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La Dame Blanche @ Théâtre de la Renaissance : un succès jouissif !

La Dame Blanche ne finit pas d’accueillir de nouveaux adeptes.
Au Théâtre de la Renaissance, une histoire folle se joue chaque soir. Au départ, une histoire d’amour, des bons sentiments et puis le drame.
La pièce est un pur délire qui mixe récit haletant, théâtre grand guignol, décors barrés-kitschs et scènes d’anthologie, avec la participation très active du public. 

La Dame Blanche

Une pièce qui déborde 

On a rarement vu une telle animation avant spectacle dans un théâtre parisien.
Des cris, des rires, des râlements, des flashs de smartphones et des présences lugubres qui traversent les allées – l’une d’entre elles se balade avec un cutter.
La tension est palpable, on regarde derrière soi pour ne pas sursauter. On rit des réactions de nos voisins. 

Les comédiens ont une énergie folle, ils débutent le show dès l’entrée en salle du public. L’attente est plus savoureuse que d’autres soirs, forcément.

La Dame Blanche

Mystère et récit à couper le souffle 

L’histoire débute avec l’apparition de cette Dame Blanche, une présence spectrale aux cheveux roux, vifs, entourée de menhirs, l’appel d’un spectateur et trou noir. 
Retour en arrière, un couple batifole dans une jolie maison de conte de fée dans la forêt. Il y a de l’amour, de l’espièglerie et surtout de l’interdit : le monsieur est marié. Il doit avouer cette relation à sa femme le soir-même.
Une série de péripéties vont contrarier le scénario, un décès et un esprit qui ne trouve pas de repos.
Le récit se transforme en enquête policière aussi jubilatoire que décalée.

Sébastien Azzopardi, co-auteur et metteur en scène de la pièce est un adepte des esprits qui font de la résistance et qui viennent hanter les vivants. C’était aussi le cas dans Oh my God! cette saison. 

La Dame Blanche : une comédie explosive qui vous fera aussi bien hurler que rire ! 

La Dame Blanche

La Dame Blanche 

une pièce de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
mise en scène : Sébastien Azzopardi
Avec :
Sébastien Azzopardi, Alyzée Costes, Marie-Bénédice Roy, Delphin Lacroix, Nicolas Martinez, Cécile Beaudoux, Marguerite Dabrin, Joséphine Rioli, Romain Thomas, Mehdi Vigier

du mercredi au samedi à 21h
samedi à 16h ou 18h
Dimanche à 16h

Théâtre de la Renaissance
20 boulevard Saint-Martin
75010 PARIS

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Comme à la maison @ Théâtre de Paris : une folie incroyable !

Comme à la maison : Suzanne, mère de famille, tente de mettre de l’ordre sous son toit, chaque soir au Théâtre de Paris, à l’occasion de la bonne année.
Entre sa sœur sur un fauteuil, son mari mourant et ses trois enfants à problèmes, la première journée de l’année ne va pas être de tout repos. 

Comme à la maison

“On n’est pas très récupérables !” Françoise Pinkwasser 

Il y a des familles que l’on préfère voir sur scène plutôt qu’avoir chez soi. En l’occurrence, celle croquée par les auteurs Bénédicte Fossey et Eric Romand ne manque pas de caractère, de piment et de surprises. 

Suzanne (Annie Gregorio) est une gueularde, maniaque de l’organisation, avec un avis bien tranché sur tout. Rien ne peut réellement l’émouvoir en apparence si ce n’est son garçon chéri, Titou, parti au Canada pour une vie meilleure.

À sa sortie de scène, Annie Gregorio nous confie : “Le passé de Suzanne, c’est des années et années de non-dits. Je la connais, je l’ai croisée, rencontrée.”
Pierre Cassignard, le metteur en scène : “je viens de province et je confirme que ce genre de famille existe.”

Avec sa sœur Ginou, Suzanne accueille avec vigueur ses premiers convives : Michel et sa femme Gwennaelle puis sa fille, Sylvie.
Il faut composer entre les appels répétés du patriarche en fin de vie à l’étage, le gratin au four, les premiers accrocs. 

Les esprits vont s’échauffer assez vite, pour aller de plus en plus dans le trash à mesure que les révélations des uns viennent heurter l’entendement des autres.

Comme à la maison

Comme à la maison est drôle, provoquant, bien écrit! 

Pierre Cassignard a été témoin de sessions d’écriture des auteurs : C’était Roland Garros entre eux, quand j’allais les voir les dernières semaines.”

Un auteur de théâtre venu voir la pièce a avoué à Pierre-Olivier Mornas : “Quand on écrit, on s’arrête juste avant… avec le déballage.” Preuve de l’audace du duo d’auteurs qui n’a peur de rien et qui est allé jusqu’au bout du règlement de compte familial.
#jouissif

Bonus : 

Lisa Martino nous a confirmé que les matinées du dimanche étaient plus dissipées côté public qu’en semaine avec des commentaires qui fusent : “Le pauvre !”, “il y va pas de bon cœur !”

Avant de rajouter que la réaction la plus mignonne entendue était celle d’un enfant assis au 1er rang qui voit entrer la comédienne emmitouflée : “Regarde la petite-fille, elle a froid !” #cute 

Comme à la maison

Comme à la maison 

Auteurs : Bénédicte Fossey et Eric Romand
Mise en scène : Pierre Cassignard
Avec : Annie Gregorio, Lisa Martino, Françoise PinkwasserAude Thirion, Pierre-Olivier MornasJeoffrey Bourdenet

du mardi au samedi à 21h
matinées : le mardi à 17h et dimanche à 15h

au Théâtre de Paris – Salle Réjane
15 rue Blanche
75009 PARIS

Page officielle de la pièce : commealamaison 

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Laura Domenge : doux plaisir désopilant avec PasSages

Après nous avoir séduits par ses chroniques sémillantes à la radio, nous retrouvons Laura Domenge au Lucernaire pour son premier one-woman-show haut en couleur ! PasSages raconte l’histoire presque banale d’une trentenaire qui n’est plus une fille mais ne se sent pas encore tout à fait une femme… Cette période de transition entre émoi et espérance nous est livrée avec beaucoup de légèreté, de malice et de dérision !

Laura Domenge

Mais qui est donc cette Laura Domenge pétillante à l’énergie communicative ? Une jeune femme un peu perdue entre son âge, son corps et ses complexes dans une société ne semblant pas avoir d’étiquette pour elle. Afin de mieux la comprendre ou peut-être se comprendre, à moins que ce soit pour nous comprendre, elle nous transporte dans son univers où se côtoient finesse et humour avec anecdotes croustillantes, recherche identitaire parfois difficile et réflexions hautement philosophiques sur la vie !

Nous découvrons sa tante Dominique, Niçoise célibataire qui s’inscrit sur Tinder, la crise d’ado d’un chaton rebelle s’exprimant par le rap (à mourir de rire !), un psy à la carrière ratée d’humoriste ou le récit de Gigi-cœur de pierre qui ne se fera plus jamais avoir par un homme…

Laura Domenge

La gestuelle, les mimiques, le texte, tout n’est que plaisir dans le récit de ces histoires. Les vannes sont éclatantes, la répartie sans faille. Tous les personnages sont vivants, brillants ! Pour autant, entre deux moments d’exaltation, nous ressentons que derrière ce masque d’assurance se cache, timidement, à demi-mots, une vague tristesse… Nous sommes alors touchés et concernés.

Lorsque Laura Domenge est entrée dans la salle, l’esquisse d’un sourire s’est immiscée sur nos visages éteints et ne nous a plus quittés. C’est ainsi toute la portée de ce spectacle profondément humain, pas si sage que ça, où le rire est la meilleure des thérapies…

by Jean-Philippe

Laura Domenge

PasSages

Auteurs : Laura Domenge et Christian Lucas
Avec Laura Domenge

Jusqu’au 7 janvier 2018

les vendredis et samedis à 21h30
les dimanches à 19h à partir du 19 novembre

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

Site officiel : lauradomenge.com

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Xavier Fagnon : loufoque Rendez-vous Place Gandhi à l’Archipel

Imitateur, comédien et même danseur, Xavier Fagnon envoie le Théâtre de l’Archipel en Inde en plein été, sans jet lag et supplément de prix. Rendez-vous Place Gandhi fait se rencontrer un nombre impressionnant de personnalités françaises : chanteurs, comédiens, hommes politiques, sportif et journaliste. 

Xavier Fagnon
photo Franck Harscouët

Xavier nous embarque dans une histoire totalement farfelue, on croirait presque à une hallucination. Imaginez Arnaud Montebourg faisant équipe avec Franck Ribéry dans une sorte de Pékin Express en terres indiennes. L’esprit du raffinement à la française face au joueur de foot dénué de tout esprit : complètement improbable ! 

En parallèle, Patrick Bruel autocentré à souhait (et c’est tellement vrai quand on a croisé ne serait-ce qu’une seule fois le chanteur-charmeur) lui est associé à la kougar Chantal Ladesou.

Dans ce joyeux bordel, un prime-time est en préparation. Et c’est Édouard Baer qui mène le tempo. Fin, beau parleur, pourfendeur, il tente tant bien que mal d’accueillir Yannick Noah (qui a un peu de route) sur son plateau. 

Entre répétitions – la séquence avec le chanteur Raphaël est hilarante – et jeu de piste des équipes – l’une d’entre elles tombera sur Bernard Lavilliers, poilant – Xavier Fagnon change de rôle à vitesse grand V sans accessoire (exception pour Lavilliers, trop tentant !).

Et l’artiste ne ménage pas son énergie. Il est accompagné de Sébastien Jan dans cette aventure physique par qui reste impassible à toute épreuve. 

Mention spéciale pour les chansons originales écrites à la manière de… Goldman, Raphaël, Trenet, Cabrel et de beaucoup d’autres. 

Rendez-vous Place Gandhi

Xavier Fagnon dans Rendez-vous Place Gandhi

un spectacle de Christophe Lemoine et Xavier Fagnon

du jeudi au samedi à 21h

au Théâtre de l’Archipel
17 boulevard de Strasbourg
75010 PARIS


jusqu’au 13 janvier 2017

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Agnès Hurstel bande, ose et libère ! au Sentier des Halles

L’humour trash n’est plus réservé aux hommes ! Agnès Hurstel parle de teubs, de vaginou, de fist, d’amour, pour le plus grand plaisir des femmes. Jamais vulgaire, sur le fil du rasoir, Agnès dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas sur la scène du Sentier des Halles à Paris et ça fait un bien fou.

Agnès Hurstel
selfie original exclu pour #UsofParis

“Bienvenue dans ma cave !”

Poids plume au joli minois ne niant pas ses origines bourgeoises, la jeune femme détonne par la crudité de ses propos. Énergique, pétillante, impertinente, ultra culottée, Agnès Hurstel est trash mais toujours souriante.
Elle interprète, avec justesse, ses trois organes qui fonctionnent de manière totalement contradictoire : son cerveau, son cœur golmon, et son vaginou. Il y a trois femmes en elle, trois femmes qui n’arrivent pas forcément à s’accorder face à un homme.

Nous avons beau chercher, il nous semble que c’est bien la première fois que nous ayons entendu un vagin parler.  Dans les Monologues du vagin, ce sont les femmes qui parlent de leur intimité, avec Agnès c’est son organe tout entier qui a droit à la parole. Son entrée de scène est aussi incongrue, stupéfiante qu’abondante ; pas sûr que vous vous en remettiez totalement. Le vagin d’Agnès déborde littéralement de la scène.
Particularité : cet organe-là a un accent du sud, donnant à son monologue un supplément de soleil.

Son aparté sur le « gérant » d’une startup est hilarant ! Agnès se déchaine en nous expliquant tous les travers que peut engendrer ce métier. Connu de près ou de loin, tout le monde s’y retrouve et s’esclaffe à gorge déployée !
Agnès est généreuse avec son public. Elle questionne, interroge et choisi son amoureux qui aura la lourde tâche de lire sa lettre d’amour sur scène. Jamais méchante, Agnès a de la répartie à revendre. Son « ce n’est pas un dialogue » à fois qu’un spectateur lui répond est à mourir de rire.
Agnès nous fait du bien. Son discours est là pour déculpabiliser les femmes de tous les discours féministes dont nous sommes les cibles quotidiennes.

“Réveiller la femme !”

La jeune comédienne-humoriste de 25 ans a débuté l’humour il y a tout juste un an. Elle a fait sa première scène sur un coup de tête en mai dernier au Paname Art Café. Après avoir commis plusieurs “pièces très tristes“, comme elle nous le confie à sa sortie de scène, Agnès écrit un texte sur elle. Et c’est le déclic. Pousser par ses amis, elle enchaîne les scènes ouvertes, fait évoluer son texte. “Au début, je parlais aux mecs et c’était pas évident, je m’en prenais pas mal dans la gueule. Et me suis rendu compte qu’il fallait que je sois plus directe et que je parle aux femmes.” Avant de rajouter : ” je souhaite déculpabiliser la femme, la sortir de cette dictature du bonheur prônée par la presse.”

BONUS : vous allez enfin savoir dans quelles circonstances Oscar Pistorius a perdu ses jambes !

by Caroline et Alexandre

Agnès Hurstel

Agnès Hurstel

Jusqu’au 28 décembre 2017

Tous les jeudis à 20h15

au Sentier des Halles
50 Rue d’Aboukir
75002 Paris

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Le Big Show : rires, talents et révélations au Théâtre Le Bout !

À toi, le Parisien qui loupe les barbecues à la campagne et les châteaux de sable sur la plage en ce merveilleux mois d’août caniculaire, enfile ton bonnet et tes bottes ! Rendez-vous au Théâtre Le Bout où l’Ecole du One Man Show à Paris te propose un concours d’humoristes en live dont tu es le jury. Le Big Show c’est un spectacle différent chaque soir où s’expriment les futurs talents de demain et autant vous le dire tout de suite : vous allez succomber !

Le Big Show

Dès l’arrivée, le spectacle commence. Nous rencontrons la pétillante Charlotte Boisselier fière de ses origines savoyardes et le boute-en-train Damien Buffet qui, en plus de jouer sur scène, gèrent l’installation du public et l’animation de la soirée. L’ambiance est chaleureuse, conviviale et détendue. Parfait pour se mettre dans le bain. Deux chapeaux nous sont distribués.

Au gré du hasard, et d’une main chaste du public, les élèves humoristes sont scindés en deux équipes. Chaque apprenti s’élance alors sur scène afin de nous séduire avec un sketch de cinq minutes. À l’issue de quoi, le public décide de l’équipe qui poursuivra la deuxième manche.

Place à un nouveau sketch pour Charlotte, Damien, la pittoresque Priscille Aquila et la rayonnante Charlotte Juliette Landes ! Dans une ambiance complice et heureuse, ils se donnent à fond pour nous faire rire et nous leur rendons bien !

Le big Show

Un lancer de chapeaux permettra de les départager. Ce soir, c’est le bogosse Romain Harel (dont le sulfureux déhanché a déchaîné la salle) qui remporte le trophée avec le récit épique de ses jobs passés et obtient une ultime récompense : le droit de nous jouer un troisième sketch !

Ce qui ressort le plus de ce show c’est la dynamique et la solidarité du groupe. Ils s’éclatent sans esprit de compétition. C’est franchement drôle et chacun y trouvera son compte. Ils savent entraîner le public dans leur folie humoristique et nous adorons ça !

Pire… Nous en redemandons ! Ça tombe bien, il y a trente élèves humoristes dans la troupe. Ils se relaient tous les soirs. On vous le disait, chaque spectacle est unique. Vous avez eu un coup de cœur pour la solaire Chloé FleurieFanny Wolff aux mimiques délicieuses ou Matthieu Brillard et ses expériences borderlines ? N’hésitez pas à revenir un autre soir et votez pour eux qu’ils puissent vous en montrer un peu plus !

by Jean-Philippe 

Le Big show

Le Big Show

à partir du 15 septembre 2017

tous les vendredis à 21h
tous les samedis à 19h

Théâtre Le Bout
6 rue Frochot
75009 Paris
Tél. : 01 42 85 11 88

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Les Faux British au Saint Georges : incroyablement jouissif !

Pourquoi attendre pour s’offrir une dose de rires XXL ? Les Faux British, la comédie catastrophique, ne fait pas de pause depuis qu’elle est à l’affiche du Théâtre Saint Georges. La preuve : déjà plus de 1000 représentations qui ont comblé le public
La nouvelle distribution est excellente, courez-y avant de succomber au Gros diamant du Prince Ludwig au Palace.

Les Faux british

Les Faux British : une équipe gagnante ! 

Le talent d’écriture du trio Henry Lewis, Henry Shields et Jonathan Sayer est à la hauteur d’un Thé à la menthe ou t’es citron, voire le surpasse.
Aucun temps mort, aucune envie de regarder sa montre.
On serait presque pris de spasmes tellement le rythme est effréné, les quiproquos s’enchaînent. On se prend à angoisser même pour les comédiens (les vrais) qui sont capables de cascades, d’accent improbable, de jeu très approximatif.
Avant tout, il faut être un très bon acteur pour jouer aussi mal avec brio !

Une pièce dans la pièce

La troupe de comédiens amateurs devant nous tentent de donner en représentation une enquête policière qui semblerait être signée Conan Doyle. Il y a un manoir, un meurtre, du suspense, de la passion.
Le tout est relevé par un décor bancal, des accessoires manquants, des bruitages inutiles et laborieux. C’est de l’amateurisme pur et qu’est-ce que c’est poilant !

Bref, la mécanique prend l’eau et le bordel débute très vite.  Alors il suffit d’une porte qui ne s’ouvre pas et c’est la cata. Tout va s’enchainer telle un grand 8 avec de magnifiques envolées et des descentes vertigineuses. On reste agripper à nos sièges.

On rit d’un bout à l’autre de la pièce.  Les Faux British est un chef d’œuvre d’humour.
Totalement inadaptable au cinéma, il faut donc foncer le découvrir en live !

Et bonne nouvelle : il n’y a pas d’âge pour succomber au charme très particulier des Faux British.

Les Faux British

Les Faux British

de : Henry Lewis, Henry Shields et Jonathan Sayer
Adaptation :
Gwen Aduh et Miren Pradier
Mise en scène :
Gwen Aduh
Avec (en alternance) : Gwen Aduh, Sandra Valentin, Christophe de Mareuil, Dominique Bastien, Henri Costa, Herrade Von Meier, Jean-Pascal Abribat, Lula Hugot, Michel Cremades, Michel Scotto Di Carlo, Yann de Monterno, Jean-Pascal Abribat, Yann Papin, Virginie Gritten

Molière de la comédie 2016

du mardi au vendredi à 20h30
samedi : 18h et 21h

51 rue Saint-Georges
75009 Paris
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Les Coquettes : divines, piquantes & pétillantes @ Grand Point Virgule

Un trio de girls qui renouvelle la chanson française à texte, sans tomber dans les travers d’un Vincent Delerm, d’un Bénabar ou d’une Linda Lemay. Trois petites tornades en robe qui, les trois réunies, sont captables de soulever une salle entière (Le Grand Point Virgule à Montparnasse).

Les Coquettes sont attachantes, bitcheuses à mort et tordantes à souhait.

Les Coquettes

Marie, Lola et Juliette sont les Coquettes !
Le rideau s’ouvre et apparaissent trois femmes succulentes, pulpeuses et gracieuses alias Les Coquettes. Vous les avez sûrement déjà entraperçues : Marie, croisée dans Nos chers voisins et dans de nombreuses comédies musicales tout comme Lola qui nous a laissé un souvenir inégalé dans Love Circus et Juliette rencontrée dans Le Soldat Rose.

Une amitié assumée et une langue bien pendue qui se transcrivent dans une écriture de texte osée et engagée avec une mise en scène acidulée. Toutes les chansons sont accompagnées par un musicien italien avec lequel elles sont hyper complices.

De la chanson, du rire, des Louboutin

Tour à tour, elles sont amies pour la vie, ennemies, râleuses-mauvaises-graines, séductrices quand il s’agit d’allumer le mec du premier rang.
Leurs envies, leurs passions, leurs charmes… elles dévoilent tout pour notre plus grand plaisir. Un spectacle de femmes pour femme ? Pas du tout ! Des tenues rouges et roses éveillent en nous une passion assumée et généreuse tout comme la transparence des décolletés.

Alors on ouvre grand les yeux et les oreilles, et surtout on sort les doigts du *** pour apprécier la fessée du dimanche soir que nous proposent les trois coquettes coquines. Messieurs, à vos calepins… on prend des notes et surtout on met en pratique tous les conseils donnés par notre trio. Avec Les Coquettes, votre vie sexuelle débridée va être remise en ordre avec douceur.

Des choubidous et du trash

Chacune d’entre elles rompt avec le cliché qui leur collerait à la peau : la blonde, la pestouille, la ronde. Elles nous invitent donc à une grande réflexion sur l’apparence et le paraître, tout en chantant des choubidous choubidous à tue-tête.

Peut-on parler du suicide dans une jolie chanson ? Oui, le défi est relevé ! “Mais chut, on n’en parle pas !” vous diront-elles. Beaucoup de sujets – trash qui tachent – viennent ainsi ponctuer le spectacle lors de ces moments intimes où elles nous rejoignent comme pour nous susurrer des confidences. Ce sont à chaque fois des petites merveilles textuelles d’une inventivité folle.

Peut-on parler de tous les sujets entre copines ? Hummmmm pas forcément vous répondront-elles ! En effet peut-on dire à sa super copine qu’on adore sa chatte ? Et bien non, sauf si on invente un nouveau mot. C’est chose faite avec ce spectacle.

Les Coquettes sont définitivement toutes les femmes de ta vie, avec ou sans Louboutin.

Les Coquettes

LES COQUETTES
avec Juliette Faucon, Lola Cès et Marie Facundo


Reprise le 31 août 2017

du mercredi au samedi à 19h45

au Grand Point Virgule
8 bis, rue de l’Arrivée
75015 PARIS

site officiel : lescoquettessurinternet.com

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Christophe Dellocque fait sa Sylvie Joly : une déférence douce et éclatante !

Lorsque l’on évoque Sylvie Joly, il nous vient immédiatement à l’esprit une élégante choucroute blonde, une bouche toujours élégamment soulignée d’un rouge pimpant, une allure singulière et une parfaite maîtrise de la gouaillerie. Pour Christophe Dellocque, c’est bien plus. Il nous offre au Lucernaire une entrevue vive et attendrissante avec celle qui l’a marqué pour toujours.

christophe dellocque

A onze ans, Christophe Dellocque remarque à la télévision une femme qui le subjugue par son visage, son style, ses mimiques et surtout son talent si unique. C’est ainsi que Sylvie Joly entre dans sa vie et s’y installe durablement. Les 33 tours, la mise en scène de ses sketchs dans une MJC locale et surtout ses prestations en live, ne font que tisser un lien invisible entre eux.

Un projet se trame alors au fil du temps dans l’esprit du comédien… Créer un spectacle sur cette relation atypique. Laisser s’entrecroiser délibérément l’idole avec ses sketchs cultes (qui restent drôlement actuels !) et le parcours touchant et intime de l’admirateur à qui cette grande dame a beaucoup apporté.

christophe dellocque

Sans se déguiser, Christophe Dellocque est tantôt une coiffeuse, l’enfant qu’il était, tantôt une pâtissière, lui-même adulte… Il montre ainsi sa féminité sans fard, jouant avec sa voix, sa gestuelle pour accentuer les traits de caractère des personnages qu’il incarne. Une part belle à la pantomime dont on devine aisément de qui provient l’inspiration 🙂

Dans un monde qui n’en finit pas de s’étioler, qu’il est bon de voir ce que l’humain peut encore apporter. Christophe Dellocque a finalement pu rencontrer celle à qui il n’a jamais parlé, bien qu’elle ait insufflé en lui tant de talent et de passion. C’est un joly moment de théâtre à partager où les deux artistes trinquent ensemble au rire et à la vie !

by Jean-Philippe christophe dellocque

Christophe Dellocque fait sa Sylvie Joly

Textes : Christophe Dellocque, Sylvie Joly, Fanny Joly, Thierry Joly, Henri Mitton et André Ruellan
Collaboration artistique : Sylvain Maurice
avec : Christophe Dellocque

du 5 juillet au 26 août 2017

du mercredi au samedi à 21h et le dimanche à 17h

Le Lucernaire
53, Rue Notre Dame Des Champs
75006 Paris
Tél : 01 45 44 57 34

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Oh my God! au Théâtre Tristan Bernard : déjanté et épatant !

Adaptation d’un succès de Broadway au Théâtre Tristan Bernard. Un jeu de marionnettes dans une paroisse qui part en vrille totale. Une performance d’acteurs exceptionnelle, un humour acéré, des chansons qui nous rappellent Un long fleuve tranquille. Oh my God! est taillé pour faire salle comble cet été. 

L’animatrice a bien du mérite à faire classe devant quelques jeunes brebis qui tentent tant bien que mal de préparer le spectacle de la paroisse. Mathias est plus récalcitrant que les autres, ado bad boy à casquette, sweat et TN : un cliché sur pattes musclées. Il est campé par Jérôme Alexandre que l’on avait apprécié en jeune premier dans La Poupée Sanglante. Cette fois, son faciès est limite flippant, à se contorsionner, se démonter le cou, et cracher. Difficile de le reconnaître. La performance vaudrait à elle seule de prendre son billet pour la pièce. 

À ses côtés, une jeune fille sans relief en apparence et un garçon réservé, doué de ses mains pour réaliser une marionnette qui dépote. Il forme un duo inséparable avec Raymond – plus excessif encore que Jean-Marc, le compagnon de Jeff Panacloc – et qui va générer une source de conflits inouïe. On salue le jeu physique de qui est pris dans une sorte de montagne russe avec retenue et moments très intenses. 

Le Père Alexandre suit ce joyeux bordel avec discernement, patience et raison. Il est aussi attachant que les autres personnages car il est un humain comme les autres. 

Ce qui est passionnant dans cette écriture c’est que le manichéisme est balayé. C’est un joyeux pétage de plomb généralisé avec du grand guignol, de l’amour, de la passion dévorante, des quiproquos en série. C’est surtout beaucoup plus subtil qu’il n’y paraît. 

On se laisse happer sans résistance que l’on soit spectateur “grand public” ou un fin “théâtreux”. 

Bonus : le spectacle commence dès votre arrivée, dans le hall du théâtre. Pour une fois, n’hésitez pas à écourter vos discussions sur le trottoir et à venir plus tôt. 

Oh my God! 

de Robert Askins
adaptation : Sébastien Azzopardi et Sacha Danino
mise en scène : Sébastien Azzopardi

avec : Thomas Ronzeau, Patrice Latronche, Tadrina Hocking, Alexandre Jérôme, Marie-Camille Soyer

Théâtre Tristan Bernard
Rue du Rocher
64, rue du Rocher
75008 Paris

du mardi au samedi à 21h
matinée le samedi à 18h

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