Pleine chaleur, coups de soleil, crème solaire et hydratation au max pour le J2 de Lollapalooza Paris.
Et des lives puissants comme ceux de The Killers, Years and Years et Dua Lipa.
Alors que Damon Albarn s’essouffle un peu certainement à cause de la tournée des festivals.
Et un raté, sans gravité : French Montana.
BB Brunes éternellement jeunes
Une fille à oreilles de lapine, des mecs torse poil chantent à tue-tête : « tu es plate comme une affiche au mur ! »
BB Brunes traversent les générations, de ma mère, en passant millennials et moi.
La fougue du groupe a toujours autant d’emprise sur la foule. Les festivaliers sautillaient de plaisir et couraient dès qu’ils entendaient un tube de jeunesse pour se rapprocher de la scène.
French Montana bourrin
Une DJette fait monter le son avant l’entrée de French Montana, qu’elle surnomme Frenchie alors qu’il n’a absolument rien de français dans son pedigree.
Explosion, le rappeur évite le bord de scène à cause des effets pyrotechniques. Ce serait dommage de mourir jeune.
Le set est bourrin à mort avec les jets de flamme et de fumée, des effets sonores de cornes de brume – qu’on entend plus souvent dans un stade de foot. Le trentenaire convoque Nirvana et d’autres sons cultes pour masquer le manque d’inspiration.
Un seul titre sauvera le set : Unforgettable que j’ai écouté à l’usure.
Dua Lipa: Kiss me!
Une entrée à la Madonna avec un message oral sur une intro musicale. Grands coups de batterie, Dua Lipa débute la chanson en coulisses. Les photographes sont mis à l’écart et ne saisiront que son profil gauche.
La chanteuse a un petit côté Victoria Beckham en mode brunette fatale, levant la main gauche en chantant ou remettant sa mèche en place. Classe !
L’Anglaise est tellement heureuse qu’elle pleure des larmes de joie – elle a bien précisé que ce n’était pas de la sueur. Les artistes anglo-saxons ont toujours tendance à en faire un chouilla trop.
La pop de Duo est prenante et donne envie de se trémousser même si on a passé l’âge pour ses bleuettes. Be the one est imparable. J’ai vu des barbus chanter le refrain de No Godbye. One Kiss de Calvin Harris a fini d’exhaler le public.
Une fan tend un panneau : Kiss me! Il ne semble pas qu’elle ait eu ce qu’elle voulait.
Stereophonics : les beaux quadras
Kelly Jones affiche un visage peu marqué malgré les tournées, l’âge. On a un doute en revanche sur la couleur de cheveux, il y a un reflet qui fait penser à une légère coloration. Richard Jones, le bassiste tatoué des avant-bras, semble le plus heureux du band affichant un beau sourire à destination du public.
Si les derniers titres ont du mal encore à convaincre, sans doute parce que peu connus, entendus, Only One Night, Maybe Tomorrow nous font palpiter le cœur avec bonheur.
Years and Years: high sensuality
Explosion de cris à l’entrée sur scène du charismatique Olly Alexander.
Le chanteur de Years and Years offre un duo tactile et sensuel avec un danseur sur Sanctify.
Take Shalter fait soulever les bras. De nouveaux danseurs viennent fouler la scène sur Shine, chorée toujours très langoureuse.
Le soleil de fin de journée en pleine face, Olly transpire à grosses gouttes mais continue de sourire et de saluer ses fans.
Il remarque des « cute people in the audience!, avant de rajouter : « Paris ne déçoit jamais ! »
La plupart des chansons de Years and Years sont taillées pour le clubbing comme Hallelujah qui est sur le dernier album du groupe, Palo Santo, comme All for you.
Le show est génial, jeune, généreux, léger et finit en apothéose avec King.
The Killers – Las Vegas
Brandon Flowers, le tombeur aux dents ultra bright a un sourire de dingue.
Le King Presley se serait-il réincarné en lui ? En tout, il y aurait une filiation dans le kitsch assumé comme ces revers de veste colorés et pailletés avec palmiers, ces chaussures à talonnettes – le trentenaire fait 1m78, c’est pas la cata non plus.
Shine of light
Quel bonheur de réentendre Somebody told me, Read my mine, When we are young, Mr. Brightside, Human… Des tubes qui font sautiller les gars amoureux qui chantent à tue-tête.
Shot at the night. Autour de moi, les mecs embrassent leur copine, sont attentionnés, joueurs, mimi aussi torse poil ou chemise ouverte.
Des confettis bleus, blanc, rouge, c’est le 14 juillet avec les Américains !
Scène culte aussi avec un jeune fan qui monte sur scène pour accompagner le groupe sur un titre. Brandon est tout sourire, il n’en revient pas de la dextérité de François.
C’est définitivement le champion de Lollapalooza Paris 2018.
On n’aura jamais vu un chanteur aussi heureux que Brandon aujourd’hui. Incroyable élan pour le public, de tout donner comme une dernière ou une renaissance.
Il a offert un show de festival vraiment grandiose.