Pour que tu m’aimes encore est, pour beaucoup d’entre nous, une chanson d’adolescent(e) puissante et qui n’a pas perdu de son efficacité musicale, voire émotionnelle, avec le temps. Un tube qui a célébré l’apogée francophone de Céline Dion dans les années 90. Il faut compter maintenant sur Élise Noiraud, pour qui, la chanson devient un hymne de jeunesse, la sienne, contée avec brio sur la scène de la Comédie de Paris.
L’intitulé “seul(e) en scène, à défaut de one (wo)man show, peut parfois refroidir nos ardeurs de passionnés de spectacle.
Et pourtant, on aime aussi pleurer, être émus, entre deux éclats de rire.
Le spectacle d’Elise débute par une émission de radio, flash info et prise d’antenne d’une animatrice délurée. Lancement d’un concours au lot mirifique, c’est à ce moment précis que la toute jeune Élise, 13 ans, fait son entrée.
Le conte de cette adolescente qui vit sa crise comme elle peut, tente de s’émanciper de sa mère trop présente, et trouve une oreille attentive en la personne de sa prof de sport, débute avec panache, pieds nus sur la scène.
Les personnages dialoguent entre eux avec, au choix un accessoire pour les différencier, mais sans effet de voix qui peut accabler.
Difficile de définir ce qu’Élise apporte à la transition entre chaque personnage, mais il est certain que c’est un patte personnelle assez inédite.
Pour que tu m’aimes encore : encore et encore
Tout est dans le débit, le ton ou le phrasé. L’histoire est limpide, aucune confusion possible dans cette galerie de personnalités aussi colorée que barrée.
Et on s’attache vite à cette mère qui a perdu toute crédibilité entre autorité et ado-friendly, et qui décide de se mettre à la peinture sur un coup de tête pour vivre un moment privilégié avec sa fille.
Car Élise, en plus d’être danseuse, d’écrire dans son journal, sait aussi peindre !
Pour que tu m’aimes encore c’est l’école, les premières amours, la boum, les déconvenues et les petits espoirs : le tout dans un esprit très revival fin des années 90. Les spectateurs ado à cette époque ne manqueront pas de voir remonter beaucoup de souvenirs (très) personnels.
L’écriture d’Elise est fine, affûtée, sans concession pour ce qu’elle pouvait être, adolescente. Son interprétation aussi charmante que convaincante est un vrai tour de force qui emporte tout apriori.
On aime les 13 ans d’Elise, et l’on serait prêt à la suivre au lycée et à la fac ! L’histoire continue ?
En ce samedi soir, je plonge dans le dédale du Petit Gymnase où Christine Berrou s’apprête à faire son entrée. On l’accueille comme Beyoncé, mais en mieux. Un moment présent de jouissances, une expérience fascinante.
J’entends d’abord une voix de fumeuse d’hélium.
Puis, je la vois. Habillée d’une robe bleue turquoise à papillons ! Je me dis : “quel étrange être humain !” Pour moi, le papillon est le symbole du cycle éternel de la transformation personnelle. Quand on voit un papillon, cela annonce un changement de conscience. Et là, Christine en avait un sur l’épaule et des dizaines sur son corps.
Christine alpague un spectateur. Je ris. Ça nettoie.
Christine : « Quand j’étais petite, je voulais déjà être humoriste. Je montais déjà mes spectacles quand j’avais 6 ans et l’autre jour, j’étais en train de me dire ma famille c’était comme même le meilleur public. Et parce que ma famille, c’est mon meilleur public je voudrais que ma famille ce soir ce soit vous ? Est-ce que vous voulez être ma famille ce soir ? »
Nous exprimons un “Oui” mitigé. Appréhension
“Bienvenue chez moi, dans mon salon même si on a l’impression d’être plutôt dans une cave. Toi, Benoit tu feras mon petit frère. Tu vas en prendre plein la gueule. Ensuite, est ce qu’il y a des vieux ? {…} Est ce qu’il a une bipolaire parmi nous ?”
Doudou Nounou, Papy, Mamie, Maman, Frérot, Tonton Fred et Cousine Sidonie ont peuplé ce spectacle conversationnel. Manque de pot, elle me choisit pour incarner sa cousine Sidonie. Je me suis pourtant fait toute petite et je ne suis pas au premier rang.
« A côté de toi, Tonton Fred, ma cousine Sidonie. Je la détestais. »
Et quand au papa de Christine, absent !
« Mon père n’était pas là, parce que mon père a toujours préféré regarder le foot à mon spectacle. Oui, je sais, c’est un enculé. Mon père, c’est un intellectuel. Il a toujours pensé qu’humoriste cela ne pouvait pas devenir un vrai métier. Pendant un moment, j’ai été journaliste pour lui faire plaisir et puis j’ai réalisé qu’un journaliste c’est un petit peu comme un arbre. C’est à dire que pour faire un beau papier, à un moment donné, il doit se laisser abattre. Ça, c’est ce que l’on appelle une blague Télérama. »
Marie Bell, Jacques Bertin, la mort, Franck Ribery, Marie Antoinette, Stéphane Bern, les réfugiés, la première série de l’humanité mènent à Dieu et son prophète : la super héroïne Christine Berrou.
Christine : « Dieu, c’est un petit peu comme un arbre. Si vous lui posez des questions, il ne vous répondra pas. Non Sidonie ! Il sera là pour vous accompagner dans la mort. … {…} Je voudrais juste dire pour moi qu’un immigré c’est un petit peu comme un arbre c’est à dire quelles que soient ces racines la planète en a besoin. Et maintenant, je vais vous dire pourquoi je suis pour l’immigration vous voulez savoir la vraie raison ou pas ? »
Je me revois lui dire haut et fort : Oui.
« Mon patron s’appelle Djamel. »
Incarnant la suffragette “du droit de la femme à s’incarner dans un prophète“, elle dégomme.
« Anthony, tu peux mettre une lumière style, je parle à Dieu. »
Je la revoie tel un visage de la piéta. « Cher Dieu, je suis dans un spectacle et tout le monde s’en tape apparemment. Je t’écris pour postuler au poste de prophète qui est vacant. Oui, je te tutoie parce qu’en on m’a dit qu’il était partout et moi je tutoie les gens qui m’ont vu faire pipi. {…} Tu es partout donc tu as dû voir que j’étais pas irréprochable moi aussi j’ai pécho.”
Elle se reprend : “Et le péché c’est comme un arbre.
Bon, ok, j’ai pas été touchée par la grâce par contre j’ai été touchée par la matière grasse ?”
Christine Berrou : un arbre de l’humour
Christine manie majestueusement l’art de l’autodérision. Après deux ans de philosophie (elle a redoublé 2 fois sa Terminale), elle a fait le Conservatoire de musique. Faut voir Christine and The King jouer sa chanson « Oh la la, il est trois heures. ». Il faut la voir mettre en scène ces relations amoureuses dans une cuillère à soupe sur le piffe, faut la voir parler des relations entre hommes et femmes dans le camion de Fred et Jamie. Christine c’est pas sorcier, c’est comme un arbre.
Parler de sexe, c’est toujours avec une tonitruante réplique, ni trop ni pas assez, mais avec sensibilité. « La sodomie c’est un mot déjà c’est un mot beaucoup plus joli que l’activité qu’il nomine. »
Je suis tétanisée. Christine le sens. « Ah Sidonie, elle prend des notes » Je ris. « Est-ce que Sidonie prend des notes ? »
Sidonie (moi) : « Non ! » En fait, je prenais bien des notes. Et non, je ne suis pas journaliste. J’ai menti comme un enfant. « Ah sinon je t’aurais aimée beaucoup d’un coup. J’aurais trouvé une autre Sidonie. Qu’est- ce que j’étais en train de dire, Sidonie ? »
Christine porte un regard tendre et bienveillant sur elle, sur sa famille – la vraie et l’adoptée : les spectateurs, son histoire et l’Histoire avec un grand H. Je suis sous le charme de ce bout d’humain qui, dans l’antre du Grand Gymnase, anime en moi un super pouvoir : le super héros que je suis.
“L’humour c’est comme un arbre“
L’arbre de la connaissance. Et se cache dans notre arbre intérieur notre authenticité. Et pour Christine, c’est cela notre super pouvoir. Christine a réussi un soir d’un samedi du 8 avril 2016, à me connecter à mon authentique : l’art de cultiver l’enfant en soi.
Sur le boulevard de Bonne Nouvelle, je me suis retournée, j’ai contemplé le théâtre du Gymnase et je lui ai dit : « Christine, tu m’as accueillie dans tes racines, l’antre du Gymnase et tu m’as souhaité bon vent après m’avoir embrassé à la sortie du spectacle. Je suis sortie par là où mon premier élan m’a conduit en début de soirée par la porte du Grand Gymnase. C’est sur cette scène que je viendrais te voir la prochaine « foi ».
Un spectacle initiatique à expérimenter au plus vite avec l’arbre Christine Berrou.
Pas de personnage en demi-teinte pour la grande Chantal Ladesou de retour à Paris pour les dernières de Nelson à partir du 21 juin. Ce n’est rien moins qu’à une brillante avocate de barreau de Paris que la comédienne va donner ses traits, chaque soir, au Théâtre de la Porte Saint-Martin.
Ladesou est incorrigible. Elle n’est jamais aussi loufoque que quand elle campe des personnages à caractère, aux épaules solides pour emporter la pleine adhésion du public.
Bien sûr que son personnage d’avocate est excessif comme cet acharnement systématique qu’elle a sur ses enfants – devenus adultes. Mais qu’est-ce que c’est hilarant !
Armée de ses Louboutin, Jacqueline Duvivier n’est donc pas une avocate à qui on la fait. Elle connaît toutes les ficelles qui régissent les rapports humains, quitte à soudoyer à bon escient.
Son mari (Thierry Samitier) lui, est effacé et empêtré dans une carrière de chanteur pathétique.
25 ans de mariage. Déjà ! Et deux enfants. Un garçon qui tente d’exister dans l’ombre de sa mère qui en impose en statut et en réparties. C’est pourtant de la fille que va venir le bouleversement le temps d’une soirée, d’un apéro précisément plus que d’un véritable dîner. La famille de carnivores va faire la rencontre d’une famille peace and love et végétalienne portée par la figure hystérique de la mère interprétée par Armelle.
Entre carottes et autres jus sans alcool, les esprits vont s’échauffer et rebondir d’une réplique à une autre, dans un rythme soutenu.
Les situations tiennent leur promesse de nous réserver des bonnes séries d’éclats de rire et pas seulement du côté des spectateurs. La preuve, ce mardi soir, Ladesou est prise d’un fou rire prolongé avec ses partenaires. Le rire particulier d’une spectatrice dans la salle devenant contagieux. Sans perdre le contrôle, la comédienne donnera tout ce qu’elle a en réserve pour en rajouter et tirer partie de cet écart.
“Tu peux me tutoyer, mon chou”, “enchaîne Popole !”
On est dans le boulevard sans porte qui claque mais où les quiproquos sont légions.
Les scènes cultes notamment avec cette Armelle, mère de famille bien rangée, ou encore avec une Ladesou lâchée dans un play-back incroyable ne sont pas prêtes de vous quitter et vous donneront un bon coup de fouet les jours de froid.
Il fallait bien, pas un mais deux metteurs en scène, pour canaliser toute l’énergie de la bête de scène Ladesou.
NELSON
avec Chantal Ladesou, Armelle, Eric Laugérias, Thierry Samitier, Clémence Ansault, Simon Jeannin, Simon Larvaron
pièce de Jean-Robert Charrier mise en scène : Jean-Pierre Dravel et Olivier Macé
Reprise exceptionnelle du 21 juin au 3 juillet 2016 #dernières
au Théâtre de la Porte Saint-Martin 18, boulevard Saint-Martin
75010 Paris
Attention : émotion à tous les étages !
Constance reprend une dernière fois sa Partouze Sentimentale au Palais de Glaces, le 3 mai 2016. Un spectacle romantico-trash-enchanté comme on aime.
Constance, véritable bulle d’énergie au visage d’ange, nous offre un spectacle doté d’un subtil mélange d’humour noir, de nouvelles pépites explosives et de poésie. Oui, parce qu’elle sait être aussi douce, mais ça peut être à double tranchant.
A travers un ascenseur émotionnel, Constance incarne littéralement nos sentiments avec un humour décapant. A chaque étage, la belle revêt les habits de la culpabilité, de la pudeur, de la tristesse (diablement attachante) ou de l’amour… Et à chaque sentiment une citation d’un des plus grands intellectuels de notre temps suivi illico d’un personnage barré, à la limite de la folie douce. Mais le grain de folie de l’un ne ressemble pas du tout à celle de l’autre.
Le plus fort, c’est qu’on se croirait sur scène à plusieurs reprises, soit en partenaire invisible et le plus grave en un personnage incarné par la diablesse. Shame !
Constance est charmante, énergique, provocante et drôle ! Elle est généreuse aussi avec le public et compose avec les réactions de celui-ci, appréciant, de son oeil moqueur – aucune simulation possible – la blague qui fait mouche et celle qui a encore du mal à passer. Véritable petit diablotin, espiègle et démoniaque, elle possède cette candeur qui lui permet de dire les pires horreurs avec une aisance déconcertante.
L’humoriste appuie avec délicatesse là où ça fait mal. Comment ne pas rire face à la culpabilité qui a le visage d’une effrayante mère tyrannique qui rend son fils responsable de toutes les horreurs du monde ? Après tout, a-t-elle vraiment tort ?
Humour noir également quand l’ange blond se transforme cette fois en mère, bien sous tous rapports, dévastée par l’éducation ratée de son fils : rires horrifiés face à la liste de ses efforts sordides pour en faire quelqu’un de… mal.
Attendrissant le regard de cette poupée de porcelaine qui a trouvé son prince charmant – nous rappelant une certaine princesse des débuts – mais qui sait voir au fond du mec qu’elle a face à elle. Grinçant.
Dans cette galerie de personnages – haut, milieu et bas de classe – d’un réalisme parfois confondant, n’oublions pas cette adorable religieuse qui prêche pour un dieu bien particulier. Nous tenons avec ce sketch pourtant court le 3e épisode tant attendu de la saga culte Sister Act, avec prières, chorégraphie et chanson originale. Le tout écrit par Constance qui s’est attelée à 100% à l’écriture de ce show.
La messe est dite !
Et puis, avouons-le, nous avons tous côtoyé de près ou de loin les sentiments joués par notre humoriste snipeuse de la vanne. Alors, si tu es adepte d’humour acidulé avec un zest d’immoralité (ça fait tellement du bien), Partouze sentimentale est fait pour toi, forcément, que tu viennes seul ou accompagné. Mais attention : chiffre impair obligatoire pour débuter le show. C’est bien connu, les parties fines sont impossibles avec un nombre de participants pair.
Constance t’attend, alors viens vite :
Constance, Partouze Sentimentale Spectacle écrit par Constance Mis en scène : Patrick Chanfray Musique originale : Marie Reno Costume : Julia Allègre
Envie de passer un moment magique et ludique en famille ? Envie de devenir un grand magicien ? Envie d’épater tes amis avec des super tours de magie ? Alors fonce voir Les Magic Tutos au Point Virgule !
Tu vas pouvoir découvrir plein de tours de magie dispensés par la célèbre école « Magic Academy » et ainsi devenir un grand magicien ! Bonaf, animateur vedette de l’émission TFOU, véritable trublion débordant d’énergie, débarque sur scène en compagnie du grand professeur Panini, interprété par l’illusionniste, Jean-Sébastien Masset.
Avec interactivité, complicité, humour, le tout avec une énergie d’enfer, les deux compères vont te présenter plusieurs tours de magie, tous plus époustouflants les uns que les autres comme le croisement impossible de tes mains, la disparition d’un verre, des cerceaux qui se séparent… ou pas, une partie de qui-est-ce ? pour de vrai…
Bonaf, bout en train survitaminé et capables de magistrales bouffonneries, fait le bonheur de nos petites têtes blondes. A chaque interprétation du refrain de la mythique chanson « Libéré délivré », d’intenses éclats de rire sortent de la bouche des enfants complètement déchainés.
La complicité entre les deux comédiens fonctionne à merveille. Les tours de magie sont simples et efficaces. Les enfants sont conquis et participent avec joie au spectacle sous le regard amusé de leurs parents.
La preuve avec deux jeunes spectateurs témoins : Andréa, 7 ans : “Ce que j’ai aimé le plus, c’était quand le magicien Panini faisait bouger la baguette avec ses mains. Je suis montée sur scène pour un tour de magie. C’était magique, je ne voyais pas comment il faisait. Je riais beaucoup quand Bonaf faisait des bêtises devant le magicien qui n’était pas content.” Léo, 10 ans : “C’est bien pour apprendre à faire des tours de magie très simples à réaliser. Monsieur Panini et Bonaf sont très sympathiques.”
by Caroline
Les MagicTutos avec Bonaf (de TFOU) et Jean-Sébastien Masset
Laurent, le violoncelliste et Paul, le pianiste, reviennent à la scène avec le 2e round de leur Duel musical au Théâtre du Palais Royal. Toujours avec la même passion, l’esprit rebelle et les doigts agiles pour faire rire le public et lui rappeler le plaisir de la musique classique. Duelopus 2 est un spectacle intelligent, mélomane et décalé à mort, pour tous.
Bien sûr les compositeurs sollicités et interprétés par les deux complices ne sont pas de première jeunesse. Que de soit Mozart, Ravel, Bach mais aussi Deep Purple, The Beatles ou Lou Reed, Beeges. Qu’importe si ces deux musicos à bretelles ne reprennent pas un titre bien actuel de Beyoncé, Rihanna, Coldplay ou U2, – bien que la simple idée pourrait nous enthousiasmer tout autant.
Le talent de ce nouveau Duel est de nous surprendre à chaque numéro.
On croit comprendre la mécanique du show, dès le départ, avec un running gag autour du violoncelle qui ne tient pas au sol.
On rit mais on se prend à anticiper ce qui va arriver. Après le violoncelle, le piano récalcitrant.
Et puis rien de tout cela. De multiples accessoires aussi instrumentaux qu’inhabituels vont venir servir le grain de folie des deux interprètes.
Aucun numéro, aucune interprétation ne ressemble à une autre.
Le “duel” est sans temps mort, tout en humour, sensibilité et inventivité.
Duel Opus 2 c’est de l’humour, l’amour à la plage sans les tongs, un club de jazz enfumé, un Rocky bien habillé, des clowns mélomanes et des morceaux de classiques euphorisants !
Après notre enthousiasme, place aux artistes qui se sont prêtés au jeu du selfie en coulisses juste avant leur entrée sur scène et ont répondu à nos questions existentielles.
INTERVIEW SELFIE
A part vous, est-ce que les musiciens classiques ne se prennent pas un peu trop au sérieux ? Paul Staïcu : L’image du musicien classique est sérieuse en effet. Au fil du temps le côté savant s’est imposé dans l’imaginaire collectif pour une myriade de raisons difficilement analysable dans cet espace. Ce qui nous semble clair c’est que ceci s’est fait en réalité au détriment, et non à l’avantage, de la perception du grand public nous concernant. Alors, l’un de nos ressorts est aussi celui de re- dimensionner l’image, la ramener plus proche d’une forme de « normalité » – après tout, c’est bien de la musique… Laurent Cirade : Oui, je le pense. Les musiciens classiques se prennent au sérieux car le parcours, la sélection très compétitive qu’il faut surmonter pour devenir un musicien classique professionnel est tellement ardue (à peine 1% y arrive) qu’il faut se rendre compte de l’évidence, faut du sérieux pour y arriver… Et c’est un formidable ressort comique pour nous ! De même qu’on détourne les musiques, les instruments et certains objets, on détourne aussi l’image même du musicien classique dans toute son entité. Du coup on le démocratise, on le rend accessible.
Auriez-vous une anecdote d’un concert raté, d’une catastrophe scénique drôle ? Paul : Pas d’un ratage, mais la fois au Théâtre National du Kosovo ou un technicien de plateau, visiblement mal informé des horaires de spectacle, est rentré sur le plateau avec son sceau d’eau et ses balais pile lorsqu’on … commençait à jouer : unique ! (rire) Voyant la salle comble, il s’est vite retiré ; à mon avis, il en entend encore parler aujourd’hui. L’hilarité de la salle et l’invraisemblable de la situation placent ce moment dans notre top … 1 ! Laurent : On en a beaucoup. Je m’en souviens d’une particulièrement : On jouait un théâtre National de Luanda en Angola dans un beau théâtre rococo du 19e siècle. En plein milieu du spectacle, la salle plongée dans le noir était attentive et silencieuse et moi sur scène, éclairé par une simple « découpe », je jouais un morceau très lent au violoncelle et en même temps au Didjeridoo. Soudain, surgissant du noir en se plaçant juste sous le projecteur en face de moi au bord de scène : un énorme rat ! Je me suis arrêté de jouer et on s’est regardé, lui et moi, quelques secondes sans bouger… C’était totalement surréaliste. En un instant, un énorme brouhaha est monté du public. Le rat réalisant, tout d’un coup, la présence massive d’êtres humains tout autour de lui s’est sauvé comme une fusée ! Entre rires et consternations, le public a applaudi longuement le départ du rat.
3 adjectifs pour décrire votre partenaire de scène ? Paul : Grand, costaud, sympa. Laurent : Petit, fluet et rigolo.
Combien de temps vous a-t-il fallu pour concevoir ce spectacle ? Pour le répéter ? Quelle(s) étai(en)t les difficultés ? Paul : Il nous a fallu presque 6 mois de répétitions intensives avant de commencer à jouer. Nous avons à la fois inventé de la matière, repris quelques sketchs de la 1ère mouture américaine (réalisée par Laurent avec un autre pianiste) et répété et mis en forme le tout. C’est un gros travail dont les gens n’ont souvent pas conscience, puisque tout semble véloce, aisé, spontané : pour y arriver, attachez vos ceintures !
L’une des principales difficultés est l’absence de dialogue, qui vous prive d’emblée de tout un pan de créativité basé sur l’actualité, les blagues du moment, les modes passantes etc. – tout ce dont se servent les stand-up par exemple. Alors il faut creuser ailleurs, dans un imaginaire général humain plus élargi, avec un choix de musiques adéquat etc. C’est tout un exercice, en fait. Laurent : C’est très long de concevoir un spectacle comme « Duel ». Je dirai qu’entre le début de la conception, les répétitions et la fin du rodage il faut compter un an à temps plein. Les difficultés sont successives, la première c’est d’avoir beaucoup de matière, beaucoup des choses à raconter. Les suivantes sont de ne pas tomber ni dans la facilité ni dans le discours pour initiés, mais trouver le juste milieu, l’équilibre qui consiste à mettre le curseur au bon endroit. Et une autre difficulté consiste à travailler intensément pour rendre les choses fluides et que tout paraisse facile.
Quel morceau classique a pu vraiment vous ennuyer à interpréter, au cours de votre carrière ? Paul : Personnellement, dans ma jeunesse d’apprenti pianiste, un morceau de F. Liszt : Saint François de Paule marchant sur les flots. Il m’a paru à l’époque (je devais avoir dans les 15 ans) à la fois d’une grande difficulté et d’un pompeux un peu kitsch. Comme si je me disais, tout ça pour ça ? autant de travail pour des effets un peu creux – oh pardon, j’étais encore jeune … – mais vraiment, c’est ce que j’ai ressenti. Je l’ai appris naturellement, et je l’ai même joué au Concours International de Piano de Catanzaro en Italie (j’ai obtenu le Primo Premio Assoluto). Mais le morceau m’a toujours paru, comme on dit aujourd’hui : « over inflated ». Laurent : Avant de faire de la scène j’étais (entre autres) musicien d’orchestre « tuttiste » pendant 4/5 ans. Je passais d’un orchestre à l’autre au gré des engagements. Un jour dans un orchestre en province, je me suis retrouvé à jouer la 9ème de Beethoven avec un chef tellement mauvais que l’orchestre ne le suivait plus. À la fin de la symphonie, le chef qui était probablement sourd avait une mesure de retard sur l’orchestre. Il a fini tout seul pendant quelques secondes à battre dans le vide devant un orchestre stupéfait et un public gêné. Grand moment de solitude…
Avez-vous, toujours au cours de votre carrière, appréhendé plus particulièrement un morceau avant de le jouer ? A cause de sa difficulté, de son rythme… ? Paul : Avec Duel, opus 1, ce serait la Toccata de Prokofiev ; autre gros morceau pianistique, dont la technique poussée fait que les dernières années de Conservatoire le passaient pour obtenir leur diplôme. Le jouer tous les soirs dans le numéro du Vol du bourdon – dans lequel Laurent vole littéralement au-dessus du piano dans un harnais avec son violoncelle – est un exploit à la fois décalé, drôle mais toujours réellement difficile : il faut tenir cette musique et en plus lui adjoindre le jeu de scène. Essayez, vous verrez. Laurent : J’ai toujours de la difficulté à jouer les morceaux virtuoses en faisant un jeu de scène. C’est toujours compliqué de faire le clown quand les doigts bougent à 100 à l’heure.. Le moment où je fais le « guitar hero » avec mon violoncelle me prend beaucoup d’énergie pour tenir mon violoncelle en l’air tout en jouant un solo de guitare, c’est toujours un moment que j’appréhende dans le spectacle.
Quel morceau vous rend le plus heureux et le plus souvent quand vous le jouez ou l’écoutez ? Paul : N’importe lequel, quand il sort enfin comme je le souhaite ! Plus il a été dur à atteindre, plus il vous rendra heureux lorsque vous le maîtrisez. Laurent : Ça dépend des jours.. Certains jours je suis plus « classique » et d’autre je me sens plus heureux et inspiré en faisant du rock.
Une chanson inavouable que vous aimez écouter ? Paul : Comment l’avouer, si elle est inavouable ? J’avoue avoir été fan de toutes sortes de trucs comme – dans le désordre – Al Jarreau, Kenny Rodgers, Boney M, Michael Jackson, sans compter les idoles pianistiques en jazz, comme Oscar Peterson, Bill Evans ou Keith Jarret. Mais le fond de l’apprentissage a toujours été classique. Laurent : J’adore chanté du Delpech sous la douche.. mais Delpech n’a rien d’inavouable. En fait je n’ai rien d’inavouable car j’assume tout ce que j’aime !
Après les Bee Ges, Deep Purple, seriez-vous prêts à réinterpréter un titre actuel : Rihanna, Beyoncé ou Colplday ? Paul : Ce n’est pas tellement l’actualité immédiate d’un titre qui le rend éligible, mais plutôt la motivation dans l’action scénique et le rôle qu’il va y jouer. Le sens que donne la musique est essentiel. Parfois, un morceau trop à la mode obscurcit le sens, comme une étoile qui empêche de voir le ciel dans son ensemble en brillant trop fort. Il faut veiller à maintenir un bon équilibre entre tous les éléments. En principe sinon, il n’y a aucun interdit – heureusement ! Laurent : Comme on joue nos spectacles longtemps, il faut être sûr que les titres actuels resteront dans l’inconscient collectif. C’est seulement après 10, 15 voire 20 ans qu’on voit ce qui reste.
Pourquoi ne pas oser, alors ? Paul : Aucun problème, on ose tout. Un refus viendrait uniquement de l’inadéquation avec l’action en cours. Quand une idée est bonne on la creuse. Ensuite, on voit ce qui fonctionne et ce qui est moins convaincant. Laurent :L’opus 3 est en gestation mais ce n’est pas pour tout de suite car la demande actuelle pour ce spectacle (Opus 2) est encore très importante.
DUEL Opus 2
spectacle musical et humoristique de et avec : Laurent Cirade et Paul Staïcu
Après les 230 représentations de la pièce A gauche en sortant de l’ascenseur, Stéphane Plaza s’offre un nouveau rôle, à nouveau taillé pour lui. Il revient dans la création Le Fusible, aux Bouffes Parisiens, qui est déjà un succès. Rires et retournements de situation garantis.
Paul, un homme d’affaire, est à la veille de vendre sa société à une acheteuse russe et de quitter sa femme. Une fois le contrat de cession signé, il doit s’envoler pour Bali avec sa maîtresse. Il met dans la confidence son ami et associé Michel, un gros gaffeur. Mais le soir précédent ce jour fatidique : tout bascule ! Un accident domestique et Paul perd la mémoire…
Le fusible : ce petit truc qui pète et qui fout le bordel
Ici, le fusible c’est véritablement Paul (Stéphane Plaza). Son accident tombe pile au bon moment pour dynamiter sa vie, la remettre à plat et l’obliger à choisir entre Valérie (sa femme) et Valérie (sa maîtresse).
Dès la petite scène d’intro, qui casse quelque peu les codes du théâtre de boulevard, on sait que l’on ne va pas avoir une minute de répit. Et comme dans la pièce précédente, Stéphane Plaza fait le show en se donnant sans retenue, pour le plaisir du public, des premiers rangs au tout dernier.
Il saute d’un bout à l’autre du plateau, s’effondre sur scène, descend dans le public mais tout en jouant de la pédale douce quand il le faut.
Soulignons qu’il se retrouve encore torse nu et termine l’histoire avec un costume extravagant : il doit adorer ça ! Arnaud Gidoin est juste dans le rôle de l’ami un poil idiot et toujours en retard d’un wagon. Philippe Dusseau (le médecin) s’avère être un vrai Diafoirus facilement manipulable.
Du plaisir sur scène et dans la salle
Sans trop cabotiner, les acteurs s’amusent sur scène avec leur personnage et le texte. On soupçonne que quelques actions, jeux de mots ou répliques n’étaient pas prévus ce soir-là, vu les débuts de fou-rires difficilement contenus.
Tirons aussi notre chapeau à Gaëlle Gauthier,Juliette Meyniac et Irina Ninova qui pourraient presque voler la vedette à leurs partenaires masculin.
Mention particulière à Gaëlle Gauthier qui est une véritable garce piquante et glamour dans son rôle de la maîtresse/avocate. Ses tenues très proches du corps nous font penser aux grandes heures d’Eva Longoria dans Desperate Housewives.
Chaque personnage possède donc son extravagance : la femme trompée rigide à souhait, l’avocate (maîtresse de Paul) au caractère bien trempée, l’ami foutraque toujours à côté, le médecin mal dans sa peau (et pas forcément compétent), l’acheteuse russe très caricaturale mais délicieuse et bien sûr Paul totalement paumé dans l’histoire de sa vie.
Cette pièce de Sylvain Meyniac est un vrai (bon) boulevard moderne, rythmé et sans temps mort.
Et c’est principalement ce que l’on demande à ce genre de théâtre et à ses acteurs : passer un bon moment, se plier en deux sur son siège et alléger l’humeur du temps.
Le Fusible
de Sylvain MEYNIAC
Mise en scène : Arthur JUGNOT
avec la collaboration artistique de Catherine LOMBARD
Avec : Stéphane PLAZA, Arnaud GIDOIN, Philippe DUSSEAU, Gaëlle GAUTHIER, Juliette MEYNIAC et Irina NINOVA
REPRISE : du au
Du mercredi au samedi à 21h
Matinées le samedi à 16h30 et dimanche à 15h00, jusqu’au 30 avril 2017
Alex Ramirès a la fougue de la jeunesse, la distorsion de la mâchoire facile, le visage mobile et les excès de voix qui ne permettent pas de s’endormir sur son siège, aussi confortable soit-il. Il court, hurle, parodie, grimace sur la scène de la Comédie des Boulevards pour nous montrer la réalité des aberrations de notre quotidien et nous amuse avec un réel bonheur !
Garçon sage qui nous parle volontiers d’un léger stress à son arrivée sur scène, la tornade Taz (souvenez-vous Beep Beep et le diable de Tasmanie) va s’emparer du corps d’Alex Ramirès pour ne plus le lâcher de la soirée.
Alex est un jeune homme au regard pétillant et à l’énergie débordante. Soirée entre potes, cours de récré, belle romance : les situations sont variées et sources des plus belles parodies. Le jeune humoriste n’a pas peur de mouiller la chemise, ni de faire péter le débardeur quand il le faut.
A la fois attachant et cynique, il est capable de jouer avec candeur et justesse un jeune homme (Fabrice 26 ans) rêvant de télé-réalité, le meilleur des stagiaires, une vieille assistante maternelle (Tati) à la vie dépravée avec un, voire plusieurs coups dans le nez.
On a tous connu, de loin ou de près, les personnages interprétés par Alex Ramires : enfant à la fois chahuteur, rêveur ou fayot d’une cour d’école, le bourré paranoïaque, le bourré scotché ou pire le collant mais aussi la mère angoissée qui apprends que son fils est un super héros. Sans oublier les victimes de cette terrible maladie contagieuse VDST (Vieux dans sa tête) qui nous guette tous et toutes. Tout y passe.
Et rarement un humoriste nous aura aussi bien parlé d’amour. Alors que l’on ne s’y attend pas : un de ses personnages nous prend par surprise pour nous causer sentiments. Ça accroche d’autant plus que tout ce qui est dit est juste. Alors que deux minutes auparavant, la partie était beaucoup plus graveleuse. Surprise totale, applau sans limite !
Alex Ramirès joue chaque personnage avec une fraicheur et une spontanéité stupéfiante. Ses mimiques sont parfaites et sa gestuelle époustouflante. Rires et longue carrière assurés !
by Alex et Caro
Alex Ramirès fait sa crise !
mise en scène : Stéphane Casez
Copieuse fantaisie sur la création artistique au Théâtre de l’Atelier, à Paris. Ah ! Le grand hommenous rappelle le souvenir de Jean Vilar avec une irrévérence folle, nous révèle l’aisance d’un Yvan Le Bolloc’h, tout en renouant avec le talent de Jean-Jacques Vannier et le pétillant de Serena Reinaldi.
Y’a toujours un lourdo dans les parages, un comédien qui force le trait, un autre qui a la meilleure technique pour s’échauffer, un metteur en scène pour vous conduire dans une voie de garage.
Le texte de Pierre et Simon Pradinas joue le plein effet d’accumulation ; difficile, en effet, de croire qu’il soit possible d’associer autant de bras cassés dans une seule et même production.
Dans la salle, certains rires, généreux – des pros du théâtre privé ou public ? – nous donnent la troublante sensation que certaines situations sont très légèrement accentuées.
Ici, il est question de concevoir une pure folie : un spectacle original en une seule journée de répétitions et à produire le soir même. Comédiens, metteur en scène et assistant vont s’affairer à donner un semblant de cohérence à un projet qui semble perdu d’avance.
Il est évident qu’il y a du vécu, et qu’il y a forcément un administrateur de théâtre à Paris (l’excellent Stéphan Wojtowicz) cabot comme pas deux, relou plus qu’il n’en faut et dragueur raté devant l’éternel.
Le metteur en scène de la pièce (l’impossible Jean-Luc Porraz) est une figure hystérique par excellence, inspiré de beaucoup d’autres ayant vécu ou encore en train de sévir actuellement sur des scènes de Paris ou province. L’assistant (Aurélien Chaussade) est fayot, attentionné, éponge, comme il le faut.
Le rire est régulier tant les scènes sont barrées. Parfois, certaines sont un poil too much et partent vraiment en vrille mais l’excès est assumé pour être mieux digeste.
Bref, un spectacle pas facile à résumer mais suffisamment original pour recevoir notre pleine adhésion.
Ah ! Le grand homme
Texte de Pierre et Simon PRADINAS
Mise en scène de Panchika VELEZ
Avec Yvan Le BOLLOC’H, Jean-Jacques VANIER, Jean-Luc PORRAZ, Stéphan WOJTOWICZ, Aurélien CHAUSSADE, Jean-Pierre MALIGNON et Serena REINALDI
Sextuor de femmes désopilant, sensible et drôle. Les ladies de Coiffure et Confidences ont de la repartie à revendre pour passer une excellente soirée à Paris. La preuve, après avoir émue le public l’été dernier, elles sont de retour au Théâtre Michel en ce début d’année. On jubile !
Passer l’œil par le trou de la serrure d’un petit salon de coiffure, forcément, ça émoustille. Alors, quand il s’agit de suivre le récit de drôles de dames qui débute en 1981, dans un village breton, il n’y a pas à hésiter.
Le revival avec le duel Giscard/Mitterrand et le mariage de Lady Di et Charles en toile de fond nourrit les échanges de ces femmes de générations distinctes.
La tenancière (Marie-Hélène Lentini), dans la surenchère de sourires et d’attentions accompagnée de sa jeune employée (Sandrine Le Berre), ingénue et gauche à souhait, accueillent leurs clientes : une quinqua revêche (Brigitte Faure), une autre raffinée et racée (Isabelle Ferron), une mère de famille (Anne Richard) un brin autoritaire et excédée, ainsi que sa jeunette (Léa François) qui va se marier.
La galerie de personnages est suffisamment colorée pour nous assurer des échanges aussi variés que savoureux. Ça aurait pu tomber dans une série de clichés convenus. Mais l’écriture est fine et ciselée, jouant l’ellipse avec les saisons pour suivre l’évolution de ces drôles de dames.
Sur scène, à chaque nouvelle entrée de cliente, son lot d’échanges aussi cocasses, médisants que touchants. La métamorphose physique de l’une de ces femmes au cours du récit est impressionnante !
Aucune comédienne ne sort du lot plus qu’une autre et prend la pleine lumière au détriment des autres, car le jeu – subtil et difficile – de l’équilibre est brillamment maintenu entre chacune d’elles. Et même si l’une est estampillée “vue dans Plus belle la vie“, on oublie très vite la référence, une fois le rideau levé.
Le public féminin retrouvera le bain convivial qui lui plait tant dans un salon de coiffure. Les hommes, eux, n’en reviendront pas qu’ils soient autant sujet à l’attention de ces dames, aux côtés d’autres thèmes tout aussi essentiel que la dernière coupe à la mode et des autres mises en pli.
Coiffure et Confidences pièce de Robert Harling
mise en scène : Dominique Guillo
avec : Marie-Hélène Lentini, Léa François, Anne Richard, Sandrine Le Berre, Isabelle ferron, Brigitte Faure
du mercredi au samedi à 21h
matinées le samedi et dimanche à 17h