Après le premier opus à succès de Bharati, nous voici transportés dans un nouvel épisode. Toute la recette Bollywood est respectée dans Bharati 2 au Grand Rex : une bonne louche de chants que l’on mélange généreusement à des danses, avec un soupçon d’intrigue !
On s’assoit alors confortablement dans les fauteuils du grand Rex et on attache sa ceinture. Un narrateur, et en français s’il vous plait, nous invite à faire nos valises pour suivre les aventures de Bharati, professeure de danse en France. Née en Inde, Bharati décide d’emmener sa jeune sœur sur sa terre de naissance. Neelam, la plus jeune des sœurs, est quant à elle née en France, et ne connaît de l’Inde que ce qu’on a bien voulu lui raconter. Sa passion actuelle : utiliser son smartphone pour échanger avec ses ami(e)s…très actuel comme sujet !
Après un vol pour Mumbai, les deux sœurs se retrouvent plongées immédiatement dans tout ce qui caractérise ce pays : ses couleurs, ses saris (vêtements pour femme), ses saveurs, ses odeurs, sa musique traditionnelle, ses habitants. Mais tout va se compliquer pour nos deux sœurs lors de leur voyage en train. Un smartphone volé, et le début des ennuis commencent. Bharati et Neelam se retrouvent séparées. Les voici absorbées, malgré elles, dans des lieux et des habitudes peu conventionnels surtout pour la candide des deux sœurs. Des personnages charismatiques vont alors les aider à se retrouver l’une et l’autre. Des amitiés vont se créer au fil de leurs aventures, parmi lesquelles certaines ne seront que tromperies et d’autres un amour naissant ! L’arrivée dans le palais des illusions leur réservera bien des surprises.
Des musiques (regardez-bien sur votre gauche dans l’un des balcons, vous en apercevrez un qui joue en direct), des danses (dynamiques, rythmées, dépaysantes) et des chants (délicieusement interprétés par deux interprètes toujours souriants) ponctuent très régulièrement leur voyage. Le narrateur accompagne les spectateurs durant toute la représentation, ce qui rend agréable la compréhension de la comédie musicale. Une surprise vous attend tout à la fin, mais là chut !!
L’emblématique musical Les Misérables fait son grand retour dans sa ville natale, en version concert avec 30 chanteurs et orchestre symphonique. Rendez-vous en France dès le 28 février et à Paris les 4 et 5 mars pour redécouvrir l’œuvre de Victor Hugo.
Le show se joue depuis 32 ans à Londres, ce qui en fait “The world’s longest running musical“. Mais saviez-vous qu’à l’origine ce musical au 76 récompenses est une adaptation d’une production française ?
Les textes ont été écrits par Alain Boublil et Jean-Marc Natel, la musique est signée Claude-Michel Schönberg et la mise en scène de Robert Hossein. “Les Miz” ont été à l’affiche du Palais des Sports pendant 3 mois en 1980.
C’est le producteur anglais Cameron Mackintosh qui décide de l’adapter en anglais en 1985 à Londres. Les critiques n’ont pas été tendres avec le spectacle, mais le public lui était au rendez-vous, battant des records de réservations. Un véritable succès ! Depuis le musical a été vu par plus de 70 millions de spectateurs à travers le monde et se joue depuis octobre 1985 au West End à Londres affichant complet chaque jour.
C’est une version inédite du spectacle, avec les textes originaux, que propose Philippe Barreau avec Les Misérables en concert. 30 chanteurs et chanteuses lyriques, accompagnés d’un orchestre symphonique jouant live sur scène. Un pari osé en France, où ce format est totalement nouveau. De plus, le public français connait très peu ce musical, d’autant plus en français dans le texte.
Un peu sceptique au premier abord, la présentation que nous avons eu au Théâtre Comedia m’a totalement conquis.
Y’a pas à dire, un orchestre symphonique en live ça fait son effet ! Les costumes, les jeux de lumière, tout y est. Et les voix ! CES VOIX ! J’ai eu les frissons à plusieurs reprises. Un casting juste parfait pour reprendre les rôles mythiques de ce spectacle.
A la fin de la présentation, Philippe Barreau est monté sur scène pour dire quelques mots. Il a notamment partager la raison pour laquelle il a monté ce concert. Il avait vu la version française de la comédie musicale à Mogador en 1991 (la dernière fois qu’elle a été présentée en français en France) et rêvait depuis de la monter lui-même pour ressentir à nouveau la magie qu’il avait eu à l’époque.
La magie est bien là. Nous n’avons qu’une hâte, entendre à nouveaux toutes ces voix magnifiques au Palais des Congrès du 3 au 5 mars 2017 et en tournée.
Les Victoires de la musique 2017 are coming! Le 10 février prochain, au Zénith de Paris, seront célébrés celles et ceux qui ont fait l’actualité musicale ces derniers mois. Que l’on soit raccord avec les artistes sélectionnés ou non, c’est l’occasion de communier autour d’une seule et unique émotion : la musique. Donc si vous avez envie de découvrir cette soirée en mode live, avec nous, lisez bien ce qui suit. On vous offre vos sésames pour la soirée.
Pour avoir eu la chance d’assister à plusieurs Victoires de la Musique en live, on vous confirme que l’expérience est radicalement différente de ce que l’on peut ressentir derrière son écran.
En live, aucun temps mort, il y a toujours quelque chose à voir : un changement de plateau, une caméra qui virevolte au-dessus de nos têtes, un assistant qui court sur la scène pour résoudre un problème. Un plateau télé sans temps mort.
Et si vous êtes férus de nouveautés pop, rock, ou indé et que votre taff ne vous laisse pas le temps d’assister à tous les concerts dont vous avez envie, Les Victoires de la Musique seront l’occasion pour vous de découvrir sur scène des chanteurs ou des groupes qui le lendemain rempliront les salles.
Cette expérience est vraiment comparable à un concert. Les futurs dieux de la scène se révèlent.
L’année dernière, team #USofParis avait été bluffée par la folie scénique de Jain, la performance musicale d’Hyphen Hyphen et la grandiloquente et efficace mise en scène des rois de la sape accompagnants Maître Gims sur Sapés comme jamais.
C’est sans compter aussi sur les moments d’infinie beauté que peut proposer ce genre de soirée, comme l’hommage rendu en 2016 à William Sheller pour sa victoire d’honneur.
#PursFrissons
Côté nommés et catégories, la soirée promet des lives d’exception voir unique.
Avec Jain, une de nos chouchoutes, dans la catégorie artiste féminine, face à Imany et Véronique Samson. On ne sait laquelle choisir.
Benjamin Biolay, La femme, Minuit, Julien Doré, L.E.J., Rokia Traoré, Louise Attaque, Cassius, Kungs, Jean-Michel Jarre ou Nekfeu… : la set-list globale est plutôt éclectique et généreuse !
Et pour parfaire la soirée , sachez que vous avez le droit et même le devoir de voter pour la chanson originale de l’année, Prix du public. Il suffit de cliquer ici !
#CONCOURS come with us!
Pour les fans de musique qui aiment le live, nous offrons la possibilité d’assister à la cérémonie des Victoires de la Musique 2017 qui se déroulera le vendredi 10 février 2017 au Zénith de Paris. Il est impératif d’être présent dès 19h30.
Pour participer au tirage au sort, c’est super simple : il suffit de compléter le formulaire ci-dessous.
Il faut faire vite, le concours est en ligne que quelques jours.
Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).
Mais avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre à cette date. 😉
Attention : en raison des mesures de sécurités de l’évènement, les deux noms distincts des gagnants seront mis sur la liste des invités.
Essayez seulement de détourner l’oreille d’un son pareil.
Même ma daronne n’a pas résisté à Band against the wall. Rocky (the band) a enflammé les rédacs, les blogs, le Cent Quatre et le dernier Bar en Trans. Le groupe n’est pas prêt de lâcher les festivaliers qu’il va rencontrer sur sa route en 2017. Le programme est riche.
Inès et ses boys forment une équipée folle prête à encaisser un max de kilomètres et de miles pour déchainer les foules, à grands coups de tresses déchainées, de rythmes imparables et de ptits shoots de vodka d’avant-scène.
L’album Soft Machines est d’une redoutable efficacité, dansant, trippant et addictif. A écouter en live à la Gaité Lyrique le 3 mai et dans un max de festivals.
INTERVIEW SELFIE / ROCKY
UsofParis : Votre culture musicale : plutôt bons disquaires, dealers de bons sons ? Laurent : Y’a deux cultures dans le groupe. Inès qui est plus net et Youtube. Et nous, vu notre âge (bientôt 40 ans) : c’était les disquaires et les magazines.
Un titre de malade mal connu du grand public, incontournable pour vous ? Laurent : Joe Smooth : Promise Land. Un gros tube de la culture gay !
1er titre accrocheur de votre album pour moi : Band against the wall. Quelques mots sur sa genèse. Laurent : On ne devait même pas encore s’appeler Rocky quand on l’a fait. Tom et moi avions le refrain et une vague idée du couplet. Tom : Le titre s’appelait Seul tout ! Laurent : J’attendais en studio et je faisais une rythmique.
Inès est arrivée deux semaines après. Et on lui a fait chanter : Just away et ce titre. Guillaume Brière (The Shoes) l’a aimé. Ça nous a vraiment donné confiance et nous a permis d’écrire les autres titres.
L’autre titre accrocheur : Edzinefa Nawo. Quelle est l’histoire ? Laurent : Pour nous, c’est GINEFANO à l’écrit ! 🙂 Inès : Au départ, on avait un couplet au yaourt de Tom que je trouvais fort mélodiquement.
Un jour en studio, on écoutait un titre en mina. Et ça m’a inspiré pour le texte. J’ai tout de suite écrit en mina alors que d’habitude, je pense en anglais.
C’est l’histoire d’une mère qui donne du courage à sa fille et qui lui dit : “je ne suis pas inquiète, je sais que tout ira bien.” C’est une chanson bienveillante. C’est un clin d’œil à ma culture togolaise et à ma mère. Laurent : C’est tout l’inverse de Band against the wall, en fait ! 🙂
Quel conseil vous a donné Guillaume (The Shoes) ? Laurent : Il nous a surtout donné confiance en nous. Inès : Il a un côté très rentre-dedans aussi. Tom : Il est dans l’enthousiasme ! Laurent : Quand on doutait d’un son ou d’autre chose, lui le prenait direct pour servir la production et la chanson, sans aucun détour.
Pourquoi mixer à LA ? C’est pour se la péter un peu ? Laurent : 🙂 Le label nous avait demandé une short-list de mixeurs. Et Eric Broucek a répondu très vite. C’était un de nos premiers choix et il était à LA. On s’est dit que c’était foutu. Mais le label a défendu le fait que tous leurs artistes participent au mix de leur album du coup, on est parti. Pour le groupe, c’était une expérience de fou.
Eric a apporté une sorte d’unité dans le son. Tom : Il a lié tous les morceaux entre eux. Il a donné la couleur de la voix, de la batterie. Tu vois ton album se dessiner de jour en jour. C’est un peu fou. Chaque jour, une nouvelle chanson de l’album se découvrait.
Soft Machines a-t-il eu une vie sur scène avant le studio ? Laurent : On a testé l’album sur scène, une fois qu’il a été écrit. On le découvre en live maintenant. On ne peut pas le plaquer à l’identique. Il y a beaucoup de séquences, de synthés. Il faut donc tester pas mal.
On fera sans doute autrement pour le prochain.
“KO”, “se faire dérouiller”… les mots sont forts dans la presse. Vous attendiez-vous à un tel accueil ? Inès : Tu ne peux jamais savoir. Jusqu’à la date de ta release, tu flippes. Tu te dis que les gens peuvent ne pas comprendre.
On aurait pu avoir un bon accueil, point. Et on a un très bon accueil. On est plutôt verni. Laurent : On avait peur que la presse parle d’une musique hétéroclite, sans unité. Et que les gens comprennent et écrivent qu’il y a un vrai univers et que c’est une qualité, c’est gratifiant.
On vous prédit une année 2017 en festivals, c’est le cas ? Laurent : Tout n’est pas confirmé. Mais il y a déjà Les Vieilles Charrues, Sakifo à La Réunion, Les Eurockéennes, le Paléo…
On fait partie du dispositif Talents Adami Détours.
On va jouer en plein jour. On réfléchit à un dress-code pour se faire repérer. Et ne pas tous arriver habiller en noir.
Quand avez-vous pris votre pied pour la 1ère fois sur scène ? Laurent : A Nancy, la première partie des Naive New Beaters. Tom : On commençait à être un peu plus à l’aise. Il y a eu un vrai changement : le public a commencé à se mettre à danser.
Une appli de malade dans vos phones ? Tom : J’ai un Iphone 3. J’ai Safari ! 🙂 Laurent : Figure par Propellerheads. Une appli très intuitif pour ceux qui veulent faire de la musique facilement. Olivier : La carte de France des stations Total pour cumuler des points. Inès : Prisma, une appli photo sympa.
Calypso Valois est la première révélation musicale qui va compter en 2017. Après avoir dévoilé un clip claquant avec Le Jour (réalisé par Christophe Honoré), la jeune chanteuse se prépare à sortir son 1er EP en version vinyle. Audacieuse, non ? Ne lui demandez surtout pas son style musical, elle est bien en mal de répondre. C’est de la chanson, de la pop en français dans le texte. C’est frais, efficace et captivant, comme ce sourire irrésistible quand elle est face à vous. Cette fille de…, également comédienne, a tous les atouts pour faire de la scène musicale son nouveau cadre d’interprétation.
Elle sera en concertt au Festival Days Off à la Philharmonie de Paris, le 30 juin.
INTERVIEW
UsofParis : Sortir un 45 tours c’est réaliste ou une pure folie ? Calypso Valois : Je suis folle ! 😉
J’adore les vinyles. Je n’écoute pas de CD. Je déteste écouter de la musique sur ordi ; parfois je suis obligée pour le travail. Pour le plaisir, c’est toujours le vinyle.
Je ne suis pas matérialiste mais l’objet livre, comme le disque, est important et attrayant.
Ça me rappelle mon enfance aussi.
Quand as-tu décidé de devenir chanteuse, auteure ?
Au départ, la musique était avant tout un plaisir : jouer mal des morceaux que j’aimais. 🙂
Ma première émotion musicale a été Chopin, vers 5-6 ans. Je me suis demandé comment il pouvait ressentir ce que je ressentais et sans aucun mot. Ça m’a bouleversée.
J’avais aussi une cousine qui jouait du piano à la campagne. Je me disais : “que peut faire un être humain de plus beau que ça ?” Je l’espionnais par la fenêtre. Et j’ai demandé un piano à mes parents.
En parallèle du conservatoire de théâtre, j’ai commencé un groupe, mais c’était une blague ! Les chansons c’étaient des blagues.
On s’amusait tellement. Et puis des personnes ont commencé à écouter et c’est devenu sérieux. La musique m’a rattrapée.
Tu n’assumais pas ?
Sans doute. Et puis, cet esprit de contradiction à la con vis-à-vis des parents quand on te demande : “tu feras de la musique comme tes parents ?” Et que tu réponds : “NON !”
D’autres émotions musicales fortes ont marqué ta jeunesse ?
Gainsbourg, j’adorais. J’ai compris que tardivement ce que voulais dire Love on the beat.
Je volais les CD de Gainsbourg à mon père. J’avais droit d’emprunter un disque à la fois.
J’ai beaucoup écouté Nico and The Velvet Underground. Quand j’étais petite, j’avais du mal à dormir. Ce disque agissait comme un calmant. J’ai dû l’écouter toutes les nuits pendant longtemps. 🙂
J’ai aussi beaucoup écouté de la musique classique avec mon père.
Comment écris-tu ?
J’écris sur des carnets. Mais je pars toujours de la musique pour écrire des chansons. La musique m’inspire. Parfois, c’est une sonorité et je m’amuse avec les mots.
Il faut qu’il y ait toujours le fond et la forme. Le jour, ce morceau je l’ai toujours bien aimé. C’est rare, car d’habitude, je me lasse vite de ce ce que compose : “Ah, cette vieillerie d’y à 2 mois me saoule.”
Yann Wagner qu’a-t-il apporté à ton projet ?
C’est assez fou. Nous avons une sorte d’osmose de la musique. Parfois, j’ai des trucs dans la tête que je n’arrive pas à exprimer. Je lui parle en en onomatopées ou bruits d’animaux. Et il comprend ce que je veux lui dire. C’est très particulier !
Je ne pensais pas rencontrer quelqu’un comme lui, musicalement. On s’est rencontré lors d’une interview croisée et puis on s’est retrouvé à Pleyel pour le concert d’Etienne Daho.
On se parle en termes de références, pas forcément musicales en plus. Du style : “j’aimerais un truc plus diabolique !” Et il me répond : “je vois tout à fait !”
Il a une vision. Et il m’a dit, ce qui m’a impressionnée : “ce sont tes morceaux qui m’inspirent”. Ce n’est pas le producteur qui cherche à plaquer ses recettes habituelles sur les nouveaux projets.
Il sert à faire ce qu’il y a de meilleur pour les morceaux.
As-tu pensé, ne serait-ce qu’une minute, à être une artiste anonyme et ne pas être la fille de ?
Je n’ai pas honte de mes parents ! 🙂
Ça n’aurait pas été trop possible. Ce serait un peu dur de le cacher.
Et puis c’est normal. Les gens ne me connaissant pas ont, sans doute, besoin de me situer, de savoir d’où je viens. Ça rassure en quelque sorte.
Ce qui ne me dérange pas c’est que je fais quelque chose de différent. Je ne suis pas dans la comparaison avec mes parents.
Un conseil, une leçon de vie de tes parents ?
A 18 ans, quand j’ai dit à mon père que je voulais faire du théâtre, il m’a dit :”tu n’y arriveras jamais, c’est trop dur.” Mais après, il est venu me voir jouer sur scène et a accepté : “Ok. Tu y arriveras, mais ce sera très dur.”
Et pour la musique, il me disait : “surtout, ne fais pas ça, tu vas t’en prendre plein la gueule. Fais autre chose !” Je lui ai demandé quoi, il voulait que je lui proposer autre chose 🙂
Il voulait avoir tout me protéger.
Que peux-tu nous dire sur ton EP ?
Chaque morceau a son univers. J’aime pas trop les albums qui sont très linéaires.
Il y aura du relief mais avec une cohérence.
Je suis contente. Je le vois comme un univers constitué de pleins de petits autres univers.
Ce ne sera pas autobiographique. Mais ça parlera de choses qui m’ont touchée.
Une chanson pour dire je t’aime ?
Il y en a tellement ! Je t’aime moinon plus de Gainsbourg.
Une chanson qui te fait pleurer ? L’Adorer d’Etienne Daho. C’est assez systématique quand je le vois en concert, c’est tellement fort. Il me touche. J’étais allée le voir la première fois en live avec mon père. Et c’est assez rare d’avoir autant d’émotions en concert.
Etienne Daho est un exemple de ce j’aimerais tendre pour la scène. Il n’y a pas d’artifice, il ne fait pas de cabrioles et pourtant il t’emporte.
Une chanson pour t’évader ?
L’Etude Révolutionnaire de Chopin. J’ai tout de sa vie : je l’adore !
Il a écrit cette étude à 19 ans. Il y a une puissance impressionnante ! Une telle maturité à 19 ans c’est absolument improbable.
Quand on est comédien, on accepte notre part schizophrène. J’ai beaucoup de plaisir à être quelqu’un d’autre. C’est très reposant, mais il faut avoir confiance en son metteur en scène. On est l’instrument et pas le compositeur.
Et dans la musique : c’est très personnel car c’est ma composition, mes mots. Et en même temps, je ne suis pas dans l’autobiographie. Je suis très sincère dans l’émotion et aussi dans la distance dans qui parle à qui (je ne suis pas le “je” que je chante).
Plus fort que Mamma Mia et Le Fantôme de l’Opéra que tu n’as pas vu, Gutenberg le musical est un objet scénique original, inventif et barré. T’es trop fauché pour aller voir une comédie musicale à Mogador ? Cours vite au Sentier des Halles pour la nouvelle reprise exceptionnelle (après le beau succès au Off d’Avignon) dès le 17 janvier. Et offre-toi ce que tu mérites : une soirée hilarante, en chansons, entre potes, avec une intrigue de malade et des artistes qui déchirent.
Gutenberg en chemise manches courtes à carreaux ou débardeur blanc et tatouage sur le biceps. Une petite fille et une femme interprétées par un trentenaire au crâne glabre et moustache, qui ressemble à un steward.
A première vue, ce mélange des genres est cheap à mort. Normal ce n’est pas vraiment à une comédie musicale de Broadway à laquelle vous allez assister mais plutôt à une lecture.
On s’explique : Sam Berger et Max Fontenay ont créé de toute pièce un spectacle pour attirer les producteurs.
Avec peu de moyens mais beaucoup d’imagination, ces deux-là, accompagnés de leur homme-orchestre (au piano) nous font vivre la folle épopée de Gutenberg en prise avec un moine qui a sympathisé avec le diable et entouré d’une galerie de personnages aussi surprenants que bien réels autant les uns que les autres : Helvética, la partenaire amoureuse, un jeune moine ou un vieux narrateur, une petite fille pas du tout politiquement correct. On te laisse la surprise.
A l’aide d’un nombre incalculable de casquettes et d’un carton débordant d’accessoires, les deux comédiens (Sébastien Valter et Philippe d’Avilla) changent de registre avec une aisance déconcertante. Et ils mouillent leur chemise chaque soir pour donner vie à une histoire aussi improbable que jubilatoire. Les historiens en avaleraient leurs bouquins, mais nous on se tord de rire tant les trouvailles font mouche.
Tu aimes les rebondissements à la Homeland, les personnages typés à la Breaking Bad, les méchants vraiment salauds, les ingénues et aussi Ratatouille ?
Ce spectacle réunit tout ce que tu aimes et encore plus !
Et après tout, des bancs du Sentier des Halles aux sièges confortables de Mogador, il n’y a que quelques stations de métro mais une grosse différence de prix des places pour au final avoir le même plaisir innocent face à un spectacle d’une incroyable fougue qui emporte tout sur son passage.
Alors oui : on aime les musicals de Broadway mais on raffole aussi depuis plusieurs mois de Gutenberg le musical ! Et notre voisine pour qui c’était la toute première comédie musicale en live a ri autant que nous.
Gutenberg le musical !
spectacle de Scott Brown et Anthony King
Avec Philippe d’Avilla et Sébastien Valter
Piano et direction musicale : Sébastien Ménard
mise en scène : Nicolas Guilleminot
adaptation : Baptiste Delval
chorégraphie : Johan Nus
A défaut de Fantôme de l’Opéra à Mogador, le Théâtre de la Huchette nous enchante avec la reprise d’un beau succès. La Poupée Sanglante, autre adaptation du génial Gaston Leroux – est une petite merveille d’ingéniosité, de musique et de fantaisie à découvrir sans attendre.
Pas besoin d’un orchestre de 30-40 musiciens, de décors grandioses, de costumes ayant nécessité des heures de confection pour nous faire vibrer le cœur et l’esprit, à moindre frais. La Poupée Sanglante qui se joue au Théâtre de la Huchette cet été doit son succès à ses interprètes – au nombre de quatre – et à une mise en scène ingénieuse d’Éric Chantelauze.
La quinzaine de personnages de cette histoire qui se déroule en 1923 sur l’Ile Saint-Louis, prend vie grâce au talent et à la fougue de trois comédiens.
Une mèche de cheveux ramenée sur le front, un tablier, des gants noirs ou encore un éventail : il n’en faut pas plus pour passer d’un personnage à un autre. Une fois entrés en scène, les comédiens n’en sortiront pas, se donnant à leur art tout entier et sans limite.
La Poupée Sanglante et plus si aff
Le récit, abracadabrantesque, oscille entre romance impossible, ménage à 3, science-fiction et anticipation, récit d’aventure et d’horreur.
Tous les registres sont convoqués pour nous mettre en haleine. Le rythme est tenu, le cœur bat, les touches du piano ne se relâchent jamais bien longtemps.
Côté spectateurs, notre palette d’émotions, au cours du spectacle, est aussi étendue : enchantement, peine, excitation, peur, haine, effroi, surprise… Tout y passe et avec un réel bonheur.
Il n’y a pas une soirée à perdre, pas une excuse à trouver pour ne pas prendre un ticket pour La Poupée Sanglante aussi enchanteresse, désopilante que passionnante.
Les plus :
– les personnages sont tous plus haut en couleurs les uns que les autres
– les interprètes ont de vraies gueules de théâtre, dans le bon sens du terme
– le Théâtre de la Huchette est et restera une adresse culte de Paris
– foncez pour vous consoler de ne pas avoir assister au Fantôme de l’Opéra
Le moins : La chaleur de la salle en été. Mais comme c’est décembre, c’est toute chaleur est à prendre.
La Poupée Sanglante
une comédie musicale de Didier Bailly et Eric Chantelauze
d’après l’œuvre de Gaston Leroux
mise en scène : Eric Chantelauze
avec Charlotte Ruby, Didier Bailly, Alexandre Jérôme et Édouard Thiebaut
La légèreté ne tue pas. Alors quand elle est maniée avec brio, intelligence et menée par des artistes exceptionnels : le résultat (en)chante au point de poursuivre la chansonnette dans les rues de Paris – c’est ce qui nous est arrivé le soir de la générale. Singin’ In The Rain a fait salle comble au Théâtre du Châtelet pendant 2 saisons et sera à de retour cette fois au Grand Palais à partir du 26 novembre 2017. Les spectateurs de cette production originale ont les meilleures raisons de réserver. Jugez plutôt !
Réducteur de ne retenir de Singin’ In The Rain que la séquence mythique de Gene Kelly sous la pluie, parapluie à la main, sauts dans les flaques d’eau sur un trottoir. Bien sûr cette séquence est attendue, même très attendue par le public parisien. Et on peut dire que l’ayant vue maintes et maintes fois en entier, en extrait, en parodie, la version de cette scène d’anthologie interprétée au Châtelet est incroyablement exaltante dans sa version sans claquettes et plus jazzy, une chorégraphie originale signée Stephen Mear.
Tout y est, c’est à la fois la même et une autre, par rapport à l’originale. La pluie tombant des cintres du théâtre confère une poésie assez inégalée pour un spectacle à Paris.
La performance de Dan Burton, interprète du rôle de Don Lockwood – l’acteur de films muets qui a quelques difficultés à passer au parlant – est convaincante. Pas de demi-mesure, le comédien-chanteur-danseur anglais se donne tout entier pour laisser le plus brillant souvenir de cette réinterprétation d’un mythe. Ce seul pari est gagné.
Broadway Rhythm
La comédie musicale inspirée du film de Stanley Donen et Gene Kelly est un show incroyable. Robert Carsen joue de l’humour et des situations cocasses du scénario original, convoquant la cinéphilie des spectateurs, le mythe d’Hollywwod(land) et de ses grandes stars. Les évocations visuelles du soir de première, des studios de cinéma, de scène avec rangées d’ampoules éblouissent. Pas de gros éléments lourds, juste ce qu’il faut pour transporter le public, avec des chorégraphies étourdissantes. Ça brille, ça claque…Et la tonalité noire et blanc initiée par le metteur en scène pour les décors et costumes confère un vrai raffinement à l’ensemble.
Mais surtout, Robert Carsen ne s’est pas privé d’utiliser le grand écran à très bon escient. Des séquences tournées avec les interprètes du show dans de beaux intérieurs de Paris et sa région (Hôtel de Ville, Versailles…) sont projetées sur l’écran blanc remplaçant le large rideau de scène tel un film muet avec accompagnement musical. Les close-up (gros plans) sur les acteurs sont imparables. On rit. La magie du cinéma des années 20 est transposée littéralement dans l’intérieur majestueux du Châtelet.
Robert Carsen ose même éclairer la salle en plein spectacle. Les applaudissements enregistrés pour les besoins de l’histoire finissent par se confondre avec ceux du public. L’action déborde même dans les rangs du théâtre de manière totalement romanesque, de quoi chavirer.
Make’Em Laugh, Good Morning, Broadway Rhythm, autant d’airs connus qui nous reviennent avec toute leur fougue et force de costumes (signés par le créateur oscarisé Anthony Powell) et des tableaux dansés originaux. Le rythme ne nous lâche pas pendant les 2 heures de ce spectacle.
Mention spéciale pour la performance de Emma Kate Nelson dont la voix de crécelle qu’elle prête à son personnage Lina Lamont ne manque jamais de piquant.
Les grincheux ne résisteront pas au final en cirés jaunes. Marianne James s’est levée pour la standing ovation. Plus de temps à perdre, c’est à votre tour.
SINGIN’ IN THE RAIN Reprise du 26 novembre 2017 au 10 janvier 2018
Scénario : Betty Comden & Adolph Green
Chansons : Nacio Herb Brown & Arthur Freed
Direction musicale : Gareth Valentine
Mise en scène : Robert Carsen
Costumes : Anthony Powell
Chorégraphie : Stephen Mear
Décors : Tim Hatley
Dramaturge : Ian Burton
Lumières : Robert Carsen
Lumières : Giuseppe Di Iorio
Orchestre : Orchestre de chambre de Paris
Don Lockwood : Dan Burton
Cosmo Brown : Daniel Crossley
Kathy Selden : Clare Halse
Lina Lamont : Emma Kate Nelson
R.F. Simpson : Robert Dauney
Dora : Jennie Dale
Roscoe Dexter : Matthew Gonder
Rod & Tenor : Matthew McKenna
Zelda : Karen Aspinall
au Grand Palais
dans le cadre du Théâtre du Châtelet Hors les murs
Vous n’avez pas pu passer à côté du titre de cette fin d’année. Lost On You est le tube du moment. Et il y a de quoi ! La musique, les paroles mais surtout la voix de LP résonnent dans tous les esprits. La chanteuse auteure de titres à succès pour Rihanna, était en concert début décembre au Trianon, quelques jours avant la sortie de son album éponyme de sa chanson déjà culte. Le public était au rendez-vous. Sold out depuis plusieurs semaines, certains fans sont arrivés tôt devant la salle pour être au plus près de l’artiste.
Derrière LP, qui se prononce « Elle Pi », se cache Laura Pergolizzi, une américaine d’origine italienne qui a démarré sa carrière en 2001 avec l’album Heart-Shaped Scar. Entre les sorties de ses albums (au nombre de 3), elle écrit également pour d’autres artistes de renoms comme Rihanna, Christina Aguilera ou Rita Ora. Malheureusement le succès de ses albums n’a pas été au rendez-vous, et on se demande bien pourquoi !
C’est en mai de cette année que le talent et la voix de LP ont été remis en lumière. La série Orange is the new black a choisi Muddy Waters pour la scène du dernier épisode de la saison. Une dernière scène sous tension mais aussi très émouvante puisque l’on dit adieu à un personnage culte (je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler).
C’est avec ce titre que la chanteuse ouvre son concert au Trianon. LP arrive sur scène en chemise à motifs et avec son fameux perfecto noir sous les applaudissements du public. Il est très difficile de se frayer un chemin dans la fosse tellement les fans sont nombreux à vouloir être proche de la scène. À noter que les trois premières chansons du concert et le rappel sont retransmis en direct sur la page Facebook de la chanteuse. Une façon de combler les fans qui n’ont pas pu avoir de place pour la soirée.
Les yeux cachés derrière ses cheveux noirs bouclés, LP enchaîne les titres de son EP Death Valley, mais aussi certaines chansons de ses anciens albums comme Into the wild ou Tokyo Sunrise. Elle surprend tout le monde avec sa voix puissante et ses sifflets qui sont devenu sa marque de fabrique. Le public connait déjà par cœur la plupart des chansons et ne se prive pas pour chanter avec la jeune femme. Auteur, compositeur de ses titres, LP s’accompagne à l’harmonica, à la guitare ou au ukulélé sur certaines chansons.
Le moment que tout le monde attend est bien entendu le tube Lost On You. Le point d’orgue du concert. LP ne manque pas d’aller à la rencontre de son public, lui touchant les mains, regardant certains spectateurs droit dans les yeux. Un très beau moment de communion avec la salle qui reprend en chœur et à l’unisson le refrain de la chanson.
Elle offre ce soir-là un titre inédit Tightrope qui est présent sur son album tout juste sorti. Les plus fervents admirateurs de la chanteuse (qui sont au bord de la scène) connaissent déjà toutes les paroles.
LP termine son set avec Levitator, titre qui figure sur son précédent album. La salle est debout et n’en finit plus d’applaudir pour un rappel. La chanteuse américaine revient donc nous chanter le magnifique titre Forever For Now en guitare/ukulélé voix. Un moment suspendu dans un Trianon silencieux avant de finir en apothéose sur une reprise de Lost On You. LP ne cache pas son bonheur d’aller toucher les mains de ses fans, se mettant même sur la pointe des pieds pour aller toucher celles des fans au balcon. La salle est debout et chante à pleins poumons les paroles que tout le monde connaît : « Let’s raise a glass or two, To all the things I lost on you, Oh oh ... ».
Double première ! Vivre enfin les Trans Musicales de Rennes, le festival qui révèle les artistes qui vont compter dans l’année comme : Fishbach, Sônge, Metro Verlaine, Comah, Meute… Et original : accompagner l’équipe des pages culture du journal 20 Minutes pour suivre le festival en mode journaliste.
#Trans2016 : Fichbach sur toutes les lèvres
Avant même le début du festival, un nom fait déjà le tour les rédac : FISHBACH. C’est elle qui a eu les honneurs, cette année, du spectacle création du festival. Une mise en lumière doublée d’une bonne dose de pression pour l’artiste qui aura droit à tous les regards : des pros aux tourneurs, des journalistes à la communauté d’auditeurs et followers.
Une jeune femme d’une vingtaine d’années qui sourit, rit, assume la pleine détente en interview et qui, une fois sur scène, est tout autre.
Après une mise en bouche débridée avec ROUGE GORGE – sorte de mix entre Jean-Paul Goude, Pet Shop Boys en solo un garçon sans âge qui chante :”Je n’aurais plus jamais froid” et proclame : “Soyons cochons !” – la gracieuse artiste fait son entrée dos au public. Audacieux !
L’invitation est franche et directe avec le premier titre : “Tu vas vibrer”
A l’Air Libre, pendant 5 soirs, FICHBACH accompagné pour la première fois de musiciens, joue, interprète plusieurs femmes à la fois, envoie sa poésie à la face du public. C’est brut, beau, sauvage.
On pense à Catherine Ringer, Lou Douillon (pour la silhouette), une Bashung ou une Christophe au féminin.
Elle magnétise, surjoue parfois, se couche sur scène, fume une cigarette (bad girl) et nous emporte dans un univers teinté de noirceurs (Invisible désintégration de l’univers) de rêveries insolentes (“Je connais le jour de ta mort“), de grands espaces.
Des “mercis” criés dans le public prouvent que la création est réussie. Unanimité avec toute l’équipe de 20 Minutes. Fishbach se prépare à une année 2017 en or.
Un festivalier l’a comparée à Jeanne Mas à la première écoute ! Mais ça c’était avant de la voir sur scène. “Je suis fascinée !” le cri du cœur d’une attachée de presse (autre que celle de l’artiste) à la sortie du concert.
Une petite marche d’une quinzaine de minutes dans le froid jusqu’au Parc Expo pour assister au grand retour de YUKSEK.
Grosse attente des festivaliers car le trentenaire se produit exceptionnellement avec des guests dont Monika et le groupe HER. Beau casting pour emporter la mise, soulever les bras en l’air et faire oublier les faussetés vocales du producteur à succès. Certains DJ et bidouilleurs devraient s’abstenir de chanter en dehors de leur studio d’enregistrement.
Yuksek profitera de son passage aux Trans pour annoncer que son 3e album sera le dernier. Les tournées à rallonge peuvent fatiguer le commun des mortels. On ne lui en voudra pas.
Metro Verlaine / Con Brio / The Jacques / Leska
Vendredi, c’est une certaine Raphaëlle à la blondeur très Deborah Harry qui nous fait un numéro de charme tonitruant en milieu d’après-m avec METRO VERLAINE.
En interview, son mari et aussi partenaire de scène, sera d’ailleurs très sensible à la comparaison avec la chanteuse du groupe Blondie, alors que sa douce est plutôt comparée à Santa d’Hyphen Hyphen.
Avec ses potes d’Evreux (“le Manchester français”), Raphaëlle nous balance toute sa fougue, en français dans le texte. C’est vif, pas forcément comparable à un groupe existant (très bon point) et ça te prépare à la soirée qui va suivre.
Les Californiens de Con Brio ont fait le show au Hall 9 du Parc Expo. Le chanteur, Ziek Mc Carter a tous les talents : chanteur à voix, charmeur, danseur, acrobate ! Il a fait crier les girls, fait se déhancher les festivaliers quadra, quinqua. Il y a du Mickael Jackson, du Bruno Mars, Justin Timberlake.
Il y a certaines facilités dans le set comme une reprise de Woman’s world, mais peut-on vraiment en vouloir à Con Brio ?
THE JACQUES, venus d’Angleterre, eux, ne peuvent souffrir que de la comparaison avec The Libertines. De vraies gueules, un look rétro indéfinissable. Et un gros problème de peau sur le visage du chanteur, Fin O’Brien, qui n’est pas sans rappeler Pete Doherty. Ca gueule, ça crache sur scène, ça fait de la batterie torse-poil, dissimule ses modestes pecs sous une chemise blanche. Des jeunes bad boys que l’on pourrait tout à fait retrouver au prochain Rock en Seine.
Séquence improbable mais “très distinguée” avec THE BARBERETTES, des ladies venues de Corée du Sud qui assurent question look et reprises acidulées de grands tubes internationaux. Le public rennais a, semble-t-il, fait son effet. Elles répéteront plusieurs fois : “Amazing” entre 2 titres.
Juste après, LESKA envoie du très bon son. A la différence de Yuksek, le duo ne s’aventure pas à chanter. Le show ne peut qu’être euphorique et emballant. Beaucoup de fumée, deux cerceaux de lumière et dance-party dans le Hall 8.
Comah, sensation bogosse / Sônge / Rocky
Début d’après-m avec la rencontre du très jeune talent des platines made in France. J’ai certainement dû être jalousé par les 18,4 K d’abonnés Instagram qui suivent, dans sa tournée mondiale, COMAH et sa belle plastique tatouée, écartée (au niveau des lobes d’oreilles) et musclée sec.
Il revient sur sa première fois : un live de fou au Mexique devant plus de 25 000 personnes alors qu’il n’avait partagé que 2 titres sur le web. Les réseaux sociaux se sont emballés et les tournées ont suivi.
#LesTrans sont une date importante pour lui : la première de son nouveau show annonçant la sortie de son album.
Autre jeune artiste sensation #Trans2016 : Sônge a flashé comme jamais dans les rétines ébahies du public en nage du Liberté. Apparition irréelle : capuche, simplement éclairée par une paire de lunettes que l’on croirait de luminothérapie (l’enquête est ouverte).
Il y a du Santigold dans la voix (M.I.A c’est pour tous les autres médias), du Christine and The Queens dans la mise en scène en solo, du Björk dans l’électro et du Jain dans la pulsation et les rythmiques venues d’ailleurs. Océane Belle venue de Quimper a tout juste signé avec Parlophone. Le début d’un beau succès.
Pas envie de prendre la navette ce samedi soir. Ce sera Bars en Trans pour la team avec EDDY DE PRETTO au look totalement improbable avec ce bonnet de marin et ses mèches blondes se faisant la belle. Un Parisien doué pour les textes et à la rythmique qui donne envie de danser.
Une Bretonne fait son entrée au Gatsby Club. LADYLIKE LILY, au profil très Audrey Fleurot. Une douceur dans le visage et une facilité à partager son bel univers.
Claque de ouf au 1988 Live Club avec ROCKY ! Une décharge de beats qui fait un bien fou. “Quel sourire !” hurlé dans la salle : la chanteuse a l’euphorie contagieuse. Efficacité totale de l’électro, impossible de retenir son corps, il veut danser, se déchaîner. Band against the wall fait partie de ces titres taillés pour les festivals.
Les Transmusicales de Rennes 2016, c’est :
Les plus :
– les Bretons et Bretonnes qui sont accueillants, chaleureux !
– l’ambiance, la diversité des musiques et des nationalités.
– des révélations tous les jours.
– la fête qui déborde de partout, jusqu’au lieu le plus improbable : le Parc Expo à côté de l’aéroport, loin de tout.
Les moins :
– la navette (payante) pour aller au Parc Expo. Tu te motives les 2 premiers soirs et le 3e, tu finis à Bars en Trans.
– les artistes rebelles qui ne sont pas 2.0 et qui ne pensent pas au référencement Google. Une pensée émue à ceux que l’on trouvera très difficilement sur le net : Rouge Gorge, Canari, Cliché, Volontiers, Chouette…