Soirée de pluie, de mots bleus, de tonitruantes sonorités, d’audace aussi bien du côté de la trentenaire que du septuagénaire, un brin de Radiohead, un doigté à la Sigur Ros. Jeanne Added et Christophe, accompagné des musiciens du conservatoire de Lyon, ont su éloigner les nuages pour ne pas nuire à leur set, ce lundi de juillet aux Nuits de Fourvière 2016.
Vers 19h, la pluie fait ralentir le pas des festivaliers-ères à l’approche du Théâtre Antique de Fourvière. Certains s’en vont quand les goutes se répètent avec frénésie.
“Y’a quand même pas beaucoup de jeunes” deux quadras assises en fosse, se tournant vers le public remplissant les gradins.
Jeanne Added n’aura certainement pas réussi à faire baisser totalement la moyenne d’âge de cette soirée.
Je suis certainement l’un des rares à pouvoir apprécier, sans distinction, les deux têtes d’affiche.
Jeanne Added live à Fourvière
Ce n’est pas le plein sourire à l’entrée sur scène de la belle Jeanne. Certainement la concentration avant le premier titre, Catch me.
Ce sera bien la première fois que je verrai Jeanne Added, assis confortablement – du moins, c’est ce que je pense en début de soirée.
Deuxième titre, Missing, Jeanne lâche la guitare pour prendre le pouls du public et jauger son espace de jeu scénique.
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour qu’elle lance au public : “Vous êtes assis, j’aime pas ça. Pas du tout, du tout ! 🙂 ”
Toutefois, elle laisse un peu de répit pour la chanson d’amour Ready. Le Lyonnais n’est pas susceptible pour autant, et applaudi en rythme sur le titre.
“Tout le monde a mis son kway ?”
Elle avait promis, elle pousse les festivaliers à se lever de son gradin ou son siège sur l’imparable It. Et les empêche de se rasseoir avec un “non non !” sur Look at me. En plein titre, la pluie revient et les panchos et autres capuches ressortent.
War is coming vient réchauffer tout le monde. Aucune baisse de régime, la furie Added ne lâche pas son public si facilement.
Ma daronne me sourit sur I Love you, elle ne doit pas trop mal apprécier la décharge de décibels de Jeanne.
A la fin du concert, un quadra à ses voisines : “Y’a pas mal de revival des années 80 dans sa musique !”
Public conquis et la pluie reprend pendant le changement du plateau.
Christophe avec orchestre
Le set de Christophe début par l’énoncé du menu : “on va jouer les titres du dernier album pour ceux de ma génération qui ne le connaissent pas, et ceux qui aiment l’album“.
On croise en cours de set Stella, mystérieuse, une icône du Velvet Underground, reconnue par un spectateur criant un : “Merci pour Lou Reed !“.
Il y aura aussi la voix d’Anna Mouglalis, plus grave que dans la série Le Baron Noir. Dangereuse, le premier single du dernier album, touche au coeur. Suit Le retour de la Tangerine, démoniaque.
Dans un clair-obscur, on pourrait parfois le confondre avec Véronique Samson. Mais musicalement Christophe tient la route, aucune trace de ringardise en vue, bien au contraire. Audacieux, il surprend, nous accroche l’attention alors que Benjamin Biolay nous avait perdu, ici même, en juin, avec ses nouveaux titres.
Le chanteur s’entoure d’une équipe de musicos classe qui va de Rachel, la bassiste à Lawrence, le percussionniste à chapeau, en passant par Christian le guitariste qui utilise un archet comme Jonsi de Sigur Ros qui a foulé cette même scène quelques jours avant.
Le live de Christophe à Fourvière est une première aussi. Jamais je n’aurais vu un ingé son retour, Philippe de son prénom, autant pris par son ouvrage, que par les mots de l’artiste, qu’il accompagne a cappella.
Entre temps, Ton visage pâle… sur une très belle mélodie donne envie d’être fleur bleue.
En milieu de set, le chanteur sort un appareil jetable Kodak, rétro à mort, pour immortaliser quelques vues sur scène. Cadeau ! Il l’offre à un festivalier.
“La loi du moment et de l’endroit”
Court entracte pour installer un “piano proto electro techno” qui n’a aucune protection. Ses cordes, son mécanisme, ses touches de ce squelette de piano sont entièrement à nu.
Débute la partie : les succès fous de Christophe. D’habitude, il laisse le choix des chansons au public. Mais le temps est compté à Fourvière et le concert doit terminer impérativement à minuit.
Il choisit de partager : Marionnettes, Paradis Perdu, Les Mots bleus en solo avec son “piano fou”. Émotions et communion avec les plus de 3 000 spectateurs.
On finit avec une orchestration qui fait furieusement penser à Creep de Radiohead (hommage au groupe qui a ouvert la saison des Nuits en juin ?) mais ce sont les paroles d’Aline qui viennent nous cueillir. Pas de lâcher de coussins verts pour cause de pluie.
Dommage, les festivaliers étaient bien mûrs pour partager cette tradition avec l’icône qui traverse les décennies.
La programmation complète du Festival FNAC Live 2016 tout juste dévoilée, USofParis vous propose une vue générale avec Benoit Brayer, co-programmateur du festival avec Nicolas Preschey. Le responsable des événements culturels de la Fnac et fou de musiques nous dévoile les coulisses de cette édition 2016 alléchante. Une interview pleine de fougue et d’énergie. Coups de projecteur sur Lola Marsch, Hyphen hyphen, Jungle, Sage et Bon voyage organisation. Des artistes, pour certains peu connus, qui devraient être des révélations pour le public parisien. Benoit se confie aussi sur quelques-unes de ses émotions musicales et personnelles.
INTERVIEW DE BENOIT BRAYER
UsofParis : Combien de temps vous faut-il pour concevoir la programmation du Fnac Live ? Benoit Brayer :C’est quasiment un an de préparation. Les premiers rendez-vous de programmation commencent en octobre, les premiers engagements également. Elle se déroule jusqu’en mars et après, on entre en phase de production. C’est un an de travail.
Dévoiler progressivement la programmation, c’est une volonté de prolonger le suspense ou c’est plutôt se laisser une plage de liberté pour accueillir un artiste qui n’a pas donné son accord ?
Non, non. La programmation, on la connaît depuis fin février début mars. Ça répond à un double besoin. Le fait de créer une dynamique de communication, comme on est un festival gratuit on a besoin de se rappeler au bon souvenir du public à intervalles réguliers. Mais ça répond aussi à des enjeux d’exclusivité de programmation d’artistes par rapport à d’autres évènements. Certains artistes ont des concerts parisiens ou sont programmés sur d’autres festivals. On séquence donc nos annonces pour ne pas nuire aux évènements périphériques. La volonté du FNAC Live n’est pas de créer un contexte défavorable aux artistes ou aux autres évènements culturels. On attend que les artistes soient passés pour qu’on puisse les annoncer sereinement sans nuire aux autres.
Combien de concerts voyez-vous en moyenne par an ?
Je ne sais pas. Je me consacre surtout à des concerts de découvertes et de nouveautés. Et ensuite, je profite des festivals pour me faire une grande bouffée d’artistes plus établis. C’est vrai que dans l’année je consacre plus mes soirées à aller voir des artistes émergeants qui pourraient être des gens que j’ai envie de défendre et de soutenir dans les mois qui viennent.
Avez-vous eu un choc scénique récent, qui soit dans la programmation ou qui ne le soit pas ?
J’en ai plein ! Vraiment tous les artistes qu’on programme cette année sont des gens qu’on a vus et qui nous ont emballés, chacun sa façon. Lola Marsh, une chanteuse israélienne que peu de gens ont vue, est une performeuse incroyable. Il faut vraiment la voir sur scène et voir son charisme, son énergie. C’est quelqu’un de fantastique !
Dans les chocs aussi, j’avoue que le dernier spectacle de Philippe Katerine, au Flow, m’a particulièrement emballé. Bachar Mar-Khalife fait partie des artistes qui m’impressionnent aussi beaucoup en live. Balthazar c’est toujours une claque quand on les voit. Ils ont une qualité de jeu, une densité, une intensité esthétique et musicale incroyable. Balthazar en live, c’est vraiment une sensation forte.
Une tête d’affiche difficile à avoir cette année, que vous n’avez pas eue et que vous auriez aimé avoir ?
Pleins ! Et je préfère revendiquer les artistes que nous avons à proposer aux gens.
Vous pouvez bien m’en citer ? Cette année, on avait vraiment envie de présenter le show de Cassius, mais c’était un peu tôt pour eux, dans la préparation. Ils ne sentaient pas que leur show serait prêt en juillet. Ils ont préféré attendre Rock en Seine fin août.
Et un artiste qui a mis un peu plus de temps à dire oui, où il a fallu un peu plus parlementer pour les dates ?
Parlementer, non, parce qu’aujourd’hui c’est la 6ème édition du Fnac Live. Il est bien installé, bien identifié. C’est un festival qui fonctionne bien avec une grosse fréquentation du public et une grosse exposition média. Donc convaincre les artistes de venir n’est pas un enjeu aussi difficile que ça l’était au début.
Après, pour les artistes internationaux, c’est vrai que c’est toujours plus long parce qu’il y a pas mal d’intermédiaires et que la FNAC n’est pas forcément identifiée en Allemagne ou en Angleterre. Pour Jungle ou Get Well Soon, on a mis plus de temps. Mais on ne peut pas dire que ça a été compliqué.
Si vous aviez à miser sur un des artistes à l’affiche que le grand public ne connaît pas forcément, lequel risque de surprendre tout le monde en live ?
Je pense que Lola Marsh peut faire sensation.
Mais pour ceux qui n’ont pas encore vu Sage en concert, il m’a excessivement impressionné à La Cigale. C’est un artiste qui propose un travail très subtil, très fin. On n’imagine pas la capacité qu’il a à transformer son répertoire du disque à la scène. C’est vraiment un très beau show, un très bon moment. C’est un artiste de grand talent, donc sans doute une sensation pour le public qui n’est pas très nombreux encore à l’avoir vu sur scène.
Pourriez-vous me dire quelques mots sur deux groupes : Bon voyage organisation et Fakear ?
Bon voyage organisation : je trouve que c’est une proposition très fun, très fraiche. Quand je les ai vus en concert j’ai été très impressionné. D’abord parce que c’est amusant, rigolo et c’est disco ! Il y a longtemps que l’on n’a pas vu ça. Mais surtout ça joue excessivement bien, ce sont d’excellents musiciens. Je trouve que lorsqu’on veut faire ce genre de répertoire, il faut que l’on soit irréprochable en termes de jeu. C’est un peu comme un clown : ça marche si c’est parfaitement maitrisé dans le timing et dans le jeu. Bon voyage organisation, ça fonctionne parce que ça joue très bien, ce sont de très bons musiciens.
Fakear : c’est probablement l’un des grands nouveaux noms de la scène électro française. Il est originaire de Caen. C’est quelqu’un qui a une proposition qui me plaît beaucoup car elle est très mixée dans ses influences, une électro très élégante, subtile, très musicale aussi. On est assez loin dans l’électro européenne hardcore.
Quel type de spectateur de concert êtes-vous ? Vous arrivez en avance ? Vous préférez être proche de la scène ?
J’arrive pour le début des concerts : je respecte le travail des artistes. J’aime être debout au fond.
Mais on capte moins les traits de visage de l’interprète.
Je vais surtout dans des salles à taille humaine. A La Cigale, au Trianon ou à la Maroquinerie, on voit la tête des gens même quand on est au fond.
Ce qui m’intéresse aussi c’est de ressentir le rapport au public. J’écoute l’artiste, j’observe le public et je vois le rapport au public. Je préfère être à l’arrière plutôt que d’être dedans, c’est une position que j’aime.
Est-ce qu’il y a eu une émotion forte dans les coulisses du FNAC Live ? Un artiste reconnaissant de sa participation au FNAC live ?
Tous les ans, on vit ce genre de moments et ce genre d’émotions.
Par exemple, il y a trois ans, Lilly wood and the Prick était déjà présent et ils avaient considéré ce passage sur le parvis comme un grand défi. C’était avant leur grand succès international. Ils avaient eu une émotion dingue de convertir le parvis à leur musique.
Et il y a deux ans Kid Wise. A la fin de leur set, les membres du groupe pleuraient tous. Ils avaient une émotion dingue de venir là. Et ça nous avait vraiment émus parce qu’ils avaient cette fraicheur et ce plaisir des premiers grands rendez-vous public.
Ça arrive tout le temps, on a plein de petits moments comme ça. C’est un des plaisirs de ce festival.
Un concert à ne vraiment pas manquer lors des précédentes éditions, un moment fort personnel ?
Il y a eu pleins de concerts super. Mais il y a deux moments dont je me rappelle.
Le concert de Fauve a été un truc dingue. C’était une fréquentation absolument colossale et il y a eu une émotion, une intensité, une communion générale qui était assez inédite.
A titre perso, je suis hyper fan de Gregory Porter. C’est une de mes fiertés de l’avoir fait venir sur un festival comme FNAC Live et de l’avoir présenté au grand public.
Alors il faut que je vous remercie car c’était une belle émotion aussi pour moi. En plus il y avait la pluie, les parapluies, c’était super beau.
J’avoue que j’ai dit à toute l’équipe que pendant cette heure-là, je n’étais pas dispo. J’étais devant, j’étais le public. C’était un grand moment.
Je ne connaissais rien de cet artiste et j’ai été pris au col de manière directe.
C’est ça qui est vraiment super dans la programmation d’un festival. On a des convictions, des partis pris et on a les moyens de proposer des choses, peu, mais on peut le faire. Ça fait partie des fiertés. Et quand c’est partagé par le public c’est génial.
Quel est votre lieu de live à Paris, la scène, que vous affectionné particulièrement ?
La Cigale ! Ça reste la salle que je préfère, de toutes les salles parisiennes. La configuration, la taille, le format, la proximité des artistes : c’est pour moi la salle idéale.
Après j’adore pleins d’autres salles. J’adore le Café de la danse. Mais si je devais n’en retenir qu’une seule à Paris ça serait La Cigale.
Votre chanson préférée sur Paris ?
J’adore la chanson de Camille Paris sur l’album Le Sac des filles.
Et sinon plus vieux, j’adore une chanson de Claude Nougaro qui s’appelle Rue Saint-Denis, qui est moins sur Paris mais qui, pour moi, est un vrai trésor.
Quelque chose de nouveau, une ambiance différente pour cette édition 2016 ?
Pas vraiment d’innovation. Ce qu’on a, c’est une programmation dans les salons de l’Hôtel de ville qui est plus ambitieuse que les autres années. Elle rassemble vraiment l’essence de l’actualité de la chanson française du semestre avec Keren Ann, Katerine, Miossec, Alex Beaupain, Vincent Delerm…
Ce qu’il y a de nouveau c’est la soirée entière consacrée aux 20 ans du Label Tôt ou tard avec une programmation concentrée sur leurs artistes. Donc on est ravi de recevoir Yael Naim, Vianney, Odezenne, Vincent Delerm et d’autres artistes.
Et puis Louise Attaque évidemment dont on n’a pas parlé jusqu’ici. C’est l’événement de l’année : la reformation du groupe. Donc on est très content de terminer le festival avec eux.
Parce que c’est la sensation du moment, pensez-vous qu’Hyphen hyphen va exploser, faire battre un record ?
C’est la grosse sensation live du moment. Tous ceux qui les ont vus une fois savent que c’est un groupe de scène, avant tout.
Est-il encore possible d’accueillir encore plus de spectateurs? Honnêtement, non. On est arrivé au maximum de la fréquentation. Là, l’ambition n’est pas de battre des records, on ne saurait plus où mettre les gens. L’ambition c’est de continuer à garder une programmation aussi qualitative, aussi diverse, aussi ambitieuse et que le public soit au rendez-vous. Avec de bonnes conditions pour le public, pour les artistes et de continuer à faire du FNAC Live un rendez-vous de qualité pour tout le monde.
Le buzz, l’activité sur les réseaux sociaux sont importants pour vous ? Est-ce que vous les regarder ? Oui je les observe beaucoup. Ça m’intéresse de voir la réaction de gens quand on révèle des traits de programmation. J’observe le retour des gens.
Du 20 au 23 Juillet 2016 à partir de 18h00 Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du Salon
Scène principale : Louise Attaque, Jain, Feu ! Chatteron,Lilly Wood & The Prick, Jungle, Stuck in the Sound, Sage, Hyphen Hyphen, La Maison Tellier, Balthazar…
Soirée anniversaire du label TÔT OU TARD a 20 ans : Yael Naim, Vianney, Odezenne, Nicolas Michaux, A-WA, Raphaële Lannadère (L)…
INFO ESSENTIELLE ! Invitations à retirer pour la Scène du Salon à partir du 20 juillet à 12h dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France.
Deux places par personne maximum.
Souvenez-vous 2015, les soirées du festival Fnac Live ravissaient nos oreilles, nous comblaient de musique. Nous étions 130 000 à assister aux concerts gratuits de Christine and The Queens, Izia, Selah Sue, Django Django, Mika, The Avener, The Shoes, Rone…
Pour son excitante sixième édition, le festival parisien suit de quelques jours l’ouverture de Paris Plages et la fin de l’Euro 2016 et reprend ses quartiers sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.
#JOIE ! à la vue de la programmation quasi complète de cet été. Cette année encore les sonorités seront riches, éclectiques, brillantes, poétiques. Et comme dirait un des membres d’UsofParis : “ça va snapchater à mort !”
LES deux déflagrations sonores à prévoir qui vont emporter tout sur leur passage sont sans aucun doute Hyphen Hyphen, le groupe auréolé d’une Victoire de la Musique va nous donner du love à plein poumon.
Et le cultissime groupe Louise Attaque, en tournée dans toute la France et qui a affiché sold out les 3 soirs de juin à la Cigale. Can’t wait!
Mais d’autres valeurs très sûres de la scène ne vont pas ménager les efforts pour emporter les vagues entières de festivaliers du Fnac Live à commencer par Lilly Wood and The Prick et les sonorités africaines de ses voyages, la poésie de Yael Naïm, la fougue de Jain, le charme de Vianney, la force de La Maison Tellier, les envolées de Balthazar.
N’oublions pas les jeunes artistes ou groupes qui ont tous les atouts pour faire parler d’eux comme Bon Voyage Organisation “un des groupes les plus excitants de l’année” pour Les Inrocks, Lola Marsh, I am Stragram (lauréat du Prix Ricard S.A Live Music 2016) ou encore la charmante anglaise, Lianne La Havas.
Certes, le Fnac Live c’est avant tout la scène principale du Parvis en extérieur, les apéros avant concerts, le soleil couchant à plein régime dans le dos mais c’est aussi des moments plus intimistes dans le Salon de l’Hôtel de Ville. L’occasion rêvée de découvrir l’univers singulier de : Katerine, Keren Ann, Miossec…
Pour ce moment d’exception, dans un lieu magnifique, la jauge est limitée à 400 spectateurs. Les places seront à retirer gratuitement dans les billetteries Fnac de Paris et d’Ile-de-France.
Festival Fnac Live 2016
Du 20 au 23 Juillet 2016 à partir de 18h00 Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du Salon
Scène principale : Louise Attaque, Jain, Feu ! Chatteron,Lilly Wood & The Prick, Jungle, Stuck in the Sound, Sage, Hyphen Hyphen, La Maison Tellier, Balthazar…
Soirée anniversaire du label TÔT OU TARD a 20 ans : Yael Naim, Vianney, Odezenne, Nicolas Michaux, A-WA, Raphaële Lannadère (L)…
INFO ESSENTIELLE ! Invitations à retirer pour la Scène du Salon à partir du 20 juillet à 12h dans les billetteries Fnac Paris et Ile-de-France.
Deux places par personne maximum.
Concerts gratuits !
Info importante : entrée unique par l’avenue Victoria en raison du plan vigipirate
Lot of saveurs est un festival peu banal ! Du 1er au 3 juillet 2016, en plein centre de Cahors, produits, chefs et gastronomie seront mis à l’honneur. Le parrain de cette 7ème édition sera Michel Sarran, voisin gersois d’origine et établit à Toulouse : un vrai régional pour cet événement. Amis épicuriens, vous allez avoir envie de réserver au plus vite votre week-end pour vous inviter autour des tables.
Qui dit festival culinaire dit repas, cuisines et cuisinier, ateliers et rencontre. Avec Lot of saveurs, vous ne serez pas déçu tant le programme des festivités est dense. Focus sur les évènements majeurs qui rassembleront les amateurs de convivialité.
Des produits phares et stars
Comme chaque année, Lot of saveurs met en avant des produits régionaux. Cette année, la liste met l’eau à la bouche : Agneau du Quercy (la 1ère IGP -Indication Géographique Protégée- reconnue en France il y a 30 ans), le safran (en court de labellisation, historiquement provenant de Cajarc), et bien sûr la truffe (produit emblématique du département). Mais la star de cette édition 2016 sera : le Rocamadour, qui fête les 20 ans de son AOP (Appellation d’Origine Contrôlée).
Pour celles et ceux et qui ne connaissent pas le Rocamadour : c’est un fromage de chèvre présenté en palais de 35g.
Pur produit régional, il est élaboré par une centaine d’exploitations qui fournissent 1 180 tonnes par an.
Vous en savez plus sur les produits. Maintenant, il faut les cuisiner et les déguster. A Cahors, on sait faire les choses en grand pour cela !
Le grand banquet du samedi : le zénith de Lot of saveurs
Imaginez, samedi 2 juillet, le soleil se couche lentement et 2 000 à 2 200 personnes sont toutes réunies pour une même soirée chaleureuse, un moment unique : c’est cela le grand banquet (labellisé Grande Tabléepar le ministère de l’Agriculture).
Ce dîner ouvert à tous, pour un prix modeste de 17 € (sur réservation), est élaboré par Didier Philippe, le chef de la cuisine centrale de Cahors (cuisine scolaire de l’agglomération du Grand Cahors).
Combler 2 000 personnes ce n’est pas simple. Hormis la coordination et la somme de travail a fournir, le chef mise sur la qualité des produits fournis par les producteurs locaux pour un menu spécialement créé pour cette soirée : il fait saliver !
Caviar de melon du Quercy : granité de melon à l’alcool de noix et son effiloché de canard Tartine de foie gras : pain vigneron aux noix (pain au vin rouge, exclu créée pour diner) compotée d’oignons et d’abricot, foie gras, caramel de vinaigre
Roca’flette, la tartiflette au Rocamadour : pomme de terre bio, épaule de porc bio confit torréfié au four – servi dans un ramequin portion par personne Rocamadour
Forêt Quercynoise : une forêt noire version cadurcienne
Mais aucune crainte, si le menu vous semble un peu leste, un doggy bag sera fourni. Bonne idée, non ?
Repus de votre dîner, la chanteuseLuce, voisine régionale venant de Perpignan, montera sur scène pour poursuivre la soirée en musique.
Le repas des chefs : un instant magique 28 chefs de l’association des Bonnes Tables du Lot se regroupent pour vous préparer un repas féérique : des cuisiniers choisis sans distinction d’étoiles.
Les 500 convives réunis lors de cette soirée auront le plaisir de prendre place dans un espace aménagé spécialement pour l’occasion.
Même si les 80€ du repas, dont les bénéfices seront reversés pour des actions dans les écoles, semblent un peu élevé, vous aurez le droit à de la haute gastronomie.
Et le spectacle sera aussi dans la salle car vous aurez même le plaisir de voir ces 28 professionnels et leur brigade concevoir devant vos yeux les plats que vous dégusterez.
Lot of saveurs c’est aussi…
Des pique-niques géants tous les soirs : on passe à table en toute convivialité, des barbecues sont mêmes à disposition pour plus de partage.
La mise en valeur du patrimoine architectural de Cahors.
Et cela passe par une nouveauté : le dîner-déambulation. Votre balade à travers la ville sera ponctuée par des arrêts découvertes autour des vins régionaux et des rencontres avec les producteurs
Un festival international de la photo culinaire qui a cette année pour thème : la table. Des photographes sont invités à faire un reportage sur la table durant le festival. 40 à 50 photos sélectionnées seront exposées dans ce salon qui se déroulera en novembre à Paris
Des tables rondes autour de la littérature culinaire avec des rencontres de chefs et écrivains pour débattre de la gastronomie.
Et bien sûr, des ateliers culinaires avec les chefs des Bonnes Tables du Lot : les Pick kits. Ou comment apprendre à cuisiner en direct et repartir avec son repas ! Futé !
Prêt/Prête à prendre votre ticket pour Lot of saveurs de Cahors ?
Lot of Saveurs
du 1er au 3 juillet 2016
Cahors dans le Lot (46)
Informations complémentaires sur le site du festival, notamment pour les réservations
Deux-trois titres entendus aux Inouïs lors dernier Printemps de Bourges et L’Amour s’en va, “le plus beau jour de ma vie“, commencent à nous trotter dans la tête. Nord sort la carte de la chanson française rythmée, relevée, un brin sombre. Xavier Feugray – le chanteur from Normandie qui se cache derrière ce pseudo qui aspire à l’évasion – nous a ouvert un pan de sa biographie qui a débuté à Rouen, quelques minutes avant de monter sur la scène du Point Éphémère à Paris.
INTERVIEW SELFIE – NORD
Concernant la sortie de ton EP, des mots ont-ils sonné juste ?
« Sombre mais pas plombé ». C’est exactement ce que j’ai envie de faire. De la chanson française sombre mais sans attrister ou faire ma pleureuse.
Je me censure pas mal pour ne pas être trop noir, ou glauque. C’est ma nature.
L’écriture est-elle facile pour toi ?
En fait, ça devient de plus en plus laborieux. Je deviens exigeant. Avant, je ne me posais pas trop de questions. Maintenant, je m’en pose de plus en plus : « est-ce le bon mot ? Si je dis ça, comment ça sera perçu? »
C’est une évolution naturelle. Mais je suis dans une phase où je m’en pose trop.
Je vais devoir passer ce cap, là. D’autant plus, quand tu vas te coucher et tu bloques sur un mot et qu’il est déjà 2h. C’est ça ma vie.
Sur Itunes, un commentaire frappe : « surveillez ce jeune homme, il va prendre de la place ». Pensais-tu que les gens seraient aussi bienveillants pour ton projet ?
Non. J’ai pas mal galéré, en fait, avant d’en arriver là. J’ai même pris des boulots alimentaires qui m’empêchaient de faire de la musique.
Cette fois, on a pris le temps de faire les chansons, de réfléchir sur l’univers que l’on a construit. Ce qui prouve que j’ai eu raison de me poser pour travailler sur ce disque.
Qu’est-ce qui est le plus intense chanter ou être amoureux ?
🙂 C’est le mélange des deux. C’est une énergie ! J’aime aussi bien être amoureux que chanter. Mais je ne sais pas ce que je préfère le plus.
As-tu besoin de conditions particulières pour monter sur scène ?
Je prends la scène comme un lâcher-prise. C’est comme si je changeais d’état, comme être dans une autre vie.
As-tu déjà eu une émotion forte sur scène ?
C’était juste après les attentats. Mes chansons ne résonnaient pas de la même manière. « Je suis encore vivant » est une chanson joyeuse qui offre une respiration par rapport aux autres titres. Et quand je l’ai chanté, sur scène, c’était impressionnant. On en a reparlé après avec les musiciens et même le public l’a ressenti de manière forte.
Ca nous est arrivé deux fois de suite, à Rouen (Le 106) et après à Sotteville les Rouen. On a serré les dents. J’ai encore des frissons rien que d’en parler.
Comment as-tu composé le titre L’Amour s’en va ?
C’était au moment où je bossais tout seul et j’étais seul dans la vie. J’étais un jeune chômeur mais j’avais encore mon appart.
Et j’ai commencé à bosser avec des samples. J’ai fait un instru qui durait 15 minutes environ, avec le rythme de contrebasse. A l’époque, j’habitais un appart au 4e étage, avec des mecs qui gueulaient dans la rue. Et un soir, j’ai pris mon micro pour les enregistrer, en le glissant par la fenêtre.
J’ai utilisé des éléments pour le début du morceau : « l’amour s’en va, l’amour casse-toi ». Et j’ai fait plein d’autres combinaisons.
Et après j’ai recoupé, en essayant garder cette phrase accrocheuse et ce ping-pong dans le langage. J’aime la fulgurance, quand des mots renvoient à d’autres, qui se télescopent.
Ton style vestimentaire, tu l’as conçu spécialement pour le projet ?
Je l’ai conçu petit à petit. Je voulais quelque chose d’élégant mais pas grandiloquent non plus. Je n’avais pas envie de paillettes. Je voulais de la sobriété, du noir et blanc, de l’intemporel.
Qu’est-ce qui est à l’origine de ta carrière de chanteur ?
C’est incompréhensible, honnêtement. 🙂
Mes parents étaient agriculteurs. Ils avaient le culte du travail. Et on n’écoutait jamais de musique à la maison.
Ma sœur commençait à écouter des trucs, les Doors… Et elle rapportait des disques. On écoutait Brassens, Renaud, Brel. Et le passage Nirvana…
Quand j’avais 15 ans, elle s’est acheté une guitare et je lui l’ai taxée. J’ai commencé alors à faire mes premières compo. J’étais comme un con : j’étais gaucher et elle droitière. J’ai retourné la guitare direct pour faire ma guitare, donc avec une difficulté supplémentaire.
Je n’ai finalement jamais trop fait de reprises. J’étais une sorte de poète maudit aussi. J’écrivais des poèmes à l’encre de Chine sur des feuilles. J’étais vraiment isolé.
Je dessinais aussi beaucoup. En fait, je voulais être peintre au départ.
La musique m’a permis de libérer mes émotions.
Ensuite, j’ai tout fait pour me barrer de chez mes parents. Et je me suis fait un groupe de potes en internat. Ils étaient tous musiciens et ils m’ont appris à jouer, car je n’avais jamais pris de cours.
Tu n’as jamais appris le solfège ?
Bien plus tard !
Je dois certainement avoir des lacunes…:-)
Une chanson pour parler d’amour ? Leonard Cohen a un rapport à l’amour souvent désabusé, mal barré mais très proche de lui. Il porte l’amour dans ses chansons. Dance to the end of love, je l’adore. J’ai appris dernièrement que ce n’était pas vraiment une chanson d’amour, mais sur les musiciens envoyés dans les camps. J’ai eu doublement des frissons.
Une chanson qui fait pleurer ? Lover come back to me. Elle me fait chialer.
Ou Timber Timbre, un malaise qui fait du bien : Demon host. Elle me calme direct.
Une chanson pour s’évader ? Dead Bodies de Air, sur la BO de Virgin Suicides.
Et French Cowboy, la première chanson de l’album Share Horses : This end of the story. Tu traces direct ta route.
Prépare tes tympans, le Weather Festival revient ! Et cette année, il promet un max de son. Toujours une programmation léchée, avant-gardiste et captivante de musique électro et quasiment H24. Nouveau format donc prévu pour cette édition 2016 qui accueillera les amateurs de beats du 3 au 5 juin au Bourget. #CantWait !
Avec plus de 100 artistes à l’affiche, le Bourget va se transformer en un énorme dancefloor, qui va vibrer un max pendant 3 jours.
Les quatre scènes Printemps, Été, Automne, et Hiver sauront faire la part belle aux mix de tous ces artistes réunis pour un week-end de fête. Et vu le lieu, ce ne sont pas les voisins qui seront dérangés.
Les amateurs de sons électroniques pourront trouver leur bonheur parmi ces line-ups plutôt prometteurs. On a déjà repéré deux bogosses qui risquent fort de marquer vos oreilles : le Tunisien Loco Dice et l’Allemand Dixon.
Alors pour débuter ce mois de juin dans une déferlante sonore de pure qualité, ce concours est pour vous.
#CONCOURS ! Pour passer une journée de pure électro et good vibes, nous t’offrons la possibilité de gagner1 pass pour 2 pour le dimanche 5 juin 2016au Weather Festival, de 12h à minuit.
Pour tenter ta chance, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous avant le dimanche 29 avril 2016 à 23h59. Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 pass pour les concerts du dimanche 5 juin.
ON RADOTE mais c’est le cas à chaque fois : avant de participer, vérifie que tu es bien disponible le 5 juin pour laisser sa chance à tous et toutes !
Pour un bain de spectacles vivants (théâtre, danse, musique) la destination de Sarrebruck (Allemagne) n’est, à première vue, pas une évidence, y compris pour nous. Et pourtant, on s’est frotté ce week-end à la programmation attrayante, l’ambiance décontractée et l’accueil hors pair du festival (transfrontalier franco-allemand) Perspectives.
A moins de 2 heures de Paris
Marre de l’agitation urbaine ?
Envie de prendre l’air mais sans forcément sacrifier une part plus ou moins large de culture ?
La liaison directe TGV Paris/Sarrebruck offre un plein confort pour participer à ce rendez-vous à visage humain.
On a été séduit dès notre descente de train. !
Aucun spectateur exclu
La programmation de ce festival qui se tient le mois de mai à Sarrebruck, capitale du Land Sarre, accueille aussi bien Allemands que Français et pour cause : les formes sans parole sont privilégiées et, dans les autres cas, la traduction est intégrée au spectacle sinon, les sous-titrages sont nos meilleurs alliés.
Pas besoin de pratiquer l’allemand pour s’en sortir que ce soit dans la ville et encore mieux sur les sites du festival : les équipes d’accueil sont bilingues.
Preljocaj, Housse de Racket, cirque miniature…
L’intérêt de ce rendez-vous est d’offrir une série des spectacles variés, réjouissants et festifs.
De l’acrobatie pure : on a aiméIl n’est pas encore minuit… de la Compagnie XY, vu à la Villette et présenté ici. L’artiste Tobias Wegner nous a impressionnés par son jeu d’illusions et de perspectives dans son solo LEO qui a fait le tour du monde.
L’œil s’amuse tour à tour de la réalité du plateau et de la fiction vidéo. Le solo ne sombre pas pour autant pendant cette heure intense au cours de laquelle : danse, contorsions, dessins, vidéo animée viennent enthousiasmer petits et grands. Un spectacle qui nous a fait retraverser la frontière, car se jouant à Sarreguemines.
Du spectacle culte : Angelin Preljocajqui fête ses 30 ans de créations cette année et les 20 ans du ballet Roméo et Juliette présenté pour la première fois en Allemagne. Émerveillement avec cette histoire d’amour folle d’une sensualité inouïe. Marion Brando comme ressuscité sur scène par la carrure de l’interprète de Roméo et son débardeur qui dissimule peu de sa musculature.
23 interprètes composent les tableaux narratifs de cette fiction qui a retrouvé une pleine intensité grâce au talent du chorégraphe.
Du grand bluff : VU nous emporte dans un théâtre de petits riens en nous captant l’attention de manière incroyable. Le résumé ne laisse pas percevoir ce qui va se tramer sous chapiteau. L’arrivée même d’Etienne Manceau est inhabituelle. Un couple d’amoureux se prend à sursauter à la vue de l’artiste arrivé discrètement derrière eux.
Ce personnage silencieux et qui compte une gamme très limitée de sourires nous emporte avec son univers d’une minutie décomplexée. Et qu’il est long le temps pour cet homme de se servir un thé, d’y plonger un sucre. Tout simplement parce qu’il ne fait rien comme les autres. Il tape du poing sur la table pour faire tomber une cuillère dans une tasse et que dire de la catapulte pince-ongle pour sucrer son breuvage ? On pourrait devenir fou. On rit avec délice.
Plus maniaque que ce garçon c’est impossible. Plus reconnaissant aussi. Il fait appel à la participation d’un(e) spectateur-trice qui a bien du mérite à répondre aux exigences du manipulateur.
Décors originaux Perspectives réserve aussi de vraies surprises en terme de lieux de spectacles, aux côtés des salles de spectacle et autres chapiteaux. Roméo et Juliette a eu comme écrin pendant 3 jours une ancienne usine électrique, E Werk.
Housse de Racket, Minuit et les autres artistes musicaux se succèdent à quelques mètres de là, dans un ancien magasin de cette zone commerciale : surprenant et spacieux avec sa terrasse cachée (prenez le long couloir à côté du bar).
Mais l’un des cadres les plus déroutants sera sans nul doute un ancien garage Citroën. Il accueillera la Hate Radio, cette reconstruction d’un studio radio à l’époque du génocide rwandais. Les contraintes de tournée du spectacle ont fait que, par manque de temps pour la réception des décors, l’alternative était de trouver un lieu qui pourrait s’adapter à la proposition théâtrale du metteur en scène et auteur Milo Rau.
La partie vitrée de l’ancien bureau-accueil du garage accueillera le studio d’enregistrement alors que les voitures laisseront place au gradin des spectateurs.
De bonnes raisons pour sortir du centre-ville, de filer avec son vélo et découvrir les alentours.
le festival Perspectives 2016 se poursuit jusqu’au 21 mai ! Toutes les infos sur le site :www.festival-perspectives.de
Merci à Marion, Hannah pour leur disponibilité et à leur accueil et merci aux Inrocks de nous avoir fait connaître le festival !
Voir émerger un nouveau festival de musique, c’est toujours un moment particulier. La première édition du Rainforest Festival qui se déroulera les 2 et 3 juillet 2016 dans la forêt de Fontainebleau va faire cohabiter musique, sport et éco-responsabilité.
Un vrai défi.
C’est au milieu des 30 hectares de la clairière du Grand Parquet que le Rainforest Festival accueillera près de 15 000 festivaliers.
C’est avec Etienne de Crecy,Arthur H, les Naive New Beaters, Paradis et Ibeyi en têtes d’affiche que cette première édition ouvrira ses portes. Sans oublier nos chouchous : We were Evegreen. Et c’est en tout 26 artistes qui ont répondu présents pour jouer sur les trois scènes durant ces deux jours de concerts.
Outre les concerts, le Rainforest Festival sera l’occasion de vous dégourdir les jambes en faisant un peu de sport entre amis comme du volley-ball, le foot à 5, le pilâtes et l’escalade. Des tournois caritatifs seront d’ailleurs organisés.
Si vous êtes dans le mood slow life, la pétanque, le ping-pong ou le yoga vous aideront à sortir doucement de votre transat.
Dans l’esprit éco-responsable, ces deux jours de festival vous proposeront aussi de prendre part à des conférences et des ateliers autour du tri et de l’écologie. Le We Love Green festival n’a donc plus le monopole du respect de l’environnement. Et c’est tant mieux !
Et côté nourriture, vous trouverez sur place des foods truck bio et surtout locavores ! Chez USofParis, on adore l’idée !
Le dernier bon plan de ce festival : 1 billet acheté = 1 arbre planté via l’Association Cœur de Forêt. La tentation d’en être n’est donc plus une alternative mais bien la bonne résolution de votre été.
Rainforest Festival
les 2 et 3 juillet 2016
Forêt de Fontainebleau
Clairières “Le Grand Parquet”
Retrouvez toute la programmation et la billetterie sur le site du festival.
En partenariat avec Blabla Car.
CONCOURS ! Chez USofParis, on adore la musique et on adore partager.
Alors nous vous offrons 1 pass 2 jours (un par participant) pour le Rainforest Festival : le samedi 2 et le dimanche 3 juillet 2016.
Pour tenter votre chance, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le mardi 21 juin 2016 à 23h59. Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 pass 2 jours.
ON RADOTE mais c’est le cas à chaque fois : avant de participer, vérifiez que vous êtes bien disponible pour les dates du festival pour laisser sa chance à tous et toutes !
Avant de débuter notre report de la 5e journée du Printemps de Bourges 2016, nous voulions partager notre série de selfie 100% originale réalisé au cours du festival. Vous reconnaitrez dans le désordre : The Shoes, Salut C’est Bien, Leon Bridges, Dionysos, Rover, Louise Attaque…
“C’est incroyable !” Avant même de pouvoir distinguer sa silhouette sur scène, les premiers rangs de l’Auditorium ont pu entendre le rire de cette beauté londonienne.
Avec une certaine nonchalance – le croyons-nous – Ala.ni prend place sur son tabouret devant un micro sans âge qui lui donne ce timbre so vintage. Boots, veste, le look nous surprend alors que l’on s’attendait à cette robe noire portée au concert de Radio France (notre premier live d’Ala.ni, avec orchestre).
Sa grâce n’est pas entachée pour autant.
“Afternoon or evening? Good between!” Ala.ni envoûte, dès le premier titre. Son interprétation totalement habitée, presque irréelle fait de ses concerts un moment de pleine osmose et écoute. Aucun son ne vient parasiter le trio sur scène, la belle étant accompagnée d’un guitariste et d’une harpiste française.
“No more roses and wine“, et elle se met à battre la mesure sur son tabouret.
Elle sourit entre les titres, est surprise que le public soit “so quiet“.
Ala.ni s’accorde une balade dans la salle, poursuivant Darkness at noon, sans micro. Elle trouve même le moyen de battre la mesure à coups de boots sur les marches en bois de l’Auditorium.
Une reprise, celle de Richie Havens (Run, Shaker Life) prouve qu’elle est capable de tous les registres – souvenons-nous qu’elle était choriste de Damon Albarn.
Ma voisine lance à son partenaire :”c’est incroyable ! J’ai des frissons“. Nous aussi.
Un peu plus tard, un autre :”c’est incroyable !” entendu derrière moi.
Standing ovation. Il ne me manque qu’un bouquet de roses pour finir en beauté.
Extraction difficile de cette parenthèse enchanteresse. Il faut pourtant fuir ce cocon.
“All night long”
A 19h, le W peine à se remplir. La pluie aurait-elle ralenti l’ardeur des festivaliers ce samedi ?
Griefjoy débute la tournée de son nouvel album par le Printemps de Bourges. L’électro-pop du groupe nous accapare. On en avait eu un aperçu au dernier Creative Live Session. Ce live au Printemps nous confirme la capacité de ce jeune groupe à emporter la jeunesse France.
“Ce soir, La Femme vous donne du plaisir !”
Alors que le groupe La Femme débute son show, la conf de presse bilan débute et l’annonce des Inouïs est faite par la présidente du jury : Nili (Lilly Wood and The Prick). Fishbach est l’heureuse gagnante de l’édition 2016 catégorie chanson et Nusky & Vaati pour le hip-hop.
Au W, encore une fois, le joyeux groupe surprend. Ce soir,La Femme a jeté son dévolu sur un dress-code très bourgeois catho du 16e. Pantalon à carreaux, bermuda sans relief, serre-tête, boucles d’oreille perles. Aucun détail n’est laissé au hasard. Un vrai cliché sur… scène.
La bande-son n’est pas chaste pour un sous, et c’est tant mieux. Le public se laisse porter, les boules à facettes envoyant les reflets dans le chapiteau.
Un Bloc Party sans saveur
On ne sait jamais trop quand Bloc Party se remet à l’ouvrage ou pas. Le chanteur, Kele Orekeke, faisant sa carrière solo en mode électro et l’entente du groupe n’était pas au beau fixe.
Leur retour est toujours un moment inespéré de retrouver les hits de notre jeunesse.
L’arrivée sur scène de KeleOkereke donne le ton : gros blouson type bomber, chewing-gum bien collé au dentier. Il rumine entre chaque couplet et ose même sourire.
On croit sombrer.
En chemise bariolée, les gros bras à nu, l’emprise n’est pas meilleure. La fougue, la fureur même, des premiers albums est altérée. Le charisme s’en est allé, l’envie d’exciter le public n’est plus.
Déception maximale et incompréhension : fallait-il vraiment se reformer cette fois ?
Chicken, mon amour
La rage, la jeunesse c’est avec The Shoes qu’on va la trouver. Dans un Palais d’Auron brûlant de chaleur et débordant, le groupe de producteurs va envoyer ce qu’il sait faire de mieux : du beat fin à plein régime. La créa vidéo projetée sur écran donne un supplément d’âme potache, qui fait de la soirée un pur délire festif, sans se prendre tout à fait au sérieux.
Pas de featuring invité cette fois, comme au Fnac Live, l’été dernier. Ce soir, c’est Benjamin et Guillaume qui assurent – plutôt bien – les parties vocales. En conf de presse, un peu plus tôt, ils avaient confié s’être entraîné à chanter pour cette tournée grosse machine de festivals.
Autre surprise, le poulet “grosse source d’inspiration pour cet album” fait son apparition sur scène. Un costume réalisé, pour l’anecdote, dans les studios de Power Rangers :”il nous a coûté plus cher que le spectacle ! 🙂”
La nuit se finit par le set de Birdy Nam Nam qui avait annoncé en conf de presse : “On fait en sorte de “péter la gueule” au public avec nos concerts !“, en tout bien tout honneur.
4e journée de Printemps de Bourges 40e édition avec des titres rares voire inconnus d’un dieu de la chanson française, une fin de concert en bord de scène, une révélation aux yeux bleus et des ballons coeur, so romantic !
Sur la scène des Inouïs, un jeune homme en costume bleu – accordé à la couleur de son regard – n’a pas manqué d’attirer les pros et le public en tout début d’après-midi. NORD a charmé avec ses textes délicats et on peut facilement imaginer qu’il vivait, avec ce set, l’un des plus beaux jours de sa vie. En attendant son interview sur le blog, plongeons tous ensemble dans ce bleu intense. Les clones de Brigitte
Non, Brigitte n’est pas revenu à Bourges cette année. En revanche, Lucius, leurs clones (gémellité, frange et même couleur de cheveux) from New York ont déchargé leur pop débridée au sur la scène du W.
L’explosion capillaire
Autant le leader de General Elektriks est plutôt sobre, seuls ces 2 stylos dans la poche poitrine de sa chemise manches courtes peuvent dénoter, autant le bassiste et le batteur osent l’excentricité. Le premier inaugure le retour d’une valeur sûr en matière de mode capillaire : la crête. Et le second, offre un casque de cheveux incroyable.
“Je m’entraine depuis un an à ne plus faire ce genre de connerie !” Dionysos se sera offert trois soirs de pure intimité au Théâtre Jacques Coeur, cette semaine. Trois soirs au cours desquels Mathias Malzieu et ses acolytes n’ont pas pu tenir en place bien longtemps, tout comme le public qui n’a pas manqué de se lever de son siège.
En conf de presse, le leader du groupe est revenu sur sa condition physique après cette période d’hospitalisation et sa greffe : “le but est de ne pas me faire mal sur scène. Il y a 4 ans, lors du dernier Printemps de Bourges, je suis ressorti avec un claquage sur les deux mollets“.
Il n’a pourtant pas résisté à l’appel des hauteurs, cette année encore. “Avant, le slam était une fin en soi. Quand j’entrais dans une salle de concert, je ne pensais qu’à ça : comment aller le plus haut possible. A Bourges, ce n’est qu’une fois en bas que j’ai pensé à escalader le balcon du Théâtre.”
Dans cette tournée des “salles assises”, le groupe donne pleine mesure à son projet à “multiples entrées” : Vampyre en pyjama. Et nous réjouit à nouveau des réorchestrations et réinvention de ses tubes ancestraux : Giant Jack, Le ciel en sauce qui se finit en mash-up hommage à Nirvana au ukulele, Song for Jedi….
“Ne pas jeter un amour à la rue”
Au même moment, à quelques pas de là, au Palais Jacques Coeur – monument national – Dominique A donnait, pour une soirée unique, à entendre des titres rares, B-face, bonus et autre chansons écrites pour d’autres. Face à un parterre de 350 privilégiés, le chanteur s’est donné à la seule force de sa voix, de sa guitare et de sa pédale magique.
Malgré tout notre amour pour l’artiste, il n’a pas été si évident d’entrer tout de suite dans ce concert. Déroutant de ne pas pouvoir s’accrocher à un bout de texte ou à une mélodie connue. Bien sûr, la voix de l’artiste rassure mais il faut une attention plus particulière pour capter la pleine mesure de ces airs qui nous étaient inconnus.
Parmi les perles : Le vent des Sables, Le poids du monde, Tant que j’ai une ombre, La Vague…
Une chanson, La Douceur a été sauvée par un ingénieur du son à Londres alors que Dominique A était prêt à la virer. Une autre a été proposé à une dizaine d’interprètes, sans succès : “Ne pas jeter un amour à la rue.”
En revanche, on comprend, à l’écoute, que certains titres soient restés confidentiels à l’instar de Kitchen Room.
“Quand on est en festival, on est en mode colo”
Bain de jouvence avec Lilly Wood and The Prick au W. Prayer in C, le 2e titre du set, va faire entrer une vague spectaculaire d’ados et post-ados bercés par le remix à succès, multi-diffusé.
En groupe, la main dans la main, ils sont venus par grappes entières, bousculant tout obstacle pour danser avec frénésie. Sur When I want to be (California), les coeurs deviennent plus romantiques, un quatuor d’ados, 2 filles 2 garçons se lancent des défis et se bisouillent entre garçons et entre filles : cute ! Lovely aussi les premiers échanges pour mieux s’emballer, en début par un “t’as quel âge ?”
La bande-son de Lilly Wood est parfaite pour la génération Y qui picore chaque titre selon son mood du moment.
Le Printemps pour LWAT est d’autant plus symbolique qu’il est le premier festival de l’année pour le groupe et que Nili est présidente du jury des Inouis 2016. Impatient de connaître le palmarès.
Saut de génération avec The Liminanas, un couple, un groupe underground qui prend pleine lumière, grâce notamment, à sa nouvelle maison de disque Because. Lui à la guitare, elle à la batterie – c’est bien la première fois que nous verrons une batterie en bord de scène, au même niveau que la chanteuse. L’ambiance est pop acidulée. C’est frais, dansant et intemporelle.
Le Printemps de Bourges c’est encore deux jours de concerts samedi et dimanche !