche sur son smartphone : lovely.
Lovely aussi le jeune couple de garçons en bord de scène, qui connaissait toutes les paroles par coeur et qui a échangé un sourire complice avec la chanteuse.
La fureur était à affronter au Palais d’Auron avec le retour tonitruant deJeanne Added dans une nouvelle config : 3 musiciens qui envoient un max. La créa lumière participe aussi à cette atmosphère à la fois brute, cash et attractive. La chanteuse, lauréate du Prix Adami Deezer 2015, a gagné en ampleur à la force de sa tournée. D’une aisance folle, elle est capable de sauts, d’envolées vocales et capillaires tout à fait inédites. Un concert sans concession qui fait un bien fou.
Jeanne Added se bonifie avec le temps et c’est exceptionnel de voir un artiste faire sa révolution en si peu de temps.
Peu avant son concert, elle nous avait confié son étonnement d’être programmée au Printemps, d’avoir du monde à sa conf de presse et d’être la chanteuse française la plus programmée des festivals cette année : “j’ai l’impression d’être dans une pâtisserie avec plein de bonbons devant moi.”
“Faisons l’amour” Feu ! Chatterton a envoyé sa poésie à la face des festivaliers. Certains sont partis en trip avec le groupe, d’autres ont quitté le navire en cours de route. Pour avoir vu le groupe et son leader, Arthur, en bord de scène, il est très difficile de ne pas les quitter des yeux. L’intensité est assez bluffante, les gouttes de sueur perlent très vite sur les visages.
Cette performance musicale est assez incomparable. Et – pure folie – s’il y avait du Edith Piaf dans cette interprétation totalement habitée et d’un autre temps ?
Plateau exceptionnel d’artistes, retour sur scène du groupe de jeunesse (Louise Attaque), dialogue décalé avec un chanteur qui a toujours la banane. Le deuxième jour du Printemps du Bourges cuvée 2016 nous a concocté une très belle programmation, seul risque : se tordre un pied dans les pavés des ruelles historiques entre le Palais d’Auron et le Théâtre Jacques Coeur.
La conférence de presse qu’il ne fallait pas manquer était bien celle de la Création spéciale 40 ans du festival. Une bonne trentaine d’artistes invités à célébrer les riches heures de ce rendez-vous incontournable. Une seule soirée qui a réuni La Grande Sophie, Miossec, Dominique A, Sapho, Jeanne Cherhal, L (Raphaële), Izia, Jeanne Added, Alex Beaupain. Le tout était concocté par l’humoriste Vincent Dedienne et la programmatrice Elodie Mermoz.
Peu de choses a été dévoilé lors de la présentation à la presse juste que Dedienne ne voulait pas “de séquence type les disparus de l’année de la cérémonie des César“, préférant “une plongée dans les souvenirs des festivaliers avec de l’humour, de la poésie “et quelques notes épicées-trash.
Jane Birkin s’est souvenue de son tout premier Printemps de Bourges. Embarquant avec son producteur dans une voiture après sa première scène au Bataclan. Elle arrive dans un parking et se dit : “chouette, il n’y aura personne !” Sa première impression n’était pas la bonne.
Dominique A, lui se souvient plus du parcours de concerts qu’il a donné au fil des années et à travers la ville. Il est passé par le Palais Jacques Coeur, à la Maison de la Culture pour une soirée hommage à Ferré avec Higelin, Lavilliers et Sapho : “c’était un passage de relais cette soirée, je me suis senti intronisé.”
Sur scène, chaque artiste ou duo a chanté un air hommage à un artiste ayant participé au festival au cours de ces 40 années intenses, festives. Notre coeur a chaviré avec La Nuit je mens interprétée par Nosfell et Pierre du groupe Radio Elvis.
Le public s’est soulevé avec Youssoupha, une des surprises de la soirée. Et puis, l’impensable : Marcia Baila sublimée, transcendée par Christian Olivier (Têtes Raides). On croit reconnaitre les premiers couplets, mais la musique, le phrasé ne sont du tout les mêmes. Le chanteur a faire sien un tube maintes fois entendus, en hommage à Fred Chichin.
Autre duo 100% inédit : Izia et Jeanne Added n’ont pas boudé leur plaisir de partager une scène ensemble, pour la première fois, sur un titre de Patti Smith.
La soirée se poursuit au W, pour nous, avec le phénomène du moment. La Christine and The Queens 2016, seule en scène, avec un look bien à elle, et des beats qui donnent envie de sautiller toute la nuit. JAIN était très attendue et heureuse : “c’est la première fois que je joue devant autant de monde, je ne suis pas prête de l’oublier.” Elle a livré un set pulsé dont elle sait très bien doser les moments de pures euphories.
“On peut parler de tout. Y’a pas de tabou”
A 21h30, au Palais Jacques Coeur, Katerine, dans sa “47e année” débute la première série de ses concerts accompagné par une pianiste à Bourges et aussi la première date de sa tournée.
Sa première réaction quand il a su qu’il allait jouer dans un “palais de pierres” a été “quelle horreur ! 🙂”
Lors de sa conf de presse, il s’est souvenu de son premier Printemps : “j’avais 24 ans, j’étais seul avec ma guitare, je faisais la première partie d’Axelle Red. Après le concert, elle m’a dit : “Bravo Christine !”.
Nous avons eu droit également à une très belle tirade suite à la question : “Avez-vous un fétiche, un doudou ?” Réponse de l’intéressé :”je ne suis pas du tout fétichiste. En revanche, j’ai de grosses narines. Je renifle mes contemporains. Et c’est comme ça que je reconnais les gens. C’est ça, un doudou : une odeur !”
“L’insouciance n’a pas de prix”
Fin de soirée, et nuit avancée pour le retour du groupe culte, Louise Attaque, au Printemps de Bourges. Le trio présente son dernier album Anomalie qu’il porte depuis 2 ans, “le temps de se proposer des choses nouvelles, de se retrouver et de se réapprivoiser” comme nous l’a confié Gaëtan Roussel un peu plus tôt dans l’après-midi.
Avant d’ajouter qu’ils espèrent “avoir gardé l’énergie d’avant.”
Et dès leur entrée avec Ton invitation, le groupe a envoyé tout le meilleur de ce qu’ils savent donner à leur public.
Intensité des nouveaux morceaux, claque avec le titre phare : Anomalie et retour de souvenirs et d’émotions avec La Lune.
Leur retour est marqué par un mélange plus évident de générations. Les parents viennent avec leurs enfants. Les tempes sont grisonnantes pour certains alors que les cheveux d’autres sont bien drus.
Le Printemps de Bourges n’est pas fini ! Encore 4 jours de concerts
Pieds nus sur la scène, fleurs dans les cheveux ou en boutonnière, avions de papier qui volent, déflagration sonore, ambiance pop, Astérix et Obélix, le festival Printemps de Bourges cru 2016 a débuté ce mardi avec frénésie.
Alors que la scène du W a enchanté en majorité le public féminin avec Mika, LEJ et Marina Kaye, du côté du 22, c’était le choc des décibels avec Samba de la Muerte, Bagarre, Grand Blanc ou encore Salut c’est cool.
“Bienvenue en Gaule !“
Dans l’après-midi, les premiers tête-à-tête avec la presse dans les salles de l’Auditorium ont donné le ton de cette journée ensoleillé. Salut c’est cool a joué le remake vestimentaire et semble-t-il cinématographique d’Astérix et Obélix, sans Idéfix. La joyeuse équipe a un vrai souci du détail pour ce court ou moyen métrage dont ils ont tourné des séquences à Bourges avec Flavien Berger.
“Assurancetourix, balance la sauce !”
C’est le groupe le plus déjanté du festival qui a eu les honneurs de clôturer la première journée dans la chaleur intense sur la scène du 22 Est avec un public littéralement en transe. Tout y est passé : “Vous faites du bon travail“, “J’aime les choses, je suis content“, “Exploration du présent”, dans un délire beats, plastique, sueur et communication inaltérable avec le public. C’était bon, intense. Un vrai délire entre potes qui assument toutes les pitreries. Un bordel sans nous qui n’exclut personne.
“Bourges, je te ferai ta fête !” Salle comble aussi bien côté presse que côté public au W. Personne ne voulait manquer le phénomène qui commence à s’exporter jusqu’aux States. LEJ, trois adorables girls au sourire rayonnant devant lequel il est très difficile de ne pas fondre. Avec calme, Lucie, Elisa et Juliette savourent ce qui leur arrive et surtout le symbole que représente le Printemps de Bourges, c’est à dire leur tout premier festival. Un peu déçues de ne pas avoir leur nom sur l’affiche aux côtés de nombres d’artistes qu’elles admirent, elles n’en sont pas moins fair-play.
Après avoir repris Grand Corps Malade, David Guetta, Muse, elles n’en reviennent pas d’être à leur tour reprises. Elles ont découvert avec surprise que leur titre original La Dalle avait eu droit à de nouvelles versions postées sur le net.
Sur scène, le trio impressionne, captivant le public dès le premier mash-up. C’est cash, bluffant et sans artifice. Elles se sont promis de ne pas pleurer à Bourges, comme l’avait fait pourtant à la Cigale. Nous n’étions pas en coulisses pour savoir si elles avaient réussi à retenir leurs larmes avec cette première.
L’Aber
Déflagrations de décibels avec Samba de le Muerte. Une vraie claque qui nous a mis KO. On n’était pas les seuls.
Adrien au chant et aux claviers n’a pas laissé une minute de répit au public. Gorgée de mille influences, sa musique est d’une terrible efficacité. Pieds nus sur ses pédales, il a su faire vibrer avec ce set magnifiant les titres de son premier album Colors.
“Qui je suis ? Je me le demande toujours” Mika en est certain, quand il sera répondre à cette question, il arrêtera de faire des albums.
Leçon d’humilité de la part de l’artiste qui accusait un beau retard de 50 minutes de retard et qui s’est excusé en arrivant. Au cours de la rencontre, il a évoqué le fait d’ “être fier de sa musique et non de sa personne”. Cette dualité n’est pas évidente, d’autant plus pour un artiste avec un rayonnement international comme lui.
Pas de participation à un film de prévu. Il ne se sent pas l’âme d’un acteur.
En revanche, c’est un vrai showman. Il l’a prouvé au W.
Au cours des 3 premiers titres (durant lesquels les photographes accrédités peuvent shooter), il a donné une palette d’expression, de gestes et de situations qui ne peuvent que stimuler même le plus blasé des pros de la photo. C’est un vrai bonheur de le suivre avec son objectif.
De “premier de la classe” derrière son piano, au-devant de scène pour exciter le public, le deviner au milieu des confettis, le retrouver debout ou coucher sur le dos sur son piano, ou encore à genoux.
Mika aime la scène et échauffer son public avec une réelle générosité, non feinte.
32 ans et une fraicheur que beaucoup pourraient envier.
Le Printemps de Bourgesn’est pas fini !
Encore des concerts et de l’émotion avec la Création Spéciale 40 ans, le retour de Louise Attaque, des Inouïs partout, un autre phénomène Jain, les infatigables Dionysos et notre chouchou Marvin Jouno…
Premier poids lourd des festivals à inaugurer la saison, Le Printemps de Bourges 2016 offre une programmation éclectique en plein centre ville, de quoi envoyer un max de chaleur aux festivaliers à l’instar de Arts Rock de Saint-Brieuc. Et pour ses 40 ans, Le Printemps propose en plus un spectacle évènement animé par le facétieux Vincent Dedienne. Raison de plus de se plonger dans la programmation de cette édition 2016.
Le Printemps de Bourges : 9 scènes officielles
Bourges et son Printemps : c’est une centaine d’artistes en programmation officielle et prês de 500 concerts (in et off) dans la ville dans tous styles de lieux. C’est aussi des créations évènements comme savent le faire les artistes français.
On pense à Dominique A qui proposera, le vendredi 15 avril au Palais Jacques Coeur, un concert unique autour de ses face B parfois méconnues, même de ses fans. Un moment garanti 100 % unique et frissons de pure poésie.
Parmi les têtes d’affiches que sont Mika, Bloc Party, Nefkeu,The Avener, La Grande Sophie, Louise Attaque (pour son retour) et Dionysos (présent pour 3 jours), certains de nos chouchous musicaux, et découvertes du blog, seront présents au Printemps de Bourges.
Tels Jeanne Added, Giendré,The limiñanas ou encore Rover qui n’a pas encore l’adhésion du grand public, serait-ce son année ?
Mais parmi nos derniers coups de coeur, la suave Ala.ni ou le ténébreux Marvi Jouno que la crew d’USofParis est très impatiente de découvrir ces deux révélations sur scène.
Le Printemps de Bourges fête 40 ans
Autour de Vincent Dedienne, artistes et anonymes auront la part belle au cours de la soirée du mercredi 13 avril. Le trublion de Canal+ a conçu un spectacle interactif qui va mettre en avant les émotions musicales ressenties sur ces années de festival.
Sans être compassé ni mélancolique, le show pensé par Vincent Dedienne mêlera une lecture des messages-souvenirs envoyés par les spectateurs et les récits de moments fort vécus sur scène par des artistes. Et on peut être sûr que la patte Dedienne fera de cet rendez-vous l’un des points d’orgues de ces 40 ans.
Les Inouïs du Printemps de Bourges version 2016
Depuis 1985, Le Printemps de Bourges propose, grâce à son concours national et original, une sélection de jeunes artistes en rock, chanson, électro et hip hop : Les Inouïs
Depuis presque 30 ans, il a permis de dénicher des pépites telles queChristine and The Queens, Skip the Use, Cats on Trees, Fauve, Fakear, Concrete Knives, François & The Atlas Mountains, Feu! Chatterton ou encore Radio Elvis.
Chaque année, ce sont ainsi près de 3 500 artistes ou groupes qui s’inscrivent et au final, seulement une trentaine d’entre eux se produisent au Printemps de Bourges…
Avec une sélection aussi sévère, on peut être sûr que le cru 2016 des Inouïs va nous réserver une nouvelle pépite musicale.
Alors les retardataires, t’attends quoi pour réserver ton Printemps de Bourges ?
Le Printemps de Bourges 2016
du 12 au 17 avril 2016 Informations et programmation complète sur le site du festival
Exposition, théâtre, danse, cirque, performance et balade à travers le parc : c’est toutes les promesses du festival 100 % imaginé par La Villette. Ce nouvel évènement a la volonté d’englober tous les lieux du site afin de mettre en avant des arts pluridisciplinaires.
100 % Expo
16 artistes, 17 œuvres, installations, ou performances, 3 lieux.
La pièce maîtresse de 100 % Expo sera bien évidement la Grande Halle de la Villette. Charles Carpopino a créé un parcours parmi des œuvres interactives, plus ou moins technologiques. Petit tour d’horizon.
Une sphère de 3 mètres de diamètre implantée de fusains dans une pièce blanche, voilà ADA de Karina Smigla-Bobinki. Le visiteur est invité à pousser, faire rouler ou simplement jouer avec l’œuvre pour laisser la trace de son passage sur les murs de la pièce : totalement interactif et poétique.
Mettez votre casque et plongez dans le virtuel avec The Nail Polish Infern “Born Digital” : immersion totale dans l’univers psychédélique de Geoffrey Lillemon. Déambulez dans l’espace d’exposition transfiguré par les yeux de l’artiste à la rencontre de créatures grotesques ou effrayantes.
A Two Dogs Company / Kris Verdonck propose deux installations dans des styles opposés.
Les neuf boites d’Isos renferment des vidéos 3D, des détails d’une même scène, pensées comme des sculptures virtuelles. Et c’est à vous de réaliser le montage, suivant votre ordre de visionnage, de ces différentes scènes pour réaliser votre propre court-métrage.
Avec Bogus, c’est le gigantisme qui envahit la Grande Halle. Titillant le faîte du lieu, ces structures gonflables sont des totems symboliques qui sortent avec répétitions de leur boîte. Elles figurent une ville renaissant de ses cendres.
Toujours à la Grande halle, Le Fresnoy (Studio National des Arts Contemporain) met en avant cinq artistes pour 100 % Expo.
Lukas Truniger pose ses écrans et haut-parleurs avec Déjà Entendu, une création effectuée à partir de mélodies d’opéra autour du mythe de Faust. Les 102 écrans forment un espace immersif permettant d’explorer la nature rythmique et mélodique du langage.
La dernière révolution technologique, l’impression 3D, entre dans l’art. Mais Ludivine Sibelle en inverse le processus. De manière imprévisible l’imprimante de Burn out creuse un bloc de sel pour façonner une sculpture unique et propre au lieu d’exposition.
Après la Grande Halle, poussez les portes du WIP et la Folie L5, plus orientés vers les performances, pour terminer votre exploration de 100 % Expo.
100 % festival Focus sur la danse, le théâtre, et les performances
Le spectacle vivant a une place majeure dans la programmation de la Villette tout au long de l’année.
Voici une petite sélection des spectacles qui nous ont tapés dans l’œil.
Speak Low if you speak Love Wim Vandekeybus/ Ultima Vez reviennent à La Villette avec un spectacle de danse autour de l’amour. Parmi les clins d’œil et les séquences décalées, on plonge dans tous les états de l’amour.
Mais dans l’amour il n’y a pas que des choses tendres. Le chorégraphe propulse sur scène un ballet passionné, en explorant les tréfonds de ce sentiment.
Horror Méliès, Hitchcock, Kubrick, Carpenter ou Polanski sont convoqués sur scène. Dans cette maison hantée, les objets s’animent, les souvenirs refont surface et l’ambiance s’alourdit. Entre illusion, humour noir et effets visuels, la compagnie Stichting Pels / Jacob Ahlbom joue de l’épouvante et du gore (parfois) : un spectacle garanti 100 % frissons ! Attention : spectacle déconseillé au moins de 15 ans
Retrouvez toute la programmation, les horaires et tarifs des spectacles sur le site de La Villette.
100 % Festival
du 22 mars au 10 avril 2016
100 % Expo
Tarif : 8 € en plein tarif
Accès gratuit pour les détenteurs d’un billet spectacle
Pendant 3 jours, les passionnés de séries télé, de super héros et de jeux vidéo n’ont pas su où donner des yeux avec l’avalanche qui s’est abattue à la Grande Halle de la Villette pour ce premier rendez-vous indépendant du Comic Con Paris.
Et le festival qui affichait sold out a proposé un casting en or malgré une défection de taille : Maisie Williams. La comédienne devait passer 2 jours à la rencontre des fans de Game of Thrones.
Mais la simple présence de Frank Miller (dieu du comics US), Shawn Ashmore (X-Men) Eric Balfour (Haven, 24, Six Feet Under), Kristen Ritter ou encore Carrie-Anne Moss ont comblé les festivaliers. Sans oublier le parrain Louis Leterrier (réalisateur de L’Incroyable Hulk, Le Choc des Titans), des Youtubers de renom et des artistes français comme le dessinateur de BD Joann Sfar, ou le compositeur Eric Serra…
Sans compter le nombre impressionnant de participants qui se sont éclatés en déguisement, maquillage et autres accessoires. Et les exclus : masterclass, rencontres et autres différents d’exclus télé.
Le Petit Journal ne s’est pas trompé et a tendu son micro aussi bien à des avatars qu’à Cat Woman ce samedi.
Les pass VIP se sont vendus comme des petits pains. Ils offraient, entre autres, un meet and greet privé avec un des invités, un accès 30 minutes avant l’ouverture public ce qui permettait surtout de s’assurer d’avoir le Graal : un ticket de dédicace pour Frank Miller.
Sa dernière apparition au Festival de Deauville, très affaibli, laissait présager que le créateur de Sin City ne pourrait peut-être pas être présent à la rencontre quotidienne avec ses fans. Et il a assuré avec une réelle élégance pour un artiste de son calibre.
Le bogosse Eric Balfour a aussi été généreux, dépassant l’heure et quart prévu au planning. Et rajoutant 45 minutes de plus pour combler son public de son sourire, ses dédicaces et de la photo en supplément. Aucun refus n’aurait été rencontré lors de la rencontre, même le farfelu selfie langue.
Un autre visage très ciné-génique a eu les faveurs du public : Shawn Ashmore. On a vérifié, c’était bien lui et non son jumeau, Aaron, qui était présent à Paris. Deux options : séance photo pro à 30 euros le tirage et la séance de dédicaces sans selfie par manque de temps. Certaines amatrices ne se sont rien refusées et ont pris les deux.
On tire aussi notre chapeau à la 501st LégionFrance qui a animé ce Comic Con Paris avec toute la galerie des personnages Starwars pour le plaisir des visiteurs.
Et notamment avec cette maquette échelle 1 dans laquelle les visiteurs pouvaient se faire prendre en photo.
Le public a joué le jeu du Comic Con Paris
A côté des guests, un déferlement de super héros et personnages de pure fiction. Des Joker de tous les genres : classe, chemise ouverte sur poils mais aussi la version tenue d’infirmière (très recherchée) ou torse nu imberbe et musclé avec faux tatouages. Batman était l’autre personnage à être répliqué en plusieurs exemplaires.
Voici un concentré des quelques rencontres faites au cours de vendredi à dimanche.
On commence avec un gros coup de coeur pour ce magnifique costume de Groot !
Aux côtés des nombreux comics et autres goodies à l’effigie des plus grands personnages du cinéma et de la télé, un stand nous a particulièrement passionnés : Nous sommes des Hérosqui crée des bijoux originaux, faits à la main en France. Iron Man, Thor, Star Wars : les plus grands films ont leur bague pour femme et aussi homme. Sans oublier Les Chevaliers du Zodiaque et Actarus du dessin animé mythique Goldorak.
Notons aussi les masques d’un réalisme parfait de Stargate ou Iron Man fabriqués par Les Armures Fantastiques qui sont à couper le souffle.
Enfin, une créatrice, Junkie Brewster, nous a également emballés avec ses cups de Starbucks customisés Superman mais aussi Breaking Bad. Super crayonné, non ?
A l’année prochaine avec le Comic Con Paris 2016
Avant de souhaiter longue vie au Comic Con Paris, voici quelques remarques entendues dans les files d’attente au cours du week-end : – Il y a trop peu d’animations, d’activités, et les produits vendus dans les boutiques ne sont pas exclusifs. Pas besoin de venir ici pour les acheter. Je peux les trouver sur Internet. Pourquoi il n’y a pas plus d’objets estampillés Comic Con Paris ?
– Il n’y avait pas assez d’invités pour les dédicaces afin de contenter tout le monde. Les cessions de dédicaces sont trop courtes. Les VIP prennent toutes les places de dédicace, c’est pas cool. Et ça s’est vérifié pour les dédicaces Frank Miller.
Espérons que ces quelques réflexions donneront des idées aux organisateurs pour l’édition 2016.
At the latest Dinard British Film Festival, she was one of the 2 revelations, with her partner Brogan Ellis, who brought both viewers at the theaters and photographers on the red carpet head over heels. It was the first time in France for Lauren McQueen in order to present The Violators directed by Helen Walsh. A strong movie that stays with you. An impressive acting performance that did not leave anyone indifferent. Before the release in France, let’s meet the young actress.
UsofParis : If you had to describe Dinard, in a few words, to one of The Violators cast member to make him/her want to come here, what would you say? Lauren McQueen : I’d say, It’s a beautiful town, with really nice beaches, cause Liverpool does hardly have nice beaches. It has beaches, but not as nice as these. And the food is really nice!
What made you want to become an actress?
Well, I started of the Musical theatre on the stage and seeing a play when I was younger and I kind of looked up to them and I wanted to be like them. I always used to watch a lot of films when I was younger, Annie. That made me wanna looking a lot of TV and films set. When I was 11, I went to acting classes and just went on from there.
Who was your inspiration?
I absolutely love Angelina Jolie!
Why?
I love watching her, she’s so… you can’t take your eyes off her when she’s on the screen. She always plays strong female roles, which I really like.
At what point in your life did you decide to become one?
It was when I was 11. When I went to the acting classes when we started to do a lot of improvisation, a way to make me confident. I started to go into castings for TV and film. I think that was just the drive and enjoying and, you know the scripts.
It’s very young!
Yeah, I know. I’ve always enjoyed performing arts.
How much did you learn about your profession while shooting The Violators movie?
Steven Lords who plays Mikey, was important important for me. Cause it was my first feature film, so he kind of really helped me when we were in the scenes like, he was very natural, yeah he really helped just with the conversation in the scripts to be very natural and intense as well and Helen kept us both apart, until day one of filming because on the schedule the first scenes were the lock scenes, they were the really hard, like intense scenes. It really came across, it was like true intensity.
What kind of advice did the team give you?
« Shelly» is like a motherly role. She has to look after her younger brother. I have a younger brother so I could use that, with Shelly; a vulnerable side as well. That’s quite similar to me.
But advice, just keep it natural because the film is natural.
How does the director, Helen Walsh work?
Because she was the writer and the director, it was very beneficial because sometimes if you’ve got directors who’s not the writer they can’t change anything in the script. But because Helen was, we kept putting all new ideas into the scenes and I felt really involved in the story.
Did you change anything?
It was a year ago now! We could suggest things and Helen was really open to…, yeah.
How did the movie change your personal and professional life?
I was still at school while I was doing it. I had to take seven weeks off school. I was doing A-levels. After, when I got back to school, I found everyone being dead immature, because I had worked with adults for seven weeks, so I was like: « This is not what I want to do, I want to go back on the set ».
Can you name one very emotional moment you lived on a set?
The moment in the car. The rape scene. That was my first time doing a scene like that. I was a bit nervous for the other, for that compared to the other scenes. That was the main one. The more emotional and especially the scene after, when she is in the bathroom, and she can’t believe what she’s done. She’s done it because she wants to get out of this life. She’s traumatized.
Next step of you?
I’ve got another feature film at the end of this month. It’s a harder film. The name is The Wasting. It’s a writer from Canada. She’s also director for the first time. So it’s kind of a link again first time directors!
Présent lors de la dernière édition du Festival du Film Britannique de Dinard pour présenter Norfolk (de Martin Radich), le comédien Denis Menochet est l’exemple parfait de la bonne entente franco-anglaise. Son jeu n’a pas de limite géographique, sa maîtrise de la langue anglaise dénuée de tout french accent fait le reste. Cet acteur à la carrure massif révélé par Inglorious Basterds de Quentin Tarantino revient, avec une sincérité rare, sur ses doutes et quelques-uns de ses grands moments de cinéma.
Il n’a pu nous rassurer sur la possible suite de la série originale de Canal Plus : Spotless – dont le dernier épisode de l’unique saison nous a laissé sur notre faim – mais nous a réjoui en toute fin d’interview avec une très bonne nouvelle. Le court-métrage Jeanine ou mes parents n’ont rien d’exceptionnel (de Sophie Reine) dans lequel il formait un duo de parents barrés avec Léa Drucker aura une suite. Nous retrouverons les personnages 20 ans après.
UsofParis : D’où vient ton envie d’être comédien ? Denis Menochet : J’ai toujours aimé… (Ah la question !)
J’aimais bien faire rire les autres. Quand j’ai vu un film pour la première fois, ça m’a fasciné, la magie, tout ce qui était lié à l’imaginaire…
Après, j’ai rencontré une professeure, Leslie. Je faisais du skate, je fumais des pétards, j’étais bon à rien. Et elle m’a fait passer une audition alors que j’y étais allé pour accompagner un pote.
Elle m’a dit « toi, tu devrais venir » et elle m’a offert le stage d’été. Je lui ai répondu : « je viendrai jamais ! ». Et pourtant, j’ai fait le stage et j’ai adoré pouvoir m’exprimer – c’est pour ça que ça devrait être enseigné à l’école. T’as beau être un mec cool – qui avait des Creeks ou un Chevignon, à l’époque ou le mec un peu timide dans la cour – dès que tu es sur scène avec des personnages, tout le monde est vraiment à égalité, quand on se regarde vraiment dans les yeux et quand on est écouté.
Ce qui m’a attiré : c’est d’être vrai. De ne plus avoir à gérer ce sentiment de rejet.
Pourtant c’est que du fake !
Jouer c’est vivre sincèrement dans des circonstances imaginaires.
Et quand as-tu eu déclic que tu devais faire ce métier ?
Aujourd’hui, je me pose encore la question. Je te jure. Je pense que tu vis avec le doute quoi qu’il arrive.
Chaque fois j’en suis malade de bosser sur un nouveau projet. Je me dis que j’y arriverai jamais, que je ne suis pas à la hauteur. Tout le monde va s’apercevoir que je suis une imposture. J’en fais des cauchemars la nuit où je me retrouve à poil et tout le monde se fout de moi.
A quel moment sur le tournage, tu arrives à te calmer ?
Au bout de 3-4 jours. Et encore, ça dépend s’il y a des scènes difficiles qui arrivent, le trac peut revenir. Mais c’est une bonne énergie. Il faut l’accepter.
Ca ne t’a jamais paralysé ?
Si une fois. En fait, à force, tu développes une espèce d’instinct. C’est comme si tu faisais constamment des fausses notes quand tu essaies de jouer à la guitare.
J’avais dû m’excuser, prendre 5 minutes.
Les comédiens anglais ont tendance à plus travailler leurs gammes de jeu que les français ? Comment travailles-tu ?
Grâce à cette peur, je travaille beaucoup. Je répète un maximum mais sans figer les choses. Je fais aussi confiance à ce qui va se passer le jour même.
J’ai travaillé en Angleterre pendant presque 2 ans, récemment et malgré moi. J’ai eu de la chance. Et j’ai beaucoup pris de distance par rapport à plein de choses. Ca m’a fait beaucoup de bien.
Les acteurs anglais passent de la télé, au théâtre, au cinéma avec un grand film, parce qu’ils sont formés autrement et qu’il y a moins de films produits aussi. Ca correspond à ma conception du métier. Alors qu’en France, c’est : « quoi ? Tu fais de la télé ? » ou alors il faut faire un film où tu pleures derrière une vitre pour aller à Cannes.
Tout ça, je m’en fous totalement. Ce qui m’importe c’est l’histoire.
Les équipes anglaises et américaines te considèrent encore comme un acteur français ?
On m’appelle « the french actor ». Et je réponds : « non, je suis un acteur qui vient de France, parce que je n’ai pas grandi en France. Ma langue maternelle est le français mais je parle anglais couramment. » C’est vraiment te mettre dans une case.
Le seul problème que j’ai : c’est que pour les Anglais, je suis un french actor et pour les Français, je suis un acteur qui tourne avec les Américains et les Anglais – ce qui n’est pas vrai car la plupart du temps j’ouvre une porte ! Et mon texte c’est « Quelqu’un a vu Michel ? »
Ce que je me dis : je devrai faire des films dans une barque, sur la Manche, entre la France et l’Angleterre, pour que l’on me dise enfin que je suis simplement un acteur.
Qu’est-ce qui dans l’histoire de Norfolk (Martin Radich) t’a accroché ?
Il y avait une violence dans le scénario, dans le personnage, qui m’a énormément plu, alors que c’est une ambiance poétique. Car le film se passe au milieu de la nature, comme dans une espèce de futur imaginaire, où tous les gens ont fuit les villes pour se réfugier à la campagne. Et l’histoire de ce jeune garçon qui veut devenir un homme car il rencontre cette fille, et du père qui est toujours dans son milieu de mercenaire pour gérer la survie de sa famille. Je trouvais ça intéressant parce que ça pourrait arriver dans un futur proche. Enfin, ça me plaisait de montrer une violence sans qu’elle soit vraiment visible au début.
Et sur le tournage, tu as appris sur ton métier ?
J’ai beaucoup appris. On a tourné en 24 jours, ce qui est très peu. On n’avait pas beaucoup de prises, on devait enchainer rapidement. Il fallait être créatif assez vite.
J’en reviens à cette peur : je ne pouvais pas demander une prise de plus, car tout le monde était fatigué.
J’ai appris à mettre cet égo de côté pour être efficace au service de l’histoire et de l’équipe. C’était une bonne manière d’assouplir ma façon de jouer.
Qu’est-ce que tu retiens de cette expérience de série avec Spotless ?
La leçon que j’en tire c’est que je ne referai plus jamais de projet où les réalisateurs ne sont pas capitaines du bateau et où ce sont des gens dans des bureaux qui décident du dialogue, de la scène. Quand il y a beaucoup de gens qui décident alors qu’ils ne sont pas sur le plateau, c’est un enfer pour tous ceux qui sont là depuis 4 heures du mat’. A moins qu’il y ait un vrai showrunner.
Dans quelle mesure qu’Inglorious Basterds a changé ta vie ?
Çaa changé totalement ma vie. Quentin Tarantino m’a mis sur la carte. J’étais d’un seul coup reconnu. Et toujours aujourd’hui, il y a un énorme respect pour ce film et cette scène.
Et quand on sait que Christophe Waltz a eu 2 oscars, et moi j’ai juste une chance d’être dans ce film. Et j’espère un jour leur faire honneur à tous les deux. C’est quelque chose qui me drive car Quentin ce qu’il écrit c’est ce qui se fait de mieux : il combine le rap, Shakespeare, tout ce que j’aime. Ses dialogues sont incroyables.
Et Waltz c’est un jazzman dans tout ce qu’il fait.
Et j’espère durer pour un jour lui montrer que je suis à la hauteur. Ca me motive.
Un instant d’émotion forte sur un plateau de tournage ?
Je pense à La Raflede Roselyne Bosch. Je jouais l’adjudant du camp de concentration de Beaune-la-Rolande. Nous tournions à Budapest avec des acteurs de complément (de théâtre…). J’étais face à des femmes et leurs enfants. Et je leur annonce que l’on va les séparer de leurs enfants, alors qu’elles ne le savent pas. Et l’instinct de ces femmes est remonté. Il paraît qu’à l’époque l’on entendait les cris des femmes dans les villages proches du camp.
Elles ont joué la scène et je me la suis prise en pleine gueule. C’est devenu quelque chose d’animal. Je suis parti dans un coin pour essayer de m’en remettre. J’ai vraiment vu ce qui s’était passé il y a plus de 70 ans.
Dans un autre style, il y a aussi les bons moments avec Ludivine Sagnier dans Pieds nus sur les limaces (Fabienne Berthaud). Elle a une mémoire visuelle folle, elle est capable de réciter les adresses des stagiaires du film. Quand je m’en suis rendu compte, j’étais éclaté de rire. Elle est très drôle et j’ai eu du mal à m’en remettre.
Le lieu de tournage le plus improbable dans lequel tu aies tourné ? L’Afghanistan. Stéphane Rybojad nous a fait prendre un hélico pour tourner quelques plans pour le film Forces spéciales. On était au Tadjikistan et d’un seul coup on a traversé la rivière et on atterri en Afghanistan. Le réalisateur a fait quelques plans et on est reparti. C’était totalement improbable.
Il pouvait nous arriver n’importe quoi. C’était une bonne adrénaline.
La notoriété c’est un inconvénient pour toi ?
En fait, on ne me reconnaît pas. Mise à part dans des festivals comme à Dinard. Mais ça se passe toujours bien. On est dans une époque tellement « Kardachiante» que ça ne me dérange pas les selfies quand on m’en demande !
ACTU ! Denis Ménochet à retrouver prochainement dans les films Norfolket Assassin’s Creed(de Justin Kurzel)
La chanteuse espiègle a accepté notre interview alors qu’elle était en dehors des clous de tout planning promo, sa tournante précédente étant finie depuis quelques mois. C’est assez rare pour le relever. GiedRé a foulé les planches de la Nouvelle Seine, fin septembre pour une carte blanche, un concert affichant déjà complet au moment de notre rencontre, comme son Café de la Danse le 8 mars. En même temps, on s’en fout, on va tous au Trianon le 18 octobre !!!
Notre échange est l’occasion de vous faire découvrir l’univers de la chanteuse avec plein d’anus, de caca et de pédophiles. Si vous ne la connaissiez pas, vous êtes prévenus, ce n’est pas Dorothée (quoi que…). Interview fleuve car elle le valait bien !
Un jeudi de septembre, dans un petit bar du XIe arrondissement de Paris. GiedRé, fidèle à elle-même, habillée d’une jolie robe tout en couleurs et des carottes aux oreilles.
On entre. Elle commande un Perrier rondelle (of course !). On demande si l’on peut enregistrer l’interview, elle répond qu’elle est d’accord mais que de toute façon, elle démentira tout.
UsofParis :Que faisais-tu avant la musique ?Qui était GiedRé avant d’être la chanteuse que l’on connaît ?
Giedré : Genre le jour d’avant ?
Oui, le jour d’avant !
Le jour d’avant, j’sais pas. Je pense que j’ai déjeuné, après je me suis promenée…
Non. Qu’est-ce que je faisais avant ? Je faisais du théâtre.
Le cours Florent ? Le cours Florent ça c’était y’a longtemps et surtout après j’ai été à l’ancienne école de la rue blanche, qui s’appelle l’ENSATT (Lyon). Et puis après je faisais du théâtre, on avait monté une compagnie et je jouais dans des pièces très sérieuses, théâtre subventionné, tout ça. C’était très “Fleur Pellerin attitude”. Vraiment !
Est-ce que tu faisais des petits jobs ? On t’imagine bien en animatrice de centre de loisirs ou en hôtesse d’accueil à la Fistinière… Ouais, j’ai fait des jobs de merde, si c’est ça ta question. Oui. Comme tout le monde.
Qu’est-ce qui t’a amenée à la musique du coup ?
En faire devant les gens ou en faire dans mon salon ?
Dans ton salon, jouer de la guitare… Je ne sais pas… En fait, moi je suis lituanienne, tu sais ? Donc je suis arrivée en France, je ne connaissais vraiment rien à la France, rien du tout. Du coup, j’ai découvert un peu la musique qui s’écoute ici. La musique tout court, car dans l’URSS c’était plus des chants à la gloire de Staline, tu vois ?
La musique, je me suis dit bah qu’est-ce que c’est ? J’ai allumé ma radio comme tous les gens, en fait, et donc là j’ai découvert Jean-Jacques Goldman, Céline Dion, Patrick Bruel, tu vois ?
Et là je me suis dit : « Ah ouais, ok !».
Du coup, quelques années plus tard, je me suis dit : “mais en fait peut-être que je peux faire autre chose que ça ? Peut-être ?” A l’adolescence, tu écoutes Bob Dylan, tu te dis : “ouais moi aussi je veux trop faire de la guitare”, donc tu apprends 4 accords. Et en fait tu te dis « Ah, mais en fait, si je joue ces 4 accords et que j’écris des mots que je mets dessus ça fait une chanson » Malin. Tout simplement !
Je fais des réponses très longues, faut pas hésiter à me couper…
Donc sur scène tu joues un personnage ; je vois que tu le joues ici aussi. T’es vraiment comme ça dans la vie ? Non non dans la vie en fait je bosse dans le bâtiment. Et du coup ça prend du temps pour grimer tout ça…
Tu as des jolies mains pour quelqu’un qui bosse dans le bâtiment ! Oui, oui, parce que moi je donne des ordres. Je donne des ordres dans le bâtiment, je suis ordinatrice. C’est comme ordinateur mais en femme.
Comment est né ce personnage ?
Je le vois pas trop comme ça. Elle me surprend toujours cette question parce qu’on me la pose souvent, évidemment, parce qu’à partir du moment où tu mets des couleurs et où tu fais des blagues et tout ça, on te dit : « Ah ! Quel personnage ! ». Alors qu’on le demande jamais à des chanteurs qui font des chansons humanistes, qui pourtant sont exilés fiscaux : « Mais donc votre personnage en fait, comme ça, très dans le partage, comment l’avez-vous trouvé, vous qui ne payez pas vos impôts ? ». Tu vois ? Alors je trouve ça un peu étonnant.
Forcément quand t’es en représentation, ce n’est pas pareil que la vie parce que tu choisis ce que tu montres de toi. Donc, j’aurais pu montrer de moi, tu sais quand je me lève, que j’ai des crottes dans les yeux et que j’ai envie de parler à personne. Mais est-ce que c’est vraiment intéressant pour les gens de voir quelqu’un qui ne veut pas parler ? Là, tu as un peu envie de dire « Reste chez toi !».
Tu as auto-produit tes premières chansons, tes CD, est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Les maisons de disques ne veulent pas de toi ? Oui, c’est toujours le cas. Très vite les maisons de disques se sont intéressées à moi, même avant que j’enregistre mon premier disque. J’ai eu des gens avec des costumes, et tout. (elle mime le mec en costume) Moi je bossais dans le bâtiment, tu vois, donc je connaissais leurs codes.
C’est une sorte de liberté ? Je ne sais pas parler de chansons avec des gens qui sortent d’école de commerce. Je crois qu’on ne fait pas trop le même métier. Mais c’est pas grave, hein ! Ce qu’ils me disent, moi je ne comprends pas. Et si j’avais envie de vendre des trucs, je sais pas, j’aurais fait des tapis, si ce qui m’intéressait c’était de vendre des machins, et trop faire des sous et tout.
Puis c’est vrai que je suis un peu embêtante, parce que j’ai toujours un peu envie de faire ce que je veux et le meilleur moyen de faire ce qu’on veut c’est de le faire tout seul.
L’année dernière, tu as fait ton premier Olympia. C’est un peu l’accomplissement, non ? C’est le rêve d’une vie qui se réalise. (rires)
Blague à part, j’avais un peu tendance à me la raconter, tu vois ? Du genre : « Ouais, ça va ! Calmez-vous ! C’est une salle, c’est des gens. C’est juste que comme on est à Paris. Les gens ils se lavent, mais à part ça, quelle différence d’avec Roubaix ? ».
Je sais pas, tu te revois… En plus, c’est allé relativement vite, et du coup forcément tu te revois dans ton bar pourri à chanter des chansons entre la poubelle et la machine à cacahuètes et tout.
Et c’est marrant parce que le lendemain de l’Olympia, mon frère m’a envoyé une petite vidéo qu’il avait filmé genre 3 ans avant où justement je chantais dans un bar pourri et il me l’avait jamais montrée. Je chantais « Pisser debout », et là y’a un mec qui passe et qui dit… Tu vas voir c’est trop marrant… Il dit « Oh ! Imagine ça à l’Olympia devant 2 500 personnes. Ah ah ah. ». C’était marrant, il me l’a envoyée le lendemain, je trouvais ça mignon. Mais ouais forcément ça fait un truc quoi.
Je t’ai beaucoup vue en concert et je trouve qu’à l’Olympia, il y avait vraiment une différence de public parce que toute la salle chantait avec toi quasiment toutes les chansons. Ça devait être impressionnant de voir cette foule d’anus levés ? Bien sûr et puis plus y’a d’anus plus on rit évidemment. J’ai sorti un DVD après, de l’Olympia, avec aussi « Les dessous de la tournante ». Et les garçons qui filmaient, ils demandaient à la fin tu sais comme dans BFM « Alors qu’est-ce que vous avez pensé du spectacle de ce soir ? » et là tu as Micheline du Nord Pas De Calais qui te répond, tu vois ?
C’était mignon parce qu’il y avait plein de gens, vraiment j’étais surprise, qui disaient « Ouais, bah nous on l’a vue à la salle des fêtes de Brive-la-Gaillarde et quand on a vu qu’elle faisait l’Olympia, on a pris nos billets et on est venu. ». C’est mignon parce que c’est vrai qu’on l’a fait ensemble. En fait, autant mon public que moi. On est arrivé à l’Olympia ensemble par le même chemin. Je n’ai jamais voulu être placardée en 4 par 3…
A côté de Anne Sylvestre en plus ! Oui c’est ça, c’était pas mal (rires). Pour moi, c’était toujours important que les gens choisissent de m’écouter qu’ils ne viennent pas parce qu’ils m’ont entendue 36 fois au Franprix cette semaine et que du coup ils pensent qu’ils m’aiment bien parce que tu vois ils ne s’en rendent même pas compte. Ça c’est chouette, j’ai toujours l’impression d’être un choix pour les gens.
La prochaine étape c’est le Stade de France comme Johnny ? Le stade anal, plutôt d’abord. Enfin, tu vois ? On y va petit à petit quoi. (rires). Tu crois qu’il y a des gens qui viendraient franchement ?
J’ai un problème, c’est que je n’ai aucune ambition. Enfin, je n’ai pas d’ambition de grandeur.
Je dis que je suis en auto-prod mais je travaille avec des gens évidemment, quand on m’a dit « Allez, on fait un Olympia ! », moi j’étais là genre « Mais jamais, vous êtes fous ! ». Parce que je n’ai pas du tout la folie des grandeurs.
Pourtant tu as fini une tournante énorme, tu es même passée par le Japon. Tu es un peu la Mireille Mathieu 2015 ? (rires) Zaz aussi. Zaz fait un carton au Japon.
Mon Dieu ! Ouais, comme tu dis. Comme tu dis !
Et donc c’est fou non ? Tu as même traduit une de tes chansons en japonais ? C’était marrant comme histoire. J’y étais allée juste pour faire une semaine de concerts dans le cadre des expats’.
Tu sais ceux qui sont là : « On veut manger du camembert ! » (elle imite une manifestation).« Bah oui mais fallait pas partir ! »
Du coup, eux pour pas trop qu’ils s’ennuient et qu’ils ne deviennent pas trop alcooliques, de temps en temps ils font venir des gens de France pour dire : « Ouais, bah tu sais les Champs-Élysées, ça a beaucoup changé et tout. ». J’ai été cette personne-là, pendant une semaine. Et un monsieur qui a un label indépendant au Japon, super fan de la culture française… Néanmoins, bien qu’il soit fan de la culture française, il est quand même venu me voir en concert. Comme quoi la communication ne devait pas être terrible, tu vois ?
A la fin du concert, il me dit qu’il aimerait bien sortir mon album au Japon et comme moi je ne veux pas que les gens perdent tous leurs sous et qu’après ils vivent sous un pont à cause de moi, j’ai dit : « Bah il ne faut pas faire ça Monsieur, vraiment pas ! Ne vous mettez pas en danger comme ça. »
Et puis il voulait vraiment. Du coup, en vrai j’ai sorti un album au Japon. C’était compliqué parce que je me suis dit quel intérêt pour eux… Enfin, évidemment on me compare souvent à Jimi Hendrix au point de vue du jeu de ma guitare, tu vois ? Ça se comprend parce que c’est quelque chose de vraiment très intéressant et attrayant.
« Roh elle a refait un Mi mineur, mais c’est incroyable ! »
Donc j’ai traduit toutes mes chansons dans le petit livret, tu sais un peu comme à la messe. Puis je suis retournée une semaine pour faire de la promo, quelques petits concerts. C’était vraiment dingue. Trop marrant.
Dans une de tes chansons tu parles de colis piégés et lettre de menaces ? C’est vrai ? Ça arrive encore ? Ah ! (rires). C’est Jolie chanson, hein? Je l’ai un peu écrite en prévention. Au début, quand je suis passée de mon bistrot tout pourri à genre la Cigale, en 2 jours on n’a rien compris, on m’a dit : « Ouais, bon fais attention, surtout te vexes pas si les gens ils lancent des trucs, si tu reçois des lettres, si des gens t’attendent pour te tuer… ». Et je m’étais vraiment préparée à ça, en fait bizarrement non. Je ne sais pas si je te déçois…
Un peu, je m’attendais à ce que tu sois sous protection judiciaire… Alors évidemment, oui, y’a eu des tentatives de procès, des trucs comme ça, machin, bien sûr. Mais parce que les gens s’ennuient donc faut bien faire des trucs. En même temps ils seraient un peu malhonnêtes parce qu’ils voient des trucs tous les jours bien plus horribles que mes chansons. Ça leur va, ça ne leur pose aucun problème. Ils continuent à être trop contents, à boire des demis et tout, genre « Ouais la vie c’est bien ! » alors qu’ils voient des trucs atroces. Ce serait un peu injuste de leur part de s’en prendre à mes chansons alors que c’est que des chansons et qu’elles sont bien moins pires que la réalité dans laquelle ils vivent et sont contents. C’est la fête.
Qu’est-ce qui va se passer pour toi dans les prochains mois ? Musicalement pas sur le chantier. Oui parce que j’allais t’en parler justement, on en est au troisième étage en train de mettre les murs porteurs et tout. Ça va être un super truc.
Je m’y connais vachement bien en chantier, je m’en rends compte…
Il y a la petite carte blanche à la Nouvelle Seine, c’est un peu pour remettre la main à la patte et en vrai là, j’ai fini d’écrire et je commence à enregistrer mon prochain album. Ah exclu ! So exclu !
Je pense le sortir l’année prochaine. Dans quelques mois en fait.
Et repartir en tournante. Je veux faire une pré-tournante à la fin de l’année, novembre-décembre, quelques dates, dans des petits lieux. Un peu pour se revoir avec les gens, tranquille. Et puis après les zéniths bien sûr, New York, Madison Square Garden, tu vois ? Normal. La base. OKLM.
Finalement ça va repartir assez vite.
Tu montes sur scène avec Tolérance aussi ? Ouais, mais j’adore ce groupe.
Tu sais un peu comment est né ce groupe ?
Bah non, en fait je les ai découverts sur Internet. Je crois qu’ils protègent vachement leur vie privée. Ils veulent rester anonymes.
C’est un peu leur grand retour aussi, ils avaient disparu ces derniers mois ? Ouais mais y’a eu un problème, tu sais, ils avaient posté sur leur Facebook. Y’a un des membres du groupe qui avait sombré dans la drogue, à cause du succès. Ça lui était monté la tête. Et écoute, je ne sais pas, peut-être qu’il va mieux. Enfin, quoi qu’il en soit, il sera là.
Moi je les ai contactés, j’y croyais pas trop. Je me disais : “bon je tente le tout pour le tout, j’écris à Tolérance“. Un peu comme si t’écrivais à Whitney Houston ne sachant pas qu’elle est morte. Pour moi, c’était un peu un rêve sans espoir. Et ils ont dit ok.
On peut espérer un petit duo entre Tolérance et GiedRé ? Ça serait une bonne idée. Je ne sais pas, ils m’ont l’air assez fermés. Tu sais, ils sont tellement dévoués à leur projet de tolérance que… Mais bon peut-être. Et peut-être que je ne suis pas assez tolérante. Toute façon, on ne peut pas être aussi tolérant qu’eux. Mais ils sont tolérants envers les gens qui ne sont pas tolérants, c’est ça le truc. Ça c’est le summum de la tolérance. Ils sont bien.
Après une petite discussion sur le concert au Sexodrome et sur l’organisation d’une prochaine kermesse comme celle de Paris en mai 2014.
Là j’ai une petite liste de questions très rapides… Ah c’était pas l’interview ? (rires) Au bout d’une demi- heure : « Bon bah on va commencer ! » (rires)
C’est des petites questions courtes qui demandent des petites réponses courtes. Oh la la ! Ça j’ai beaucoup de mal mais je vais essayer.
Est-ce que tu as un duo rêvé ? J’avais un rêve mais il s’est réalisé. Je rêvais de faire un duo avec Grégoire, je l’ai fait. Donc maintenant en plus ? Une collégiale des Enfoirés. Mais j’aimerais que ça se passe vraiment, qu’à chaque couplet y’en a un qui rentre, qu’il descende par les escaliers. Tu sais comme ils font ! C’est tellement bien.
Et un artiste mort ? Michel Sardou !
Quel artiste admires-tu le plus ? Vivant ? Mort ? On s’en fout ?
Oui, un artiste hein, pas Emile Louis ou Dutroux.
Oh écoute, ils ont fait vraiment les choses dans les règles de l’art pour le coup. Je dirais George Carlin.
Celui que tu envies le plus ? Brassens.
Quel est le meilleur compliment que tu as eu sur ta musique ? Un jour on m’a dit que ça donnait moins envie de mourir.
Quelle chanson de ton répertoire tu aimerais que les enfants apprennent à l’école ? Peut-être On fait tous caca, en fait. Tu sais au début les enfants ils ont le stade caca, jouer avec… Puis à un moment on n’en parle plus. Plus personne ne fait caca. Donc qu’ils continuent à la chanter.
Si Paris était une de tes chansons ? Les petits secrets.
La chanson dont tu es la plus fière ? Instant Chimène Badi, un peu. « Je ne suis pas méchante ».
Parce que ça justifie tout le reste ? Pas justifie, mais ça donne une raison. Une raison d’être.
Quelle chanson aurais-tu aimé avoir écrite ? Oh y’en a plein. Une… Genre The chanson. Mais c’est horrible de demander ça. C’est vraiment dur. Je sais pas, là j’ai envie de te dire Où c’est que j’ai mis mon flingue de Renaud et je vais regretter demain. Mais aujourd’hui c’est ça.
À quel chanteur/se serais-tu prêtes à dire oui à tout, sans exception ?Bah ça oui évidemment, Chimène Badi. Bien sûr.
Dans On fait tous Caca, tu dis : “François y fait caca“… Est-ce que c’est le François ? Avant c’était Nicolas. Parce que je l’ai réenregistrée, donc ouais j’update. J’espère n’avoir jamais à dire « Marine elle fait caca ». Mais bon, si c’est le cas je le dirais. Mais je dirais qu’elle en fait des vraiment des gros gros gros. Et pas que des par les fesses, des par la bouche aussi.
Si je te dis schizophrénie, tu me dis ? Je te dis : “vacances.” Ça doit être des vacances d’être quelqu’un d’autre de temps en temps. C’est un peu les vacances de toi-même. De temps en temps tu es une vieille grand-mère qui se gratte la tête, mais c’est quand même toi mais tu es en vacances de toi-même (elle imite la vieille grand-mère). Ça c’est bien.
Tu portes quelque chose sous tes sous-vêtements ? Bah non pfff. Ouais je sais c’est abusé.
Tu es donc « trop une pute » toi aussi ? Ouais, ouais, bah ouais. J’ai essayé, avant je mettais une combinaison de ski, enfin tu sais les trucs combinaison, là… Mais en fait le problème est éternel, car sous ma combinaison, je suis nue. C’est un combat sans fin, c’est une quête de la bienséance perdue d’avance.
La personne dont tu parles dans Chut ? Elle vit toujours ? (rires) Oui.
Tu as des petits conseils à me donner parce que j’en connais une et je n’en peux plus ? C’est la magie, de contrairement au chien, d’avoir un cerveau où tu peux en faire d’autres trucs que juste aller chercher des croquettes. En fait c’est partir ailleurs.
Faut être schizo et se mettre dans la petite mamie ? Ouais voilà c’est ça. Vacances ! Utiliser son cerveau à bon escient pour aller ailleurs que là où tu es.
Si tu avais 3 minutes là tout de suite, tu en ferais quoi ? Là tout de suite, oh bah je ne sais pas je suis bien avec vous. Je continuerais à parler.
C’est gentil. Merci GiedRé. Merci à vous.
Je vais dire que tout ça est faux, je démentirai avec mon avocat que tout ce qui a été dit dans cette interview est un mensonge.
Le nouvel album de GiedRé s’appelle Lalala et est sorti le 15 janvier 2016 #tropbeau
GiedRé en concert au Café de la Danse (Paris), le 8 mars : COMPLET
Au Trianon (Paris), le 18 octobre : pas tout à fait complet. Fais vite !!
Et en tournante générale : 12/02 : ViLLeNeuVe La GaReNNe – MJC 19/02 : SaiNT-éTieNNe – SaLLe JeaNNe d’aRC 20/02 : aViGNoN – PaSSaGeRS du ZiNC
2/03 : Le HaVRe – MaGiC MiRRoR 3/03: TouRCoiNG – Le GRaND MiX 9 au 12/03 : BRuXeLLeS – MaiSoN DeS MuSiQueS 15/03: GReNoBLe – La BeLLe éLeCTRiQue 16/03 : LyoN – NiNKaSi Kao 17/03 : NaNTeS 18/03 : CLuSeS – L’aTeLieR 19/03 : GeNèVe 25/03 : SaiNT BRieuC – La CiTRouiLLe 30/03 : ReNNeS – L’aNTiPoDe 31/03 : CaeN – BiG BaND CaFé
2/04 : LaNGaN – Le TRouSSe CHeMiSe
7/04 : TouLouSe – MeTRoNuM
14/04 : Le PRiNTeMPS de BouRGeS
3/06 : MoNGeReau – FeSTiVaL “PaSSioN eLLeS”
24/06 : CeRiSy-BeLLe-éToiLe – FeSTiVaL deS BiCHoiSeRieS
21/07 : LeS FRaNCoS de SPa
Merci à Nicolas du Rat des villes qui a permis cette rencontre et à Manu qui l’a immortalisée
C’est lors de la cérémonie de clôture que le président du Festival du Film Britannique de Dinard a livré cette phrase d’une belle poésie – tranchant avec ses nombreuses pointes d’humour – au réalisateur Tom Geens dont le film a été sacré par 3 fois. Couple in a Hole a reçu les Prix du Jury, du Public et du meilleur scénario. The Couple in a Hole day avait débuté ce samedi à 11h avec la projection du film en présence du jury en entier bien réveillé, un peu moins maquillé en revanche. Ce récit est bluffant. On ne sait pas précisément où l’on est, si ce n’est une forêt. Un homme et une femme vivent totalement isolés. La suite du récit est à découvrir par vous-même. Moins on en sait sur ce film et plus son atmosphère aura une réelle emprise sur vous. Jean Rochefort n’a pas hésité à partager sa surprise : “Je n’ai jamais vu un film aussi désorganisé. Un jour c’est l’été, le lendemain c’est l’hiver, un lièvre gambade dans la forêt… Et puis après on oublie et on se laisse happer.” Il n’a pas tort. L’incompréhension du début laisse place à un réel attachement aux personnages. La performance de la comédienne Kate Dickie est incroyable. Ses partenaires ne sont pas en reste, citons le casting franco-anglais : Paul Higgins, Jérôme Kircher et Corinnne Masiero.
L’on avait poursuivi fissa notre journée projection sur le tout premier film en tant que réalisateur du comédien Craig Roberts, Just Jim. Précocité qui nous en rappellerait une autre, celle de Xavier Dolan. Peut-être ne faut-il pas lui souhaiter la carrière du réalisateur canadien. Et de tracer sa carrière différemment. En tout cas, ce qui n’a pas échappé au public c’est la présentation du jeune réal de 24 ans.
Maladresse, franchise, il a fait rire. Film brodé sur une base autobiographique : “mon enfance au Pays de Galle. Jeune, je cherchais à être cool. Mais à force de chercher, on se plante.” Avant de rajouter, un cinglant : “ce film est une façon de regarder en arrière et de voir comment j’étais pathétique.”
Avant de s’excuser de faire perdre son temps au public, il confie ce jeu très personnel : imaginer quand il mourra qui viendra à son enterrement. “Présenter ce film devant vous, c’est comme si c’était mes funérailles.” Glaçant.
Son film débute un peu comme un Jacques Tati avec une compilation de foirages : à l’école, de retour à la maison, avec les parents. Et puis il vire littéralement avec l’arrivée d’un Amerloque. Un récit sur la manipulation très bien mené.
17h45 Tapis rouge devant les Alizés
Juste avant l’arrivée des invités, une séquence touchante. Un jeune homme a mis un genou à terre pour demander la main de sa petite amie sur tapis rouge et devant les photographes. Applaudissements et musique de circonstance dans les enceintes, plein soleil : toutes les conditions favorables étaient réunies pour faire de cet instant un cliché inoubliable pour le jeune couple.
La jurée tant attendue, présente dans le programme du festival et absente des projections : Virginie Efira a fait une apparition toute de noir vêtue.
A la différence de Cannes, à Dinard, l’ensemble des équipes des films en compétition assiste à la cérémonie de clôture. Le suspense n’est donc pas pipé pour le public.
Des bogosses aussi sur le tapis parmi les équipes de films en avant-première. Les actrices n’ont pas le monopole du glamour !
Et dernière séance photo du jury.
Après le Hitchcock hommage à l’écrivain et scénariste Hanif Kureishi, une première surprise : le public de Dinard a plébiscité l’audace en décernant par ses votes Couple in a Hole. Rochefort précisera son émotion et celle de son jury que le choix du public et celui de son équipe soient à l’unisson, preuve de la qualité du film. “Ca ne peut se passer qu’en Bretagne !”
Le réalisateur Tom Geens, modeste, témoignera sa culpabilité vis-à-vis des autres équipes de films en compétition.
A noter que le jury a décerné un prix spécial au film The Departureet à ses interprètes.
La soirée se terminera par la projection en avant-première de 45 years(45 ans) de Andrew Haigh avec Tom Courtenay – qui témoigna sur scène qu’il avait lu le scénario sur son Iphone, sans pouvoir s’en décrocher – et Charlotte Rampling. Jean Rochefort aura le mot de la fin en rappelant une anecdote avec la comédienne lors du tournage d’une “scène de coït” A la 9e prise, Rochefort ne peut cacher une “légère bosse.” Sa partenaire lancera, un subtil et complice : “enfin !”
Rochefort a confirmé au cours de ces quelques jours à Dinard son statut de “national treasure” (trésor national) comme l’a dit Natalie Dormer à son évocation, en interview.
Respect !