L’affiche est déjà une invitation à l’étrange. Difficile d’imaginer un artiste du XVIIe siècle réaliser des sculptures aussi étranges et contemporaines. Ca pourrait être du Jan Fabre, les cornes en moins.
La plus grande saveur que nous procure ce parcours proposé par le Louvre nait des difficiles interprétations que l’on peut apposer à ces bustes d’hommes tantôt grimaçants, souriants.
Est-ce que l’artiste cherchait à exorciser les démons qui le troublaient en les scellant dans l’étain ? Faisait-il référence à quelques travaux sur le comportement humain ? Composait-il une galerie d’expérimentations bien personnelles sur le genre humain ?
Etre dans l’incapacité de connaître les réelles intentions du sculpteur, ne rien savoir sur le point de départ d’une telle collection est pour le moins jouissif, à l’heure où tout n’est que relecture de l’histoire ou réinterprétation.
Reste donc un mystère… à portée d’yeux.
Franz Xaver Messerschmidt
Au Musée du Louvre
Jusqu’au 25 avril 2011