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VELAZQUEZ au Grand Palais – visite avec lunettes connectées #exclu !

Velazquez sur le sol français est plutôt rare. Preuve en est : les quelques pièces issues d’institutions françaises (Orléans, Rouen, Paris) présentées dans les Galeries du Grand Palais.
Tout ou partie des riches toiles ont pour logis les cimaises du Musée du Prado Madrid, Séville ou encore New York.
Sans compter que le peintre espagnol n’en finit pas d’être moderne en se laissant découvrir par le biais de lunettes connectées.

La Forge de Vulcain, vers 1630, Diego Velazquez, Madrid, Museo Nacional del Prado
La Forge de Vulcain, vers 1630, Diego Velazquez, Madrid, Museo Nacional del Prado

L’intelligence de la sélection des oeuvres est de ne pas jouer sur le simple nom de Velazquez. Ses toiles sont en dialogue régulier avec celles de ses contemporains Juseppe de Ribera par exemple – Saint Jude Thaddée et Saint Philippe – tout en réhabilitant le plus fidèle de ses élèves, Del Mazo, dans les dernières salles d’exposition.

Saint Jude Thaddée, Saint Philippe, vers 1610-1612, Jusepe de Ribera, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell'Arte Roberto Longhi
Saint Jude Thaddée, Saint Philippe, vers 1610-1612, Jusepe de Ribera, Florence, Fondazione di Studi di Storia dell’Arte Roberto Longhi

Le peintre du Roi (d’Espagne) n’appartient à aucune académie de peinture, inexistante en Espagne à l’époque, comme le rappelle le jeune commissaire d’exposition, Guillaume Kientz, conservateur au département des Peintures du Musée du Louvre. Le style du peintre se libère progressivement d’un certain maniérisme inhérent à l’exécution de portraits officiels. Il donne une présence exceptionnel à ces personnages que nous rencontrons. Qui regarde qui ? Est-ce le visiteur qui scrute une toile ou plutôt les illustres personnages qui nous dévisagent ? Le trouble est à son paroxysme avec le Portrait du Pape Innocent X qui deviendra l’objet de l’obsession picturale, quelques siècles plus tard, de Francis Bacon.

Portrait d'homme (autoportrait ?), 1634-1635, Diego Velazquez, New York, The Metropolitan Museum of Art, The Jules Bache Collection, 1949
Portrait d’homme (autoportrait ?), 1634-1635, Diego Velazquez, New York, The Metropolitan Museum of Art, The Jules Bache Collection, 1949

Ce qui est impressionnant comme nous le rappelle le commissaire c’est que le peintre ne réalisera jamais de dessin préparatoire: “il attaque directement la toile“. Preuve d’une maitrise sans égale.

Pour vous, nous avons testé ce qui est une première pour le grand public. Au côté de l’audio-guide, les visiteurs amateurs de nouvelles technologies et expériences peuvent expérimenter la paire de lunettes connectées – la plus avancée actuellement sur le marché.
Artificiel, pur gadget ? Non, mieux que ça : futuriste !

Imaginez plutôt, vos lunettes intègrent un écouteur et sont sensibles de la branche. Pas de bouton pour naviguer ou sélectionner, tout est question de doigté et de scan.

Hermaphrodite endormi, IIe siècle après J.-C., Paris, Musée du Louvre et La Toilette de Vénus, vers 1647-1651, Londres, The National Gallery
Hermaphrodite endormi, IIe siècle après J.-C., Paris, Musée du Louvre et La Toilette de Vénus, vers 1647-1651, Londres, The National Gallery

Sur un choix de 12 oeuvres dont la plupart majeures : Le Portrait de l’infante Marguerite en bleu, La Toilette de Vénus – seul nu de Velazquez qui nous soit parvenu – ou encore La Forge de Vulcain, vous pourrez apprécier ce nouvel usage avant tout le monde.

Portrait de l'infante Marie-Thérèse, vers 1653, Atelier de Diego Velazquez, Paris, Musée du Louvre
Portrait de l’infante Marie-Thérèse, vers 1653, Atelier de Diego Velazquez, Paris, Musée du Louvre

Bien sûr cette visite reste confidentielle, vu le nombre de lunettes mis à disposition et le caractère expérimental. Mais cette première vous conférera le statut de pionner ! Il y a ceux qui ont dormi sur le trottoir pour l’Apple Watch et il y a vous qui avez visité l’expo Velazquez au Grand Palais avec les Google Glass.

Nous avons choisi notre camp et vous ?

Tête d'homme, vers 1618, attribué à Diego Velazquez, Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage
Tête d’homme, vers 1618, attribué à Diego Velazquez, Saint-Pétersbourg, Musée de l’Ermitage


Exposition VELAZQUEZ

jusqu’au 13 juillet 2015

Grand Palais
Galeries nationales – Paris

Ouverture : dimanche et lundi de 10h à 20h
Du mercredi au samedi de 10h à 22h (NOCTURNES)
Fermé

Visite de l’expo avec des lunettes connectées
2 visites par jour par groupe de 10 personnes (une le matin, une l’apres-midi)
Réservation en ligne
Location des lunettes : 8€

Toutes les infos sur la visite avec les lunettes connectées ici :
www.grandpalais.fr/fr/article/velazquez-la-visite-avec-des-lunettes-connectees

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Tous mécènes au Musée du Louvre : la Table de Teschen

Jusqu’au 10 décembre, touchez du doigt l’incroyable Table de Teschen exposée exceptionnellement au Musée du Louvre avant sa probable arrivée définitive. Mais avant que cet objet unique et historique trouve une place de choix au sein des collections et pleine lumière, le programme Tous Mécènes fait appel à la générosité du grand public.

Pieds-de-la-Table-de-Teschen-de-Johann-Christian-Neuber-Tous-Mécènes-Musée-du-Louvre-Paris-photo-de-Philippe-Fuzeau

Vous avez un coup de coeur pour le style décoratif du XVIIIe siècle, le travail d’artisan et d’orfèvre et une certaine curiosité pour les pierres dures ?
La Table de Teschen ou Table de la Paix pourrait répondre à tous vos goûts. Le Musée du Louvre propose à tous et toutes de pouvoir participer à l’acquisition de cet objet exceptionnel.

Son nom n’est pas forcément le plus engageant, on vous l’accorde.
Il fait référence à une petite ville allemande où a été signé en 1779, un traité de paix suite à la guerre de succession de Bavière survenu un an plus tôt. Une guerre surnommée aussi la guerre de patates.
La France et la Russie sont intervenues pour qu’une fin rapide de ce conflit soit négociée.
En tant que médiatrice, la France – en la personne du Baron de Breteuil, ambassadeur à Vienne – a eu droit à un présent au caractère exceptionnel.
Cette table a fait sensation à Versailles et a eu, quelques siècles plus tard, les honneurs d’une exposition à New York.

 Table-de-Teschen-de-Johann-Christian-Neuber-mosaïque-de-pierres-dures-Tous-Mécènes-Musée-du-Louvre-Paris-photo-de-Philippe-Fuzeau

Pourquoi cet objet est rare ?

Jamais aucun cadeau n’avait été offert et ne sera offert lors de la signature d’autres traités.
D’autre part, c’est la première table réalisée en mosaïque de pierres dures ; des pierres en provenance de mines de Saxe. Ces mines appartenaient à l’époque au créateur de cette pièce, Johann Christian Neuber, grand orfèvre de la cour de Saxe et également conservateur des collections royales.
C’est un véritable cabinet de curiosités avec ses pierres dures, ses cristaux de roche, ses éléments de bois pétrifié. L’ensemble des éléments est numéroté et consigné dans un cahier manuscrit, conservé dans un des tiroirs de la table.
Les détails sont d’une telle perfection qu’il faut contempler plusieurs minutes pour en venir à bout.

Ce qui fait de cet objet non plus un meuble mais un véritable “bijou sur pieds”, comme nous le confirmera l’une des conservatrices du Musée.

Pourquoi lui rendre visite ?
Pour vous assurer, si vous aviez un doute, du caractère exceptionnel de cet objet.  Vous pourrez en profiter pour découvrir les nouvelles salles d’exposition du département des Objets d’art. Des salles qui ne vont pas être tout de suite prises d’assaut et que vous pourrez donc découvrir sans trop de foule. Le bonheur !

Nul besoin d’être multimillionnaire pour participer à son niveau à l’acquisition de cette pièce. La campagne grand public s’élève à hauteur d’un million d’euros et n’a pas de montant minimum.
Les dons de 10 ou 20 euros sont les bienvenus, comme les plus importants de 100 ou 500 euros, chaque don étant déductible des impôts, à hauteur de 66%.
En remerciement, le Musée du Louvre offrira des accès à la Table de Teschen une fois exposée dans la plus belle lumière qui soit. Selon le montant vous pourrez faire sa connaissance un mardi, jour de fermeture du musée. Et pour l’avoir fait, c’est grisant de faire une visite loin très loin de la foule.

Image de prévisualisation YouTube

L’exposition est prolongée jusqu’au 10 décembre !

La campagne de soutien se termine le 31 janvier 2015.
Toutes les informations sur le site : www.tousmecenes.fr

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Exposition PIERRE HENRY Autoportrait en 53 tableaux au Musée d’Art Moderne de Paris – MaM – PROLONGATIONS

Facétieux Pierre Henry !

Derrière l’étendard de musique concrète –  dont il l’un des créateurs avec Pierre Schaeffer  – se cache un homme facétieux en la personne de Pierre Henry. Le compositeur du morceau Psyché Rock pour Maurice Béjart est, entre autres, capable de laisser rouiller dans sa cour une de ses victoires de la Musique 1988 et de célébrer l’attrait graphique d’un piano démembré.

Ceux qui ont eu la chance d’assister à un de ses concerts donnés à la Maison de sons dans le 12e – son lieu de vie et de travail – avaient eu la primeur de découvrir ses créations picturales qu’il aime à appeler “peintures concrètes. “

Ses toiles sortent exceptionnellement de son domaine privé pour rejoindre les cimaises du Musée d’Art Moderne de la ville de Paris.
Cet ensemble de 53 peintures sur bois donne à voir le travail minutieux de collecte, décomposition et recomposition du compositeur et peintre Pierre Henry.

À partir de petits riens qui n’ont bien souvent qu’une courte vie (clous, ampoules, fusibles) Pierre Henry leur trouve une seconde vie et un nouveau terrain de jeux.
Associées entre elles, anciennes bobines et touches de pianos composent des natures mortes abstraites comme autant d’accroche-regard.

Les toiles sont curieuses, graphiques, modernes, peut-être kitschs pour certaines, mais l’échange avec le visiteur n’est pas dénué de sens et de cocasserie.

Cachées dans une salle au cœur du parcours des collections permanentes – donc libre d’accès –  les toiles n’attendent que votre visite, même éclair, pour renouer avec l’univers sonore et déployer leur palette imaginaire.

Exposition Pierre Henry, Autoportrait en 53 tableaux

prolongations jusqu’au 2 février 2014

 

au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 PARIS

Ouvert du mardi au dimanche
de 10h à 18h

Entrée libre pour cette exposition et les collections permanentes du MaM

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