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Clarika interview selfie / De quoi faire battre mon cœur

Clarika, c’est de la sensibilité à l’état pur. Une accroche aussi directe, piquante, délurée qu’un peu plus grave dans ses textes. Elle nous revient avec un nouvel album dont le thème est certainement plus à vif que les précédents.
De quoi battre mon cœur est aussi élégant, poétique que chargé d’espoir… de concerts joyeux, comme elle sait si bien les réaliser.

Interview réalisée quelques jours avant d’entrer en répét’ pour sa nouvelle tournée.

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CLARIKA / INTERVIEW SELFIE

UsofParis : La conception de l’album a-t-elle été différente des précédents ?
Clarika : Elle l’a été en terme de collaborations.
Sinon, j’écris toujours mes albums au moment où je les fais. Je n’ai pas de fond de tiroir.
Je commence quand je me remets à l’écriture d’un album, face à ma page blanche. Ça dépend ensuite de l’air du temps, de ce que je vis, de mon inspiration…
En revanche, j’ai collaboré avec des équipes différentes.

Pourquoi avoir fait appel à la Maison Tellier ?
J’avais déjà une affinité artistique avec le groupe. J’avais invité le chanteur Helmut au Trianon. J’adore sa voix. Et pour ce qui est du compositeur, parce qu’il y a aussi Raoul Tellier qui a composé un tiers de l’album, il a fait partie des artistes que j’ai tout de suite sollicités et avec qui ça a collé.

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Quelle est sa touche, à Raoul Tellier ?
🙂 Justement, c’est sa touche ! En même temps, tout en respectant « mon univers ». C’est un mélodiste. Et, à chaque fois que je collabore avec quelqu’un, ce qui me touche c’est la mélodie.
Je ne réfléchis à la tonalité musicale d’une chanson quand je l’écris. Je livre le texte et quand il me revient avec une musique, j’essaie d’écouter la chanson comme si je ne l’avais pas écrite. Et après, ça devient instinctif, ça me touche ou pas.

Quand vous écrivez, votre texte est-il déjà musical ?
Je suis très attachée au format de la chanson. Mais dans l’absolu, je pense qu’un texte de chanson réussi est un texte que l’on peut lire. En tout cas, c’est ce que je ressens pour d’autres chansons qui ne sont pas les miennes.
Ce qui est intéressant, c’est aussi que la musique puisse décaler le propos ou le rendre plus profond. Dans tous les cas, elle lui donne un axe.

selfie exclu pour le blog #UsofParis
selfie exclu pour le blog #UsofParis

Après une rupture, comment réapprend-on la joie ?
Je ne sais pas. Je te dirai ça dans quelques mois.  🙂
Pour avoir vu autour de moi, je pense que c’est possible d’être à nouveau heureux-se. C’est universel, la question de l’amour.
Tout est histoire de temps en tout cas. Je pense, enfin j’espère.

Dans quelle mesure était-il nécessaire de se mettre à nue dans cet album ?
C’était impossible de faire autrement. Quand quelque chose qui vous arrive vous bouleverse terriblement… Je ne me suis pas, non plus, poser trop de questions. C’était cette émotion qu’il fallait que je raconte. Je ne me sentais pas, en tout cas, de me mettre dans la peau d’une auteure de chansons. Je ne peux pas tricher avec mes chansons.
Je me suis demandé, en revanche, si ce n’était pas trop lourd pour un album. Et je sais que les albums d’autres artistes que je préfère ne sont pas forcément les plus gais.

Est-ce quand même un album heureux ?
Le paradoxe ! C’était une période compliquée et, en même temps, c’était vertigineux de collaborer avec de nouveaux artistes. Les rencontres ont été simples et naturelles. Fred Pallem a pris la commande et tout s’est passé avec légèreté.
Heureusement, que ça ne s’est pas fait dans la douleur ! 🙂

 

Pourquoi avoir choisi Je suis mille comme titre d’ouverture de l’album ?
C’est une décision collégiale. Ce n’est pas forcément celle que j’aurais mise au début, je n’étais pas forcément convaincue. Et après discussion (maison de disques, musiciens, manageuse…), j’ai trouvé que c’était une super idée. Parce que c’est un titre ouvert, mais il parle de moi. D’ailleurs, je vais en faire le premier morceau de mes concerts. C’est une sorte d’hymne à la diversité, nous sommes plus qu’une image, un rôle…
C’est une ouverture pleine d’espoir.

Clarika concert Le Trianon Paris 23 février 2017 affiche tournée de quoi faire battre mon coeur album Far Prod

La Clarika 2016 sera-t-elle la même que celle d’avant ?
Je répète mon nouveau spectacle et je sais déjà que j’ai envie de retrouver l’énergie de la scène et des contrastes. Et j’ai choisi mon équipe en fonction de cette envie.
Et c’est ce que j’aime en concert : le contraste. Passer d’une atmosphère intimiste, pas forcément gai à quelque chose de plus fou. C’est ce que je suis en train de construire avec de nouvelles idées de scénographie. « Je n’ai pas changé ! »

Vous avez toujours la même émotion quand vous débutez un concert ?
En fait, c’est la scène qui me donne envie de faire de la musique. C’est ce que je préfère dans toutes les étapes autour de mes chansons. Démarrer un concert, c’est une émotion mais aussi un stress, un stress positif. C’est le moment le plus confortable et vertigineux.
Une fois que l’on a les chansons et qu’on les aime, après il n’y a que des bons soucis, c’est plus ludique. On peut partir dans toutes les directions.
Le plus dur étant la création.

Comment arrive-t-on à vivre sans shoot scénique ?
En fait, je tourne beaucoup mais de manière étalée, parce que j’ai une vie, j’ai des enfants. Et ça me plait de passer de périodes intenses à des moments plus calmes.
Mais quand je ne tourne pas pendant un moment, ça me manque. C’est aussi pour ça que je développe des projets parallèles pour pouvoir continuer à faire des concerts.
C’est le cas du spectacle avec Daphné. Nous faisons un pont entre nos deux tournées avec ce spectacle.

Daphé et Clarika
Daphé et Clarika

Quelques mots sur ce spectacle créé avec Daphné ?
Le thème du spectacle est Ivresses. C’est très vaste : sommeil, alcool, amour, la vie… Ça permet en fait de fédérer beaucoup de chansons. A partir d’un répertoire large (d’autres artistes et le nôtre), des poèmes viennent relier les morceaux. Ça va de Gainsbourg à Bowie, en passant par Barbara, Britney Spears…
Et ça nous amuse d’interpréter des chansons que nous aimons aussi.

 

Une chanson pour crier sa joie ?
En ce moment, j’écoute : It’s raining men (The Weather Girls). Elle donne la pêche, elle est drôle. Et vocalement, elle a une puissance terrible.

Dernière claque musicale ?
Je vais être super banale : Bowie ! L’avant-dernier album, The Next Day. Je le connais depuis longtemps. Et je l’ai réécouté par la force des choses. Ça me scotche encore. J’avais vu l’expo à la Philhamornie, j’y étais restée 4 heures.
Sa mort m’a touchée plus que je ne le pensais. Parce qu’il est associé à l’affectif. Parce qu’il m’a accompagnée. Et ça a touché beaucoup de monde autour de moi.
J’ai pu le voir en vrai, une seule fois, lors d’un showcase au Ministère de la Culture, il y a plusieurs années. Il ne m’a pas vue chanter, j’avais déjà fini mon tour de chant quand il est arrivé. Dès son entrée, il y a eu un mouvement de foule, on aurait dit le roi et la reine, avec Iman. C’était surréaliste !

Un lieu parisien où il fait bon de se retrouver seule ?
Il y a beaucoup d’endroits. J’adore le Jardin du Luxembourg. J’y suis toujours allée depuis toute petite et j’y ai emmené mes enfants. Il ne change pas, c’est un repère dans Paris.
Je l’aime beaucoup en hiver. J’aime le traverser toute seule ou accompagner.
J’y suis attachée.

Franck Loriou - photography
Franck Loriou – photography

Clarika
De quoi faire battre mon coeur, nouvel album
(Label Athome)

concert au Trianon (Paris)
le 23 février 2017

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CABADZI : Les grands frères de #Fauve – Réédition Des angles et des épines #Concours Inside

Dans le genre musical spoken word, le leader est sans conteste le groupe Fauve. Certains pourraient leur reprocher un côté adolescent fougueux. Alors, dans un autre style voici Cabadzi : plus cash, plus cru, plus brut.

Photo © Laurent FRANZI
Photo © Laurent FRANZI

Une musique plus brute, en effet, car Cabadzi a une passion pour les paris risqués, comme enregistrer en « one-shot » ses chansons. Oubliées les retouches en studio !
Le groupe garde le bruit du plancher qui craque, la note qui sonne moins bien, jouant aussi avec la réverbe du lieu.

Hymne de chacun de leur concert et morceau fétiche des fans du groupe, le morceau Avant Eux est enregistré pour la première fois. C’est l’évènement de cette réédition.

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La vidéo qui l’accompagne, réalisée au cours de cette année de tournée entre La France, la Colombie, le Canada, les Comores et l’Estonie éclaire parfaitement leur démarche : assumer, sourire aux lèvres, une vision noire, poétique et transgenre du monde qui nous entoure.

On adore aussi la version acoustique et passionnée que Cabadzi fait de sa chanson Le bruit des portes.

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Cette version très “orchestre de chambre” détonne dans un marché musical normalement plus électrique. Ça pulse et les cordes (violon et violoncelle) pleurent  à vous déchirer le cœur.

On peut parler d’un hip-hop puissant aux accords lourds et aux paroles percutantes. Plus sombre en est l’exemple parfait !

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Pour cette réédition, Cabadzi met en avant la perfection en adéquation avec un sens du détail qui lui est personnel. Des CD collectors et doré à l’or fin.

Photo Instagram Cabadzi
Photo Instagram Cabadzi

On adore aussi le côté revival de ses cassettes audio en édition limitée. Ca donne envie de ressortir nos vieux baladeurs !
Pour les fans, il en reste peut-être encore quelques-unes sur leur site.

Photo Instagram Cabadzi
Photo Instagram Cabadzi

Des angles et des épines
Réédition + 7 titres bonus
Cabadzi

 

Cabadzi en concert et tournée : 
Le 31 mars 2016  – Auditorium – Rezé
Le 01 avril 2016 – Grange Dimière / Théâtre de FresnesFresnes
Le 06 avril 2016 – MJC Le TotemChambéry

Cabadzi Des angles et des épines album réédition plus sombre avant eux concert spoken word musique concours United States of Paris

CONCOURS !

Nous vous offrons des albums réédition de Cabadzi : Des angles et des épines (avec 7 titres bonus) à recevoir directement chez vous ! #classe
Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le mercredi 2 mars 2016 à 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ou à souhaiter l’anniversaire du blog (on adddooorrrreee !)

LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USOFPARIS et retweetant le concours.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et participants actifs sur Twitter. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 CD (envoyé directement par courrier).

Concours cabadzi - 3 CD
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JUNIORE interview photomaton pour l’EP Marabout – #concours inside

Juniore est multiple, unique et mystérieuse. Avec un titre accrocheur, A la Plage, elle est venue nous rappeler la légèreté, l’insouciance des 60’s. Ça fait du bien de se replonger dans le rétro. L’EP Marabout disponible en digital depuis quelques semaines, s’offre une sortie CD digipack le 29 janvier ! Histoire de n’avoir aucune excuse pour ne pas plonger dans ce bain de réjouissances sonores.

Nous avons tenté de percer le mystère de ce projet en questionnant la leader du groupe, Anna Jean.
A défaut de nous envoyer une carte postale, elle nous a adressé un joli photomaton à trois visages avec deux de ses complices scéniques : Agnès et Swanny.

Photomaton original de Juniore (Anna, Agnès et Swanny) exclu pour le blog UsofParis
Photomaton original de Juniore (Anna, Agnès et Swanny) exclu pour le blog UsofParis

UsofParis : Quand on googlise “Anna Jean chanteuse“, on tombe surtout sur des photos d’Anna Karina. Un peu d’Anna Calvi aussi. C’est volontaire de brouiller les pistes ? D’avancer un peu masquée ?
Anna
: Je ne crois pas que ce soit vraiment volontaire 🙂 mais j’apprécie bien mon anonymat. “Pour vivre heureux, vivons cachés”, non ?

Quels chanteurs, groupes se sont penchés sur ton berceau (quand tu étais petite) ?
La première, c’était Nina Simone. Un vinyle de ma mère, je l’ai aimé infiniment. Plus tard, j’ai découvert les “oldies”, les radios nostalgiques. Les Beatles et les Kinks et les Beach Boys et les Velvet. J’en aurais presque fait une overdose. Et puis, j’ai écouté du rap californien toute mon adolescence, The Pharcyde, en boucle, avec ma sœur. Et en même temps, des chanteuses yéyé, de Christie Laume à Stella et Alice Dona, en passant par Sylvie Vartan, France Gall et Françoise Hardy.

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Une chanson d’adolescence que t’aimes encore écouter, même si c’est plus dur à assumer ?
On continue à danser sur Ace Of Base avant certains concerts. Et à chanter les paroles en yaourt.

Qui est à l’origine de ta carrière d’auteure-chanteuse ?
La première chanson que j’ai écrite était pour Samy – producteur/arrangeur/enregistreur de Juniore – pour qu’il la chante, lui. On était à la fac et il avait un groupe. Et puis il m’a dit : “c’est pas mal quand tu chantes“. Alors j’ai continué.

Étais-tu prédestinée à un autre avenir professionnel ?
J’ai fait des études d’arts et d’anglais, et je suis traductrice. J’aime bien avoir plusieurs activités, ça oblige à remettre en question, à relativiser.

photo Pier Paolo Polese
photo Pier Paolo Polese

Qu’est-ce qui t’a insufflé le goût d’une autre époque, de la chanson française des 60’s, pour cet EP ?
Je crois que j’aime la mélancolie légère, les euphémismes, l’impression que rien n’est grave et que tout est possible dans les années 60. Ce quelque chose de naïf de l’époque qui a vu les débuts de la technologie, comme le rétro futur des films de Tati. Le renouveau après la guerre aussi. Et je suis sûrement nostalgique de la jeunesse de mes parents.

Est-ce qu’il y a des images de films qui sont à l’origine de certaines chansons ?
Oui, j’ai vu et revu beaucoup de films de Truffaut et de Bergman à l’époque où j’ai écrit certaines chansons. Les westerns de Sergio Leone avec la musique de Morricone et les films de zombies de Romero. J’aime bien l’humour grinçant, la subtilité du second degré et des mises en scène du petit quotidien. Les histoires d’amour impossible, d’amour déçu, des micro-drames dans des appartements, en zones urbaines ou dans des déserts.

Sinon, comment les as-tu écrites ?
Je crois que j’aime bien l’idée de l’échantillon, la façon dont une histoire appartient à un lieu, une époque, une génération. J’essaie d’écrire en gardant ça en tête. Je crois que je raconte surtout les histoires des autres, des histoires de filles, celles d’amies, de sœurs, de mères, de grands-mères.

Quels sont les artistes qui font partie de tes disques de chevet ?
Laurence (qui joue de la guitare avec nous), me fait toujours découvrir des nouveaux groupes. C’est grâce à elle que j’ai commencé à écouter Dirty Beaches et Kurt Vile. J’ajouterai aussi Thee Oh Sees à mes disques de chevet.

Quelle est la chanson de ton EP la plus personnelle ?
Je dirais que c’est peut-être Mon Autre. Elle ne paraît pas très sérieuse, mais je crois que c’est la chanson la plus personnelle de cet EP. C’est un sentiment que j’ai souvent, celui de ne pas vraiment me connaître. L’idée d’une autre personne avec laquelle je dois cohabiter en permanence. Une partie de moi qui pense des choses impensables. Presque inavouables. Un genre de folie douce et amère.

Quel est le plus beau livre que tu aies pu lire au bord de mer ?
L’été dernier, j’ai lu Le Cher disparu d’Evelyn Waugh. Ça m’a fait rire aux larmes.

Une leçon de scène en tournant (en première partie) avec Brigitte ?
On a beaucoup appris à leurs côtés. D’abord, que c’est un métier difficile, qui demande beaucoup de travail, d’exigence. D’humilité, d’intelligence et de courage aussi. Et surtout, on a compris, grâce à elles, qu’en musique, plus on donne, plus on reçoit.

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Quel conseil a pu te donner ton père (JMG Le Cleziot, NDLR) pour ton écriture ou ta carrière artistique ?
Je ne suis pas sûre de lui avoir jamais demandé conseil. Pour écrire une disserte ou une lettre de motivation, oui, mais pas pour ça. Je crois qu’on est tous les deux assez privés. Mais je l’ai beaucoup observé, je l’ai vu travailler tous les jours, discrètement, à son rythme. Faire. Sans en parler trop. Je crois que c’était le meilleur exemple.

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La chose la plus folle que tu pourrais faire pour faire connaître ta musique à un maximum de monde ?
Je ferais comme raconte la rumeur de L. Ron Hubbard. J’achèterais tous mes disques pour faire un carton et ensuite je construirais une église.

Une claque musicale récente ?
J’aime beaucoup King Krule. J’ai très envie de le voir en concert.

Une chanson pour danser ?
Chaud cacao pour la chorégraphie d’Annie Cordy (et le clip) !

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Une chanson pour s’évader, pour quitter Paris ?
Sleepwalk de Santo et Johnny.

Interview by Alexandre

Pochette EP Marabout du groupe Juniore Anna Jean musique music band label le phonographe

Juniore
EP Marabout
(Le Phonographe) 
disponible en digital
et en version CD digipack à partir du 29 janvier 2016

Concerts :
27 janvier – Les Bains (Paris) 
30 janvier – Lurrazpiko festival (San Sebastian – Espagna)
5 février – Le Liberté (Rennes) – 1ère partie Brigitte
6 février – Espace Avel-Vor  (Plougastel-Daoulas) – 1ère partir de Brigitte
11 février – Rack’Am (Brétigny-sur-Orge)
19 février – MJC La Vallée (Chaville) – 1ère partie de la Maison Tellier
5 mars – Festival Avec le Temps (Marseille)

 

CONCOURS !

Nous vous offrons des exemplaires CD digipack de l’EP Marabout de Juniore  à recevoir directement chez vous ! Oui oui.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 31 janvier 2016 à 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).

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Concours EP Juniore
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Le groupe Namasté en interview-selfie – des albums à gagner !

Avec une seule chanson (Juste le temps), le groupe de fab guys nous a emballés alors que nous n’avions pas encore écouté le premier single de son premier album. Au-delà de l’euphorie que procure ces 12 titres, Namasté dégage aussi en interview une convivialité qui ne souffre d’aucune distance et de censure. La preuve dans ce qui va suivre.

Rendez-vous était donné dans la cour feutrée d’un hôtel du 9e avec deux des cinq membres du groupe : Raphaël Cornet (guitare, voix) et
Octavio Angarita (violoncelliste, choriste). Entretien sans filtre.

Groupe Namasté Raphaël Cornet Kenzo Zurzolo Reda Samba Benoit Dordola Octavio Angarita premier album Juste le Temps Belleville Music Moonkeys Music photo profil wearenamaste

INTERVIEW

Vous nous décrivez en quelques mots le projet Namasté, type marketing ?

Octavio : Namasté, c’est de la balle !
Raphaël : C’est un bel album, qu’il faut écouter, qui fait du bien. Qu’il faut écouter toute la journée, à n’importe quel moment.
Octavio : C’est un album de partage ! 
Raphael : Namasté c’est une musique très variée, une musique riche en influences.
Octavio : Une musique à notre image.

Une musique à votre image, donc chevelue et poilue aussi ?

Raphaël : 🙂 Oui, tout à fait ! Chevelue et poilue !
Octavio : 🙂

Un seul adjectif pour décrire chaque membre du groupe !
Octavio : Raph, je te laisse faire. Les adjectifs, c’est pas mon truc. J’étais mauvais à l’école !
Raphaël : Tu vas quand même être obligé d’en trouver un pour moi ! 🙂  Octavio romantique, Reda pragmatique, Kenzo lunaire.
Octavio : J’aurais plus dit lunaire pour toi.
Raphaël : Alors on garde lunaire effectivement, car ça me va bien !
Octavio : Kenzo, c’est le calme. Paisible. Benoit est dans la réflexion.
Raphaël : Il est cérébral !

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Quels bénéfices de participer aux concours : Paris Jeunes Talents, Lance-toi en live… ?
Raphaël
 : Un gros soutien au développement. Chaque concours entrepris – et on en a remporté quelques uns – nous ont aidés à nous développer. Que ce soit le Concours RATP qui nous ont ouvert les portes de festivals ; Paris Jeunes Talents, ça a été des concerts et un support financier. Avec le Ricard Live, on a joué devant des milliers de personnes et ils ont financé un EP. SFR nous a fait jouer à la Rochelle. 
Donc un gros soutien, de la visibilité, des connections. 
Octavio : Et une réelle préparation à la scène aussi. Même quand, au départ, on a quand même une expérience.
Raphaël : Ca nous a formés.

Selfie original exclu UsofParis d'Octavio et Raphaël
Selfie original exclu UsofParis d’Octavio et Raphaël

Juste le Temps, le premier titre de l’album, m’a accroché direct. Comment est-il né ?
Raphaël : Cette chanson a eu plusieurs vies.
Octavio : Il faut savoir que plusieurs de nos morceaux ont eu plusieurs vies. D’où le titre : Juste le temps. Cet album a été un travail très long. Long de se découvrir les uns les autres, de partager nos expériences, nos idées, nos différences aussi. 
D’apprendre à s’accepter les uns les autres.
Cette chanson a plusieurs vies à l’image de notre révolution. Elle a commencé dans une première matière guitare-voix. Ensuite, elle a pris une dimension électro, avec des beats, des sons très recherchés. Et puis petit à petit, nous avons essayé de réunir dans ce morceau toutes nos idées et nos influences.
Raphaël : Pour l’écriture, c’est un morceau que j’ai coécrit avec Patricia Lenoir avec laquelle j’ai aussi coécrit Lâche par l’Affaire, Ode au vent. Ca a été un travail passionnant. Juste le temps est profond mais il peut avoir plein de lectures différentes. Il parle d’un accès au bonheur, de la vie, du temps qui passe, de trouver sa place. Il est très vaste.
J’ai eu une écriture assez instinctive au départ, il y avait beaucoup de punchlines, de jeux de sonorités (syllabes, sonorités des mots). Il y avait un sens caché mais c’était très confus. Ce qui est incroyable, c’est que Patricia a réussi à lire tout ça et à sortir de moi l’essence et à trouver le fil conducteur. On y a passé du temps. C’était un vrai tour de magie.

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Patricia a plus réorganisé que réécrit ?

Raphaël : Pour tous les textes, j’apportais une base qui n’était pas assez construite, très décousue. Et on a fait tous les deux un travail de reformulation : « qu’est-ce que l’on veut dire ? Où est-ce qu’on va ? » Un vrai travail d’auteur, en somme. 
Moi, j’étais vraiment plus dans les sonorités, en fait. 
Les rappeurs français m’ont beaucoup donné envie d’écrire : Saïan Supa Crew, Mc Solaar, I AM… J’adorais la langue française chantée comme ça, déclamée. 
Patricia a donné du sens à mes propos.

Que t’a apporté ton expérience d’ingé son pour ta musique ?
Raphaël 
: De l’autonomie, le fait d’avoir son studio et de pouvoir enregistrer ses sons, ses voix… C’est une passion du son, partagée avec les gars. Une passion de la matière sonore. De faire des recherches, de transformer la matière. C’est ce que l’on a fait pour cet album.

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Quelle est la chanson la plus personnelle de l’album ? 

Raphaël : Lost, c’est la chanson avec laquelle je me suis mis le plus à poil, par rapport à ce que j’ai vécu. C’était une période où je n’étais pas bien, j’étais déprimé. Et je cherchais quelque chose à l’intérieur de moi, mais que je ne comprenais pas. J’étais perdu. C’est un moment important aussi qui nous forge et qui nous permet d’aller plus loin. 
L’écriture est simple, en anglais. « I’m lost in my world ». Les premières phrases ne sont pas faciles à assumer, mais elles traduisent ce que j’étais et ce que je ressentais à l’époque.
Octavio : Et Namasté, c’est la chanson qui nous met tous les 5 d’accord.
On s’y retrouve tous, plus ou moins.

Raphaël : C’est le morceau qui raconte le mieux le propos du groupe : l’envie de partage, de voyage. C’est l’identité du groupe ce morceau.

Quels artistes se sont penchés sur votre album pour les influences ?

Octavio : Coldplay
Raphaël : Police, Archive.
Octavio : Shakira ! 🙂

Raphaël : Beaucoup d’artistes. On a tous un background très différent. De la musique du monde au groove, en passant par le classique (Rachmaninov). Et aussi le jazz.

Vous rêvez en musique ?

Raphaël : Oui. Justement, cette nuit, j’ai rêvé que je faisais des rythmes avec Reda. On faisait de la percu sur une espèce de darbouka…

En lisant vos interviews, votre propos est posé. On a vraiment l’impression que vous êtes adorables. 5 mecs ensemble, ça se frictionne quand même ?

Octavio : Comme dans tous couples, après 10 ans de vie commune, il se passe des choses.
Raphaël : Y’a de la vie !

Octavio : Ca bouge, il y a des caractères très différents. Certains sont en retrait, d’autres plus en avant. Parfois, il faut rentrer dedans, parce que ça permet de grandir et de remettre les idées en place, et son ego aussi. Faut apprendre à recevoir et à donner.

Une leçon de scène avec Julien Doré, en faisant ses premières parties ?
Octavio : Pas une leçon de scène. Il est charismatique !
Raphaël : C’est un interprète incroyable. Sur scène, c’est un vrai showman.



Et avec Frero Delavega ?
Raphaël : Une simplicité. Un succès qui vient progressivement pour devenir énorme. Et des gars qui restent simples. Malgré un emploi du temps très chargé.
Octavio : Je les ai découverts à la Cigale avec un groupe qui a évolué depuis. Le batteur a changé, un guitariste aussi. Et voir l’évolution, c’est extraordinaire.

Vous vous projetez quand voyez ces artistes en live ?
Raphaël : J’ai arrêté ça ! 🙂

Octavio : On s’est projeté avant de rencontrer ces artistes. Je me projette dans la musique depuis que j’ai 5 ans. Donc forcément, voir ces gens, ça donne envie d’aller encore plus loin. De mettre en place un show. Trouver cette même force, cette même rigueur.

Vos premiers lives pour la sortie de l’album sont à la hauteur de vos attentes ?

Raphaël : Il faut qu’on se remette en route. La machine a besoin de se roder en live. Donc a besoin de jouer en continu pour retrouver cette énergie, pour qu’on s’incarne. Il y a eu, pour le moment, trop peu de dates pour que la machine se remette bien en route. Les petites salles ont aussi une énergie particulière, il faut rentrer dedans. 
On a besoin de tourner, là.

Une anecdote de concert ?
Octavio
 : Il y a 5-6 ans, Kenzo qui s’est vautré de son siège, en plein show. Tout au début du concert, solo de clavier, Kenzo se lève et d’un coup plus de siège. Par terre !

La chose la plus folle que vous pourriez faire pour faire connaître à un maximum de monde votre musique ? 

Octavio : Faire un clip tout nu. C’est ce qui marche le mieux en ce moment. 🙂 Ca n’aurait pas trop de rapport avec notre musique… Mais pourquoi pas ? 
Moi, ça ne me dérangerait pas.
Raphaël : Ah le naturiste ! 🙂
Octavio : Tant qu’il y a une barre noire.

Raphaël : Déjà fait !

Octavio : Exister déjà, c’est une chose assez folle.
Raphaël : Faut me présenter des projets. Je ne me mettrai pas à poil. Mais je suis très aventurier. J’aimerais faire une tournée en Inde. Ça ferait connaître notre musique loin d’ici. Je suis prêt en tout cas à faire beaucoup de choses.

Votre dernière claque musicale ?

Octavio : Je suis très surpris par Rhye qui est un super groupe. 
Mon frère les a découverts en festival à la Villette et me les a fait connaître. 
Il y a Bill Laurance aussi, hallucinant pianiste, compositeur, qui joue avec les Snarky Puppy. Son album m’a rempli d’émotions, m’a fait tirer les larmichettes. Quelle richesse musicale !

Une chanson pour parler d’amour ?
Octavio
 : Elton John !
Armo (l’attachée de presse du groupe) : T’es pas sérieux ? 🙂

Octavio : Si ! 🙂
Raphaël : Une chanson de Fink, de son premier album Kamlyn. Un texte certainement écrit pour la femme qu’il aime.
Octavio : Bon alors un petit Stevie Wonder pour faire plaisir à Armo ! My Cherie Amour ! « Direct tu pécho », c’est ma réponse ! (soufflée par Armo).

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Une chanson qui fait voyager ?
Raphaël 
: La chanson de Zap Mama, 5 nanas qui chantent a cappella : Take me Coco. C’est trop beau.
Octavio : To Built the Home de Patrick Watson avec Cinematic Orchestra
.
Raphaël : C’est un voyage intérieur.
Octavio : Le plus beau voyage qui soit !

 

Namasté
Premier album : Juste le temps 
(Belleville Music, Monkeys Music)

Concerts :
6 février à Vauréal
d’autres dates à venir prochainement !

Pochette album Juste le temps du groupe Namasté wearenamaste musique photo united states of paris blog usofparis

CONCOURS

Nous vous offrons des exemplaires dédicacés de l’album de Namasté, Juste le Temps, à recevoir directement chez vous ! Oui oui.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le vendredi 22 janvier 2015 à 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire ou à souhaiter l’anniversaire du blog (qui a 5 ans ce mois-ci).

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Ariane Moffatt : Interview-selfie pour 22h22, l’album de la “maternité” ! Concert à la Gaité Lyrique

Quelques jours avant la sortie de son 5e album, 22h22, Ariane Moffatt a passé quelques jours à Paris. Je la retrouve dans le 19e arrondissement, à deux pas des Buttes-Chaumont dans une charmante maison qu’elle occupe pendant son séjour. Elles viennent à peine d’atterrir, avec sa soeur Stéphanie, et me proposent un verre de bon vin qu’elles sont en train de déboucher. Y’a pas à dire, la qualité d’accueil des Québécois-ses, même sur le sol français, est incomparable !

Et on réserve sans attendre pour son retour à Paris, le 10 décembre à la Gaité Lyrique.

INTERVIEW

Selfie original pour le blog Usofparis !
Selfie original pour le blog Usofparis !


Comment es-tu arrivée à la musique ?
J’y suis venue de manière instinctive. Je ne viens pas du tout d’une famille d’artistes. Mes parents sont dans l’éducation, ma sœur (qui est mon agent) est avocate de formation, mon frère est prof de gym : le corps et l’esprit !
Je me suis retrouvée à être attirée par la musique dès la petite enfance. Une guitare à 3 cordes pleine de poussière dans un coin a attiré mon attention. J’ai toujours aimé jouer avec ma voix, refaire des publicités avec une petite enregistreuse. Au lycée, j’ai fait de la comédie musicale. J’avais un prof, comme dans les films, qui partait dans des grands projets. Pendant mon adolescence, j’avais aussi un clavier et je m’amusais à repiquer toutes les parties d’une chanson. J’écoutais du Ben Harper, du Tori Amos et je refaisais la batterie, la basse. J’ai appris comme ça de manière autodidacte. Suite à ça, j’ai décidé de faire ma formation de CEGEP (programmes pré-universitaires d’une durée de deux ans menant à l’université) en musique, en chant jazz. Puis, deux ans d’université. J’ai commencé très vite à accompagner d’autres artistes comme clavier et comme back-vocal.

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22h22 est le nom de ton dernier album, comment est-il né ?
Il est né à travers une période de grands changements. Juste après le passage d’Ariane, la femme à Ariane, la mère. C’est une espèce de photographie d’une courte période, la digestion émotive de l’arrivée de mes jumeaux garçons qui ont maintenant 2 ans.
22h22 est un symbole, mais aussi un fait. Quand les garçons avaient 4 mois et que le “beat” des dodos commençaient à s’installer, vers cette heure-là de la soirée, je me retrouvais un espace intérieur pour créer, pour penser à : « Ok c’est cool les couches-là, mais c’est quand le prochain album ? ». Et à plusieurs reprises dans la même semaine, je me suis retrouvée avec le cadran sur cette heure-là : 22h22. Je ne suis pas très ésotérique, mais je me suis imaginée que l’album se trouvait derrière cette minute-là, le 2 symbolisant les jumeaux, le couple.

Sur tes albums, tu composes et écris ? C’est le cas sur celui-ci aussi ?
Je suis en co-réalisation avec mon grand ami Jean-Phi Goncalves. On se connaît depuis 15 ans. Et lui aussi a eu un petit garçon, son premier enfant. J’avais travaillé avec lui sur mon album Tous les sens, et là c’était une collaboration compatible, puisqu’on avait des rythmes de vie semblables. On travaillait de 9h à 5h puis on allait chercher les petits. C’est un album assez personnel, un album de prise de conscience sur plein de choses. Donc l’idée que ce soit un ami faisait en sorte que je pouvais m’abandonner à cette expérience.
C’est un album de touches, il n’y a pas de guitare, mise à part une chanson. On s’est donné une autre direction, en se disant « Ok, ça va être juste du plastique cet album-là », des batteries à partir de SPD-S, Pad, claviers, le moins de guitare possible sauf dans Miami, car elle était vraiment nécessaire. C’était une direction pour être dans ce côté mauve, New Age.
On a fait appel aussi à François Lafontaine du groupe Karkwa, un claviériste incroyable. Une petite équipe, au final.

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Deux titres de cet album m’ont particulièrement marqué.
Le premier c’est Les tireurs fous. Tu l’as écrit par rapport à des événements en particulier ? En l’écoutant, j’ai pensé à ce qu’il se passait aux USA.
C’est fou car quand il y a eu l’évènement dans l’Université là dont tu parles, quand c’était Charlie ici aussi, j’étais en train de travailler sur cet album. À la base, c’est suite à un évènement qui a eu lieu au Nouveau Brunswick. Mais on peut associer cela à tellement d’évènements qui arrivent de plus en plus. Une espèce de violence comme dans une boîte à surprise qui éclate. L’idée de se sentir complètement impuissante par rapport à ces expressions de violences extrêmes. Pendant le processus de production, il arrivait toujours un événement qui ne faisait que confirmer que c’est quelque chose qui socialement me dérange énormément et que j’avais envie d’en parler. Il y a l’aspect un peu de la “maman canard” aussi qui protège ses petits.

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La deuxième, c’est Miami, qui n’a rien à voir, qui est très festive…
Beaucoup de gens l’apprécient. Mais si tu savais l’histoire, “elle n’a pas fait l’équipe” jusqu’au dernier jour. C’est une chanson qui nous a donné de la misère. Au début, j’étais dans des trucs sur la vraie amitié versus les amitiés virtuelles et les médias sociaux. Je trouvais ça un peu démago, un peu trop ado. J’ai poussé la réflexion. Finalement, il est arrivé des choses dans ma vie qui faisait en sorte que certaines amitiés ont été ébranlées. Tout au long de l’album, je cherchais. Même au niveau de la facture musicale. Au début, c’était un peu à la Phoenix, pop rock festif, qui s’est transformé en quelque chose de plus stade 80, puis finalement c’est de l’hyper-pop assumée.
Mais jusqu’à la dernière journée, je n’étais pas sûre qu’elle soit sur l’album, parce qu’elle détone par rapport au reste. Mais elle fait du bien. C’est une vitamine-pop assumée, presque sirupeuse. Ça a fait un beau single.

Aucun titre en anglais sur ton album, le précédent (MA) en contenait beaucoup dans une envie de t’exporter aux USA ? Cette aventure en pays anglophone est finie pour toi ?
La base de faire le bilingue ce n’était pas pour m’exporter. Quelque part, je n’avais pas l’énergie de me retrousser les manches à 32 ans pour me dire je m’en vais conquérir les USA. Je suis réaliste. C’était une expérience. À l’intérieur de moi, il y a ce côté-là d’une mélomane anglophone, qui parle anglais, qui habite dans un quartier de Montréal hyper bilingue. J’écrivais dans les deux langues.
Je suis allée dans le Grand Nord, mon frère y avait un camp de basket-ball avec des jeunes Inuits et j’avais décidé d’embarquer dans son « trip » pour faire “Ball&Music”. Le jour, on jouait au basket et le soir, je faisais des ateliers d’écriture de chansons. J’étais à l’écriture de MA à ce moment-là et les jeunes parlaient Inuktitut, français et anglais. En revenant de ce voyage, je me suis dit « Let’s go! », tu en as en anglais et en français, ce sera ça cet album. MA : c’était la rencontre des deux langues. C’était donc l’occasion ensuite de le faire voyager aux USA, mais aussi en dehors du Québec, au Canada.
Celui-ci est très proche, très intime. Je ne m’imaginais pas le faire dans une autre langue que ma langue maternelle.

Parlons du morceau Matelots & frères. Pourquoi ce titre de chanson alors qu’on ne s’attend pas du tout à ça quand on l’écoute ? Ce sont tes jumeaux qu’on entend dessus ?
Oui, ce sont mes enfants. Matelots & frères, car premièrement ce sont des frères car des jumeaux. Matelot pour moi, c’est l’image que j’ai de mon expérience de maternité. C’est-à-dire tu élèves des enfants et un jour pouf ils vont voguer, ils partent. Je les imaginais tout le temps, les petits matelots. Et c’est le titre qui m’est venu quand je suis allée à la pêche justement de leurs premiers gazouillis autour de 7-8mois. Un matin, ils s’amusaient, ils riaient, c’étaient leurs premiers sons. Et c’est le fun de garder ça en souvenir. Quand je suis arrivée au studio, je ne savais pas quoi faire cette journée-là, j’ai mis tout ça sur mon programme et j’ai commencé à construire une espèce d’histoire qui passe par toutes les gammes d’émotions et la musique suit ça. Ils sont l’inspiration de cet album, je trouvais ça important d’avoir un petit clin d’œil. Même le piano quand on l’entend ce sont eux, j’ai coupé pour faire une mélodie, mais ce sont leurs touches. Ils ont leur premier titre de musicien sans le savoir. Aujourd’hui, quand ils l’entendent, ils sont saisis, ils se reconnaissent mais ne comprennent pas trop comment c’est possible.

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Tu milites beaucoup contre l’homophobie. On t’a remis un prix en 2013. C’est important pour toi ?
Je ne milite pas activement. Mais je pense qu’à partir du moment où je suis entrée dans un projet homoparental, pour moi il était hors de question de rester dans le flou, de ne pas en parler. Je l’ai donc annoncé, j’étais jury dans The Voice donc j’étais hyper exposée. J’ai reçu ce prix.
Il y a 3 jours au Québec, j’ai vu qu’un jeune garçon de 15 ans s’était fait tabasser dans un festival de musique country. Dans nos sociétés, il y a bien des choses face auxquelles on est impuissant mais ça je trouve qu’en 2015 c’est pas vrai qu’on est impuissant, ce n’est pas vrai qu’on ne peut pas avoir d’éducation qui se fait socialement, du dialogue…
Oui, si je peux essayer de normaliser, de dialoguer pour répondre à des questions de personnes qui ont peur de l’inconnu. C’est sûr que pour moi j’en vois une forme de responsabilité. Je ne suis pas que la maman gay chanteuse, mais je ne me gêne pas pour démontrer que la famille est de formes multiples et que l’homoparentalité est une forme de famille qui fonctionne très bien.

Ce qui s’est passé en France t’as peut-être choquée avec les manifs contre le mariage pour tous ?
Oh oui ! Je trouve ça dur de voir aussi l’ignorance scientifique. De perdre la tête au nom d’extrême religieux. Il faut juste faire quelques lectures, sur ce qu’il se passe, ce que c’est, comment il n’y a pas d’incidences sur l’orientation sexuelle de l’enfant, comment ça se développe bien, voire mieux parfois car un enfant issu d’une famille homoparentale va connaître des choses différentes, va être amené à vivre des choses particulières qui vont lui développer de l’empathie, puis de l’écoute des autres…
Je trouve ça désolant d’avoir des œillères comme ça, au nom de la différence. C’est un manque d’ouverture d’amour.

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On  passe sur le côté un peu fun de l’interview…

Elle fait quoi habituellement à 22h22, Ariane Moffatt ?
Avant elle faisait la fête (rires), maintenant plus trop parce qu’elle ne s’est pas encore remise d’avoir eu des jumeaux.
Mais c’est fou parce que maintenant que j’ai appelé mon album comme ça, le 22h22 me guette toujours et quand je le vois je lui fais un clin d’œil.

Qu’est-ce qui te manque le plus du Québec quand tu es à Paris ?
Dans ce voyage-ci, c’est la première fois que je pars aussi longtemps et c’est nouveau pour moi donc ce serait mes enfants. Mais sinon, le Québec je le traîne avec moi, il me suit un peu. J’ai habité à Arts et Métiers ici à Paris pendant 6 mois. Il y avait des aspects, une forme de simplicité, le côté décontracté qu’il y a dans l’aura de Montréal qui pouvait me manquer ici où c’est speed, c’est stress, ça va vite.

Et à l’inverse qu’est-ce qui te manque de Paris quand tu es chez toi ?
C’est toute la diversité culturelle, cette espèce d’étourdissement des offres culturelles, cette frénésie-là. Paris est une plaque internationale tournante. Quand je viens ici, je fais le plein de ça, et ça me fait du bien.

Quand tu es à Paris, forcément tu passes par …
Là j’ai choisi les Buttes-Chaumont pour être proche parce que j’adore ce lieu, avec le Rosa Bonheur, la Bellevilloise n’est pas loin. J’aime le Canal St Martin, Ménilmontant, Belleville. J’aime Arts et Métiers, même si c’est un peu bobo, ça me rappelle cette période où j’habitais ici. Le Marché des Enfants Rouges est un des endroits que je préfère à Paris. J’aime me balader dans ces quartiers.

As-tu une bonne adresse food à Paris ?
Le Dauphin
et le Chateaubriand dans le 11e. Ce sont des endroits festifs, à la table moderne. Mais j’ai une nouvelle liste, là, j’ai écrit à une critique culinaire de chez nous que j’adore qui n’arrête pas de prendre des photos de restos à Paris et je lui ai demandé sa liste.

Ton dernier coup de coeur musical ?
Ici, j’aime beaucoup Jeanne Added et le dernier album de Empress of que j’écoute beaucoup. Au Québec, il y a l’artiste Safia Nolin qui vient de sortir un premier album intense.

Interview by Joan

Ariane Moffatt pochette nouvel album 22h22 éditions Simone Records Mo'Fat Productions Inc

Ariane Moffatt, nouvel album : 22h22
(Mo’Fat Productions Inc  / Simone Records)

En concert et tournée en France :
03 décembre à Limoges
05 décembre à St-Jean de-la-Ruelle
10 décembre à PARIS – LA GAITÉ LYRIQUE
11 décembre à Béthune
12 décembre à Alençon – La Luciole
15 décembre à Metz – La Chapelle des Trinitaires

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Gred June : interview pour son EP One #concours inside !

Un accent anglais parfait qui nous a fait croire, un temps, que le jeune homme était d’un autre pays. Greg June nous a pris par surprise avec son premier EP One. Il fallait en savoir plus ! Greg June chanteur heart coeur singer EP One

INTERVIEW

UsofParis : D’où viens-tu ? (la Lorraine c’est grand !)
Greg June : Je suis né à Nancy, j’ai passé une partie de mon enfance et mon adolescence à Lyon, et j’habite maintenant Paris.

Quand t’es-tu installé à Lyon ? (aussi la ville de membres de la team USofParis)
Je suis arrivé à Lyon à l’âge de 6 ans, et j’y suis resté jusqu’à mes 20 ans. Je suis originaire de Nancy, mais Lyonnais de coeur !
A l’époque ce sont les déplacements de ma famille qui ont dicté mes choix, j’habite désormais Paris car pour la musique j’ai besoin d’être sur place…

Que t’as apporté la ville ? Qu’as-tu appris à Lyon ?
Lyon, c’est toute mon adolescence, c’est là où j’ai commencé la guitare (et continué à jouer du piano), les potes, les premiers amours, où j’ai écrit mes premières chansons avec mon 1er groupe Apple Crash,… Je suis très attaché à cette ville et j’y retourne souvent car ma famille y habite toujours.

As-tu arrêté médecine pour chanter ?
En fait, je n’ai pas arrêté, je suis allé au bout 🙂 C’était important pour moi, parallèlement à ma carrière musicale, de finir mes études car on a bien assez le temps dans une vie d’en avoir plusieurs, et on ne sait jamais ce qui peut arriver… Et pourquoi pas une troisième vie d’ailleurs ? :

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Qu’est-ce qui t’a poussé à faire de la musique ?
C’est ma maman, qui était pianiste et violoniste, qui m’a initié au piano à l’âge de 5 ans. Ensuite, la guitare vers 12 ans, puis le chant,… La musique est devenue essentielle pour moi aujourd’hui.

Quand est-ce devenu une évidence ?
Je pense dès la première note 🙂 J’ai le souvenir (ou plutôt ma maman m’a raconté cette anecdote) que quand j’étais tout petit, nous étions allé rendre visite à ma tante qui jouait aussi du piano. Et quand elle s’est assise au piano pour jouer, je suis resté apparemment pétrifié devant elle, comme “attrapé” par… L’évidence 🙂

Où as-tu attrapé ce parfait phrasé anglais ? Un conseil pour que l’on puisse avoir le même ? (notre accent est plus proche de celui de Jean Paul Gaultier)
C’est à force de voyager dans les différents pays que j’ai pu découvrir, et aussi grâce à mes nombreux amis anglo-saxons avec lesquels je passent beaucoup de temps… Pas le choix donc 🙂 Je parle aussi allemand, qui était ma première langue. Je crois que j’ai toujours aimé les langues, leurs sonorités. J’aimerais désormais beaucoup apprendre l’espagnol.

Écris-tu, composes-tu en voyage ? Est-ce que les pays que tu visites t’inspirent musicalement ? Ou as-tu plutôt besoin de calme ?
J’ai écrit et composé beaucoup de chansons en voyage. Je suis d’ailleurs actuellement dans le train pour répondre à cette interview 🙂 Mais pour le travail de finalisation d’écriture et de composition, j’ai besoin de me retrouver chez moi, au calme. Il y a donc plusieurs phases dans mon travail, mais rien n’est figé bien sûr.

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Quelle est la chanson la plus personnelle de cet EP ? Pourquoi ?
We can never talk est la chanson la plus personnel de cet EP. Je l’ai écrite il y a une dizaine d’années suite à la séparation d’avec ma petite amie de l’époque. Je parle de ce moment dans une relation où, quand deux personnes qui se connaissent trop bien mais ne s’aiment plus, n’arrivent plus à trouver les mots.

Ton premier concert ? Angoissant ? Grisant ?
Angoissant et grisant ! Il y a toujours un bon stress avant, mais une fois sur scène tu sais pourquoi tu es là, ce que tu es venu chercher et ce que tu as envie de donner aux gens 🙂

Est-ce que ça s’apprend d’assurer en live ? Ou c’est inné ?
Je pense que pour certains c’est inné, mais le travail te permet de t’améliorer, de progresser et de donner encore plus !

Greg June chanteur singer EP One

Être un artiste connecté (Twitter, FB…), c’est dans les gênes ?
En tout cas pour moi, ça s’apprend, car je ne suis pas de nature très versatile sur les réseaux sociaux dans ma vie privée. Mais j’ai la chance aujourd’hui de pouvoir faire écouter ma musique, de partager ces moments magiques avec le plus grand nombre et c’est un privilège 🙂

Que t’ont appris Steve Forward et Franck Authié ? Quels conseils t’ont-ils donné ?
Steve fut le premier à écouter mes premières chansons, quand je suis venu pour la première fois à Paris. C’est vraiment grâce à lui que j’ai pu progresser dans mon songwriting, et appréhender l’exigence que nécessitent l’écriture et la composition d’un morceau, surtout en anglais. Une fois que ces premières chansons, après de longues années de travail et d’écriture, étaient prêtes, j’ai rencontré Franck. Franck est un ami, un frère d’arme qui m’a accompagné sur toute la réalisation de l’EP et de mon futur premier album (qui devrait sortir début 2016) : il a su me laisser la place en studio pour que je puisse développer les arrangements et les idées de réalisation que j’avais en tête : on a vraiment fonctionné comme un binôme, lui plus à la partie technique et moi à la partie créative.

La plus belle chanson pour parler d’amour ?
The Pretenders : I’ll stand by you.

Le chanteur-groupe qui t’a profondément fait vibrer musicalement et qui te fait toujours vibrer ?
Freddie Mercury / Queen. Un merveilleux auteur, compositeur, pianiste, showman… Des chansons dingues, une vie folle, bref… Une rock star !

Greg June
EP One
(Kallisto Records)

Page FB officielle : GregJuneOfficial

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CONCOURS !

Nous vous offrons des exemplaires dédicacés de l’EP One de Greg June à recevoir directement chez vous ! Oui oui.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 20 décembre 2015 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on adore !).

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Le groupe MINUIT en interview shoot musical pour son 1er EP

Leur Flash nous a enthousiasmé plus que de raison. En live (de la Philharmonie de Paris au Fnac Live en passant par le Trianon) l’empathie que dégage les 5 membres de MINUIT a confirmé qu’ils étaient plus qu’une révélation.
Le Prix du Jury 2015 du concours Sosh / Inrocks Lab en poche, le groupe est à l’affiche du Festival Les Inrocks et en tournée pour présenter son EP 5 titres sorti chez Because à la rentrée.
Simone, Joseph, Klem, Raoul, Tanguy partagent tout. Ils assurent les interviews à 5, sinon rien. 

de gauche à droite : Klem, Simone, Tanguy, Joseph et Raoul
de gauche à droite : Klem, Tanguy, Simone, Joseph et Raoul


INTERVIEW A 5 VOIX

On a été frappé par votre look très soigné sur scène. C’est rare pour des jeunes artistes !
Simone Ringer : Dès le départ, on avait envie d’être looké. On aime le show et le spectacle donc avoir des costumes, c’est un peu la première pierre à l’édifice d’un concert !
Tanguy Truhé : Même avant de signer chez Because, on était habillé, on se cherchait un style.

Qui tweete dans l’équipe ?
Simone : Tanguy c’est Facebook, et Twitter, c’est moi ! Je découvre, c’est tout nouveau. J’ai pas tout compris encore.
Tanguy : Ça reste obscure un peu pour tout le monde. Ça a été le boulet pendant longtemps, on se le refilait. Et c’est Simone qui en a hérité.
Simone : Facebook c’est chouette pour la promo et annoncer les dates de concerts. C’est quand même différent que de distribuer des flyers à l’époque, d’avant les réseaux. Avec FB, beaucoup plus de monde est au courant.
Tanguy : Avec l’effet de masse, ça peut aussi passer inaperçu. Les gens peuvent être frileux de recevoir une invit. FB C’est un super outil. Mais les autres moyens comme le street art ou les flyers, ça reste efficace, car il y a un contact réel.
Comme myspace, tout le monde en avait un, ce qui annulait l’effet bénéfique.
Simone : J’avais un Myspace, mais je faisais pas de musique ! 🙂
Joseph : Avec Internet, on a beaucoup plus de paramètres à gérer.

Vous devez donner plus !
Simone : C’est une espèce de sport.

Vous devez aussi penser à la photo souvenir !
Simone : Parfois, on en a envie. Parfois il faut y penser.
Raoul Chichin : C’est un paramètre de plus à gérer.

Klem Aubert Simone Ringer Raoul Chichin Joseph Delmas membres du groupe Minuit EP Because Music live concert La Philharmonie photo scène united states of paris usofparis

Êtes-vous optimistes par rapport au milieu du disque ?
Simone : La vente d’album, c’est mort !
Klem Aubert : Il y a de plus en plus de salles de spectacle qui s’ouvrent. On repart un peu en mode 70’s ; à partir en camion, en concert et à aller vendre des albums. Ce qui me plait c’est le live.
Tanguy : Le disque, c’est un objet de merch’. (merchandising).
Klem : On dirait que le CD sert finalement de promotion au live et c’est plutôt cool.
Raoul : Muse a vendu plus de places de concert que de disques en Angleterre, une première depuis les années 70.
Tanguy : On revient à l’époque des Sex Pistols. Ils sortaient un CD après le live. Et on est dans ce type de prod. Le public te découvre d’abord en concert et après ils viendront acheter ton CD.
Klem : Mais on est assez optimiste malgré tout !

Les dates de live sont à la hauteur de vos attentes ?
Simone : On a un super accueil. On a senti les gens chaleureux et bienveillants à chaque fois.
Joseph Delmas : J’avais assisté à des lives de groupes qui avaient mauvaises presse, comme les baby rockeurs français. Ils montaient sur scène et se faisaient huer. On n’est pas dans cette position. Mais on pouvait se dire que parce que “fils de”, le public puisse prendre mal notre projet.

Anecdote de tournée ? 
Simone : Aux Nuits Secrètes, on a vu Jeanne Added en live. Je la connaissais de nom et j’ai été hyper touchée. J’ai trouvé son live très intense.
Klem : On a été souvent en concurrence avec elle. Notamment pour Deezer.
Et on s’est retrouvé sur plein de festivals aussi. On se suit un peu.

Est-elle bienveillante aussi vis-à-vis de vous ?
Klem : Oui ! Elle était surprise du reste de notre set, connaissant notre single.

Joseph et Klem
Joseph et Klem

D’autres rencontres fortes ?
Joseph : Les rencontres qui m’ont le plus marqué c’est souvent avec des gens qui ne sont pas artistes. Le public, par exemple, sur des plus petits festivals et qui vient te donner ses impressions à chaud après le concert.
Klem : Pour moi, ce sont les gens avec qui on bosse en tournée. On a une super équipe et on a de la chance. Ils font plus que leur boulot, car ils sont motivés par le projet.

J’ai lu que tout le monde compose et une seule écrit, Simone. Quelle est l’ordre : la musique avant d’écrire ou l’inverse ?
Simone : La musique va me parler, va me mettre dans une ambiance.
Avant, j’écris des petites notes à droite à gauche mais c’est surtout après que tout se passe. Je reviens parfois dans mes carnets où j’écrivais y’a deux ans, pour piocher.
Mais ça part toujours de la musique.

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Flash a été un morceau efficace dès le début ?
Simone : Une fois qu’on a trouvé le riff et on a tout de suite “flashé”.
Raoul était à la guitare, ensuite l’un a dit on le fait au clavier. C’est chouette de voir l’évolution d’une petite chose.
Joseph : Le morceau n’a pas beaucoup changé depuis la maquette.

Un accident au cours de l’enregistrement de l’EP ?
Klem : Sur les Berges, en live c’est très différent. Il faut préciser qu’on l’a d’abord joué en live avant de l’enregistrer.
Raoul : En fait, on n’arrivait pas à retranscrire l’énergie du live.
Klem : Et on en a fait un tout autre morceau, avec une autre énergie, un autre ressenti.

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Recule est un morceau qui tranche dans votre live. Comment a-t-il été composé ?
Joseph : J’avais trouvé la base des accords au piano. Je cherchais quelque chose de différent. Et j’avais dans l’idée une longue montée en puissance. Ça ouvrait à une atmosphère libre. Je l’ai ensuite fait écouter à Simone, chez moi, au piano. Et tout de suite, ça lui a fait monter des paroles.
Simone : C’était aussi le mood dans lequel j’étais. Les idées qui me trottaient en tête.
Et c’est un morceau important dans le live.

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Raoul, Simone, avez-vous pensé, même une fraction de seconde être anonyme, de ne pas mentionner vos noms ?
Raoul : Ça te passe forcément par la tête. Mais on s’est dit que c’était inutile.
Simone : On est fiers de notre nom. J’ai toujours été Simone Ringer. Y’avait peut-être quelque chose de naïf.
En fait, j’y ai pensé après, à la sortie du single. Je me suis dit : “peut-être que j’aurais dû changer de nom.” Mais c’était trop tard. 🙂

Votre dieu de la musique, qui vous a poussé à faire de la musique ?
Klem : Mickael Jackson parce que je l’ai découvert super tôt. Il m’a ouvert les oreilles avec Dangerous, le premier album que j’ai eu et après j’ai enchainé.
Tanguy : Miles Davis. Avant, je faisais de la musique surtout pour m’occuper. Musicalement, notamment le morceau Jean Pierre m’a beaucoup marqué.
Simone : Ce n’est pas un artiste en particulier qui m’a donné envie de faire de la musique. Je citerai forcément The Beatles qui m’ont bercée, qui m’a apporté beaucoup d’émotions durant ma jeunesse. Des artistes qui restent et me nourrissent au quotidien.
Joseph : Je ne sais pas si je suis monothéiste ! 😉 Jimi Hendrix m’a marqué très tôt. Et puis commençant la guitare aussi. Et le personnage aussi m’attirait beaucoup.
Raoul : J’ai commencé la musique à cause d’AC/DC et l’album Black in Black. Je me rappellerai toujours que c’est mon père qui me l’a fait écouter. Et notamment le titre Hells Bells et le solo de guitare qui m’avait scotché. Je devais avoir 9-10 ans. C’est de là que j’ai commencé la guitare.
J’écoutais aussi pas mal Marilyn Manson, Jimi Hendrix…

Une chanson pour pleurer ?
Simone : Rock n Roll Suicide de David Bowie, époque Ziggy Stardust.
Raoul : One repris par Johnny Cash. Et Hurt aussi. L’album de reprises est incroyable.
Joseph : Un mec que j’ai découvert y’a pas longtemps. Pierre Lapointe ! C’est pourtant pas un style de musique qui me parle d’habitude mais la chanson : Je déteste ma vie. Le morceau est très juste. Pas trop dans le pathos mais touchant.
Klem : Debussy. Parce que ce sont des émotions que l’on n’a pas l’habitude d’avoir.
Tanguy : Avec le temps de Léo Ferré. Je suis en plein dans l’intégral maintenant.

Une chanson pour danser ?
Tanguy : Off the wall (Michael Jackson) tout l’album ! 🙂
Joseph : Thriller, quasiment toutes les chansons.
Simone : Rapture de Blondie
Raoul : Dr Beat de Gloria Estefan

concert Festival Days Off 2015
concert Festival Days Off 2015

La cover pour la scène est prête ?
Simone : On a fait plein d’essais de reprise.
Tanguy : Nous n’avons pas réussi à sublimer un morceau que l’on aime, à mettre notre couleur.
Simone : C’est là, la difficulté. Et le gros challenge. Parfois, il vaudrait mieux prendre une chanson que l’on n’aime pas trop.
Klem : On cherche une chanson qui plairait à tout le monde dans le groupe.
Tanguy : On a essayé Rapture de Blondie.
Simone : Oui, mais c’était carrément moins bien que l’original ! 🙂
Il faut, en tout cas, savoir faire le deuil de la chanson originale pour l’emmener ailleurs.

Une leçon de vos parents musicos ?
Klem : Déjà, on nous a laissé faire ce que l’on voulait : de la musique. Et la confiance des parents est très importante.
Joseph : Faire de la musique dans l’échange avec les autres et non dans la compétition.
Raoul : J’ai le souvenir de mon père, en tant que guitariste : apprendre la rythmique, être un bon “rythmicien” avant de se lancer dans un solo de guitare. J’adore être en solo, c’est donc une très bonne leçon !
Joseph : Mon père m’avait dit ça aussi : “le rythme c’est 80% et la mélodie : 20%“.

EP groupe Minuit avec morceaux Flash Recule Caféine Roule Sur les Berges Simone-Ringer-Joseph-Delmas-Klem-Aubert-Raoul-Chichin-Tanguy-Truhé Because Music CD et vinyle

MINUIT

EP Minuit (CD et vinyle)
(Because Music)

Flash-toi sur le site du groupe : www.minuitmusic.com

en concert et tournée 2016 :
17 mars : Reims
18 mars : Cannois
19 mars : Saint Saulve
22 mars : Yzeurespace
23 mars : Saint-Etienne
25 mars : Le Mans
26 mars : Montluçon
31 mars : Ris Orangis

1er avril : Annonay
2e avril : Mâcon
8 avril : Castres
9 avril : Nîmes

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La B.O. 2 -M- : le trip musical et visuel de Matthieu Chedid & Matthias Picard

“La B.O. 2 -M- est une invitation à la méditation moderne. Parce que l’intention c’est d’arrêter de penser. Et puistu te dis « Qu’est-ce que c’est ce bordel ? », tu ne penses plus à autre chose qu’à ça.
Après les gens partent dans leur univers. J’aimerais que l’album les déconnecte de leur quotidien.”

Matthieu Chedid propose un trip musical qui se savoure les yeux fermés, entièrement déconnecté (pour une fois) de toute vie numérique. La B.O. 2 -M- est à la fois un disque de pure musique et un livre illustré par le talentueux dessinateur Matthias Picard.
-M- nous dévoile les coulisses de cette création originale qui va aussi bien enthousiasmer les passionnés de nouvelles expériences que désarçonner les fins connaisseurs du chanteur.
On ne revient pas indemne de ce rêve surtout quand il est accompagné d’une boisson corsée. Toute résistance est vivement déconseillée. 

Matthieu Chedid en interview pour La BO 2 -M- rêve musical illustré par Matthias Picard éditions 2024 photo united states of paris blog au showroom Gibson

INTERVIEW #M_LABO2M

UsofParis : Un rêve c’est plutôt personnel. Pourquoi avoir décidé de partager celui-là avec le plus grand nombre ?
-M- : Parce que c’est un monde extrêmement inspirant. Tout part du rêve quelque part, c’est vraiment une autre dimension qui fait partie de la vie et dont on parle moins. C’est là tout le temps mais on ne le met pas justement en lumière. C’est mettre en lumière l’obscurité.
C ‘est un rêve quand même mais surréaliste. Il y a des fragments de rêves. C’est de l’écriture automatique au départ : c’est surtout laisser l’âme prendre les commandes de l’esprit. C’est ça qui m’intéressait.
Donc j’ai relu pas mal les surréalistes et je m’en suis beaucoup inspiré pour la musique et pour le texte.

Et lesquels en particulier ?
André Breton, d’abord parce que c’est lui qui a écrit le manifeste. Et puis ensuite toute la lignée de Perec, René Char, Aragon et les autres.

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Donc tu as eu besoin de te préparer, de te documenter avant de commencer ?
Non, parce qu’en fait au départ ca ne devait être qu’instrumental. J’avais fait Labo -M-, il y a 13 ans, je voulais faire Labo -M- 2.
Et puis, on est parti en studio avec les musiciens de la tournée.
On s’est dit, pour qu’il y ait une contrainte, je vais relire les surréalistes et je vais transférer en musique les règles surréalistes : les cadavres exquis, l’écriture automatique. Vraiment comme dans l’inconscient. 
Donc, sur des règles surréalistes, on a improvisé, enregistré et mixé au même moment. Toute la musique a été faite dans l’instant. On a enregistré durant quatre heures et après on a fait un montage d’une demi-heure pour en faire un voyage initiatique. C’est de là que Labo -M- 2 est devenu La B.O. 2 -M-, parce que je me suis dit qu’il fallait vraiment écrire un rêve à partir de truc-là.
Donc par des fragments de rêves, par l’imaginaire et beaucoup d’écriture automatique, et aussi en m’inspirant de la musique, j’ai construit le rêve sur la musique. Et c’est comme ça que la bande dessinée est arrivée en troisième étape. 
C’est un O.V.N.I., un objet non identifié qui s’est fait empiriquement de manière évolutive.

Et du coup il n’y a eu qu’une seule prise ?
Sur toute la musique qu’on entend, il n’y a eu qu’une seule prise. Après, on a rajouté des ambiances de Pierre Boscheron pour illustrer un peu le rêve et quelques mini-voix, parsemées. Il y a la voix parlée et il y a quelques chants comme ça.

Ça veut dire que tout te satisfaisait dans cette expérience-là ?
Oui. C’est surtout une acceptation du réel. C’est à dire qu’à un moment, le réel est parfait. Donc si c’est là c’est que ça doit être comme ça.

Dessin original de Matthias Picard
Dessin original de Matthias Picard

J’ai noté une phrase dans ce rêve qui était : « Oublier de faire l’amour ». Comment peut-on oublier de faire l’amour ?
C’est n’est que dans les rêves qu’on peut oublier de faire l’amour !

Comme il en est question dans ce projet, te souviens-tu de la première fois que tu as utilisé l’expression « Onde sensuelle » ?
J’adore l’alchimie des choses. J’adore fabriquer, comme un artisan, des petites choses. Je pense à Machistador parce que c’est Matthieu Chedid, match. Il y avait le conquistador. Il y avait l’idée d’adoration. A un moment, c’est un amas d’idées, tu les colles ensemble et ça fait des mots.
Pour Onde sensuelle, ce n’est pas très clair. Je pense que c’était du ressenti. Mais je ne sais plus comment elle m’est venue celle-là.

C’est vrai qu’elle est superbe.
Elle est très évidente. Je me suis rendu compte que, comme Serge Gainsbourg le faisait beaucoup, le recyclage est hyper intéressant car ça fait exister les choses quand tu les retrouves dans un parcours, sur un chemin. Parce que si tu sèmes un truc, mais que tu changes tout le temps c’est super. Mais revenir sur un élément, ce n’est pas forcement de la flemmardise, c’est plutôt l’idée de faire vivre et revivre les choses.

Même pour l’auditeur, c’est hyper stimulant. C’est aussi un rappel aux souvenirs.
C’est ça, exactement. C’est un rappel au parfum. Pour moi la musique et le parfum sont très analogues. Je me suis rendu compte que quand on réécoute une chanson qui nous a marqué dans notre vie, on a une émotion similaire lorsque l’on ressent un parfum qu’on avait senti dans une situation particulière. Ça doit toucher aux mêmes sens quelque part. J’en avais même fait une chanson qui s’appelle L‘élixir où je faisais un peu le parallèle entre le parfum et la chanson.

Matthieu Chedid en interview pour La BO 2 -M- rêve musical illustré par Matthias Picard éditions 2024 photo united states of paris blog usofparis showroom Gibson

Est-ce que tu rêves en musique ?
Non, c’est vrai qu’il manque la bande-son souvent dans le rêve. Mais c’est très possible que j’ai du rêver en musique.
On a tous fait les plus grandes symphonies, les plus grandes chansons de notre vie dans les rêves et au moment où tu te réveilles, tout s’efface.

Peux-tu te réveiller à cause d’une musique ? Quelque chose qui peut te venir dans la phase entre le sommeil et l’éveil ? Ou même un texte ?
Complètement. Récemment, j’ai été réveillé par des paroles très fortes qu’on te dit dans un rêve.

Et ça va se retrouver dans l’écriture d’une prochaine chanson ?
Ce que j’ai reçu il y a pas longtemps, je l’aurais mis dans mon rêve si j’avais pu.
C’est toujours pareil. Quand tu ouvres ces portes-là, d’un monde un petit peu plus parallèle, tu y accèdes un petit peu plus après car d’une certaine manière tes antennes captent plus.

Dessin original de Matthias Picard
Dessin original de Matthias Picard

Un adjectif pour qualifier le travail de Matthias Picard ?
Ce qui me vient tout de suite c’est talentueux, inspiré. C’est une pépite pour moi. Quand je faisais ce rêve, j’ai découvert sa BD en 3D Jim Curious qui est incroyable. Je me suis dit « C’est les dessins que je veux, c’est vraiment ça ». J’ai appelé Mathias et j’ai eu la chance qu’il joue le jeu avec moi, qu’il plonge dans mon rêve et qu’il le mette en images. 
Chaque dessin était une évidence. On échangeait beaucoup sur tout ça pour que je l’alimente un peu.

Donc il y a eu des allers-retours ?
Beaucoup, oui. Mais c’est quand même son univers. Je ne l’ai pas vampirisé. C’est vraiment un ping-pong. Je n’interférais pas dans l’esthétique, mais dans le fond plus que dans la forme.
Ça a été comme une évidence. Quand tu fais quelque chose avec quelqu’un et que tu dis : « Je n’aurais pas pu trouver mieux ».

As-tu redécouvert ton rêve ou certains détails ?
C’est certain qu’il a mis en lumière des choses que je ne voyais pas forcement. Mathias a vraiment donné une autre vision de mon rêve mais un univers en commun. C’est vrai que je me reconnais dans ses images. Il a sublimé mon rêve à sa façon.

Ecoute la Bo 2 M rêve musical de Matthieu Chedid mis en images par Matthias Picard Editions 2024 Yoyo Palais de Tokyo boisson Pimento gingembre ginger photo united states of paris blogOn a assisté à l’écoute de ton disque dans une salle de cinéma. Pourquoi le choix d’une boisson épicée pour cette écoute ?
Il y a cette idée de parfum surdosé au gingembre dans le rêve. Ce rêve, il faut vraiment le décortiquer. Il y a plein de choses partout. Le gingembre fait partie du rêve et cette onde sensuelle m’enivre par son parfum surdosé au gingembre. C’était une façon de ressentir cette force. En plus, il y a un documentaire qui montre cette expérience qu’on a faite en studio : on a bu du gingembre pur parfois pour se mettre des coups de fouet juste avant de jouer. Il y a même eu une stripteaseuse qui est venu en studio… on a joué dans le noir. On a fait plein de trucs très bizarres pour vraiment aller chercher nos limites.

Et donc ça vient de cette expérience-là en studio que tu aies proposé une écoute de cet album les yeux fermés ?
C’est surtout que ça permet plus de rentrer dans son intime. Au départ, il faut écouter et les yeux fermés tu es plus dans le rêve que quand tu les ouvres. C’est pour se donner la chance de rentrer plus dans le rêve.

Quelle est la position idéale pour écouter et lire La B.O. 2 -M- ?
J’aime bien allongé. Pour moi c’est un peu psychanalytique, donc sur un divan : c’est parfait.

Et le meilleur lieu ?
Dans son cocon, dans son chez soi. Si possible éteindre son portable, les lumières et même fermer les volets, dans un lieu le plus obscur possible, le plus calme possible : déconnecté.

L’écoute de ce disque nous a ramené à notre adolescence. Quand on écoutait l’album Pulse, le live de Pink Floyd, de la même façon, dans le noir, en rentrant des cours. Il y avait un côté planant, très enveloppant. Est-ce que se sont des tonalités que tu as recherchées ?
Complètement. Pour moi aussi cette expérience me rappelle un émoi d’adolescent, avec mon pote d’enfance, Fabien Namias qui est aujourd’hui un des dirigeants d’Europe 1. On écoutait sur la chaîne quadriphonique de sa mère les Pink Floyd, Led Zeppelin et les disques concept. J’avais des émotions hallucinantes. Je me rappelle que ce jour-là je me suis dit «  c’est ça que je veux faire comme musique ! ».
Quelque part, ce projet est vraiment apparenté à cette émotion d’adolescent. C’est vraiment un projet d’adolescence.

Guitare coeur rose pages illustrées par Matthias Picard dessinateur de La BO 2 M de Matthieu Chedid livre album expérience aux éditions 2024On peut dire que La B.O. 2 -M- est un album concept ? Tu l’as qualifié d’O.V.N.I.
Pour citer Gilles Deleuze, que j’aime bien, je dirais album percept. Parce que concept, c’est un ensemble de conceptions et percept c’est un ensemble de perceptions. Et on est plus dans la perception que dans la conception. C’est du ressenti.

On a eu l’impression de redécouvrir -M-, ou Matthieu Chedid, plus incisif, plus empirique aussi au niveau musical. Est-ce une fausse impression ?
Non. Ça va chercher dans les entrailles de mon imaginaire. Donc c’est plus complexe. Mais d’un autre côté ça a toujours été présent. Il y a toujours ça dans ma musique mais je ne la fais pas forcément écouter. Celle que je fais écouter c’est la musique que j’ai digérée et un peu simplifiée. Cette fois, on est plus dans le laboratoire.

Quelle est la dernière claque musicale que tu as reçue ?
Là tout de suite, c’est Alabama Shakes. J’ai ré-écouté récemment la chanson Always Alright.
J’adore cette énergie, cette voix, cette authenticité. Ce n’est pas courant. En plus, c’est toujours la même bande d’Amy Winehouse. Ça me fait vibrer. Tout d’un coup, j’ai l’impression d’écouter de la musique africaine parce que c’est authentique. Et ça me fait du bien.

illustration originale de Matthias Picard
illustration originale de Matthias Picard

Un retour sur ton album qui t’as amusé, touché ?
Oui, j’ai eu même un témoignage incroyable d’une journaliste italienne parce qu’elle était bouleversée. En plus, elle est vraiment dans l’art contemporain, assez aiguisée dans ce domaine. C’est comme si ça tombait à un moment où elle avait besoin de ça.
Elle revenait sur des fondamentaux. Je n’ai plus les mots mais elle disait « archétypal » et « 10 ans » qu’elle n’avait pas eu une émotion comme ça. Peut-être qu’elle est comme ça avec tout le monde, mais j’y ai cru ! 😉
Ce qui est sûr, c’est que cet album peut aussi inquiéter les gens. Mais quand on rentre dedans, qu’on se laisse aller, qu’on lâche prise… J’ai eu des témoignages comme jamais sur ma musique. Parce que bizarrement, ça surprend vraiment. Ça va toucher un endroit que ça ne touche jamais. Tout d’un coup avoir un truc qu’on a rarement, il prend encore plus de valeur.
La rareté me fait du bien aussi. Quand je tombe sur quelque chose de rare, j’ai l’impression que c’est une pépite. Je ne pense pas que c’est mieux un disque comme ça. C’est simplement plus rare qu’un album classique.

Mais il y a quelque chose de plus intime aussi. On suit ta voix. Dans un album studio, on prend tout dans la globalité.
C’est vrai que les femmes sont un peu gênées aussi, en disant que c’est très « sensuel ». C’est vrai que les mecs ont moins cette impression, ou ne le disent pas.

La B.O.² -M-
de Matthieu Chedid et Matthias Picard
un livre de 96 pages et un CD inédit de 58 min incluant La BO² -M- et sa version acoustique
(Éditions 2014)
sortie le 13 novembre 2015

Edition limitée (350 exemplaires) avec le coffret Orange Numérique conçue par Devialet à 150 euros
Disponible à la réservation en avant-première le 12 novembre à la boutique Devialet Réaumur

La B.O. 2 -M- Expérience au Yoyo – Palais de Tokyo
le dimanche 13 décembre 2015 
avec 3 expériences live à :
15h, 18h et 21h
Expérience en 3V : concert expérimental, voyage initiatique et intérieur et exposition

Dédicaces : le samedi 14 novembre au Merle Moqueur / Le 104 (Paris)
Et le samedi 21 novembre à la Librairie Kléber (Strasbourg)

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MARVIN JOUNO : interview au-delà des références / EP Ouverture

L’EP Ouverture nous a fait l’effet d’une révélation. Pas de celle qui vous divertit pendant quelques semaines, et vite oubliée à l’arrivée d’une nouvelle.
Ouverture c’est une voix, une musicalité, une poésie que l’on ne pensait pas retrouver de si tôt dans la chanson française.
Marvin Jouno nous a pris au col sans plus nous lâcher. Une déflagration magnifiquement orchestrée qui nous emballe, nous rappelle à l’amour, à la sensualité des mots, mais aussi à l’insouciance et aux grands espaces.
Le jeune chanteur a eu plusieurs vies. Et il n’est plus à parier que celle qu’il vient de débuter va le faire briller sur la scène musicale avec éclat alors qu’il ne réalise sans doute pas encore. Les Inrocks sont du même avis. Dont acte.
Alors que l’album Intérieur Nuit vient tout juste de sortir, rencontre avec un garçon qui n’a pas pris nos questions à la légère (et on l’en remercie) : balayant les références qui lui collent à la voix, se confiant sur son travail d’écriture, son rapport à l’objectif (car il est aussi photographe).
A noter, qu’il nous offre ici un portrait original et en exclu pour le blog, réalisé dans une cabine photomaton vintage.

Marvin Juno photomaton original pour interview blog united states of paris usofparis EP Ouverture un plan simple musique chanteur

UsofParis : Qu’est-ce qui est à l’origine de ton choix de devenir artiste, chanteur ?
Marvin Jouno : Depuis l’adolescence, je cherche à Faire, à me réaliser, à expérimenter les différents médias d’expression, afin de proposer ma vision des choses, d’exorciser certains démons, d’être ému et d’émouvoir.
Pendant 15 ans (entre mes études de mise en scène, et mon métier de décorateur dans le cinéma) – le principal média était le cinéma, qui représente encore à mes yeux le carrefour des arts.
En parallèle, j’ai développé la pratique de la photo et de la musique.
J’y ai apprécié l’immédiateté, l’expression personnelle, le fait de pouvoir avancer seul – autant d’éléments mis à rude épreuve lors de l’élaboration d’un film.
Je ne pensais pas spécialement devenir chanteur, je ferai d’ailleurs peut-être autre chose plus tard (j’aime l’idée de vivre plusieurs vies)
mais en ce moment je m’épanouis là-dedans et finalement d’une manière un peu tordue, j’ai l’impression de réaliser des films.

A quel moment s’est produit le déclic ?
La musique a pris la place qu’elle a aujourd’hui grâce aux rencontres, à la constitution de l’équipe qui m’entoure à présent, aux progrès accomplis, aux émotions incomparables ressenties sur scène, à la sélection dans quelques concours : (radio-crochet France Inter, concours ‘Talents Europe 1’, Les inouïs du Printemps de Bourges) et aussi enfin grâce, ou à cause de cette putain de montagne, ce défi qui me faisait face et que je voulais relever plus que tout.
Tout cela s’est précisé il y a deux ans à présent.

Marvin Jouno portrait photo original du chanteur cabine photomaton vintage interview EP Ouverture pour United States of Paris blog

Est-ce qu’une rencontre a compté pour que tu arrives à tes fins en tant qu’auteur, compositeur et chanteur ?
En réalité des retrouvailles. J’ai retrouvé dans les tréfonds de Myspace en 2010, Angelo Foley, un ami d’enfance – qui depuis a réalisé Ouverture, mon 1er EP.
À l’époque, j’avais mis en ligne 7 maquettes de chansons que j’avais travaillées tout seul de A à Z.
Angelo, rapidement rejoint par Agnès Imbault  – qui est la pianiste du projet sur scène et en studio, et avec qui je travaille une bonne partie des compositions – ont tout de suite vu un vrai potentiel, dans ce que j’aime à appeler des post-it de chansons…
Avec ces deux précieux acolytes, j’ai pu découvrir ma voix, apprivoiser le chant, peaufiner mes compositions, apprendre l’exigence d’un refrain, envisager le passage sur scène… le tout en prenant notre temps – car nous faisions tous les trois, tout autre chose en parallèle.
Depuis le début, nous formons une équipe soudée, fidèle – nous avons progressé tous ensemble – c’est une plutôt belle histoire que de mesurer le chemin parcouru.

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Comment as-tu conçu l’écriture de l’EP Ouverture ? (besoin de t’isoler pour écrire, de calme ou conception sur l’instant après une émotion) ?
L’avantage considérable d’un premier EP ou d’un premier album est le temps dont on dispose pour l’écrire. On pourrait presque dire que j’ai pris 30 ans pour me raconter en 15 chansons. 😉
Plus sérieusement, je n’écris qu’à propos d’événements ou de sentiments qui me transpercent, me bouleversent.
De ce fait, je n’écris pas un texte tous les matins au petit déjeuner.
J’écris rarement à chaud, le processus étant plus ou moins long, j’ai le temps de prendre du recul. Je travaille par phases à vrai dire.
Pendant 4-5 jours, je vais être complètement habité par les mots.
Je mange, je marche, je dors avec en tête des mots, des phrases, des histoires que je malaxe, étire, abîme, tourne dans tous les sens.
A ce moment-là, je prends des notes. Pour Est-ce l’Est ?, par exemple, j’ai eu jusqu’à 12 pages de notes, de punchlines, d’idées, de couplets écrits sous différentes formes.

Il y a 3 axes fondamentaux. Le fond, la forme, la narration :
– La thématique et l’émotion – finalement le déclic.
– Le jeu avec cette langue française riche et fascinante.
– L’histoire, le scénario ou comment à partir d’éléments personnels, orienter son propos et le développer d’un point A à un point B.

Ces dernières années j’ai eu la chance de pouvoir emprunter deux abris hors du commun :
La cavarache – une grange réaménagée perdue dans le Cantal Nord ;
et une longère isolée dans mes si chères Côtes d’Armor…
J’y ai construit, élaboré, poli la plupart des derniers textes, seul, sans diversions… j’ai pu passer le temps nécessaire à mettre de l’ordre dans le puzzle des prises de notes, sans compter les heures.

Marvin Jouno portrait photo original du chanteur cabine photomaton vintage pour United States of Paris blog interview EP Ouverture

Est-ce que l’écriture est facile pour toi ?
Vraiment pas – mais tout simplement parce que c’est sacré – peut-être trop même.
Si cela me semble facile – c’est que je suis en train d’écrire un mail, un sms, une liste de courses, certainement pas une chanson – sinon à quoi bon…
Je ne suis pas très prolifique ou alors par période, parce que je ne veux surtout pas banaliser mon rapport à l’écriture.
C’est sérieux, jamais fait à la légère, j’ai besoin de m’amuser à tordre la matière des mots pour justifier un quelconque écrit.
J’ai envie de donner l’envie d’attraper le livret, que l’on ouvre les tiroirs et découvre les différents niveaux de lecture.
Je parle parfois de dyslexie verbale – ce que l’on entend n’est pas toujours ce que l’on lit.
Depuis peu, je tends à simplifier (un peu).
Ne jamais prendre les gens pour de cons mais au contraire – ne pas passer pour celui qui fait le malin à ne pas être compris.
Ça n’a aucun intérêt puisque l’essence même de raconter des histoires est de pouvoir les partager.
Quoi qu’il en soit je coderai toujours un peu.
Je me livre de jour en jour un peu plus (j’ai fini par admettre que ma personne est le sujet que je suis supposé ‘maitriser’) mais une certaine idée de la pudeur et de la retenue m’accompagneront toujours.

Quelle est la chanson la plus personnelle de cet EP ? Et pour quelles raisons ?
Sans hésiter : Est-ce l’Est ?
Si elle n’était pas codée et pleine de sous-entendus – elle serait obscène, et d’une impudeur considérable.
J’entends un peu de tout à son sujet mais ce n’est absolument pas une chanson sur Berlin, ce serait trop simple.
Ici, Berlin sert de décor, de contexte, de prétexte – à tout autre chose que le récit de mes vacances.
Il y a des clés disséminées ci et là pour en comprendre le sens profond…

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Que l’on évoque Benjamin Biolay après l’écoute de ton disque te dérange ? (Sachant que venant de nous ce n’est pas négatif, nous aimons BB)
NON : C’est hyper gratifiant et même un peu gênant.
Ce mec a une plume tonitruante, des arrangements somptueux et Trash Yéyé est l’un de mes albums de chevet.
Il y a cinq ans – lorsque j’écrivais mes premières chansons, j’aurais signé sans réfléchir si l’on m’avait promis une telle parenté à venir…
OUI : En France, il y a deux écueils récurrents.
Il est très mal vu de faire trop de choses différentes ; et quoi que l’on fasse, on est systématiquement mis dans des cases et comparé aux aînés.
C’est certainement très rassurant pour le public et les journalistes, mais c’est chiant et castrateur.
A un moment donné, cette comparaison aurait pu (ou a pu) me fermer des portes, et très sincèrement j’ai d’autres velléités que de proposer un succédané de ce qui existe déjà – en très réussi – qui plus est.

Pour toi, la référence est pertinente ou non ?
Même pas, très honnêtement…
Fût un temps, nous avons considéré la piste de l’émasculation pour s’affranchir de la comparaison mais j’ai finalement su résister 😉
J’ai parfois la sensation d’avoir obtenu la carte de membre du club des chanteurs à la voix grave : quand ce n’est pas Benjamin Biolay, ce sont Julien Doré ou Jean-Louis Murat qui ressortent…
On ne peut pas dire que j’écoute beaucoup mon EP mais vraiment je ne vois pas trop la ressemblance.
Après, s’il s’agit finalement de proposer une pop lettrée et élégante – ça me parle, bien entendu.

Marvin Jouno portrait interview photo originale du chanteur cabine photomaton vintage pour United States of Paris blog

Un chanteur – une chanteuse – un groupe avec qui tu ne pourrais pas vivre sereinement si tu ne l’écoutais pas régulièrement ?
De 15 à 25 ans – tout en gardant les oreilles grandes ouvertes – j’ai écouté Radiohead et les projets solo de Thom Yorke de manière excessive et quasi exclusive.
Mes oreilles ont mûri ou bien vieilli mais mon rapport à la musique est certainement plus raisonné aujourd’hui.
(Néanmoins, il y a un peu plus d’un an, il aurait été difficile de m’empêcher d’écouter Reflektor d’Arcade Fire)
Cette année, j’ai “saigné” les derniers albums de Sufjan Stevens, Tame Impala et Jamie XX – pour ne citer que ceux-là.
Ces dernières semaines, je dois avoir besoin de calme : je suis à bloc sur le dernier Max Richter et le premier album d’Aldous Harding.

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Ta dernière claque musicale ?
Aldous Harding – une chanteuse folk Néo-Zélandaise.
C’est brut, simple, nu, déchirant. C’est la parfaite BO pour se couper du monde extérieur et écrire quoi que ce soit.
C’est aussi tout ce que je ne peux/veux pas faire – et ça me fait de sacrées vacances en tant qu’auditeur.

La plus belle chanson pour pleurer ?
Ouverture d’Etienne Daho.
Il n’est pas de hasard,
Il est des rendez-vous,
Pas de coïncidence…
L’une ou LA raison de donner à mon EP le titre Ouverture.

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Une madeleine intime et familiale. Je peux y accrocher des wagons de souvenirs heureux et tristes.
Les cordes des Valentins me donnent la chair de poule dès les premiers frottements.
Jusqu’au bout, cette chanson me fera penser à ma mère.

La chanson qui te fait danser ?
J’aurais pu en citer dix pour pleurer mais n’ai finalement pas trop hésité.
Pour danser, c’est une autre histoire. J’ai dû fouiller dans plusieurs centaines de liens Youtube mis de côté pour être certain de mon choix.
Il faut généralement un sacré alignement des planètes en soirée pour que me vienne l’envie de danser. Par contre, après je ne réponds plus de rien…
Lost de Franck Ocean – parce qu’associé à un moment de danse, récent, à part.

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Le meilleur conseil que l’on t’ait donné pour ta carrière ou pour ta vie ?
Pas véritablement un conseil, mais une sorte de mantra parental, jamais vraiment exprimé : « Surtout – fais – ce qu’il te plait . »

La meilleure salle pour un concert à voir ou pour chanter ?
VOIR
:
Pas très original mais l’Olympia a ce quelque chose de magnétique – indéfinissable et inimitable.
On est comme happé dès que l’on pénètre dans la salle – encore éclairée et sans musique.
CHANTER :
La première partie de Jeanne Cherhal à La Cigale me restera en mémoire pour longtemps.
Je n’ai réalisé qu’après avoir chanté ce que l’on venait de vivre.
Le poids des ans, une certaine idée de l’héritage, la lourdeur douceâtre des velours rend tout cela solennel et magique à la fois.

Quand on connait et pratique la photo comme toi, est-il facile de lâcher prise face à l’objectif d’un autre photographe pour un portrait ?
J’y travaille mais jusqu’à présent je ne peux me résoudre à passer devant l’objectif, ou plutôt à ne pas être derrière (ma place pendant 10 ans sur les tournages de cinéma en tant que décorateur).
Après, je joue le jeu du mieux que je peux – je fais confiance à la personne qui me fait face,  même si je ne peux m’empêcher d’imaginer comment je ferais de l’autre côté…

J’apprécie d’ailleurs énormément ce concept du photomaton – merci.
Je ne me mets pas encore à la place des machines 😉

Marvin Jouno
EP Ouverture
Album Intérieur Nuit
(Un Plan Simple)

en téléchargement légal

Follow Marvin via sa page FB officielle
Twitter : @MarvinJouno

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Neckmaster : casque Bluetooth, nouveau partenaire design de votre smartphone !

Un petit nouveau ! Un casque Bluetooth made in France fait son apparition dans le monde des smartphones : Neckmaster de la société Adibla.
Un design maitrisé en mode tour de coup, et des écouteurs intra-auriculaires, parfait si vous en avez marre de votre casque filaire. On vous fait les présentations ! 

Design futuriste pensé comme un collier, le Neckmaster se fait discret. Dans les transports ou au bureau, son poids plafonnant à 30 grammes permet vite de l’oublier. Disponible en noir ou en blanc, il s’intègre au mieux à votre quotidien. Au pire, il interpelle votre voisin de métro, au mieux, il sera à l’origine d’échanges inédits et geeks.

Neckmaster adibla casque bluetooth test avis critique design p iphone samsung nouveauté new technologie photo by United States of Paris
Neckmaster : les points forts !
Son poids est numéro 1. Le lien entre votre mobile et le casque se fait facilement en 10 secondes,  un énorme plus. Et son design, avec sa branche volumineuse dotée de 3 boutons facilite son utilisation : un bouton on/off et deux pour le volume mais qui permettent aussi de passer d’une plage à l’autre, de changer le mode d’équaliseur sonore. On notera tout de même que la disposition des boutons de volume n’est pas forcément la plus logique qui soit pour nous. Une petite période d’entraînement est à envisager pour une bonne prise en main.

L’autre plus de ce casque c’est qu’il vous permet d’utiliser les contrôleurs vocaux pour écrire un SMS, passer un appel ou effectuer une recherche web, sur Android avec “OK Google” et sur iOS avec “Dis Siri“, et cela même lorsque vous écoutez de la musique.
On notera un petit temps de latence si vous êtes sur un Iphone 4. Mais la fonctionnalité est concluante.

Pour les plus étourdi(e)s, Neckmaster vous alerte si vous vous éloignez de plus de 10 mètres de votre phone ! Très malin !

Lors de la réception d’un appel, la petite voix blottie dans votre casque vous indique qui est votre interlocuteur, histoire de ne pas sortir le phone de votre poche pour rien. Pratique, non ?

Côté autonomie, les données constructeur indiquent 7 heures en d’écoute continue, 9 jours en veille et 70 min pour la recharge totale.

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Neckmaster, axé sur la qualité du son

Les concepteurs revendiquent une qualité de son inégalée pour ce genre de produit.
Avec les adaptateurs en mousse spéciale musique, il bat à plate couture certains modèles de la concurrence notamment le LG HBS 700 (d’une qualité musicale affligeante, il faut bien dire) mais aussi les modèles Sony ou Shure. Pour les autres marques, les différences ne sont pas si flagrantes et il est bien évidemment hors concours face à l’indétrônable QuietComfort® de Bose.

Malgré tout, ce casque reste un modèle intra de bonne facture avec ses qualités et des petits défauts . Même s’il y a 7 modes d’améliorations sonores, les aigus restent souvent bien présents, et les basses une fois compensées un peu envahissantes. Un équilibre sonore difficile a atteindre de toute façon sur ce type de casque.
Mais il va sans dire que les goûts en matière de son varient d’un utilisateur à un autre.

Un petit bémol 

Le casque est configuré en anglais, en mode usine, et la modification de la langue nécessite quelques manipulations.
Le manuel est lui aussi uniquement en anglais. Vous avez, bien évidement, la possibilité de charger la version française sur web.
L’emplacement de la prise de recharge ne facilite pas l’utilisation du casque durant le chargement.

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Le Neckmaster reste un casque Bluetooth ultra compétitif avec un rapport qualité/prix vraiment satisfaisant.
Donc si vous cherchez un nouveau casque sans fil pour votre mobile, avec une belle gueule, pourquoi ne pas adopter ce modèle made in France ?

Neckmaster

le casque Bluetooth made in France !
Prix de vente : 185 €
Actuellement en vente en exclu sur le site du constructeur

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