Souvenez-vous 2014, les soirées du festival Fnac Live ravissaient nos oreilles, nous comblaient de musique. Nous étions 100 000 à assister aux concerts gratuits de Julien Doré, -M-, Nach, Bernard Lavilliers, Gaetan Roussel, Ben l’Oncle Soul…, en plein air.
Pour sa cinquième édition, le festival parisien qui fait l’ouverture de Paris Plages, installe à nouveau sa scène sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris du 15 au 18 Juillet.
Aujourd’hui, nous nous réjouissons de la programmation complète de cet été. Cette année encore les sonorités seront riches, éclectiques, brillantes, poétiques. Et comme dirait un des membres d’UsofParis : “c’est du lourd !”
Les noms, français et internationaux, sont des valeurs sûres : nos sexy Brigitte qui ont affiché complet pour leurs 2 concerts à l’Olympia, Izia de retour pour un concert que l’on devine enflammé, Mika,Dominique A, The Shoesqui dévoilera en avant-première les titres de l’album Chemicals qui sortira en septembre, l’anglais Baxter Dury, le Québécois Pierre Lapointe, Etienne de Crécy pour Super Discount 3 Live. Des artistes qui donnent envie de se lover à la scène et à son-sa partenaire pour ne rien manquer de leur prestation.
Attention au plateau de ouf le jeudi 16 juillet pour les 10 ans du label indé Because Music avec Selah Sue, Django Django, nos chouchous Minuit et Christine and The Queens qui fait une tournée de festivals d’été assez inhabituelle pour un artiste français.
N’oublions pas les jeunes groupes, qui ont tous les atouts pour faire parler d’eux comme Jeanne Added (que Les Inrocks adorent et qui a reçu le Prix Deezer Adami des Pros), le belgeOscar and The Wolfégérie du couturier Dries Van Noten ou encore le bon son du moment, le groupeFuzeta, dont le titre Plage est taillé pour nos vacances et Arkadin qui vient tout juste de sortir son nouvel EP Six Nuances.
Certes, le Fnac Live c’est avant tout la scène principale du Parvis en extérieur, les apéros avant concerts, mais c’est aussi des moments plus intimistes dans le Grand Salon de l’Hôtel de Ville. L’occasion rêvée de découvrir l’univers singulier de : Piers Faccini et Vincent Segal, Ala.ni ou Mokaiesh & Mirabassi. Et l’hommage de Benjamin Biolay à un illustre homme de chanson française, Charles Trenet.
Pour ce moment d’exception, dans un lieu magnifique, la jauge est limitée à 400 spectateurs. Les places seront à retirer gratuitement dans les billetteries Fnac de Paris et d’Ile-de-France.
Festival Fnac Live 2015
Du 15 au 18 Juillet 2015 à partir de 17h30 Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris et Scène du Salon
Scène principale : Brigitte, Izia, The Avener, Django Django, The Shoes, Ibeyi, Jeanne Added, Curtis Harding, Sianna, Oscar and the Wolf, Arkadin, Nekfeu, Songhoy Blues, Dominique A, Baxter Dury, Etienne de Crécy et son projet Super Discount 3 Live…
Soirée anniversaire du label BECAUSE MUSIC avec Christine and The Queens, Selah Sue, Django Django et Minuit le 16 juillet
Salon : ALA.NI, Benjamin Biolay, Piers Faccini & Vincent Segal, Cyril Mokaiesh, Giovanni Mirabassi, Pierre Lapointe…
Encore peu connu en France alors qu’il cartonne outre-Manche, Rhodes est venu présenter son quatrième EP, Turning back around. Il nous a accueillis avec un large sourire, le lendemain de son Olympia en 1ère partie de George Ezra et quelques heures avant son premier concert en tête d’affiche en France, au Point Éphémère.
Décontracté, le jeune chanteur était impatient de retrouver la scène parisienne. Grosse boucle à l’oreille et tatouages imposants sur les bras, l’auteur-compositeur britannique, qui a du sang français dans les veines, a été nourri de blues et de jazz. Sacré mélange. Interview.
UsofParis: Après plusieurs premières parties en France, dont celles, entre autres, de London Grammar et George Ezra, comment envisages-tu ton premier concert en tant que tête d’affiche ? Rhodes :Très bien ! Je suis très confiant. J’ai maintenant un peu l’habitude du public français. Le public parisien a toujours été chaleureux et très enthousiaste.
Tu chantes avec une voix plutôt aigue, très différente de celle que tu as en parlant. Ton timbre de voix est assez proche de celui de Chris Martin, le chanteur de Coldplay. Comment travailles-tu cette façon de chanter?
Ah bon ? (rires) C’est la première fois que j’entends cela. Je n’ai pas réfléchi à comment je devais poser ma voix. Je n’ai jamais pris de cours de chant. Ca s’est imposé à moi. J’ai commencé par composer, ensuite sont venus la musique et le chant. Ça s’est fait naturellement. Mais je suis flatté qu’on me compare à Chris Martin.
Quelles sont tes influences musicales ? J’ai toujours aimé les vieux blues, le jazz et le folk. C’était souvent des chanteurs qu’écoutaient mes parents. J’aime aussi The Cure, Radiohead et surtout The National. La première fois que je les ai entendus, ça m’a fait un choc. J’aime également des artistes plus récents.
Quels sont-ils ? En ce moment, j’aime beaucoup Amber Run etEaves. Il faut aller voir ce qu’ils font car c’est vraiment bon.
Tu sors ton 4ème EP Turning back around. Un album est-il en court ? Après mon passage en France, je fais une tournée en Europe, avec des dates en Allemagne, en Suisse, aux Pays-Bas et en Scandinavie. En parallèle, je finalise effectivement un album, qui devrait sortir en septembre. Seuls quelques titres des précédents EP seront ré-instrumentalisés. Pour le reste, ce sera uniquement de nouvelles compositions.
Tu commences à bien connaître la capitale française. Est ce que Paris t’inspire ?
Oui ! J’ai souvent l’impression d’être un peu chez moi quand je viens à Paris car ma mère est française. Mon grand-père était chef cuisinier au Crillon. La culture française coule donc un peu dans mes veines. J’aimerais m’installer un peu à Paris pour écrire, mais aussi y faire des tas d’autres activités.
Mais ça, ce sera pour une prochaine période de ma vie, un peu plus tard.
Pour conclure cette interview, on vous laisse découvrir sa reprise du tube deTaylor SwiftBlanck Space.
Il n’aura pas fallu longtemps pour que les 7 blogueurs lyonnais choisissent leur coup de coeur collectif des Nuits de Fourvière. Parmi la programmation riche en valeurs sûres, artistes internationaux, et autres noms qui font le buzz, Dominique A, accompagné de Yael Naim et La Féline, était une évidence. Retour sur la soirée de dimanche dernier.
Malgré 20 ans de carrière au compteur, le chanteur au crâne glabre n’est pas encore connu de tous et toutes. Pour preuve, le dialogue amusant entendu au cours de la soirée : “C’est une femme Dominica ?
– Non c’est Dominique A !”
22h45 – les gradins s’assombrissent pour l’entrée en scène de la tête d’affiche. Sans attendre le premier titre un “bonsoir” chaleureux et le live est lancé. “La terre ne s’est pas arrêtée…” (Cap Farvel) mais les menaces de tempête si. Quelques gouttes de pluie viennent un peu rafraîchir sur deux titres. La poésie de Dominique A est à plein régime, sensible, belle et intemporelle. Nouvelles Vagues, Revenir au Monde
L’artiste prendra juste le temps d’un clin d’œil pudique à ce petit bout “né à la même heure, il y a tout juste un an, et qui se trouve à 800 kilomètres.” Et qui s’endort sur le titre Ce geste absent.
Le temps lui est compté : un maximum de chansons à faire entendre avant minuit.
La rampe de lumières circulaire au-dessus de lui et de ses 3 musiciens (Jeff, Sacha, Boris) offre une tonalité tantôt clair-obscur, tantôt pluie fictive ou tourbillon emporté par le rythme.
Les nouveaux titres de l’album Eléor (sorti cette année) sont vifs, et ont le charme des plus connus comme Immortels.
En accordant sa guitare après le rappel, Dominique A prend mesure du lieu et de ce face-à-face unique avec le public : “Vous êtes vaguement impressionnants !”
La version punchy du Courage des Oiseaux hypnotise. Le chanteur finissant par une choré très personnelle sur l’instru, la guitare lovée sur son flanc droit.
Les coussins de Fourvière distribués pour soulager les fessiers des festivaliers manquaient ce soir pour remercier, à travers un incroyable ballet, ce live aérien.
21h00 en direct sur France Inter Yael Naim débute son live à deux, avec son partenaire David sur le titre, If you could see. Celle que nous avions quittée sage (un peu trop sage), réservée, va se révéler plus audacieuse ce soir, ne serait-ce que par la touch queer sur scène avec l’équipe des 3SomeSiters.
Un très beau morceau dédié à la figure du père pour ré-apprivoiser le public de Fourvière avec qui elle a passé déjà 2 soirées au cours des précédentes éditions du festival.
Elle se met au piano, un piano fasse au public pour ne léser personne – plutôt rare pour le souligner. C’est pop, soul, énergétique.
Elle réinvente une nouvelle fois Toxic (cover sensible du tube de Britney Spears) qui a fait son succès, dans une version plus Tori Amos, debout derrière son instrument, avec son chœur. Nouveauté aussi, elle ne néglige pas le public qu’elle fait généreusement participer.
Guitare, piano, xylophone (pour une ballade multi-langues) Yael a la pleine maîtrise de ses compostions sans oublier le plaisir pur.
10 ans déjà qu’elle est sur les routes avec David Donatien.
Elle terminera le set comme l’aura commencé seule avec son acolyte sur le très beau Dream In my Head.
Le live de Yael Naim à retrouver à l’écoute sur le site de l’émission Summertime de France Inter.
20h Pantalon fendu sur les côtés, La Féline a comme un air de Chrissie Hynde, leader du groupe The Pretenders. Élancée, le front dissimulé par une large frange, l’artiste de la soirée profite un maximum du décor incomparable qui lui ait donné d’avoir devant elle en plein jour. C’est rock, passionné, déconcertant aussi. Une révélation à suivre de près.
Les Nuits de Fourvière, le festival en plein air de Lyon, se poursuit jusqu’au 31 juillet 2015 avec Bartabas, la famille Chedid, Florence and the Machine, George Ezra, Joan Baez, Iggy Pop, Damien Rice, Björk, Christine and The Queens, Robert Plant…
Aurora, ce nom ne vous dit sans doute rien pour le moment, mais vous allez l’entendre partout dans les mois qui viennent. Adoubée par Katy Parry sur twitter, et par un article élogieux dans Les Inrocks, cette jeune Norvégienne de 19 ans (depuis le 15 juin) nous transcende avec sa voix envoûtante.
Elle vient de terminer une tournée mondiale passant par les USA, l’Europe et terminant à Bergen, sa ville natale avant de reprendre la route pour les festivals d’été (Les Vieilles Charrues, le 18 juillet) et de nous revenir aux Etoiles le 14 octobre à Paris.
Le 10 juin, elle était à Paris, à la Boule Noire, où elle a offert un set de 45 minutes pour découvrir son univers en live.
La salle est pleine. Un public très homogène, beaucoup d’anglophones et aux premiers rangs des fans sont au rendez-vous.
Un jeu de lumière tout en contre-plongée qui apporte une atmosphère mystique, nous dévoile 4 musiciens (clavier, synthé, basse, batterie). Aurora Aksnes entre en scène.
Cette auteur-compositeur-interprète vit sa musique et ses chansons. Dès les premières notes elle se transforme, possédée. Elle devient une artiste avec 10 ans de carrière derrière elle. On reste bluffé par sa voix et sa maîtrise. Sa voix qui est excellemment mise en valeur par la réverbe, accentuant le côté envoûtant et ensorcelant.
Mi-sorcière du grand froid avec sa gestuelle et ses expressions, mi-petite-fée-blonde quand la musique s’arrête.
Elle redevient une petite fille entre les morceaux, ne s’arrêtant plus de clamer des « Thank you ! », surprise par les applaudissements qui n’en finissent plus. Criant avec le public, ne sachant quoi dire, gênée. Touchée, aussi, les larmes aux yeux.
Elle ne manque pas non plus de dire qu’elle aime la France, surtout les crêpes qui est sa chose préférée au monde.
Une dizaine de titres, les tubes Running with the wolves et Runaway, extraits de son EP sorti chez Capitol/Universal, d’autres dont les titres nous échappent car inconnus pour le moment, mais qui restent dans la même lignée.
Elle finit le set avec Conqueror, une chanson énergique, où elle se lâche complètement, dansant sur scène.
Elle revient après quelques minutes avec une magnifique version de Life on mars de David Bowie en version piano-voix. Moment de grâce pour clore ce concert.
J’ai vraiment été impressionné par cette jeune fille, si touchante. J’en ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Le silence dans la salle était très surprenant aussi, pas un bruit pendant qu’elle chantait. Très rare, surtout quand on connait l’ambiance de La Boule Noire.
Après le concert, elle est venue à la rencontre de son public en toute simplicité.
Une belle artiste qu’on ne manquera pas de suivre sur le blog.
Le premier extrait de La Cavale de Robi nous a attrapés sans nous lâcher. L’Éternité est d’une force poétique et musicale sans équivalence. La chanteuse joue avec une palette originale pour offrir à son nouvel album soubresauts, envolées et pulsations démoniaques. On pense à un Lescop au féminin, où la lumière arrive à percer à travers la noirceur ambiante, comme un tableau de Pierre Soulages. Interview brève et sans étalage avant de la retrouver à la Fête de l’Humanité le samedi 12 septembre 2015.
Quelle est l’origine de ta vocation musicale ?
Les mots, la musicalité des mots, leur chair et leur vibration. Leur grammaire m’a toujours fascinée. Les mots, les phrases sont musiques déjà. Et le rythme bien sûr.
Comment s’est passé ton apprentissage musical ?
Je n’ai aucun apprentissage musical. Je suis autodidacte. Ma démarche est uniquement empirique. J’essaye d’écouter et de reproduire ce qu’il se passe en moi, autour de moi.
Est-ce que la scène, les concerts ont-ils changé ta manière d’écrire ou de composer ?
Je ne crois pas non, si ce n’est peut-être la place de la voix. Je me suis rendue compte qu’elle devait rester au centre de tout. Que je ne devais pas avoir peur d’elle, qu’elle était le lien, la peau et l’os.
J’adore L’Éternité. Quelle est la genèse de cette chanson ? Quand ? Comment a-t-elle été écrite, composée ? Je ne sais pas, je ne sais plus. C’est la fuite en avant cette chanson, précisément, la fuite en avant, l’incapacité à retenir le passé et le présent.
Quel adjectif colle le mieux à la peau de l’album La Cavale ?
Climatique.
Robi est un double ou une autre ? Je suis double et une autre, enfermée à l’intérieur de moi, attirée vers des pôles contraires très puissants, en équilibre précaire et toujours désespérément inconnue à moi-même. Je suis un puits sans fond. Comme tout à chacun je crois.
Robi ose-t-elle des choses que Chloé n’oserait pas ? Elle ose monter sur scène.
Est-ce que La Cavale aura de nouvelles tonalités, une autre couleur sur scène ? Je crois que le set sera plus nuancé, moins rageur. Nous essayons de gagner en amplitude, en nudité aussi.
Ta dernière claque musicale ? J’écoute en boucle un morceau de Rodriguo Amarante, Mon nom. Une merveille !
Robi, nouvel album La Cavale
(Label At(h)ome)
Formats : CD – LP vinyle – digital
Robi en concert à la Fête de l’Humanité le samedi 12 septembre 2015
Days Off, le festival de début d’été qui nous prépare aux vacances est de retour pour une édition 2015 revigorante. Pendant 7 jours, des artistes qui débutent tout juste leur tournée et d’autres plus rares sur les scènes (cette année) vont offrir des instants forts à l’abri des chaleurs extérieures et de retour à la Cité de la Musique.
Vous avez vu ? Aucune Christine and The Queens à l’horizon. Alors que l’artiste qui rassemble toute les générations sera présente un peu de partout cet été, ne la cherchez pas, elle ne sera définitivement pas à la Cité de la Musique – Philharmonie 2 début juillet. Les nombreuses têtes d’affiches des Vieilles Charrues et autres Francofolies, Musilac, Nuits de Fourvière non plus. #bonheur
A Days Off, on compose avec des artistes qui ne sont pas entre deux trains ou avions, épuisés par un jet lag. C’est que du frais.
Pour preuve, Gaëtan Roussel offre son unique date de concert de l’année au festival autour d’une soirée originale : la reprise de l’album PlayBlessures d’Alain Bashung, sorti en 1982 et finalement peu connu du grand public. Donc forcément culte ! En parallèle, le chanteur concocte une programmation ciné au MK2 Quai de Seine qui sera dévoilée prochainement.
De son côté,Florent Marchet qui s’est mis au vert cette année balancera le bon son pour les petits dès 3 ans, lors de deux concerts en matinée le dimanche 5 juillet. On connait l’artiste espiègle et joueur ; ses Rêves Cosmiquesvont halluciner à coup sûr la jeune audience et ses parents.
Rare aussi Andrew Bird sur le sol français. Alors que le quadra américain fera quelques dates en juillet aux States et en Europe, il partagera la scène le 2 juillet avec Matthew E. White.
Et que dire des très jeunes soeurs Ibeyi aussi énigmatiques que fascinantes qui ouvriront le festival le 1er juillet ? Attention frissons !
Focus sur révélations
L’attention est entière sur la furie Jeanne Added qui a récemment reçu le Prix Deezer Adami Pro. Alors qu’on lui prédit un brillant avenir, elle n’épuise pas encore toutes les routes de France, comme d’autres artistes. Raison de plus pour se pencher sérieusement sur les titres de Be sensationnel, son tout premier album, en version live.
Le Flash de Minuit nous poursuit depuis la première écoute du titre. Le groupe est composé entre autres, par les rejetons du couple Ringer/Chichon. Les comparaisons sont possibles, notamment dans certaines intonations de voix de Simone Ringer. Mais n’allez pas chercher plus loin, Minuit a une vraie patte.
Séances de rattrapage
Pour celles et ceux qui n’auraient pas monté les cimes avec Moodoid et François & The Atlas Moutains, l’année dernière, il est vraiment temps d’apprécier leur aisance. Alors que ces deux groupes ont ralenti la cadence des concerts, ils vont nous revenir à nouveau frais et généreux. On chavire déjà !
C’est gratuit aussi !
Days Off est généreux. Et quelle meilleure attention qu’un jeune groupe rien pour nous à l’heure de l’apéro. A 19h30 pétantes, du 1er au 8 juillet, 5 groupes vont donner tout ce qu’ils ont pour ouvrir les soirées.
De l’improbable et interactif avec We Can Be Heroes qui reprend des grands titres en play-back. Le projet est ouvert à tous ceux et celles qui ont une âme de chanteur sans l’assumer vraiment. Un moineau avec Mesparrow, de la French Touch avec L’Impératrice et nos chouchous : Agua Roja.
Participez aux concerts performances WE CAN BE HEROES les 1er et 2 juillet 2015 à 19h30
Participation gratuite sur réservation
Infos au : 01 44 84 44 84 et par mail : education@philharmoniedeparis.fr
DAYS OFF 2015 le festival du 1er au 8 juillet à la Philharmonie2 – Cité de la Musique
avec Ibeyi, Andrew Bird, Gaëtan Roussel, Hindi Zahra, Todd Terje & The Olsens, Florent Marchet, The War on Drugs…
La team d’UsofParis a un vrai attachement pour ce festival, nous vous offrons donc des invitations pour 2 pour le concert de Gaëtan Roussel le mercredi 8 juillet à 20h30 en clôture du festival.
Pour cela, rien de plus simple, remplissez le formulaire ci-dessous avant le 2 juillet 23h59. Et N’hésitez pas à nous laisser un commentaire sympathique (on aime beaucoup ça !)
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour le concert à la Cité de la Musique.
Avant de vous inscrire, vérifiez bien que vous êtes libre le 8 juillet.
La Belle Hélèned’Offenbach s’offre un spectaculaire lifting sous le regard complice du metteur en scène et vidéaste-bidouilleur Pierrick Sorin accompagné de Giorgio Barberio Corsetti.
La mise en scène de cette nouvelle production made in Théâtre du Châteletdéconcerte. Elle peut être source d’irritation : les anachronismes avec la Grèce antique – époque de l’histoire – sont légion. Téléphones portables, transats et autres bateau à moteur viennent pimenter avec surprise ce récit porté par une scène entièrement bleue pour l’incrustation des décors projetés ensuite sur écrans. Sans compter les séquences chorégraphiées par Raphaëlle Boitel qui partent littéralement en vrille délestée de toute référence historique ou mythologique.
Cette proposition scénique peut aussi amuser, réjouir et contenter le plus grand nombre par sa fraîcheur, sa légèreté. La fin de saison d’un bel établissement d’opéras et de spectacles comme le Châtelet n’est pas contrainte de se prendre au sérieux. La preuve.
#LaBelleHelene est divine
Et il faut dire que l’incarnation de l’héroïne de notre intrigue ainsi que ses partenaires a le don de vous faire accepter tout ce qui se passe sur scène.
La mezzo-soprano Gaëlle Arquez emporte diablement la mise par sa voix et aussi ses atours. En reine de Sparte mais aussi de la pop (on pense à Kylie Minogue avec son bustier et ses robes voilages), elle nous fait un numéro de charme incroyable à travers cet amour impossible avec le berger Paris.
Ses partenaires ne sont pas en reste. Les mollets à découvert, ils offrent prestances vocales et physiques. Il faut dire que leurs costumes (signés Cristian Taraborrelli) sont les meilleurs alliés pour souffler la fantaisie généralisée. Costume de bain une pièce moulant pour Kangmin Justin Kim, interprète d’Oreste – dont on peine parfois à comprendre toutes les paroles – sandales à semelles compensées pour Gilles Ragon (Ménélas, roi de Sparte), tee-shirt corps d’athlète pour Raphaël Brémard (Ajax I, roi de Salamine). C’est diablement estival, d’autant plus sur la plage de l’Acte III.
Et au milieu de tout ceci, un trublion, discret, plutôt cantonné en arrière-plan, un peu à la manière de la coccinelle du dessinateur de bd Gotlib, vient amuser quand l’attention se dérobe ou pour ajouter encore une dose de fantaisie à l’ensemble. Un détail savamment pertinent pour le bon déroulement du récit, ce personnage sans parole, faussement tatoué du biceps, se fait tantôt domestique, tantôt barman ou bien pêcheur dans une scène picturale. Il faut garder l’oeil et le bon pour ne rien rater de ses facéties.
A noter aussi que Pierrick Sorin fait un clin d’oeil sexy au Cabaret New Burlesque dont il avait assuré la mise en scène du dernier spectacle au Théâtre du Rond-Point. Il convoque Vénus sur scène, cette déesse omniprésente dans ce récit haletant pour composer deux tableaux érotico-burlesques. Reconnaitrez-vous l’ancien partenaire de Dirty Martini sur la scène du Châtelet ?
Alors oui les décors sont miniatures, voire riquiquis – ils ne trouvent sens qu’une fois projetés sur écrans – mais l’inventivité, l’espièglerie des trouvailles nous emballent, sans défaillir du 1er au 3ème acte. Les surprises et rebondissements sont suffisamment nombreux pour nous empêcher toute lassitude.
Et quand un transat rompt sous la fougue d’un interprète en pleine générale, le rire du public prend un brillant écho sur scène quand les chanteurs ne peuvent retenir leurs rires.
Vous ne verrez jamais une Belle Hélène de cette trempe !
La Belle Hélène
de Jacques Offenbach
Au Théâtre du Châtelet jusqu’au 22 juin 2015
Livret : Henri Meilhac Livret : Ludovic Halévy Direction musicale : Lorenzo Viotti Mise en scène et Scénographie : Giorgio Barberio Corsetti Mise en scène, scénographie et vidéo : Pierrick Sorin Costumes : Cristian Taraborrelli Chorégraphie : Raphaëlle Boitel Lumières : Gianluca Cappelletti
Distribution :
Hélène, reine de Sparte : Gaëlle Arquez Pâris (2,4,8,10,15,17,19&21/06) : Merto Sungu Pâris (6,12,14 mat, 22/06) : Jesus Leon Oreste, fils d’Agamemnon : Kangmin Justin Kim Ménélas, roi de Sparte : Gilles Ragon Calchas, Grand Augure de Jupiter : Jean-Philippe Lafont Agamemnon, roi des Rois : Marc Barrard Achille, roi de Phtiotide : Mark van Arsdale Ajax I, roi de Salamine : Raphaël Brémard Ajax II, roi des Locriens : Franck Lopez Loena : Rachel Redmond Bacchis : Jennifer Michel Partœnis : Je Ni Kim
Orchestre : Orchestre Prométhée
Info complémentaire :
Cette production fera l’objet d’une captation par France Musique diffusée le 27 juin 2015 à partir de 19h dans l’émission Samedi soir à l’Opéraet le 21 juin à 15h surArte
La team USofParis aime avoir du bon son sur ses oreilles à tout instant. Nous avons été impressionnés par la qualité de notre dernière découverte : un ensemble casque et lecteur mp3 par Sony.
Aujourd’hui c’est à votre tour de pouvoir profiter de sa qualité sonore exceptionnelle !
Et comme la firme nipponne a vu grand au niveau de la qualité sonore de son casque MDR 1A et de son walkman NWZ-A15. Et nous vous proposons d’en faire des objets de votre quotidien.
Alors si vous en avez assez de votre vieux casque ou marre d’entendre votre voisin de métro (ou de train) gâcher l’écoute de votre tube du moment, profitez de ce kit extraordinaire.
USofParis vient au secours de vos oreilles et de votre plaisir !
Concours
Besoin d’un son haute qualité sur vos oreilles ? Ce kit casque et MP3 by Sony est fait pour vous. Pour le gagner, rien de plus simple, envoyez-nous un mail, gentil et poli, en nous indiquant 2 chanteurs ou groupes que vous kiffez, avant le 29 juin 2015 23h avec vos nom et prénom et adresse postale (avec en objet SONY) à : usofparis@gmail.com
Ce concours est clos.
Le/la gagnant(e) sera tiré(e) au sort parmi les inscrits. Il recevra un mail lui confirmant son lot : 1 casque MDR-1A et un walkman NWZ-A15 (valeur environ 400 €).
Le lot sera directement envoyé une fois reçu votre mail de confirmation.
Après une première édition très réussie, la Paris Music Week revient secouer le Marais parisien avec des artistes de 9 labels hype du paysage musical français et international. Des moments festifs au programme pour fêter les premiers beaux jours de ce mois de juin 2015. Festival entièrement gratuit !
Tout comme la mode à ces fashion-week pour la mode, Paris Music Week veut mettre en avant la création de différents labels durant une semaine. Avec l’envie de faire surgir la musique dans des lieux où on l’attend pas.
C’est un vrai tourbillon de décibels et de purs sons que le Marais va s’offrir, histoire de renouer une bonne fois avec sa réputation de quartier de la nuit et de la fête.
Ces concerts sont l’occasion aussi de (re)découvrir des décors qui ne s’offrent habituellement pas à la musique live et ce pour une unique soirée. Comme le showroom Red Edition design et vintage, La Galerie Particulière, L’Hôtel Jules et Jim ou encore la salle des Textile du CNAM.
BONNE NOUVELLE !! Les concerts sont gratuits, certains en accès libre et d’autres plus confidentiels. Pour t’assurer un accès, nous te proposons des invitations pour deux d’entre elles. Ton nom sur la liste : une entrée directe.
Et il y en a pour tous les goûts !
Concours
Envie de concerts dans des lieux insolites ? Tu veux être sûr d’assister à 2 concerts de la Paris Music Week.
Nous t’offrons des invitations pour ne rien rate de l’événement
le mercredi 10 juin 2015 à deux concerts : – FLORA et SIMA KIM à 18h30 à l’Hôtel Jules et Jim – STALetTEZ CADEY à la Galerie Particulière à partir de 20h30 Pour les gagner, rien de plus simple, envoie-nous un mail gentil et poli avant le 7 juin 2015 23h avec tes nom et prénom (en objet Paris Music Week) en précisant bien le lieu de ton choix à : usofparis@gmail.com
Les gagnant(e)s seront tiré(e)s au sort parmi les inscrits. Ils recevront un mail leur confirmant leur lot : 2 places pour le concert de leur choix.
Assure-toi de bien être dispo le 10 juin.
Bonne chance à toutes et tous !
Paris Music Week Du 10 au 12 juin 2015
Mercredi 10 juin 2015 FLORAet SIMA KIM à l’Hôtel Jule s& Jimde 18h30 à 20h30
STAL et TEZ CADEY à La Galerie Particulière de 20h30 à 22h30
POLO & PAN et SACHA DI MANOLO à la boutique les Prairies de Parisde 21h00 à 23h
Jeudi 11 juin 2015
MICHELLE BLADES et CLEA VINCENT au Showroom de Red Edition de 19h à 21h
WE ARE KNIGHT et ABOUT GIRLS à la Boutique Adidas Originals de 21h à 23h
ZINGA et ROSCIUS dans un lieu surprise de 22h à 00h Vendredi 12 juin 2015
JACKSON THELEMAQUE et MENAGES A TROIS au Quai du BHV Marais @Paperlab de 18h à 20h
ALEQS NOTAL etTHE BOO dans la salle des Textiles CNAM @Futur en Seine de 19h à 21h + Records Collection SOIREE PARTY
The Limiñanas est un groupe perpignanais composé de Marie et Lionel, couple à la vie et à la scène. Marie est à la batterie et aux percussions, Lionel à la guitare et à la basse.
Leur carrière a débuté suite à la publication d’une maquette sur MySpace qui a été repérée par deux labels US. Ils ont sorti depuis 5 singles vinyles et 4 albums. Depuis 2009, ils tournent donc en Europe et aux États-Unis. Grosse actu : Because Music réédite leurs 3 albums studios et la compilation de singles et titres inédits en format Vinyle et CD.
Je rencontre le groupe au Walrus dans le 10e arrondissement de Paris. Un disquaire avec bar qui vient tout juste de fêter son 1er anniversaire. Ici, des artistes sont invités pour des lives en petit comité.
Il est midi. Le soir, The Limiñanas sont en concert à La Boule Noire. Pendant l’interview, c’est Lionel qui parle au nom du groupe, Marie fait quelques interventions pour pimenter d’anecdotes et menus détails.
INTERVIEW
C’est la première fois qu’United States of Paris vous rencontre, pouvez-vous vous présenter ? On joue dans des groupes de garage punk pur et dur depuis longtemps, seul ou tous les deux. A Perpignan, il y avait une scène garage punk très importante dans les années 80/90. Ça concernait en gros 15/20 musiciens, et on jouait tous dans les groupes des autres.
A un moment donné la plupart de ces groupes a signé sur des labels, et nous, on s’est retrouvé avec des périodes de 6 mois où on n’avait plus moyen de répéter, sans projets. Du coup, on a enregistré une démo 2 titres, on l’a mise sur MySpace. On s’est baptisé The Limiñanas parce que ça nous faisait marrer, et puis c’est notre nom de famille.
Et on l’a mise sur MySpace pour la blague. On a été contacté par un label de Chicago, Hozac, qui nous a proposé de faire un single et deux jours après un autre label de Chicago, Trouble in mind, qui nous a aussi proposé de faire un single. On a menti aux deux en leur disant qu’on avait pleins de morceaux. Ce qui était faux et on a dû se mettre à apprendre à enregistrer. J’avais un Mac, on s’est fait prêter une carte son et on a fait notre premier 45 tours I’m dead et Migas 2000 sorti par Hozac, qui était notre fameuse première démo et Trouble in mind a sorti deux titres Je ne suis pas très drogue et Berceuse pour Clive qu’on a fait en deux après-midis.
On les a mixés chez un pote. On leur a envoyé, ils ont trouvé ça bien. Ils en ont sorti un 45 tours et nous ont commandé un album. On a continué ce process d’enregistrement à la maison qu’on n’a jamais lâché depuis.
Il n’y a pas de conflit entre les deux labels qui vous partagent ? Non non. Car ce sont des labels indé américains… Ils s’envoyaient des vannes via les ronds centraux des 45 tours.
Suite à l’enregistrement de l’album, peu de temps après ils nous ont proposé de faire une tournée aux USA. Sauf qu’on n’avait pas de groupe, comme on faisait tout à deux en invitant des copines pour chanter. On a dû monter ce groupe, on est parti en tournée 15 jours. Un album en appelant un autre, on a sorti Crystal Anis chez Hozac et un album chez Trouble in mind et ça ne s’est jamais arrêté.
Le principe, c’est qu’on enregistre tous les deux à la maison et de temps en temps on invite des gens pour intervenir pour le chant. Et à partir de Costa Blanca, on a aussi fait intervenir de temps en temps des musiciens, des amis, qui avaient des particularités comme notre pote Laurent qui est venu nous faire des plans de Bouzouki, par exemple.
En tout cas, aujourd’hui on bosse toujours de la même façon. On achète petit à petit du matos pour équiper notre studio, on a démarré avec GarageBand et maintenant on est passé sur Live qui est un autre logiciel super simple qu’on utilise comme un magnétophone. On n’utilise ni la compression ni la réverbe du logiciel, c’est brut.
On a eu la chance, par le biais d’un ami, de rencontrer Luis Mazzoni, un ingé son, qui est un gros spécialiste de l’analogique. Une fois qu’on fait notre maquette et qu’elle a été mixée, il la passe dans des machines qui enlève le côté froid du numérique.
Et du coup comment vous composez ? Chacun dans votre coin ? Ensemble ? Moi j’enregistre pratiquement tout le temps, on a le studio sur place dans le garage. On fait des tonnes de maquettes. A 6h du matin quand Marie se lève, je lui fais écouter ce que j’ai fait et on décide ensemble des morceaux ou des riffs.
Et l’écriture des chansons, les paroles ? On en a fait un peu ensemble, mais la plupart du temps c’est moi. De temps en temps, on pioche des textes dans ce que fait mon frère aussi.
Après le choix du français ou de l’anglais ça dépend vraiment de la musique et de ce qui vient tout de suite quand tu es en train de travailler dessus.
Quelles sont vos influences pour composer et écrire ? Nous la base de ce qu’on aime c’est la musique primitive américaine, le psyché anglais, le freak beat anglais, ce genre de choses. Mais après on écoute vraiment des tas de trucs, et je pense aussi que le cinéma a autant d’importance que la musique, parce qu’on est aussi fondu de cinéma. Ca va vraiment de Joy Division à du punk américain des années 70, à la musique primitive américaine, mais aussi le groupe anglais The Nuggets. Tout ça nous a nourris. The Stooges, particulièrement le premier et second album.
Quand on vous googlise, on tombe directement sur Gainsbourg, les yéyés, etc. Est-ce que vous pensez que ça vous correspond ? Gainsbourg si, car j’aime beaucoup Gainsbourg. Mais les yéyés, non. Les yéyés c’est sûrement ce qu’il est arrivé de pire à la musique française, dans le mauvais sens du terme. Mais après de cette scène-là, on aime beaucoup Dutronc, Ronnie Bird…
Vous changez de chanteuse régulièrement au cours de l’enregistrement, comment se fait le choix d’une chanteuse pour telle chanson ? Ça va être la tonalité. Ça dépend des chansons. C’est des copines qui interviennent sur les disques. Elles arrivent elles ne connaissent pas la chanson, on leur fait écouter le morceau. On le fait en une ou deux prises maximum.
Et vous ne voulez pas collaborer avec une chanteuse officielle ? Au niveau de l’enregistrement, on aime bien l’idée de la collaboration en fonction des gens avec qui on traîne à ce moment-là. Par exemple, on a fait un morceau en italien avec une chanteuse, c’est elle qui a écrit le texte et l’a enregistré à Bordeaux. On a fait une autre chanson avec une copine italienne, Francesca Cusimano, qui est une nana que j’ai rencontré au boulot, qui a cet accent particulier, on trouvait ça mortel de profiter de ce type d’accent pour la chanson alors qu’elle n’avait jamais enregistré de sa vie. Elle est venue un après-midi et elle l’a fait avec nous.
Et sur scène du coup ça se passe comment ? Sur scène, on a une chanteuse qui s’appelle Nika Leeflang. On en a eu plusieurs, mais elle est avec nous depuis deux ans maintenant. C’est la chanteuse du groupe. Car nous, sur scène, on ne touche pas aux micros.
Les chansons italiennes, elle peut les chanter par exemple ? Ou il y a des chansons que vous ne pourrez jamais faire sur scène ? Je pense qu’elle est capable de chanter à peu près tout ce qu’elle veut. Le choix de faire ou ne pas faire des chansons des disques en concert c’est plutôt parce qu’il y a des trucs qu’on essaie et avec lesquels on s’aperçoit vite que ça fonctionne pas en concert. Comme Je ne suis pas très drogue, par exemple. On n’a jamais réussi à en faire une bonne version en concert donc on a lâché l’affaire.
Ce soir vous jouez avec Pascal Comelade. Comment vous êtes-vous rencontré ? Déjà on est amis, on s’est rencontré y’a quelques années. On avait un groupe Marie et moi, c’était Les Bellas. On a discuté avec Pascal lors d’une soirée de concert. On connaissait sa musique déjà. Il m’a proposé d’intervenir sur la bande-son d’un ballet d’art contemporain. Après j’ai enregistré sur deux de ses albums. On a fait un concert dans la rue avec lui aussi. On est devenu amis. L’idée est venu de faire un disque ensemble, il y a un an et demi et on l’a enregistré l’été dernier.
Vous avez enregistré séparément également ? On s’est assis autour d’une table, on s’est fait écouter les démos qu’on avait. On en a sélectionné une quantité X. On allait chez Pascal avec notre matériel, on allait prendre des prises de piano sur nos bases à nous et Pascal faisait l’inverse avec nous à la maison. On jouait sur ces titres et lui sur les nôtres. Le disque s’est monté comme ça, par couches successives de sons.
Ce soir vous allez jouer ensemble réellement pour la première fois donc. Oui, c’est vrai ! Sur les morceaux de cet album. Après sinon on a déjà fait quelques interventions avec Pascal où on a déjà joué ensemble.
Ah mais on a déjà joué deux deses titres sur France Inter et hier sur France culture aussi avec Ivan Telefunken qui est un très très bon guitariste Barcelonais.
Vous êtes assez rares sur scène, vous faites peu de concerts. Est-ce un choix ? On en fait à peu près 25 par an. C’est un choix pour plein de raisons. La principale c’est qu’on aime bien l’idée que ça reste excitant. Il y aussi le fait qu’on ne vit pas du tout des revenus des concerts. Tout le monde a un job et une vie de famille, donc on tourne quand c’est possible de tourner. Et c’est aussi un moyen de ne pas faire exploser le groupe en route.
Du coup, pour nous, ça reste excitant de jouer.
Quels sont vos projets ? On bosse sur un conte pour adultes, une histoire lue sur un disque, dans l’idée des contes pour enfants qu’on trouvait dans les années 70, genre Le Petit Ménestrel. Un conte un peu dark, avec des illustrations. On travaille aussi sur un album pour Because Music et Trouble in mind pour janvier/février prochain. Et on va faire aussi l’album d’une chanteuse américaine Sarah McCoy. En ce moment, elle fait l’enregistrement aux USA, elle nous envoie les titres par le net et nous, on fait les arrangements.
L’interview prend fin, je leur tends mon phone pour qu’ils réalisent un selfie. Ils acceptent avec plaisir. Un couple décidément attachant. A l’image de sa musique.
Je les retrouve le soir sur scène pour un set à La Boule Noire. Le public est à la fois hipster parisien et rockeur en cuir noir. Une très très bonne ambiance pour une vingtaine de chansons. La petite hollandaise Nika nous transporte avec sa jolie voix sixties. Les titres s’enchaînent et le concert se termine par 7 titres avec Pascal Comelade. A noter la présence de Stéphane Saunier dans la salle, le monsieur musique de Canal +, qui semblait plus qu’apprécier le concert.
Je ne saurai trop vous conseiller de découvrir The Liminanas en live. Le son n’en est que meilleur encore !