Ce mercredi, on se presse pour découvrir Vertigo, le premier album du groupe MINUIT, qui joue à domicile au Bus Palladium.
En 2015, on avait pris une claque avec son EP, à grands coups de Flash. Aujourd’hui, on s’attend donc à tout mais surtout au meilleur de la part des dignes héritiers des Rita (on tentera d’arrêter là toute comparaison).
Les membres de Minuit affichent directement ses objectifs : nous enivrer avec leur cocktail éponyme, nous divertir grâce à un personnage haut en couleur et surtout nous faire danser. On est en pleine semaine, on n’était pas prêt pour autant de folie.
Et voilà que la bande apparaît sur scène, portée par Simone Ringer et son allure toujours très seventies parisienne entourée de ses boys : Raoul Chichin, Joseph Delmas, Klem Aubert.
La chaleur monte rapidement alors que défilent les titres de ce Vertigo : c’est du funk, c’est du rock, c’est de l’électro, c’est du chant… On se laisse complètement happer par les riffs de guitare et le déhanché de Simone. La chaleur monte et on est à bloc sur le titre Paris Tropicale. On tombe en amour sur Le Goût du Sel, on fuit avec Exil, bref on adore Vertigo !
Le live termine en fureur avec deux reprises aussi inattendues que savoureuses : DR. Beat des Miami Sound Machine et You Should Be Dancing des Bee Gees. Clap de fin.
Il est bientôt minuit et on n’a qu’une envie, faire la fête jusqu’au bout de la nuit.
On réaffirme notre amour pour Minuit, Simone, Raoul, Joseph et Klem. Si vous ne les connaissez pas encore, vous avez 12 titres pour le faire et 0 excuse !
Pitchfork Music Festival Paris 2018 !
Vendredi incroyable à la Grande Halle de la Villette avec 10 lives, 10 univers musicaux bien distincts, autant que de styles vestimentaires aussi bien côté artistes que côté festivaliers. Ça parle pas mal anglais dans le public du Pitchfork, c’est génialement dépaysant !
Belles têtes d’affiche pour ce Pitchfork Paris 2018 avec Bagarre, CHVRCHES et Dev Hynes alias Blood Orange !
Et des révélations qui assurent : Dream Wife, Car Seat Headrest, Lewis OfMan, Boy Pablo…
Bagarre : on jouit ensemble !
Jouissance est le mot juste. Ce groupe métissé est d’une incroyable fougue. Le pouvoir hypnotique de sa musique fait soulever les pieds du sol. Le gouffre est aussi génial en live qu’en solo sous sa douche. Bagarre c’est un peu Arcade Fire en jogging. Les membres du groupe comme les canadiens changent d’instrument, se succèdent en leader vocal. Chacun a son voix et son charisme sans déstabiliser l’équilibre du set.
Fin de concert en mode « j’encule ton père » (« ta mère » est has been), une guitare démembrée et une batterie démontée.
CHVRCHES : tout pour Lauren
Le charme de Lauren Mayberry est imparable. A tel point que j’ai oublié involontairement de shooter les autres membres du groupe CHVRCHES. Honteux ! 😉
Je me suis laissé emporter, charmer par son jeu de scène, sa voix impossible à imiter.
Les garçons et les filles autour de moi qui connaissent les chansons préfèrent chanter en play-back tant le timbre de Lauren est particulier.
Les nouveaux titres Graffiti,Miracle sont aussi efficaces que les airs connus.
On peut juste regretter que les versions live soient des copier-coller des versions album. J’aurais aimé être surpris.
Blood Orange : il faut le voir pour comprendre
Dev Hynes alias Blood Orange est un artiste assez fascinant à observer. Il est capable de prendre la guitare pour 2 accords et de la reposer, se mettre au piano à queue pour terminer une chanson.
Et sa balader avec 2 bandanas à la main alors qu’il en a déjà un noué sur la tête. Il a joué avec tout le long du concert. Je pensais innocemment qu’il les jetterait à ses fans dès le premier titre.
Musicalement c’est étrange aussi. Il n’est pas évident d’adhérer quand on ne l’a jamais entendu avant. Il y a une sorte d’abstraction étrange. Difficile de repérer dans les premiers titres du set des refrains accrocheurs que l’on pourrait répéter en chœur. Il n’en reste que son live est à voir.
Dernière source de fascination : son compte Instagram. 25 publications et déjà 309 K followers. Total respect !
Juste avant Pitchfork Paris 2018 a accueilli des révélations à gogo, petit tour des sons du moment :
Boy Pablo : la fraicheur adolescente
Ça rappelle une amourette de vacances en mode ado. On n’est pas très beau mais joyeux comme des petits génies pensant qu’on est les seuls à vivre et à faire ce que l’on fait. Bien sûr il y en a plein d’autres qui font pareil.
Boy Pablo ne réinvente pas la pop acidulé mais il n’en est pas moins attachant.
Tirzah, la discrète
Long sweat, bas de survet’. Comme une impression que Tirzah aurait pu sauter du lit et filer direct sur scène. Son entrain et son charisme ne sont pas ses qualités premières. Sa voix captive fort heureusement au-delà de toute nonchalance.
Le titre All I want is you est trippant, This is your devotion emporte dans une rythmique lancinante. Hâte de la voir prendre de l’assurance.
Dream Wife : les audacieuses de Brighton
Un trio d’adorables bad girls venu de Brighton qui envoie un rock pulsé à donf. Dream Wife, c’est énergique. Le bas résille sous le shorty de sport génialement décalé.
Ces filles savent laisser un souvenir impérissable de leur live, la preuve avec ce concert court mais intense au Pitchfork Paris 2018 qui se termine par un“Big fuck to gender norms!”
Lewis OfMan : il a tout d’un grand
Il ne faut pas se tromper. Lewis OfMan est bien français malgré ce nom de scène très anglo-saxon. T-shirt blanc, bas de survet’ rouge, le DJ juvénile se la joue à la cool pour un set guilleret, romantique et love love à souhait.
Y’a un peu de guimauve dans l’electro, du Cerrone version meilleur poto, voire David Guetta qui aurait la petite vingtaine galvanisant les foules. Les fans connaissent les paroles par cœur de Je pense à toi et Plein de bisous.
Et là franchement, ça m’arrive très rarement, mais je me suis senti vieux.
Car Seat Headrest
Un côté Beck dans la voix de Will Toledo et de The Horrors aussi avec moins de style. Le bas de pantalon tout mou idéal pour une séance de yoga, c’est moyennement classe.
On lui préfèrera le charisme plus avenant du guitariste aux cheveux blonds bouclés ou d’Andrew Katz le batteur avec son serre-tête éponge de tennisman.
Le rock des Américains de Car Seat Headrest emportent la mise, surprend et donne envie d’en écouter plus.
Chromeo
Nos « cousins du Canada » assurent le show à deux avec force de faisceaux lumineux, d’electro-clubbing et de bidouillages vocaux. Les jambes qui portent leur platine sont sexy et lumineuses. Dave 1 est le bogosse de ces dames, gendre idéal, ligne parfaite. Alors que Pee Thugg est l’ourson déconneur qui fait des tresses à sa barbe et qui est capable d’émoustiller les amoureux.ses de torse poilu.
Pitchfork Paris 2018 n’est pas fini! Ce samedi, un plateau de 11 lives t’attend pour réussir ton week-end.
USofParis te propose de fêter la sortie de l’excellent premier album Kings and Queens du groupe SPARKY IN THE CLOUDS. Rendez-vous vous est donné le jeudi 8 novembre au Hasard Ludique pour la release party. L’occasion de savourer des sonorités folk et modernes venues de la douce Albion.
Sparky in the Clouds c’est avant tout la rencontre de Mathias Castagné, guitariste, et de deux sœurs anglaises, Miranda et Bryony Perkins.
Ce trio produit une folk/pop harmonieuse et aérienne avec un univers visuel qui lui est propre. Il n’y a qu’à regarder le dernier clip aussi étrange qu’emballant.
Sorti le 21 septembre dernier, Kings and Queens regroupe 11 titres avec une musique charmante et une atmosphère rétro pop envoûtante aux sonorités anglaises.
On aime cette approche épurée et moderne des chansons.
Alors on vous propose de gagner des invitations pour le concert du groupe au Hasard Ludique à Paris.
Sparky in the clouds
1er album Kings and Queens (Zamora Label)
En concert le jeudi 8 novembre à 19h30
Hasard Ludique 128, avenue de Saint-Ouen 75018 Paris
Et en tournée :
16 novembre : Salle des Fêtes, Villiers-le-mahieu
17 novembre : Salle de la Bonnette, La Queue Les Yvelines
18 novembre : La Barbacane, Thoiry
18 mars 2019 : Espace Carpeaux , Courbevoie
05 avril 2019 : Les Arcs, Quéven
#Concours
Pour gagner tes invitations, c’est très simple.
Remplis vite le formulaire ci-dessous. Après tirage au sort, les gagnants seront prévenus par mail.
Alors si tu es libre le jeudi 08 novembre 2018, participe. Sparky in the clouds vous promet un live joyeux et intrépide.
MaMA 2018, le festival bat son plein dans une dizaine des salles de concert d’Anvers à Blanche. Ca pulse, rock, pop, se déhanche dans tous les coins pendant 3 soirs. J’ai pioché dans le programme en fonction de ma curiosité. Concrete Knives, Lary Kidd et Walter Dean.
Concrete Knives @ la Boule Noire
Une Boule Noire surchauffée pour le live de Concrete Knives au MaMA 2018. Il est bon de retrouver le groupe qui ne semble pas avoir vieilli depuis la dernière fois.
Les nouveaux titres sont aussi pop relevées que les tubes qui font sautiller.
La chevelure d’Adrien Leprêtre alias Samba de la muerte secoue l’air, la chanteuse n’a succomber à la chaleur malgré son kimono.
En fin de concert, retour à la réalité. Un t-shirt sur poitrine généreuse enfonce le clou : Music is a dirty job… J’ai bien une pote attachée de presse qui approuvera ce message.
Lary Kidd au Rouge Pigalle
Ma première fois dans ce décor culte sans âge de la nuit et de Pigalle. Et c’est un ourson québécois qui m’y a conduit. Lary Kidd un jeune rappeur barbu qui a un phrasé unique avec un bon accent ne permettant pas de saisir pleinement les subtilités de son song-writing aussi bien français qu’english. Mais on se laisse porter et emballer.
Entre deux titres, le rappeur lance « I let the music speaks for me » (Je laisse la musique parler pour moi). Ça claque !
Et une bonne punchline que l’on retient forcément : « Le rappeur le plus sous-estimé du Québec ». Génial !
Rajoutez sa marque de fringue Officiel qui affiche des « Montréal made me immortel » dans les rues de Paris. J’adore !
Mother fucker et des bitch qui ponctuent le live pour se la jouer bad boy époque Eminem. Ce petit côté teigneux de Lary Kidd est très plaisant. Ca l’a fait rire quand je lui l’ai dit, deux jours plus tard. Petit Jésus est son chef d’œuvre.
Et ce qui plait c’est que le rappeur a de la référence artistique en stock : Duchamp, Rubens (il a une de ses célèbres toiles tatouée sur le biceps).
Walter Dean @ Machine du Moulin Rouge
Trois projos vidéo de face qui irritent la rétine tout en envoyant des faisceaux de lumière et des figures géométriques.
Derrière moi, j’entends : « ça fait mal aux yeux ! »
Au bout d’un moment, un balaise me bouche la vue (suis assis), je ne me plains même pas.
Un quadra à chemise manches courtes filme en continu, son smartphone dans une main, sa bière dans l’autre. Est-ce le manager ?
Les compos de Walter Dean sont tellement minimales que l’on a l’impression que le live n’a pas vraiment débuté. Que c’est toujours une longue intro sans fin.
C’est loin d’être dansant, mais ça peut être trippant. Ça fait surtout l’effet d’une performance artistique qui serait sortie d’un musée d’art contemporain.
A la sortie, un mec du métier lance à sa voisine : « Tu sais le punk c’est pas très clair, maintenant ! »
MaMA 2018 c’est aussi Gaël Faye en live. Je ne l’avais pas vu sur scène. Il est puissant ce mec !
J’ai étonnemment aimé Madame Monsieur. De la pop belle comme un coeur ou un baiser. Et j’ai assisté au grand retour de Eagle Eye Cherry qui n’aurait pas fait de concert à Paris pendant 14 ans.
Costumes de dingos, répliques imparables,et toujours une énergie de grands malades : Airnadette débarque au Grand Rex avec Le pire contre-attaque. Une date unique, le jeudi 25 octobre, pour kiffer à mot le air-jeu de cette bande de doux-dingue. Moche Pitt, Jean-Françoise, Château Brutal , Scotch Brit, M-Rodz, sous la coupe de Philippe Risotto te feront hurler, chanter et poiler comme jamais. Et du coup, on t’offre tes places !
#TROPCOOL BABY
Un spectacle foutraque réglé au cordeau
C’est à chaque fois un putain bonheur de retrouver la bande plus apprêtée que jamais.
Cette fois, Gunther Love n’est pas de la partie car il a été enlevé par des aliens. Alors ses acolytes vont déployer toute leur énergie pour le retrouver en nous faisant hurler de rire et surtout chanter.
Les 5 inséparables ou 5 fantastiques vont partir pour un voyage dans le temps et l’espace pour récupérer leur poto. Il y a aura des épreuves, des doutes et des révélations poilantes.
Les effets visuels sont de la partie avec un écran, au système super ingénieux, pour assurer décors, paroles type karaoké et autres inventions du cru Airnadette.
Dans Le pire contre-attaque, Airnadette assure comme des dieux du stade de baby-foot, avec un calage labial et physique quasi parfaits.
Aucun temps mort, des montages ingénieux, du suspense.
On surlike !
Airnadette Le pire contre-attaque
le jeudi 25 octobre 2018 à 20h Date unique
au Grand Rex
1 boulevard Poissonnière
75002 PARIS
#Concours
Envie de passer une soirée de dingos avec les Airnadette ?
On t’offre des invitations pour le jeudi 25 octobre au Grand Rex.
Pour tenter de gagner tes invitations, remplis vite le formulaire ci-dessous.
Les gagnants, tirés au sort, seront contactés par mail.
Rock en Seine 2018 J3 / D3 Alors que Macklemore célèbre sa dernière date européenne en famille, Justice fête ses 10 ans de zik lumineuse. Les Australiens particulièrement barrés de Confidence Man ont excité les festivaliers de Rock en Seine. Mashrou’Leila a offert ses délicates mélodies pour une transe orientale et métissée. Wolf Alice a elle montré toute sa puissance vocale.
Macklemore, the last show
Bien sûr, Macklemore en fait des tonnes. Trop de franges à sa veste noire puis son gilet rouge, une chemise à rayures verticales qui fait mal aux yeux, des changements de costumes à chaque chanson comme Lady Gaga, des sauts sur scène et des caisses sur « Paris my favorite city in the world… blabla».
Des jets de flamme aussi.
Et on a versé dans la guimauve quand il a exhibé l’amour de sa vie sur scène, sa très jeune fille qui n’a pas du comprendre où elle était vu son jeune âge.
Mais si on accepte que c’est un showman, alors ça passe. On est prêts à tout accepter, ses plus grands délires, son sourire ultrabright et son brin de mégalomanie. Il nous a fait penser à Jared qui s’est produit ici-même la veille.
L’énergie de Macklemore est telle qu’on se trouve emporté, soulevé. Quand les premières notes de Can’t Hold us se font entendre c’est le feu au festival.
Et puis nous aussi on veut se déguiser, partager son délire et aussi ses dollars.
Justice 10 ans, waouh!
Show spectaculaire avec force de lumière, de fumée, d’effets visuels et de beats pour fêter les 10 ans de Justice. Les enceintes Marshall ont été installées en nombre pour servir la set-list délirante des DJ.
Certains trouveront le son un brin bourrin, d’autre s’éclateront comme des fous pour un dernier délire collectif avant la reprise. Justiceest grand, brillant et toujours aussi intense.
Confidence Man :
Le batteur et le clavier ont bien du mérite de jouer torse poil, en boxer et masqués d’une voilette noire. Toute l’attention doit être centrée sur les deux membres charismatiques de Confidence Man. Et ils font un max pour se faire remarquer ces deux-là. Mini-short qui frôle presque l’indécence pour Sugar Bones, jupe moulante pour Janet Planet. Et ils se déhanchent, gesticulent, changent de costumes.
L’attention est donc à son comble pour le public qui se défoule avec l’électro barrée du duo. Les titres des australiens sont imparables pour décharger toutes les tensions.
Mashrou’Leila, la poésie pure
J’ai mis 10 ans pour voir le groupe sur scène. Je ne suis pas si déçu que ça de les découvrir sur scène seulement en 2018. Mashrou’Leila a un charme fou musicalement et physiquement : le Liban dans le sang et la chair. Et qui a vu un violoniste aussi musclé que Haig Papazian ?
Hamed Sinno, le chanteur, apparaît réservé et au fil du temps, de ce que lui renvoie le public, il commence à danser, à se laisser bercer par le public face à lui.
Les chansons ont toutes une orchestration vibrante, une émotion qui se ressent malgré l’incompréhension de la langue.
Le titre Roman me fait toujours l’effet d’une transe incroyable. Et c’est encore plus fort en live.
Wolf Alice bad girl rockeuse
De loin, il y aurait un mix entre Kirsten Stewart dans la silhouette ou le profil et de feu Dolores O’Riordian, chanteuse de The Cranberries.
Ellie Rowsell offre à la fois une frimousse douce tout en pouvant décharger un gros lot de fureur à travers le micro.
Ses partenaires de jeu tous masculins ne sont pas effacés pour autant. Le guitariste et le bassiste sont capables d’autant d’éclats et de force pour imposer le rock nerveux de Wolf Alice.
A noter quand même un fashion faux pas : le soutien-gorge noir sous nuisette blanche.
Rock en Seine 2018 J1 / D1 en version fraicheur après la canicule. Le soleil se joue des festivaliers, un thermomètre qui nous ferait passer direct dans la case automne. J1 avec un beau cast : une révélation Terrenoire, le girl power de First Aid Kit, l’étrangeté de Dirty Projectors, Stefflon Don une Anglaise distinguée, Nick Murphy classe à mort, The Liminanas « oufissime ! ». Report presque complet avec un peu de rap.
Terrenoire, fratrie envoûtante
Théo (claviers) et Raphaël (chant), les frères stéphanois jouent la gémellité, même coupe de cheveux, même combo t-shirt blanc, jean noir.
Le projet Terrenoire a moins d’un an. Ce n’est pas pour autant que le duo manque d’assurance. Un clavier, deux voix, des textes qui font sens et une musique à la fois pop, electro, métissée de plein d’influences.
Les frères chantent des sortes de mantras : Vas-y saute ou Lâchons prise.
Mais aussi l’amour, comme avec un de mes titres préférés, La Pianiste (« J’aime une musicienne ») et ce Cœur en latex pour signifier le cœur paralysé sont deux belles pépites.
First Aid Kit, des suédoises en majesté
Merci Télérama Sortir. Si je n’avais pas lu l’édition de la semaine, je serai passé à côté des sœurs suédoises. First Aid Kit ce ne sont pas que des ballades, il y a aussi de la fougue.
La preuve en trouvant des fans de Linkin Park au 1er rang du concert.
Le duo enchaine une série de titres au charme certain, qui nous emportent et prolongent nos vacances.
La cover de Kate Bush avec non pas une mais deux voix d’anges finit de nous lier à ces girls à l’accent anglais si parfait.
Dirty Projectors : le groupe bizarroïde de Rock en Seine 2018
Groupe très étrange. Le chanteur n’a ni une voix de dingue, ni un charisme à faire tomber. Le batteur a la mèche collante sur le front, #passexy. Le bassiste barbu poivre et sel est lui mignon et souriant.
On ne voit pas trop de rapport entre les différents membres, à part qu’ils soient dans le même groupe.
La rythmique des chansons est très répétitive – l’effet lancinant en plus.
Mais ce n’est pas dansant pour autant.
Il ne semble pas y avoir de refrain. Il faudrait toutefois une seconde écoute.
On se prend à apprécier cette curiosité et pour savoir où va nous emmener Dirty Projectors.
Stefflon Don envoie du lourd
La Balenciaga addict varie les plaisirs. Elle balance du texte de bourrin avec des “pussy” et d’un coup elle devient plus sensible.
Il est assez troublant de découvrir Stefflon Donsur une scène. D’une part, parce qu’elle en impose et qu’elle n’a pas froid aux yeux. D’autre part, ses photos promo sont tellement retouchées qu’elles ne sont plus du tout contractuelles par rapport à l’original.
Le côté cash, un peu lourd, la main qui descend sous la banane finit par ne plus agacer. Ça fait partie du package rappeuse anglaise new generation.
Nick Murphy, ce mec est génial !
Une sorte de nonchalance à la Liam Gallagher – quand il met les bras dans le dos – court-circuitée par une maîtrise des instruments et un charisme diabolique. Nick Murphy joue de ses mains, sur le micro, sur le clavier et de son image aussi. Le chanteur a soigné son style pour jouer le dandy from Melbourne.
Reste une coupe de cheveux que l’on a du mal à valider.
Le live de Nick Murphy est un foisonnement de sources d’extase. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai été autant magnétisé. Rien d’explicable au fond, la musique capte, attrape les tripes. Nick opère une danse musicale qui frôle le génie. A écouter d’urgence : Missing Link.
The Liminanas culte à mort
L’idée brillante du live: un danseur, qui se dandine plus qu’il ne danse vraiment, en costume et cravate. Un côté rétro Deschiens charmant. Le décalage est génial.
Rien n’est vraiment sérieux avec The Liminanas, que ce soit la maîtrise de l’anglais des chanteurs qui les accompagnent, la couleur de cheveux hardante de Madame à la batterie, la longueur de barbe de monsieur à la guitare.
Et puis surprise, Emmanuelle Seigner qui vient chanter mais qui n’a qu’une bribe de voix.
Des paroles naïves, des refrains entêtants et un rythme enfiévré.
On aime à la folie The Limninanas !
Un photographe à la sortie du concert : « Oufissime, il y avait un mur de son ! Ne serait-ce que pour ça, ça valait le coup de venir ! »
Seule erreur de parcours de la journée 1 de Rock en Seine 2018 : Josman qui se croit sinon subversif tout du moins ultra cool en arrivant sur scène un joint à la main.
On le remercie d’avoir invité des potes à foutre le bordel car son jeu de scène est très limité. Dans la catégorie fumeurs de weed, nos préfères restent PNL, bien que leur live était mou du genou. Le cloud rap peut avoir ses limites.
Rock en Seine 2018 continue encore samedi et dimanche avec du très beau son !
Pleine chaleur, coups de soleil, crème solaire et hydratation au max pour le J2 de Lollapalooza Paris. Et des lives puissants comme ceux de The Killers, Years and Years et Dua Lipa. Alors que Damon Albarn s’essouffle un peu certainement à cause de la tournée des festivals. Et un raté, sans gravité : French Montana.
BB Brunes éternellement jeunes
Une fille à oreilles de lapine, des mecs torse poil chantent à tue-tête : « tu es plate comme une affiche au mur ! » BB Brunes traversent les générations, de ma mère, en passant millennials et moi.
La fougue du groupe a toujours autant d’emprise sur la foule. Les festivaliers sautillaient de plaisir et couraient dès qu’ils entendaient un tube de jeunesse pour se rapprocher de la scène.
French Montana bourrin
Une DJette fait monter le son avant l’entrée de French Montana, qu’elle surnomme Frenchie alors qu’il n’a absolument rien de français dans son pedigree.
Explosion, le rappeur évite le bord de scène à cause des effets pyrotechniques. Ce serait dommage de mourir jeune.
Le set est bourrin à mort avec les jets de flamme et de fumée, des effets sonores de cornes de brume – qu’on entend plus souvent dans un stade de foot. Le trentenaire convoque Nirvana et d’autres sons cultes pour masquer le manque d’inspiration.
Un seul titre sauvera le set : Unforgettable que j’ai écouté à l’usure.
Dua Lipa: Kiss me!
Une entrée à la Madonna avec un message oral sur une intro musicale. Grands coups de batterie, Dua Lipa débute la chanson en coulisses. Les photographes sont mis à l’écart et ne saisiront que son profil gauche.
La chanteuse a un petit côté Victoria Beckham en mode brunette fatale, levant la main gauche en chantant ou remettant sa mèche en place. Classe !
L’Anglaise est tellement heureuse qu’elle pleure des larmes de joie – elle a bien précisé que ce n’était pas de la sueur. Les artistes anglo-saxons ont toujours tendance à en faire un chouilla trop.
La pop de Duo est prenante et donne envie de se trémousser même si on a passé l’âge pour ses bleuettes. Be the one est imparable. J’ai vu des barbus chanter le refrain de No Godbye. One Kiss de Calvin Harris a fini d’exhaler le public.
Une fan tend un panneau : Kiss me! Il ne semble pas qu’elle ait eu ce qu’elle voulait.
Stereophonics : les beaux quadras
Kelly Jones affiche un visage peu marqué malgré les tournées, l’âge. On a un doute en revanche sur la couleur de cheveux, il y a un reflet qui fait penser à une légère coloration. Richard Jones, le bassiste tatoué des avant-bras, semble le plus heureux du band affichant un beau sourire à destination du public.
Si les derniers titres ont du mal encore à convaincre, sans doute parce que peu connus, entendus, Only One Night, Maybe Tomorrow nous font palpiter le cœur avec bonheur.
Years and Years: high sensuality
Explosion de cris à l’entrée sur scène du charismatique Olly Alexander.
Le chanteur de Years and Years offre un duo tactile et sensuel avec un danseur sur Sanctify. Take Shalter fait soulever les bras. De nouveaux danseurs viennent fouler la scène sur Shine, chorée toujours très langoureuse.
Le soleil de fin de journée en pleine face, Olly transpire à grosses gouttes mais continue de sourire et de saluer ses fans.
Il remarque des « cute people in the audience!, avant de rajouter : « Paris ne déçoit jamais ! »
La plupart des chansons de Years and Years sont taillées pour le clubbing comme Hallelujah qui est sur le dernier album du groupe, Palo Santo, comme All for you.
Le show est génial, jeune, généreux, léger et finit en apothéose avec King.
The Killers – Las Vegas
Brandon Flowers, le tombeur aux dents ultra bright a un sourire de dingue.
Le King Presley se serait-il réincarné en lui ? En tout, il y aurait une filiation dans le kitsch assumé comme ces revers de veste colorés et pailletés avec palmiers, ces chaussures à talonnettes – le trentenaire fait 1m78, c’est pas la cata non plus.
Shine of light
Quel bonheur de réentendre Somebody told me, Read my mine, When we are young, Mr. Brightside, Human… Des tubes qui font sautiller les gars amoureux qui chantent à tue-tête.
Shot at the night. Autour de moi, les mecs embrassent leur copine, sont attentionnés, joueurs, mimi aussi torse poil ou chemise ouverte.
Des confettis bleus, blanc, rouge, c’est le 14 juillet avec les Américains !
Scène culte aussi avec un jeune fan qui monte sur scène pour accompagner le groupe sur un titre. Brandon est tout sourire, il n’en revient pas de la dextérité de François.
C’est définitivement le champion de Lollapalooza Paris 2018.
On n’aura jamais vu un chanteur aussi heureux que Brandon aujourd’hui. Incroyable élan pour le public, de tout donner comme une dernière ou une renaissance.
Il a offert un show de festival vraiment grandiose.
Exceptionnellement, focus sur les concerts de l’après-midi du premier jour du festival Lollapalooza 2018 à Paris. Report des lives des artistes qui ouvrent le festival, ceux qui assurent le show sans trop de jeux de lumières pour cause de lumière du jour, avec le soleil qui chauffe. Et qui chantent avec assurance alors que les festivaliers arrivent tout juste, prennent le pouls avant de surchauffer avec les têtes d’affiche comme Kasabian et Depeche Mode. De la musique pour tous les goûts avec Zara Larson, Lil Pump, Black Rebel Motorcycle Club et Kaleo.
Zara Larsson, la pop qui pétille
Zara Larson est pétillante à souhait avec son deux pièces griffé à ses initiales. Elle chante et danse l’amour, affole les jeunettes et attise l’attention des boys. La Suédoise offre une pop estivale, parfaite en mode plein air, tout aussi attachante que celle de Katy Perry.
La chanteuse Alma qui a assuré le premier concert du Lollapalooza Paris 2018 est sortie des backstages avec sa team pour danser à la fin du set. Elle a fait quelques selfies avec les festivaliers qui la reconnaissaient.
Bad boy nommé Lil Pump
Lil Pump se fait désirer, très désirer, plus de 25 minutes d’attente. Son DJ balance les beats en continu, avec un sigle @ThaLightsGlobal qui tourne en continu sur le grand écran. Les fans de Depeche Mode qui sont déjà en place contre les barrières de sécurité endurent comme ils peuvent.
Coups de flingues à son entrée, le Gucci addict est surexcité. Les bras se lèvent. Les fans ont déjà pas mal pogoté avant son arrivée. Et là, ça sursaute de partout.
L’Américain se met à l’aise pour fendre la foule, enlève tous les accessoires : grosse bague, lunettes, sweat, ceinture papillon – oui oui, Lil Pump peut être un gars sensible aussi.
Il ne gardera que son pendentif avec l’inscription jet ski.
Beaucoup de « fuck » pour donner ordre à la foule de laisser le passage, car il se prépare à un bain de foule sur les épaules d’un gorille de la sécu.
Le rappeur de 17 ans fait le show histoire de créer un peu plus sa légende à chaque apparition. Une équipe de filmeurs et de photographes le suit à la trace pour immortaliser sa bougeotte. Il saute du stand technique en face de la scène. Il surexcite les festivaliers.
Fin de set sur les rotules pour tout le monde.
Black Rebel Motorcycle Club
Blousons en cuir à plus de 26 degrés, Black Rebel Motorcycle Club ne renie pas son style malgré la chaleur.
Le band from US balance un rock musclé mais sans excès pour autant. On a parfois l’impression d’entendre le même titre mais la sauce prend avec les festivaliers qui trouvent le bon son pour bouger ensemble, sans déboitement d’épaules pour autant.
Kaleo, le doux folk d’Islande
De la folk made in Iceland, un chanteur bogosse à la mèche collée qui tient à toute épreuve et le rythme qui s’adoucit après les deux gros coups de chaud musicaux juste avant.
Les esprits se détendent, les épaules aussi. Le songwriting du groupe est élégant. La bande-son qu’il nous offre est parfaite pour faire une pause, susurrer des mots love love à son-sa partenaire de festival. Les Islandais sont attachants. On serait prêts à les suivre jusque dans leur île.
Mais Lollapalooza nous offre beaucoup d’autres raisons de nous rejoindre.
Lollapalooza Paris 2018 n’est fini !
Encore un jour complet de concerts avec Gorillaz. The Killers, Years and Years, dimanche.
Fnac Live Paris, jour 3. Il y a des soirs où un festival est capable de réaliser une programmation sans faille. On a adoré la folie de L’ordre du périph, la puissante chaleur de Jacob Banks a réchauffé notre cœur, Yorina a conquis notre côté romantique, les raps de Gaël Faye nous ont pris aux trips, la folie Aloïse Sauvage rafraichi le rap, Ibeyi rime toujours avec grâce et les chamans Angus & Julia Stone ont offert une transe musicale.
L’ordre du périph : lâché de fauves
Les lauréats des Inouïs 2018 du Printemps de Bourges ont littéralement mis le dawa devant l’hôtel de ville.
« La famille, vous allez bien ? Ça fait grave plaisir d’être ici !»
Les 7 mecs se font plaisir sur scène. Ça peut paraitre foutraque, en fait ça doit l’être, beaucoup.
Quelques problèmes techniques ont parsemés le set, notamment l’ordinateur qui n’est pas copain avec le soleil.
Pas grave, un membre arrose le public pour éviter sa surchauffe car ça pogotte à fond chez les jeunes du public.
C’est le joyeux bordel sur scène, un chanteur plonge dans le public sans prévenir.
« C’est la première fois que ma mère vient me voir ce soir »
Sa mère a dû en prendre plein les oreilles tant le groupe est festif.
#GrossePatate
Jacob Banks : la Soul en majesté
Une puissance vocale qui impressionne, un charisme magnétique, c’est une grande star de la soul qui se produit à Paris
En une phrase, Jacob Banks vous attrape par l’oreille et vous ne le lâchez plus.
Entre rock et soul, la musique de Jacob Banks embarque le public dans un voyage musique chaleureux et généreux.
Impossible de pas être envouté par ses mélanges de styles qui vous transportent du blues au hip hop, teinté d’électro.
Côté scène, c’est le bassiste que notre regard n’arrive pas à quitter. Son physique qui en impose n’a rien à envier à son énergie et sa dextérité sur son instrument.
Yorina : la pop en devenir
Moment de douceur après deux sets tonitruants et puissants
La voix légère et aérienne de Yorina plane au-dessus de ses ballades.
C’est sucré et pop, pas désagréable et paradoxalement programmé vu le line up du jour (très urbain et tranché niveau des styles).
Gaël Faye : une claque d’émotions
Blouson noir très looké, Gaël Faye envoie du lourd dès le début.
Rarement, on a eu les poils qui se dressaient sur les bras pour du rap.
Ses premiers titres très engagés (Paris métèque) laissent éclatés une rage maitrisée par la musique. Ce qui les rend encore plus fort.
Jusqu’à l’arrivé de Saul Williams et son discours, scandant à plusieurs reprises I’m black nigga (Je suis un nègre noir).
« Si j’ai commencé à faire de la musique c’est grâce à Saul Williams. »
Histoire personnelle, revendication, écriture : l’âme de Gaël Faye.
Mais le rap de Gaël Faye peut se faire un peu plus léger. Il tombe alors le blouson pour chanter en t-shirt Je pars, repris en chœur par la foule.
« Je veux mettre le feu »
Et bien c’est réussi tellement on passe par toutes les émotions en 1h de show, de l’émotion à la joie, du sourire au kiff musical.
« Je vais vous souhaiter de l’amour, de l’amour, de l’amour » : quelles jolies paroles pour clôturer son set. Un très grand concert !
Aloïse Sauvage : l’avenir du rap
Avec son look stree- wear, la jeune femme ne va pas être fleur bleue.
Petit short, brassière Dolce Gabbana, chemise élimée : tous les codes du rap sont là. Aloïse Sauvage est doué dans ce style.
Elle a une certaine rage, une prose saccadée à souhait. Mais surtout elle occupe parfaitement l’espace avec ses danses désarticulées
Gros cœur pour sa reprise de Voyage Voyage : le rap se mêle à tout !
Angus & Julia Stone, l’éclat final
Des vagues de fumée dans la lumière bleutée, la voix d’Angus prend le dessus des basses qui battent à plein régime dans les basses devant la scène. Les festivaliers vibrent de tout leur corps.
L’entrée en matière est quasi contemplative, plus que rythmique.
Le charme opère direct. Il est bon de retrouver le frère et la sœur de retour en France. Julia ne change pas, lui s’épaissit en barbe et en carrure, mais son charme reste intact. Il peut sembler bourru mais il a un contact respectueux avec le public.
Il se confiera même sur son « dépit amoureux », il avait repéré une jeune femme à un festival mais ne l’a jamais retrouvée. Beaucoup de festivalières auraient été prêtes à le consoler.
Le duo offre une vieille chanson, Private lawns, pour rappeler la longévité du groupe.
Snow, Who do you think you are sont des mélodies imparables pour clôturer à merveille le festival.
Un final sous les confettis avec le tube Chateau et les cœurs palpitent.
Rendez-vous en 2019 pour une édition de Fnac Live Paris encore pleine de surprises !