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Saint Michel en interview : on a parlé The two of us, punchline & grand-mère

Philippe Thuillier se dissimule sans doute un peu derrière son nom de scène SAINT MICHEL mais ce n’est pas pour autant qu’il élude la franchise.
La preuve dans cette interview à l’occasion de la sortie de son nouvel album le très planant et éblouissant The two of us. Un album conçu dans le confort d’un beau succès versaillais et avec de guests : Elisa Joe, After Marianne, Holy Two ou encore Closegood.
Mais ce n’est pas pour autant que l’artiste a cédé à la facilité. Au contraire ! 

INTERVIEW / SAINT MICHEL

Saint Michel
selfie original pour UsofParis

UsofParis : Avantages / inconvénients d’un plus grand studio pour enregistrer ? 

Saint Michel : C’est plus confortable d’avoir plus d’espace, mais ça induit que tout soit moins accessible et moins direct aussi. Tout est histoire de méthodologie de travail. Chaque album ou chaque période de travail est l’occasion de tenter des méthodes différentes.
J’aime bien toujours retenter une autre approche.

C’est dur de changer ses habitudes ? 

C’est même une stratégie de se déstabiliser !
Ça peut prendre beaucoup de temps de retrouver une forme de stabilité. Ce qui est intéressant c’est le moment où il y a une pseudo stabilité. Sinon, on retombe dans le confort.
C’est hyper incertain.

Il y a quelque d’urgence dans la survie. Se mettre dans des zones d’inconfort c’est être en proie à une forme de survie, ici existentialiste et musicale. On se trouve à poil au milieu d’une pièce et faut une note, un accord, une ligne, le début de quelque chose.

Quel est le premier titre de l’album conçu en studio ?

Le plus vieux titre de l’album est sans doute : You call my name. Il y a eu des sessions ouvertes, bossées quelques jours. Puis je les ai laissées en pensant que ça ne ferait pas un bon morceau. Parfois, ça dort pendant un an et en réécoutant un export, je me dis “c’est cool !” et là je pense à rajouter des éléments.
Tout est très composite.
Je suis à l’antithèse totale de l’écriture totale, du jet, du moment où je me pose avec une guitare ou un piano et j’écris une chanson.

Cette fois, la musique se fait en mécano. On peut bosser sur un riff instrumental dont on aime juste la couleur, le son du synthé.

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Es-tu adepte de la punchline ?

Le principe de l’interview est de se vendre, le but c’est que je donne envie qu’on écoute ma musique. Mais nous sommes dans une époque de telle sollicitation, de consommation….
Du coup, le réduire en 2 mois, en 2 phrases, ce serait réduire tout le boulot que j’ai fait pendant 5 ans. Plutôt que de prendre la peine d’aller le découvrir et de rentrer dans les nuances.
C’est ce que j’ai du mal à faire, comme le radio édit, 3 min 30.
J’ai découvert que pour faire le Quotidien de Yann B, du moins quand on est français, on ne joue qu’1 min 42 de musique. Les Anglo-saxons eux jouent leur morceau en entier.
On est au TV édit. Je ne sais pas ce que l’on fait.
Il faut donc tout réduire, tout condenser.
N’y aurait-il pas une sorte de connerie à réduire le monde à une seule vignette ?
C’est de plus en plus difficile d’avoir un petit apport d’âme. Du coup, je fais une forme de résistance tout en étant dans cette grande marmite qu’est ce super monde moderne.

Comment procèdes-tu pour faire passer tes idées ?

Soit j’essaie de dire la même chose tout le temps pour qu’il en reste peut-être un truc. Soit au contraire, je fais attention de tenir un discours trop frontal, évident, du coup.
J’ai consciemment une com un peu opaque.
Ce que je dis, par exemple, dans les chansons, c’est volontairement camouflé. A la fois, chaque chanson peut dire la même, j’ai des thèmes très récurrents (relations humaines, relations avec l’autre, amoureuses, amicales). Et à la fois, j’aborde des idées plus nuancées. Donc, elles demandent du temps, que l’on observe le détail.
Comment se sont faites les rencontres avec ces guests féminines ?
J’avais envie de présence dans le disque, étant seul pour le projet.
Je les connaissais toutes, sauf l’Américaine Closegood sur Church.

Deux artistes, s’ils partagent une conception intéressante, ils peuvent ne pas se connaître et se croiser que deux heures dans un studio, sans avoir rien partagé ensemble et faire un truc génial. J’en suis convaincu !

Le cœur bat quand on entend pour la 1ère fois ses mots chantés par une autre ?

Avant je n’étais pas du tout pour les collab. J’étais très restrictif : ma musique, ma tambouille, mon bébé, parce que ça vient de tes tripes. C’est pour cela que certaines chansons sont indissociables de leur interprète.
Avec le temps, m’amuser à faire “le producteur”, il y a plein de choses rigolotes à tenter. Mais ce n’est pas le fait que les gens soient interchangeables.
Laisser les portes ouvertes pour de beaux accidents.

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Un secret de fabrication pour le titre Open Book ?

Je ne suis pas vraiment objectif. J’ai longtemps douté pour ce titre en me disant qu’elle était trop easy way, easy go. Un peu trop facile. Et puis, je ne sais pas pourquoi mais il y a quelque chose dans la mélodie du refrain très lancinant, très répétitif. Il m’a pris la tête pendant un long moment.
Je continue d’être spectateur de ce phénomène : parfois tu fais quelque chose de simple mais chiant et d’autres fois ce qui est simple va rester en tête et sera évident.
J’ai gardé la chanson car dans le refrain, il y a quelque chose qui me touche.
Elle a quelque chose de plastique qui m’agace, dans le coté gentillet. Et j’étais aussi intrigué, fasciné.
J’ai pas de souci de parler de mes chansons. Si je regarde ce que je fais avec trop d’amour et complaisance, je n’avance plus.
Ce sera intéressant d’en parler dans 6 mois.

Tu es le seul à choisir les titres sur l’album ?

Non, on est un collectif. Tout le monde a son avis.
Je sais maintenant qu’il y a une part d’influence des autres.
Tu passes ton temps à butiner, à glaner les avis. Il y aura Diane, de la maison de disque, mon producteur, voire ma grand-mère. J’écoute un bout titre, elle passera dans la cuisine et me demandera d’écouter. Et elle dira : “oh non, mon chéri, c’est un peu violent. C’est pas joli !
Et deux réactions : soit tu te dis ‘oui, on va clasher !’ Soit : “elle n’y connaît rien elle est has been” mais tu réécoutes et te dis qu’elle a peut-être raison. 🙂
Et c’est ce qui est intéressant : ce maelström mental. Ce que tu as en tronche, c’est influencé par les autres, comme ce pote : “sérieusement, tu te vois chanter ça sur scène ?” Et tu réalises !

Penses-tu que tu deviendras fou un jour ?

J’espère ! Soit pour aller au bout de toutes mes petites folies. Ça voudrait dire que j’ai cru à mon élan. Je trouve ça mignon quand tu vois des gens en fin de vie qui ont des rêves fous. Le petit pète dans le casque.
Les Belges, je les trouve gentiment tarés. Je n’aime pas qu’on se moque d’eux.
J’adore leur folie.

T’es-tu découvert le moyen d’évasion ?

La musique.
Ok il y a les voyages, la drogue, le sexe. Et l’imagination qui est sans doute le premier moteur.
Avec 3 cordes rouillées, désaccordées, tu peux faire de super voyages.Qui tentes-tu d’imiter ?
Pendant des années Jim Morrison, après Tom Yorke. 🙂
Ensuite un peu Jeff Buckley.
C’est super honnête ce que je dis. C’est cadeau !

Qu’écoutes-tu en ce moment ? 

J’essaie toujours de puiser dans des vieux trucs ringards.
Je réécoute des vinyles des années 70 d’un moine qui parle de l’orgue de l’Abbaye de Solesmes. C’est assez imbitable, avec une voix impossible. Mais il y des phases musicales folles.
Et j’écoute Louis Vierne, un compositeur et organiste français du siècle dernier.

interview by Alexandre 

Saint Michel

Saint Michel
nouvel album The Two of Us
(Un Plan Simple) 

concert à Paris 
Release Party au Point Éphémère, le 29 mars 2018

Page FB officielle : SaintMichelMusic 

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Girls in Hawaii en interview : on a parlé liberté, nuit et folie

Antoine Wielemans poursuit la promo, 6 mois après la sortie du nouvel album de Girls in Hawaii, Nocturne
Le groupe a enchainé 2 mois de tournée et sera de retour à Paris le 12 avril au Trianon. 
Le live a beaucoup bougé depuis Rock en Seine où nous avions entendu pour la première fois les nouveaux morceaux. Il est urgent de retrouver le band sur scène. 

INTERVIEW

UsofParis : Impressions des premiers concerts ? 

Antoine Wielemans : C’est toujours un challenge d’amener un disque sur scène. Beaucoup de boulot et d’aménagement. Surtout que celui-ci a des teintes électro. C’est une évolution qui nous va bien.
Pour cette tournée, on a choisi de produire vraiment le live et de ne pas rester dans quelque chose de trop rock. C’est minutieux.  On a retravaillé les anciens morceaux sur la base du nouvel album.

La setlist est libre ? 

C’est génial de faire des lives avec 4 albums et de pouvoir faire bouger la setlist.
On change la setlist de jour en jour, pour ne pas être dans la répét.
La tournée d’avant, on avait mis tellement de temps à créer une cohésion avec scénographie… C’était assez dur de le modifier. On est resté fort sur des rails. Les 30 premières dates, il y a une vraie dynamique et après on est en automatique et on s’ennuie un peu.
Cette fois, on a répété 35 morceaux et on n’a jamais répété une setlist précise.

Y’a-t-il toujours un stress à monter sur scène ? 

On n’est plus stressé comme au début. Mais quand on fait une grosse date comme à Bruxelles, on a vraiment du mal à être totalement dans l’instant et dans la jouissance de la date, comme tu peux être en pleine tournée. Il y a des moments de grâce comme ça avec 8-9 dates où tu es totalement libéré.
Les rendez-vous méga importants comme Rock en Seine, les gens ont beaucoup d’attente et nous aussi et ce  n’est pas évident.

Quelle a été la question la plus récurrente ?
L’hypnose ! On nous en a beaucoup parlé, parce que c’est une part importante du disque.
Les journalistes voulaient en savoir. Le nom du disque en fait directement référence.

Comment peux-tu en parler autrement ?

Ce n’était pas une question chiante, “comme d’où vient le nom du groupe ?” Ça arrive encore, alors que l’on joue depuis 20 ans.
La volonté était de stimuler notre créativité et de nous débloquer. On voulait faire quelque chose de non réfléchi, dans l’écriture automatique.
L’hypnose est un bon moyen de sortir des choses de soi. On n’a fait que 3 séances. Ça dure 3 heures, il faut du temps pour s’en remettre. Et pendant 3 semaines ensuite, il y a énormément d’images et de réminiscence de ce que tu as vécu.

Composer sans guitare, c’est plus de liberté ?

Oui, c’est sortir des schémas habituels. Composer directement au clavier, c’était un grand espace de liberté. Car je maîtrise très peu les claviers, je composais en cochant des cases, je n’arrivais pas à enchaîner certains accords. Je voulais faire des enchaînements d’accords beaux.
Quand tu composes, tu peux tricher un peu, en dessinant, de manière aléatoire aussi.
Il y a quand même un vrai défi technique et aussi un énervement quotidien pas assez bon.
Comme tu ne connais, tu arrives à des accidents souvent.

Tu n’as pas eu envie de prendre des cours ?

J’en ai pris mais c’était un peu fastidieux. Tu t’aperçois que pour vraiment maîtriser le piano, il faut en faire pendant 5 ans. Et il y avait trop de choses. Je venais d’être papa…
Je préférais jouer à la pétanque ou au foot.

Luke, votre producteur, vous a donné un conseil ? 

Il nous a demandé de lui faire confiance et de nous marrer.
C’est un bourreau de travail. Il est en continu au studio, la semaine comme le weekend. Il travaille 12 heures par jour toute la nuit.
C’est son environnement. Sa détente, son amusement, sa distraction est aussi présente dans le studio. Il a besoin de se pommer, de regarder des choses sur internet et ensuite il dévie : il pense à un groupe à nous faire écouter. Les séances de travail sont ludiques.
Il essaie continuellement des choses. C’est une espèce d’enfant génial, un petit génie.

Qu’est-ce qui est le plus propice à la nuit pour le groupe ? Écrire, refaire le monde, rêver ?

On a appelé ce disque Nocturne parce qu’il y avait plein de raisons : l’hypnose, la pochette. Mais c’est le disque le plus diurne que l’on est fait. C’est paradoxal !
On a toujours composé la nuit. Mais le fait d’avoir des enfants maintenant.
La nuit échappe à la société, à la norme, aux règles. La nuit, il y a de vrais beaux moments de créativité, de liberté mais tu le paies toujours après, il y a de l’autodestruction aussi, de l’excès, tu bois de la bière… Travailler 3 nuits de suite en studio, c’est difficile à s’en remettre. Alors que 3 jours de suite, ça se fait.

Penses-tu que tu pourrais devenir fou, un jour ?

J’espère que non de tout cœur. Ça m’a effleuré un peu l’esprit. Mais plus maintenant.
Le fait d’avoir un cadre familial, faire plus de sport. On s’est assaini au fil des années.
Mais j’ai eu une forme de folie nerveuse, proche de la dépression, avec la fatigue peut m’amener à des états particulier.

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J’aime le titre Indifference. Une anecdote de création ?

C’est une pure envie d’explorer le monde des synthés analogiques, le monde de JacnoKrafwerk. C’était une grande ambition du disque et c’est dans un de ces morceaux que c’est le plus évident. Il y une forme de minimalisme et d’ultra simplicité qui était en contraction avec ce que l’on a fait avant, avec un empilement de couches.
La démo de ce morceau qui faisait 1min10 environ et c’était juste tout une première montée, jusqu’à ce que la voix s’arrête au refrain, avec le thème de synthé.
C’était comme le titre Flevo (du premier album) une longue construction, sur lequel on avait mis beaucoup de couches en studio, avec un climax à la fin. Pleins de personnes trouvaient la démo géniale et ont été déçues en l’écoutant après le studio.
On avait pas envie de faire des climax pour Indifference.


Si tu pouvais composer la programmation d’un festival, qui inviterais-tu ?

Pas de rock’roll. De la musique planante.
Andy Shauf. Chassol à fond. Flavier Berger. De l’électro minimaliste, classique come Nils Frahm, méga trippant.
Un festival en plein air, bien installé.
Et un truc qui tabasse le soir comme Mr Oizo.

Un mantra d’artiste ?

Etre le plus possible dans l’instant présent. C’est basique.
J’ai eu du mal à me projeter après le décès de mon petit frère. Ne jamais anticiper.
La nuit, j’ai du mal à me coucher, à attendre de m’endormir.
Du coup, j’écoute un podcast intéressant.
Ou l’Heure du crime quand je suis fatigué. J’entends les 5 premières minutes et je m’endors.

J’ai besoin d’occuper mon cerveau.

T’es-tu trouvé le meilleur moyen de t’évader ?

Pas encore !
En tournée, on fume des joints le soir, on s’évade bien et on arrive à dormir dans le bus.
Y’a peu de moyen de nous évader aussi bien. Mais on ne prend jamais plus dur. Ça me fait un effet de malade, je suis en perte de tout contrôle. Mais sinon, c’est le voyage.

Interview by Alexandre 

Girls in Hawaii

Girls in Hawaii
nouvel album Nocturne
(Pias) 

CONCERT à Paris, le 12 avril au Casino de Paris

8 juillet ARRAS – Main Square Festival

site officiel : girlsinhawaii.be 

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Samuele en interview : on a parlé sirène, amour, écriture

Samuele est prête à séduire la France avec son premier album Les filles sages vont au paradis et les autres vont où elles veulent. La chanteuse québecoise va assurer une série de concert pour partager son songwriting élégant avec un gros lot de paillettes et un sourire irrésistible.

Samuele sera en concert le 11 octobre à Paris dans le cadre de Décibels Vendanges et en mini-tournée.

Samuele

INTERVIEW SAMUELE 

UsofParis : Comment t’es-tu préparée à conquérir le cœur et les oreilles des Français et Françaises ?

Samuele : J’ai changé les cordes de ma guitare et rempli mes valises de paillettes. J’adore les paillettes.  C’est ma façon de me préparer pour un spectacle, je me couvre de paillettes et je fais un gros câlin à Alex (contrebassiste) juste avant de monter sur scène.

La leçon que tu tires de tes concerts dans les bars et qui t’aide maintenant ?

Je pense que j’ai surtout appris à faire un bon contact avec le public. Ça prend beaucoup d’effort pour captiver les gens, il y a beaucoup de distractions dans un bar. J’apprécie beaucoup ma nouvelle vie d’artiste de salle, c’est tellement plus facile d’inviter les gens dans mon univers et je peux me permettre d’aller plus loin dans mes histoires.  Apprendre à jouer dans les bars c’est aussi apprendre à jouer dans des conditions sonores parfois désastreuses, j’ai donc appris à bien connaître et utiliser mon matériel, je suis aussi très facilement comblé par la sono en salle et rarement désarçonnée par des problèmes techniques.

Comment écris-tu ? Les mots viennent-ils facilement, réécris-tu beaucoup avant d’enregistrer tes titres ?

J’écris toujours. J’ai un cahier et un crayon avec moi en tout temps. J’écris des bouts de poèmes, des idées de chansons ou des réflexions sur tout et rien. J’écris dans pleins de cahiers en même temps c’est un peu chaotique mon truc, mais j’y trouve une précieuse équilibre.   Certaines de mes chansons se sont écrites pratiquement toutes seules comme La Sortie, par exemple, que j’ai écrite en moins de deux heures et d’autres comme ‘cours toujours’ doivent être réécrites des dizaines de fois avant que je sois satisfait.

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Un secret de fabrication au sujet du titre La révolte, qui me plait beaucoup ?

J’ai écrit cette chanson-là pendant la grève étudiante de 2012. J’étais remplie d’espoir, de colère et de tristesse et j’ai eu besoin d’en faire une chanson.  Je ne voulais pas en faire un hymne aux ‘carrés rouges’ (symboles de la grève). J’ai voulu en faire quelque chose de plus universel et y mettre de façon très poétique tout mon expérience de militance de la façon dont je perçois la révolte comme quelque chose de contagieux et de solidaire à la façon dont l’État (le roi) utilise les médias et la propagande pour invalider les mouvements populaires radicaux, mais surtout l’idée que l’État a raison d’avoir peur de la solidarité entre les personnes flouéEs/négligéEs par l’État (les fous) parce qu’elle est infiniment puissante.

J’aime aussi beaucoup Sirène. Où a été conçu cette chanson ?

J’ai écrit la première version de cette chanson-là sur la banquette arrière d’une camionnette pendant que mon amante racontait ses incroyables récits de voyages au conducteur qui nous avait prises en stop.  J’étais complètement sous le charme de cette sirène qui avait le don de  faire voyager en racontant ses histoires ramassées partout sur le globe.  Elle avait des amantes sur chaque continent et j’espérais me tailler une place dans son cœur avec une chanson.

As-tu déjà fait une déclaration d’amour en chanson, plutôt qu’en texto ?

Je préfère de loin déclarer ma flamme de vive voix, alors définitivement pas par texto, mais j’ai déjà essayé de séduire une certaine sirène en lui écrivant une chanson…

Le résultat a été concluant ?

Hahaha ! Non, mais ça reste un texte dont je suis très fière.

La plus belle chanson d’amour jamais écrite ?

C’est une grosse question, ça. Pour moi je crois que c’est To make you feel my love de Bob Dylan. J’ai entendu mon père la chanter à ma mère et je l’ai aussi beaucoup chanté à mon fils quand il était petit. C’est un texte qui me touche à chaque fois.

Une appli que tu adores ?

Magic 8 bit 8 ball.
Parce que j’adorais le côté mystique des magic 8 ball quand j’étais gamine.  C’était un peu une version 80’s des boules de cristal. Je pose régulièrement des questions à mon app.  J’adore avoir de l’aide pour prendre une décision, le design lo-fi et les bruits de laser.

Un mantra qui t’aide à vivre ?

Inspire, expire, lâche prise.

Un spot à Montréal inconnu des touristes français à nous conseiller ?

Le café coop Touski. C’est un endroit que j’ai appris à aimer à l’époque où j’habitais seul avec mon fils. C’est un espace accueillant pour les adultes et les enfants et c’est plutôt rare comme combo. La bouffe est bonne et abordable, l’ambiance est relaxe,  il y a une salle de jeux pour les enfants, des expos sur les murs et des concerts régulièrement. C’est aussi un espace militant important pour la communauté.  Je fais partie du collectif Touski Folk, qui organise une soirée mensuelle de musique et de poésie non mixte. Le Touski, c’est un peu comme mon deuxième salon.

Interview by Alexandre

Samuele

SAMUELE
1er album :
Les filles sages vont au paradis. Les autres vont où elles veulent
(
In Tempo)

CONCERTS

11.10.18 Décibels Vendanges – Le Bar Commun / Paris 18ème

12.10.18 Festi’Val de Marne / Sud-Est Théâtre à Villeneuve St-Georges

20.10.18 Café de l’Union / Monnetier-Mornex
21.10.18 La teuf@Urgence Disk / Genêve (CH)
25.10.18 Duke’s / Lausanne (CH)
26.10.18 Clafoutis en scène / Delémont (CH)
27.10.18 Hessel / Orbe (CH)

site officiel : Samuelemusique.com

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Naya, une girl on the moon prometteuse / #interview Ruby

Découverte il y a 3 ans dans The Voice Kids sur TF1, la jeune Naya sort son 1er album prometteur, Ruby.
Des compositions qui nous plongent de l’univers de la jeune chanteuse aussi foisonnant que captivant.
Nous avons eu un vrai coup de cœur pour son single Girl on the moon qui est accompagné d’un clip poétique.
La suite est tout aussi brillante.

Interview Selfie

USofParis : Que t’as apporté l’émission The Voice Kids ?

Naya : C’était ma première expérience à la TV c’était assez incroyable. J’ai découvert les coulisses d’un gros show TV, un des plus gros de France. C’est impressionnant à vivre ! C’était une très belle expérience.

Naya
Selfie exclu pour USofParis

Première expérience télé, cela veut dire que tu avais déjà fait de la scène ?

Oui, j’ai fait beaucoup de scènes. Depuis l’âge de 11 ans en fait. Je suis de Bordeaux et je me produisais beaucoup dans la région en faisant des reprises.
Je savais donc un peu comment aborder cela à la télé même si c’est différent. Se dire qu’il y a 8 millions de téléspectateurs qui vont te regarder ça change tout. 🙂

Ton coach était Garou, quels conseils t’a-t-il donné ?

En fait, on a beaucoup parlé en anglais tous les deux. Parce que j’adore l’anglais. Il m’a donné pas mal de conseils sur des techniques de chant. C’est quelqu’un de très gentil. Une belle rencontre humaine.
Maintenant sur scène j’ai plus d’aisance, c’est ce que je retiens de cette expérience aussi.

C’était il y a 3 ans, que s’est-il passé pour toi depuis ?

J’ai fait beaucoup de concerts, encore et encore. De belles premières parties pour Fauve, Mademoiselle K, Jain, Amir, Petit Biscuit… J’ai signé chez Sony Columbia, j’ai sorti mon EP en juin. Blossom veut dire éclosion, c’est un peu ma naissance en tant qu’artiste. J’ai pu faire beaucoup de choses, c’est super, je suis très contente jusqu’à présent.

NayaTu composes et tu écris, c’est quelque chose que tu fais depuis longtemps ?

Sur l’EP, il y a 5 titres que j’ai composés entre mes 14 et 16 ans. C’est une belle présentation parce que ce sont mes vraies 5 premières compositions, il n’y a pas eu de sélection. C’était naturel pour moi de mettre ces chansons, ça présente un peu toutes les facettes de ce que je fais. Il y a de l’acoustique et des morceaux plus électro.

L’EP est en anglais, on doit beaucoup te poser la question, pourquoi l’anglais ?

J’aime beaucoup la musicalité et surtout le sens rythmique de l’anglais. Pour moi, c’est naturel de chanter dans cette langue, j’ai écouté beaucoup de groupes anglo-saxons depuis toute petite. Quand je prends ma guitare et que je commence à chanter c’est l’anglais qui vient en premier.

C’est grâce à la musique que tu appris l’anglais ?

Oui, oui ! Notamment grâce aux Beatles que j’ai découverts très jeune vers l’âge de 7-8 ans et ça a été une vraie révélation dont je ne me suis toujours pas remise d’ailleurs. J’ai appris l’anglais au travers des reprises que j’ai pu faire.

NayaQu’est-ce qui t’inspires pour écrire et composer ?

Sur l’EP, j’aborde des thèmes différents. Avec Great Ocean Road, je parle de la région d’où je viens, du bord de l’océan, au Cap Ferret et cette idée de contact avec la nature, cette sensation de liberté, d’évasion. Il y a les expériences avec mes amis comme Ghost by your side sur une amitié qui a vraiment mal tournée.

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Peux-tu m’en dire plus sur Girl on the moon ?
Girl on the moon
c’est l’histoire d’une fille qui nous regarde depuis la lune. Elle a décidé d’aller s’y installer parce qu’elle ne trouve plus sa place sur terre. J’ai créé une sorte de personnage mystérieux, plutôt onirique, totalement imaginaire. Un personnage qui veille sur nous depuis la lune et qui nous rassure.
L’idée m’est venue lorsqu’on était dans la voiture, on revenait d’un concert avec mon équipe. Il faisait nuit noire et au bout de l’autoroute il y avait une espèce de grosse lune. Je n’avais jamais vu la lune d’aussi près.

Comment ça se passe pour toi entre ton début de carrière et tes études ?

Je continue mes études, je suis en terminale littéraire. Je suis l’école de chez moi, c’est plus pratique. C’est important pour moi de continuer à apprendre des choses en parallèle de la musique.

Naya

Tu baignes dans la musique depuis que tu es toute petite. Cela t’a-t-il aussi donné envie d’en faire ?

Oui, c’est sûr, mon environnement familial m’a énormément influencée. Depuis ma naissance, je baigne dans la musique. Ils m’ont fait écouter Radiohead, PJ Harvey, Cat Power… depuis que je suis toute petite, j’ai évolué avec ça.
Ils ne m’ont pas du tout forcé à faire de la musique, c’est vraiment moi qui ai choisi. J’ai commencé le piano à l’âge de 6 ans au conservatoire pendant plusieurs années.
Mes parents ont un groupe avec lequel ils ont énormément tourné en Europe, aux USA et oui ça m’a donné envie de faire la même chose.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Eddy de Pretto
et le dernier album de Lorde, Melodrama.

Ton dernier concert ?
Rag’n’Bone Man
au Zénith de Paris

Le duo de tes rêves ?
Y’a beaucoup de gens avec qui j’aimerais collaborer. Dans l’idéal, ce serait cool de faire quelque chose avec Justice.

Si tu ne devais garder qu’une seule chanson de The Beatles ?
C’est trop difficile ! Ma préférée c’est Cry Baby Cry.

Interview by Joan

Naya

Naya
Premier album : Ruby
(Columbia / Sony Music)

Concert le 20 septembre au Café de la Danse à Paris
et en tournée en France

site officiel : nayamusic.fr

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PENDENTIF : Vertige exhaussé, un album orgasmique #interview

Notre groupe chouchou, Pendentif, nous revient avec une nouvelle chanteuse, Julia Jean-Baptiste et une inspiration aussi givrée que délicieuse avec l’album Vertige exhaussé.
Interview à deux voix avec Benoit et Mathieu#kiff

Pendentif sera de retour à la Maroquinerie le 16 octobre ! 

Pendentif

INTERVIEW 

UsofParis : Quelle est la question la plus souvent posée au sujet de Vertige Exhaussé ?

Pendentif : Pourquoi avez vous mis autant de temps à sortir votre second album ?

Comment y répondre cette fois de manière totalement originale ?

Au début, on a voulu faire un concept album sur l’oisiveté mais cela demandait trop de boulot, on a préféré faire une pause. 🙂

Plus sérieusement. On a d’abord fait une tournée d’une centaine de dates qui nous à amené partout en France et à l’étranger : Angleterre, Chine, Russie, Canada. Notre première chanteuse Cindy nous a quittés pendant cette tournée et c’est Julia qui l’a remplacé. Cette fin de tournée nous a permis de mieux  connaitre Julia musicalement et de passer du temps ensemble. C’était parfait pour commencer ce second album. Benoit qui écrit les chansons est parti habiter à la montagne ce qui a beaucoup influencé la couleur de Vertige Exhaussé qui est plus bleu, plus froid que le premier.

Qu’est-ce qui n’a pas encore été dit sur l’album et que vous souhaitez nous confier ?

Cet album a été fait pour prendre de la hauteur. On voulait que l’artwork et sa présentation soient vécus comme une expérience dans le paysage.

C’est pourquoi les photos de presse et la pochette ont été réalisées lors d’une randonnée sur un glacier dans les alpes. Et nous avons fait une présentation de deux morceaux de l’album à bord d’un ULM au-dessus des nuages.

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Une punchline d’enfer pour donner envie d’écouter ce nouvel album ?

Ce disque est comme un orgasme qui n’en finirait plus de monter.

Focus sur le titre Armes Égales que j’aime beaucoup. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?

Ce titre fait parti des premières démos qu’on a faites pour ce nouvel album.
On l’a ensuite délaissé, et finalement c’est Thomas Brière le réalisateur de l’album  qui a relancé le titre  en divisant le BPM par deux pour en faire quelque chose de plus planant.
Les paroles racontent les déboires amoureux d’un des membres du groupe, mais on ne dira pas qui. 🙂

J’aime aussi Saphir. Un secret / une anecdote de fabrication ?

Là où vit Benoit dans les Pyrénées, il y a des séismes.
Il y avait l’idée de considérer les replis des montagnes, les vallées comme les micros sillons d’un vinyle. Un paysage qui fait vibrer des émotions en nous comme cette chanson.
Pour ce morceau, Mathieu a fait une prise de guitare direct dans la carte son, et la première fut la bonne, on n’a jamais réussi à retrouver le même son par la suite.

Le dernier choc musical ?

Pas de choc mais plein de bonnes ondes comme King Krule, Washed Out, Rhye, Myd, Muddy Monk, CCFX, Boy Pablo. Il y a tellement de bonnes choses qui sortent en ce moment…

Une leçon à tirer de votre belle tournée qui est passée par la Chine ?

La Chine est un pays où les libertés sont très cadrés, on nous a coupé le son 2 fois car notre concert dépassé de 5mn le temps alloué par les autorités.
Attention en Chine les festivals se termine à 21h. Du coup le public se déchaine le plus qu’il peut.
Ils sont très chaleureux, c’est la 1ère fois où le public nous demandait de faire des autographes sur leurs vestes en jean.
On a aussi redécouvert que l’on mange vraiment bien en France 🙂

La chose la plus folle que vous ayez faite ou que vous aimeriez faire sur scène ?

On aimerait passer  en rase motte au-dessus du public en ULM, sauter en vol pour un slam d’anthologie.

La plus belle chanson d’amour ?

Initials BB.

Le plus beau concert de votre vie ? Un des vôtres ou d’un autre artiste.

Le dernier concert de Philippe Katerine. 
Et le chant des oiseaux tous les matins.

Un mantra pour votre vie ou votre carrière musicale ?

Il faut prendre le temps de prendre son temps
Alexandre le Bienheureux.

Interview by Alexandre

Pendentif

PENDENTIF

Nouvel album : Vertige Exhaussé
(Le Label – Pias)

CONCERT le 16 octobre, La Maroquinerie (Paris)

Page FB officielle : Pendentif

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Foray en interview : on a parlé Grand Turn Over, concert et écriture

Depuis le Point FMR où nous l’avions rencontré, Xavier Feugray alias FORAY a foulé les scènes des Francofolies de la Rochelle, du Granby au Canada, reçu le Prix Félix-Leclerc “une belle surprise” et a signé avec Columbia pour son premier album qui sortira le 25 mai.
En attendant, on savoure comme des fous son dernier single Si tu ne dors pas.

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INTERVIEW SELFIE

selfie original pour UsofParis !

UsofParis : Une émotion forte depuis notre dernière rencontre ?

Foray : Les Francofolies de la Rochelle ! On jouait au Théâtre Verdière en plein après-midi et dès le premier morceau, il s’est passé un truc dans la salle. Il y avait plein de monde. Le public était déjà à fond avec L’Amour s’en va. Je n’en revenais pas. Une belle émotion.
Jouer aussi devant 10 000 personnes, à Granby, au Canada, c’était trippant !

Tu acquières de l’assurance à force de tourner ?

Non pas du tout 🙂
Je suis toujours en train de me remettre en question. C’est pénible !

Personne ne te rassure ?

J’ai toujours ce doute. Il va falloir que je vive avec et que je m’adapte.
C’est sûrement ce qui me fait avancer.

Qui est “elle” de ton titre Elle voudrait ?

Une femme qui a envie de vivre autrement, de s’évader de son quotidien qui n’est pas forcément glamour.

“Elle” existe ?

lle peut exister. Je l’ai peut-être rencontrée via des témoignages. Et j’ai fait une chanson à partir de bribes entendues. J’ai un peu inventé. 😉

Elle a quand âge ?

Une petite trentaine passée. Mais elle est très jeune dans sa tête. 🙂

Quand l’as-tu écrite ?

Foray : Au tout début de l’aventure Nord. Elle a évolué avec le temps.
Elle s’est dessinée pendant ces deux ans. J’ai tenté de trouver un bel écrin à cette chanson.
J’ai refait toutes les prods avec Thierry Minaud qui m’accompagne aussi sur scène. Je lui ai confié la réalisation du disque.
Il a remis des synthés au titre. Sinon, elle aurait été plus folk.

Le clip a été tourné en Normandie ?

A Cherbourg. On avait envie avec Erwin et Camille, les réalisateurs, d’un décor qui fasse penser à l’Irlande. Que l’on n’est pas l’habitude de voir ces côtes-là.
Il y a un côté sauvage à Cherbourg, avec l’idée de fuguer, d’aller ailleurs. Une très bonne idée de leur part.

Foray

Tu me disais avoir une tendance au noir, à une certaine chanson française sombre. Va-t-il y avoir plus de lumière dans l’album ?

J’avais pas mal de titres plus lumineux, comme Elle voudrait.
Avec le premier EP, j’étais dans quelque chose de plus intime. Je parlais de moi, de mes petits malheurs.
Et là, j’ai envie d’élargir. Que ce soit le Grand Turn Over (titre de l’album), des émotions et des sentiments qui te traversent et te chamboulent… C’est “ma petite entreprise“.

Il y aura moins de “je” dans cet album ?

Oui. J’ai tenté d’écrire autrement après l’EP, à partir d’Elle voudrait. Il y a une autre chanson qui parle de l’autre “Tu n’as pas changé“..
Je prépare l’album, j’ai quelques titres à terminer. J’ai encore un mois pour me décider s’ils feront ou pas partie de l’album. 95% des titres sont enregistrés. J’ai posé des voix témoin sur certaines chansons, je vais les réenregistrer. J’ai encore un peu de boulot.

Comment écris-tu ?

J’aime bien écrire isolé. J’ai besoin de moment de concentration, de doute Les chansons viennent, en fait, du doute. Tu remets en cause pas mal de choses et tu poses ce qui te fait avancer, ce qui te fait réfléchir, réagir.
Je pars souvent d’un constat pour écrire. J’aime me mettre des frissons tout seul.

Quand sais-tu que la chanson est bonne ?

Foray : Quand tu as le premier frisson justement, tu sais que tu tiens quelque chose. Mais après, c’est parfois dans l’habillage que tu peux te prendre la tête.
Tu peux vouloir mettre une chemise, alors que tu préfères être en t-shirt. Et c’est difficile car le temps est changeant.

Avec qui collabores-tu ?

Thierry Minaud et Ludwig, guitariste, bassiste, claviers. Il est venu nous filer un coup de main sur les guitares électriques.
Et une copine qui est venue pour les cuivres.

Tu es prêt à rencontrer ton public ? A la plein lumière ? 

Un album fait en huis clos. J’aime travailler dans le secret aussi.
J’ai envie de connaître la lumière. J’aimerais que ça aille plus vite. Je suis impatient parce que je commence à vieillir.
Mais “On n’est jamais vieux quand on a le cœur ardent” comme le dit Clark Gable dans le film The Misfits.

Interview by Alexandre

Foray

FORAY

premier album Grand Turn Over
(Columbia) 
Sortie prévue le 25 mai 2018

concert aux Etoiles, Paris, le 14 juin 2018

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Madilyn Bailey #interview à Paris : Tetris, 1er concert et secret

Madilyn Bailey est un véritable phénomène sur YouTube. Depuis 10 ans, elle reprend chaque semaine un tube. Sa reprise de Titanium totalise plus de 90 millions de vues.
Elle est suivie par presque 5 millions de fans. Après un premier EP de chansons originales sorti en 2016, elle revient avec un nouveau titre Tetris avant-goût d’un album à venir. Nous l’avons rencontrée lors de son séjour à Paris, juste avant son tout premier concert.

Interview Selfie

Madilyn Bailey
Selfie exclu pour UsofParis

USofParis : Il y a 10 ans, tu postais ta première vidéo sur Youtube. Aujourd’hui, tes vidéos font des millions de vues. Est-ce que tu rêvais de tout cela ?

Madilyn Bailey : Ma première vidéo a été mise en ligne en 2009, ça fait presque 10 ans. Ça me fait me sentir très vieille 😉
C’était une cover de Mad World de Tears For Fears.

J’en ai rêvé. Mais je n’avais aucune idée de ce que cela allait devenir. Quand j’ai atteint 10 000 abonnés, j’étais très excitée. Et d’arriver à 5 millions, c’est juste fou !

Ce n’est pas trop flippant de savoir qu’il y a autant de gens qui te suivent ?
Je trouve que c’est une preuve que ce que tu fais à un sens et plaît à un large public. Tout ce que j’ai toujours voulu faire c’est de la musique que les gens aiment. En la postant sur YouTube, c’est la mettre à disposition du monde, ce qui est cool.

Ta communauté connaît beaucoup de choses sur toi, sur ta vie personnelle…

Je pense que je fais un bon travail en gérant ce que je montre à ma communauté. Je montre beaucoup de moi mais il y aussi beaucoup de choses que je ne montre pas.

Madilyn Bailey

Il y a une vidéo de tes vœux, de ton mariage…

C’est le joli côté d’une relation amoureuse, je ne montre pas lorsqu’on se fâche avec Jim. 🙂
Par exemple, les deux derniers jours à cause du jet-lag c’était insensé. En arrivant, j’ai fait une sieste et lorsque je me suis réveillée j’avais l’impression d’être piétinée par des animaux ou d’avoir été percutée par un bus. Ça, je ne le partage pas 🙂

Comment choisis-tu les chansons que tu reprends ?

Stratégiquement, je checke le Billboard, iTunes ou Spotify et je regarde les chansons qui sont populaires à ce moment-là. Après ça, je me demande : « Quelle chanson me correspond le mieux ? » puis « Oh sur cette chanson je changerais l’arrangement ou je changerais cette guitare, … ». Dès que j’écoute une chanson et que des idées me viennent tout de suite sur l’arrangement, ça me donne envie de les faire.

Comment travailles-tu sur tes covers ?
J’ai un producteur qui travaille avec moi. C’est génial d’avoir une personne qui connais ma voix, mes arrangements, ma tonalité, il sait ce que j’ai fait et ce que j’aime faire. Je suis très spontanée, généralement j’arrive avec la chanson en studio, on l’arrange, je la chante. Cela prend à peu près 3h pour une cover. Et Jim, mon mari, filme les vidéos.

Madilyn Bailey

Quelles ont été les réactions lorsque tu as mis en ligne de ta première chanson originale Wiser ?
J’étais choquée par les réactions. Je ne faisais que des covers depuis des années. Il y a 2 ans j’ai mis en ligne Wiser et il y a eu 7 millions de vues ce qui est génial !

Dans une de tes anciennes interviews tu disais « ma musique ressemble à la musique de Sia, une pop mélancolique », est-ce toujours vrai pour l’album qui arrive ?
Sia est définitivement une de mes premières inspirations. J’aime décrire ma nouvelle musique qui arrive comme « understated pop production ». C’est toujours des chansons pop, des mélodies pop c’est juste un peu plus sobre. Ce n’est pas seulement acoustique, il y a de la production, mais tu peux compter les instruments sur une main. La voix est mise en avant, ce qui est important pour moi.

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Peux-tu nous en dire un peu plus sur Tetris ?

Madilyn Bailey : Cette chanson c’est 2 personnes qui ont un background différent, qui n’ont pas forcément quelque chose à voir l’un avec l’autre, mais parfois 2 personnes aussi opposées arrivent à faire quelque chose de beau, ensemble. C’est le concept derrière Tetris.

Dimanche tu as demandé sur Instagram « Quelle est la première chose que je dois faire à Paris ? », alors qu’as-tu fais ?
On a passé 6 heures entre la descente d’avion, l’attente des bagages (j’en avais beaucoup) et le check-in à l’hôtel. Donc, la première chose qu’on a faite : c’est manger une pizza. 🙂

Es-tu excitée à l’idée de te produire en concert à Paris ?
Bien sûr ! C’est aussi le jour où Tetris sort donc c’est encore plus excitant. C’est aussi la toute première fois que je serai en concert toute seule, première fois au monde. J’ai joué dans des festivals, j’ai fait des premières parties mais c’est la première fois que le public va payer sa place pour m’entendre moi. En plus, c’est très spécial que ce soit à Paris, c’est un peu comme une deuxième maison pour moi.

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Ce sera la première fois que tu chanteras Tetris ?
Oui et ce sera la première fois que je chanterai d’autres chansons originales, que personne n’a entendues. Ce sera comme un aperçu de ce qui va arriver dans l’année. Je vais aussi jouer des chansons que mes fans connaissent, ce sera cool de voir le public chanter avec moi.

Est-ce qu’il y a une chanson que tu n’as jamais sorti en cover ?
J’ai une cover de Someone Like You d’Adele mais qui n’a pas encore de vidéo. On va essayer de faire un tournage ici à Paris.

Quelle est la chose la plus folle que tu aies envie de faire à Paris ?
Ça va être très cliché mais je veux monter en haut de la Tour Eiffel et embrasser mon mari.

Si je pouvais te donner la chance de faire un duo, ce serait ?

Eminem ! j’aimerais faire quelque chose avec lui qui rap et moi qui chante les refrains.

Quelle est ta chanson préférée ?
Titanium est ma chanson préférée, définitivement. Ça a vraiment tout changé pour moi. C’est ma première cover qui a été virale sur YouTube et mon premier single en France. Titanium a vraiment une place particulière dans mon cœur.

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Quelle chanson te représente le mieux ?
Je vais vous avouer un petit secret, je ne sais pas si c’est la chanson qui me représente mais avant chaque show je joue la chanson Who Let The Dogs Out (Baha Men), ça me permet de relâcher la pression 🙂

Le dernier concert que tu as vu ?
Dua Lipa à LA. Je vais aller voir Kygo au Zénith de Paris dans la semaine.

Interview by Joan et Alexandre

Madilyn Bailey

Madilyn Bailey

Nouveau single Tetris
(The Orchard)

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Speakeasy à la Cigale : acrobaties cinégéniques #interview

SPEAKEASY un spectacle mêlant acrobaties, numéros de voltiges et scènes de cinéma revient à Paris pour deux dates exceptionnelles : les 23 et 24 mars à la Cigale.
Le pari réussi de la Cie The Rat Pack est d’associer arts du cirque, ambiance film noir des années 30 et bande-son hip-hop.
Rencontre avec Xavier Lavabre, un des membres fondateurs pour nous dévoiler quelques secrets de cette production à ne pas manquer.

INTERVIEW

Speakeasy

UsofParis : Une punchline pour donner envie de voir Speakeasy.

Xavier Lavabre : Il y a trois façons de faire un spectacle : la bonne façon, la mauvaise façon et la notre façon.

Une leçon, une expérience à retenir du spectacle Il n’est pas encore minuit… qui vous aide pour ce spectacle ?

Nous avons gardé les bons côtés et essayé d’améliorer les moins bons afin d’avancer autrement sur les fonctionnements.
Nous avons aussi gardé cette envie d’aller toujours plus loin techniquement et artistiquement.

Quelle est la 1ère scène qui a été conçue pour Speakeasy ?

Nous avons créé le spectacle sous la forme d’un scénario. Au cinéma, les scènes sont tournées dans le désordre et remises dans le bon sens au montage final. Nous ne pouvions pas fonctionner de la sorte afin d’éviter une erreur dans le mise en scène et le déroulement du scénario.
Alors, la 1ère scène qui a été conçue pour  Speakeasy est la scène d’ouverture de la soirée.

Est-ce qu’une scène de cinéma totalement culte vous a inspiré un numéro ? Si oui laquelle et pourquoi ?

L’oreille coupée de Reservoir Dogs. Il nous fallait un rebondissement dans le scénario, une scène forte et choc. Comme Tarantino a été une grande inspiration pour nous dans la création de ce spectacle, nous avions étudié tous ses codes cinématographiques. C’était une évidence pour nous de réaliser ou de s’inspirer de cette scène de torture qui est à la limite de l’agréable à regarder, avec la musique qui créer un décalage.

En plus de vos numéros, vous incarnez aussi des personnages. Est-ce que la concentration et l’entrée en scène sont différentes par rapport à un spectacle “plus cirque” ?

Oui, elle est différente. Cela nous demande de vivre le moment présent et de le jouer avec une seule émotion à la fois. C’est un vrai travail d’acteur qui est long et dur à digérer afin de pouvoir le reproduire à la perfection chaque soir.

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Un très bon conseil de votre coordinateur artistique, Régis Truchy ?

L’ IIINNNTTTEEENNNTTTIIIOOONNN et surtout AAAMMMUUUSSSEEEZZZ-VVVOOOUUUSSS !

Une anecdote de scène. Drôle ou pas ?

Pas plus tard qu’en janvier à Séville sous un très beau soleil, le théâtre a démarré le spectacle sans que nous, artistes et techniciens, ne soyons prêts. Les spectateurs sont restés 10 min dans le noir. 😛

Une moins drôle… a été un gros raté, avec plus de peur que de mal heureusement, mais qui nous a tout de même poussé à annuler le spectacle du lendemain. Une chute d’environ 3 mètres d’Ann-katrin Jornot du mât chinois courant juillet 2017.

Comment prend-on soin de son corps quand on joue tous les soirs et quand on est en tournée ?

Les entraînements … Les entraînements journaliers sont indispensables. Ils permettent de maintenir notre corps en forme. Il y a plusieurs types d’entraînements afin de pouvoir gérer la préparation au spectacle, la fatigue de la tournée et la fatigue physique.

Pour ce qui est de l’alimentation, chacun se gère comme il le ressent. Et pour enfin dévoiler le mythe de l’artiste, oui l’artiste boit avec grand plaisir une bière ou un bon verre de vin après le spectacle tout en respectant «  l’abus d’alcool est dangereux pour la santé ». Il paraît en plus que la bière enlève les courbatures !

Un mantra ?

Tant qu’on s’amuse, on continue !

Interview by Alexandre

Speakeasy

Speakeasy

Par Cie The Rat Pack
Mis en scène : Régis Truchy
Avec Vincent Maggioni, Andréa Catozzi, Clara Huet, Ann-Katrin Jornot, Xavier Lavabre, Guillaume Junca
musique : Chinese Man

Les samedis 23 mars à 20h et dimanche 24 mars à 19h

à La Cigale
120 boulevard de Rochechouart
75018 PARIS

et du 11 juin 2019 au 10 août 2019
du mardi au samedi à 19h30

au Palais des Glaces 
37 rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS

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Julie Zenatti : Voyage en terres Méditerranéennes #Interview

Après son album Blanc et une tournée qui a duré plus de deux ans et demi, Julie Zenatti revient avec un projet passionnant réunissant plusieurs artistes aux univers bien différents. C’est un véritable retour aux sources et une envie de renouer avec ses racines qui ont motivé la réalisation de Méditerranéennes. Une très belle façon de rendre hommage mais aussi de découvrir les cultures musicales du bassin méditerranéen.

INTERVIEW SELFIE

Julie Zenatti
selfie exclu #UsofParis

USofParis : Comment est né le projet Méditerranéennes ?

Julie Zenatti : Quand j’ai commencé à le penser je me suis dit qu’il fallait très vite que j’entre en studio pour essayer des choses. J’en ai parlé avec Franck Authier (réalisateur de l’album Blanc) qui a aimé l’idée. On s’est enfermé pendant 3 semaines pour voir ce qui était possible. Je l’ai ensuite proposé à  l’équipe Capitol qui a été emballée.

Dès le départ, vous avez pensé le projet comme un album de duos ?

En fait, c’est un album collégial. On a essayé de créer des formats de duos, de trios différents. L’idée c’était que les artistes participent à cet album en tant que solo mais pas que. Certains viennent sur un titre faire les chœurs, d’autres qui ont fait une double voix,… L’idée c’était vraiment de créer un groupe.

Certaines personnes que vous auriez aimé avoir sur le projet vous ont-elles dit non ?

En fait, je ne suis jamais déçue de rien. Je ne suis pas fataliste mais je crois au destin. Toutes les personnes qui ont embarqué sur ce projet (les 13), je n’ai pas eu besoin de leur raconter ce que j’avais envie de raconter, ni de les convaincre. C’était pour eux une évidence.
Dès qu’il fallait que je passe à 3 phrases, je savais fatalement que c’était des gens que je n’aurais pas sur le projet. Je ne m’attendais à rien, j’ai laissé les choses venir.

Un album de reprises c’est une démarche très différente que de sortir un album à soi, il y a une vraie démarche derrière.

C’est un peu ma madeleine de Proust. Nos vies sont souvent ponctuées par des chansons qui font partie de notre héritage, de notre inconscient, d’un moment de notre vie, et c’est un peu comme ça que ça commence quand on a envie de reprendre les autres.
Puis, il y avait aussi une envie de faire découvrir des gens d’ailleurs, c’est pour ça qu’il y a des chansons très connues et d’autres moins, même parfois il va falloir qu’on dise d’où viennent les chansons, comme Zina. C’était cette envie-là de faire découvrir des chansons incroyables qui viennent d’ailleurs. La démarche est très personnelle au départ.

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Dans le contexte actuel, on peut penser à un album engagé, c’est ce qui m’est venu à l’esprit quand je l’ai écouté et que j’ai découvert le concept.

Pour moi, ce n’est pas un concept, c’est une parole. D’essayer que le beau métier qu’on fait serve à raconter des choses qui soient réelles, en y mettant un peu de magie. De se dire qu’un jour, ça a été possible et ne jamais l’oublier.
Je ne sais pas si c’est un album engagé car déjà j’ai beaucoup de mal avec les étiquettes et c’est vrai qu’après on a du mal à s’en défaire.

Il y a quand même un message de tolérance. Je l’ai ressenti avec la reprise de Et si en plus y’a personne d’Alain Souchon, qui est juste magnifique.

Cette chanson, c’est une chanson qui a tout de suite fait partie de ma liste, même si elle n’est pas méditerranéenne. Ça me semblait assez normal et évident de donner mon point de vue, qui n’est  que mon point de vue. D’ailleurs, au départ, je devais la chanter seule, je ne voulais imposer mon point de vue à personne. Je la chante avec Samira Brahmia qui est une chanteuse algérienne. J’étais en train de l’enregistrer quand elle est arrivée au studio pour enregistrer une chanson, et elle m’a dit « Je veux chanter ce titre ! ». Et là je lui ai dit « Tu sais ce que ça implique de chanter ce titre, c’est que tout d’un coup tu te positionnes » et elle m’a répondu « Mais je veux ! ».
Donc oui cette chanson est une chanson engagée à la base et c’est vrai que nous, de par notre association et de par la manière dont on l’a réalisée, c’est à dire qu’on ne met que les mots en avant (si on avait pu la faire a capella on l’aurait fait), c’était vraiment une envie de mettre en valeur ce texte et cette pensée qui, au fond, est la mienne.

 

En parallèle, avez-vous un album solo en préparation ?

Avec la période de blanc avant Blanc, j’ai eu pas mal le temps de réfléchir à pleins d’envies. Au moment où Blanc est sorti, j’avais déjà Méditerranéennes en tête. Il ne s’appelait pas comme cela au départ dans ma tête. Le prochain album j’y pense, bien sûr. Je fais des chansons et puis après on verra si ça va au bout, si cela devient un truc à la fin. Là, le fait de travailler différemment, avec d’autres chanteuses, de travailler sur la réalisation, ça m’a aussi permis de respirer et de me donner beaucoup de matière pour commencer déjà à écrire la suite. C’est assez chouette.

Julie Zenatti
Selfie polaroid original #UsofParis

C’est vous qui avez choisi les combinaisons d’artistes sur les différents titres ?

J’avais prévu et après je me suis adaptée en fonction des envies, des voix et aussi de la manière dont les artistes avaient envie de raconter leurs appartenances à un endroit ou à une double culture. C’est pour cela que ça chante en différentes langues, que certains textes ont été adaptés, mais pas dans le sens original ou littéral, plutôt complètement réécrits. C’est considéré comme des adaptations mais ce sont des textes tout nouveaux.
Par exemple, Slimane avait très envie de porter Mon amie la rose car pour lui c’est un hommage à la femme. Il voulait rendre hommage à toutes ces femmes et à son éducation matriarcal. Et il n’a pas voulu qu’on change le texte qui est tout au féminin. Pour lui, c’était ça aussi rendre hommage. On s’est adapté aux envies, à la manière dont ils avaient envie de porter ce message parce que cela peut faire peur aussi de se dévoiler.
Ce que j’ai envie c’est que ces artistes défendent et racontent cette histoire et je suis assez contente parce que chacun de son côté porte ce projet et le porte fièrement et j’en suis la première surprise.

Difficile de ne pas évoquer Notre Dame de Paris qui a fait son retour à Paris. L’avez-vous vu ?

Non, j’étais en studio et je n’ai pas pu aller les voir.

Que pensez-vous de ces reprises de comédies musicales à succès ?

On m’a dit que c’était super, et cela ne m’étonne pas car Hiba Tawaji est juste magique. C’est un choix super.
Qu’est-ce que j’en pense ? Je suis fière. Je me dis qu’il y a une Fleur-De-Lys qui regardait mes prestations pour savoir quoi faire et comment se différencier aussi de mon interprétation. Je trouve ça génial. Quelque part, j’ai l’impression que nos rôles, notre manière d’aborder le rôle a un moment, ça a été un petit modèle pour quelqu’un et ça continue à grandir. Notre Dame de Paris est un spectacle très moderne, c’est à dire que c’est cruellement d’actualité.

Un bon ptit resto  à nous conseiller à Paris ?

Un très bon resto que j’ai découvert récemment : Bonhomie. C’est dans le Xe (22 rue d’Enghien) et c’est très très bon.

Votre dernier coup de cœur musical ?

Le dernier album de Véronique Sanson. Sur le cul. Textes, voix, arrangements, dans sa globalité pour un album complet.

Le dernier artiste que vous avez vu sur scène ?

Samira Brahmia, qui fait partie du projet. Je suis allée la voir au Cabaret Sauvage dans un spectacle qui retrace l’histoire de l’Algérie. C’était super, je me suis régalé.

Un duo rêvé ?

Oum Kalthoum, une très grande chanteuse du Moyen-Orient.

On vous a connu lorsque vous aviez 15 ans, vous en avez plus aujourd’hui. Vous n’avez pas changé ! Quel est votre secret ?

C’est sympa ! (L’attaché de presse derrière confirme ce que je viens de dire). Je suce toujours mon pouce c’est peut être ça.  🙂
Non, je ne sais pas. C’est gentil, ça me fait plaisir.
Un jour, on ne me le dira plus et là, je saurais que je l’ai pris d’un coup mon âge.

Interview by Joan

Julie Zenatti

Julie Zenatti
nouvel album Méditerranéennes
(Capitol Music France)

Julie Zenatti

Julie Zenatti et Chimène Badi
en concert
samedi 3 février 2018

au Bataclan
50 Boulevard Voltaire
75011 Paris

 

site officiel : juliezenatti.fr

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Hercules and Love Affair interview Omnion : “Ne crois pas en la hype !”

Hercules and Love Affair revient en concert à Paris cette semaine pour faire tripper le public avec son excellent nouvel album Omnion, en version live.
Andy Butler, rencontré à Rock en Seine 2017 nous révèle son rapport à la scène, les secrets de sa condition physique et les coulisses de création de son album.

Hercules and love affair
Selfie original pour UsofParis

INTERVIEW – SELFIE 

UsofParis : Qu’y-a-t-il de nouveau avec cet album, Omnion ?
Andy Butler : Il y a beaucoup de nouveautés. Déjà, il y a un cast de nouveaux chanteurs : Gustaph, Rouge Mary ! 🙂
J’ai changé de direction aussi. Ce n’est pas un album typé électro, disco ou house. Je n’aime pas les genres en musique. Même si je sais que les gens ont besoin d’étiquettes, mais c’est ridicule !
La musique dépasse la simple catégorie.
J’ai pas mal expérimenté avec différents sons, textures, instruments. Plus de digital que les précédents albums, d’instruments analogiques et enregistrés live.

Quels instruments ? 

Il y a beaucoup d’instruments enregistrés live pour cet album, comme un quatuor à cordes, un petit ensemble de cuivres.
J’ai besoin de mélanger tout ça.
Le contenu du disque est un peu moins de mon identité ou de l’identité queer et plus de frontalité avec ce qu’est vraiment le monde, sortir de mon nombril en quelque sorte. 🙂

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J’adore la chanson Omnion. Elle m’obsède ! 

C’est aussi une expérimentation et une technique de production.
J’étais intéressé plus par l’atmosphère, l’artisanat sonore plus que par trouver la bonne sonorité de synthétiseur.
La participation de Sharon Van Etten donne encore plus de mystère au titre.

Regardes-tu le public dans les yeux quand tu es sur scène ?
A chaque début de set, j’essaie d’en regarder quelques-uns. Mais ça prend du temps, avant que je sois vraiment à l’aise pour les regarder dans les yeux. J’ai cette tendance à être anxieux malgré le nombre de concerts. Depuis le tout premier jusqu’à maintenant, je me sens toujours un peu mal avant de monter sur scène. Y’a quelque chose de terrifiant.
Mais c’est une bonne adrénaline malgré tout.

Hercules and love affair
Rouge Mary
Hercules and love affair
Gustaph

Qu’aimes-tu faire quand tu joues en festival ? 
J’adore vérifier si la bouffe est bonne ou mauvaise. Et j’adore être surpris qu’elle est bonne ! 😉

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As-tu un conseil pour un Américain de 20 ans, qu’il soit gay ou pas ?

C’est une chance, en tant qu’Américain, d’avoir vu le monde.
Chaque pays pense qu’il est le meilleur et les Etats-Unis ne sont pas différents.
Mon conseil : pars découvrir le monde et ne crois pas à la hype.
Et ton modèle ne doit certainement pas être Kardashian, regarde au-delà. 🙂

Quel est ton mantra dans la vie ?

Je me dis simplement : fais le meilleur que tu puisses et amuse-toi ! Parce que le plaisir que tu as sur scène, tu le transmets forcément au public.
Et ne jamais être misérable sur scène ! 😉

Faire de la musique te rend plus heureux ? 

Absolument ! Je pense que c’est la meilleure – pas l’unique – thérapie que j’ai eue dans ma vie. 🙂

Ton corps est waouh ! 🙂 J’adorerais avoir le même. Quel conseil peux-tu me donner ?

🙂 Ce n’est pas évident de l’entretenir… avec l’âge.
Mais le meilleur conseil : fais en sorte que ce soit toujours fun et change tout le temps d’activité. Si tu fais toujours la même chose pendant 6 mois, un an, ça ne marchera pas. Ce sera ennuyant !
J’ai fait plein de choses dans ma vie : j’ai étudié le ballet, la danse moderne, la danse africaine, la natation, j’ai joué dans des équipes sportives. J’ai fait du pilates.
J’adore les activités physiques !
La clé c’est le changement

Que fais-tu actuellement ? 
Une sorte de crossfit. Je suis un horrible addict ! 🙂

Interview by Alexandre

Hercules and love affair

 

Hercules and love affair
nouvel album : Omnion

(BMG)

concert unique en France :
le samedi 2 décembre 2017

au Trabendo 
Parc de la Villette
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris

site officiel : herculesandoveaffair.net

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