Chaque mois, les blogueurs et blogueuses qui participent à la Photo du Mois publient une photo en fonction d’un thème. Toutes les photos sont publiées sur les blogs respectifs des participants le 15 de chaque mois à midi, heure de Paris.
Cette fois, c’est au tour de Jemelivre de choisir le sujet : Contraste(s).
C’est à la Seine Musicale vendredi dernier, lors des Victoires de la Musique 2018 qu’un contraste est apparu dans mon objectif. Eddy de Pretto seul en scène, a fendu la pénombre de la scène pour emporter le public avec sa Fête de trop. Une performance remarquée qui nous a rappelé celle d’une autre révélation, il y a quelques années : Christine and The Queens.
Cette photo a été appréciée par le jeune chanteur qui l’a postée sur son Instagram.
Bodyguard le musical fait battre le cœur avec sa romance imparable, des voix grandioses, des costumes à strass et des jeux de lumière ambiance concert. Le spectacle est l’occasion de replonger dans l’histoire culte qui a triomphé au cinéma dans les années 90 et surtout dans les succès de l’inoubliable Whitney Houston, le temps d’une soirée.
Les tubes de Whitney
Bodyguard le musical offre les plus grands tubes de Whitney Houston (I’m every woman, So Emotional, Where do broken hearts goes…) en live avec des voix qui n’ont rien à envier à l’originale.
La présence d’un orchestre est essentielle pour la réussite du show. Une bande musicale n’aurait pas donné autant de puissance aux chanteuses.
Ce soir-là, c’est Sofia Mountassir qui tient le rôle de Rachel Marron. Et question charisme et cordes vocales, il n’y a rien à redire.
Sa partenaire Cylia (Nicky, la sœur de Rachel) offre également une belle performance, tout autant appréciée par le public.
Le point d’apothéose reste le titre I will you always love you qui sera chanté par 2 fois. La première étant un peu moins magistrale que la seconde. On vous laisse la surprise.
Et vraiment impossible de ne pas ressortir de la salle en chantonnant : I wanna dance with somebody.
Les bogosses de ces dames
Ça commence avec 4 danseurs torses nus. Des abdos qui méritent le respect : on imagine les heures d’entraînement, de répétitions et de séances de sport.
Arrive très vite Benoit Maréchal, le bodyguard, à la chemise blanche qui cintre bien. Son visage anguleux impressionne et ferait presque des envieux.
Quant au harceleur de Rachel (Enzo Ambrosini), il est étonnamment loin d’être répulsif. Lui aussi affiche des abdos qui en imposent et troublent le public féminin.
Aucune retenue
Il ne faut pas s’encombrer de retenue face à ce show. Bodyguard le musical est une histoire d’amour, une sucrerie douce, simple, mielleuse et connue de tous et toutes.
Une fois accepté le deal, rien ne choque plus : la perruque de Rachel et les flammes sur le premier titre, les robes « princesse Disney » des derniers titres, les décors qui font très 90’s, la projection flash-back sur grand écran pour le grand final.
« Ça parle beaucoup ! » c’est ce que lance une spectatrice à une de ses complices. C’est vrai que l’on aimerait que ça soit plus concis et surtout que ça danse un peu plus.
Mais le show reste efficace, plaira aux groupes de copines qui vont s’amuser à noter les différences avec le film, les couples de lovers, les amoureux.ses des comédies musicales et toutes celles et ceux à qui Whitney Houston manque.
Bodyguard le musical
Avec Valérie Daure, Benoît Maréchal, Cylia, Sofia Mountassir, Alain Azérot, Enzo Ambrosini, Rémi Creissels, Matyas Simon, Aliocha Itovich…
Le conte Georgia, tous mes rêves chantent de Timothée de Fombelle paru en 2016, Prix Pépite 2017 du Salon du livre jeunesse de Montreuil devient un spectacle.
Ce grand succès de librairie prend vie et voix sur la scène de la Cigale les 3 et 4 février.
Georgia, la chanteuse de cabaret, revient pour le jeune public et les plus grands en mode comédie musicale.
L’histoire sera inchangée et les chansons ont enchanté le public.
Nous suivrons Georgia, séparée de ses sœurs, qui apprendra la musique et le chant avec Sam.
D’ailleurs, les plus petits seront ravis de le retrouver lui et son violon. La transposition sur scène de ce conte promet de ravir vos enfants. La musique est signée Johan Farjot, Albin de la Simone, Raphaële Lannadère, Mathieu Herzog et Guillaume Poncelet. Beau cast !
Le spectacle est à découvrir lors de 3 représentations en février 2018 à La Cigale.
Georgia – Tous mes rêves chantent
Avec : Marie Oppert (Georgia enfant) Vincha (Sam), Mathilde Labé (Georgia adulte, le Grand Rêve) Amandine Bourgeois, Raphaëlle Lannadère, les Rêves (chant) et l’Ensemble Contraste
Samedi 3 février à 15h et 19h30
Dimanche 4 février à 16h
Durée : 1h15 min sans entracte
La Cigale 20, boulevard de Rochechouart 75018 Paris
Une comédie musicale sur un personnage légendaire mais aux mains couvertes de sang : le pari est osé ! Jack, l’éventreur de Whitechapel, c’est 11 comédiens-chanteurs et 3 musiciens en live donnent à entendre l’histoire de ces femmes fauchées par ce sanguinaire et montrent la folie suspicieuse qui s’est abattue sur Londres en 1888.
Suspense au cordeau
L’identité de Jack l’éventreur n’est toujours pas validée à ce jour. Ce constat garantit la pointe de suspense nécessaire au récit. Le spectateur se questionne sur le profil du tueur et surtout sur le choix opéré par l’auteur du livret.
Un peintre américain arrive à Whitechapel, un quartier mal famé de Londres. Il fait la rencontre d’une bande de prostituées et se trouve attiré par …
Il va tout faire pour conquérir son cœur alors que les premiers meurtres de femmes commencent à effrayer tout Londres.
Un inspecteur se met à la recherche d’indices pour trouver Jack. Il est aidé d’un assistant, Mortimer, peu doué mais qui nous réserve des moments d’humour.
Car cette création n’est pas que drame, il y a de la gouaille, de la danse aussi.
L’originalité de cette création tient au fait que les victimes content leur histoire. Elles ne sont plus des inconnues.
La partition offre de belles envolées même si pour certains.nes le thème peut être un peu répétitif.
Moi je me suis pris à fredonner un air, en sortant. Preuve de l’efficacité de la composition de Michel Frantz.
Jack, l’éventreur de Whitechapel
Musiques de Michel Frantz
Livret de Guillaume Bouchède et Jean Franco
Lyrics de Julien Mouchel Mise en scène de Samuel Sené, assisté d’Elisa Ollier
Costumes de Zoé Imbert
Chorégraphies d’Amélie Foubert
Créations vidéo de Harold Simon Lumières d’Alex Decain
Avec : Juliette Behar, Laura Bensimon, Marion Cador, Julie Costanza, Jean-Baptiste Darosey, Madline Marbaix, Alexandre Jérôme, Rachel Pignot, Angélique Rivoux, Sandrine Seubille, Harold Simon
Le lundi à 19h30 Le mardi à 21h30
au Théâtre Trévise 14 Rue de Trévise
75009 Paris Tél. 01 45 23 35 45
Après Partouze Sentimentale, Constance brille avec un max de love, des beats et de l’humour corrosif à souhait avec Gerbes d’Amour à l’Apollo Théâtre à partir du 18 janvier. Notre petite beauté comique se met, pour l’occasion, au chant. Et ça pulse à mort !
Que Giedré soit prévenue, elle a une vraie concurrente, en beaucoup plus féroce.
Constance est capable de tout !
On savait la trentenaire redoutable en matière d’humour noir, très noir, en situations qui font déglutir de travers et en poil à gratter puissance 1000. Constance est vraiment capable de tout et même de s’autoproduire ! Adieu le confort d’une production toute dédiée à son artiste. Constance s’émancipe avec ce spectacle et emmène dans son nouveau dérapage contrôlé une complice : Marie Reno.
Avec la musicienne-chanteuse, elle goûte avec toujours plus d’intensité aux joies de la scène, mais cette fois en duo, après 10 ans de solo sur toutes les scènes de France.
Ptit chat, pute, princesse, Picarde, fêtarde…
Constance excelle dans l’art de se costumer, de surprendre à chaque fois, de se dégueulasser la tronche pour les besoins de la vanne. Didier Super, le metteur en scène de Gerbes d’Amour, a eu la géniale idée du paravent noir. Cette fois, l’artiste ne quitte plus la scène pour changer de costume. Ce qui nous donne droit aux apartés de très haute volée que l’on mérite. “Artiste pute, produit de consommation” ouvre le spectacle. Constance n’a une nouvelle fois pas froid aux yeux, ni aux cuisses. Ce shorty lui va si bien. Cette chanson fait penser à ces Youtubeuses capables d’émerveiller avec leur dernier masque de beauté, d’émouvoir avec leurs petits tracas (“un twittos a été trop méchant avec moi hier“), tout en n’oubliant pas d’encaisser les virements bancaires pour les nombreux placements produits dans leurs vidéos. Cute à mort ! Ou plutôt so 2018 !
Mais Gerbes d’Amour c’est aussi un max de love avec le public. Constance excelle dans la pleine communion avec ses spectateurs, quitte à en “maltraiter” un au passage.
Du love en chanson : la nouvelle princesse qu’elle campe est irrésistible, comme sa mère de famille au coup de main exceptionnel.
A la sortie du spectacle, on ne regardera plus les saisons comme avant (le printemps, l’été, quelles emmerdes !), on aura un mal à oublier cette délicieuse illustration d’une famille picarde très particulière, sans parler de la soirée de beuverie avec gros dommages collatéraux.
Gerbes d’Amour :
C’est des beats dans ton body, de l’humour qui tâche mais pas autant qu’un verre de vin rouge, c’est une soirée de fête totalement déconnante mais sans la gueule de bois. C‘est une blonde qui dégomme tout et une brune qui vous achève avec doigté au piano ou en guitare. Un spectacle recommandé pour tous les couples, les célibataires. Et encore plus si t’es déprimé(e) et que tu sors d’un burn-out.
Germes d’Amour spectacle de Constance avec Marie Reno
mise en scène : Didier Super
à partir du 18 janvier 2018
du mardi au jeudi à 21h30
à l’Apollo Théâtre
18 rue du Faubourg du Temple
75011 PARIS Tél : 01 43 38 23 26
Après son album Blanc et une tournée qui a duré plus de deux ans et demi, Julie Zenatti revient avec un projet passionnant réunissant plusieurs artistes aux univers bien différents. C’est un véritable retour aux sources et une envie de renouer avec ses racines qui ont motivé la réalisation de Méditerranéennes. Une très belle façon de rendre hommage mais aussi de découvrir les cultures musicales du bassin méditerranéen.
INTERVIEW SELFIE
USofParis :Comment est né le projet Méditerranéennes ?
Julie Zenatti : Quand j’ai commencé à le penser je me suis dit qu’il fallait très vite que j’entre en studio pour essayer des choses. J’en ai parlé avec Franck Authier (réalisateur de l’album Blanc) qui a aimé l’idée. On s’est enfermé pendant 3 semaines pour voir ce qui était possible. Je l’ai ensuite proposé à l’équipe Capitol qui a été emballée.
Dès le départ, vous avez pensé le projet comme un album de duos ?
En fait, c’est un album collégial. On a essayé de créer des formats de duos, de trios différents. L’idée c’était que les artistes participent à cet album en tant que solo mais pas que. Certains viennent sur un titre faire les chœurs, d’autres qui ont fait une double voix,… L’idée c’était vraiment de créer un groupe.
Certaines personnes que vous auriez aimé avoir sur le projet vous ont-elles dit non ?
En fait, je ne suis jamais déçue de rien. Je ne suis pas fataliste mais je crois au destin. Toutes les personnes qui ont embarqué sur ce projet (les 13), je n’ai pas eu besoin de leur raconter ce que j’avais envie de raconter, ni de les convaincre. C’était pour eux une évidence.
Dès qu’il fallait que je passe à 3 phrases, je savais fatalement que c’était des gens que je n’aurais pas sur le projet. Je ne m’attendais à rien, j’ai laissé les choses venir.
Un album de reprises c’est une démarche très différente que de sortir un album à soi, il y a une vraie démarche derrière.
C’est un peu ma madeleine de Proust. Nos vies sont souvent ponctuées par des chansons qui font partie de notre héritage, de notre inconscient, d’un moment de notre vie, et c’est un peu comme ça que ça commence quand on a envie de reprendre les autres.
Puis, il y avait aussi une envie de faire découvrir des gens d’ailleurs, c’est pour ça qu’il y a des chansons très connues et d’autres moins, même parfois il va falloir qu’on dise d’où viennent les chansons, comme Zina. C’était cette envie-là de faire découvrir des chansons incroyables qui viennent d’ailleurs. La démarche est très personnelle au départ.
Dans le contexte actuel, on peut penser à un album engagé, c’est ce qui m’est venu à l’esprit quand je l’ai écouté et que j’ai découvert le concept.
Pour moi, ce n’est pas un concept, c’est une parole. D’essayer que le beau métier qu’on fait serve à raconter des choses qui soient réelles, en y mettant un peu de magie. De se dire qu’un jour, ça a été possible et ne jamais l’oublier.
Je ne sais pas si c’est un album engagé car déjà j’ai beaucoup de mal avec les étiquettes et c’est vrai qu’après on a du mal à s’en défaire.
Il y a quand même un message de tolérance. Je l’ai ressenti avec la reprise de Et si en plus y’a personne d’Alain Souchon, qui est juste magnifique.
Cette chanson, c’est une chanson qui a tout de suite fait partie de ma liste, même si elle n’est pas méditerranéenne. Ça me semblait assez normal et évident de donner mon point de vue, qui n’est que mon point de vue. D’ailleurs, au départ, je devais la chanter seule, je ne voulais imposer mon point de vue à personne. Je la chante avec Samira Brahmia qui est une chanteuse algérienne. J’étais en train de l’enregistrer quand elle est arrivée au studio pour enregistrer une chanson, et elle m’a dit « Je veux chanter ce titre ! ». Et là je lui ai dit « Tu sais ce que ça implique de chanter ce titre, c’est que tout d’un coup tu te positionnes » et elle m’a répondu « Mais je veux ! ».
Donc oui cette chanson est une chanson engagée à la base et c’est vrai que nous, de par notre association et de par la manière dont on l’a réalisée, c’est à dire qu’on ne met que les mots en avant (si on avait pu la faire a capella on l’aurait fait), c’était vraiment une envie de mettre en valeur ce texte et cette pensée qui, au fond, est la mienne.
En parallèle, avez-vous un album solo en préparation ?
Avec la période de blanc avant Blanc, j’ai eu pas mal le temps de réfléchir à pleins d’envies. Au moment où Blancest sorti, j’avais déjà Méditerranéennes en tête. Il ne s’appelait pas comme cela au départ dans ma tête. Le prochain album j’y pense, bien sûr. Je fais des chansons et puis après on verra si ça va au bout, si cela devient un truc à la fin. Là, le fait de travailler différemment, avec d’autres chanteuses, de travailler sur la réalisation, ça m’a aussi permis de respirer et de me donner beaucoup de matière pour commencer déjà à écrire la suite. C’est assez chouette.
C’est vous qui avez choisi les combinaisons d’artistes sur les différents titres ?
J’avais prévu et après je me suis adaptée en fonction des envies, des voix et aussi de la manière dont les artistes avaient envie de raconter leurs appartenances à un endroit ou à une double culture. C’est pour cela que ça chante en différentes langues, que certains textes ont été adaptés, mais pas dans le sens original ou littéral, plutôt complètement réécrits. C’est considéré comme des adaptations mais ce sont des textes tout nouveaux.
Par exemple, Slimane avait très envie de porter Mon amie la rose car pour lui c’est un hommage à la femme. Il voulait rendre hommage à toutes ces femmes et à son éducation matriarcal. Et il n’a pas voulu qu’on change le texte qui est tout au féminin. Pour lui, c’était ça aussi rendre hommage. On s’est adapté aux envies, à la manière dont ils avaient envie de porter ce message parce que cela peut faire peur aussi de se dévoiler.
Ce que j’ai envie c’est que ces artistes défendent et racontent cette histoire et je suis assez contente parce que chacun de son côté porte ce projet et le porte fièrement et j’en suis la première surprise.
Difficile de ne pas évoquer Notre Dame de Parisqui a fait son retour à Paris. L’avez-vous vu ?
Non, j’étais en studio et je n’ai pas pu aller les voir.
Que pensez-vous de ces reprises de comédies musicales à succès ?
On m’a dit que c’était super, et cela ne m’étonne pas car Hiba Tawaji est juste magique. C’est un choix super.
Qu’est-ce que j’en pense ? Je suis fière. Je me dis qu’il y a une Fleur-De-Lys qui regardait mes prestations pour savoir quoi faire et comment se différencier aussi de mon interprétation. Je trouve ça génial. Quelque part, j’ai l’impression que nos rôles, notre manière d’aborder le rôle a un moment, ça a été un petit modèle pour quelqu’un et ça continue à grandir. Notre Dame de Paris est un spectacle très moderne, c’est à dire que c’est cruellement d’actualité.
Un bon ptit resto à nous conseiller à Paris ?
Un très bon resto que j’ai découvert récemment : Bonhomie. C’est dans le Xe (22 rue d’Enghien) et c’est très très bon.
Votre dernier coup de cœur musical ?
Le dernier album de Véronique Sanson. Sur le cul. Textes, voix, arrangements, dans sa globalité pour un album complet.
Le dernier artiste que vous avez vu sur scène ?
Samira Brahmia, qui fait partie du projet. Je suis allée la voir au Cabaret Sauvage dans un spectacle qui retrace l’histoire de l’Algérie. C’était super, je me suis régalé.
Un duo rêvé ?
Oum Kalthoum, une très grande chanteuse du Moyen-Orient.
On vous a connu lorsque vous aviez 15 ans, vous en avez plus aujourd’hui. Vous n’avez pas changé ! Quel est votre secret ?
C’est sympa ! (L’attaché de presse derrière confirme ce que je viens de dire). Je suce toujours mon pouce c’est peut être ça. 🙂
Non, je ne sais pas. C’est gentil, ça me fait plaisir.
Un jour, on ne me le dira plus et là, je saurais que je l’ai pris d’un coup mon âge.
Concert sold out à la Salle Pleyel avec Nadia Mladjao de son vrai nom, ce mardi à Paris. Imany, qui signifie « espoir » en swahili, nous invite depuis deux ans et demi à travers une tournée folle de 130 dates à assister à sa reconversion musicale à laquelle on adhère !
Privilège, ce sont les toutes dernières dates de concert de la belle artiste avant une pause d’une longueur inconnue.
Tout démarre dans une ambiance pesante portée par sept musiciens vêtus d’habits militaires. Un petit clin d’œil à Imany fille de militaire ? Puis arrive la chanteuse qui nous accueille très simplement… on a l’impression de recevoir une copine à la maison dans une tenue décontractée et colorée. Beaucoup d’humour dans chacune de ses questions et une promesse d’entrée de jeu : nous faire passer une soirée inoubliable. Allez sans suspens, promesse tenue ! Et on ne peut être insensible à son jeu de jambes dans ses différentes danses.µ
Et malgré la fatigue de fin de concert, l’artiste et ses musiciens assurent !
Musiques entrainantes et entêtantes, tel est le fil conducteur du concert. Des chansons connues issues de son répertoire telles Don’t be so shy ou Silver Lining (Clap your hands), revisitées musicalement, se mêlent avec celles de son nouvel album. Des reprises fortes ponctuent judicieusement le set : Bohemian Rhapsody de Queen, Sign your name de Terrence Trent d’Arby, Human de Rag’n’Bone Man. Elle en profite pour faire participer le public dans les différents arrangements en stimulant l’audience à travers des provocations : « on était à Brest hier et c’était vachement bien ! Mais les champions de la saison c’est Rodez ! ». Rien de mieux pour surchauffer le public parisien et ça marche !
L’ancienne mannequin manifeste beaucoup de béatitude dans ses différentes interprétations de ses chansons ; elle se sent comme libérée, emportée, envoûtée, possédée et cela ne peut nous laisser indifférent. Notamment dans ses dernières interprétations où elle se laisse aller à détacher ses cheveux et on la découvre comme pour une première fois sous ce nouveau jour, elle, habituée à envelopper ses cheveux de tissus colorés. Mise à nue, elle se livre sans concession.
Émotion pure
Deux moments très touchants ne peuvent passer inaperçus. Un premier en parlant de la mort où elle se laisse à une citation de Jean d’Ormesson : « Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants. ». Un second où elle annonce, à bâton rompu, une pause dans sa carrière de façon à redonner du sens à tout ce qu’elle fait, mais également pour profiter de pleins de moments de partage avec son fils à peine âgé de deux ans.
Émotions à son comble au bout de ces deux heures de live. On ressort de la salle sur un nuage.
by Cédric
IMANY en concert
à la Salle Pleyel : le 13 décembre 2017 – sold out ! au Casino de Paris : les 5 et 6 juin 2018
Réédition de l’album The Wrong King Of War version Deluxe enrichie de 7 titres inédits (Think Zik!)
Soirée de ouf à l’Élysée Montmartre avec en tête d’affiche PINK pour le NRJ Music Tour Paris. Un bouquet de fleurs dans les premiers rangs de la fosse, une bande de lutins à bonnets rouge de Noël, un public venu de toute la France et une team de fans européens de Pink.
A ses côtés, Rag’n’Bone Man bluffe, Kyo le grand retour et un talent en pleine ascension Malo’.
PINK : show woman hallucinante !!!
Même court – 6 chansons – le concert a droit à un collage de setlist sur la scène, quelques minutes avant l’entrée de la star américaine. Les fans sont fébriles. Même moi, je n’en peux plus d’attendre. Je ne l’ai jamais vue sur scène. Alors aussi près de Pink : forcément c’est le pied ! Get the party started met le feu total. Les écrans de téls bougent dans tous les sens, la lionne parcourt la scène, s’amuse de son micro. Elle descend pour un bain de foule maîtrisé mais joue la proximité, ce qui est rare pour une telle artiste. Bête de scène, Pink arrive à signer des photos tout en chantant.
Le nouveau titre Beautiful Trauma a déjà de nombreux adeptes, les paroles sont connues d’une grosse partie du public.
What about us, on plane total, c’est d’une intensité folle. On surlike. Toute de noir vêtue, ses chaussures rouges à talon en impose. La chanteuse n’hésitera pas à se mettre à se mettre à genou devant son guitariste sur Just like a pill.
Elle se confie rapidement et évoque toutes ces artistes féminines en tête. Parmi elle, Gwen Stefani à qui elle rend hommage avec la reprise du démoniaque : Just like a girl mixé avec le titre Funhouse.
Cette femme a décidément tous les talents. Un fan lui tend un bonnet de Noël. Elle l’enfile sans se décoiffer pour le dernier tube So what! Une dernière acrobatie sur une enceinte et la star s’en va, déjà.
À la fin du show, on n’a qu’une envie : partir en tournée avec elle en 2018 !
Rag’n’Bone Man : peace and love
Révélation internationale de l’année aux NRJ Music Awards 2017, Rag’n’Bone Man en impose. On pourrait croire à un bad boy en mode Booaa, mais l’Anglais d’1m96 surprend par ce sourire bluffant.
Les smartphones se lèvent sur les premières notes de Human. Le titre est incroyable en live et galvanise le public. Roy offre un bonus avec une version “rappée” tout aussi trippante.
About you, titre plus doux offre une qualité d’écoute côté public assez rare. Ils sont peu à parler à leur voisin. Le chanteur touche littéralement et semble sincèrement heureux de cet accueil qui lui a été réservé.
Kyo “Ça faisait longtemps !“
“C’est un vieux groupe !”Ai-je bien entendu, dernière moi ? Si Kyo est un vieux groupe alors quid de Pink ?
Les smartphones se lèvent dès le premier titre sur Contact, suivi de Je saigne encore. Les fans sont surexcitées de retrouver le groupe. Une voix hurle entre deux titres : “Ça faisait longtemps !“
Les boys s’échauffent avant la tournée qui ne débutera qu’en mai avec passage par l’Accor Hotel Arena en novembre seulement.
Ton mec, extrait du nouvel album Dans ta peau, séduit aussi bien les fidèles des premières heures que les jeunots qui découvrent le groupe.
Ça chante à tue-tête sur neiges éternelles. Duo parfait pour Le Chemin avec le public, exit la chanteuse Sita. Fin de set avec un inédit.
Et un constant : je suis toujours admiratif de ces artistes capables de chanter avec un chewing-gum en bouche.
Étoiles dans le public pour Malo’
Y’a un côté à la fois Polnareff et Simply Red dans le cheveu. Le jeune homme a assuré la première partie des Insus au Stade de France à seulement 23 ans. Total respect !
Il danse franchement sur I Believe. Malo a pris de l’assurance depuis la dernière fois qu’on l’a vu sur scène.Bien sûr, certaines lui préféreront le charme de son bassiste barbu. Mais Malo assure !
Il s’en va en partageant : “J’aurais envie de chanter toute la nuit, avec un public comme vous !“
Hercules and Love Affair revient en concert à Paris cette semaine pour faire tripper le public avec son excellent nouvel album Omnion, en version live.
Andy Butler, rencontré à Rock en Seine 2017 nous révèle son rapport à la scène, les secrets de sa condition physique et les coulisses de création de son album.
INTERVIEW – SELFIE
UsofParis : Qu’y-a-t-il de nouveau avec cet album, Omnion ? Andy Butler : Il y a beaucoup de nouveautés. Déjà, il y a un cast de nouveaux chanteurs : Gustaph, Rouge Mary ! 🙂
J’ai changé de direction aussi. Ce n’est pas un album typé électro, disco ou house. Je n’aime pas les genres en musique. Même si je sais que les gens ont besoin d’étiquettes, mais c’est ridicule !
La musique dépasse la simple catégorie.
J’ai pas mal expérimenté avec différents sons, textures, instruments. Plus de digital que les précédents albums, d’instruments analogiques et enregistrés live.
Quels instruments ?
Il y a beaucoup d’instruments enregistrés live pour cet album, comme un quatuor à cordes, un petit ensemble de cuivres.
J’ai besoin de mélanger tout ça.
Le contenu du disque est un peu moins de mon identité ou de l’identité queer et plus de frontalité avec ce qu’est vraiment le monde, sortir de mon nombril en quelque sorte. 🙂
J’adore la chanson Omnion. Elle m’obsède !
C’est aussi une expérimentation et une technique de production.
J’étais intéressé plus par l’atmosphère, l’artisanat sonore plus que par trouver la bonne sonorité de synthétiseur.
La participation de Sharon Van Etten donne encore plus de mystère au titre.
Regardes-tu le public dans les yeux quand tu es sur scène ?
A chaque début de set, j’essaie d’en regarder quelques-uns. Mais ça prend du temps, avant que je sois vraiment à l’aise pour les regarder dans les yeux. J’ai cette tendance à être anxieux malgré le nombre de concerts. Depuis le tout premier jusqu’à maintenant, je me sens toujours un peu mal avant de monter sur scène. Y’a quelque chose de terrifiant.
Mais c’est une bonne adrénaline malgré tout.
Qu’aimes-tu faire quand tu joues en festival ?
J’adore vérifier si la bouffe est bonne ou mauvaise. Et j’adore être surpris qu’elle est bonne ! 😉
As-tu un conseil pour un Américain de 20 ans, qu’il soit gay ou pas ?
C’est une chance, en tant qu’Américain, d’avoir vu le monde.
Chaque pays pense qu’il est le meilleur et les Etats-Unis ne sont pas différents.
Mon conseil : pars découvrir le monde et ne crois pas à la hype.
Et ton modèle ne doit certainement pas être Kardashian, regarde au-delà. 🙂
Quel est ton mantra dans la vie ?
Je me dis simplement : fais le meilleur que tu puisses et amuse-toi ! Parce que le plaisir que tu as sur scène, tu le transmets forcément au public.
Et ne jamais être misérable sur scène ! 😉
Faire de la musique te rend plus heureux ?
Absolument ! Je pense que c’est la meilleure – pas l’unique – thérapie que j’ai eue dans ma vie. 🙂
Ton corps est waouh ! 🙂 J’adorerais avoir le même. Quel conseil peux-tu me donner ?
🙂 Ce n’est pas évident de l’entretenir… avec l’âge.
Mais le meilleur conseil : fais en sorte que ce soit toujours fun et change tout le temps d’activité. Si tu fais toujours la même chose pendant 6 mois, un an, ça ne marchera pas. Ce sera ennuyant !
J’ai fait plein de choses dans ma vie : j’ai étudié le ballet, la danse moderne, la danse africaine, la natation, j’ai joué dans des équipes sportives. J’ai fait du pilates.
J’adore les activités physiques !
La clé c’est le changement
Que fais-tu actuellement ?
Une sorte de crossfit. Je suis un horrible addict ! 🙂
Samedi – Gaité Lyrique – Derniers concerts de l’édition anniversaire Les Inrocks Festival 2017.
Soirée à déclinaison pop-rock, de l’acidulée Calypso Valois aux électriques Obliques.
On retiendra une sensation : Moodoïd mais aussi une déception : Alex Cameron. Report.
Moodoïd : 1 salle, 2 ambiances
On commence en mode pop, plus que rock avec Moodoïd.
Le groupe présente pour la première fois en live des titres de son nouvel EP, Reptile. Rythmes chaloupés, Pablo Padovani chante l’amour avec des mots décalés, une légèreté assumée et pointe d’humour incluse.
“Faisons l’amour” clame le chanteur. Les 5 premiers rangs du public sont à fond. A l’arrière un peu moins pour ce début de set. Miss Smith, une de leur dernière compo clôt la partie aérienne du live.
“J’entends des gens sifflés? Oui, Je sais que mon batteur, c’est le plus beaux des batteurs ! ”
Nous, on a kiffé sa grosse voix trafiquée en mode Dark Vador qui ponctue certains apartés du chanteur.
Et d’un coup, le groupe switche en mode rock.
Les guitares sont puissantes. Ça pulse sur scène.
Les textes sont toujours autant décalés mais les orchestrations plus amples. Cette partie de show, plus pêchue, emporte toute la salle de la Gaîté Lyrique.
Un “A poil!” jaillit du public avant le dernier morceau.
“C’est un peu tôt, le premier concert pour se mettre tout nu 🙂 !” lance Pablo.
Pour conclure son retour sur scène, Moodoïd interprète une reprise d’Yves Simon, Au Pays Des Merveilles de Juliette. Une version classe et parfaite, avec deux rythmes différents. Une métaphore parfaite du concert de ce soir.
Calypso Valois : une pop girly mais pas que
C’est une pop plus acidulée que propose la chanteuse. Mais si la musique est plus légère, les paroles à l’inverse sont plus noires.
“N’hésitez pas à avancer, il y a un espace de creux-là.” dit-elle en montrant le devant de scène.
Dans ce concert aussi il y a un creux, car la voix de la chanteuse est un peu en dessous.
Si elle et ses musiciens sont impeccables sur scène, on en veut un poil à l’ingénieur du son. Il faut tendre l’oreille pour saisir sa voix, couverte par les instruments de ses partenaires. Et cela en tous points de la salle… Dommage
On aurait aimé profiter un peu plus du timbre sensuel de Calyspo. Et aussi des textes à la poésie classe pour ce live envoutant.
Posé en fond de salle près des consoles, l’un des 2 programmateurs du Fnac Live profite des concerts, tranquillement accoudé aux barrières.
Obliques : pas de faux pas
Venu de New York, le groupe, emmené par Zach Van Hoozer et Ben Flesch, a posé ses enceintes rock. Une première française pour eux et on sent qu’ils prennent leur pied.
Coté zick, c’est un bon pop rock new-yorkais. On sent bien l’influence US dans les mélodies et les guitares.
Ce n’est pas révolutionnaire musicalement mais leurs chansons sont taillées pour la scène.
Une découverte de festival comme on aime.
Alex Cameron : l’OVNI australien
On se demande parfois si assumer autant les années 80 est une bonne chose.
Les Anglo-saxons ne connaissant pas le second degré, il y a fort à parier que le public de la Gaité Lyrique en a beaucoup plus qu’Alex Cameron.
Vous l’aurez compris, on n’a pas trop accroché à ce beau show au kitsch musical 80’s assumé.
Le public lui ne semble pas bouder son plaisir devant la tête d’affiche du festival.