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Rock en Seine 2013 – 11ème édition – live-report vendredi 23 août – Belle and Sebastien, Johnny Marr, Franz Ferdinand

 La 11ème édition de Rock en Seine a été placée sous le signe de la Mer, et le premier jour fut bien surprenant, tantôt agité, tantôt calme, tantôt impraticable…

Pour commercer en beauté le festival, passage obligatoire par la Grande scène où les Écossais de Belle and Sebastian ont donné leur seul concert en France de l’année.
Leur look est toujours aussi chatoyant : pantalon slim bleu électrique, T-Shirt blanc col rond et chapeau noir pour le chanteur Stuart Murdoch – qui affichait, soit dit en passant, un magnifique coup de soleil au visage –, pantalon prune pour le guitariste Stevie Jackson, chemisette rouge et blanche pour le bassiste.
Côté musique, ils n’ont pas pris une ride : en 13 chansons, ils ont su rafraichir les festivaliers de leurs mélodies au couteau, des sons clairs de leurs (nombreux) instruments, rappelant les envolées baroques des Zombies, la rythmique de Blondie ou des Cardigans et surtout l’orfèvrerie pop de The Divine Comedy.

Quel plaisir enfin d’assister à la prestation d’un groupe au sein duquel l’ego est un mot qui n’existe pas, d’un groupe qui a un réel plaisir à jouer, plaisir communicatif bien entendu. Et cela se voit : au 10ème morceau  The Boy with the Arab Strap, Stuart Murdoch fait monter sur scène une vingtaine de personnes.
Il les laissera mettre le feu aux planches pendant 10 minutes et deux morceaux. Chez Belle and Sebastian, ce qui compte c’est le public et les mélodies, rien d’autre. Bravo !
En vrac, on retiendra de la set list les classiques : The Stars of Track and Field, Judy and the Dream of Horses, To Be Myself Completely et notre coup de coeur : Le Pastie de la Bourgeoisie.

Place à la seconde légende de la journée sur la scène de l’Industrie : le Godlike Genius (NME’s award 2012) Johnny Marr, guitariste emblématique des Smiths, qui après plusieurs années d’errance musicale plus ou moins heureuse, a sorti son premier véritable album solo au début de l’année 2013.

Dans la rubrique “Mode et Déguisements”, on soulignera tout de même le pull col roulé du guitariste et la veste bleu flashy en velours lisse de Johnny tout à fait appropriés quand le mercure affiche environ 30°C ! Mais ce que l’on retiendra surtout de ce concert dont au final on ne regrettera que la courte durée – J. Marr ne disposait que de 50 minutes au programme – c’est la maîtrise et la facilité déconcertante avec lesquelles Johnny et ses musiciens ont enchainé leurs 11 morceaux, dont 6 de son album, et notamment le très aérien  The Messenger, titre éponyme de l’album, aux arpèges tendus, à la limite de la saturation mais toujours précis et entêtants dont seul Johnny Marr et sa Fender sur mesure ont le secret.

C’est aussi la jonction entre le passé et le présent : 4 morceaux des Smiths, mention très très bien pour Bigmouth Stikes Again, aux arrangements plus rock et joué sur un rythme bien plus soutenu que lors des concerts de plus en plus rares de Morrissey.
Mention plus que spéciale pour There Is a Light that Never Goes Out, l’hymne pop par excellence, joué en dernier et agrémenté des poses décalées de l’enfant capricieux de Manchester.

La promenade de santé musicale s’est arrêtée là, car Franz Ferdinand a donné une prestation malheureusement calculée, manquant de souffle, ou d’âme si l’on est sévère, parfois épuisante tant les amplis ont été agressés.
Pour les morceaux du nouvel album Right Thoughts, Right Words, Right Action qui sortira le 26 août, rien de nouveau, toujours les mêmes recettes que sur les albums précédents : alternance rythmique, guitare endiablée et sonorités punk et funk.
On est également déçus de voir que les 4 Écossais ont contracté le syndrome U2 qui consiste à se plier aux règles strictes et machinales du concert de masse. 17 morceaux se sont enchainés selon la même formule : intro survoltée, puis reprises et hurlements exigés de fans visiblement peu regardants. La preuve : un tonnerre d’applaudissement pour ce qui est interdit depuis plus de 30 ans dans un concert de pop, à savoir une session absurde de batterie à quatre de plus de trois minutes…
Bref, si l’on espère revoir Franz Ferdinand, c’est seulement à la condition qu’ils désactivent le pilote automatique et qu’ils reviennent un peu sur Terre.

by Baptiste Petijean

Le Festival Rock en Seine au Domaine National de Saint-Cloud se poursuit samedi et dimanche !

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Spectacle : MISS CARPENTER avec Marianne James au Théâtre Rive Gauche Paris

Champagne! She’s back !
Miss Carpenter, une diva sans âge – à la croisée des carrières de Joan Collins (Dynastie) et de Linda Gray (Sue Hellen dans Dallas) – fait l’immense honneur à la France, de poser son charme et sa fantaisie à Paris.
Son pedigree ou plutôt sa filmographie vous aurait échappé ?
Sa performance à partir de septembre au Théâtre Rive Gauche va vous permettre de trouver un peu de mémoire.

Derrière cette actrice-icône d’un autre espace-temps, nous allons surtout retrouver Marianne James que l’on avait quittée au sommet de son art vocal au Théâtre Athénée dans la pièce Une visite inopportune avec Michel Fau.

Nous ne savons, pour le moment, que peu de choses sur cette création concoctée par la diva de L’Ultima Récital et le scénariste et auteur Sébastien Marnier.
Ce que nous pouvons d’ors et déjà vous dévoiler c’est qu’il y aura de la musique, certainement des boys pour accompagner la star.
Et de la fantaisie à gogo, comme l’on peut l’espérer quand la belle Marianne est son terrain de jeu favori: la scène.

Pour l’occasion, le directeur du Théâtre Rive Gauche, Eric-Emmanuel Schmitt, la mettra en scène aux côtés de Steve Suissa.
Autant de testostérone autour de la comédienne risque fort de lui inspirer de magistrales envolées.

Les réservations sont ouvertes.
Demi-tarif du 12 au 25 septembre pour les premières !

 MISS CARPENTER
de Sébastien Marnier et Marianne James
avec Marianne James
Mise en scène: Eric-Emmanuel Schmitt et Steve Suissa

A partir du 12 septembre 2013

Théâtre Rive Gauche
6, rue de la Gaîté
75014 PARIS

du mardi au samedi en alternance à 19h et 21h
Matinée le dimanche à 17h30

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CONCRETE KNIVES en interview: tournée, émotions et concerts de Brighton à Paris

Quelques heures avant de monter sur la scène du Fnac Live Festival à Paris, Nicolas Delahaye, leader de Concrete Knives, revient pour nous sur l’effervescence de la tournée 2013 et son dernier coup de coeur musique.
Philosophe, le guitariste et chanteur du groupe surprend toujours par sa disponibilité et sa franchise.


United States of Paris: Quel rapport avez-vous avec le public?
Nicolas: Monter sur scène, c’est un peu la même chose que rencontrer quelqu’un pour la première fois. Ce pour quoi on fait de la musique: c’est avant tout pour rencontrer des gens. Quand tu rentres chez toi tu es un peu moins stupide et tu es nourri d’expériences. Tu as une appréciation différente de ta vie, même de ton pays et de sa culture.

UsofParis: Le choix de la première chanson du concert est primordiale quand le public ne vous connait pas?
Nicolas:
Il est important de choisir un morceau qui arrive à regrouper tout ce que tu veux défendre, comme si on présentait en quelque sorte “la carte d’identité du groupe.” (rires)
Le morceau avec lequel nous débutons est très énergétique. Il est même devenu grungy alors qu’il ne l’était pas à la base. Très “percussif”, très scandé aussi. Et finalement, Wild gun man est arrivé dernièrement. Avant, on commençait tous nos concerts avec un autre titre. En fait, on était un peu flippé avant, on n’osait pas changer ou bousculer les choses.

UsofParis: Tu es superstitieux?

Nicolas: Je suis un peu comme Basil Boli, je mets toujours le même slip! (rires)


UsofParis: Quelle est la grosse claque que le groupe a reçue sur scène?
C’était il n’y a pas longtemps, à Brighton. On a joué au festival The Great Escape, deux fois cette année. Ca s’est passé lors de la soirée au club Audio où l’atmosphère était très électrique, la salle bondée, on refusait du monde à l’entrée. Et on ne devait jouer qu’une demi-heure. A la fin du set, les Anglais se sont tous retournés vers les organisateurs en les sifflant parce qu’ils en voulaient plus. C’était extrêmement fort, ça ressemblait à l’ambiance d’un stade de foot. On en garde un souvenir intense.

UsofParis: Etes-vous considérez comme des “Frenchies” quand vous jouez en Angleterre?
Nicolas:
Les étrangers s’en foutent! (rires). Ils le découvrent après quand on discute avec les anglais, par exemple: “Ah vous avez un accent français! ” Mais dans la musique, ça passe.
Et d’autres, par exemple, ne le savent pas du tout quand ils nous voient en concert. Comme quand nous avons rencontré notre label, Bella Union, à Montréal.
Dans l’imaginaire des étrangers, des groupes de français qui s’exportent et qui tournent et font des showcases c’est très rare. Et Simon Raymonde, le fondateur du label, nous a demandé notre nationalité à la fin d’un concert. Quand on lui a dit qu’on était français, il nous a répondu: “it’s a mistake !” On est content de leur avoir prouvé le contraire.


UsofParis: C’est facile de suivre le rythme d’une tournée?
Nicolas
: Non, c’est assez compliqué. C’est beaucoup de fatigue. Hier on était en Suisse, demain, on sera au Dour Festival. Physiquement, psychologie, c’est pas évident d’être toujours sur la route. On est dans un van de 9 places. On doit donc faire des efforts. Il faut savoir aussi bien gérer sa vie intime. Et puis il y a ta nana, ta famille qui te voient moins. Mais c’est un choix de vie et l’on s’accomplit avec les concerts.

UsofParis: Quel est le rapport du groupe à Paris ?
Nicolas:
On a commencé au Klub Châtelet, il devait y avoir 20 personnes. Après on a fait le Pop In, l’International. Des amis nous ont invité en première partie comme les HushPuppies à l’Alhambra, The Do au Casino de Paris. Ce qu’on retient ce sont surtout des flashs, des visages. On attache peu d’importance à la symbolique des lieux. C’est plus les gens qui me marquent. Quand on est sur scène, voir les sourires et même s’apercevoir que certains décrochent, c’est ce que je garde en tête. Mais les parisiens ont toujours été fidèles, même si on sait très bien qu’ils ne sont pas tous nés à Paris. (rires)

UsofParis: Quelle est ta dernière émotion musicale?
Nicolas:
J’aime beaucoup une artiste germano-anglaise, Anika. Elle est journaliste politique à Berlin. Quand elle était tour-manager de concerts en Angleterre, elle a rencontré le batteur de Portishead, Geoff Barrow. Avec son groupe Beak, il cherchait une voix et l’a trouvée avec Anika, qui est une vraie icône à la Velvet Underground.
J’aime ce type de prod que l’on n’a pas l’habitude d’entendre. Ce qui est ma vraie problématique en tant que musicien, car beaucoup trop de choses se ressemblent malheureusement.

UsofParis: Vous êtes-vous lancés un défi?
Nicolas:
Il n’y a pas d’étapes pour nous. Nous n’avons pas de rapport vertical pour ce qui est d’un de carrière. Nous avons une vision d’horizontalité: on ne monte pas, on avance. Car à trop grimper, on ne respire plus !

CONCRETE KNIVES poursuit sa tournée d’été et sera en concert:
Fort de Saint-Père les 15 et 16 août
Festival La Route du Rock à Saint-Malo le 17 août
La Ferme de Grande Ile à Giverny le 31 août

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Live-report Festival Fnac Live – dimanche : Jacques Higelin – Sophie Hunger – Cali – Babx – Féfé

“Nous ne sommes que des grains de poussière”
Jacques Higelin

Dernière série de concerts pour le festival Fnac Live 2013 à Paris. Au menu Superpoze, Winston McAnuff & Fifi, Féfé, Babx, Cali, Sophie Hunger et Jacques Higelin.
Avec deux invités surprises: Camélia Jordana et Izia.

La première performance à laquelle nous avons assistée est celle de Mister Féfé qui a littéralement la mis la fièvre aux festivaliers du dimanche.
Coup de chaleur sur scène et dans le public dont une partie a fait volé le tee-shirt. Certains étaient même armés de pistolets à eau.
On cherche la fraicheur où on peut la trouver.

Généreux et vrai showman, le chanteur ne lâche pas le public d’un bout à l’autre du set, le faisant danser, jumper, lever les bras.
Il descendra aussi de scène pour mettre en pratique la séquence drague du 93 avec une festivalière.
Et en profitera pour réaliser son clip en live, à défaut de le tourner avec un vrai budget.

Sortie de scène forcément rincé, Féfé affiche une sacrée banane. Le public, comblé, se remet à chercher l’ombre pour reprendre son souffle.

En backstage, rencontre hallucinée avec un photographe qui avance masqué et qui a pour partenaire un appareil totalement customisé.

Après cette énergie, on pense que Babx aura du mal à garder toute l’attention.
Un premier titre, Despote Paranoïa, fixe le décor pour un tour de chant faire d’envolées, de théâtralité – on croirait parfois reconnaître un Michel Fau – et le chanteur pique l’oreille des téméraires affrontant le soleil.
Un petit compliment: ” Vous êtes beaux, on se croirait au Brésil!” et le concert file à tout rompre, nous invitant à un voyage poétique et nerveux.

Première guest de la soirée : Camélia Jordana accompagne de sa troublante discrétion, le chanteur au piano, pour une chanson d’amour désenchantée: Je ne t’ai jamais aimé.

Ce dimanche est la journée des performances. Et Cali ne va pas démériter pour impressionner les parisiens et leurs amis.
Nous l’avions quitté alors qu’il était au sommet de la notoriété, avec son succès C’est quand le bonheur?
Nous le retrouvons tout aussi joueur mais avec fougue un peu plus retenue. Donc plus touchant forcément.

Dans un de ces numéros, il n’hésitera pas à faire monter les photographes pros pour le shooter sur le hit Elle m’a dit.

Sorti de scène, Cali souffle et sera applaudi par les invités, comme le seront ensuite Sophie Hunger et Higelin.

La seule tête d’affiche féminine de la soirée, la Suissesse, cache sous son visage d’ange une réelle force.
Robe noire, collier de perles et chaussures à talons, on aurait pu croire à une rencontre sage et posée.
Il n’en est rien avec Sophie Hunger qui sait s’inspirer d’une multitudes d’influences pour créer un univers sonore unique et bluffant, entre jazz, world music et pop-rock endiablée.

Une légende fait son entrée sur scène. Jacques Higelin a patienté du retard pris sur l’enchainement des concerts.
Il aura bien du mal à quitter la scène, heureux de partager – il rappellera à plusieurs reprises son bonheur d’être sur scène.

Son Ile au Trésor invite au plus tendre des voyages.
La version de Paris New York joue les prolongations. Le chanteur n’y mettra fin qu’au bout de plus de dix minutes d’intenses échanges entre le public et les musiciens hors pair qui l’accompagnent.

D’un concert à l’autre, Champagne n’a jamais tout à fait la même saveur ni la même poésie.
Cette version-là surprend autant qu’elle émeut.

Higelin offre un dernier titre tout en force accompagné d’Izia.
En vraie furie intrépide, elle monte dans les plus hautes sphères avec son père au piano.

Higelin ne cache pas, à la descente des marches en backstage, qu’il avait peur. Touchant.
ll se laisse approcher. Les invités ne peuvent se retenir à vouloir lui serrer la main, le prendre en photo ou ne serait-ce que pouvoir croiser son regard fatigué mais comblé.

Scène touchante un peu plus loin, dans la cour intérieure de l’Hôtel de ville, quand un tout jeune bambin approche la montagne Higelin. Il lui propose, avec toute sa candeur, une mini-barre chocolatée. Le chanteur ne perd rien de sa capacité à s’émerveiller.

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Live-report Festival Fnac Live 2013 – samedi : Lilly Wood & The Prick – Concrete Knives – Christine & The Queens

“Assis au milieu de Paris” Nili de Lilly Wood and The Prick.

Live-report de la troisième journée ensoleillée et chargée de décibels estivaux du Festival Fnac Live 2013.

Se sont succédés sur la scène du Parvis de l’Hôtel de ville: Lilly Wood & The Prick, Concrete Knives, Rokia Traoré, Christine & The Queens, Isaac Delusion, Saint Michel et Colours in the Street.

Et encore une fois, la pop made in France est trompeuse et ferait croire à plus d’un festivalier que Colours in the Street ou Saint Michel sont en provenance direct de l’autre côté de la Manche.
La pop des deux groupes, le premier de Niort et le second de Versailles, offre des écritures riches en influences, relevées d’une patte originale.

Commençons par le groupe porté Alex, Alexis, Lucien et Noé pour qui le concert à Paris est le dernier de la tournée printemps-été 2013.
Et les gamins – moyenne d’âge 18-19 ans – n’ont pas caché leur joie de faire chalouper le public venu dès 17h30 pour les découvrir.

 

 Deux groupies cheveux relevés, tee-shirt blanc, l’une rousse, l’autre blonde, connaissant les paroles de Colours in the Street par coeur, sautillent tout au long du set.
On se croirait un instant dans Virgin Suicides de Sofia Coppola.Planant.
En 20 petites minutes, le band arrive à embarquer l’attention, avec une pleine maitrise de la mélodie.

Vient très vite le tour de Saint Michel, avec Philippe – mix de Mika et de Jarvis Cocker dans le cheveu rebelle – et Emile et leur électro-pop emballante.
C’est vif, rythmé, tout en promettant de très belles heures avec l’album à venir. L’EP I love Japan étant une bande-son conseillée pour un été amoureux, à deux.

 

 Retour aux sources pour Christine and The Queens, présente à l’édition 2012 du festival.
Nouvelle performance pour cette jeune artiste qui a su maîtriser avec un réel professionnalisme l’intensité du soleil, en cette fin de journée sur Paris.
Masquant l’étouffante chaleur qui la malmenait dans son costume de scène signé Kenzo. L’artiste avoue dans un de ses tweets, le lendemain de sa performance: “j’avais chaud. Mais pour la mode je ferais n’importe quoi.”

Encore, une fois l’artiste bluffe. Elle sait magnétiser les foules avec son électro-poétique.
Cette fois, la belle est entourée de ses Queens pour plusieurs titres dont Cripple. “Elle se prend pour Beyoncé!” blague-t-elle avec le public.
Christine s’étonne que le public connaissance Narcissus in back.
Après la reprise de haute volée de Photos souvenir de William Sheller, l’artiste questionne: “est-ce que tu es fier de ce que tu es?”.
La thématique étant au coeur du dernier titre de son set: The Loving Cup.

 Dans le public qui se masse, l’oeil de notre équipe s’est arrêté par deux fois.
La première: à cause de ce soleil sur plâtre du plus bel effet.
Des couleurs du Sud de France, de Vallauris, nous transportant à plusieurs centaines de kilomètres de là.

 La seconde en rencontrant ce lutin vert qui d’habitude ne révèle sa présence qu’à la suite d’un arc-en-ciel.
Celui-là a, en tout cas, porté chance aux artistes et à l’euphorie collective.

 Grâce ensuite avec le charme et la danse de la chanteuse d’origine malienne, Rokia Traoré.

 

Concrete Knives revient à Paris, ce samedi, après une fulgurante ascension depuis le Klub à Châtelet, il y a 6 ans, en passant par l’Olympia et le Trianon. Les Normands n’en reviennent pas d’être accueillis par une telle marée de bras levés.

Nicolas, le guitariste, déboutonne sa chemise en jean pour prendre le pouls de Paris une dernière fois pour cette tournée qui se poursuit en Angleterre, Belgique et à St Malo avec la Route du Rock.
Avec Morgan, les deux leaders du groupe jouent avec le public, clins d’oeil et un petit mot pour une fidèle fan au premier rang dans la fosse.

A l’écoute du set, aucun doute que les titres de Concrete Knives sont taillés pour les grands espaces et des audiences aussi massives que celles d’Arcade Fire, for example.
Brand New Start, le tube du band entraîne tous les fessiers au passage.

Après une reprise hallucinée de Here Comes the Hotstepper Morgan s’offrira un bain de foule, dans un final magistral.

 Fin de journée de concerts avec Lilly Wood & the Prick qui nous a emballé juste avant leur entrée sur scène par leur look.
Tee-shirt frites pour l’un, combinaison très catwoman pour Nili et tee-shirt Playboy pour un Benjamin, plutôt coutumier d’une certaine discrétion vestimentaire. On ne se plaindra pas d’une telle fantaisie bien au contraire.

L’horloge de la Mairie de Paris s’éclaire ainsi que les 3 mots de notre chère république sur la façade à l’arrivée du groupe sur scène.
Premier titre, Were I want to be (California) et Nili et ses boys vers des sommets

Long way back et le groupe commence à prendre la mesure de ce qu’il est en train de vivre.
“C’est un truc de malade!”

Pour le dernier titre, Lilly Wood s’offre un dernier trip en demandant au public de s’asseoir. Nili elle se couche littéralement sur scène.
Compte à rebours pour un saut vertigineux des musiciens et de la foule qui lève les bras, composant une ola grisante.
Cette dernière image exceptionnelle dans la nuit de Paris va rester dans beaucoup d’esprits.

 

Le Festival Fnac Live finit en apothéose ce dimanche avec Cali, Féfé, Sophie Hunger et Jacques Higelin.
Rendez-vous sur le parvis de l’Hôtel de ville de Paris à partir de 17h30.

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Live-report – Fnac Live 2013 Festival – jeudi : Olivia Ruiz, Oxmo Puccino, Miles Kane & Palma Violets

Live-report de la première journée du Festival Fnac Live édition 2013 en photos.

Ce jeudi, Palma Violets, Miles Kane, Oxmo Puccino et Olivia Ruiz ont célébré l’été sur la scène en plein-air installé sur le Parvis de l’Hôtel de ville de Paris.

Première journée très peace and love au Festival, côté vêtements de saison et côté public.

L’équipe a débuté les festivités soniques avec Palma Violets.
Dialogue en continu avec le public, sauts sur scène, et mèches qui jouent avec le vent, le groupe anglais ne ménage pas ses efforts pour impressionner les parigots et parigotes.

Fantaisie ensuite avec le look de Miles Kane en dandy excentrique.
A l’opposé de la sobriété que le chanteur affichait à Rock en Seine en 2011 et dont des spectateurs se remémoraient.

 Gros plan sur le Miles Kane style, en coulisses après le show.

L’équipe  croise le sourire de la chanteuse Ayo à la sortie des VIP.
Mention spéciale pour ses tongs colorées.

Côté invités, deux chanteuses forcent l’attention. Elodie Frégé et Inna Modja (Mister Sainte Nitouche), toutes de noir vêtues, ultra classy pour une after chez Costes par exemple. Izia, elle, se la joue décontract’ et en mode incognito capable d’une partie de baby-foot endiablée.

 Pendant ce temps, les rangs du public devant l’Hôtel de ville se mélangent pour accueillir Oxmo Puccino. 40 petites minutes pour un set concentré et efficace. On s’étonne que le chanteur nous prévienne si vite: “il nous reste 1/4 d’heure et nous n’allons pas le gaspiller!

15 minutes plus tard, Olivia Ruiz serre les musiciens qui l’accompagner sur scène dans ses bras.
Moment fort que l’artiste accepte de partager devant les quelques invités présents backstage.

Dès le premier, la mutine envoie valser la foule.
Dans une robe que Tina Turner n’aurait pas renié, la chanteuse chouchoute des festivaliers fait chanter le public.

N’hésitant pas des petites sorties comme: “Vous me faites un joli “derrière”? sur le couplet de la chanson Elle panique.

La chaleur de la nuit est palpable même sur scène. Olivia de rajouter: “il fait bon ce soir.
Vous ne trouvez pas que je ressemble à Marilyn Manson?”

 Le Fnac Live, c’est encore trois jours de concerts gratuits, ce vendredi et jusqu’à dimanche!

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Exposition SAY WATT ? Le culte du sound system – beats & création contemporaine @ La Gaité Lyrique

 Avez-vous remarqué?
La Gaité Lyrique n’est jamais là où on l’attend.
Après avoir fêté les 200 ans de Hello, une marque talentueuse mais totalement fictive et présenté des Monstres de Mode, la voilà qui nous déroule un patchwork de beats autour du sound system, avec Say Watt ?

Trip musical de la Jamaïque à Paris

Retour aux sources historiques en affiches dans les premiers mètres de parcours.
Le temps de nous familiariser avec des codes esthétiques et des sonorités d’un autre temps mais qui ont de quoi inspirer plus d’un sample à PDD, Jay Z ou Solange (la soeur de Beyoncé) et qui sont à la source de bien des musiques contemporaines: rap, hip-hop en tête.

Undergound, le sound system  – né dans les ghettos jamaïcains et désignant une sono ambulante pour dance-floor in the street – est vite devenu un courant musical à part entière, avec ses codes et ses sons pour oreilles avant-gardistes.
Son terrain de jeu est sans limite. Pas étonnant que l’on retrouve des ramifications partout à travers le monde.

Très vite l’exposition met en parallèle oeuvres contemporaines et illustrations cultes comme celles de l’artiste Limonious. Ses pochettes d’albums sont de vraies peintures donnant le pouls d’une ambiance célébrant aussi bien le style vestimentaire que les associations les plus fantaisistes possibles – comme ce cavalier, fier, sur sa monture posant pour l’album de Frankie Paul.
L’énergie est à tout rompre et est en provenance directe des montagnes d’enceintes.

En parallèle, les photographies de la Canadienne, Beth Lesser réaliseée à Kingston au début des années 80, offrent un écho réaliste aux extravagances colorées de Limonious. Tout est effet de style et de “good vibes” dans la pose des modèles face à l’objectif de la photographe.

Les human beatbox pourront donner pleine ampleur à leur création éphémère en entrant dans Squeeeque, “l’igloo improbable” de l’artiste Alexis O’Hara. Solo et battle sont improvisés selon l’humeur des visiteurs. Attention aux graines de talent qui peuvent se cacher le jour de votre visite.

Célébration aussi des sonos qui ont participation à l’essor et au mythe du sound system.
Elles fonctionnent rarement par paire, elles jouent plutôt les parties en groupe, massif pour un max de puissances.
Les inspirations sont pléthore.

Exceptionnellement, le son passe à travers les murs de la Gaité avec notamment une programmation musicale dans le Square juste en face. En plus des rencontres et ateliers pour tous les âges, des sessions live vont faire vibrer votre été à Paris.
Prenez date pour cette contre-programmation à Paris Plage 2013 !

Exposition SAY WATT ?
Le culte du sound system

 

jusqu’au 25 août 2013

La Gaité Lyrique
3 bis rue Papin 75003 PARIS

Programmation musicale spéciale !


Walkabout Sound System
avec DJ Tony S
dimanche 21 juillet à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps

Soul Stereo
dimanche 11 août à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps

Thune for Tunes + DJ Sundae
Dimanche 25 août à partir de 16h
Accès libre dans le Square Emie Chautemps et 2e étage de la Gaîté Lyrique

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Interview ETHAN JOHNS : premier album If Not Now Then When ? & concert au Divan du Monde le 1er octobre

Ethan Johns n’est peut-être pas un nom qui vous est familier.
Et pourtant le nombre de collaborations de ce chanteur, musicien, producteur et ingénieur du son from England a de quoi en impressionner plus d’un(e).
Kings of Leon, Paolo Nutini, The Vaccines, Kaiser Chief ou encore Joe Cocker et Tom Jones, sont quelques-uns des noms formant la longue liste des artistes qui ont bénéficié des nombreux talents d’Ethan.

Rajoutez à ceci un illustre paternel, légende de la musique – dont il question dans l’interview qui suit – Glyn Johns, producteur d’albums mythiques pour The Rolling Stones, The Who, Bob Dylan mais aussi pour le groupe Téléphone (Un Autre Monde, 1984).

Et vous aurez du mal à croire à l’incroyable modestie de cet artiste qui sera sur la scène du Divan du Monde, le 1er octobre prochain.

 De passage, il y a quelques jours, à Paris pour présenter son tout premier album, If Not Now The When ?, Ethan Johns nous a dévoilé son univers. Interview.

United States of Paris: Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Ethan Johns: Qu’y a-t-il à savoir de moi ? Que je suis un songwriter… Un fan de musique. Un homme qui a la chance d’avoir une vie de musique. En fait, je n’ai jamais eu de plan de carrière. J’ai laissé la musique me conduire là où je suis maintenant.

UsofParis: Avec un père comme le tien, Glyn Johns, c’était naturel d’être musicien, non?
Ethan
: Ce qui est intéressant c’est que ma famille avait une connexion totale avec la musique. Mon père est un remarquable producteur et mon oncle aussi. J’ai connu tellement de musiciens tout au long de mon enfance. Et cette passion pour la musique faisait partie de moi dès mon plus jeune âge, bien avant de comprendre ce que faisait réellement mon père.

UsofParis: Quelle a été ta première émotion musicale?
Ethan: Mon premier souvenir musical est aussi peut-être mon premier souvenir tout court. Il y avait un instrument chez mes parents: une autoharp, un instrument finalement assez simple de maîtrise.
J’ai le souvenir précis d’être très jeune, 4 ou 5 ans, m’asseyant sur une chaise pour en jouer. J’étais seul et totalement fasciné par l’émotion qui sortait de cet instrument. J’ai trouvé mon moyen d’expression avec la musique bien avant de pouvoir avoir une vraie conversation. Ça m’a réconforté avec la vie.

UsofParis: Quelle a été ensuite ton émotion en tant que musicien?
Ethan:
Sans doute la première fois que je me suis produit en public.
Mais je pense aussi aux démos sur lesquelles travaillait mon père et qu’il me faisait écouter. Je me souviens notamment de celles étaient écrites par Paul Kennerley pour son album concept White Massions. Fabuleux. Mon père avait un studio dans le salon et j’ai donc entendu la conception et l’enregistrement d’un album en cours de réalisation.
Le second souvenir, c’était lors du 2e mariage de mon père. Il avait invité de nombreux musiciens. Ils ont joué sur une scène et je les ai accompagnés. Et ces mecs étaient super !

UsofParis: Tu as collaboré avec Tom Jones et tu travailles actuellement sur son prochain album. Qu’as-tu appris de ton compatriote ?
Ethan:
Avec Tom, c’est se donner à 100%. Peu importe ce qu’il fait, quand il chante, en studio ou sur scène, il donne tout à l’instant présent. Qu’il s’agisse d’essayer de nouveaux arrangements, comme en répétition, on donne tout avec Tom Jones et on joue avec le coeur. Ce cadre de travail ne peut qu’inspirer.

UsofParis: Que retiens-tu de ta collaboration avec Rufus Wrainwright?
Ethan: Sa maitrise du piano est remarquable. J’ai développé une passion pour la musique classique en travaillant avec lui.

UsofParis: Comment s’est passé le travail avec le groupe Kaiser Chief?
Ethan: Quand tu travailles avec eux, ce que je retiens c’est avant-tout apprécier ce que tu fais.
Le leader Ricky Wilson est un vrai showman qui répond totalement à l’attente de ses fans, ce qui est vraiment impressionnant. Le groupe veut toujours s’éclater sur scène et passer un super moment. Et quand j’étais en studio avec eux, il y avait une vraie énergie. Personne ne restait assis. On travaille avec ces mecs ! (rires) Quelque chose de fort s’est passé avec eux.
Image de prévisualisation YouTube


UsofParis: Quelle était ta motivation pour ce premier album?

Ethan:
Ce sont avant tout les chansons. Il est arrivé un moment où je ne pouvais plus les ignorer.
J’écris depuis mon adolescence (11 – 12 ans) mais les chansons de cet album, pour les plus anciennes, ont 4 ans environ. Donc, je me suis retrouvé devant une sorte de collection de chansons qui ne demandaient qu’une chose: être entendues ! C’est aussi simple que cela.

UsofParis: Quelle direction voulais-tu pour cet album?
Ethan: Aussi surprenant que ce soit, je voulais un album honnête. Je n’ai commencé à réellement le concevoir que quand j’étais en train de l’enregistrer.
Mon idée, pour cet album, était d’être direct, un peu comme un documentaire ou une photographie. Rester dans la vérité de l’instant, que ce soit la phase d”écriture et celle de l’enregistrement. Je ne voulais surtout pas jouer le malin avec des trucages sonores.

J’ai eu la chance d’avoir des amis qui m’ont permis de réaliser ce projet et ont réussi à attraper ces instants uniques.

UsofParis: As-tu eu des surprises ou y a-t-il eu des accidents lors de la conception de ton album ?
Ethan:
Il y a eu beaucoup d’accidents pour cet album ! (rires)
Le son particulier tout d’abord. J’ai essayé d’enregistrer les chansons de différentes situations. Mais je n’ai jamais réussi à les capter comme je le souhaitais.
Mon père qui a mixé l’album a réussi ce que je n’ai pas réussi. Je le laissais en fait mixer chaque chanson, seul. Et je revenais quand il me disait que je pouvais écouter. Et j’étais abasourdi parce ce qu’il avait réussi à faire. C’est sûrement la plus grande surprise. Il a réalisé ce que je n’aurais pu rêver.

UsofParis: Que peux-tu nous dire du premier titre: Whip-Poor-Will ?
Ethan: La conception d’une chanson peut-être de l’ordre du subconscient. Et je peux avouer que je ne suis pas totalement présent quand j’écris.
Je ne contrôle pas tout ce qui se passe dans mon esprit. Et quand tu commences à analyser ce qui est en train de se passer, ça commence à être dangereux pour la créativité.
Je me souviens d’avoir pris ma guitare une nuit, de commencer à pincer les cordes. J’ai commencé à chanter Whip-Poor-Will, et je ne sais pas d’où s’est venu à ce moment précis.
En fait, c’est en référence à une légende américaine. Et si tu veux vraiment savoir ce que signifie cette chanson, il faut rechercher l’histoire autour de cette histoire car le sens est très profond. Mais libre à chacun d’interpréter la chanson comme il le souhaite.

 

Premier album d’Ethan Johns: If Not Now Then When ?

 

Ethan Johns en concert au Divan du Monde
le 1er octobre 2013

 

Merci à Speakeasy et Fargo Store

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MUSIQUE la chanteuse Marie-Flore enchante avec son EP Feathered With Daggers

Dans la sphère musicale aujourd’hui, les fille à guitare sont très nombreuses.
Anaïs, Carla Bruni, Marie Cherrier et la nouvelle scène française vous laisse de marbre ?
Une petite nouvelle frimousse qui a fait son arrivée, risque de vous faire changer d’avis: Marie-Flore !

Espiègle et franche, Marie-Flore nous invite a des ballades sensuelles et mélancoliques.

Sur son EP Feathered With Daggers les titres sont remplis de fraîcheur.
Un style musical épuré que oscille entre une pop lumineuse et un rock douillet comme sur le titre Waste of time.

Une guitare bien pensée avec une voix douce qui peut rappeler les tonalités et la voix de Charlotte Gainsbourg notamment sur le titre By the Dozen. Feathered with Daggers, le titre éponyme de cet EP flirte aussi avec le Air de la BO de Virgin Suicide.

Le ton de ces titres oscille donc entre torpeur, langueur et plénitude.
Un disque à écouter pour un moment de détente avec l’être aimé, sur le canapé, un dimanche maussade de grisaille.

Produit par Robin Leduc, l’EP de Marie-Flore est disponible (en digital uniquement) depuis le 24 avril 2013

Tracklisting :
1 – Feathered With Daggers (en duo avec Gregg Foreman)
2 – By The Dozen
3 – Sybillin King
4 – Waste Of Time
5 – Wolves’ Breath

Et nous ne saurions trop vous conseiller de découvrir cette artiste sur scène d’autant que son minois est des plus charmants !

Marie-Flore en concert le 14 juillet 2013 à 19h (with a band)

au Trabendo
Parc de la Villette
211 avenue Jean Jaurès
Paris 75019

 

MARIE FLORE
EP Feathered with Daggers

 

 

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