Marie-Antoinette, c’est la reine déchue par excellence… Pourtant, c’est une femme devenue égérie au fil du temps. Un peu comme si le personnage arrivait enfin à être en adéquation avec l’époque lui correspondant ! L’exposition Marie-Antoinette : Métamorphoses d’une image à La Conciergerie propose de lever le voile sur la création du mythe en mettant en avant son influence sur les arts et les modes.
L’exposition commence bien évidemment lors de la Révolution avec son emprisonnement à la Conciergerie en août 1793.
Lettres, acte d’accusation ou habits d’époque, on replonge dans l’Histoire de France durant quelques instants…
Les prémices du mythe
Cette exposition n’est pas un culte voué à la reine, ni une biographie. En effet, sa vocation est plutôt d’analyser l’image qu’a laissée Marie-Antoinette derrière elle.
Avec près de 200 objets et œuvres (tableaux, films, pièces historiques, bijoux…) le Centre des Musées Nationaux arrive à nous faire entrer dans les coulisses de la création du mythe.
L’image, forcement récupérée par les royalistes de l’époque, se crée dès 1792 avec les portraits d’Alexandre Kucharski et Jean-Louis Prieur qui seront ensuite repris.
Marie-Antoinette : icône moderne
À partir de ce moment, la nouvelle aura de martyre de la Reine se répand dans toute l’Europe.
En témoignent les représentations de Marie-Antoinette suppliciée, sur sa charrette.
Où encore des gravures parues dans les journaux, comme ici en Allemagne où son procès et son exécution ont choqués.
Même la littérature regorge de centaines d’ouvrages lui étant dédiés. Que ce soit des manuels d’histoire aux romans en passant par la vulgarisation.
Quand on avance dans l’Histoire de l’art, de grands artistes ont repris les images iconiques du passé comme Botero et sa réinterprétation du tableau de Vigée-Lebrun.
Dès sa création, le cinéma a plongé à corps perdu dans la vie de Marie-Antoinette, avec un nombre impressionnant d’actrices pour d’interpréter son rôle.
Un seul regret sur ce trombinoscope, le nom des actrices n’est pas mentionné, on est un peu perdu du coup…
La pop culture n’est pas en reste. Côté mode avec Christian Dior ou côté jouet avec une Barbie hallucinante et choucroutée ! Mais également avec l’art moderne comme avec la Zahia de Pierre et Gilles, le cinéma avec Sofia Coppola ou même le manga de Rioyko Ikeda.
Une dernière anecdote afin de terminer la découverte de l’exposition : cette coupe de champagne aurait été imaginée d’après la forme du sein de Marie-Antoinette ! 😉
Si vous voulez savoir comment passer de reine honnie à icône pop de notre culture moderne : Métamorphose d’une image vous comblera. Une exposition enrichissante à la Conciergerie de Paris à découvrir au plus vite !
Marie-Antoinette : Métamorphoses d’une image
Jusqu’au 26 janvier 2020
Tous les jours de 9h30 à 18h
Nocturnes le mercredi soir jusqu’à 20h30
Blogtrip avec Intercités sur les plages de Normandie, accueillis et guidés par la D-Day Academy ! Grâce à Jean-Pierre Benamou, nous avons passé une journée riche d’histoires, d’émotions et d’anecdotes sur ce qui reste la plus grande reconquête du XXe siècle : le débarquement de Normandie.
Et dès notre arrivée à la gare de Bayeux, le ton est donné.
Pour nos déplacements de la journée, nous avons droit à un transport de troupe G.M.C et un Command Car d’époque : le même que celui du Général Patton !
C’est un peu tape-cul mais ça met dans l’ambiance… Normal : pas de clim et pas de coussin !
Direction Saint Laurent-sur-mer et Omaha Beach, 40 minutes de secousses et d’air frais. Heureusement, les routes sont en meilleur état qu’en 1944 !
Pourquoi Bayeux comme base de départ ? Outre le nœud ferroviaire de la région, la ville a été la capitale française jusqu’à ce que Paris soit libérée. Bayeux était l’épicentre de la reconquête. Une ville hôpital avec 4 000 lits sous tentes pour soigner les blessés. Mais aussi la première ville de tourisme dès sa libération, avec la recherche des souvenirs, comme les objets oubliés par les Allemands, tout comme la première ville de commerce pour le réapprovisionnement en nourriture.
Des visites passionnantes par un passionné
Jean-Pierre est plus qu’érudit sur cette période de notre histoire.
Normal, il beigne dedans depuis des années. Ces véhicules américains, il les a récupérés de l’entreprise de son père. Ces camions ont servi à reconstruire le tissu économique français jusqu’à ce que les constructeurs nationaux puissent produire à nouveau. Il y en a eu jusqu’à 100 000 débarqués à cette époque.
L’association D-Day Academy regroupe des chercheurs-archéologues comme les appelle Jean-Pierre, toujours prêts à découvrir de nouveaux documents, de nouveaux faits.
C’est avec cette passion de transmettre que nous posons le pied sur Omaha Beach, là où les Américains se sont fracassés sur les collines ultra protégées de Colleville-sur-mer.
Face à la Manche, houleuse ce jour-là, notre conteur arrive à nous transmettre le désarroi des GI’s pris au piège des défenses allemandes. Avec des photos, des cartes et son émotion, on se sentirait presque revenu en arrière, sous le sifflement des balles et les explosions d’obus.
On apprend au passage que seule la porte avant des barges de débarquement était en acier et que leurs flancs étaient en bois. On frémit en imaginant la faible protection.
Émotion et hommages à ceux qui sont tombés
Le plus impressionnant, c’est cette carte de la Baie de Seine qu’il déroule devant nous.
Elle référence les 687 épaves de navires coulés dans cette période. “Ils renferment pour l’éternité près de 500 corps, ce qui fait de la Baie de Seine un espace funéraire naturel.” Il est d’ailleurs formellement interdit de plonger dans ces épaves.
Avant de quitter la plage, nous plantons dans le sable une croix rehaussée du coquelicot anglais, symbole du souvenir des hommes abattus en ce lieu. La croix sera emportée par la marée, rejoignant les corps reposant dans la mer. Instant de recueillement.
Notre convoi reprend la route, le cimetière américain de Colleville.
Cette enclave de territoire américain en France est là où repose les dépouilles des GI’s qui n’ont pas survécu à l’assaut d’Omaha Beach. Lorsque l’on pénètre dans ce cimetière, un premier hommage est rendu aux 1 500 disparus dont les corps n’ont pas été retrouvés.
Il n’y a pas d’ordre précis d’inhumation dans ce mausolée. “La seule règle, les frères sont enterrés côte à côté.” nous confie Jean-Pierre.
Plus de 9 000 hommes reposent face à la Manche.
Et si, lors de votre passage, vous voyez une inscription recouverte de sable, c’est que la famille d’un défunt est venue récemment. La poignée de sable récupérée à Omaha Beach permet de raviver la mémoire du soldat mort loin de chez lui.
D’ailleurs, le Général Lesley J. McNair a eu la visite de sa petite-fille de 72 ans, une semaine avant notre venue. Il est enterré auprès de son fils, mort lui aussi sur le front normand.
McNair était chef d’état-major du quartier général de l’US Army, le commandant en chef de toutes les armées américaines. Il est mort sur le front, sous les bombes de son propre camp, lors d’un raid trop proche des lignes de combats. Des bombardements alliés qui, après ça, auront lieu 500 mètres en avant des lignes pour éviter les pertes.
Et des petites histoires passionnantes et tristes, Jean-Pierre de la D-Day Academy, en connait beaucoup. Laissez- le vous les conter lors de votre visite.
Le projet fou des Anglais pour Arromanches
Les bombardements alliés préparant l’invasion ayant détruits de nombreuses infrastructures, il a fallu penser au ravitaillement des troupes.
Si les Anglais avait prévu un mois de réserves, assurer le déchargement du matériel et des rations pour la suite était essentiel.
C’est là que qu’entre en jeu le port artificiel d’Arromanches-les-bains sur le site de Gold Beach. Un projet fascinant !
Des centaines de blocs de béton de 8 000 tonnes ont été acheminés depuis la Grande-Bretagne et assemblés pour former une jetée de 10 kilomètres de long. Elle devait protéger les infrastructures aménagées pour recréer un port.
Si l’idée pharaonique était brillante, son rendement a été moindre que les bateaux ferries gros porteurs US.
Mais la solidité du projet est telle que les blocs de bétons sont encore visibles entre Arromanches et Ver-sur-mer.
Avec Jean-Pierre, on partage aussi des histoires moins connues. Car si les Américains se sont fracassés sur Omaha Beach, à quelques kilomètres de là, c’est que les Allemands tenaient la position. Ils ont résisté aux assauts.
Les Anglais sur Gold Beach ont eu plus de chance. Si c’est bien l’armée allemande qui protégeait les plages d’Arromanches, les bataillons étaient composés de soldats enrôlés dans les camps de prisonniers du front de l’est. Préférant servir l’envahisseur contre des conditions de vie meilleure. Mais ils se sont rendus plus rapidement, plutôt que de mourir au combat.
D-Day Academy : une redécouverte de l’Histoire
Jean-Pierre Benamou et ses acolytes sont des puits d’histoire petite ou grande sur ces batailles qui ont ramené la liberté sur les plages normandes puis dans toute la France.
Avec eux, on découvre que beaucoup de produits actuels existaient déjà en 1944.
Dernière anecdote, un peu incroyable : chaque année la terre normande libère de leur sépulture anonyme un ou deux corps américains et dix à douze corps allemands disparus.
Une façon pour nous de garder à l’esprit la violence des combats qui se sont déroulés en Normandie.
On aurait aimé partager plus qu’une journée avec l’équipe de la D-Day Academy et avec Jean-Pierre…
En cette année de commémoration du 75ème anniversaire du 6 juin 1944, nous avons testé l’offre combinée Intercités, train + bus, proposé par la SNCF. À partir du 29 mai et jusqu’au 1er septembre, pour un prix modéré, partons découvrir les plages du débarquement.
Une offre estivale avec Intercités
Au départ de la Gare Saint-Lazare, c’est un voyage par le rail, direction Bayeux, puis par la route, en bus, en une seule réservation, à partir de 18€.
Avec deux destinations possibles avec cette formule : Arromanches-Les-Bains et Colleville-sur-Mer.
Pour nous, ce blog trip aura une saveur supplémentaire : les véhicules historiques de la D-Day Academy assurent nos déplacements.
La Normandie : théâtre de guerre
Intercités est alors le moyen parfait de (re)découvrir une tranche d’Histoire.
A Saint-Laurent-sur-Mer, nous foulons la plage Omaha Beach, ou Bloody Omaha, et visitons son musée à deux pas. Les témoignages des GI’s sont prenant à lire.
Perché sur les collines de Colleville, le cimetière américain nous accueille pour un moment de recueillement sur les tombes des soldats qui ont combattu sur cette plage lors de l’assaut.
A Arromanches, c’est l’histoire du projet fou du port artificiel anglais que nous découvrons. Un passage dans le musée qui lui est consacré nous donne plus de détail sur ce projet fou.
Sur les hauteurs de la ville, la mer nous dévoile un panorama magnifique sur les vestiges de ce port qui ont résisté aux marées.
Et pour finir de nous replonger dans La bataille de Normandie, le film composé d’archives proposé par le cinéma 360° permet de bien conclure cette visite mémorielle.
Pour ceux qui veulent donc vivre les cérémonies du 75ème anniversaire du débarquement, l’Office du tourisme des plages du débarquement organise la 13ème édition duD-Day Festival Normandie. Du 25 mai au 16 juin 2019, plus de 160 manifestations seront proposées aux visiteurs des sites historiques de la côte normande.
Ce voyage a aussi été l’occasion de discuter quelques minutes avec David, notre contrôleur du jour.
Être contrôleur : dur mais passionnant
David a en effet la passion de son métier, de ses voyages en train, du service rendu et peu importe la situation.
“Quand le premier jour le départ du train est à 6h, le lendemain il peut être à 5h et le jour d’après à 4h. Ça c’est dur. Et même si au quotidien les différents avec les clients peuvent être usants, j’aime faire ce métier.”
Ah au fait, sur les Intercités les contrôleurs, ne vont pas par paire.
“Nous sommes deux dans le train, le conducteur et moi. Alors quand il faut gérer 600 passagers, dans ces moments-là, ce n’est pas facile. Une fois, il nous est arrivé de tomber en panne dans une zone sans réseau mobile, ni pour le conducteur, ni pour les passagers, ni pour moi. C’était stressant pour tout le monde. On avait du mal à avoir les infos et les passagers ne pouvaient pas communiquer.”
Donc pour faciliter la communication d’urgence, David vient de recevoir un nouvel équipement mobile. Il permet de se connecter à une sorte de Facebook interne auquel tous les acteurs gérant une panne ont accès. Car un message type SMS nécessite moins de puissance réseau qu’un appel vocal. Pratique et utile.
David a donc en charge la sécurité du voyage. Au départ du train, il remonte les wagons pour s’assurer que les portes mécaniques des wagons CORAIL soient bien verrouillées.
“Sur cette ligne, il y a beaucoup de touristes anglais ou américains. Les Américains sont habitués à avoir des arrêts en gare de 15 minutes. Ils se font surprendre par nos deux minutes d’arrêt. On a eu beaucoup de problème de sécurité car, du coup, ils descendaient au moment où le train redémarrait. Maintenant, on fait les annonces en anglais minimum 10 minutes avant l’arrivée à quai.”
Et, oui le métier de contrôleur ne s’arrête pas à verbaliser les voyageurs. 🙂
Alors, si vous prévoyez de vous rendre sur les plages du débarquement cet été, peut-être préfèrerez-vous le train.
Les plages du débarquement avec Intercités
Offre train + bus à partir de 18€
Du 29 mai au 1er septembre 2019
Et toute l’année, retrouvez les offres spécifiques à la Normandie sur le site de la SNCF.
Les ateliers de la Monnaie de Paris ont frappé une collection toute particulière baptisée Pièce d’Histoire. Sous l’égide de Stéphane Bern, et en partenariat avec la Fondation du Patrimoine, une première partie de cette collection a été dévoilée au public – constituée pour l’instant de 10 pièces en argent, et une pièce en or.
Nous vous en dévoilons les détails.
C’est dans une ambiance très historique que la collection Pièce d’Histoirea fait son apparition face à la presse et aux invités. Stéphane Bern s’est prêté au jeu des photographes, accompagné du Directeur Général de la Monnaie de Paris, Marc Schwartz.
Des Euros issus des trésors de l’Histoire
La collection Pièce d’Histoire surgit des trésors du médailler de la Monnaie de Paris. C’est parmi les 80 000 pièces, conservées jalousement par l’institution, que Stéphane Bern a fait son choix. Il concède : “C’était magique d’entrer dans le médaillier de la Monnaie de Paris.”
Il en ressort donc neuf superbes pièces de 10 € en argent, rééditions de monnaies anciennes, qui permettront à chacun de se replonger dans l’Histoire de France.
Un triens de Dagobert, un quart d’écu de Louis XIV, un franc Germinal de Napoléon, un franc dit “à cheval” de la Guerre de Cent ans du roi Jean II, ou la pièce de trente sol qui a permis d’identifier Louis XVI à Varennes…
Ce sont des pans de notre Histoire commune que la Monnaie de Paris nous propose d’avoir dans notre escarcelle.
Et ce n’est que la première vague. Il y a de très bonnes raisons de débuter tout de suite notre collection.
Un investissement pour le patrimoine
Si Stéphane Bern s’est associé au projet, c’est aussi pour en faire bénéficier la Fondation du Patrimoine.
Dans le cadre de la Mission Bern pour la sauvegarde des monuments à travers la France, 1 euro sera reversé pour tout achat d’une des pièces argent de 10 €. Attention édition limitée !
C’est aussi l’occasion unique de posséder des pièces en euros avec une face unique qui reprend un morceau de notre passé. Un passé surgit des tiroirs d’une institution vieille de plus de 1150 ans et qui rayonne, grâce à son savoir-faire ancestral, à travers le monde.
Pièce d’Histoire
Cette collection est disponible : – à la boutique de la Monnaie de Paris – dans les boutiques des Centre des Monuments Nationaux – à la Poste – chez les buralistes
Pour plus d’infos et pour un achat en ligne rendez-vous sur le site de la Monnaie de Paris.
Le château de Versailles n’a pas toujours bénéficié du rayonnement que nous lui connaissons aujourd’hui. En effet, après la révolution française s’est posée la question du devenir de l’ancienne demeure royale, dont la symbolique divisait l’opinion publique.
Avec l’exposition Louis-Philippe et Versailles, nous découvrons le projet du monarque afin d’assurer la transition tant désirée : édifier un musée « À toutes les gloires de la France » au sein de son emblème le plus fort. Aujourd’hui oubliée, cette histoire dans l’Histoire a pourtant largement contribué au mythe de Versailles !
5000 m2 de nouveaux espaces à découvrir, des salles restaurées pour l’occasion, des œuvres variées, l’exposition est à l’image du lieu : fastueuse, élégante et captivante. L’occasion pour Versailles de nous présenter un de ses visages méconnus pour un moment intime et stimulant…
L’impulsion d’un homme
Au début de son règne, Louis-Philippe doit faire face à un pays épuisé et divisé par des années de conflits et d’instabilité politique. En fin stratège, il sait que le secret d’une nation forte, c’est l’union. Dans ce dessein, il va miser sur ce qui relie les Français : l’histoire nationale.
Lui vient alors l’idée de créer un musée, ouvert à tous, afin de faire revivre les héros de l’histoire de France. Le choix de décor s’est dirigé vers le château de Versailles, longtemps délaissé du fait de son lourd passé.
Le corps central du château conserve ses attributs palatiaux avec les appartements du Roi et de la Reine. Pour le reste, l’architecte Frédéric Nepveu associe à merveille l’héritage décoratif de l’ancien régime avec les nouvelles techniques de son époque.
Ce qui devait initialement être une adaptation s’est en réalité transformée en une véritable appropriation du lieu ! Grâce à cette initiative, le dialogue entre passé et présent est enfin rétabli. Comme Louis XIV en son temps, Louis-Philippe désire faire de Versailles l’image de son règne.
Un superbe écrin retrouvé
L’atout de l’exposition est l’ouverture de salles habituellement fermées au public. Dans les salles d’Afrique et de Crimée, des structures métalliques permettent un éclairage zénithal des plus intéressants. Ainsi, notre vision de l’esprit souhaité par Louis-Philippe s’affine.
Nous y découvrons ses goûts personnels, son ouverture au monde et son esprit révolutionnaire. Aidé par la sensibilité romantique de l’époque et passionné des Arts, son attirance pour l’éclectisme s’illustre également par des toiles monumentales, du mobilier ou des porcelaines.
S’ensuivent les salles des Croisades, richement ornées. Avant d’observer la galerie des Batailles et la salle du Sacre de Napoléon d’un nouvel angle, une surprise nous attend…
Direction le théâtre royal ! Sa beauté seule vous transporte directement au cœur du XIXème siècle… Vous ajoutez alors un des décors ayant servi pour la soirée inaugurale du 10 juin 1837 et l’immersion est totale… Son état est exceptionnel. À ce jour, il reste au monde l’unique décor de théâtre de cette époque.
Le domaine de Versailles n’en finit donc pas de nous livrer ses secrets… Bien que peu connu de nos jours, l’impact de Louis-Philippe sur le château a eu un effet extraordinaire : il l’a rendu éternel…
by Jean-Philippe
Exposition Louis-Philippe et Versailles
Jusqu’au 3 février 2019
du mardi au dimanche
de 9h à 18h30 jusqu’au 31 octobre
puis de 9h à 17h à partir du 1er novembre
Le décor du théâtre est visible uniquement jusqu’au 4 novembre.
L’arc du Carrousel : attention chef-d’œuvre en péril ! Le musée du Louvre ouvre sa campagne de dons 2018 Tous Mécènes ! pour restaurer ce symbole architectural du jardin des Tuileries.
Sculptures érodées, statues craquelées, bas-reliefs éclatées, quand on passe à côté de cette arche du 19e siècle, on ne remarque pas forcément son déclin tant le monument est majestueux et qu’il prend si bien la lumière. Et pourtant…
Pourquoi l’arc de triomphe du Carrousel ?
Construit entre 1806 et 1808, l’arc du Carrousel est composé de matériaux multiples qui se sont abimés avec le temps. C’est une pièce emblématique de l’histoire de France, notamment la conquête napoléonienne.
Une étude sanitaire récente a alarmé les architectes du musée du Louvre. En effet, les actions combinées des intempéries et du vent qui charrie les poussières du jardin des Tuileries ont érodé le monument.
Et si l’édifice n’est pas pris en charge rapidement, sa pérennité pourrait être engagée.
Cette rénovation est aussi la première étape de la réhabilitation complète du secteur du Carrousel dans le jardin des Tuileries.
Objectif : 1 million d’euro avant le 31 janvier 2019
C’est ce montant que le Louvre souhaite obtenir de la campagne Tous Mécènes !, sur un total de 5 millions pour la restauration de l’arc.
Alors pour faire partie des déjà 25 000 mécènes du Louvre (en huit ans de campagne), c’est simple : il suffit de faire un don via le site www.tous.mecènes.fr ou par courrier (toutes les infos en ligne).
Pour un don de 1500€ et plus, il est aussi possible de parrainer une des statues de l’arc du Carrousel.
Nouveauté en 2018
C’est encore plus facile et rapide via SMS. En envoyant Louvre au 92004, vous donnez automatiquement 5€, prélevés sur votre facture.
Comme pour le crowfunding, tout don fait l’objet de remerciements particuliers qui varie en fonction du montant.
Tous Mécènes ! : #moncarrousel
Derrière ce hastag se cache une autre nouveauté : le concours photo sur Instagram.
Postez une photo avec le #moncarrousel pour participer.
Ainsi vous pourrez peut-être gagner un kit reflex Canon, une rencontre exceptionnelle avec Yann Arthus-Bertrand ou une escapade au sommet de l’arc pour immortaliser une des plus belles vues de Paris. On ne se remet toujours pas de la nôtre.
Rénovation complète du Château de Voltaire qui a été la dernière résidence de l’écrivain pendant 20 ans. Un cadre de vie devenu lieu de mémoire d’un penseur qui suscite toujours l’admiration, si ce n’est la passion, à travers les siècles et le globe. Un grand nombre d’Américains serait venu au cours des premières semaines après la réouverture du monument. Accessible en bus depuis Genève, Ferney est une ville plus qu’accueillante, comme l’écrivain en son temps.
Voltaire en son château
Ma relation avec Voltaire fut finalement brève : Candide, les Lumières, la rivalité avec Jean-Jacques Rousseau.
Le redécouvrir à travers ce monument de la ville de Ferney a réveillé en moi mon intérêt pour l’auteur et l’homme qu’il a pu être. Et puis, une personnalité qui a comme particularité, entre autres, d’avoir refusé à son époque la visite d’un jeune compositeur en tournée européenne nommé Mozart, ça force le respect. 🙂
Qui sait que Voltaire avait appris à parler en rime ? Saviez-vous qu’il appréciait l’art de la controverse et qu’il traduira Shakespeare qu’il découvrit lors d’un voyage en Angleterre.
La mise en espace du Château de Voltaire révèle l’influence que Voltaire avait sur le monde : accueillant nombre d’invités venus le rencontrer ou lui demandant de l’aide.
C’est aussi l’évocation de son écriture qui est mise en avant. L’écrivain a sans cesse enrichi ses écrits, annotant, rajoutant des mots, des phrases dans ses livres pour les rééditions successives de ses écrits.
Le château a une vraie importance dans la biographie de son hôte. “Les plus grands combats de Voltaire ont été dirigés ici” comme nous le confirme l’administrateur du Château, François-Xavier Verger.
Et sa conception de la cité idéale en incitant les initiatives locales, en participant à l’essor de sa commune est née ici-même à Ferney.
Château de Voltaire : heureuse rénovation
Ce qui est incroyable c’est la documentation qui a traversé les siècles : plans, maquette, échantillons de tissus, gravures, inventaire… Ces éléments ont permis de restituer ce qu’était le château à l’époque de Voltaire.
La rénovation n’a donc été que plus fidèle.
Bien sûr, la bibliothèque n’est plus – acquise pas l’impératrice Catherine II après la mort du “patriarche de Ferney“, elle se trouve à Saint-Petersbourg. Certains murs sont tombés, la chambre a changé de place mais l’évocation n’est pas fantaisiste pour autant.
La façade a retrouvé son éclat.
Le deuxième étage qui n’est pas accessible au public réserve de très belles pièces qui pourront accueillir chercheurs, étudiants, dans des conditions optimales.
Le jardin offre différents points de vue sur le monument tout en proposant un cadre paisible. Car il est bon de faire une pause avant ou après la visite, de prendre le temps de la contemplation.
Peut-être que l’inspiration de l’auteur viendra vous titiller l’esprit et qui sait révélera l’auteur qui sommeille en vous.
Une chose est certaine : l’attraction de ce beau décor sur ses visiteurs. Il ne fait aucun doute que j’y retournerai.
BONUS : Voltaire s’était fait construire un tombeau, en forme de pyramide, accolé à une église. Son nom, sur la façade, est plus gros que celui de Dieu juste en-dessous.
Finalement, il ne séjournera pas dans cette dernière demeure. Ses restes seront transférés au Panthéon. Saviez-vous qu’il y est le plus ancien pensionnaire ?
Château de Voltaire Allée du Château 01210 Ferney-Voltaire Tél. 04 50 40 53 21
Ouvert tous les jours sauf le 1er janvier, 1er mai, 1er et 11 novembre, 25 décembre
L’aventure débute lorsque Marie-Antoinette fait un rêve en apparence anodin. Celui de permettre à ses enfants de grandir dans un environnement simple, en harmonie avec la nature, proche du Château de Versailles. S’engage alors la construction d’un hameau à l’image de la Reine de France. Fragile, malmené par le temps, transformé par l’Impératrice Marie-Louise, il a bien failli disparaître. Ayant retrouvé aujourd’hui sa superbe d’antan, venez succomber au charme de ce village idyllique pour une promenade hors du temps…
À l’origine
En cette fin du dix-huitième siècle, la nature est à l’honneur. De nombreux jardins à «fabriques» (petits pavillons d’ornements) aux styles variés voient le jour comme à Chantilly chez le prince de Condé mais également au Raincy chez le duc d’Orléans. La campagne est à la mode, même à Versailles. En effet, il est possible de voir Louis XVI labourer son potager lors de séances publiques !
C’est pourquoi, en recevant de son époux le Petit Trianon en cadeau, Marie-Antoinette décide d’en faire son Éden. Lassée du protocole royal, elle y retrouve une certaine intimité. Avec ses enfants, elle crée un univers parfait avec une nature totalement repensée, fantasmée et semblant faussement inexplorée par l’homme.
Sous le commandement du Premier architecte du Roi Richard Mique, les travaux débutent à partir de 1777.
Le village bucolique
Étant tout de même Reine, Marie-Antoinette exige l’originalité ! Elle désire un village à part entière sur le modèle absolu de rusticité de l’époque : la Normandie.
Autour d’un lac artificiel s’articulent des maisons délicieusement champêtres aux colombages et toits de chaume. Chacune a une utilité clairement définie selon une certaine graduation. Car il ne faut pas s’y méprendre, à l’instar d’un château, le hameau reste une demeure royale.
Cinq bâtiments sont réservés à l’usage de la Reine et de ses invités : la salle du billard pour les divertissements, le boudoir pour les confidences, le moulin, la laiterie de propreté pour les dégustations et bien entendu la maison de la Reine pour la vie quotidienne. Dans un appartement de repos se trouve la chambre de Marie-Antoinette. Comme le veut la tradition, elle se situe à l’étage supérieur, à l’endroit le plus élevé. Petite anecdote : elle n’y a jamais dormi car elle préférait le confort du Petit Trianon ! 😉
Le reste des maisons sert au fonctionnement du hameau : la ferme et ses annexes, la grange (servant à l’occasion de salle de bal), le colombier, le réchauffoir comme cuisine et la laiterie de préparation.
Une période de transition
Après la révolution, le hameau se transforme en lieu de débauche et le mobilier dispersé. Cette période desservira grandement à l’image de Marie-Antoinette dans l’imaginaire collectif, l’associant à la luxure.
Il faut attendre l’Empire pour une remise en état importante avec plus d’aisance tout en conservant l’esprit initial avec une élégance simple et délicate.
Depuis, le hameau a subi quelques travaux d’entretien afin d’être occasionnellement utilisé sous Louis-Philippe ou Napoléon III.
Bien qu’entretenu régulièrement, l’état du hameau devenait critique, notamment la maison de la Reine.
Le temps du renouveau
Dès la fin du XXème siècle, des restaurations commencent dans le but de redonner du panache au hameau. Les bâtiments sont rénovés et les jardins réaménagés. Les travaux réalisés permettent d’offrir une combinaison inédite entre l’état d’origine et celui de l’Empire, selon la documentation retrouvée.
Quel étonnement lorsque vous pénétrez dans la maison de la Reine… Nous comprenons mieux d’où provient l’appellation chaumière à surprise ! Le contraste entre l’aspect extérieur et intérieur est saisissant. Ici, tout n’est que luxe, élégance, volupté et raffinement.
La hiérarchie se retrouve également dans les matériaux utilisés. En effet, pour les pièces d’usage simple, le noyer est de rigueur. L’acajou est réservé aux pièces de transit tandis que les salles d’apparat se recouvrent naturellement de matières nobles dont beaucoup d’or.
Encore émerveillés de ce que nous venions de découvrir, nous avons eu un privilège très agréable ! La visite officieuse du boudoir en attente de restauration, c’était fascinant…
Cette journée fut un véritable saut dans le temps et nous comprenons mieux pourquoi Marie-Antoinette aimait s’y réfugier. Alors, profitons de la chance qui nous est offerte de découvrir ce petit coin de paradis car cette restauration a été faite pour nous. Ce serait quand même dommage de ne pas en profiter… 😉
Bonus 1 : À noter le côté pittoresque de la tour de Marlborough. Édifiée tel un phare sur le lac, elle sert au stockage du matériel de pêche. Son nom provient de la berceuse Malbrough s’en va-t-en guerre fredonnée régulièrement au dauphin par sa nourrice.
Bonus 2 : La légende raconte que Marie-Antoinette a pu déguster jusqu’à la veille de son exécution non pas du pain, ni même des brioches, mais des laitages provenant de son hameau !
19h, Paris, la Conciergerie. La salle des Gens d’Armes est désertée par le public. On nous a appelés en urgence. Le CMN fait face à une scène peu habituelle : une femme retrouvée morte dans un des cachots de la Révolution. La directrice nous accueille accompagnée d’une Capitaine de la Police Judiciaire. Nous voilà donc propulsés stagiaires OPJ, durant 1h30, afin de trouver le coupable.
Go pour la 3e session du Mystery game (ou Murder party) lancé par le CMN en février 2018.
Une enquête #IRL dans un monument national
Ce Cluedo vivant prend place sous les majestueuses arcades de la Conciergerie. Car ce n’est pas un escape game, mais bien une vraie enquête policière que l’on doit mener.
Les personnages sont des comédiens de la compagnie théâtrale La Petite Main. On est réparti en brigades de 3 à 5 enquêteurs. Puis nous sommes conduits vers les 3 témoins que nous devrons interroger pour trouver le coupable.
Scène du crime, indices, fiches de police, rapport d’autopsie. Les éléments constitutifs du dossier sont là pour nous aider à avancer.
Les interrogatoires se déroulent à la fois avec toutes les équipes réunies et aussi par équipe. Heureusement, car ces témoins ne sont pas forcément très coopératifs. Et comme dans une enquête réelle, votre progression fera apparaître d’autres indices, d’autres infos.
Une intrigue bien ficelée
Ce jeu théâtral est vraiment immersif. A l’opposé des escape games traditionnels, l’interaction avec les acteurs témoins/suspects est essentielle. Et c’est top car les personnalités radicales de leur rôle parsèment d’embuches notre volonté de justice. Une question mal posée et la réponse peut vous dévier de notre recherche.
Et nous n’avons pas tous les mêmes rapports aux personnages : certains seront gentils et d’autres plus rentre dedans. Chacun son style pour débusquer le meurtrier.
Ce mystery game est une expérience théâtrale dont vous êtes aussi l’acteur et donc le possible héros. Encore plus qu’enfermé dans une pièce, notre personnalité se révèlera aux autres et inversement.
On sort de cette aventure, vanné. Même si on ne trouve pas la solution, on passe un moment intense et passionnant tant l’histoire est complexe et les acteurs toujours justes.
Il faut saluer le travail d’écriture et de création de la compagnie La Petite Main. Un vrai mélange de fait historiques et d’inventions.
Un concept déjà plébiscité
Lors de l’ouverture à la réservation des deux sessions précédentes, 2000 inscriptions… pour 60 places.
Un succès que le CMN n’avait pas prévu. L’équipe est en plein brainstorming afin de trouver les moyens pour répondre à la demande.
Et l’autre surprise pour eux fut l’engouement des jeunes de moins de 30 ans et des Franciliens pour cette aventure.
Un gros plus pour l’institution qui souhaite enrichir les expériences de visite et a aussi la volonté d’attirer les habitants de la région qui délaissent souvent les monuments historiques car ils pensent les connaitre.
Guettez bien le site de la Conciergerie pour découvrir les dates des prochaines enquêtes !
Le Manoir de Paris c’est plus qu’un train fantôme, plus fort qu’un donjon avec automates !
Les légendes de Paris et le Royal Hotel Paradis sont un vrai spectacle qui joue sur l’interaction totale avec les monstres qui hantent les lieux. Une sorte de théâtre immersif avec des histoires folles, des rencontres flippantes à souhait.
Les Américains qui ont pourtant leur haunted houses nous envient notre Manoir.
Moi, j’y suis allé en mode collègues de boulot.
Hilarant et jouissif !
Une machine de frissons
La mécanique est bluffante, plus de 30 monstres et donc autant de comédiens.nes grimés, une maquilleuse et une costumière dans les coulisses pour les préparer.
La possibilité d’accueillir des visiteurs étrangers car toute l’équipe peut jouer en anglais, à la demande. Bluffant !
Des scènes spectaculaires dignes d’un film d’horreur, des personnages renouvelés, comme cette année : l’arrivée d’une adorable pestiférée et de la Reine Margot.
J’avoue que je n’ai pas fait le fier quand je me suis retrouvé sur le fauteuil du Barbier Sanguinaire. Seul homme du groupe, je n’ai pas eu le choix que d’accepter son invitation. La lame était très proche, le souffle du comédien tout autant.
L’hiver m’a aidé : j’ai pu me protéger avec mon écharpe. La tension est troublante, on finit par se demander si on ne va pas passer une autre dimension.
Les décors sont stupéfiants me rappelant l’aventure de Sleep No More à New York. Il y a des images qui restent en mémoire comme une scène de cinéma.
Chacun.e à ses raisons
Le profil des visiteurs consentants n’est pas le même d’un groupe à un autre.
A savoir : il y a ceux-celles qui veulent vraiment se foutre une trouille d’enfer, comme une de mes collègues de boulot qui a hurlé à gros poumons, se cachant les yeux et en criant en continu : “non, non, non !” dès qu’un monstre s’approchait.
D’autres viennent pour se marrer et voir la réaction des autres ; j’avoue que j’ai plus souvent hurlé de rire que de peur, même si je me suis fait quelques frissons 2-3 fois.
C’est aussi pour ça que le Manoir de Paris est très apprécié des team buildings qui veulent tester le sang-froid et les réactions des salariés.
D’autres visiteurs encore voient la possibilité de soigner leur peur et viendront plusieurs fois, comme une thérapie, pour franchir les différentes étapes, d’abord l’entrée, puis le 1er étage, ensuite le 2e.
Car plus, on monte dans les étages du Manoir de Paris, plus la peur augmente.
Il y a aussi les grands-mères qui viennent sans savoir précisément ce qu’elles viennent voir, voulant avant tout faire plaisir à leurs petits-enfants. Adorable !
Et le plus trippant dans cette aventure, c’est qu’il est possible de revenir. Les Légendes de Paris se renouvèlent, changent de scénario.
Certains fans du Manoir viennent plusieurs fois dans une même journée, des addicts du coup de flip’ !
Le Manoir de Paris
Deux spectacles : Les légendes de Paris et le Royal Hotel Paradis
18 Rue de Paradis
75010 Paris
Tel. 06 70 89 35 87
Horaires :
vendredi de 18h à 21h30
samedi de 15h à 18h30
dimanche de 15h à 18h30
BONUS : les soirées spéciales pour redécouvrir les lieux : dans le noir total pour la Dark Night, en amoureux avec un bâtonnet de lumière pour la Dark Valentin Night ou dans un délire total pour Halloween.
Bad boy : il est arrivé qu’un Valentin ressorte sans leur Valentine du Manoir. Les monstres ont ramené la jeune femme, perdue, esseulée à la sortie, car abandonnée par son chevalier froussard.
Bon à savoir : préférer le vendredi et dimanche avec une influence raisonnable que le samedi.