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ZAZ : CD/DVD live Sur la route – chronique et #concours inside

2014 a été une année faste pour Zaz. Auréolée d’un succès que beaucoup d’artistes français pourraient envier, elle a collectionné les miles et les tampons sur son passeport à l’invitation de nombreux publics étrangers – qui apprécient notre langue – et de festivals. Au total : 93 concerts et 110 000 kilomètres pour la trentenaire qui garde la tête froide. Pour preuve le CD/DVD live qui revient en images et en chansons sur cette aventure assez unique. 

Zaz Sur la Route film CD DVD live réalisé par Thomas Lepage tournée mondiale 2014 world tourVous allez dire : “un CD avec 11 titres live, c’est un peu court !” Mais c’est sans compter sur le DVD qui contient des titres supplémentaires comme La Révolution des Colibris, la reprise de La Vie en Rose, La Complainte de la Butte, une chanson en brésilien ou encore une ballade touchante au coin du feu et à la guitare.

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Le film réalisé par Thomas Lepage revient sur ces destinations qui font rêver : Buenos Aires, Sao Paulo, Montréal, Uruguay, en passant par l’Allemagne et l’Europe de l’Est pour le festival Colours of Ostrava dans une usine désaffectée

Zaz sur scène Sur la Route film CD DVD live réalisé par Thomas Lepage concert Colours of Ostrava festival tournée mondiale 2014 world tourEntre chaque chanson live, on apprécie les belles images des villes où Zaz et ses musiciens et techniciens posent le pied. Appréciant son regard sur ce qu’elle vit (“Chanter me connecte à ma joie“) et quelques-unes de ses rencontres comme Pierre Rabhi en Ardèche pour parler de “l’école de la nature” ou un dialogue dans une voiture amphibie au Canada. Elle revient, sans détour, aussi sur les critiques violentes en son encontre – on peut ne pas apprécier un artiste, mais de là à déverser tout son venin…

Zaz descente d avion à Santiago du Chili Sur la Route film CD DVD live réalisé par Thomas Lepage tournée mondiale 2014 world tour

Et Zaz supporte des choses que nous, anonymes, aurions beaucoup de mal à accepter. Par exemple, être attendue à la descente de l’avion par plus des dizaines de fans armées d’appareils photos et à la recherche d’un big hug (comme à Santiago du Chili). Alors qu’on le sait : décalage horaire, manque de sommeil et jambes engourdies nous pousserait à nous cacher avant de retrouver un semblant d’équilibre.
Zaz, elle, garde le sourire (et ses lunettes de soleil) pour apprécier ce bain d’affection assez unique et loin, fort heureusement, de l’hystérie provoquée par Beyoncé ou Rihanna. Une fois dans le taxi, elle apprécie cet “amour doux” que les fans lui donnent.

Les interviews qui ponctuent le film ne font pas l’apologie de Zaz. Le parti-pris du réalisateur est de privilégier l’illustration, l’artiste n’est donc que très peu face caméra où alors à contre-jour. Pendant les concerts, le gros plan est proscrit pour des vues d’ensemble qui donnent autant de place aux musiciens qu’au public. Il n’est donc pas forcément évident de vérifier la couleur des yeux bleu de la chanteuse.

ZAZ Sur la Route film CD DVD live réalisé par Thomas Lepage vue de la ville de Rio de Janiero city Brasil tournée mondiale world tour 2014Et l’on apprend aussi à redécouvrir la chanteuse. Si, comme nous, vous avez pris un peu de distance, Si je perds est sans doute le meilleur titre pour revenir à Zaz. Sans forcer, cette dernière nous envoie toute la pleine maitrise de son timbre si particulier. La version live de La Fée est aussi un très bel instant rythmé à l’orchestration soignée.

Et bonus, l’album comporte le titre inédit Si jamais j’oublie (déjà plus de 600 000 vues pour le clip, depuis sa publication début septembre) :

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Et ne croyez pas que cette tournée était une parenthèse enchantée. La chanteuse poursuit ses concerts cette fin d’année du Japon à Prague avant de revenir en France et de remplir 2 beaux Olympia en janvier.

 CONCOURS  !!

Nous vous offrons des exemplaires du CD/DVD live Sur la Route de Zaz à recevoir directement chez vous ! Oui oui.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 11 novembre 2015 à 23h59. Et n’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !).

LE PLUS : une chance supplémentaire de gagner sur Twitter ! En suivant le compte @USOFPARIS et retweetant le concours.

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits sur le blog et participants actifs sur Twitter. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 1 CD/DVD qu’ils recevront par courrier.

ZAZ : CD/DVD live Sur la Route
(Play One)
Sortie le 30 octobre 2015

Dans les bacs et en téléchargement légal

concerts à l’Olympia les 30 et 31 janvier 2016
tournée en France : Troyes (15/01/16) Montbéliard, Épernay, Vernier, Dunkerque, Douai, Angers, Lyon (12/03/16)

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Concours ZAZ CD DVD Live
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La Légende du Roi Arthur, le spectacle musical en 4 références !

Il n’est pas nécessaire d’être fan de comédies musicales françaises ou de Broadway pour apprécier La Légende du Roi Arthur au Palais des Congrès et en tournée dans toute la France. La preuve avec ces 4 références plus ou moins volontaires, et sacrément subjectives (on assume !).

Photo Nathalie Robin
Photo Nathalie Robin

Vikings
Inconditionnel(le)s de la série Vikings qui compte déjà 3 saisons et portée par Ragnar Lodbrock ?
Retrouvez, sur la scène du Palais des Congrès, des hommes charpentés, rasés  de près au dessus des oreilles et belle longueur dans la nuque, avec de vraies gueules. Si c’est pas une coupe à la Vikings, on attend la preuve !
Combats, cascades, face-à-face musclés… Les épreuves de force sont le lot quotidien des partenaires de jeu d’Arthur. Palpitant !

photo Nathalie Robin
photo Nathalie Robin

Mylène Farmer
Pas de chanteuse rousse à l’horizon. A la place, une blonde incendiaire et une brune diabolique. La première, Camille Lou (Reine Guenièvre) est parée de robes voilages ainsi que d’un corset qui s’éclaire dans la nuit, oui, oui. La deuxième Zaho (la fée Morgane) joue dans les tonalités noir et rouge. Son entrée sur scène est spectaculaire avec sa façon très particulière de retirer sa longue traine.

Les deux chanteuses emportent la mise aussi bien par leur voix que par leurs atours. Elles sont tour à tour charmeuses, passionnées, mystérieuses, intrépides. Des adjectifs que l’on pourrait tout à fait rapprocher du modèle du genre scénique : Mylène F.
Glamour !

Olivier Mathieu dans le rôle de Ké photo Nathalie Robin
Olivier Mathieu dans le rôle de Ké
photo Nathalie Robin

Les Visiteurs
Attention ! La légende du Roi Arthur n’est pas potache du début à la fin malgré la présence de Ké, un trublion en guenille, cheveux hirsutes et poil à gratter bien pensé. Olivier Mathieu est excellent dans le rôle !
La référence au film culte est citée pour le télescopage des époques et des styles. Car on retrouve en plein Moyen-Age des masques de théâtre japonais, une séquence de danse irlandaise, une marionnette géante.
Ces contorsions avec la réalité historique ont le mérite de surprendre et de créer des ruptures au cours du récit, pour ne jamais perdre l’attention des spectateurs. Réussi !

photo Nathalie Robin
photo Nathalie Robin

2 Roméo et 1 Juliette
L’amour est au coeur de ce récit palpitant. Pour incarner le duo Arthur-Guenièvre en prise à de multiples complexités qui les empêchent de vivre pleinement heureux : Florent Mothe et Camille Lou.
Le brun ténébreux est taillé pour le rôle. Valeureux, sensible, musclé raisonnablement, les spectatrices n’ont aucune raison de s’ennuyer. Face à lui, Camille est douce et mystérieuse à la fois.
Mais malheur :  son coeur flanche quand elle croise le beau Lancelot (Charlie Boisseau). Quel amour sera le plus fort ?
Réponse tous les soirs au Palais des Congrès.

La légende du Roi Arthur un spectateur musclé tentant de retirer l'épée Excalibur scène du Palais des Congrès paris spectacle musical Dove Attia photo united states of paris blog

Les + :
– l’écran géant en fond de scène qui permet un changement de décor en un rien de temps. Économie de moyens mais totale liberté dans la conception de l’univers visuel du spectacle
– l’interaction avec le public en début de soirée, avant l’ouverture du grand paravent rideau. Qui sera le coeur juste capable de retirer l’épée Excalibur de sa pierre, avant l’arrivée d’Arthur ?

Florent Mothe Zaho et Fabien Incardona dans la Légende du Roi Arthur spectacle musical de Dove Attia Giuliano Peparini scène du palais des congrès photo united states of paris blog

Camille Lou Florent Mothe Zaho dans la Légende du Roi Arthur spectacle musical de Dove Attia Giuliano Peparini scène du palais des congrès photo united states of paris blog

La Légende du Roi Arthur

jusqu’au 16 janvier 2016

au Palais des Congrès
2, place de la Porte Maillot
75017 Paris

le vendredi (20h30) samedi (15h et 20h30) et dimanche (15h30)
représentations supplémentaires les 22, 23 et 31 décembre 2015

et en tournée en France à partir de 2016

un spectacle musical
produit par : Dove Attia
mise en scène : Giuliano Peparini
livret : François Chouquet
musiques : Zaho, Vincent Baguian, Antoine Elie, Orelsan, Silvio Lisbonne, Rodrigue Janois

avec Florent Mothe, Zaho, Camille Lou, Charlie Boisseau, Fabien Incardona

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INTERVIEW Joseph d’Anvers te présente Les Matins Blancs / Concert le 15 octobre au 104

Difficile d’être insensible à ce regard bleu perçant qui vous suit dans les couloirs du métro et dans les rayons de disques. Les yeux de Joseph d’Anvers n’ont pas le seul argument pour se procurer d’urgence Les Matins Blancs, nouvel album brillant et sensible.
Tremble, Histoire de Johnny S, Les jours incandescents, Mon ange, sont quelques-uns de ces morceaux qui vont vous coller à la peau, des titres à la mélodie imparable et aux mots aiguisés.

Un appel à participation sur le site KissKissBankBank en 24 heures chrono, aura suffi pour que l’album sans maison de disque soit finalisé. Depuis sa sortie, début février, la critique n’a pas manqué d’apprécier l’émancipation de l’artiste, l’abolition des complexes, l’écriture plus directe. Joseph d’Anvers joue le frontal, ne se cache plus et n’oublie pas cette phrase qu’il s’applique aussi bien dans la vie qu’en studio ou sur la route de la tournée : “dans la boxe, comme dans la vie, l’important ce n’est pas d’être bon dans les temps forts mais savoir gérer les temps faibles.”

Rencontre à l’adresse fétiche, La Laverie, café-restaurant de Belleville où le chanteur a écrit plusieurs de chansons en terrasse et où il donne ses rendez-vous promo.
A NOTER : prochain concert à Paris, le 15 octobre au CentQuatre !

Affiche concert Joseph d Anvers concert au 104 CentQuatre Paris le 15 octobre 2015 avec Lescop Dani Le Prince Miiaou Margaux SimoneEst-ce que Les Matins Blancs a besoin d’un engagement supplémentaire de ta part ?
J’ai toujours été présent sur les réseaux sociaux. Je me bats, car sortir un album c’est le composer et l’écrire mais aussi l’accompagner en termes d’image et de promo.
Le plus cette fois c’est que j’essaie de militer – maintenant que je suis producteur de mes masters, artiste en licence chez At(h)ome, un label 100%  indépendant. Et je dis : “si vous n’achetez pas de CD, c’est à court terme ma mort et celle de plein d’autres artistes dans ma catégorie… de poids.” Bertignac peut balancer qu’il est pour le téléchargement, mais il ne pense pas aux autres.
Quand tu vois que sur Deezer, on touche 1/10e d’euro par clic. Au bout de 200 000 clics, je peux me payer un kebab !
Tout le monde doit prendre conscience de ça. Nous sommes en première ligne. C’est un acte de militantisme d’acheter un album, l’un des rares produits qui n’a pas augmenté depuis plusieurs années. Alors que l’on ne me dise pas qu’un CD est cher, c’est faux !

Rencontres-tu toujours ton public ?

Depuis le 1er album, je vais voir le public après les concerts. Cette fois, nous avons même contractualisé en demandant que soit installée une petite table où je vais vendre les albums. Et j’aime bien discuter. C’est l’occasion d’un échange, il y a le plus souvent des bons retours. On vient rarement te cracher à la gueule. C’est 2 heures après chaque concert aussi pour expliquer à chacun ma condition.

Est-ce que tu as besoin de ces échanges ?
J’ai besoin de voir qui m’écoute, de comprendre pourquoi les gens aiment ma musique.

Je viens d’un milieu modeste et ma volonté est d’abolir cette frontière entre ceux qui m’écoute et moi. C’est pour ça que j’ai joué dans un appartement, dans une bibliothèque aussi. La musique c’est ça aussi des petits lieux. On fait des chansons, on n’est pas meilleurs que les autres. Donc être sur un piédestal c’est pas mon truc.

Quels sont les coulisses de cette photo d’album ?
Je suis torse nu. Je suis mis à nu. C’est la fin d’un cycle avec les 3 premiers albums produits par une maison de disque. C’est comme quitter une femme, après tu réapprends tout. Là j’ai tout réappris.
C’est ma nana qui a fait la photo. Avec elle, je n’ose pas trop faire de photo et pourtant cette fois on l’a fait. C’était un lundi matin, après une nuit blanche. Et il fallait rendre la photo le soir même. J’étais livide. Je n’ai finalement joué aucune expression.
La lumière était naturelle et il n’y a aucune retouche. On a juste uniformisé le blanc et du coup, mes yeux sont ressortis. Je voulais que ce soit simple et qu’on me voit, alors qu’avant je refusais de me montrer.
La simplicité demande aussi du travail, les virages colorés, la typo, la mise en page nous a bien pris la tête.

Dans quelle mesure es-tu un homme, un artiste libre ?
En tant qu’homme, je ne me sens pas forcément libre.
En tant que musicien, sur cet album, je me sens totalement libre car je l’ai écrit, produit, réalisé et je l’ai défendu auprès de maisons de disque avec qui je voulais signer. Et je l’ai réalisé sur un laps de temps plus long, par rapport aux autres albums, pour être sûr de savoir où j’allais.

Je suis prêt à beaucoup pour vendre des albums mais pas à tout car je considère que la musique comme un art. Et comme tout art, je le fais de manière artisanale.

Qu’ont de particulier les textes de Lescop, Dominique A, Miossec ?
Lescop m’a apporté un texte où j’ai changé 2 phrases. Tout était calibré. A la différence de Dominique A et Miossec qui m’ont offert des textes très littéraires, quasi une page entière, inchantables.

J’ai donc beaucoup élagué. J’ai un peu fait comme Bashung – toute proportion gardée. Ils m’ont donné une base. J’ai retravaillé le refrain de Miossec.
Ce qui est fort, c’est que des mots sont propres à leurs auteurs comme quand Miossec écrit : “je suis lourd de mes conneries.” Je n’utilise jamais le mot connerie dans mes chansons. Dominique A impose des images aussi comme Tremble mon amour ou fissurer, un champ qui brûle, nos peaux jointes.
Avec la chanson de Lescop, son nombre de pieds étant tellement précis, je n’arrivais pas au début à me détacher de son phrasé. Et comme je l’ai expliqué, j’ai composé cette chanson le soir de la mort de Daniel Darc. Tout s’est débloqué.

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Une chanson m’a accroché l’oreille à la première écoute Histoire Johnny S.
Beaucoup de gens m’en parlent.
Une des premières chansons écrites pour l’album et qui pourtant n’a bien failli ne pas être enregistrée. Elle s’appelait La Seine au début et on m’a averti de la chanson de Matthieu Chedid et Vanessa Paradis.
Et puis je me suis souvenu d’un bon pote d’école, un enfant de la DDASS, un mauvais garçon avec qui je trainais, on faisait des conneries. Mais moi j’étais plutôt bon en classe. Je me suis demandé ce qu’il était devenu ce Johnny S. Quelle était sa chance dans la vie pour s’en sortir ? Je l’imaginais sur le Pont Neuf.

J’avais l’idée que ce soit joué comme un groupe à l’arrière-plan d’un épisode de Twin Peaks, guitare baryton Mid-Ouest avec un côté français. A l’arrivée, elle ne s’inscrivait pas dans l’album et pourtant j’en ai eu besoin. Je l’ai imaginée comme une respiration.

S’est-il passé une chose inattendue lors de l’enregistrement de l’album?

Oui, pour Les jours incandescents. C’était au départ une chanson très années 80. Je ne lui trouvais pas sa place et puis on a commencé la percu, des notes de piano… On enregistrait en live. C’était comme dans le garage de mes parents, ça montait, ça montait, on tenait un truc. Il n’a plus rien à voir avec sa première version.
Ce titre fait le lien avec les précédents morceaux, il me faut toujours un titre plus long à chaque album. Il est vraiment né en studio.

Une phrase de Daniel Darc que tu retiens?
Je l’avais croisé alors que j’allais arrêter la musique. Il m’emmène boire des bières. Il était optimiste. C’était l’hiver, j’avais l’impression que le soleil était plus vif quand je suis sorti du bar après avoir échangé avec lui.

Quand j’en ai parlé à mes potes, ils se marraient : “ah oui, Daniel Darc, coach personnel !” Et pourtant, Darc m’a dit : “en 2004, être un vrai punk, c’est être ton propre producteur, ton projet c’est le tien et tu restes libre” Et il a rajouté : “j’ai jamais été riche, mais j’avais toujours l’essentiel, un papier et un crayon pour écrire.”
Je me souviens aussi de ces mots : “celui qui n’est pas prêt à mourir pour l’écriture ne devrait jamais écrire.

Le silence est angoissant pour un chanteur ?
Le silence peut m’angoisser mais il est important pour moi depuis mon opération des cordes vocales en 2004. Et tu somatises forcément beaucoup. Tu n’as pas envie que ça arrive à nouveau. Et j’ai eu une orthophoniste qui m’a réappris à parler et chanter. Elle me conseillait : “faites des phrases avec des silences.” Après les concerts, les coups à boire avec les musiciens, j’essaie de ne plus parler une fois arrivé à l’hôtel. Bien que je ne sois pas adepte d’hygiène particulière. Plus que le silence, c’est savoir s’arrêter qui est important, une chose que j’étais incapable de faire. Comme ce que j’ai fait pour l’album, je me suis posé à la terrasse de ce bar. J’attendais et il se passait toujours quelque chose. Il y avait toujours une scène toutes les 10-15 minutes.
La vertu d’être contemplatif c’est ce que je vise aussi.

Quelle leçon d’Alain Bashung t’appliques-tu ?
Ce n’était pas un intime, comme Jean Fauque que j’ai revu il n’y a pas longtemps. Je repense toujours au fait que j’étais l’auteur le plus jeune qui avait écrit pour lui. J’ai conservé un message qu’il m’a laissé au sujet de la chanson que je lui avais écrite. Il me disait : “cette chanson dit des choses trop terribles pour qu’on les taise.” J’avais tapé juste alors que je ne savais pas grand-chose de son histoire.
Ce que je retiens c’est prendre le temps d’écrire et de choisir les bons mots. Un album une fois qu’il est fait, on ne peut plus revenir dessus. Mon premier album, je n’avais rien retouché des textes que j’avais écrits.
Bashung n’avait changé que quelques mots de ma chanson. C’était d’une grande précision. Et je retiens cette leçon.

La deuxième, c’est pour mon 1er album. J’ai dû décaler la sortie à cause de celle du disque de Julien Doré. Il sortait tout juste de la Nouvelle Star et je trouvais ça injuste de devoir m’adapter à son actu. Bashung m’a dit : “tu ne peux pas te rapprocher de la pointe et toucher le grand public. A un moment donné, tu le feras, à ta sauce et tu assumeras comme j’ai assumé avec Osez Joséphine, Ma petite entreprise.” Et il a raison. C’est ce que je commence à faire, avec certainement des mélodies plus simples et en me montrant.

Fin d’interview avec une citation de Boris Cyrulnik : “On se sauvera par l’art.

Joseph d Anvers photo couverture nouvel album Les Matins Blancs Label Athome musique
Joseph d’Anvers, nouvel album LES MATINS BLANCS

(Label At(h)ome)
format CD et Vinyle

Concerts :
15 octobre, CentQuatre (Paris) avec Lescop, Margaux Simone, Le Prince Miaou

En tournée et en première partie des concerts de Dominique A et Hubert-Félix Thiéfaine : Rennes, Limoges, Brest, Metz, Orléans, Caen, Roubaix, Nantes….

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YELLE interview-selfie : dernier concert au Casino de Paris le 10 octobre !

Petite pause en pleine tournée mondiale (Mexico, Miami, New York, Suède) pour donner pleine mesure de l’album Complètement Fou, Julie (alias Yelle) était de passage à Paris ce jeudi. On a profité de cette rencontre dans les locaux de Because Music pour évoquer sa folle tournée qui est passée par Coachella en avril et qui se terminera en beauté par le Casino de Paris le 10 octobre. Culte !

Une jolie rencontre. Un peu intimidé à l’arrivée, le sourire de Julie m’a mis à l’aise dans la minute. Échange amical, comme deux potes autour d’un verre. Simplicité est un mot qui la caractérise bien.

Selfie exclu #UsofParis
Selfie exclu #UsofParis

UsofParis : Qu’est-ce qui a été « Complètement Fou » pour toi cette année ? Pendant cette tournée ?
Yelle :
Encore et toujours la variété des concerts. De passer du jour au lendemain d’un truc à l’autre.
Le week-end dernier, on a joué à Shanghai et hier soir on était à Metz, donc rien à voir. Mais j’ai vraiment l’impression que c’est ça que j’aime bien dans ce métier: la diversité. Et de pouvoir passer du jour au lendemain à une énergie différente, à des surprises, des expériences différentes. C’est ce qui me plaît vraiment. Les montagnes russes des émotions sur toute l’année et les rencontres que tu peux faire grâce à elles.

Comment choisis-tu la setlist de tes concerts ?
Par exemple pour les festivals, il y a des chansons qu’on ne fait pas, les chansons un peu calme comme Dire qu’on va tous mourir. C’est un morceau qu’on aime bien faire en club ou en salle car ça repose un peu l’ambiance, c’est assez court en plus. C’est un morceau qui est un peu étonnant par rapport à ce que l’on fait d’habitude, qui est un peu dur.
Dans un festival c’est un peu compliqué, les gens sont moins attentifs, donc on évite de parler de la mort dans les endroits festifs (rires).
Après c’est plus une construction, le choix de la setlist. On adapte selon le temps qui nous est imparti, pour pas que ce soit juste un enchaînement de morceaux. Il faut que ce soit cohérent du début à la fin.

Favorises-tu plus le dernier album ?
Oui oui oui. On favorise le dernier album. On a quand même envie de jouer les derniers morceaux. On a un bloc par exemple avec Comme un enfant et La musique qu’on met ou qu’on ne met pas selon le temps. On a décidé de retirer celui-là parce que c’est des morceaux du deuxième album, donc c’est moins grave que d’enlever Coca sans bulles ou Ba$$in.

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Tu adaptes selon le pays dans lequel vous jouez ?
Non pas vraiment. On n’a pas beaucoup fait Florence en Italie à l’étranger car il y a beaucoup de paroles en français et c’est vraiment difficile de comprendre. Mais sinon non, on n’adapte pas.

Comment choisis-tu les stylistes avec lesquels tu collabores ?
Je ne travaille pas avec des stylistes. Je me « stylis-me » moi toute seule. Je travaille avec des créateurs parfois, comme Jean-Paul Lespagnard qui a créé des tenues pour les pochettes des albums ou le live, et avec qui on fait vraiment un travail particulier de création.
Et après, il y a des artistes avec qui j’aime bien travailler, qui me prêtent des vêtements comme Jacquemus, Castelbaljac. C’est plus ponctuel.
Mais, la plupart du temps, on fait tout tout seul. Il y a juste sur le clip de Complètement fou pour lequel on avait un styliste (Jean-Paul Paula), qui travaille pour le WAD. J’avais envie de travailler avec lui depuis longtemps. Je me suis dit : « je ne sais pas comment je fais pour le contacter », je lui ai juste envoyé un message sur FB et puis il a dit oui.
Des fois, on se fait une montagne d’un truc et il faut juste essayer. Les gens finalement aiment bien la spontanéité.
Au final, je ne travaille pas avec plein plein de gens. Aussi par timidité je pense, car je n’irai pas voir Jean Paul Gaultier, alors que j’adore ce qu’il fait, mais j’ai l’impression qu’il est là-haut, dans les étoiles. C’est moins évident.

Et du coup as-tu une collaboration rêvée dans la mode ?
Gaultier ! Car il a cette fantaisie, cette folie, que j’aime beaucoup. Dans un style assez différent, j’aime bien ce que fait Gareth Pugh, même si c’est très noir. Je pense que ça pourrait être très beau avec des couleurs et des choses très fortes. J’aime aussi beaucoup ce que fait Rei Kawakubo, la créatrice de Comme des garçons, c’est très poétique, fou, avec des couleurs primaires.

selfie exclu #usofparis
selfie exclu #usofparis

Et en musique ? Si tu pouvais appeler quelqu’un pour une collaboration ?
Je suis hyper fan de Blur et Damon Albarn, (elle prend une voix d’ado) depuis que j’ai 14 ans, donc je pense que si un jour je pouvais faire un morceau avec lui ce serait formidable.
Sinon après je suis assez fan de Marc DeMarco, Dev Hynes aussi le mec de The Blood Oranges.
Mais Blur ce serait un peu le rêve.

Tu nous parlais de David Hasselhoff et de Coachella en septembre dernier. C’était comment Coachella édition 2015 ?
C’était super. Vraiment chouette. C’est la première fois qu’on le faisait avec les deux week-ends. C’est un peu différent car si tu rates le premier tu as le droit à une autre chance. Ça s’est bien passé pour nous le premier week-end, mais justement on a pu ajuster et le deuxième c’était vraiment mieux.
J’ai vu des super concerts aussi. The Weeknd qui a été une vraie révélation, puis Florence + The Machine c’était vraiment très très chouette.
Il y a des moments assez forts comme ça, et je suis super contente d’avoir pu vivre le festival sur scène et dans le public.

Est-ce que tu as une manière différente d’aborder le public français et étranger ?
Pas vraiment. J’y vais peut-être avec un peu moins de pression à l’étranger car je me dis que si je me trompe dans les paroles, ce n’est pas grave.
Des fois, quand je suis en concert en France, je dois être hyper concentré sur ce que je raconte parce que j’ai peur de me vautrer et que ça s’entende.
Mais sinon je me rends compte, alors que je trouvais que le public français était un peu timide, qu’il sait aussi se lâcher. Quand tu lui dis « On y va » il vient avec toi et c’est hyper agréable.
C’est important pour moi de faire de la musique qui donne envie aux gens de rentrer dans mon univers et de passer un bon moment.

Quels sont les albums qui t’accompagnent sur cette tournée dans le tour bus ?
J’ai pas mal écouté l’album de Christine and The Queens car c’est un très bon album. En plus, c’était chouette car je l’ai rencontrée à la même période, j’écoutais sa musique, je la voyais en concert, en tournée. C’est super de suivre quelqu’un comme ça sur une période. C’est comme un petit doudou, tu gardes un contact.

J’ai pas mal écouté The Weeknd depuis avril, je connaissais déjà, mais je me suis plongée dedans. On écoute pas mal Django Django. Why Make Sense, le dernier album de Hot Chip qui est sorti il y a quelques semaines et qu’on écoute à fond.

Comment envisages-tu l’après tournée ?
Je pense qu’on va se poser quelques temps. J’ai envie de refaire du cinéma. Je vais profiter de cette période de fin de tournée, de champ libre. J’ai envie de faire ça en parallèle.
Si ça ne le fait pas ce ne sera pas dramatique mais en tout cas je me dis que c’est le bon moment.
La fin de quelque chose c’est aussi le moment de démarrer de nouveaux projets.
En revanche, peut-être pas tout de suite un album. Bien qu’on ait déjà commencé à bosser sur quelques titres, et on n’attendra pas 4 ans comme pour les autres.

Interview by JOAN

Après plusieurs dates de concerts et festivals cet été en Espagne, au Mexique, aux US, en Suède, Yelle clôturera sa tournée au Casino de Paris le 10 octobre 2015

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YELLE
album Complètement Fou
(Because Music)

Concert au Casino de Paris, le 10 octobre 2015

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IRMA LA DOUCE : Nicole Croisille, elle est divine !

Avec Irma la Douce, le metteur en scène Nicolas Briançon nous transporte dans un coin de Paris au début du XXe siècle avec une vue imprenable sur le Sacré Coeur, le coude bien amarré au Bar des Inquiets. Une vraie réussite ! Mise en scène, tours de chant et décalage décoiffant sont les ingrédients de cette comédie musicale à l’affiche du Théâtre de la Porte Saint-Martin.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

Le noir lui va si bien

L’éclat de ce spectacle n’est pas un jeune premier ou une mignonnette mais bien une valeur sûre de la scène. Nicole Croisille, incroyable patronne de bar qui connaît son petit monde comme si elle l’avait enfanté, nous apparaît dans un contre-emploi inouï. Bien sûr elle parle d’amour, comme dans les chansons qui ont fait son succès mais sa gouaille est d’un autre-temps, jubilatoire et effrontée.
Et qu’elle aguiche le premier rang, et qu’elle fume à son bar en commentant les amourettes d’Irma et de son Nestor. Nicolas Briançon a su voir au-delà des apparences de la Croisille. Un travail de maître d’autant qu’à l’origine, le rôle était celui d’un homme.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

N’en oublions pas les amoureux. Marie-Julie Baup est une Irma aussi bien touchante qu’ingénie. Lorant Deutsch est enfin sorti de l’adolescence avec sa petite moustache et son costume de gars du milieu. Son filet de voix n’est pas aussi convaincant que celui de ses partenaires mais son jeu surpasse cette faiblesse.

A leurs côtés, une troupe qui lève la cuisse, change de personnages et de costumes, chante et brille au bon moment. Andy Cocq campe un travelo qui fait le tapin dans le même hôtel qu’Irma et Joyeuse, un bagnard plutôt futé. Une seule chanson lui suffit pour emporter le public. Un vrai show-man multi-talents qu’il ne faut pas quitter des yeux.
Total respect aussi à Claire Perot que nous avons tant aimé en Sally dans Cabaret (Folies Bergère et Théâtre Marigny) qui ose affronter la peur de tout comédien ou comédienne et artiste de théâtre : porter du vert sur scène.  La superstition, elle s’en moque brillamment chaque soir avec une robe d’un vert intense !

Le plus : les surtitres en anglais !
Idéal si vous avez un(e) ami(e) américain, anglais ou d’une tout autre nationalité de passage et que vous ne souhaitez pas l’accompagner au Moulin Rouge.

photo © Victor Pascal
photo © Victor Pascal

 

IRMA LA DOUCE

Une comédie musicale d’Alexandre Breffort
Mise en scène Nicolas Briançon
Assisté de Pierre-Alain Leleu
Musique Marguerite Monnot
Arrangements Gérard Daguerre
Avec Lorant Deutsch, Marie-Julie Baup, Nicole Croisille, Andy Cocq, Olivier Claverie, Fabrice de la Villehervé, Jacques Fontanel, Valentin Fruitier, Laurent Paolini, Claire Perot, Bryan Polach, Pierre Reggiani, Loris Verrecchia, Philippe Vieux.

au Théâtre de la Porte Saint-Martin
18 boulevard Saint-Martin
75010 PARIS

du mardi au vendredi à 20h
samedi à 17h et 20h45

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Du Japon au Madison Square Garden, GiedRé en ITV selfie : #bonheur !

La chanteuse espiègle a accepté notre interview alors qu’elle était en dehors des clous de tout planning promo, sa tournante précédente étant finie depuis quelques mois. C’est assez rare pour le relever.
GiedRé a foulé les planches de la Nouvelle Seine, fin septembre pour une carte blanche, un concert affichant déjà complet au moment de notre rencontre, comme son Café de la Danse le 8 mars. En même temps, on s’en fout, on va tous au Trianon le 18 octobre !!!

Notre échange est l’occasion de vous faire découvrir l’univers de la chanteuse avec plein d’anus, de caca et de pédophiles. Si vous ne la connaissiez pas, vous êtes prévenus, ce n’est pas Dorothée (quoi que…). Interview fleuve car elle le valait bien !

selfie original de GiedRé pour le blog !
selfie original de GiedRé pour le blog !

Un jeudi de septembre, dans un petit bar du XIe arrondissement de Paris. GiedRé, fidèle à elle-même, habillée d’une jolie robe tout en couleurs et des carottes aux oreilles.
On entre. Elle commande un Perrier rondelle (of course !). On demande si l’on peut enregistrer l’interview, elle répond qu’elle est d’accord mais que de toute façon, elle démentira tout.

UsofParis : Que faisais-tu avant la musique ? Qui était GiedRé avant d’être la chanteuse que l’on connaît ?
Giedré :
Genre le jour d’avant ?

Oui, le jour d’avant !
Le jour d’avant, j’sais pas. Je pense que j’ai déjeuné, après je me suis promenée…
Non. Qu’est-ce que je faisais avant ? Je faisais du théâtre.

Le cours Florent ?
Le cours Florent ça c’était y’a longtemps et surtout après j’ai été à l’ancienne école de la rue blanche, qui s’appelle l’ENSATT (Lyon). Et puis après je faisais du théâtre, on avait monté une compagnie et je jouais dans des pièces très sérieuses, théâtre subventionné, tout ça. C’était très “Fleur Pellerin attitude”. Vraiment !

Est-ce que tu faisais des petits jobs ? On t’imagine bien en animatrice de centre de loisirs ou en hôtesse d’accueil à la Fistinière…
Ouais, j’ai fait des jobs de merde, si c’est ça ta question. Oui. Comme tout le monde.

Qu’est-ce qui t’a amenée à la musique du coup ?
En faire devant les gens ou en faire dans mon salon ?

Dans ton salon, jouer de la guitare…
Je ne sais pas… En fait, moi je suis lituanienne, tu sais ? Donc je suis arrivée en France, je ne connaissais vraiment rien à la France, rien du tout. Du coup, j’ai découvert un peu la musique qui s’écoute ici. La musique tout court, car dans l’URSS c’était plus des chants à la gloire de Staline, tu vois ?
La musique, je me suis dit bah qu’est-ce que c’est ? J’ai allumé ma radio comme tous les gens, en fait, et donc là j’ai découvert Jean-Jacques Goldman, Céline Dion, Patrick Bruel, tu vois ?
Et là je me suis dit : « Ah ouais, ok !».
Du coup, quelques années plus tard, je me suis dit : “mais en fait peut-être que je peux faire autre chose que ça ? Peut-être ?” A l’adolescence, tu écoutes Bob Dylan, tu te dis : “ouais moi aussi je veux trop faire de la guitare”, donc tu apprends 4 accords. Et en fait tu te dis « Ah, mais en fait, si je joue ces 4 accords et que j’écris des mots que je mets dessus ça fait une chanson » Malin. Tout simplement !
Je fais des réponses très longues, faut pas hésiter à me couper…

Donc sur scène tu joues un personnage ; je vois que tu le joues ici aussi. T’es vraiment comme ça dans la vie ?
Non non dans la vie en fait je bosse dans le bâtiment. Et du coup ça prend du temps pour grimer tout ça…

Tu as des jolies mains pour quelqu’un qui bosse dans le bâtiment !
Oui, oui, parce que moi je donne des ordres. Je donne des ordres dans le bâtiment, je suis ordinatrice. C’est comme ordinateur mais en femme.

La chanteuse GiedRé en pleine réflextion interview pour united states of paris blog

Comment est né ce personnage ?
Je le vois pas trop comme ça. Elle me surprend toujours cette question parce qu’on me la pose souvent, évidemment, parce qu’à partir du moment où tu mets des couleurs et où tu fais des blagues et tout ça, on te dit : « Ah ! Quel personnage ! ». Alors qu’on le demande jamais à des chanteurs qui font des chansons humanistes, qui pourtant sont exilés fiscaux : « Mais donc votre personnage en fait, comme ça, très dans le partage, comment l’avez-vous trouvé, vous qui ne payez pas vos impôts ? ». Tu vois ? Alors je trouve ça un peu étonnant.
Forcément quand t’es en représentation, ce n’est pas pareil que la vie parce que tu choisis ce que tu montres de toi. Donc, j’aurais pu montrer de moi, tu sais quand je me lève, que j’ai des crottes dans les yeux et que j’ai envie de parler à personne. Mais est-ce que c’est vraiment intéressant pour les gens de voir quelqu’un qui ne veut pas parler ? Là, tu as un peu envie de dire « Reste chez toi !».

Tu as auto-produit tes premières chansons, tes CD, est-ce toujours le cas aujourd’hui ? Les maisons de disques ne veulent pas de toi ?
Oui, c’est toujours le cas. Très vite les maisons de disques se sont intéressées à moi, même avant que j’enregistre mon premier disque. J’ai eu des gens avec des costumes, et tout. (elle mime le mec en costume) Moi je bossais dans le bâtiment, tu vois, donc je connaissais leurs codes.

C’est une sorte de liberté ?
 Je ne sais pas parler de chansons avec des gens qui sortent d’école de commerce. Je crois qu’on ne fait pas trop le même métier. Mais c’est pas grave, hein ! Ce qu’ils me disent, moi je ne comprends pas. Et si j’avais envie de vendre des trucs, je sais pas, j’aurais fait des tapis, si ce qui m’intéressait c’était de vendre des machins, et trop faire des sous et tout.
Puis c’est vrai que je suis un peu embêtante, parce que j’ai toujours un peu envie de faire ce que je veux et le meilleur moyen de faire ce qu’on veut c’est de le faire tout seul.

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L’année dernière, tu as fait ton premier Olympia. C’est un peu l’accomplissement, non ?
C’est le rêve d’une vie qui se réalise. (rires)
Blague à part, j’avais un peu tendance à me la raconter, tu vois ? Du genre : « Ouais, ça va ! Calmez-vous ! C’est une salle, c’est des gens. C’est juste que comme on est à Paris. Les gens ils se lavent, mais à part ça, quelle différence d’avec Roubaix ? ».
Je sais pas, tu te revois… En plus, c’est allé relativement vite, et du coup forcément tu te revois dans ton bar pourri à chanter des chansons entre la poubelle et la machine à cacahuètes et tout.
Et c’est marrant parce que le lendemain de l’Olympia, mon frère m’a envoyé une petite vidéo qu’il avait filmé genre 3 ans avant où justement je chantais dans un bar pourri et il me l’avait jamais montrée. Je chantais « Pisser debout », et là y’a un mec qui passe et qui dit… Tu vas voir c’est trop marrant… Il dit « Oh ! Imagine ça à l’Olympia devant 2 500 personnes. Ah ah ah. ». C’était marrant, il me l’a envoyée le lendemain, je trouvais ça mignon. Mais ouais forcément ça fait un truc quoi.

Je t’ai beaucoup vue en concert et je trouve qu’à l’Olympia, il y avait vraiment une différence de public parce que toute la salle chantait avec toi quasiment toutes les chansons. Ça devait être impressionnant de voir cette foule d’anus levés ?
Bien sûr et puis plus y’a d’anus plus on rit évidemment. J’ai sorti un DVD après, de l’Olympia, avec aussi « Les dessous de la tournante ». Et les garçons qui filmaient, ils demandaient à la fin tu sais comme dans BFM « Alors qu’est-ce que vous avez pensé du spectacle de ce soir ? » et là tu as Micheline du Nord Pas De Calais qui te répond, tu vois ?
C’était mignon parce qu’il y avait plein de gens, vraiment j’étais surprise, qui disaient « Ouais, bah nous on l’a vue à la salle des fêtes de Brive-la-Gaillarde et quand on a vu qu’elle faisait l’Olympia, on a pris nos billets et on est venu. ». C’est mignon parce que c’est vrai qu’on l’a fait ensemble. En fait, autant mon public que moi. On est arrivé à l’Olympia ensemble par le même chemin. Je n’ai jamais voulu être placardée en 4 par 3…

A côté de Anne Sylvestre en plus !
Oui c’est ça, c’était pas mal (rires). Pour moi, c’était toujours important que les gens choisissent de m’écouter qu’ils ne viennent pas parce qu’ils m’ont entendue 36 fois au Franprix cette semaine et que du coup ils pensent qu’ils m’aiment bien parce que tu vois ils ne s’en rendent même pas compte. Ça c’est chouette, j’ai toujours l’impression d’être un choix pour les gens.

La prochaine étape c’est le Stade de France comme Johnny ?
Le stade anal, plutôt d’abord. Enfin, tu vois ? On y va petit à petit quoi. (rires). Tu crois qu’il y a des gens qui viendraient franchement ?
J’ai un problème, c’est que je n’ai aucune ambition. Enfin, je n’ai pas d’ambition de grandeur.
Je dis que je suis en auto-prod mais je travaille avec des gens évidemment, quand on m’a dit « Allez, on fait un Olympia ! », moi j’étais là genre « Mais jamais, vous êtes fous ! ». Parce que je n’ai pas du tout la folie des grandeurs.

Pourtant tu as fini une tournante énorme, tu es même passée par le Japon. Tu es un peu la Mireille Mathieu 2015 ?
(rires) Zaz aussi. Zaz fait un carton au Japon.

Mon Dieu !
Ouais, comme tu dis. Comme tu dis !

Et donc c’est fou non ? Tu as même traduit une de tes chansons en japonais ?
C’était marrant comme histoire. J’y étais allée juste pour faire une semaine de concerts dans le cadre des expats’.
Tu sais ceux qui sont là : « On veut manger du camembert ! » (elle imite une manifestation).« Bah oui mais fallait pas partir ! »
Du coup, eux pour pas trop qu’ils s’ennuient et qu’ils ne deviennent pas trop alcooliques, de temps en temps ils font venir des gens de France pour dire : « Ouais, bah tu sais les Champs-Élysées, ça a beaucoup changé et tout. ». J’ai été cette personne-là, pendant une semaine. Et un monsieur qui a un label indépendant au Japon, super fan de la culture française… Néanmoins, bien qu’il soit fan de la culture française, il est quand même venu me voir en concert. Comme quoi la communication ne devait pas être terrible, tu vois ?
A la fin du concert, il me dit qu’il aimerait bien sortir mon album au Japon et comme moi je ne veux pas que les gens perdent tous leurs sous et qu’après ils vivent sous un pont à cause de moi, j’ai dit : « Bah il ne faut pas faire ça Monsieur, vraiment pas ! Ne vous mettez pas en danger comme ça. »
Et puis il voulait vraiment. Du coup, en vrai j’ai sorti un album au Japon. C’était compliqué parce que je me suis dit quel intérêt pour eux… Enfin, évidemment on me compare souvent à Jimi Hendrix au point de vue du jeu de ma guitare, tu vois ? Ça se comprend parce que c’est quelque chose de vraiment très intéressant et attrayant.
« Roh elle a refait un Mi mineur, mais c’est incroyable ! »
Donc j’ai traduit toutes mes chansons dans le petit livret, tu sais un peu comme à la messe. Puis je suis retournée une semaine pour faire de la promo, quelques petits concerts. C’était vraiment dingue. Trop marrant.

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Dans une de tes chansons tu parles de colis piégés et lettre de menaces ? C’est vrai ? Ça arrive encore ?
Ah ! (rires). C’est Jolie chanson, hein? Je l’ai un peu écrite en prévention. Au début, quand je suis passée de mon bistrot tout pourri à genre la Cigale, en 2 jours on n’a rien compris, on m’a dit : « Ouais, bon fais attention, surtout te vexes pas si les gens ils lancent des trucs, si tu reçois des lettres, si des gens t’attendent pour te tuer… ». Et je m’étais vraiment préparée à ça, en fait bizarrement non. Je ne sais pas si je te déçois…

Un peu, je m’attendais à ce que tu sois sous protection judiciaire…
Alors évidemment, oui, y’a eu des tentatives de procès, des trucs comme ça, machin, bien sûr. Mais parce que les gens s’ennuient donc faut bien faire des trucs. En même temps ils seraient un peu malhonnêtes parce qu’ils voient des trucs tous les jours bien plus horribles que mes chansons. Ça leur va, ça ne leur pose aucun problème. Ils continuent à être trop contents, à boire des demis et tout, genre « Ouais la vie c’est bien ! » alors qu’ils voient des trucs atroces. Ce serait un peu injuste de leur part de s’en prendre à mes chansons alors que c’est que des chansons et qu’elles sont bien moins pires que la réalité dans laquelle ils vivent et sont contents. C’est la fête.

Qu’est-ce qui va se passer pour toi dans les prochains mois ? Musicalement pas sur le chantier.
Oui parce que j’allais t’en parler justement, on en est au troisième étage en train de mettre les murs porteurs et tout. Ça va être un super truc.
Je m’y connais vachement bien en chantier, je m’en rends compte…
Il y a la petite carte blanche à la Nouvelle Seine, c’est un peu pour remettre la main à la patte et en vrai là, j’ai fini d’écrire et je commence à enregistrer mon prochain album. Ah exclu ! So exclu !
Je pense le sortir l’année prochaine. Dans quelques mois en fait.
Et repartir en tournante. Je veux faire une pré-tournante à la fin de l’année, novembre-décembre, quelques dates, dans des petits lieux. Un peu pour se revoir avec les gens, tranquille. Et puis après les zéniths bien sûr, New York, Madison Square Garden, tu vois ? Normal. La base. OKLM.
Finalement ça va repartir assez vite.

Tu montes sur scène avec Tolérance aussi ?
Ouais, mais j’adore ce groupe.

Tu sais un peu comment est né ce groupe ?
Bah non, en fait je les ai découverts sur Internet. Je crois qu’ils protègent vachement leur vie privée. Ils veulent rester anonymes.

C’est un peu leur grand retour aussi, ils avaient disparu ces derniers mois ?
Ouais mais y’a eu un problème, tu sais, ils avaient posté sur leur Facebook. Y’a un des membres du groupe qui avait sombré dans la drogue, à cause du succès. Ça lui était monté la tête. Et écoute, je ne sais pas, peut-être qu’il va mieux. Enfin, quoi qu’il en soit, il sera là.
Moi je les ai contactés, j’y croyais pas trop. Je me disais : “bon je tente le tout pour le tout, j’écris à Tolérance“. Un peu comme si t’écrivais à Whitney Houston ne sachant pas qu’elle est morte. Pour moi, c’était un peu un rêve sans espoir. Et ils ont dit ok.

On peut espérer un petit duo entre Tolérance et GiedRé ?
Ça serait une bonne idée. Je ne sais pas, ils m’ont l’air assez fermés. Tu sais, ils sont tellement dévoués à leur projet de tolérance que… Mais bon peut-être. Et peut-être que je ne suis pas assez tolérante. Toute façon, on ne peut pas être aussi tolérant qu’eux. Mais ils sont tolérants envers les gens qui ne sont pas tolérants, c’est ça le truc. Ça c’est le summum de la tolérance. Ils sont bien.

Après une petite discussion sur le concert au Sexodrome et sur l’organisation d’une prochaine kermesse comme celle de Paris en mai 2014.

GiedRé à la fleur interview de la chanteuse humoriste compositrice pour le blog united states of paris usofparis

Là j’ai une petite liste de questions très rapides…
Ah c’était pas l’interview ? (rires) Au bout d’une demi- heure : « Bon bah on va commencer ! » (rires)

C’est des petites questions courtes qui demandent des petites réponses courtes.
Oh la la ! Ça j’ai beaucoup de mal mais je vais essayer.

Est-ce que tu as un duo rêvé ?
J’avais un rêve mais il s’est réalisé. Je rêvais de faire un duo avec Grégoire, je l’ai fait. Donc maintenant en plus ? Une collégiale des Enfoirés. Mais j’aimerais que ça se passe vraiment, qu’à chaque couplet y’en a un qui rentre, qu’il descende par les escaliers. Tu sais comme ils font ! C’est tellement bien.

Et un artiste mort ?
Michel Sardou !

Quel artiste admires-tu le plus ?
Vivant ? Mort ? On s’en fout ?

Oui, un artiste hein, pas Emile Louis ou Dutroux.
Oh écoute, ils ont fait vraiment les choses dans les règles de l’art pour le coup. Je dirais George Carlin.

Celui que tu envies le plus ?
Brassens.

Quel est le meilleur compliment que tu as eu sur ta musique ?
Un jour on m’a dit que ça donnait moins envie de mourir.

Quelle chanson de ton répertoire tu aimerais que les enfants apprennent à l’école ?
Peut-être On fait tous caca, en fait. Tu sais au début les enfants ils ont le stade caca, jouer avec… Puis à un moment on n’en parle plus. Plus personne ne fait caca. Donc qu’ils continuent à la chanter.

Si Paris était une de tes chansons ?
Les petits secrets.

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La chanson dont tu es la plus fière ?
Instant Chimène Badi, un peu. « Je ne suis pas méchante ».

Parce que ça justifie tout le reste ?
Pas justifie, mais ça donne une raison. Une raison d’être.

Quelle chanson aurais-tu aimé avoir écrite ?
Oh y’en a plein. Une… Genre The chanson. Mais c’est horrible de demander ça. C’est vraiment dur. Je sais pas, là j’ai envie de te dire Où c’est que j’ai mis mon flingue de Renaud et je vais regretter demain. Mais aujourd’hui c’est ça.

À quel chanteur/se serais-tu prêtes à dire oui à tout, sans exception ?Bah ça oui évidemment, Chimène Badi. Bien sûr.

Dans On fait tous Caca, tu dis : “François y fait caca“… Est-ce que c’est le François ?
Avant c’était Nicolas. Parce que je l’ai réenregistrée, donc ouais j’update. J’espère n’avoir jamais à dire « Marine elle fait caca ». Mais bon, si c’est le cas je le dirais. Mais je dirais qu’elle en fait des vraiment des gros gros gros. Et pas que des par les fesses, des par la bouche aussi.

Si je te dis schizophrénie, tu me dis ?
Je te dis : “vacances.” Ça doit être des vacances d’être quelqu’un d’autre de temps en temps. C’est un peu les vacances de toi-même. De temps en temps tu es une vieille grand-mère qui se gratte la tête, mais c’est quand même toi mais tu es en vacances de toi-même (elle imite la vieille grand-mère). Ça c’est bien.

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Tu portes quelque chose sous tes sous-vêtements ?
Bah non pfff. Ouais je sais c’est abusé.

Tu es donc « trop une pute » toi aussi ?
Ouais, ouais, bah ouais. J’ai essayé, avant je mettais une combinaison de ski, enfin tu sais les trucs combinaison, là… Mais en fait le problème est éternel, car sous ma combinaison, je suis nue. C’est un combat sans fin, c’est une quête de la bienséance perdue d’avance.

La personne dont tu parles dans Chut ? Elle vit toujours ?
(rires) Oui.

Tu as des petits conseils à me donner parce que j’en connais une et je n’en peux plus ?
C’est la magie, de contrairement au chien, d’avoir un cerveau où tu peux en faire d’autres trucs que juste aller chercher des croquettes. En fait c’est partir ailleurs.

Faut être schizo et se mettre dans la petite mamie ?
Ouais voilà c’est ça. Vacances ! Utiliser son cerveau à bon escient pour aller ailleurs que là où tu es.

Si tu avais 3 minutes là tout de suite, tu en ferais quoi ?
Là tout de suite, oh bah je ne sais pas je suis bien avec vous. Je continuerais à parler.

C’est gentil. Merci GiedRé.
Merci à vous.
Je vais dire que tout ça est faux, je démentirai avec mon avocat que tout ce qui a été dit dans cette interview est un mensonge.

Interview menée avec passion par Joan


ACTU !

Le nouvel album de GiedRé s’appelle Lalala et est sorti le 15 janvier 2016 #tropbeau

GiedRé en concert au Café de la Danse (Paris), le 8 mars : COMPLET
Au Trianon (Paris), le 18 octobre : pas tout à fait complet. Fais vite !!

Et en tournante générale :
12/02 : ViLLeNeuVe La GaReNNe – MJC
19/02 : SaiNT-éTieNNe – SaLLe JeaNNe d’aRC
20/02 : aViGNoN – PaSSaGeRS du ZiNC


2/03 : Le HaVRe – MaGiC MiRRoR
3/03: TouRCoiNG – Le GRaND MiX
9 au 12/03 : BRuXeLLeS – MaiSoN DeS MuSiQueS
15/03: GReNoBLe – La BeLLe éLeCTRiQue
16/03 : LyoN – NiNKaSi Kao
17/03 : NaNTeS
18/03 : CLuSeS – L’aTeLieR
19/03 : GeNèVe
25/03 : SaiNT BRieuC – La CiTRouiLLe
30/03 : ReNNeS – L’aNTiPoDe
31/03 : CaeN – BiG BaND CaFé

2/04 : LaNGaN – Le TRouSSe CHeMiSe
7/04 : TouLouSe – MeTRoNuM
14/04 : Le PRiNTeMPS de BouRGeS
3/06 : MoNGeReau – FeSTiVaL “PaSSioN eLLeS”
24/06 : CeRiSy-BeLLe-éToiLe – FeSTiVaL deS BiCHoiSeRieS
21/07 : LeS FRaNCoS de SPa


Merci à Nicolas du Rat des villes qui a permis cette rencontre et à Manu qui l’a immortalisée

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SONOS révolutionne l’écoute musicale avec l’appli Trueplay

Depuis 13 ans, Sonos innove dans le rendu sonore haut de gamme  grand public et en pionnier, se lance dans les enceintes wireless (connexion sans fil via wifi), il y a 6 ans déjà.
Aujourd’hui, la marque américaine nous dévoile deux nouveautés : son modèle historique PLAY:5 version 2.0 et une application qui va bouleverser vos oreilles et l’écoute de vos tubes préférés directement chez vous : l’appli Trueplay.

Qu’est-ce que Sonos ?

Sonos avis critique enceinte play 1 play 3 play 5nouvelle application trueplay ios photo by Blog United States of Paris
Sonos PLAY:1

Sonos est avant tout une société qui souhaite offrir, à ses clients, le meilleur son possible et surtout le plus fidèle au enregistrement d’origine. Pour preuve, le compositeur Hans Zimmer (Inception, Pirates des caraïbes, Moi moche et méchant…) est un des conseillers technique de la marque : un gage de qualité car il a un quasi final-cut sur la qualité sonore des produits.

La gamme resserrée est une réelle volonté de Sonos afin de garantir des produits toujours au top. Elle rassemble trois enceintes “classiques”  – PLAY:1 (1 haut-parleur), PLAY:3 (3 haut-parleurs) et PLAY:5 (5 haut-parleurs) – et 2 systèmes pour home cinéma PLAYBAR et SUB.

L’originalité du système Sonos est que vous pouvez vous créer un réseau d’enceintes via votre wifi en combinant tous les types d’enceintes entre elles. Un réseau qui est contrôlé par une appli simple qui vous relie à Deezer, Spotify ou Qobuz, et à des webradios de tous les pays en plus des musiques déjà stockées sur votre smartphone. Mais qui n’a rien à voir avec Trueplay…
Et même votre vieille chaîne hifi peut se connecter à ce réseau grâce au boitier Connect.
Attention tout de même, les produits Sonos de sont pas nomades, car alimentés par secteur.

Sonos Trueplay avis critique test enceinte play 5 nouvelle application ios smartphone

La révolution Trueplay.

Pour faire simple la nouvelle application Trueplay vous donne la possibilité d’adapter, via votre smartphone ou votre tablette, le rendu des enceintes Sonos avec l’acoustique de la pièce pour un rendu parfait le plus fidèle possible à l’enregistrement original. Et cela quel que soit la position de l’enceinte dans la pièce.
Sur le blog, difficile de vous faire la démonstration de la différence  entre une enceinte à l’état naturel et une enceinte optimisée.
Mais, dans la cuisine témoin avec une PLAY:1 placée dans un recoin, bien cachée par des meubles, on semble redécouvrir la musique.
En quelques minutes et en 2 étapes, grâce une analyse de l’acoustique de la pièce et un algorithme unique, les basses sont adaptées, les aigus corrigés et ceci en un clin d’oeil pour un résultat véritablement inouï.

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En plus, Trueplay sera utilisable par les propriétaires d’anciennes enceintes PLAY:1,PLAY:3 et PLAY:5, mais ne fonctionnera pas encore avec la PLAYBAR et les home cinéma.
D’ailleurs, si vous avez créé votre réseau d’enceintes à travers votre appartement, vous pouvez régler le rendu indépendamment pour chaque pièce.

Le seul inconvénient, Trueplay est exclusivement disponible sur iOS. La raison principale est une grande disparité de sensibilité et de qualité des micros présents sur toutes les marques avec les systèmes Android et Windows.

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Sonos PLAY:5 en démonstration

PLAY:5 nouvelle génération

L’autre nouveauté lancée aujourd’hui par Sonos est la PLAY:5 liftée pour une nouvelle vie dans votre salon : 6 haut-parleurs au lieu de 5, un design rajeunit et lissé mais toujours la même idée de sublimer la musique. Et c’est Giles Martin, producteur de disques et  compositeur (il a travaillé pour le jubilé de la Reine Elisabeth II, le Cirque du Soleil, Martin Scorcese ou Paul McCartney) qui a été conseiller technique pour cette évolution de la PLAY:5.
Du rap à l’électro, du classique au rock et même un blues dépouillé d’instrument, le rendu sonore est vraiment impressionnant avec une seule enceinte. Des basses puissantes mais qui ne surpassent pas le reste des instruments qui d’ailleurs se détachent merveilleusement les uns des autres. Les ingénieurs ont aussi travaillé sur le meilleur rendu de la stéréo.

Sonos avis critique test enceinte play 5 nouvelle application trueplay ios
Là où ce lifting prend tout son sens, c’est avec l’appairage de deux PLAY:5 pour créer un vrai système de stéréo.
Couplé avec Trueplay, les enceintes arrivent même à adapter cette stéréo à votre mode d’écoute : explications.
En mode cosy sur votre canapé – donc avec un point unique d’écoute – la stéréo est parfaite. Mais imaginez que vous soyez en soirée avec vos amis, à des points divers de la pièce. En passant les enceintes de la verticale à l’horizontale, la stéréo se développe et vous la retrouvez parfaitement à quelques endroits de votre pièce.

Dernière évolution pour la PLAY:5, les boutons physiques disparaissent pour faire place à une interaction tactile.

Nous sommes déjà fans de ces 2 nouveautés : l’appli Trueplay et la nouvelle PLAY:5 !

Retrouvez toutes les infos sur les produits Sonos sur le site officiel

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ZAZA FOURNIER donne un coup de frais à la chanson française gouailleuse / INTERVIEW

Le rouge à ses lèvres rappelle ces femmes modernes des publicités des années 60, son port droit a l’élégance d’une dame du monde et son large sourire aguiche gentiment ses interlocuteurs. Posée et un brin sérieuse, Zaza Fournier sait également se moquer d’elle-même, comme dans ces petites vidéos mises en ligne à l’occasion de la sortie de son troisième album, Le Départ, le 16 mars dernier. Après un concert parisien le 20 septembre dernier, la chanteuse de 30 ans rechaussera son accordéon les 2 et 3 octobre prochains, au Théâtre Romain Rolland, à Villejuif. Entretien.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert et tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

USofParis : Ton troisième album est moins sucré que le premier. C’est Camille qui est triste ou c’est le personnage de Zaza Fournier qui est mélancolique?
Zaza Fournier : On parle toujours de soi. C’est un confort que je me suis accordé mais il ne s’agit pas de se planquer derrière un personnage. Zaza, c’est moi puissance 1 000. On ne m’appelle quasiment jamais par mon vrai prénom. Quand les gens qui me connaissent uniquement à travers mon travail m’appellent Camille, j’ai l’impression qu’on est en train de me regarder les seins. Mon prénom est réservé aux gens très proches et à ma famille, même si la frontière entre Zaza et Camille s’efface petit à petit. Je deviens de plus en plus naturellement celle que je donne à voir sur scène, celle que j’ambitionnais d’être plus jeune.

Dans ton album Le départ, tu imagines partir sans revenir. Ça y est, la décision est prise?
Je n’ai pas l’impression de donner une réponse mais plutôt de décrire cet état dans lequel nous nous trouvons avant de faire un choix. D’ailleurs, dans la chanson Le départ, on ne sait pas si elle franchit le pas. Cet homme qui va venir la chercher, existe-t-il vraiment ?

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Tu parles beaucoup d’amour, de séparation. Ce sont des sujets d’inspiration intarissables ?
L’amour en soit, oui, ça m’inspire. Ce qui m’intéresse, c’est la tentative d’être ensemble, car l’être vraiment, c’est difficile. Je ne parle pas uniquement de vivre côte à côte. Vraiment se rencontrer, c’est dur et ça demande une forme d’exigence dans les rapports. Mais c’est aussi la chose la plus passionnante au monde.
Aujourd’hui, je ne sais pas si je suis plus mature, mais quand j’ai écrit le premier album, je ne m’intéressais qu’aux chansons d’amour. Mes intérêts ne sont plus uniquement tournés sur ça. A 20 ans, on veut tous rencontrer quelqu’un avec qui vivre moins seule.

Vivre moins seule ?
Oui, je crois qu’on reste tout le temps seul. Il y a des moments de grâce, heureusement, où on arrive à être ensemble. On peut vivre à l’inverse physiquement proches, comme à Paris, avec ses enfants, sa famille et être très seul.

Paris t’inspire donc de l’amour et une certaine solitude ? As-tu un rapport particulier avec ta ville ?
Dans mon travail, sûrement. Mon grand luxe est de pouvoir partir. J’arrive à être heureuse à Paris quand je suis en tournée. Je vois maintenant ce qu’elle peut m’apporter. Ca me gratte toutefois d’aller voir ailleurs. Peut-être en province. Ça me semble impossible de vivre tout le temps au même endroit. Mais c’est certainement une action à mettre sur ma liste de choses que j’aimerais faire et que je ne ferai jamais.

Comment s’est passé le festival d’Avignon l’été dernier ?
Une des expériences les plus enrichissantes de ma vie. Il fallait mettre la main à la pâte, travailler dur et beaucoup jouer, sur une période resserrée. J’avais peur de la fatigue vocale. Mais je me suis bichonnée, j’ai beaucoup dormi et ça s’est très bien passé. J’en veux encore ! Je suis à deux doigts de proposer un spectacle pour l’année prochaine.

Zaza Fournier chanteuse interview album Le Départ concert tournée photo by joël clergiot united states of paris blog

Avec un 4ème album ?
Je ne sais pas s’il y aura un quatrième album. J’écris tout le temps et j’aimerais peut-être proposer quelque chose d’autre. En tout cas, j’aimerais un spectacle plus écrit, qui mélange la musique et le théâtre. Mais c’est encore un peu tôt pour en parler.

En explorant d’autres genres musicaux ?
Non, je n’en ai pas envie. On m’a reproché d’avoir fait un deuxième album différent du premier. La création est pourtant un mouvement perpétuel. Ce mouvement m’intéresse et ma singularité est le trésor que je vais préserver. Le drame aujourd’hui, c’est que tout le monde doit se ressembler car la singularité fait flipper.

Certaines de tes chansons évoquent le genre ou le féminisme. C’est une forme d’engagement ?
Le genre m’a toujours intéressé. J’en parle dans le premier album, avec la chanson Mademoiselle. Dans mon dernier album, Garçon lui répond un peu mais c’est aussi une façon souriante de provoquer la discussion sur le féminisme. Je suis toujours étonnée quand je lis que la femme en France est l’égale de l’homme. C’est faux ! Il y a mille exemples qui le prouvent. Le premier, incontestable, c’est l’égalité salariale. De plus, une femme est encore sous le joug de l’homme, qui soit disant ne peut pas contrôler ses désirs. Se libérer de la tyrannie, ce n’est pas facile. Par ailleurs, quand on voit la façon alarmante dont on considère les femmes dans certains pays du monde, je crois que nous n’avons pas d’autre choix que d’être féministe. Pas de façon agressive, mais avec pédagogie et le sourire.

Propos recueillis par Joël Clergiot

Zaza Fournier couverture album Le Départ Le Rat des Villes VeryRecords musique chanteuse

Zaza Fournier
album : Le Départ
(Le Rat Des Villes / Verycords)

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All Things Pass et PASCALE PICARD revient : interview selfie & concert au Petit Bain Paris

Début septembre, aux Studios Ferber de Zamora, l’équipe a rencontré Pascale Picard, la charmante québécoise qui signe son grand retour en France avec la sortie de son troisième album All Things Pass. Six ans séparent ce nouveau disque du succès de Me, Myself and Us. Il était nécessaire de remettre les pendules à l’heure de son pays, prendre  de nouvelles après cette longue absence et savourer son sourire éclatant avant de la retrouver en live en tournée en France et au Petit Bain à Paris, le 2 décembre.

INTERVIEW SELFIE !
ou quand Pascal Picard n’a pas trop beurré pour son retour en France et nous, on a capoté !

UsofParis : Peux-tu te présenter en quelques mots pour que nos lecteurs puissent savoir qui tu es, comment tu en es venue à la musique ?
Pascale Picard : Ok. En quelques mots, ça risque d’être compliqué car je suis quelqu’un qui parle énormément. (elle insiste sur ce dernier mot)

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Ça c’est les Québécois…
Ah oui hein ? Nous, on est comme ça, on blablate.
Donc je suis une Québécoise, j’ai 32 ans. Je joue de la guitare depuis l’âge de 13 ans. Avant ça, un peu de batterie et de piano. Toujours en autodidacte parce que je ne suis pas capable de supporter les cours.
Quand j’ai attrapé la guitare à 13 ans, je connaissais 2-3 accords, j’ai accroché et je me suis mise tout de suite à écrire de la chanson. Je faisais les répertoires d’autres artistes aussi.
Puis à 18 ans, au Québec c’est l’âge légal pour pouvoir rentrer dans les bars. J’ai donc commencé à jouer dans des bars et des restaurants.
J’ai fait une démo de 3 chansons, j’en ai fait des copies. J’ai dit aux gens de partager ma musique gratuitement, car on voulait que ça voyage. Et finalement cette démo est arrivée dans une station télé qui faisait plus des vidéos clips au Québec. Ils avaient une émission Les pourris de talents, qui était une tribune pour tous les talents, il y avait des humoristes, des magiciens, des poètes, des musiciens,…

selfie exclu pour le blog #UsofParis

Un peu comme Incroyable Talent, America’s Got Talent ?
Oui c’est ça. Sauf que c’est un concept qui a duré qu’une seule saison et qu’il n’y avait pas de gagnant à la fin. Il y a plusieurs artistes qui sont sortis de cette cuvée.
J’ai eu beaucoup de beaux commentaires sur internet, par téléphone, quand je suis passée dans cette émission. Les producteurs de l’émission avaient un label, ils m’ont proposé un contrat. J’ai donc fait Me, Myself and Us avec eux. C’est sorti au Québec et on a eu un accueil qui a dépassé nos attentes.
On avait 5 500 copies de l’album, il était « back order » après une semaine. C’était vraiment un rêve, un conte de fées. La chaîne où est passée l’émission était une chaîne câblée, ce n’était pas une Star Academy, tu vois ? Des journalistes nous ont beaucoup aidés en nous donnant beaucoup de visibilité, les gens nous ont suivis dans cette aventure-là.
Un producteur de France, qui était en voyage au Québec à ce moment-là, a entendu Gate 22. Il a vraiment adoré. Et il a racheté notre contrat et sorti l’album en 2008 en France. Quand on est arrivé ici, on nous connaissait déjà, c’était assez fou. On passait beaucoup en radio.
On est entré par la petite porte au Québec en chantant dans des petits bars avec 30 personnes, et ici on est entré par la grande porte avec le premier concert à La Cigale. L’album venait de sortir, on pensait qu’il y allait avoir 200-300 personnes et que le reste ce serait des journalistes et des invits, mais c’était complet. On nous a même remis un disque de platine, j’crois.
C’est fou comment ça s’est passé ici. On est parti en tournée pendant 6 mois en 2009 entre la France, la Suisse et la Belgique. On a eu un super accueil des Français.
Tu vois, je t’ai dit « quelques mots » mais je peux continuer encore. Mais voilà c’est ça, c’est un peu moi.

Et donc Pascale Picard c’est un groupe ?
Oui, c’est ça.

Avec la même formation depuis le début ?
Le bassiste, c’est le bassiste original Philippe Morissette. Le guitariste a changé, c’est Louis Fernandez depuis 5 ans déjà. Puis, on en est rendu à notre troisième batteur, Marc Chartrain, qui est avec nous depuis 6 ans. C’est une relation assez stable quand même.

Comment se passe la création ? Je sais que tu écris les textes, mais la musique ?
C’est moi aussi. Je fais pas mal tout. Mais l’accord du groupe est important, au niveau des arrangements, par exemple. Tout le monde amène sa touche et s’implique. C’est vraiment une démocratie à l’intérieur du groupe, où on prend les décisions ensemble, on fait les choix ensemble.

On doit te poser souvent la question. C’est ton grand retour en France avec ton troisième album, il y en a eu un deuxième qui est seulement sorti au Canada, pourquoi ?
C’est normal, c’est une question qui se pose. Nous, on a voulu qu’il sorte ici. Universal a acheté un album déjà fait (le premier), quand on a travaillé sur le second, on a fait des expériences et il y a eu des divergences d’opinions. Tu sais c’est une major, ils nous ont permis de le sortir au Québec en nous disant qu’il sortirait un peu plus tard en France. Et ce n’est pas arrivé pour x raisons.
Et comme je t’ai dit en ayant pas d’album, on n’a pas la possibilité de venir tourner ici en France. On se disait toujours : ce sera pas long, ça va se régler. Et finalement, ça a été plus long que prévu. Le temps qu’on rencontre une nouvelle équipe, de travailler dessus. Ça a pris 6 ans pour qu’on revienne ici. Mais on n’a pas chômé entre temps.

Il y a eu la BO de la série Trauma aussi.
T’es bien informé. C’était des reprises avec « le band » presque guitare-voix, pour la bande originale de la série de Trauma.

Comment s’est passée cette rencontre ? Comment as-tu été choisie ?
Je pense qu’au Québec mon travail est assez connu. Fabienne Larouche a demandé à Ariane Moffatt de faire les saisons 1 et 2, j’ai fait la 3 puis ensuite il y a eu Martha Wainwright et Coeur de Pirate. Elle va vers des filles. C’est une femme, donc je pense qu’elle aime aller vers des femmes. J’adore la série, j’avais adoré le travail d’Ariane Moffatt sur la série. Quand elle m’a contacté j’ai dit « Oui ! Oui ! Oui ! », peu importe les conditions.
On s’est assise avec Fabienne Larouche chez elle, on a pris un thé. Elle m’a dit moi ce que je veux c’est toi, je veux pas ton « band ». Je lui ai dit que je mettrais le « band » mais qu’elle ne l’entendrait pas. Elle ne voulait pas quelque chose de rock. J’ai pas eu beaucoup de contraintes, elle m’a donné une très grande liberté. Elle m’apportait les chansons et on choisissait ensemble. J’ai même apporté des alternatives. Elle voulait quelque chose d’hyper soft. Je lui ai envoyé les versions guitare-voix, elle a trouvé ça merveilleux. Je suis allée en studio avec les gars, on a enregistré l’album et voilà.
C’était une super expérience. Et ça m’a servi pour le troisième album, d’y aller le plus sobrement possible, laisser respirer les chansons. Juste faire une bonne chanson, ne pas essayer de l’étouffer. Sur le deuxième album, on voit qu’on avait envie d’en mettre plein la vue. De savoir qu’on nous attendait, d’avoir eu le succès du premier on avait une certaine pression. C’est inconscient car, à ce moment-là, j’avais pas l’impression d’en « beurrer » épais.
Mais quand je l’écoute aujourd’hui, je l’adore encore. Et j’espère qu’un jour on aura l’occasion de vous le faire écouter ici car je suis très très fière des chansons.

Pascale Picard piano live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

En concert, par exemple ?
On va en mettre, mais on veut que ce soit une fête avec les Français. On sait des fois que ça peut être lourd de découvrir des nouveaux morceaux en spectacle, déjà qu’on a le nouvel album. Donc ce qu’on fait, c’est qu’on a pris les titres les plus festifs/up-beat du dernier album, les succès de Me, Myself and Us car c’est ce qui nous a fait connaître ici et je crois qu’on a mis 1 ou 2 titres du deuxième album pour essayer de l’introduire. On veut faire plaisir aux gens qui vont venir nous voir. Ça fait 6 ans, c’est des retrouvailles.

Fin août ton nouvel album est sorti, tu vas retrouver le public français lundi (l’interview s’est déroulé 5 jours avant le concert à la Maroquinerie)…
Hiiiiiiii, j’en ai la chair de poule. Mais avant je m’en vais à Noirmont en Suisse puis un autre festival à Auberive, un petit village où même les cellulaires ne passent pas, ça va être l’horreur ça (rires). On va s’amener des jeux de cartes.

Tu n’as pas peur que le public français t’ai un peu oubliée ? Ma question n’est pas méchante, c’est juste que 6 ans, c’est très long.
Oui c’est sûr. Tu sais j’ai pas d’attente. On est parti d’un Olympia rempli à craqué en 2009, glorieux, c’est sûr que les gens ont fait d’autres choses depuis.
Moi je suis quelqu’un de travailleur. On va prendre les entrevues qu’ils nous ont données, toute la visibilité qu’on peut prendre pour essayer de rappeler aux gens qui on est.
Je suis contente car on a plein de gens comme toi qui nous disent « Ah je t’avais beaucoup aimé dans le temps, on a envie de t’interviewer ! » donc ça c’est super !
Je suis confiante. La Maroquinerie c’est pas une grosse salle, on ne s’attend pas à ce que ce soit rempli à ras bord. Je suis quelqu’un qui essaie d’être terre à terre. Je serai heureuse s’il y a 7 personnes dans la salle qui sont là pour venir nous voir.
Je suis tellement contente d’être ici, ça fait 6 ans que j’attends ce moment-là.
Je suis contente j’ai mangé un jambon-beurre, je me remets avec l’accent français dans l’oreille. Même si je ne travaillais pas, même s’il n’y avait pas de concert, je serai contente tu sais.

Tu n’es jamais revenue en France depuis 2009 ? Même pour toi, le plaisir ?
Je suis revenue deux fois : une fois en 2011 pour la maison de disque et en 2012 pour un festival à Paris. Mais cette fois je suis là pour 3 semaines. Je suis allée au Père Lachaise, c’était la première fois.
Car quand on vient travailler on n’a jamais le temps entre les concerts, la route… Là je vais avoir du temps, j’ai un petit peu de promo mais je vais avoir le temps de mettre mon Kodak au cou et d’aller à la Tour Eiffel avec mon drapeau. (rires)

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As-tu abordé différemment le troisième album, considérant que le deuxième ne soit pas sorti en France ?

C’est une excellente question. Je pense qu’on porte un bagage tout le temps. Tout ce qui est arrivé, ça existe puis on se promène avec son bagage. Ça a été une grosse blessure que l’album ne sorte pas ici. J’ai adoré tourner en France et j’ai eu beaucoup de peine de ne pas être capable de revenir en temps voulu. Là, j’y suis, je suis contente. Mais, c’est sûr que j’ai toujours pensé à ça. Je ne pense pas que ça ait eu d’impact sur la composition de l’album parce que j’essaie de ne pas penser à comment il va être reçu. Je me mets déjà tellement de contraintes, je suis extrêmement exigeante avec moi-même, je m’autocensure tout le temps.

Tes influences pour écrire cet album ?
Musicalement, j’écoute plein de choses et les gars du band aussi, donc je ne saurai pas te dire. Tout le monde met sa touche. Mais humainement, comme tout ce que j’écris, c’est très autobiographique. Cependant, je triche un peu je vais quand même fouiller dans la vie des proches, je l’adapte et je mets ça dans mes yeux à moi.
Mais c’est sûr que pour moi, dans cet album-là, ce qui m’a beaucoup inspiré, puis je fais des blagues avec ça. Mais c’est vrai, c’est ma crise de la trentaine. A 29 ans, j’ai fait une grosse crise…

(Je fais la grimace)
Pascale : Tu as quel âge ?
UsofParis : 29 ans

Pascale : Mais c’est quelque chose de positif, ce sont des grandes remises en question. Quand c’est arrivé, j’y croyais pas. Mais avec le recul j’ai fait plein de constations. Avant, j’étais assez « drama-queen ». Je suis quelqu’un d’intense et d’hyper-sensible, quand je vis quelque chose d’heureux c’est la fête, c’est l’euphorie totale et quand je vis quelque chose de dramatique, j’ai du mal à relativiser.
J’ai commencé à me rendre compte de la différence entre les émotions et les sentiments, pour moi ça été une révélation. Les émotions passent, toutes choses passent. C’est libérateur de penser ça. Quand quelque chose de difficile arrive, je me dis que c’est un apprentissage, que je ne recommencerai pas la même erreur demain. J’essaie de toujours aller de l’avant.
C’est ça un petit peu mes thématiques abordées. Regarder en avant, vivre le moment présent.

Tu écris en anglais, alors que ta langue maternelle est le français. Pourquoi ? Et penses-tu pouvoir un jour écrire en français ?
Je sais, c’est honteux ! (rires)
J’ai toujours pensé ma musique en anglais, c’est pas des traductions de choses que j’écris en français. Ça me vient en anglais. C’est bizarre, car c’est pas naturel. J’ai écouté beaucoup de musique en anglais, j’ai appris l’anglais en lisant les paroles des chansons. Je pense la musique en anglais, c’est instinctif.
J’aimerais ça peut être écrire en français, mais je ne veux pas me donner d’objectif car je trouve que c’est anti-créatif quand on se met la pression. J’ai fait les Francofolies au Québec où l’on est obligé de chanter en français, on a donc traduit mes textes et on les a retravaillés pour les sonorités avec Gaëlle, une amie française. J’ai aussi fait des ateliers d’écriture à la suite de ça. Ça m’a ouvert l’esprit, ça me plairait beaucoup, mais je me sens incapable de le faire. Mais la porte est ouverte.

Pascale Picard guitare live concert La Maroquinerie France All things Pass tour nouvel album stage photo by United States of Paris blog

Quel est le passage obligé pour toi à Paris ?
J’ai un gros coup de coeur de Montmartre, car on a beaucoup été logé là quand on venait. Y’a un endroit où on allait faire du karaoké avec le « band » dans un p’ti bar. J’avais mes petites habitudes, je me sentais comme chez moi là-bas.

Quelle est la chose incontournable à voir au Québec ?
Les villes sont super mais ce qui est génial au Québec, ce sont les grands espaces. D’être à 20 minutes d’un centre-ville, en plein milieu d’un bois, dans la nature. Il faut aller voir les montagnes, faire de la marche en neige, se perdre un peu dans la nature. C’est beau chez nous.

L’objet dont tu ne peux pas te passer quand tu viens en France ?
Dans l’époque où je fumais, je venais avec mes cigarettes car elles sont différentes ici. Mais je ne fume plus donc ce n’est pas un problème. J’amène mon chewing-gum car nos chewing-gum sont vraiment forts, ça décape alors qu’ici ils sont plus soft.
Mais cette fois-ci, c’est pas pour moi, j’ai amené du fromage en grain puis de la sauce à poutine. C’est un de nos plats dont tout le monde nous parle, c’est pas de la grande gastronomie. C’est quelque chose que je mange 1-2 fois par an, mais ça ne me manque pas.

Ton dernier coup de cœur musical ?
Alabama Shakes, j’ai halluciné. Puis en live, ils sont « écoeurants » ! Hier, j’ai entendu le dernier album de The Do, j’ai capoté ! Je l’ai entendu juste une fois mais il faut que je l’achète c’est sûr et certain. Et en français, Christine and the Queens. Ça mon dieu, c’est des claques et des claques.
Et au Québec y’a un groupe que j’écoute beaucoup, c’est Caravane, des gars barbus de 25 ans qui rockent (elle mime la guitare).

Qu’est-ce qui te manque le plus quand tu es en France ?
Mes chats ! Mes chats ! Faut pas trop que j’y pense sinon je me mets à paranoïer.

Pascale picard nouvel album All Things Pass Simone Records Zamora Label concert france et paris

Une jolie rencontre, avec beaucoup de rires. Pascale parle beaucoup, elle m’avait prévenu et c’est passé très très vite.
Quelques jours après, je la retrouve à la Maroquinerie pour son premier live à Paris pour son nouvel album. Un très bon moment de retrouvailles avec son public français durant lequel elle ne boudera pas son plaisir.
Elle a enchaîné les tubes qui ont fait son succès Gate 22, Smilin’, Thinking of it, que le public chantonnait avec elle.
Pascale a également offert un jam avec Chandelier de Sia, La vie en rose de Edith Piaf et What’s Up des 4 Non Blonde.
On notera le magnifique Without you en guitare-voix, sans « le band » pour le rappel.
Elle s’est éclatée sur scène et a promis de ne pas attendre 6 ans avant de revenir nous voir, les petits Français.

Interview et report by Joan

Pascale Picard en concert en France :
21/11 – Alençon (61) – La Luciole
03/12 – Toulouse (31) – Metronium
11/12 – Herouville Saint Clair (14) – BBC
12/12 – Lyon (69) – Transbordeur
14/12 – Clermont-Ferrand (63) – Coopérative de mai

02/12 – Paris (75) Le Petit Bain

Nouvel album de Pascale Picard : All Things Pass
(Simone Records / Zamora Label)

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GOSPEL SUR LA COLLINE : 5 raisons de swinger aux Folies Bergère !

Depuis le 4 septembre, une création originale et made in France s’affiche fièrement sur la façade des Folies Bergère. Gospel sur la Colline est l’autre comédie musicale événement de la rentrée. Un spectacle qui ne doit être en aucun cas éclipsé par le mastodonte Cats à Mogador. La preuve ! 

photo by Simon Hervé

Nous avons assisté au show une semaine après sa première. Nous vous dévoilons les cinq très bonnes raisons de partir en Louisiane, en 1954, pour rencontrer cette communauté composée du révérend Gédéon, de Sarah, Rebecca, John, Rosa l’Amour et Suzy jusqu’au 18 octobre.

Ilian Evans
Ilan Evans

Des chansons 100% originales
Gospel sur la Colline n’est pas Sister Act (le film), c’est à dire une compilation d’airs célèbres et de chansons que tout le monde pourraient fredonner en choeur comme I Follow Him ou Hail Holy Queen (Salve Regina). Benjamin Faleyras, son créateur, a conçu histoire et chansons (une vingtaine) avec autant d’exigence et de talent qu’un spectacle de Broadway ou de Londres. Et le rythme tient en haleine de bout en bout des scènes : de l’église à la salle de cabaret l’Alcazar, en passant par les plantations de James Turner. Les différents registres de cette comédie musicale assurent aussi bien des moments drôles que des séquences émouvantes et prégnantes.

Myra Maud
Myra Maud

Une troupe de talents
Danse, chant, jeu, musique. En tout 44 artistes sur scène. Ce n’est pas un petit show qu’il nous est donné à voir. Cette production a les moyens de son succès, le tout mis en scène par Jean-Luc Moreau et chorégraphié par Glyslein Lefever. Deux nouvelles assurances que ce spectacle est prêt à séduire le plus grand nombre de spectateurs-trices.
Ce jeudi soir, le metteur en scène s’est même autorisé à monter sur scène, lors du salut, pour dire combien la troupe l’avait enthousiasmé. Son émotion était bien visible de tous les spectateurs dans la salle.

L’humour de Firmine Richard
Rebecca est un rôle taillé sur mesure pour la célèbre actrice de Huit Femmes (François Ozon), Firmine Richard, qui campe une mère de famille au caractère bien trempé. Une femme qui s’engage toute entière pour le bonheur de ses deux fils : John, qui rêve de chanter et Jérémy qui n’a qu’un souhait, se marier.
Les costumes et chapeaux colorés font de son personnage un vrai électron libre, cocasse et amusant qui ponctue le récit.
Ses prises de bec avec Sarah, l’autre mère de famille de l’histoire, sont poilants.

Jean-Luc Guizonne
Jean-Luc Guizonne

John et Rosa l’Amour
Toute histoire réussie a en son coeur une belle intrigue amoureuse. Et le duo formé par John (Jean-Luc Guizonne) et Rosa l’Amour (Myra Maud) est suffisamment glamour pour émoustiller les âmes romantiques. Tout y est, l’amour naissant, l’impossibilité de mener l’amour à son terme et le dénouement que nous vous laisserons découvrir. Les tenues rouges vif de la chanteuse Rosa de retour en sa terre natale jouent un duo fiévreux avec l’ensemble veste, débardeur et bretelles de John.

Carla Estarque
Carla Estarque

Les jambes de Suzy
Une femme, et donc aussi une artiste ne doit pas être réduite à sa seule plastique. Mais force est de constater que la tenue de scène de Suzy met en valeur ce qui ne peut échapper à aucun regard : les jambes de Carla Estarque qui interprète le rôle de cette fille de joie. Les jambes ne sont pas son seul atout bien sûr, puisque ses séquences dansées et chantées sont assurées avec brio. Une révélation ! 

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Gospel sur la Colline

PROLONGATIONS jusqu’au 1er novembre 2015

du mardi au samedi à 20h
le dimanche à 17h

aux Folies Bergère
32 Rue Richer, 75009 Paris

et en tournée en France à partir du 4 novembre 2015

Création de Benjamin Faleyras
mise en scène : Jean-Luc Moreau, assisté d’Anne Poirier-Busson
direction musicale : Patrice Peyrieras
chorégraphie : Glyslein Lefever
Avec : Ilan Evans, Dominique Magloire, Firmine Richard, Jean-Luc Guizonne, Myra Maud, Marc Thomas, Jean-Michel Vaubien, Manu Vince, Philippe Vauvillé, Carla Estarque, Olivier Constantin…

l’album de la comédie musicale édité par Cristal est disponible aux Folies Bergère et chez votre disquaire

 

CONCOURS !

Comme on aime les rentrées qui chantent et dansent, nous vous invitons donc à découvrir Gospel sur la Colline le mercredi 23 septembre à 20h aux Folies Bergère, Paris.

Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 20 septembre 23h59. Et N’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)

Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places en 1ère catégorie pour la représentation du 23 septembre !

CONCOURS terminé !
Bravo à Isabelle, Mélanie, Alexandre, Sandra et Valérie

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