Plus d’un demi-siècle est passé sans qu’une rétrospective Eugène Delacroix ne soit organisée à Paris. C’est un peu fou.
Donc l’exposition qui s’ouvre au Musée du Louvre va être celle à ne pas manquer lors de ce printemps.
Comme l’a été la rétro de Vermeer en 2017.
Une exposition en trois temps
Car ce n’est pas moins de 180 œuvres qui sont présentées dans le Hall Napoléon du Palais des Tuileries.
Et pour retracer l’évolution du travail d’Eugène Delacroix, sa carrière a été découpée en trois phases chronologiques :
– 1822 à 1834 : la décennie de la nouveauté, de l’appétit de gloire et de liberté.
– 1835 à 1855 : la révélation de la peinture murale, la tradition et l’apothéose de 1855.
– 1855 à 1863 : l’art du paysage et les variations autour de son travail passé.
Et même si l’exposition est organisée de façon chronologique, la distinction entre ces périodes n’est pas toujours facile à garder en mémoire pour un visiteur non aguerri à l’histoire de Delacroix
Un petit rappel en début de salle aurait été bienvenu.
Mais ce sera la seule critique négative que l’on peut faire sur cette mise en espace.
Une parenthèse artistique merveilleuse
Mais faisons un peu abstraction de ce cloisonnement pour simplement se laisser aller au plaisir d’admirer le travail de ce géant de la peinture du 19ème siècle.
Se rendre compte que ses pièces maitresses La Liberté guidant le peuple et Scènes des massacres de Scio ont été réalisées dans sa première décennie de peintre. Vous n’aurez donc pas à attendre la fin de la visite pour les (re)découvrir. 😃
On est surpris par la finesse des dessins qui illustrent l’édition en 1828 du Faust de Goethe.
Et de salle en salle, la virtuosité de Delacroix est toujours là mais le style évolue selon les périodes.
Un regard particulier sur le Maroc du 19ème, loin des questions esthétiques et sociales.
Un de ses rares voyages à l’étranger qu’il retranscrit dans des carnets superbement illustrés et dans des aquarelles toute en simplicités.
On admire la force poignante qui ressort des ses tableaux religieux. Des toiles qui ne sont qu’émotion et qui ne peuvent laisser indifférente.
On termine cette exposition par une salle qui offre la dernière facette du travail de Delacroix : des paysages “fantaisies”. Ils ne sont pas réels mais font appels aux souvenirs de l’artiste, mêlant parfois deux lieux différents.
Prenez vos billets !
Une telle réunion de toiles signées Delacroix est plus que rare. C’est un vrai bonheur de parcourir ces salles du Louvre à la découverte de peintures méconnues, d’aquarelles légères, d’eaux-fortes magistrales… Et certaines viennent des quatre coins de France (Lille, Nancy, Bordeaux…) ou du monde (États-Unis, Canada, Allemagne, Hongrie…), ou même Paris…
Il y a aussi tous ces carnets manuscrits qui montrent l’érudition et les amitiés artistiques ou sociales qu’avait tissées Delacroix.
Dernier conseil : certaines toiles n’ont pu être déplacées, comme La Mort de Sardanapale ou le plafond de la galerie d’Apollon (aile Denon du Louvre), une raison de plus de poursuivre votre visite par les galeries du Musée du Louvre.
Magnifique et unique cette exposition !
exposition Delacroix : 1798 – 1863
du 29 mars au 23 juillet 2018
horaires :
de 9h à 18h, sauf le mardi
Nocturnes : les mercredis et vendredis jusqu’à 22h
Hall Napoléon
au Musée du Louvre
Rue de Rivoli
75001 Paris
#CONCOURS
Nous aimons, nous vous invitons !
Des laissez-passer pour le Musée du Louvre sont à gagner. Ils vous donneront droit à visiter l’exposition Delacroix.
Pour participer, dites-nous EN COMMENTAIRE quelle œuvre vous aimez le plus au Musée du Louvre.
Les gagnants.es seront tirés au sort parmi tous les participants.
Bonne chance à tous !