Nouvelle édition foisonnante entre valeurs sûres, icônes et révélations pour la FIAC qui prend ses beaux quartiers dans la nef du Grand Palais. De Picasso à Warhol, en passant par Hitchcock ou Soulages, Panayotis, le jeune premier du Petit Journal et Matt Pokora ne savaient plus où donner des yeux le soir de vernissage.
Les quelques points rouges le premier jour de la foire internationale d’art contemporain prouvent une fois de plus que le rendez-vous est un incontournable pour tous ceux qui souhaitent la pièce qui manque à sa collection.
Même si “j’ai les impôts à payer !”, comme ce visiteur à son voisin, la tentation est grande.
Et la jolie Paula, bronze daté de 2015 de Jaume Plensa n’a rien à envier aux oeuvres de Jean Dubuffet qui ont également toutes trouvé preneur dès l’ouverture ce mercredi. Dans cette galerie géante sous verrière, des face à face perçants, troublants avec des inconnus et un grand nom du cinéma.
Le premier : Kehinde Wiley représenté par la Galerie Daniel Templon à Paris. Le portraitiste américain nous offre une nouvelle rencontre, cette fois c’est Mtar Mbaye qui nous fait face. Il est saisi avec son maillot. Aucune information sur le garçon. Le portrait parle de lui-même.
Une révélation ensuite, Daniel Arsham, ce trentenaire américain, emporte la mise avec une seule oeuvre : Pyrite Cracked Face. Une pièce unique d’une brillante composition. Le regard perdu du modèle traduit le malaise de sa propre décomposition. Pause.
Autre regard tout aussi intense : Hitchcock par Karl Haendel réalisé au crayon et à l’émail sur papier. Beaucoup de visiteurs sont passés devant sans prêter une réelle attention, sans doute à cause du manque de recul. Mais le regard est aussi bien imposant que bienveillant.
D’autres rencontres. Avec des pièces tout aussi déroutantes qu’aguichantes. Un monstre rose, celui de la coréenne Lee Bul. On a beau cherché les yeux, impossible de capter réellement les intentions de ce personnage énigmatique.
Un beau bestiaire aussi se joue d’allées en allées, d’un stand à un autre. Dans cette version 2015, le cerf de Sean Landers qui ne laisse personne insensible. Et cette impressionnante pieuvre de Carsten Höller présentée à même le sol par la Galerie Air de Paris.
Ne pas manquer le portrait d’un révolutionnaire anonyme shooté par le duo Pierre et Gilles, les dernières compositions de l’artiste lyonnais, Marc Desgrandchamps, le miroir qui nous parle (Consider Yourself Liberated) du chinois Xu Zhen.
Lames de scalpels, morceaux de fermetures éclair, aiguilles de couture et de tatouage, dépôts d’aluminium, punaises, hameçons zt épingles de sûreté sont transfigurés par Damien Hirst dans cette oeuvre : Washington.
La FIAC, c’est aussi l’occasion de découvrir, au détour de stands, des toiles de grands maîtres de la peinture : par exemple ce tableau de Picasso, ce portrait de Modigliani ou encore les noirs profonds de Pierre Soulages…
Sans oublier une composition originale de l’Opéra Garnier par Valery Koshlyakov.
Finissons notre tour pour le nouvel ami de Panayotis, le très jeune journaliste, nouvelle recrue du Petit Journal. Il s’est arrêté le temps d’un sketch aux côtés de ce clown dépressif.
Le jeune premier du Petit Journal, Panayotis, s’est fait un nouveau pote à la #FIAC ! #funny #LPJ pic.twitter.com/vNIuCERV0s
— Alexandre Sim (@Alexandre_Sim) 21 Octobre 2015
FIAC 2015 au Grand Palais du 22 au 25 octobre 2015
OFFICIELLE aux Docks Cité de la Mode et du Design du 21 au 25 octobre 2015
HORS LES MURS du Jardin des Tuileries à la Place Vendôme, et au Petit Palais, Musée National Eugène Delacroix, Jardin des Plantes.