Festival de toutes les musiques et de tous les genres, le Festival d’Île de France a pour thème cette année : Aventures Musiques Vagabondes. L’occasion pour tout un chacun de composer un programme musical à son goût et d’aller à la découverte de lieux qui ne se prêtent pas forcément aux spectacles et concerts.
Aujourd’hui, l’équipe vous propose un focus sur deux concerts qu’elle ne va manquer sous aucun prétexte : Chassol à Saint-Quentin-en-Yvelines et Youssou N’dour au Cirque d’Hiver.
On ne présente plus Youssou N’dour, la star Sénégalaise qui remplit les salles à travers le monde et également ministre dans son pays. Pionnier de la world music, l’univers de l’artiste international est sans limite et s’ouvre à toutes les rencontres et métissages possibles.
Ses concerts au Cirque d’Hiver (les 25, 26 et 27 sept) promettent une ambiance chaleureuse et intime. Un cadre originale pour communier avec l’auteur de 7 seconds, (souvenez ce duo avec Neneh Cherry qui fût l’une des ballades phares des années 90) et découvrir les titres de son dernier album.
Chassol, quant à lui, vous emmènera dans une promenade vagabonde sur l’île de ses ancêtres : la Martinique.
Pianiste et compositeur, ses voyages entre Inde et Nouvelle-Orléans nous entrainent dans un portrait sensible dans lequel se côtoient calypso, salsa, biguine, quelques cris d’oiseaux et un rien de Bela Bartók.
Une expérience qui risque d’être unique et forte, avec une garantie pure de chaleur des îles.
CONCOURS
Comme on aime les rentrées pleines de musiques, vous pouvez tenter de gagner des invitations pour le concert de Chassol le vendredi 25 septembre 2015 ou de Youssou N’dour le dimanche 27 septembre 2015.
Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous, en choisissant le concert de votre choix, avant le 22 septembre 23h59. Et N’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour le concert de Chassol, le vendredi 25 septembre 2015 à 20h30 au Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines ou 2 places pour le concert de Youssou N’dour le dimanche 27 septembre à 16h30 au Cirque d’Hiver (Paris).
Avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre le 25 septembre ou le 27 septembre !
Le Festival d’Ile de France du 6 septembre au 11 octobre 2015
Prix des places : de 6 à 28€
Informations et programme complet sur le site du festival
Le Théâtre Mogador fait le pari d’une comédie musicale 100% made in UK pour sa rentrée avec : Cats, le musical. Le but : régaler aussi bien les amoureux de chantons, de Barbara Streisand que les passionnés d’envolées vocales et acrobatiques. Tout en convertissant enfin celles et ceux qui n’auraient pas encore cédé à l’appel des musicals !
Visite exclusive des coulisses.
Forcément vous connaissez cet air célèbre, Memory, dont le succès a été intensifié par l’interprétation de Barbara Streisand – souvenez-vous sa manière si particulière de tenir son casque audio dans le clip so 80’s. Depuis, le spectacle a fait un tour du monde spectaculaire en se produisant dans 300 villes et accueillant 73 millions de spectateurs.
Repris depuis 2014 à Londres, Cats fait le plein d’aficionados, comblant toutes les générations dans une mise en scène contemporaine et des levées plus acrobatiques que ce que les tout premiers spectateurs ont pu voir lors de la création en 1981. En bonus, deux nouvelles chansons ont été composées et deux nouveaux décors ont fait leur entrée sur scène.
Après une première saison à succès, la nouvelle production de ce show sera de retour à l’affiche au London Palladium courant octobre avec la chanteuse Beverley Knight.
Mais à partir du 1er octobre, c’est au tour du public parisien d’avoir droit à une version française pour 90 représentations exceptionnelles. Si le succès est au rendez-vous, il est fort à parier que le show se poursuivra au-delà.
Et la production s’est donné les moyens de faire de cette version made in Paris un succès. Basé sur le concept original qui a été créé dans un studio de télévision, le décor envahit la salle.
L’orchestre retrouve sa place initiale derrière le décor. Un vrai avantage tant musical qu’humain : les musiciens font ainsi partie de la troupe créant une cohésion supplémentaire entre tous les artistes.
Même si le public retrouvera les éléments principaux sur scène, comme la voiture et l’engrenage à l’échelle des yeux de chats, les éléments de décors qui entourent le plateau sont uniques pour cette production française. Les décorateurs se prennent un malin plaisir à dégoter de nouveaux accessoires, à les façonner et les vieillir pour leur donner une patine spécifique et finalement les intégrer à la scène pour créer un univers unique.
Nous connaissons déjà l’identité de celle qui reprendra le rôle de Grizabelle. Il s’agit de Prisca Démarrez – que nous avions découverte dans Avenue Q à Bobino en 2012. Son filet de voix n’a rien à envier aux précédentes interprètes de ce rôle mythique. Elle tient la note à merveille. Reste à connaitre sa silhouette féline une fois qu’elle aura revêtu son costume de scène.
Pour celles et ceux qui ont besoin d’une initiation à la comédie musicale, ce spectacle est incontestablement celui qui comblera toutes leurs attentes. En plus de la qualité vocale, les interprètes vont surprendre aussi par leur aisance à se mettre dans la peau d’un chat.
D’ailleurs, les castings ont été plus longs et plus sélectifs que pour la dernière production de Stage Entertainment, le Bal des Vampires. Les artistes doivent faire preuve d’une maitrise totale du chant et de la danse.
Lors de la conférence de lancement à Mogador, nous avons été bluffés par les regards perçants de la troupe anglaise, venue tout spécialement pour l’occasion.
Et si vous avez un doute sur ce point, sachez que chaque acteur du spectacle est le garant de son apparence.
Avec les mains expertes de Karen Bryan-Dawson, conceptrice officielle des maquillages de Cats depuis 1989, chaque artiste apprend les gestes permettant de reproduire son maquillage. Karen réalise la moitié du maquillage et les artistes créer la symétrie. Car chaque matou à son un maquillage spécifique.
Des heures d’entrainement pour arriver à un résultat parfait : le nombre d’artistes ne permettant pas de solliciter une maquilleuse par artiste.
Quand on sait que certains interprètes ont entre 4 et 5 rôles de remplacements en plus de leur rôle principal…. C’est un vrai sacerdoce d’apprendre et de maitriser autant de créations originales.
A voir les vidéos des sessions de maquillage, l’engagement de ces artistes est suffisamment exceptionnel pour l’applaudir à tout rompre chaque soir. Vous ne trouvez pas ?
Nouveauté ! La visite des coulisses n’est plus réservée qu’à un petit cercle de privilégiés ou à la presse. Le public pourra, en réservant son billet, ajouter un supplément de quelques euros pour avoir accès à l’arrière du décor. Peut-être y dénicherez-vous une astuce de costumière comme ce que nous avons découvert lors de notre visite. Le vaporisateur qui a un curieux mélange 50% d’eau et 50% de vodka. Pourquoi ? Parce qu’il est un parfait éliminateur d’odeurs. Idéal pour réveiller les costumes pendant l’entracte !
3e et dernier jour de concerts en plein soleil, les bras en l’air ou sur un transat, en tutu ou torse poils. Tous les styles sont dans la nature même des festivaliers pour cette édition de Rock en Seine 2015. Sur scène, une clôture en mode clubbing avec le retour de The Chemical Brothers, dance encore avec Hot Chip, purs rythmes avec Alt-j et Jungle.
Remise en jambes bien méritée avec le set Hot Chip ultra vitaminée sur la grande scène. Et on débute avec le génial Huarache Lights pour faire soulever la foule d’entrée de jeu. C’est efficace.
Arrivé avec 3 couches de vêtements, Alexis Taylor, l’un des deux chanteurs du groupe, quitte veste et chemise en cours de live pour finir en t-shirt impression Picasso (le peintre). Bien plus raisonnable. Un Power Rangers bleu est soulevé par ses partenaires pour dominer la fosse le temps d’un titre. On pense à Krafwerk, on n’est pas les seuls. Une jeune festivalière a prémédité sa venue avec un tote bag à l’effigie du groupe allemand. Les Anglais tiennent en haleine le public sans baisse de régime. Parfait !
Une pause ensuite sur transats pour écouter les furieux Jungle. Pour visiter leur site officiel, prévoir d’écrire 3 fois de suite le nom du groupe. Un concert de bonne tenue qui nous envoie aussi de bons beats pour danser. Ca rappelle, par moment, nos bons amis de Scissor Sisters.
Tame Impala enchaine direct sur la grande scène. Mais perd petit à petit une partie de ses spectateurs qui courent direct pour se trouver la meilleure vue sur Alt-J.
A 21h piles, le groupe mené par Joe Newman arrive. Surprise, la batterie est en bord de scène, jamais un batteur n’aura été aussi prêt du public. Les 4 membres sont sur pied d’égalité pour emballer le public. Et on peut dire qu’ils étaient attendus pour leur toute dernière date de festival. Pleine lumière, un max de sources pour un live trippant. Joe jette sa serviette dans la foule, après s’être épongé. Y’aurait-il un début de fétichisme made in Alt-J ? Une 2e serviette volera un peu plus tard avec un même engouement pour la réception.
On chante en coeur sur This is All Yours. “On sent les fauves !” lance une voisine de concert, enthousiaste. Jamais non plus nous n’aurons vu à Saint-Cloud autant de filles sur les épaules de mecs consentants, se dandinant. La dernière tendance : faire un selfie porté au-dessus de la masse. Classe !
Pendant ce temps, une autre au piercing plus ou moins gracieux entre les deux narines forme un triangle avec ses doigts face caméra.
Pour finir, revue des troupes festivalières avec des styles barrés et de funny tattoos croisés pendant les 3 jours. On débute par une tenue complète jungle, très bel hommage à l’affiche de l’édition 2015.
Qui a dit que la chaleur était caniculaire ?
Nice to meet you, Mister Unicorn!
Toutes les danseuses étoiles (ou pas du tout) sont les bienvenues !
Mais c’est mon ami Rex ! Toujours prêt pour Toy Story 4 en 2017 ?
Au moins une soucoupe volante a été aperçue, mais point d’extraterrestres, maybe next time!
Rock en Seine 2015 c’était 120 000 spectateurs pour 3 jours de concerts sold out.
See you next year!
Deuxième journée de Rock en Seine #2015 avec pleine chaleur et grosse affluence de bermudas. Au programme : Stereophonics, Years and Years, la reformation de The Libertines, la dernière date de tournée d’Etienne Daho, Marina and The Diamonds et ses talons roses et une Cocorosie en solo.
Bogosses en vue
Il y avait du bogosse pour tous les âges hier. Un beau brun quadra, Kelly Jones, leader deStereophonics. “C’est pas un prénom de fille, Kelly ?” balance une festivalière à une autre. Le groupe anglais fait son entrée en fin d’après-midi sur la Grand Scène.
Les tubes s’enchaînent, dont le toujours aussi efficace It means nothing. Quelques nouveautés aussi comme : C’est la vie, refrain en français dans le texte ! “Ses titres sont nuls ! C’est la vie, Song for the Summer…” Visiblement, le charme de Kelly ne fait pas l’humanité derrière nous.
Autre ambiance, plus juvénile, plus dance, grisante avec Years and Years, tout aussi anglais que le précédent band. Devant la scène de Pression Live, les plus jeunes festivaliers se sont donnés RDV pour célébrer le retour d’Olly Alexander et son groupe à Rock en Seine. Ça parle anglais autour de nous. Un trentenaire blond et torse nu fait un numéro de charme tout en muscles en dansant sa partenaire aux rythmes de Ties, Shine, Take Shelter…
Les petits rires entre les chansons de leader du groupe touchent par la timidité qui s’y cache. La set-list est parfaite pour faire danser les festivaliers en soirée. Fin de set sur le tube King. L’ambiance est électrique, la danse déborde bien au-delà de la fosse. Scène surréalistes de 4 fans dansant devant la cabine Harcourt de Pression Live juste avant de prendre la pose en noir et blanc.
La dernière de Daho Sur la scène de la cascade, le dandy français, Etienne Daho s’offre un belle dernière de sa tournée avec le public de Rock en Seine. Les tubes historiques sont bien au rendez-vous avec Grand Sommeil, Week-end à Rome, Tombé pour la France. Il n’est pas du genre à donner à entendre exclusivement ses derniers titres comme d’autres chanteurs.
On comprend mieux les raisons de cette silhouette fine en voyant l’artiste opéré ses mouvements de bassin tout au long du set. Malgré la chaleur, il n’ôtera pas sa veste.
Il est tour à tour joyeux, joueur. Fin de set sans lunettes de soleil avec Epaule Tattoo et Bleu comme toi pour nous rappeler nos tendres années ; 30 ans déjà !
Katy Perry anglaise Autre charme, tout autre audace vestimentaire aussi en cette après-midi à Saint-Cloud avec Marina and The Diamonds. Une sorte de Katy Perry britannique en talons roses et tenue ultra moulante. La pop acidulée bonbons de toutes les couleurs amuse.
Tout premier festival en France pour l’artiste qui a partagé ses dates américaines avec une certaine Christine and The Queens en première partie. De là à comparer les deux chanteuses…
En fin de journée, Jamie XX a tenu la dragée haute face au retour en trombe de The Libertines sur la grande scène. L’Anglais a su, derrière ses platines, captiver et faire danser les festivaliers qui ne voulaient pas se coucher.
Rock en Seine, c’est aussi l’amour de la musique gravée sur la peau, des jolis papillons – pour le moment on en a vu qu’un, mais il doit y en avoir d’autres – et des étreintes fraternelles ! #cute
Rock en Seine n’est pas fini ! Encore une journée de concerts ce dimanche.
Premier jour de festival avec un plein soleil. La pluie de la veille a laissé un terrain boueux dans certains axes fréquentés du Domaine de Saint-Cloud. Mais pas de grosses glissades en vue. Fauve, John Butler Trio, Benjamin Clementine, FFS (Franz Ferdinand & Sparks), Miossec… font partie des premiers artistes à ouvrir Rock en Seine cru 2015.
Fauve multi-générationnel Il fallait en être. A 22h05, les membres du groupe qui avance dans l’ombre font leur sur scène. Le public est hétérogène. La vingtaine dans les 1ers rangs de la fosse, trentenaires ensuite mélangés à des quadras. Il n’est pas rare non plus de voir des beaucoup plus jeunes comme cette petite d’une dizaine d’années sur les épaules de son père.
Dès le premier titre, les festivaliers en masse chavirent dans une autre dimension et sont aussi bien les attractions des caméras que le groupe lui-même ; l’avantage de musiciens qui ne veulent pas être filmés en gros plans. “Je te retiens du bout des doigts, pour te ramener contre moi”.
Devant la scène, un jeune rouquin embrasse une blonde à couronne à fleurs. Un moonwalk improvisé du chanteur sur la scène.
L’ambiance est fiévreuse et libertaire. Les trentenaires redeviennent ado et les plus jeunes ont la bande-son parfaite pour leurs plus belles années.
“Ça fait du bien de se décrasser !” balance Quentin, le chanteur, qui est bluffé par le nombre impressionnant de festivaliers face à lui. Il ne peut résister à remercier plusieurs fois le public, fidèle.
En live, la voix de Quentin se Noir Désirise, moins juvénile que sur les albums. Ca va chercher aussi la noirceur des beats de Massive Attack. “Ça a de la gueule !” comme dirait Pierre.
Haut les coeurs, Haut les coeurs, une jolie brunette en gros plan sur les écrans connait les paroles. Au côté de nous, un trentenaire se balade encore torse poil à plus de 22h30. “Une putain de belle saison !” c’est par ces mots que Quentin annonce que Fauve fait une pause. Fin des trois années de folie pure, histoire d’encaisser tout ce qui est arrivé. Est-ce définitif ? Mystère.
Fin de set avec Les Hautes Lumières, une jeunette pleure, émotion trop forte sans doute.
Une vraie déflagration.
Miossec VS The Offspring 10 minutes avant de débuter son concert, Miossec peut entendre les basses du groupe américain The Offspring à plusieurs mètres de distance de sa scène. Avec un set d’une petite heure, le Breton VS “les punks” réussit à emporter la mise, à faire pleure un quadra sur Tonnerre de Brest, à parler d’amour, de putain de vieillesse, tout en s’offrant un titre en rappel.
Franz Ferdinand & la Fédération Française de Ski
Ce n’est pas de nous mais d’André Manoukian qui relève, au cours d’une interview, la similarité des initiales du nouveau projet du groupe, FFS, avec notre belle fédération nationale. Quel blagueur !
L’association du groupe écossais avec les Américains de Sparks est assez déroutante mais ne manque pas de piquant et de faire danser. De loin et de profil, le chanteur américain, Russell Mael, nous ferait penser à Liza Minnelli. C’est parfois improbable, barré dans un pas de danse inoubliable de Ron Mael.
Benjamin Clementine, troublant Cette longue silhouette perchée sur un tabouret haut pour dominer son instrument (un piano à queue), soutenue par un manteau vert. Benjamin Clementinetrouble, étonne, charme aussi. Il parle entre les titres, improvise sur son manque de vocabulaire en français, sur le 18e arrondissement. Sa voix nous tire de toute réalité. Une parenthèse enchantée grandiose au milieu d’une programmation rock.
Au cours de cette journée dense, John Butler s’excuse avec un titre sans paroles, de ne pas parler français alors que le groupe vient depuis une bonne dizaine d’années en France. Nous croisons aussi une version gothique de Daft Punk en la personne de Pape Emeritus III du groupe Ghost.
Nouveauté cette année : de nombreux visages de toutes les couleurs se balade après s’être fait tiré le portrait du côté de Nikon France pour des sessions de photocalls colorfull entre potes et amoureux. Beau et spontané ! Le kiff du moment.
Autre séance photo, plus soignée, en noir et blanc, avec la cabine Harcourt installée exceptionnellement chez Pression Live. Classe !
ROCK EN SEINE c’est encore 2 jours de concerts dans le Domaine de Saint-Cloud !
“Le festival d’Ile-de-France est un festival chaleureux ! ” Olivier Delsalle
Le Festival d’Ile de France débute sa 39e édition le 6 septembre et va faire voyager les curieux, passionnés de musique et autres intrépides dans des décors qui ne s’ouvrent que très rarement à la musique en live. Pendant 1 mois complet, les Parisiens-nes n’auront plus aucune aucune excuse pour ne pas fuir le périph alors que les spectateurs en région seront aux premières loges de créations envoutantes.
Oliver Delsalle, le directeur et programmateur du festival depuis 6 ans, conçoit, avec son équipe, chaque édition un an et demi avant la saison, preuve d’un engagement exceptionnel révélant la qualité de ce rendez-vous. Spectateur passionné (il assiste, en moyenne, à 3 à 4 concerts par semaine), il nous livre les menues réjouissances de l’édition 2015. Entretien
1 – VOYAGES
“Le Festival d’Ile de France est avant-tout un voyage géographique à travers toute l’Ile de France, en faisant découvrir au public les trésors patrimoniaux franciliens (historiques et contemporains).” Des sites aussi bien en ville que dans des communes rurales.
Le Festival IDF c’est la découverte de 25 lieux à chaque nouvelle édition, et renouvelés tous les ans. Ce voyage musical sollicite tous les genres musicaux (classique, contemporain, musiques du monde, musiques traditionnelles…). “Nous recherchons, à chaque fois, l’adéquation entre le lieu et la proposition artistique.”
2 – Des premières ! “Cette année encore, des artistes viendront pour la première fois en France comme Accademia del Piacere qui jouera au Musée de Cluny un répertoire renaissance espagnole.” La soirée d’ouverture avec Maroc en Seine au Domaine de Villarceaux donnera une vision, je pense, la plus sincère possible de ce qui se passe actuellement sur la scène marocaine. Enfin, un nouvel ensemble, Paris, New York, Odessa, se produira au Théâtre la Piscine de Châtenay-Malabry (92) et présentera l’épopée de la musique yiddish, comment elle a influencé ou elle été influencée aussi. Un concert associant aussi bien la musique électrique, la vidéo et une mise en espace originale.”
3 – Des jeunes sur scène
Deux créations vont mettre à l’honneur la participation de jeunes amateurs de la région Ile de France. La première : le ciné-concert King Kongavec un choeur d’enfants et choeur d’amateurs des Yvelines. Un projet conçu par l’Ensemble Télémaque et qui a nécessité une année de préparation.
Ensuite directement l’Auditorium Jean-Miquel à Vincennes, Ars Nova, Mezwej, pour “une création élaborée avec des lycéens franciliens. Les musiciens vont créer une oeuvre à partir de leur environnement sonore, Ce sont deux expériences humaines fortes à suivre.”
4 – Des sites incroyables “La particularité du festival est que la grande majorité des lieux qui accueillent le festival ne sont pas des lieux de concerts. Et parmi eux, Saint-Sulpice-de-Favières, une église en coeur d’un village en Essonne avec une parfaite acoustique.” “L‘église de Saint-Loup de Naud (Seine et Marne) est aussi un lieu très inspirant. En 2014, nous avons présenté un concert de musique ancienne et contemporaine. Et cette année, nous revenons avec Marco Polo, un voyage musical une musique traditionnelle et du monde. C’est un lieu aussi bien intéressant en termes d’histoire, de son bassin de population que de la transition architecturale entre le roman et le gothique. Et puis, “il est possible de prolonger l’été à Villarceaux en passant un dimanche après-midi dans un parc de 60 hectares avec 2 châteaux et des concerts de 12h à 18h30.”
A noter que le 6 septembre, les spectateurs pourront aussi déguster des spécialités marocaines et de la Maroc Street Food, ainsi que pâtisseries maisons et autres miels et cidre du Venin.
5 – L’aventure continue… Les spectacles créés chaque année ont une vie après le festival. Comme Le Silence de l’Exode de Yom, créé dans le cadre du Festival et qui a ensuite fait l’objet d’un disque. Ou encore Au pays d’Alice créé par Ibrahim Maalouf et Oxmo Puccini avec la participation de 400 choristes et musiciens amateurs d’Ile de France. Le spectacle a ensuite été présenté à la Philharmonie (en février dernier) avec un autre ensemble et a été édité en album.
Pour finir, deux chiffres précieux indicateurs de l’audience de ce rendez-vous annuel et incontournable de la rentrée. Le public est à 50 % local et 50% de la région Ile de France (Paris et petite ceinture) : “C’est une vraie rencontre des publics“, confirme Oliver Delsalle.
Bon à savoir : un spectateur qui n’a pas de voiture peut venir au festival sans aucun problème
FESTIVAL d’ILE DE FRANCE du 6 septembre au 11 octobre 2015
Du 3 au 13 septembre, la Villette va vibrer aux sonorités jazzy, métissées, festives, soul, hip-hop d’artistes internationaux. Avec des Américains à Paris : le saxophoniste Steve Coleman qui donnera 3 concerts (Trabendo, Grande Halle de la Villette et Philharmonie 2), le rappeur Mos Def qui deviendra Yasiin Bey pour l’occasion. Sans oublier des hommages, à l’iconique Nina Simone et à un génie méconnu William Onyeabor.
Ce n’est pas nous qui voyons des champignons de toutes les couleurs ! Mais bien l’affiche du festival cette année. Preuve de l’explosion de couleurs et de sensations au programme pendant 10 jours. Atomic Bomb pourrait être aussi le sous-titre de l’édition 2015 mais, en l’occurence, il s’agit du titre d’un projet qui mérite toute votre attention.
Plutôt cocasse : les noms des participants à cette soirée événement du 11 septembre nous inspirent plus que celui de l’artiste qui a les honneurs de cet hommage. Précisément, c’est toute la créativité du nigérien William Onyeabor qui est convoquée à l’occasion de cette unique date. Un personnage unique en son genre qui, malgré une carrière relativement courte, fait l’objet d’une admiration sans borne de nombre de musicos (Damon Albarn, Carl Craig). Sur scène, on retrouvera les chanteurs des groupes The Rapture, Luke Jenner et Hot Chip, Alexis Taylor, des anciens membres de LCD Soudsystem et Beastie Boys ou encoreJamie Lidell.En tout, une quinzaine d’artistes vont pallier définitivement à notre méconnaissance de ce monument de la musique
Autre soirée métissée de tant d’influences musicales : le 9 septembre avec le batteur culteTony Allen, 73 ans au compteur. Et le nouveau projet du rappeur Mos Def qui n’en finit pas de tisser des liens sonores à chaque fois plus forts. Cette fois, il fait équipe avec le pianiste Robert Glasper.
Les femmes seront aussi à l’honneur avec la participation de Cécile McLorin Salvant, le 5 septembre, qui partagera l’affiche avec Hugh Coltman qui offre un brillant hommage à Nat King Cole. La franco-américaine donnera un avant-goût de For One to Love, son nouvel album lumineux qui sort le 8 septembre.
Un projet barré à 10 euros la place (pourquoi s’en priver ?) retient toute notre attention : Cheekies & Babies par Under The Radar un quatuor réunit pour l’occasion avec piano, violon, violoncelle et contrebasse. Un dialogue 100% original entre membres du Tricollectif et de l’Ensemble Intercontemporain, le vendredi 4 septembre à 20h.
En parallèle du programme des concerts, des séances de cinéma à suivre du côté du MK2 Quai de Seine. On ne saurait trop vous conseiller d’aller à la rencontre de l’acteur, réalisateur, compositeur et producteur américain, Melvin Van Peebles, qui fera le voyage après avoir fêté, il y a quelques jours, ses 83 ans.
Les enfants ne seront pas les parents pauvres du festival. Jazz à la Villette for kids accueille les petits à partir de 5 ans pour des formes courtes et spécialement conçues pour eux avec : concerts, ciné-concerts et même BD live. Les horaires 11h et 15h, le samedi et dimanche sont étudiés pour leur assurer le meilleur des accueils. De quoi leur stimuler l’imaginaire.
à La Philharmonie 1 et 2, Grande Halle de la Villette, Dynamo de Banlieues Bleues mais aussi au Cabaret Sauvage, Trabendo, Atelier du Plateau
CONCOURS !
Parce qu’on aime partager avec vous, nous vous proposons de nous rejoindre non pas pour un concert bien pour deux, le samedi 12 septembre. Au choix : – The Bad Plus joue Science Fiction d’Ornette Coleman à 16h30 (1ère partie Supersonic plays Sun Ra) à la Philharmonie 2
– Romano, Sclavis, Texier pour Carnet de Routes à 20h (1ère partie John Greaves)à la Grande Halle de la Villette.
Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 7 septembre 23h59, en n’hésitant surtout pas à nous laisser un ptit commentaire, on adore ça !
Les gagnants seront tirés au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail lui confirmant leur lot : 2 places pour le spectacle de leur choix.
CONCOURS TERMINE ! Merci à tous les participants !
Découvrir le quartier autrement. C’est ce que propose les mairies des 3ème et 4ème arrondissement en lançant la première édition du festival Les Traversées du Marais, du 11 au 13 septembre prochains. Au programme : balades musicales, installations, performances et éclectisme.
Héritières de feu le Festival du Marais, Les Traversées du Marais sont un événement toutefois quelque peu différent de leur ancêtre et réuniront tous les styles de musiques, dans des lieux aussi prestigieux qu’insolites.
Organisé par les membres de Marais Culture +, un collectif de 21 acteurs culturels des deux arrondissements parisiens, le festival se veut en effet éclectique et ouvert à toutes les sensibilités.
Si la soirée d’ouverture se déroulera au Carreau du Temple avec un bal électro, vendredi 11 septembre, de 20h à 23h, c’est le Musée national Picasso-Parisqui ouvrira la danse avec le concert du jeune duo parisien pop Burning Peacocks, suivi du groupe pop Tahiti 80.
Au total, le festival propose 25 manifestations, dont la plupart est gratuite : des concerts acoustiques dans les salons feutrés de la Maison de Victor Hugo, à la projection de moyens-métrages associant image et musique à la Maison Européenne de la Photographie, en passant par des chants gospel au Crédit Municipal de Paris ou encore des chants baroques, interprétés par Rosemary Standley (du groupe Moriarty) à la mairie du 4ème arrondissement et une installation sonore aux Archives Nationales.
Sans oublier les siestes musicales et littéraires de Bastien Lallemant et ses invités où toute résistance au sommeil est proscrite.
Ce sera l’occasion de découvrir (ou redécouvrir) les 14 monuments parmi les plus beaux du centre de la capitale : le Carreau du Temple, les Archives Nationales, le Centre des Monuments Nationaux, la Maison Européenne de la Photographie, le musée Picasso, la Maison de la Poésie, la Mairie du 4ème, le musée des Arts et Métiers, l’Institut Suédois, le musée de la Chasse et la Nature, la maison de Victor Hugo, le Crédit Municipal de Paris, le Mémorial de la Shoah et le musée Carnavalet.
Festival : Les Traversées du Marais du 11 au 13 septembre 2015
La sélection du blog :
Vendredi 11 septembre: Musée national Picasso-Paris : concerts de Burning Peacocks (19h) et Tahiti 80 (20h) (entrée libre – réservation via le site du musée) Bal d’ouverture avec Faubourg Simone au Carreau du Temple
de 20h à 23h en entrée libre
Samedi 12 septembre:
Installation sonore d’Alain Français aux Archives Nationales de 14h à 20h Chorale dirigée par Coline Serrault au Jardin de l’hôtel de Sully à 17h
Dimanche 13 septembre:
Installation d’Erik Samakh au Musée de la Chasse et de la Nature de 14h à 20h
Concerts de Kyrie Kristmanson, Love, I Obey (avec Rosemary Standley) et Simon Dalmais à la Mairie du 4e à 17h (entrée libre)
Concert de Peter Von Poehl au Musée national Picasso-Paris à 20h (entrée libre – réservation via le site du musée)
“Tant qu’à faire une dépression, autant la faire à Paris, c’est plus glamour !“Pierre Lapointe
Pierre Lapointe est un garçon charmant et un chanteur à l’humour bien trempé surtout quand il est dans son élément : la scène. Il n’hésite pas à annoncer d’entrée de jeu (cf son dernier concert à Paris, au Fnac Live 2015) : “ce sera très certainement le meilleur spectacle que vous aurez vu dans votre vie !” ou d’avertir un peu plus tard que : “souvent après mes concerts, les couples se déchirent.” Côté coulisses, le trentenaire à la crinière maitrisée est plus sage et plus posé, exit le bermuda choisi pour son concert et place à un pantalon vert aux boutons légèrement décentrés. Original !
Revue de détails sur sa vie d’artiste trépidante, ses belles rencontres et son rapport à la scène. Interview.
Usofparis : Comment gardes-tu le rythme de la création, de l’écriture ? Parce que tu es très sollicité : participation à des shows télé au Canada, la promo de l’album, la tournée sur les deux continents.
Comment fait-on quand on est un artiste du XXIe siècle ?
Pierre Lapointe : Je ne sais pas trop …
Déjà, ce qui arrive, c’est que je travaille avec quelqu’un qui s’occupe des trucs de base, donc déjà ça aide. Et puis, en ce moment, je ne crée pas beaucoup. Je crée pour des trucs un peu étranges. Je fais une émission à la télévision nationale canadienne Stéréo Pop, un spectacle dédié à la musique. Je fais la direction artistique. J’ai co-signé le concept avec ma meilleure amie Claudine Prévost. Donc je finis par faire de la création mais c’est plus sur la direction, c’est plus de la discussion. En fait, je suis en train de créer un show qui n’existait pas il y a encore 6 mois. Donc c’est une création qui est plus proche d’un job de fonctionnaire (rires). C’est plus structuré que ce que je fais normalement, mais ça me va aussi de faire ça. C’est une super expérience.
Sinon, je n’ai pas écrit de chansons depuis un an. Non, ce n’est pas vrai. J’ai écrit depuis mais je n’ai pas eu le temps de vraiment figer les choses.
As-tu besoin de t’isoler, une fois que toute activité est passée pour pouvoir créer ?
Non, je me laisse aller en fait et puis j’ai écrit beaucoup de nouvelles chansons assez rapidement, il y a déjà un petit bout de temps. Donc ça ne me dérange pas de ne pas créer en ce moment.
C’est par période de toute façon. Et puis je pense que plus tu travailles, plus tu es dans l’action, plus tu as des idées qui sortent. Et puis j’essaye de me garder dans cette optique-là.
Aussi, j’ai des projets qui vont m’obliger à créer. Je commence une collaboration avec Matali Crasset, designer française. Mais je ne peux pas en parler plus que ça pour le moment.
Qui a approché l’autre ?
C’est moi qui suis allé vers elle. Et puis, comme j’ai travaillé avec David Altmejd il y a 3 ou 4 ans, j’essaie de trouver des gens pour lesquels j’ai une grande admiration. Puis je me fais des stages d’observation de luxe avec des gens qui sont extraordinaires et qui sont des références dans leur propre domaine. Je le faisais déjà il y a 10 ans quand j’ai travaillé avec le collectif BGL qui aujourd’hui représente le Canada à la Biennale de Venise de cette année. A l’époque, ils étaient déjà connus, mais pas comme aujourd’hui.
Je me suis toujours appliqué à trouver des collaborations pour apprendre, pour pas m’endormir, puis me trouver des contextes où je suis obligé de créer des objets sans préjugé par rapport à mes propres objets.
Mais ce sont des vrais challenges de collaborer avec des designers ? C’est une mise en danger ?
Non. Personne n’est dangereux ! (rires)
Je veux dire d’être dans quelque chose d’un peu plus instable, plus improbable. C’est que j’aime aussi. Et puis je pense au spectacle Mutantès que j’ai fait en 2008, ça a donné naissance à des albums. Quand je pense aux clips que j’ai faits pour Punkt, ça a donné naissance à des chansons, les voyages que j’ai faits aussi. Faut juste se garder dans l’action.
Je n’ai pas pris le temps de me poser sur ce que je voulais dire dans les prochaines années. Mais je sais que je ne manquerai pas d’inspiration.
Quels sont les mots de journalistes ou de blogueurs français qui t’ont touché pour décrire ton dernier album ou qui ont tapé juste sur l’esprit que tu voulais…. ?
C’est toujours délicat parce que j’ai lu de très belles choses, comme j’ai lu des choses très tristes à mon sujet. Je suis toujours dans la dynamique : si tu crois les gens quand ils te disent que tu es merveilleux, tu es obligé de les croire quand ils te disent que tu fais de la merde. Donc j’essaie de ne jamais lire les trucs et puis jamais rien prendre au sérieux.
Quel trait de ta personnalité ou de ton caractère est mis en évidence pour cette tournée ?
C’est les mêmes que d’habitude. Sauf qu’en apparence… J’ai joué un peu… Punkt, ça a été une drôle d’opération aussi. Parce que c’est sur Punkt qu’il y a les chansons les plus tristes, les plus sombres que j’ai faites de ma vie. Les gens n’en ont jamais pris vraiment conscience parce que ce que j’ai fait, c’est foutre de la couleur. Et donc le public a enregistré que c’était un album joyeux, que j’étais plus lumineux qu’avant, que j’avais l’air mieux dans ma peau. Mais, en fait, il y a quand même une chanson sur l’infanticide, une chanson où une femme meurt car on est dans un trip sado-maso. Quand même des trucs assez sombres. Puis même dans Les remords ont faim, je veux mourir parce que je regrette trop. C’est quand même hyper dark ce que j’ai fait !
Et puis là, c’est un peu la même chose. Je reste exactement le même gars qui est toujours dans l’autodérision, qui déconne autant sauf que le disque ne laisse aucunement transparaître ça. Et donc ce qu’on va voir durant la tournée de Paris tristesse, c’est le même gars qui est sur scène quand il fait Punkt, c’est le même personnage. Une personne qui est dans l’autodérision, dans la légèreté après avoir été dans quelque chose de très introspectif et de très lucide. Parce que je pense que c’est une des choses qui qualifie bien mon travail, c’est que je suis extrêmement lucide. Et j’ai une façon de décrire les situations et la vie autour : beaucoup de gens n’oseraient pas se dire ces choses-là.
Ça ne veut pas dire que je ne suis pas capable de déconner et puis d’avoir du plaisir. Ça fait du bien de désamorcer aussi tout ça aussi. J’ai pris cette habitude-là quand j’ai commencé à faire ce métier, quand j’étais enfant dans la vie personnelle. Et là ça continue.
Qu’est-ce qui plaît autant au public français dans ta musique ou dans ton personnage ? Tu as eu des indices dans les contacts que tu as eus ?
Je fais la même chose au Québec. Ici, je n’ai jamais adapté.
Il y a un petit peu d’exotisme, quand même ?
Il n’y en a pas tellement quand je chante, car mon accent n’est presque pas là. Je pense qu’il y a une approche peut-être nord-américaine de la scène qui est très décoincée, très décomplexée. Je l’ai vu chez les gens qui étaient dans la génération juste au-dessus de moi : chez Daniel Bélanger, chez Jean Leloup et chez Dédé Fortin avec Les Colocs. On est sur scène et on essaie de faire de ce moment-là un moment naturel. Et puis, on a une façon nord-américaine aussi d’arriver sur scène.
Maintenant, je suis peut-être le plus français des chanteurs québécois. Donc je ne sais pas trop ce qui plaît, ce qui ne plaît pas.
Justement peut-être que je suis trop français pour aller chercher les grandes masses en France. Et puis d’un autre côté, je pense que je réponds à un certain besoin parce qu’il y a des gens dans les salles et que les gens sont intrigués par mon travail.
Quelle est la leçon de musique ou de scène que tu aurais pu apprendre au contact d’un autre artiste ?
J’ai vu énormément de spectacles. Ce que j’ai aimé en voyant ces spectacles, et avant même de savoir que j’allais faire ça de ma vie, c’était de voir des moments. Justement, un show trop placé, il n’y a pas de moment. D’être comme quand on est à table avec des amis. Il y a quelque chose de vivant, puis à un moment donné y’a une surprise qui arrive, y’a un malaise qui fait chier et la soirée tombe à l’eau. Puis, en contrepartie, il y a aussi des moments où la soirée peut être grandiose. Il ne faut pas penser à la soirée qui s’en vient avant de la faire, naturellement.
Et puis, il y a une chose que j’ai dû accepter : c’est qu’on ne peut absolument rien contrôler sur scène. Il y a des fois où on est totalement en possession de nos moyens et il n’y a rien qui marche. D’autres fois, on est totalement démoli et puis c’est le meilleur spectacle de notre vie. Ou encore, on pense qu’on a été merveilleusement bon et puis les gens dans la salle disent « il n’a pas été super ». Et des fois c’est le contraire.
Il ne faut jamais s’arrêter à ce que l’on vit sur le moment. Faut juste vivre le moment et accepter qu’on ne sera pas bon, qu’on ne sera pas beau et qu’on sera peut-être pas super attirant. Et puis ça s’est intéressant aussi de vivre comme ça aussi. Mais pour moi c’est aussi une façon de voir la vie. Point.
Mais tu n’as pas répondu à ma question…
Ah oui ! Eh bien à côtoyer des artistes comme David Altmejd, par exemple, qui est un sculpteur, avec qui j’ai fait un show à la Galerie de l’Université du Québec à Montréal, l’UQAM. 24h avant le début du spectacle, les billets s’étaient vendus (il claque des doigts) en 1 heure. J’avais fait plein de promo, parce que médiatiquement, c’est moi qui portais un peu le projet sur mes épaules, même si c’était vraiment un projet d’équipe.
Et puis 24 heures avant le spectacle, David ne savait toujours pas s’il y allait avoir un monolithe en plein milieu de la scène ou pas. On s’en foutait un peu ! Cet exercice-là était très formateur pour moi car je travaillais avec un sculpteur pour ne justement pas faire du spectacle conventionnel.
Je me suis mis un peu à paniquer en me disant « Merde, les gens qu’est-ce qu’ils vont en penser ? ». Et puis je me suis dit : « C’est ça le projet, ta gueule. Profites-en. On verra sur scène ce qui se passe.»
Voir des artistes qui sont dans d’autres disciplines qui sont aussi dégagés des codes, car il y a beaucoup de codes dans la musique, pour moi ça a été formateur. Et oui, juste de regarder des gens d’autres disciplines travailler, ça nous oblige à une remise en question par rapport à notre propre discipline. Je pense que c’est là que j’apprends le plus. Parce que des shows, je ne vais plus en voir tellement. J’en ai tellement vus que je me fais chier, en fait, la majorité du temps. Parce que je vois la référence, je vois à quoi les gens vont ressembler, je vois d’où ils sont partis. Et à un moment donné je finis par juste faire « bof !… ». J’ai une attention assez courte.
La chanson la plus triste que tu aimes toujours écouter ?
Il y a une chanson que j’écoute beaucoup en ce moment, mais ce n’est pas une chanson triste, c’est plus une chanson mélancolique : J’ai eu trente ans de Julien Clerc. J’écoute ça à répétition depuis une semaine. J’ai redécouvert cette chanson-là parce que je l’avais entendue pour la première fois quand j’étais adolescent. Je suis obsédé par la ligne mélodique très raffinée. Je trouve ça magnifique. Et puis ce qu’il dit… Il parle de son enfance, qu’il fait la paix avec son passé et puis qu’il passe à autre chose parce qu’il a 30 ans. Pour moi, cette chanson vient de tomber dans mon top 5 du moment. En fait, elle est en 1ère position !
Après le festival Fnac Live, et avec 120 000 spectateurs pour l’édition 2014, Rock en Seine est le deuxième gros festival d’été parisien. Depuis 13 ans, la programmation est éclectique : mastodontes, groupes en pleine ascension, talents émergents et aussi scène découvertes avec Pression Live égayent nos rentrées à Paris.
C’est sûr, il y a en a pour tous les goûts à Rock en Seine avec ses plus de 60 concerts sur 3 jours : électro, rock, pop, indé, rap…
Pour cette édition 2015, à nouveau du lourd. The Chemical Brothers qui te feront danser et trémousser sur la pelouse de Saint-Cloud. Fauve devrait passionner les foules et remplir le lieu d’ados en folie ! Benjamin Clémentine apportera sa douceur et Jeanne Added se révéler à un nouveau public avec sa musique qui emporte les sens.
Et pour toi, fan de rock, impossible de manquer Stereophonics,Kasabian, FFS – Frantz Ferdinand & Sparks -, The Libertines et The offspringqui mettront le feu au public. Etienne Daho sera la touche French pop de ce cru 2015.
L’intérêt d’un festival, c’est aussi la découverte. Pour dénicher les jeunes talents, il faudra s’installer devant la scène Pression Live.
Et là aussi c’est la diversité qui est de mise. 15 concerts pour émoustiller vos sens : Years & Years dont le chanteur Olly Alexander compte déjà de nombreux fans, Kate Tempest, Wolf Alice, Catfish & The Bottlemen, Wand, les New-yorkais Son Lux, Cardikhox, Mini Mansions, Glass Animals, Shamir, Pond, Nathalie Prass, Here We Go Magic, Parquet Courts.
Mais Rock en Seine ce n’est pas que de la musique pour les grands.
Les bambins sont aussi les bienvenus pour qui un max d’activités au Mini Rock en Seine, (mais attention, inscription obligatoire en amont).
Le festival a toujours tenu à mettre en avant tous les arts. Depuis 2007, l’association LE M.U.R. spécialiste street art accueillera cette année : JBC, No Rules Corp et Jo di Bona.
Et en accord avec le visuel de cette édition 2015, tu pourras partir à la découverte du Parc zoologique de Paris en photos, avec des jeux sensoriels ou en prenant des crayons pour la fresque collective.
Et si tu souhaites retrouver tes potes et te rouler dans l’herbe, te prendre un bon bain de zic, voir tes groupes préférés et tomber sur la prochaine pépite qui bouleversera ton lecteur mp3 ? On t’invite pour une journée.
CONCOURS
Parce qu’on aime finir l’été avec Rock en Seine, nous t’offrons la possibilité de gagner, avec Pression Live, un pass (pour 1 personne) pour la journée du vendredi 28 Août 2015.
Pour cela, rien de plus simple, remplis le formulaire ci-dessous avant le 23août 23h59, en nous précisant en commentaire quel artiste ou groupe de la scène Pression Live tu voudrais absolument voir.
Le/la gagnant(e) sera tiré(e) au sort parmi les inscrits. Il recevra un mail lui confirmant son lot : 1 billet journée pour Rock en Seine le vendredi 28 août !
Avant de t’inscrire, vérifie bien que tu es libre le 28 août ! 😉
Bonne chance à toutes et tous !
ROCK EN SEINE Vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 Août 2015
Domaine national de Saint-Cloud – Saint-Cloud, 92
Informations pratique (accès, camping, stationnements, horaires ) sur le site du festival
Vendredi 28 août 2015
Ouverture des portes : 14h KASABIAN • FFS (FRANZ FERDINAND & SPARKS) • THE OFFSPRING • FAUVE • JOHN BUTLER TRIO • RODRIGO Y GABRIELA • HANDBRAEKES (BOYS NOIZE & MR OIZO) • BENJAMIN CLEMENTINE • GHOST • JACCO GARDNER • KATE TEMPEST • SON LUX • MIOSSEC •CATFISH & THE BOTTLEMEN • WAND • JEANNE ADDED • WOLF ALICE • THROES + THE SHINE • VKNG • LEWIS EVANS • CLEA VINCENT • INIGO MONTOYA Samedi 29 Aout 2015
Ouverture des portes : 14h THE LIBERTINES • INTERPOL • ETIENNE DAHO • GRAMATIK • STEREOPHONICS • MARINA & THE DIAMONDS • JAMIE XX • BEN HOWARD • BIANCA CASADY & THE C.I.A • BALTHAZAR • SHAMIR • YOUNG THUG • THE MACCABEES • FOREVER PAVOT • YEARS & YEARS • GLASS ANIMALS • DBFC
Dimanche 30 Août 2015
Ouverture des portes : 13h THE CHEMICAL BROTHERS • ALT-J• TAME IMPALA • HOT CHIP • JUNGLE • MARK LANEGAN BAND • NATALIE PRASS • PARQUET COURTS • RUN THE JEWELS • FUZZ • MY MORNING JACKET • POND • KADAVAR • JUAN WAUTERS • SEINABO SEY • WE ARE MATCH • LAST TRAIN •N’TO • HERE WE GO MAGIC • MARIETTA • MAESTRO • BILLIE BRELOK